[0001] Les machines à empaqueter les cigarettes sont équipées de dispositifs de contrôle
qui entrent en action après la formation des groupes de vingt cigarettes arrangées
selon une disposition à trois rangées dont les rangées extérieures comportent sept
cigarettes et la rangée intérieure six cigarettes. Dans ces groupes, les cigarettes
sont pressées les unes contre les autres et leurs extrémités sont libres. Des palpeurs
allongés, mobiles longitudinalement par rapport à un support, sont alors amenés en
contact avec les extrémités des cigarettes et si une cigarette est manquante ou n'est
que partiellement remplie de tabac à son extrémité, le palpeur correspondant subit
un déplacement anormal qui peut être détecté, le signal de détection étant à son tour
utilisé pour déclencher certaines opérations telles que l'éjection du groupe présentant
une malformation ou toute autre opération judicieuse. On connaît déjà des dispositifs
de contrôle dans lesquels les palpeurs sont munis de contacts électriques. Cette disposition
n'a toutefois pas donné satisfaction étant donné l'oxydation des contacts et la difficulté
qu'il y a à entretenir des dispositifs de ce genre.
[0002] On a également proposé des dispositifs de contrôle dans lesquels la position des
palpeurs, au moment où leur support est en position en face des extrémités d'un groupe
de cigarettes, est détectée au moyen d'un rayon lumineux dirigé selon un chemin prédéterminé
qui peut être obturé par l'un ou l'autre des obturateurs solidaires des palpeurs.
Ces rayons lumineux sont émis par des dispositifs électroniques, en général des diodes
électro-luminescentes, et sont captés par exemple par des photo-transistors, ces éléments
électroniques étant montés sur le support des palpeurs et alimentés par des connexions
électriques qui transmettent également les signaux de détection. Ainsi, le fascicule
DE 1,130,750 décrit un dispositif de ce genre. En outre, le brevet DE 27 39 366 décrit
un dispositif dans lequel, afin de fournir en permanence une vérification du retour
des palpeurs dans leur position inactive, on prévoit sur chaque support six cellules
électro-luminescentes et six capteurs disposés selon des chemins parallèles à raison
de deux chemins par rangée de palpeurs. La nécessité de ce contrôle provient du fait
que les empaqueteuses travaillent dans un environnement fortement perturbateur en
présence de poussière de tabac ou même de particules de tabac qui peuvent être éjectées
et qui peuvent s'accumuler sur les parties mobiles des dispositifs en présence. On
a également constaté que du fait des vibrations et des déplacements rapides que subissent
les différentes parties de l'empaqueteuse et des dispositifs de contrôle, les contacts
électriques ainsi que les éléments électroniques mis en jeux ont une durée de vie
réduite. Le but de la présente invention est de perfectionner les dispositifs de contrôle
déjà connus afin de créer un dispositif plus simple, plus fiable et moins coûteux.
[0003] Dans ce but, l'objet de la présente invention est un dispositif de contrôle de cigarettes
groupées en vue de leur empaquetage, comprenant un ensemble de palpeurs allongés mobiles
longitudinalement et indépendamment les uns des autres sur un support qui est amené
dans une position située en bout des cigarettes, des obturateurs solidaires des palpeurs,
et un ou plusieurs émetteurs et capteurs d'un rayon lumineux agencé de manière que
des rayons lumineux dirigés selon des chemins prédéterminés soient interceptés ou
atteignent les capteurs selon la position des obturateurs et permettent ainsi la détection
d'une position anormale d'un palpeur, caractérisé par le fait que les dits émetteurs
et capteurs sont situés dans une position fixe à l'écart des supports de palpeur et
que des conducteurs en fibres optiques conduisent le ou les dits rayons lumineux entre
les extrémités des dits chemins et les émetteurs et capteurs.
[0004] L'invention a également pour objet un appareil de contrôle de cigarettes groupées
en vue de leur empaquetage, comportant une roue à alvéoles dans laquelle chaque alvéole
est conçu pour recevoir un groupe de vingt cigarettes en vue de leur empaquetage,
caractérisé en ce que deux dispositifs de contrôle selon la revendication 1 sont associés
à la roue à alvéoles, de part et d'autre de celle-ci et en ce que les émetteurs et
capteurs lumineux des deux dispositifs de contrôle sont disposés à un poste de contrôle
central à partir duquel les conducteurs à fibres optiques s'étendent jusqu'aux supports
de palpeurs, ces supports étant mobiles dans une direction parallèle à l'axe de la
roue à alvéoles afin d'amener les palpeurs en contact avec les extrémités des cigarettes
groupées dans les alvéoles.
[0005] On va décrire ci-après, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention
en se référant au dessin annexé dont
la fig. 1 est une vue en perspective schématique et coupée, montrant le principe de
la détection des palpeurs sur la base d'une forme d'exécution déjà connue,
la fig. 2 est une vue en plan de dessus, partiellement coupée, d'un support de palpeur
dans une forme d'exécution de l'objet de l'invention,
la fig. 3 est une vue en coupe, à plus grande échelle, selon la ligne III-III de la
fig- 2, et
la fig. 4 est une vue partielle à échelle réduite d'une roue à alvéoles.
[0006] A la fig. l, on voit schématiquement représenté un dispositif de contrôle connu,
fonctionnant selon le principe de la détection par rayons lumineux. Sur le support
1 sont montés des palpeurs 2 qui sont de forme allongée et qui coulissent longitudinalement
contre l'action de ressorts 3. Chaque palpeur 2 est équipé d'un obturateur 4 qui présente
une lumière 5 ayant la forme d'une échancrure. On voit à la fig. l une rangée de palpeurs
2 qui, lorsque le support 1 est amené en position de contrôle, viennent s'appuyer
sur une extrémité de la rangée de cigarettes 6 et sont repoussés contre l'action des
ressorts 3 de sorte que les lumières 5 viennent se placer dans le chemin d'un rayon
lumineux 7 qui est émis par une diode luminescente 8. Cette diode luminescente est
montée sur le support 1 et, à l'autre extrémité de ce dernier, est disposé un capteur
lumineux, par exemple un phototransistor 9. Si toutes les lumières 5 des différents
obturateurs 4 sont alignés sur le chemin du rayon lumineux 7, le détecteur 9 est impressioné
et émet un signal de contrôle. Si, en revanche, un des palpeurs 2 ne s'est pas déplacé
lors de la mise en place du support 1, par exemple parce qu'une des cigarettes 6 est
manquante, l'obturateur correspondant coupe le chemin du rayon lumineux 7 et le détecteur
n'est pas impressioné.
[0007] Un détecteur de ce genre présente les défauts mentionnés alors que le dispositif
perfectionné dont une forme d'exécution va être décrite ci-après, s'est révélé être
d'un fonctionnement plus fiable. Cette forme d'exécution est représentée aux fig.
2 et 3. Le support 10 comporte, dans cette forme d'exécution, un socle 11 horizontal
et trois plaques de guidage 12, 13, 14 rigidement fixées au socle 11. Ces plaques
guident vingt palpeurs 15 qui ont une disposition verticale selon trois rangées dont
une rangée centrale de six palpeurs et deux rangées latérales de sept palpeurs. Des
ressorts 16 s'appuyant sur la plaque supérieure 14 et sur des collerettes 17 pressent
les palpeurs vers le bas, la course de chaque palpeur étant limitée par l'appui de
la collerette 17 sur la plaque intermédiaire 13. On voit à la fig. 3 le support 10
en position active et la position que prennent les extrémités des cigarettes 18 groupées
en un assemblage dans lequel les cigarettes occupent, les unes par rapport aux autres,
les mêmes positions que dans un paquet fermé. Si les cigarettes sont à un emplacement
prévu et si elles sont correctement remplies, on voit que les palpeurs sont repoussés
de leur position de repos contre l'action des ressorts 16, les collerettes 17 se déplaçant
au-dessus de la plaque latérale 13 tandis que, dans le cas où une cigarette manque,
le palpeur reste dans sa position inactive comme on le voit pour le palpeur de droite
à la fig. 3. Inversément, si une cigarette n'a pas entièrement pénétré dans l'alvéole,
alors le palpeur correspondant est repoussé vers l'arrière.
[0008] Chaque palpeur est équipé à son extrémité supérieure d'un obturateur mais on remarquera
que les obturateurs sont de deux types différents suivant la rangée à laquelle appartient
le palpeur qu'ils équipent. Ainsi, les obturateurs qui équipent les palpeurs des deux
rangées extérieures désignés par 19 sont étroits et ne comportent qu'une seule lumière
20 tandis que les obturateurs 21 équipant les palpeurs de la rangée centrale comportent
deux lumières 22 et 23. On voit à la fig. 2 que si tous les obturateurs se trouvent
ensemble en position active, les différentes lumières 20, 22 et 23 délimitent deux
chemins rectilignes parallèles aux rangées qui peuvent être parcourus par un rayon
lumineux.
[0009] On voit également à la fig. 2 qu'à l'une des extrémités du support 10 sont montés
deux miroirs 24 et 25, à 90° l'un de l'autre et inclinés de 45° par rapport aux chemins
déterminés par les lumières des obturateurs. On conçoit donc qu'un rayon lumineux,
partant d'une entrée telle que celle désignée par 26 à la fig. 2 et dirigé selon l'axe
des lumières 20 et 22, va traverser les obturateurs jusqu'à ce qu'il soit réfléchi
sur le miroir 24, puis sur le miroir 25 et reviendra à travers les lumières 20 et
23 jusqu'à l'emplacement d'une sortie 27 situé immédiatement à côté de l'entrée 26.
Il suffit que l'un des vingt palpeurs soit dans une position défectueuse pour que
le rayon lumineux soit intercepté de sorte qu'avec un seul émetteur et un seul capteur,
on peut contrôler, à une de leurs extrémités, l'ensemble des cigarettes d'un paquet.
[0010] De plus, pour augmenter encore la fiabilité et la simplicité de fonctionnement du
contrôle, les moyens d'entrée et de sortie 26 et 27 dont on a parlé plus haut, sont
constitués par des extrémités de câble 28 et 29 à fibres optiques. Ces extrémités
sont engagées dans des manchons 30 soigneusement ajustés et fixés dans des alésages
d'un bloc 31 fixé au socle 11. Ainsi, les rayons lumineux conduits par les câbles
28 et 29 sont dirigés correctement vers les miroirs 24 et 25. A l'autre extrémité
(non représentée) de chacun des câbles 28 et 29, on disposera d'une part un émetteur
lumineux, par exemple une diode électro-luminescente, d'autre part un capteur, par
exemple un photo-transistor, ce dernier étant muni d'un amplificateur afin d'améliorer
la sensibilité de la détection. De préférence, l'émetteur lumineux sera du type infrarouge
et l'amplificateur associé au détecteur sera à sensibilité réglable.
[0011] En général, à l'empaqueteuse de cigarettes est associée une roue à alvéoles 32 (v.
fig. 4) dont les alvéoles 33 sont conçus de façon à recevoir précisément chacun un
groupe 34 de vingt cigarettes ayant la disposition que l'on retrouve dans les paquets
usuels. Ces cigarettes sont serrées latéralement les unes contre les autres dans l'alvéole
33 et leurs extrémités sont libres. Au cours de la rotation de la roue à alvéoles
32, les différents alvéoles 33 passent dans plusieurs stations dont deux peuvent être
attribuées au contrôle de la présence et de la qualification des cigarettes. L'une
de ces stations est visible à la fig. 4. Dans chacune de ces stations, on aura, d'un
côté, une plaque d'appui 35 montée sur un support 36 et se plaçant au droit de l'extrémité
arrière des cigarettes et, sur le côté avant, une console 37 portant un support tel
que 10. La roue 32 étant arrêtée dans une telle position, le support 10 sera déplacé
dans le sens longitudinal des palpeurs 15 afin que ces derniers puissent être amenés
en position active et que le contrôle d'une des extrémités des cigarettes soit possible.
Au cas où le contrôle est défectueux, c'est-à-dire où le rayon lumineux émis à l'extrémité
du câble à fibres optiques 28 aboutissant à l'entrée 26 ne parvient pas au capteur
situé à l'autre extrémité du câble 29, un signal peut être déclenché qui éjecte le
groupe de cigarettes correspondant. Dans la station suivante, la plaque d'appui 35
sera disposée du côté où se trouvait le support de palpeur 10 dans la station précédente,
un second support de palpeur se trouvant alors de l'autre côté afin de contrôler l'autre
extrémité des cigarettes. On remarque ainsi que le dispositif décrit peut être facilement
associé à la roue à alvéoles d'une empaqueteuse. D'autre part, il est de construction
simple et facile à entretenir puisque les conduits lumineux que parcourent les rayons
sont définis uniquement par les lumières 20, 22 et 23 des divers obturateurs, ces
derniers étant jointifs par leur face plane perpendiculaire aux directions des rayons
lumineux et coulissant les uns contre les autres. Au lieu des miroirs 24 et 25, on
pourrait aussi utiliser un prisme et la forme des lumières pourrait être différente
de la forme ovale représentée.
1. Dispositif de contrôle de cigarettes groupées en vue de leur empaquetage, comprenant
un ensemble de palpeurs allongés mobiles longitudinalement et indépendamment les uns
des autres sur un support qui est amené dans une position située en bout des cigarettes,
des obturateurs solidaires des palpeurs, et un ou plusieurs émetteurs et capteurs
d'un rayon lumineux agencé de manière que des rayons lumineux dirigés selon des chemins
prédéterminés soient interceptés ou atteignent les capteurs selon la position des
obturateurs et permettent ainsi la détection d'une position anormale d'un palpeur,
caractérisé par le fait que les dits émetteurs et capteurs sont situés dans une position
fixe à l'écart des supports de palpeur et que des conducteurs en fibres optiques conduisent
le ou les dits rayons lumineux entre les extrémités des dits chemins et les émetteurs
et capteurs.
2. Dispositif selon la revendication 1 dans lequel chaque support de palpeur comporte
vingt palpeurs disposés selon trois rangées parallèles dont une rangée centrale comporte
six palpeurs et deux rangées latérales comportent sept palpeurs, caractérisé en ce
que chaque support comporte une arrivée et un départ pour des conducteurs à fibres
optiques, cette arrivée et ce départ étant situés à une même extrémité des rangées
et un réflecteur situé à l'autre extrémité des rangées, apte à renvoyer un rayon lumineux
provenant de l'arrivée d'un premier conducteur optique en suivant un chemin parallèle
aux rangées, selon un chemin de sortie également parallèle aux rangées et aboutissant
au départ d'un second conducteur optique.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les obturateurs solidaires
des palpeurs formant les rangées latérales comportent une ouverture située soit sur
le chemin d'entrée soit sur le chemin de sortie du rayon lumineux tandis que les obturateurs
solidaires des palpeurs de la rangée centrale comportent deux ouvertures disposées
l'une sur le chemin du rayon d'entrée et l'autre sur le chemin du rayon de sortie.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les obturateurs sont
des plaques orientées perpendiculairement aux dits chemins.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les plaques d'obturateur
sont jointives et coulissent les unes contre les autres lors des déplacements des
palpeurs sans élément de guidage intermédiaire.
6. Appareil de contrôle de cigarettes groupées en vue de leur empaquetage, comportant
une roue à alvéoles dans laquelle chaque alvéole est conçu pour recevoir un groupe
de vingt cigarettes en vue de leur empaquetage, caractérisé en ce que deux dispositifs
de contrôle selon la revendication 1 sont associés à la roue à alvéoles, de part et
d'autre de celle-ci et en ce que les émetteurs et capteurs lumineux des deux dispositifs
de contrôle sont disposés à un poste de contrôle central à partir duquel les conducteurs
à fibres optiques s'étendent jusqu'aux supports de palpeurs, ces supports étant mobiles
dans une direction parallèle à l'axe de la roue à alvéoles afin d'amener les palpeurs
en contact avec les extrémités des cigarettes groupées dans les alvéoles.