[0001] La présente invention concerne des valves cartouches à insérer multi-fonctions et
leur applications à la commande d'un vérin à double effet.
[0002] Ces cartouches multi-fonctions coaxiales à insérer, constituent des éléments de distribution
en parallèle pour circuits oléo-hydrauliques de puissance asservis à la charge, souvent
appelés : asservissements Load Sensing.
[0003] Les circuits de distribution hydrauliques des engins de travaux publics et de manutention,
comme des excavatrices, pelleteuses chargeuses, chargeuses télescopiques etc ...,
deviennent de plus en plus complexes et onéreux du fait des exigences plus grandes
des normes de sécurité et de la nécessité d'économiser l'énergie.
[0004] Un circuit de distribution actuel sur une excavatrice comprend : des manipulateurs
pour le pilotage à distance des distributeurs, des distributeurs regroupant de plus
en plus de fonctions (distribution, surpression, réalimentation, étranglements), de
grandes quantités de tuyaux qui partent vers les récepteurs (vérins ou moteurs), et
enfin des valves de sécrité et de contrôle de mouvements de plus en plus complexes
incorporées aux vérins sans interposition de flexible.
[0005] Un premier but de l'invention est de réaliser une valve cartouche à insérer dans
les blocs de distribution pour faciliter la construction et les interventions en après-vente,
ces valves cartouches comportant des sécurités en surpression et dépression, de façon
à satisfaire les exigences actuelles de sécurité et de précision des mouvements dans
toutes les conditions de pression et de débit.
[0006] Notre but a été de diminuer le coût de construction de l'appareil et de l'utilisation
et de le rendre compatible avec un circuit à débit variable asservi à la charge, (Load
Sensing).
[0007] Ce premier but est atteint par le fait que la valve cartouche à insérer multifonctions
coaxiales de distribution hydraulique est caractérisée en ce qu'elle comporte un orifice
d'arrivée d'huile, un orifice de retour d'huile, un orifice d'arrivée de la pression
de commande de la valve, un orifice de sortie délivrant la pression d'actionnement,
un orifice de lecture de la pression d'huile d'actionnement, un orifice recevant cette
information de pression, un orifice de drainage et un orifice d'entrée de la pression
d'équilibrage, un premier tiroir compensateur sollicité vers une position de pleine
ouverture par un premier ressort, un second tiroir intérieur concentrique au premier
donnant le règlage principal du débit d'entrée d'huile sollicité par un deuxième ressort
à l'encontre de la pression de commande délivrée par l'orifice d'arrivée de cette
pression vers la position de fermeture de communication entre l'orifice d'arrivée
de pression d'huile et l'orifice de sortie délivrant la pression d'actionnement, un
clapet d'isolation et un clapet de réalimentation sollicités par un troisième ressort
pour ramener ces deux clapets en position de fermeture de communication vers l'orifice
d'arrivée d'huile et de lecture de pression en ce qui concerne le clapet d'isolation
et vers l'orifice de retour d'huile au réservoir en ce qui concerne le clapet de réalimentation,
un troisième tiroir équilibreur sollicité par un quatrième ressort à l'encontre de
la pression délivrée par l'orifice d'entrée de pression d'équilibrage et de la pression
délivrée par l'orifice de sortie d'actionnement vers la position de fermeture de la
communication entre l'orifice de sortie d'actionnement et l'orifice de retour d'huile.
[0008] Selon une autre caractéristique les différents tiroirs et clapets ont leurs axes
de symétrie coaxiaux et sont disposés dans une chemise cylindrique en deux parties
comportant sur sa périphérie et espacés longitudinalement les uns des autres, les
différents orifices.
[0009] Selon une autre caractéristique, la chemise cylindrique est destinée à être logée
dans une cavité comportant les alésages respectifs correspondant aux dimensions de
la chemise et la portion de la chemise située à proximité de l'ouverture de la cavité
comporte un filetage externe et un taraudage interne.
[0010] Selon une autre caractéristique un dispositif vis écrou de réglage de la force du
quatrième ressort vient se visser dans un taraudage interne.
[0011] Selon une autre caractéristique le troisième tiroir comporte des alésages externes
et un alésage interne mettant en communication l'orifice de retour avec l'orifice
de sortie d'actionnement lorsque le tiroir est dégagé de son siège sous l'action des
pressions présentes dans les alésages externes.
[0012] Un dernier but de l'invention était d'appliquer ces valves cartouches à la commande
d'un vérin à double effet dans une distribution entièrement incorporée au vérin pour
engendrer une simplification des communications pour le fluide entre les différents
organes.
[0013] Ce dernier but est atteint par le fait que la commande du vérin à double effet est
assurée par deux valves dont les orifices d'arrivée d'huile sont reliés par la canalisation
faite à la pompe, les orifices de retour d'huile sont branchés au circuit de retour
au réservoir, les orifices d'arrivée de pression de commande de chacune des valves
sont reliés aux sorties du manipulateur de commande, les orifices de drainage sont
reliés entre eux et rejoignent la canalisation de retour au réservoir, les orifices
de lecture sont reliés d'une part chacun à une entrée d'un sélecteur de priorité de
pression dont la sortie est reliée à la canalisation du mécanisme de contrôle de débit
et pression de la pompe, d'autre part avec l'entrée de pression d'équilibrage de l'autre
valve, l'orifice de sortie de la première valve étant relié à une première chambre
actionnant la tige du vérin vers l'extérieur, tandis que l'orifice de sortie de la
deuxième valve est relié à une deuxième chambre actionnant la tige du vérin vers l'intérieur.
[0014] Selon une autre caractéristique de l'invention, les cavités de logement des valves
peuvent être incorporées aux vérins et les canalisations de liaison sont également
incorporées aux vérins.
[0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, les valves peuvent être reliées aux
vérins par des canalisations souples ou rigides.
[0016] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description ci-après faite en référence à la figure
unique représentant deux valves cartouches associées de façon à actionner un vérin,
chacune des valves cartouches étant représentée par une demi-coupe suivant son axe
de symétrie et une vue extérieure dans le corps du vérin auquel cette valve est incorporée.
[0017] Pour une raison de commodité, nous assimilerons dans la description qui va suivre
le corps du bloc de valve avec le corps du vérin que le corps du bloc soit flasqué
sur le corps du vérin ou qu'il forme avec lui un ensemble monobloc.
[0018] Chaque orifice d'entrée ou élément désigné par une lettre portera en indice le numéro
de la valve. Ainsi l'orifice de commande X1 appartient à la valve 1, tandis que l'orifice
de commande X2 appartient à la valve 2. Une canalisation 5 pratiquée dans le corps
3 du vérin de commande A relie un orifice de sortie du manipulateur à l'orifice X1
d'arrivée de pression de commande de la valve 1. De même, la canalisation 6 également
pratiquée dans le corps du vérin A relie un autre orifice de sortie du manipulateur
à l'orifice X2 d'arrivée de la pression de commande de la valve 2. La canalisation
7 pratiquée dans le corps du vérin A relie la sortie de la pompe aux orifices d'arrivée
d'huile P1, P2 de chacune des deux valves 1 et 2. La canalisation 8 pratiquée également
dans le corps du vérin A relie le réservoir aux orifices de retour d'huile T1, T2
de chacune des deux valves 1 et 2 d'une part, et d'autre part aux orifices de drainage
D1, D2 par les canalisations 80. Les orifices S1, S2 de lecture de la pression d'huile
d'actionnement sont reliés chacun aux entrées d'un sélecteur 4 dont la sortie est
reliée à la canalisation 9 branchée à l'entrée de contrôle de débit de la pompe. L'orifice
S1 de lecture de pression d'huile d'actionnement est également relié par une canalisation
90 à l'orifice B2 d'entrée de pression d'équilibrage de la deuxième valve 2, tandis
que l'orifice S2 de lecture de la pression d'huile d'actionnement de la deuxième valve
est relié par une canalisation 91 à l'orifice B1 d'entrée de la pression d'équilibrage
de la première valve. Enfin les orifices S1 et S2 de lecture de pression sont également
respectivement reliés à s1 et s2 amenant les informations de pression d'huile au compensateur
de pression de chaque valve. Un orifice de sortie R1 de la première valve délivre
la pression d'actionnement à la première chambre A1 actionnant la tige A3 du vérin
vers l'extérieur, indiqué par le sens de la flèche. Dans une autre phase de fonctionnement,
un orifice de sortie R2 de la deuxième valve 2 délivre également la pression d'actionnement
à une deuxième chambre A2 du vérin actionnant la tige A3 du vérin vers l'intérieur.
Chacune des valves 1, 2 est logée dans le corps 3 du vérin et plus particulièrement
dans des cavités constituées par la succession des alésages 29 à 36 co-axiaux et espacés
longitudinalement dans le corps du vérin. L'alésage 36 comporte un taraudage dans
lequel vient se visser un filetage externe F2 de la chemise 100 de la valve cartouche.
[0019] Cette chemise 100 en deux parties assemblées entre les niveaux des alésages 33 et
34 comporte les orifices indiqués ci-dessus à l'exception de l'orifice D1 qui se trouve
placé au fond de la cavité destinée à recevoir la valve. Cette chemise 100 comporte
les alésages destinés à recevoir les différents tiroirs et clapets constituant la
valve et un canal H mettant en communication l'orifice R1 avec l'orifice S1 ou l'orifice
P1 suivant la position du deuxième tiroir J1.
[0020] L'huile venant de l'orifice P1 d'arrivée de pression traverse d'abord les orifices
de régulation de débit du premier tiroir N1 de compensation de pression qui est sollicité
vers une position de pleine ouverture du passage par un premier ressort r1 de précharge,
par exemple trois ou six bars. La pression arrive dans la gorge du tiroir J1 et tend
à comprimer le ressort d'ouverture du compensateur afin de réduire le débit d'huile.
Par contre, après la traversée, par l'huile, de l'étranglement dû à la position modulée
du tiroir principal J1, la lecture de pression faite en S1 sera ramenée en s1 pour
aider le ressort de précharge r1 du compensateur de pression à diminuer l'étranglement.
Le deuxième tiroir J1, dans l'ordre de passage de l'huile arrivant par l'orifice d'arrivée
de pression, est sollicité en permanence par un deuxième ressort r2 vers une position
de repos dans laquelle la chambre constituée par le diamètre 10 de l'arrière du tiroir
J1 et l'alésage intérieur du tiroir compensateur est réduite à son volume minimum.
Dans cette position le tiroir J1 empêche la communication de l'orifice P1 avec d'une
part l'orifice S1 et d'autre part l'orifice R1. Ce tiroir J1 comporte également un
alésage interne 15 qui permet de mettre en communication l'orifice S1 avec l'orifice
D1. Dans la canalisation H interne à la chemise de la valve, un clapet C est sollicité
en permanence par un troisième ressort r3 vers une position de fermeture ou d'isolation
dans laquelle ce clapet C repose sur le siège 101 appartenant à la chemise de la valve.
[0021] La chemise 100 comporte dans son alésage intérieur Q un taraudage F1 sur lequel vient
se monter une vis filetée L supportant elle-même un système à vis U et à contre-écrou
V, au bout desquels sont montées une bille Y et une plaque de butée Z. Cette plaque
de butée Z étanchée sur son diamètre extérieur avec l'alésage de la vis L, sert de
point d'appui à un quatrième ressort r4 qui sollicite en permanence un troisième tiroir
E1 appelé tiroir équilibreur vers une position de repos dans laquelle l'extrémité
16 opposée à l'extrémité recevant le ressort r4 vient en appui sur le siège 102 du
clapet de réalimentation G. Dans cette position du tiroir équilibreur E1, l'orifice
T1 est en communication avec l'alésage intérieur 14 du tiroir équilibreur E1 mais
toute communication de cet alésage avec l'orifice R1 est empêchée. Dans la position
de repos l'orifice B1 est en communication avec une chambre constituée par l'alésage
extérieur 11 du tiroir équilibreur E1 et de l'alésage intérieur de la chemise 100,
cette chambre ayant dans cette position son volume minimal. Le tiroir équilibreur
E1 comporte également à proximité de son extrémité 16 un deuxième alésage extérieur
12 de diamètre inférieur à l'alésage dans lequel il vient se loger et permettant d'avoir
une section annulaire, en général, du tiers ou du cinquième de la section annulaire
correspondant à l'alésage 11.
[0022] En fonctionnement, lorsque l'on commande la sortie de la tige A3 du vérin par le
manipulateur, la pression du circuit de pilotage modulée par le manipulateur entre
0 et 20 bars par exemple arrive sur l'orifice X1 et assure entre ces deux valeurs
de pression un déplacement du premier tiroir J1 entre une course nulle et une course
maximum modulant le débit d'entrée d'huile entre le nul et le maximum. L'huile se
dirige alors de l'orifice d'entrée P1 vers l'orifice de sortie d'actionnement R1,
raccordé avec la chambre A1 du vérin située au fond de celui-ci pour faire sortir
la tige A3.
[0023] Au passage, l'orifice S1 assure une lecture de pression qui sera exploitée par le
sélecteur de circuit 4, la canalisation 9 et l'orifice d'entrée du régulateur de contrôle
de débit d'huile de la pompe auto-régulatrice pour ajuster l'ensemble débit-pression
à la demande. Ainsi, le débit sera ajusté en fonction de la position du manipulateur,
position choisie par le conducteur de l'engin et la pression sera ajustée en fonction
de la charge positive ou négative. Lorsque le tiroir J1 met en communication l'orifice
P1 avec la canalisation H, la pression exercée sur le clapet d'isolation C repousse
celui-ci et le ressort r3 de façon à mettre en communication la canalisation H avec
l'orifice de sortie R1.
[0024] Si on arrête le débit d'huile utilisé par remise du manipulateur en position 0, le
ressort r2 du tiroir J1 ramène celui-ci en fermeture de débit et met l'orifice de
lecture S1, isolé de l'orifice de sortie R1 et du vérin par le clapet d'isolation
C, en communication avec l'orifice de drainage D1. La pompe ne recevant plus par la
canalisation 9 d'indication de pression sur son régulateur, se calera en débit nul
et ne consommera plus d'énergie.
[0025] L'huile qui sort de l'orifice de sortie R1 de la première valve 1 délivrant la pression
d'actionnement tend donc à faire ressortir la tige A3 du vérin dans le sens indiqué
par la flèche. Lorsque ceci se produit, l'huile de l'autre côté du piston est chassée
de la chambre A2 vers la canalisation 81 puis vers l'orifice R2 de la deuxième valve
2 et, lorsque la pression est suffisante pour pousser le troisième tiroir E2 de la
deuxième valve 2, vers le retour T2.
[0026] Une fermeture du retour de l'huile au réservoir est donc assurée par l'étanchéité
entre l'équilibreur E2 sur le siège 102 du clapet de réalimentation G2 de la deuxième
valve 2. Ceci permet d'assurer une contrepression suffisante pour contrôler les mouvements
et assurer qu'une charge variable ne devienne jamais motrice quelque soit le débit
d'entrée.
[0027] Toutefois, comme on va le voir par la suite, le tiroir d'équilibrage E2 de la deuxième
valve permet de jouer le rôle de valve de pression maximum et de valve d'équilibrage.
En effet, le tiroir d'équilibrage E2 tend à s'écarter du siège 102 en luttant contre
son ressort r4 de tarage sous l'effet de deux forces (a) et (b) qui s'additionnent.
La première force (a) est due à la pression amenée sur l'orifice R2 et s'appliquant
sur la section annulaire de l'extrémité opposée au ressort du tiroir d'équilibrage
E2 de la valve 2, cette pression tendant à écarter le tiroir d'équilibrage E2 de l'appui
de son siège 102 et assure la fonction valve de pression maximale. La deuxième force
(b) est constituée par la pression qui s'applique sur la section annulaire correspondant
à l'alésage 11 du tiroir d'équilibrage E2 de la deuxième valve. Cette section est
normalement trois à cinq fois supérieure à la section annulaire correspondant à la
valve de surpression située à la partie opposée au ressort de tarage et vient en aide
à l'ouverture de la communication entre les orifices R2 et T2. Cette force (b) résultant
de la pression délivrée à l'orifice B2 depuis l'orifice de lecture de pression S1
constitue la fonction valve d'équilibrage. En effet, en fonctionnement normal, la
contre-pression dans la chambre A2 et dans la canalisation 81 est faible, mais si
la charge tend à devenir motrice, il n'y a plus de pression dans la chambre A1 et,
en conséquence, plus de pression non plus à l'orifice de lecture S1 de la valve A1
et à l'orifice d'équilibrage B2 de la valve 2. La section annulaire de la valve de
surpression en bout opposée au ressort du tiroir équilibreur ainsi que le ressort
r4 sont calculés de façon à ce que la pression maximum induite par la charge, lorsque
celle-ci tend à devenir motrice, ne puisse provoquer le déplacement du tiroir d'équilibrage
E2 dans sa fonction valve de surpression de la valve 2, et le mouvement tend à s'arrêter.
La pompe continuant à débiter, son débit se trouve bloqué par le piston du vérin lui-même
retenu par l'huile dans la chambre A2, bloquée par le tiroir d'équilibrage E2. La
pression monte dans la chambre A1 et cette pression se répercute par l'orifice S1
vers l'orifice d'équilibrage B2 de la valve 2 et par cet orifice B2 vers la section
d'aide à l'ouverture, dite section d'équilibrage correspondant à l'alésage 11. Cette
action des pressions jouant sur l'étranglement de la ligne de retour, assure ainsi
une contrepression toujours modulée. C'est ce qu'on appelle la fonction équilibrage.
[0028] En cas d'arrêt brusque d'un mouvement, l'énergie cinétique de la charge en mouvement
est transformée en pression qui sera réduite en arrêt progressif du mouvement par
la fonction valve de pression maximum du tiroir d'équilibrage E2.
[0029] En cas de rupture de flexible reliant les manipulateurs ou la pompe aux vérins et
aux distributeurs constitués par les valves, il n'y a plus de pression d'huile sur
les orifices R1 et S1 et, par conséquent, plus de pression d'huile sur l'orifice d'équilibrage
B2 assurant l'aide à l'ouverture de la valve en contrôle de sortie ; dans ce cas le
mouvement est arrêté et ceci est bien conforme aux normes de sécurité.
[0030] Dans le cas d'une action sur le manipulateur pour la rentrée de tige, le fonctionnement
est identique mais la valve 2 devient la valve de commande tandis que la valve 1 devient
la valve d'équilibrage.
[0031] Enfin, lorsqu'une force extérieure oblige un vérin normalement à l'arrêt, à se déplacer
(sortir sa tige, par exemple) le tiroir d'équilibrage E2 permet, dans sa fonction
valve de surpression, d'évacuer l'huile entre les orifices R2 et T2 dans le sens du
mouvement, mais ce déplacement provoque une dépression dans la chambre A1 et, par
conséquent, sur l'orifice R1. Dans ce cas, le clapet de réalimentation G1 est alors
en déséquilibre et fait reculer son ressort r2 de façon à permettre le passage entre
les orifices T1 et R1 de la valve 1 pour combler le vide.
[0032] D'autres modifications à la portée de l'homme de métier font également partie de
l'esprit de l'invention. Ainsi, les deux éléments de contrôle d'entrée et de sortie
constitués respectivement par le premier tiroir J et le deuxième tiroir d'équilibrage
E, sont normalement prévus pour fonctionner ensemble en une seule cartouche à insérer,
mais ils peuvent être adaptés pour être dissociés et constituer alors des cartouches
à insérer indépendantes assurant, l'une la fonction de contrôle d'entrée, l'autre
la fonction de contrôle de sortie. En particulier, la valve cartouche, telle que décrite,
peut être utilisée dans le cas où la régulation du débit d'entrée est assurée par
une commande potentiométrique transformée en une commande hydraulique à pression modulée
par l'intermédiaire d'une électro-valve.
1.- Valve cartouche à insérer multifonctions co-axiales de distribution hydraulique
caractérisée en ce qu'elle comporte un orifice d'arrivée d'huile (P1), un orifice
de retour d'huile (T1), un orifice (X1) d'arrivée de pression de commande de la valve,
un orifice (R1) de sortie délivrant la pression d'actionnement, un orifice (S1) de
lecture de la pression d'huile d'actionnement, un orifice (s1) recevant l'information
de pression de (S1), un orifice de drainage (D1), et un orifice (B1) d'entrée de la
pression d'équilibrage, un premier tiroir (N1) de compensation de pression sollicité
en position de maintien de passage intégral par un premier ressort (r1), un second
tiroir (J1) de réglage de débit d'entrée d'huile, sollicité par un second ressort
(r2) à l'encontre de la pression de commande délivrée par l'orifice d'arrivée (X1),
vers la position de fermeture de la communication entre l'orifice d'arrivée de pression
d'huile (P1) et l'orifice (R1) de sortie délivrant la pression d'actionnement, un
clapet d'isolation (C) et un clapet de réalimentation (G), sollicités par un troisième
ressort (r3) à l'encontre du débit délivré par l'orifice d'arrivée d'huile (P1), vers
une position de fermeture de la communication entre l'orifice de sortie (R1) et l'orifice
de lecture de la pression d'huile (S1), un troisième tiroir équilibreur (E1) sollicité
par un quatrième ressort (r4) à l'encontre de la pression délivrée par l'orifice de
pression d'équilibrage (B1), et de la pression délivrée par l'orifice (R1) de sortie
d'actionnement vers la position de fermeture de la communication entre l'orifice (R1)
de sortie d'actionnement et l'orifice (T1) de retour d'huile au réservoir.
2.- Valve selon la revendication 1, caractérisée en ce que différents tiroirs et clapets
ont leurs axes de symétrie co-axiaux et sont disposés dans une chemise cylindrique
(100) comportant sur sa périphérie et espacés longitudinalement les uns des autres,
les différents orifices (P1, T1, X1, R1, S1, s1, B1).
3.- Valve selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la chemise cylindrique
(100) est destinée à être logée dans une cavité comportant les alésages respectifs
(29 à 36) correspondants aux différents diamètres de la chemise et la portion de la
chemise située à proximité de l'ouverture de la cavité comporte des moyens de fixation.
4.- Valve selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisée en ce que la chemise
(100) comporte un canal de communication (H), reliant la partie de l'alésage interne
(0) de la chemise et accueillant le premier tiroir (N) et le second tiroir (J), avec
l'alésage interne (Q) accueillant les clapets (C et G), et le tiroir équilibreur (E).
5.- Valve selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le tiroir
compensateur (N1) de pression recevant à ses deux extrémités d'égales sections les
pressions en amont et en aval de l'orifice modulé établi par le conducteur de la machine
au niveau du tiroir principal de distribution (J1) et chargé de maintenir une perte
de charge constante au niveau de cet orifice grâce à son ressort de précharge (r1)
est monté concentrique au tiroir principal (J1) et directement à son contact.
6.- Valve selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le deuxième
tiroir (J1) comporte un alésage intérieur (15) mettant en communication l'orifice
de drainage (D1) avec l'orifice (S1) de lecture de la pression d'huile d'actionnement.
7.- Valve selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les deux
clapets d'isolation (C) et de réalimentation (G) sont montés d'une façon co-axiale
et en contact direct l'un avec l'autre et sont sollicités en sens inverse par un seul
et même ressort (r3).
8.- Valve selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le troisième
tiroir (E) comporte des diamètres extérieurs (11 et 12) et un alésage interne (14),
ce dernier mettant en communication l'orifice de retour d'huile (T1) avec l'orifice
de sortie d'actionnement (R1) lorsque le tiroir (E1) est dégagé de son siège (G) sous
l'action des pressions présentes autour des diamètres (12 et 11).
9.- Application de deux valves (1 et 2) selon l'une des revendications précédentes
à la commande d'un vérin (A) à double effet, caractérisée en ce que l'huile débitée
par la pompe sur la canalisation (7) arrive aux orifices d'arrivée d'huile (P1 et
P2), les orifices de retour d'huile (T1 et T2) sont branchés à la canalisation (8)
de retour au réservoir, les orifices (X1 et X2) d'arrivée de pression de commande
de chacune des valves sont reliés aux canalisations (5 et 6) branchées respectivement
aux orifices du manipulateur correspondant aux commandes de sortie de tige et de rentrée
de tige du vérin (A), les orifices de drainage (D1 et D2) sont reliés à la canalisation
(8) de retour au réservoir, les orifices de lecture de pression (S1 et S2) sont reliés
d'une part chacun à une entrée d'un sélecteur (4) dont la sortie est reliée à la canalisation
(9) de contrôle de débit de la pompe, d'autre part avec l'entrée de pression d'équilibrage
de l'autre valve respectivement (B2, B1) ainsi que respectivement aux orifices (s1)
et (s2) amenant les informations de pression d'huile au compensateur de pression,
l'orifice de sortie (R1) de la première valve (1) étant relié à une première chambre
(A1) actionnant la tige du vérin vers l'extérieur, tandis que l'orifice de sortie
(R2) de la deuxième valve (2) est relié à une deuxième chambre (A2) actionnant la
tige du vérin vers l'intérieur.
10.- Application selon la revendication 9, caractérisée en ce que les cavités de logement
des valves sont incorporées au corps 3 du vérin ou à un bloc amovible ainsi que les
canalisations de liaison (5, 6, 7, 8, 9, 80, 81, 90, 91).
11.- Application selon la revendication 9, caractérisée en ce que les valves et blocs
porte-valves sont reliés aux vérins par des tuyauteries rigides.
12.- Application selon la revendication 9, caractérisée en ce que les deux éléments
de contrôle d'entrée et de sortie d'huile comportant respectivement l'un, les tiroirs
de compensation (N1) et de réglage de l'orifice d'entrée d'huile assuré par le tiroir
(J1) ainsi que les orifices (P1, S1, s1, X1, et D1) et l'autre, le tiroir d'équilibrage
(E1) ainsi que les orifices (R1, T1 et B1), sont, soit réunis en une seule cartouche
pour fonctionner ensemble, soit dissociés selon des cartouches indépendantes assurant
l'une la fonction de contrôle d'entrée d'huile, l'autre la fonction de contrôle du
retour d'huile vers le réservoir.