[0001] L'invention concerne une chaudière à lit fluidisé circulant utilisant la chaleur
produite par la combustion de matières en circulation.
[0002] De telles chaudières comportent généralement un corps principal constituant une chambre
de fluidisation allongée disposée avec son axe vertical, un cyclone de recirculation
en communication avec la partie supérieure de la chambre de fluidisation, un conduit
ou jambe de recirculation mettant en communication la partie inférieure du cyclone
avec la partie inférieure du corps principal, ainsi qu'un ou plusieurs éléments d'échangeur
de chaleur dans lesquels l'échauffement et la vaporisation d'eau sont assurés par
contact thermique avec les gaz et matières solides a haute température circulant dans
la chaudière. Les matières combustibles et éventuellement des matières non combustibles
sous forme de particules solides sont introduites à la base de la chambre de fluidisation
et sont mises en suspension dans un gaz oxydant qui est généralement de l'air circulant
de bas en haut dans cette chambre, avec une vitesse suffisante pour entraîner une
partie substantielle des particules solides vers le haut de la chambre de fluidisation
et de là, dans le cyclone de recirculation.
[0003] On connaît trois types principaux de chaudières à lit fluidisé qui diffèrent principalement
par la structure et les fonctions du corps principal constituant en particulier la
chambre de fluidisation.
[0004] Dans un premier type de chaudière, le corps principal comporte des parois membranées
constituant l'échangeur de chaleur et la combustion se développe dans ce corps principal,
au sein d'un milieu fluidisé circulant à une vitesse de l'ordre de 5 à 6 mètres/seconde.
Les parois intérieures du corps principal qui constituent les surfaces d'échange recueillent
directement la chaleur développée par la combustion qui est réglée de façon à opérer
dans la zone optimale de température de désulfuration du combustible, tout en opérant
avec un excès d'air raisonnable. Ce type de chaudière présente des caractéristiques
de fonctionnement relativement satisfaisantes ; ces performances sont toutefois limitées
par le fait que la densité de suspension des solides reste encore faible (10 à 30
kg/Nm³ de fumée), par le fait que le coefficient d'échange dont la valeur est généralement
comprise entre 50 et 80 kcal/m²h·C est limité par la présence d'une couche de matières
solides plaquées contre les parois d'échange et par le fait que la zone de pré-gazéification
des matières solides, à la base du corps principal est de très faible volume, si
bien que les rejets d'oxyde de l'azote dans les gaz sont relativement importants
du fait qu'on utilise un excès d'air significatif (de l'ordre de 20 %).
[0005] Un second type de chaudière à lit fluidisé circulant comporte un corps principal
dont la paroi interne est partiellement revêtue de matière réfractaire et partiellement
munie de parois membranées, dans sa partie supérieure. Un échangeur de chaleur externe
est associé à la chaudière et reçoit des particules solides prélevées sur la jambe
de recirculation, en sortie du cyclone et réinjectées dans le corps principal. Le
prélèvement de matières solides et leur refroidissement au niveau de l'échangeur externe
permettent d'assurer l'équilibre thermique de façon à opérer dans la zone de température
optimale de désulfuration du combustible avec un excès d'air raisonnable qui est
toujours de l'ordre de 20 %. Les vitesses de fluidisation dans le corps principal
sont un peu plus élevées que pour le premier type de chaudière (6 à 8 m/s).
[0006] Cependant, la densité des matières en supension et le coefficient d'échange de chaleur
dans la partie supérieure du corps principal restent à peu près identiques à ce qu'elles
étaient dans le cas des chaudières du premier type. En revanche, le coefficient d'échange
atteint une valeur d'environ 300 à 350 kcal/m²·C dans l'échangeur externe qui opère
en lit fluidisé à basse vitesse pour limiter l'érosion des tubes d'échangeur immergés
dans le lit fluidisé.
[0007] Une telle chaudière présente cependant l'inconvénient de nécessiter un échangeur
externe et des circuits d'agents de fluidisation, d'évacuation de gaz et de prélèvement
et de réinjection de solides associés à cet échangeur externe ; le circuit de prélèvement
de solides doit comporter une vanne de contrôle des quantités prélevées. Il en résulte
que la construction de telles chaudières nécessite des investissements supplémentaires
relativement importants.
[0008] Un troisième type de chaudière possède un corps principal de faibles dimensions entièrement
revêtu sur sa surface interne de matière réfractaire et en communication, comme dans
les autres types de chaudières, avec un cyclone de recirculation. Ce type de chaudière
comporte également un échangeur externe dont les parois d'échange sont mises en contact
avec des particules prélevées dans la jambe de recirculation, particules qui sont
ensuite réinjectées dans le corps principal. Dans ce type de chaudière, la vitesse
de fluidisation est très élevée (8 à 10 m/s) et le transfert thermique s'effectue
intégralement en dehors de la boucle principale de circulation du lit fluidisé. L'inconvénient
de ce type de chaudière est qu'il nécessite, comme précédemment, une boucle de circulation
de solides supplémentaires sur laquelle est situé l'échangeur externe, ce qui se traduit
par un coût de construction accru. Il est également nécessaire d'introduire des particules
de très forte granulométrie à la base du corps principal, ces particules n'étant pas
mises en circulation et permettant de créer artificiellement une phase dense susceptible
de piéger et de convertir les particules fines de combustible qui sont réintroduites
à la base du corps principal.
[0009] Le but de l'invention est donc de proposer une chaudière à lit fluidisé circulant
utilisant la chaleur produite par la combustion de matières en circulation et comportant
une chambre de fluidisation allongée à axe vertical entièrement revêtue, sur sa surface
interne, d'une couche de matériau réfractaire, à la base de laquelle on introduit
une matière combustible et éventuellement une matière solide non combustible sous
forme de particules, ainsi qu'un gaz oxydant de mise en suspension des dites matières
solides circulant de bas en haut dans la chambre, au moins un cyclone de recirculation
à axe vertical, en communication avec la partie supérieure de la chambre de fluidisation
par un conduit disposé de façon sensiblement tangentielle par rapport au cyclone de
recirculation, un conduit de recyclage de matières solides mettant en communication
la partie inférieure du cyclone de recirculation avec la partie inférieure de la
chambre de fluidisation et au moins un élément d'échangeur de chaleur dans lequel
circule de l'eau à chauffer et à vaporiser dont la surface d'échange externe vient
en contact avec des gaz et matières solides chaudes en circulation, chaudière qui
permette d'obtenir de très bonnes performances de fonctionnement et dont les coûts
de construction et d'entretien soient limités.
[0010] Dans ce but, au moins un élément d'échangeur de chaleur est placé à l'intérieur du
cyclone de recirculation, au moins dans sa partie supérieure qui comporte des moyens
assurant la combustion des gaz et des solides combustibles en circulation dans cette
partie du cyclone.
[0011] Dans un mode de réalisation préférentielle, le cyclone de recirculation comporte,
au moins dans sa partie supérieure, des moyens d'injection d'air dans le lit fluidisé
circulant disposés dans des directions sensiblement tangentielles par rapport au cyclone.
[0012] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple
non limitatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un mode de réalisation
d'une chaudière à lit fluidisé circulant selon l'invention.
La Fig. 1 est une vue en coupe verticale, suivant A-A de la Fig. 2, d'une chaudière
à lit fluidisé circulant selon l'invention ;
La Fig. 2 est une vue en coupe suivant B-B de la Fig. 1 ;
La Fig. 3 est une vue suivant F de la Fig. 1.
La Fig. 4 est une vue en coupe suivant C-C de la Fig. 1.
[0013] Sur la Fig. 1, on voit l'ensemble de la chaudière comportant un corps principal 1
de forme allongée à axe vertical, un cyclone de recirculation de forme cylindro-tronconique
2 et une jambe de recirculation 3.
[0014] La partie supérieure du corps principal 1 est mise en communication avec la partie
supérieure du cyclone 2, par l'intermédiaire d'un conduit 4 dirigé de façon tangentielle
par rapport au cyclone 2, comme il est visible sur la Fig. 2. La jambe de recirculation
3, en forme de "J", comme il est visible sur la Fig. 3, met en communication la partie
inférieure du cyclone de recirculation 2 avec la partie inférieure du corps principal
1. Les composants 1, 2, 3 et 4 de la chaudière constituent la boucle de circulation
du lit fluidisé.
[0015] La partie inférieure du corps principal 1 reçoit les matières solides qui sont introduites
dans la chute terminale 3a de la jambe de recirculation 3 par une conduite 7 ; ces
matières solides sont constituées, par exemple, par des particules de charbon qui
constituent le combustible et des particules de calcaire qui constituent une matière
désulfurante et caloporteuse. Ces matières solides sont reçues par une grille de
fluidisation 5 placée à l'extrémité inférieure du corps principal 1 sous laquelle
débouche une conduite 8 d'injection d'air primaire réalisant la fluidisation des matières
solides dans la partie inférieure du corps principal 1 qui constitue la chambre de
fluidisation de la chaudière.
[0016] Ainsi qu'il est visible sur les Fig. 3 et 4, cette partie inférieure du corps principal
1 présente une section carrée élargie par rapport à la section courante de forme rectangulaire
du corps principal visible sur la Fig. 2.
[0017] Comme il est visible sur la Fig. 1, cette partie inférieure 1a reçoit, en plus des
moyens de fluidisation 5, 8, le brûleur de démarrage 9 de la chaudière, un brûleur
de préchauffage 10, un conduit d'évacuation de cendres 12 et des thermocouples 13
permettant la détermination de la température dans cette zone de la chaudière, pour
la conduite du pro cessus.
[0018] La surface intérieure du corps principal 1 constituant la chambre de fluidisation
est entièrement revêtue par une matière réfractaire 14 assurant la protection de son
enveloppe métallique externe sur laquelle est intercalé un joint de dilatation 15
en partie inférieure. Des thermocouples 16 traversent la paroi du corps principal
1 dans sa partie supérieure. Le corps principal 1 comporte également un clapet de
sécurité 18, à son extrémité supérieure reliée au conduit 4 d'arrivée tangentielle
du lit circulant dans le cyclone de recirculation 2.
[0019] Le cyclone 2 comporte une partie supérieure 20 entièrement revêtue de matériau réfractaire
et en communication à sa partie supérieure avec une chambre 21 d'évacuation des fumées
qui sont emmenées par l'intermédiaire d'une conduite 22 revêtue intérieurement de
réfractaire, vers une installation de récupération thermique et de dépoussiérage du
type habituellement utilisé en association avec les chaudières à lit circulant.
[0020] Le cyclone de recirculation 2 comporte en-dessous de sa partie 20 revêtue de réfractaire,
une partie 24 de forme cylindrique dont la paroi intérieure porte un échangeur de
chaleur 25 dans lequel circule de l'eau, l'ensemble de la paroi intérieure de la
partie 24 du cyclone constituant une surface d'échange. La chambre d'évacuation des
fumées 21 est mise en communication avec la partie 20 du cyclone par l'intermédiaire
d'un tube séparateur 27 dont la paroi constitue une paroi d'échangeur de chaleur dans
laquelle circule de l'eau.
[0021] La partie inférieure 26 du cyclone 2, de forme tronconique, comporte sur la plus
grande partie de sa hauteur, une paroi membranée dans laquelle circule de l'eau constituant
un échangeur de chaleur 28 et dans sa partie inférieure, sur une faible hauteur, une
paroi 29 recouverte intérieurement de matériau réfractaire, cette partie inférieure
étant en communication directe avec la jambe de recirculation 3 également recouverte
de matériau réfractaire.
[0022] Des conduites 30 d'introduction d'air secondaire dans le cyclone, de direction sensiblement
tangentielle par rapport à celui-ci sont placées, aussi bien au niveau de la partie
supérieure 20 que de la partie supérieure cylindrique 24 de ce cyclone. Des thermocouples
32 et 33 traversent la paroi du cyclone, au niveau de sa partie 20 et de sa partie
24 respectivement. Des pattes de support 34 sont soudées sur la surface extérieure
de la partie tronconique 26 du cyclone.
[0023] La partie inférieure du cyclone de recirculation 2 est en communication avec la
jambe de recirculation 3 dont la forme est visible en se reportant aux figures 1
et 3. Cette jambe de recirculation a une forme de "J" qui permet la constitution d'un
sas pour le gaz en circulation dans la partie inférieure 1a de la chambre de fluidisation
et d'éviter ainsi le passage de ce gaz du corps principal 1 au cyclone 2, par l'intermédiaire
du conduit de recirculation 3. Les matières solides séparées des gaz parvenant à
la partie inférieure du cyclone et constituées en grande partie de cendres de combustion
et de particules de calcaire caloporteuses se déversent dans la partie verticale d'entrée
du conduit de recirculation 3 puis sont reçues sur le fond horizontal de ce conduit
; la recirculation de ces matières solides en particules est assurée par des buses
35 d'injection d'air de recir culation traversant le fond horizontal de la jambe
de recirculation 3. Les matières solides remises en circulation par les buses 35
inclinées vers la sortie de la jambe 3 remontent dans sa partie verticale de sortie
à partir de laquelle elles se déversent dans la chute 3a communiquant avec la partie
1a de la chambre de fluidisation. Une partie des matières solides parvenant dans
la jambe de recirculation 3 peut être évacuée par une conduite 36 qui est reliée à
un circuit sur lequel se trouve un échangeur de chaleur externe, une vanne de contrôle
du débit d'extraction de matières solides permettant le réglage de cette extraction.
Le circuit de l'échangeur externe se referme sur la jambe de recirculation 3 grâce
à une conduite 37 de réinjection des matières solides refroidies.
[0024] Le fonctionnement de la chaudière selon l'invention qui a été décrite est le suivant
: du charbon et du calcaire sous forme particulaire sont introduits dans la partie
inférieure 1a de la chambre de fluidisation et de l'air primaire est introduit sous
la grille 5 par l'intermédiaire des conduites 8. L'air primaire circulant de bas en
haut dans la chambre de fluidisation 1 entraîne les particules solides vers le haut
de cette chambre. La partie élargie 1a à 1a base de cette chambre 1 permet de réaliser
le piégeage des particules à forte granulométrie dont le rétrécissement de la chambre
empêche l'entraînement vers la partie supérieure.
[0025] A la mise en route de la chaudière, le brûleur de démarrage 9 permet d'élever la
température dans l'enceinte ce qui permet ensuite l'introduction du combustible qui
subit de ce fait une prépyrolyse et une gazéification dans la zone 1a. Le processus
est conduit en régime réducteur dans cette zone 1a, l'air introduit à la base de la
chambre 1 étant limité à la quantité d'air nécessaire pour la fluidisation.
[0026] Ce mode de fonctionnement avec une zone réactionnelle secondaire à la base de la
chambre 1 permet en particulier de diminuer les rejets d'oxyde de l'azote dans les
gaz et d'éviter l'entraînement des grosses particules de combustible vers la partie
supérieure du cyclone où ces particules risqueraient d'endommager le matériau réfractaire
de revêtement. Ces particules à forte granulométrie peuvent être fracturées et converties
à l'interieur de la zone 1a. Cette zone 1a a également l'avantage de favoriser le
mélange entre le combustible introduit et les matières solides remises en circulation
par la jambe 3.
[0027] Dans la chambre 1 on réalise, en plus de la fluidisation, une pyrolyse et une gazéification
plus ou moins complète du combustible, si bien que le lit fluidisé parvenant dans
la partie supérieure 20 du cyclone est constitué par un mélange de gaz et de matières
solides renfermant une forte proportion de matières combustibles. Ce mélange subit
un mouvement tourbillonnaire dès l'entrée du cyclone et constitue un vortex, ce qui,
avec l'action combinée du choc des particules sur la surface d'impact en réfractaire
20, réduit considérablement la vitesse de circulation verticale des matières dans
le cyclone et accroît la densité de matières sous forme de particules solides dans
les gaz. Cet effet de vortex est accru par les injections étagées et tangentielles
d'air secondaire injecté par les conduites 30. Ceci contribue à maintenir une densité
élevée des particules solides dans la zone cylindrique du cyclone. L'air secondaire
est injecté en quantité suffisante pour réaliser une combustion poussée des matières
en circulation et pour maintenir une atmosphère nettement oxydante dans la partie
supérieure du cyclone. Sous l'effet de la température et de l'atmosphère oxydante,
on réalise la désulfuration des matières combustibles par formation de sulfate CaSo4
stable à partir du sulfure de calcium précédemment formé par réaction du soufre du
combustible sur les particules de calcaire.
[0028] On constitue donc dans la partie supérieure 20, 24 du cyclone 2 une zone réactionnelle
dans laquelle l'effet vortex augmente le temps de séjour des particules solides.
La circulation des gaz et particules favorise d'autre part le contact et les échanges
thermiques avec l'échangeur de chaleur 25 d'une façon telle que la surface d'échange
balayée par un gaz à grande vitesse ne se trouve pas recouverte par une couche de
solides et qu'en conséquence le coefficient d'échange de chaleur reste élevé. Les
parois du tube séparateur 27 favorisant la séparation des gaz et des particules solides
constituent également des surfaces d'échanges récupérant une partie de la chaleur
de combustion. Les gaz brûlés portant en suspension des particules solides fines
sont entraînées, à l'intérieur du tube vertical 27, vers la chambre 21 pour constituer
les fumées extraites par le conduit 22. Les particules solides récupérés par le cyclone
retombent dans la partie tronconique 26 de ce cyclone et sont refroidies au contact
des parois de l'échangeur de chaleur 28 constituant une partie de la paroi interne
du tronc de cône 26.
[0029] Les matières solides refroidies retombent alors dans le conduit de recirculation
3 pour être recyclées à l'intérieur de la partie inférieure 1a de la chambre 1. Les
cendres formées sont évacuées périodiquement par le conduit d'extraction 12.
[0030] Lorsqu'on utilise un circuit comportant un échangeur de chaleur externe, on dispose
d'un moyen supplémentaire pour prélever la chaleur des matières solides recyclées.
[0031] On voit donc que les principales caractéristiques du dispositif, à savoir la présence
d'une chambre de fluidisation entièrement revêtue de réfractaire et la disposition
de corps d'échangeurs de chaleur dans le cyclone de recirculation et plus particulièrement
dans sa partie supérieure, permettent d'obtenir un fonctionnement avec des densités
de matières solides plus élevées et des temps de séjour du gaz dans la zone réactionnelle
beaucoup plus longs, pour une même hauteur des installations. Dans la chambre de fluidisation
précédant le cyclone de recirculation, on ne réalise que la pyrolyse et la gazéification
partielle du combustible, la zone principale de réaction se situant dans la partie
supérieure du cyclone. Les échanges thermiques dans cette zone sont fortement accrus
par effet vortex, si bien que les surfaces d'échanges thermiques peuvent être considérablement
réduites, de l'ordre de 30 %. On aura réduit ainsi considérablement l'encombrement
et le coût de construction de la chaudière et de ses installations annexes. Des injections
tangentielles dans la partie supérieure du cyclone permettent de renforcer ces effets.
[0032] La zone supérieure 20 du cyclone revêtue de matière réfractaire permet de ralentir
les particules en circulation et donc de diminuer l'érosion des parois d'échange
situées en-dessous de la zone 20.
[0033] L'existence d'une zone réactionnelle secondaire de section élargie à la base de
la colonne de fluidisation permet d'obtenir d'autres avantages quant à la conduite
du processus.
[0034] Les dispositions constructives adoptées permettent la mise en pression des équipements
qui, de ce fait, peuvent être utilisés dans une filière à cycle direct c'est-à-dire
sans échangeur extérieur.
[0035] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui a été décrit. C'est ainsi
que les éléments d'échangeur de chaleur peuvent être disposés d'une façon différente
de celle qui a été décrite ; par exemple, ces éléments d'échangeur de chaleur peuvent
être limités strictement à la partie supérieure cylindrique du cyclone de recirculation.
Ces échangeurs de chaleur peuvent être réalisés sous la forme de parois membranées
d'un type quelconque comportant des moyens distributeurs d'eau et de récupération
de vapeur.
[0036] L'installation peut être réalisé sous forme modulaire, un seul corps principal constituant
la colonne de fluidisation étant relié pour leur alimentation à plusieurs cyclones
de recirculation renfermant des échangeurs de chaleur.
[0037] Les cyclones de recirculation peuvent être de tous types connus, à partir du moment
où ils permettent la disposition d'échangeurs de chaleur sur leur paroi interne.
En particulier, ils peuvent être de type à contre-courant comme dans le mode de réalisation
qui vient d'être décrit ou à courants de gaz et de particules récupérés circulant
dans le même sens. La taille de ces cyclones peut être quelconque puisque les effets
de circulation tangentielle des gaz peuvent être maîtrisés grâce à des injections
de gaz à différents endroits étagés dans le cyclone.
[0038] Enfin, la chaudière suivant l'invention peut être alimentée en tous combustibles
ou autres matières sous forme de particules, sa conduite étant particu lièrement
souple, grâce aux moyens internes ou aux moyens annexes dont on dispose pour le réglage
de la combustion et de la circulation du lit fluidisé.
1. Chaudière à lit fluidisé circulant utilisant la chaleur produite par la combustion
de matières en circulation et comportant une chambre de fluidisation (1) allongée
à axe vertical entièrement revêtue, sur sa surface interne, d'une couche de matériau
réfractaire (14), à la base de laquelle on introduit une matière combustible et éventuellement
une matière solide non combustible, sous forme de particules ainsi qu'un gaz oxydant
de mise en suspension des matières solides circulant de bas en haut dans la chambre
(1), au moins un cyclone de recirculation (2) à axe vertical, en communication avec
la partie supérieure de la chambre de fluidisation (1) par un conduit (4) disposé
de façon sensiblement tangentielle par rapport au cyclone de recirculation (2), un
conduit de recyclage (3) de matières solides mettant en communication la partie inférieure
du cyclone de recirculation (2) avec la partie inférieure de la chambre de fluidisation
(1) et au moins un élément d'échangeur de chaleur (25, 26, 27) dans lequel circule
de l'eau à chauffer et à vaporiser dont la surface d'échange externe vient en contact
avec des gaz et matières solides chaudes en circulation, caractérisée par le fait
qu'au moins un élément d'échangeur de chaleur (25, 26, 27) est placé à l'intérieur
du cyclone de recirculation (2) au moins dans sa partie supérieure qui comporte des
moyens (30) assurant la combustion des gaz et solides combustibles en circulation
dans cette partie du cyclone (2).
2. Chaudière à lit fluidisé suivant la revendication 1, caractérisée par le fait
que le cyclone de recirculation (2) comporte, au moins dans sa partie supérieure (20,
24) des moyens d'injection d'air (30) dans le lit fluidisé circulant disposés dans
des di rections sensiblement tangentielles par rapport au cyclone (2).
3.- Chaudière à lit fluidisé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
par le fait que le cyclone de recirculation (2) comporte une zone supérieure (20)
où la paroi interne du cyclone est revêtue d'une matière réfractaire, cette paroi
située au-dessus des éléments d'échangeur de chaleur (25, 26, 27) placés dans le
cyclone subissant le choc des particules solides en circulation et assurant leur ralentissement.
4. Chaudière à lit fluidisé suivant l'une quelconque des revendications 1, 2 et 3,
caractérisée par le fait que la chambre ou colonne de fluidisation (1) comporte, dans
sa partie inférieure, une zone élargie (1a) dans laquelle est introduite la matière
combustible à fluidiser et l'air de fluidisation, reliée à la partie courante de
la chambre de fluidisation (1), de plus faible section, par un rétrécissement permettant
le piégeage des particules de matières solides à forte granulométrie, la prépyrolyse
et la gazéification de ces matières étant effectuées dans la zone élargie (1a).
5.- Chaudière à lit fluidisé suivant la revendication 4, caractérisée par le fait
que le conduit (3) de recirculation des matières solides débouche, à son extrémité
de sortie, dans la zone élargie (1a) dans laquelle est réalisé le brassage des matières
solides recirculées et des matières solides neuves introduites à la base de la chambre
de fluidisation (1).
6. Chaudière à lit fluidisé suivant l'une quelconque des revendications 1, 2, 3, 4
et 5, caractérisée par le fait qu'elle comporte un tube séparateur (27) disposé
à la partie supérieure du cyclone de recirculation (2) suivant son axe, débouchant
à l'une de ses extrémités dans le cyclone et à son autre extrémité dans une chambre
(21) d'évacuation des fumées, constitué par une paroi d'échangeur (27) dans laquelle
circule de l'eau.
7. Chaudière à lit fluidisé suivant l'une quelconque des revendications 1, 2, 3, 4,
5 et 6, caractérisée par le fait que la paroi intérieure de la partie inférieure
(26) du cyclone (2), de forme tronconique, est constituée par une paroi d'échangeur
(28).
8. Chaudière à lit fluidisé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée
par le fait qu'un échangeur de chaleur externe est intercalé sur un circuit en dérivation
sur le conduit de recirculation (3) des matières solides grâce à des conduites d'extraction
et de réinjection de matières solides (36, 37).
9. Chaudière à lit fluidisé suivant la revendication 2, caractérisée par le fait
que les moyens d'injection d'air (30) sont disposés de façon étagée dans la direction
verticale, dans la partie supérieure du cyclone de recirculation (2).