[0001] La présente invention concerne le domaine du nettoyage des sols et plus particulièrement
un procédé pour l'obtention de serpillières imprimées ayant des propriétés de glissabilité
améliorées.
[0002] Dans un grand nombre de pays, le nettoyage humide des sols se fait encore au moyen
de toiles à laver, couramment dénommées "serpillières", ces toiles à laver, tissées
ou nontissées, étant associées ou non à un balai (balai-brosse, balai-râcle, etc).
[0003] Dans le cas d'une serpillière tissée traditionnelle, la structure ouverte ajourée,
du tissu laisse passer les poils du balai-brosse, permettant ainsi à ceux-ci de "récurer"
le sol (brossage) et d'entraîner la serpillière qui joue le rôle de réservoir d'eau
(étape de lavage) ou d'absorbeur d'eau (étape de rinçage-essuyage).
[0004] On reproche à la serpillière traditionnelle, en plus de son manque d'esthétique,
sa difficulté d'essorage, ses capacités d'essuyage et de "finition" limitées (traces
sur le sol), et enfin sa longue durée de séchage pouvant entraîner des odeurs nauséabondes.
[0005] Pour pallier les inconvénients des serpillières traditionnelles on a proposé depuis
quelques années des produits nontissés.
[0006] Par exemple, dans le brevet FR 77.19.311, publié sous le n° 2.355.946, on décrit
des toiles à récurer et à nettoyer constituées d'une feuille d'un nontissé renforcé
absorbant en fibres naturelles ou synthétiques à la surface de laquelle est imprimé,
sous la forme de côtes en relief décalées les unes des autres, un liant pouvant contenir
un additif abrasif et/ou savonneux, tel que par exemple un latex de type caoutchouc.
[0007] Les côtes sont disposées de préférence selon un modèle en évitant des passages directs,
une partie des côtes présentant éventuellement une forme s'écartant de la ligne droite.
En général, la somme des différentes surfaces revêtues par les côtes recouvre de
10 % à 50 % de la surface totale. Le liant utilisé est par exemple un polymérisat
du groupe constitué par les butadiènes-acrylonitriles, les butadiènes-styrènes-latex
de caoutchouc ou les polyacrylates.
[0008] Dans le brevet US 4.082.878 on décrit un matériau textile en feuille, absorbant,
convenant comme chiffon de nettoyage. Ce matériau comprend un tissu nontissé consolidé,
revêtu jusqu'à 70 % de ses deux surfaces avec un agent liant présent sous la forme
d'un motif tridimensionnel formant raclette. Ce matériau est obtenu par le procédé
qui consiste à imprégner la nappe fibreuse avec un agent liant, à sécher ladite nappe
pour former un matériau cohérent en forme de feuille, à appliquer sur chaque face
de ladite feuille une dispersion en forme de mousse comprenant, du caoutchouc, la
mousse étant imprimée sur chaque face pour couvrir jusqu'à 70 % de la nappe, à chauffer
pour coaguler la mousse et laisser sur chaque face un motif imprimé, en saillie, lequel
exerce la fonction d'une raclette en cours d'utilisation.
[0009] Ces produits sont certes plus esthétiques et plus faciles à essorer que la serpillière
traditionnelle tissée, mais ils présentent encore un certain nombre de défauts qui
les rendent peu attrayants à l'usage ; ces défauts sont notamment:
- le manque de tenue au balai, du fait de la "nervosité" importante du matériau nontissé
imprimé sur ses deux faces par des latex de type caoutchouc ;
- le manque de glissabilité, lié au coefficient de frottement élevé de la formulation
employée pour réaliser l'impression (caoutchouc).
[0010] Ces deux défauts, alliés au fait que la structure fermée du nontissé ne laisse pas
passer les poils du balai-brosse, rendent pénible l'usage de ce type de produits;
la serpillière n'est pas entraînée sur le sol et "s'échappe" du balai, ce qui contraint
l'utilisateur à se baisser sans cesse pour la remettre autour du balai.
[0011] On a maintenant trouvé un procédé qui permet l'obtention d'une serpillière esthétique,
absorbante, souple, facile à essorer, maniable, dont le glissement et la tenue au
balai sont nettement améliorées par rapport aux produits disponibles dans le commerce.
[0012] Le procédé selon l'invention pour l'obtention de telles serpillières consiste:
-1) à déposer par impression, sur un support textile une composition polymérique thixotrope
(liquide ou pâteuse à viscosité non newtonnienne) contenant au moins un agent susceptible
de s'expanser sous l'action de la chaleur et/ou de catalyseurs.
-2) à soumettre le support ainsi imprimé à un traitement thermique pour créer des
motifs tridimensionnels en relief.
[0013] Selon une variante préférée de mise en oeuvre du procédé de l'invention, l'impression
est suivie d'une étape de poudrage, permettant le dépôt à la surface du support d'une
faible quantité d'un produit pulvérulent dont la présentation et la nature chimique
permettent de diminuer sensiblement le coefficient de frottement du matériau imprimé.
Cette étape de poudrage permet d'améliorer la glissabilité sur le sol de la serpillière
selon l'invention.
[0014] Cette étape de poudrage est effectuée juste après l'étape d'impression et avant le
traitement thermique, de manière à ce que ce dernier provoque simultanément la fixation
du produit pulvérulent au support, le séchage et l'expansion de la composition polymérique
thixotrope.
[0015] Le dépôt de ladite composition peut être réalisé par tous moyens connus, tels que
par exemple, par impression par transfert ou par impression sérigraphique au cadre
rotatif.
[0016] Le support textile utilisé dans le procédé de l'invention peut être une étoffe tissée
ou tricotée ou une nappe de fibres nontissée. Selon une variante préférée, la nappe
de fibres nontissée est une nappe composée de fibres naturelles ou synthétiques, par
exemple de fibres de viscose ou d'un mélange viscose-polypropylène, par exemple un
mélange constitué de 80 à 90 % de viscose et 20 à 10 % de polypropylène.
[0017] Le titre des fibres employées est compris entre 1,5 et 6,7 dtex et la longueur de
ces fibres est comprise entre 40 et 100 mm.
[0018] Le liage de la nappe est avantageusement réalisé par aiguilletage. Dans le cas particulier
où la nappe est composée d'un mélange viscose-polypropylène, l'aiguilletage est suivi
d'un traitement thermique destiné à renforcer la cohésion de la nappe par thermofusion
des fibres de polypropylène.
[0019] Le poids de la nappe peut varier entre 100 et 300 g/m², et de préférence 200 g/m²
. L'épaisseur de cette nappe est comprise entre 1 et 4 mm.
[0020] L'absorption en eau d'une telle nappe doit de préférence être comprise entre 10
et 20 fois son poids sec.
[0021] La composition polymérique thixotrope (liquide ou pâteuse) qui convient aux fins
de l'invention, comprend au moins une dispersion de copolymères contenant un agent
d'expansion, dénommé ci-après "dispersion polymérique gonflante".
[0022] Cette dispersion contient avantageusement des agents "gonflants" aromatiques ou minéraux,
susceptibles de se décomposer sous l'action de la chaleur et/ou de catalyseurs, et
de libérer des composés gazeux (par exemple du monoxyde de carbone, du gaz carbonique
ou de l'azote). A titre d'exemples de composés entrant dans cette catégorie on peut
citer notamment les produits dérivés de l'hydrazine, de l'hydrazide et du N-nitroso,
les azotures, les sels de carbonates d'ammonium ou de sodium.
[0023] De telles dispersions polymériques gonflantes sont disponibles dans le commerce sous
diverses dénominations, telles que pâtes d'impression gonflantes, encres sérigraphiques
expansables, liants avec agents d'expansion.
[0024] A titre d'exemples de tels produits on peut citer notamment les produits connus
sous les dénominations commerciales ci-après:
- MINERFOAM - MINERPRINT HT de la Société MINERVA,
- TEXPAND LF de la Société COATES FRANCE,
- les liants "RYUDYE W-BINDER" de la Société DAINIPPON ou
- le produit HELIZARIN 4444 de la Société BASF.
[0025] La dispersion "polymérique gonflante" est avantageusement utilisée en mélange avec:
- une autre dispersion aqueuse de polymères ne contenant pas d'agent d'expansion
(par exemple une dispersion de copolymères d'acrylates);
- et/ou une charge organique ou minérale :(par exemple pigments, talc, carbonates....);
- et/ou des agents de glissement (DOP, silicones, stéarate de Zinc, etc.).
[0026] La composition polymérique thixotrope se présente sous la forme d'un liquide ou d'une
pâte. Elle est appliquée sous cette forme. La viscosité d'une telle composition peut
varier entre 20 et 600 Poises (BROOKFIELD à 20° C).
[0027] Le produit pulvérulent utilisé dans l'étape de poudrage comprend essentiellement
des agents de glissement micronisés tels que des polymères ou copolymères d'oléfines,
par exemple des polyéthylènes à bas point de fusion, ou des cires de polyéthylène.
[0028] De manière générale, la quantité de composition polymérique thixotrope, déposée
sur le support textile doit être inférieure ou égale à 20 g par m² sec par face.
[0029] De préférence, l'impression est réalisée sur une seule face du support
[0030] Le motif imprimé après expansion a une hauteur de l'ordre de 0,2 à 0,6 mm.
[0031] Lorsque l'étape d'impression est suivie d'une étape de poudrage, la quantité de poudre
utilisée doit être inférieure ou égale à 12 g par m² de la face imprimée.
[0032] Les motifs imprimés en relief sur le support textile procurent un effet esthétique
et assurent un rôle fonctionnel qui:
- évite l'effet ventouse qui se produit avec une nappe nontissée humide appliquée
sur le sol et qui empêche la serpillière de glisser,
-renforce l'efficacité de la serpillière d'une part au niveau de l'essuyage en assurant
un effet raclette,
-ne laisse pas de traces ni de peluches,
-d'autre part au niveau du nettoyage, les petites particules de polyéthylène, déposées
par poudrage, aident à nettoyer le sol (action de récurage),
-augmente la résistance à l'abrasion de la nappe et donc sa durée d'utilisation;
[0033] De préférence, les motifs rectilignes ou non, sont discontinus, de manière à ménager
entre eux des passages directs aussi bien dansle sens longitudinal que dans le sens
transversal de la serpillière.
[0034] Le motif imprimé est avantageusement discontinu (tirets, vages) de façon :
.à obtenir une souplesse optimale de serpillière,
.à ne pas pénaliser l'absorption (vitesse et quantité) de la nappe de base.
[0035] Des exemples de réalisation de motifs qui conviennent aux fins de l'invention sont
représentés sur la figure 7 annexée.
[0036] Le procédé de l'invention peut être considéré comme un ennoblissement des supports
textiles. Cet ennoblissement améliore simultanément les qualités esthétiques et fonctionnelles
des supports et permet l'utilisation de ceux-ci pour la réalisation de serpillières.
[0037] Dans le cas où le support est en nontissé, cet ennoblissement peut être intégré
à la ligne de fabrication de la nappe nontissée ou réalisé ultérieurement par reprise.
[0038] Dans la suite de la présente description, il sera fait référence à un notissé comme
support textile sans pour autant limiter la portée de celle-ci à ce type de support.
Le procédé est illustré par les dessins ci-après sur lesquels:
- Figure 1 est une représentation schématique d'un mode de réalisation du procédé
de l'invention, du type impression sérigraphique au cadre rotatif ;
- Figure 2 est une représentation schématique d'un autre mode de réalisation du procédé
selon l'invention du type par transfert :
- Figures 3 et 4 sont des vues détaillées du dispositif d'impression de la figure
2 (transfert) ;
- Figure 5 est une vue en coupe du dispositif utilisé pour mesurer la glissabilité
de la serpillière selon l'invention ;
- Figure 6 montre les courbes de glissabilité des serpillières selon l'invention et
des serpillières de l'art antérieur:
- Figure 7 représente à titre d'exemple les motifs d'impression qui peuvent être réalisés
selon l'invention ;
- Figure 8 représente un mode d'attache de la serpillière selon l'invention, au balai
;
- Figure 9 montre ladite serpillière attachée au balai.
[0039] Selon le mode opératoire représenté sur la figure 1, du type impression sérigraphique
au cadre rotatif, la nappe de nontissé 1 obtenue après aiguilletage enroulée sur un
mandrin 2 est déroulée et passée sur un tapis ou cylindre 3 en rotation.
[0040] A ce niveau, la nappe 1 est imprimée par un procédé d'impression sérigraphique à
l'aide d'un cadre rotatif 4. La composition polymérique thixotrope est distribuée
en 5. Après l'étape d'impression, la nappe 1 passe sous une poudreuse 6 avant d'être
envoyée dans un four à air chaud ou à infrarouges 7 où elle est soumise à un traitement
thermique qui assure à la fois la fixation de la poudre, le séchage et l'expansion
de la composition polymérique. Ladite nappe est ensuite enroulée sur un mandrin 8.
[0041] Le traitement thermique est avantageusement réalisé à une température comprise entre
120° et 200° C pendant environ une à quatre minutes. Ce traitement thermique peut
être effectué en une ou deux étapes.
[0042] Lorsque ce traitement thermique est réalisé en deux étapes, une première étape à
120°-140° C au cours de laquelle est effectué le séchage de la composition polymérique
gonflante d'impression et la fixation de la poudre et une seconde étape à 140°-200°
C pour l'expansion de cette composition, laquelle donne naissance aux motifs tridimensionnels
en relief.
[0043] Selon le mode opératoire représenté sur la figure 2, la nappe 1 passe, au cours de
l'étape d'impression, entre deux rouleaux 9 et 9a tournant en sens inverse. La composition
d'impression est distribuée par le cylindre gravé 10 sur le cylindre de transfert
lisse 9a qui l'applique sur la nappe nontissée en 11.
[0044] Les figures 3 et 4 sont des vues détaillées du dispositif de transfert mis en oeuvre
et notamment du cylindre gravé 10.
[0045] Après l'étape d'impression par transfert, la nappe est traitée selon le mode opératoire
décrit précédemment en référence à la figure 1.
[0046] La serpillière obtenue selon l'invention est ensuite découpée selon des formes quelconques.
[0047] De façon générale, les serpillières sont carrées ou rectangulaires. De plus, une
découpe peut être effectuée dans la serpillière, par exemple une découpe en goutte
d'eau pour permettre sa fixation au balai. On peut avantageusement munir les deux
bords de la découpe de moyens de fixation connus, par exemple d'attaches de type "velcro"
pour permettre de solidariser de manière simple et efficace la serpillière au balai,
sans pour autant pénaliser l'essorage de la serpillière.
[0048] Un mode de réalisation de cette découpe est représenté sur la figure 8 sur laquelle
la serpillière est munie d'une découpe 24, cette découpe est composée d'une fente
25 et d'un trou 26. Les bords de la fente sont munis de moyens d'attache 27a, 27b,
de type "velcro", l'un des moyens étant sur une face et l'autre étant sur la face
opposée, la référence 28 représentant les raies. Sur la figure 9 est représentée la
serpillière fixée au balai.
[0049] L'invention va être maintenant décrite plus en détail dans les exemples illustratifs
ci-après ; dans lesquels les quantités sont indiquées en parties en poids, sauf stipulation
contraire.
Exemple 1.
[0050] On imprime à l'aide d'un cylindre gravé (procédé transfert : figure 2), des raies
parallèles, de largeur 1 mm, espacées de 2 mm, sur une nappe nontissée de 220 g/m²
(85 % viscose - 15 % polypropylène) dont l'épaisseur moyenne est de 2,35 mm.
[0051] La composition polymérique thixotrope gonflante utilisée dans ce cas se compose
de:
- 100 parties latex expansable RYUDYE W-BINDER FP 22OE (copolymère d'ester acrylique
avec agent d'expansion de DAINIPPON);
- 4 parties de pâte pigmentaire (bleu GE CIBA)
- 10 parties de pâte pigmentaire (blond RICHARD)
[0052] Après séchage et expansion (2min.30 s à 140° C), la quantité déposée est de 12 g/m²
et l'épaisseur moyenne de la nappe imprimée est de 2,85 mm (le relief de l'impression
est donc de 0,5 mm).
Exemple 2.
[0053] On répète l'exemple 1, mais en ajoutant du talc à la composition précédente qui devient:
- 100 parties latex RYUDYE W-BINDER FP 220E (DAINIPPON)
- 4 parties de pâte pigmentaire (bleu GE CIBA)
- 10 parties de pâte pigmentaire (blond RICHARD)
- 30 parties de talc 15 MO ;
- 10 parties d'eau permutée
[0054] Viscosité BROOKFIELD ; 180 poises à 20° C (aiguille 4, vitesse 10 t/min)
[0055] Après séchage et expansion, on obtient un dépôt de 14 g/m2 (hauteur de la partie
imprimée 0,4 mm).
Exemple 3.
[0056] On répète l'exemple 2 en ajoutant à la composition une dispersion aqueuse d'un copolymère
d'acrylate connu sous le nom d'ACRONAL 32 DT.
[0057] La composition devient:
- 65 parties RYUDYE W-BINDER FP 220 E ;
- 35 parties ACRONAL 32 DT ;
- 4 parties pâte pigmentaire (bleu GE CIBA) ;
- 10 parties pâte pigmentaire (blond RICHARD) ;
- 50 parties talc 15 MO ;
- 20 parties eau permutée.
[0058] Les viscosité BROOKFIELD de cette composition sont indiquées dans le tableau I. ci-après.
Après séchage et expansion à 140° C pendant 2min30s, la quantité déposée est de 14
g/m2, la hauteur du motif en relief est de 0,4 mm.
Exemple 4
[0059] On répète l'exemple 3, mais on rajoute, par poudrage avant séchage à 140° C, un polymère
d'éthylène connu sous l'appellation cire AH6 (BASF), à raison de 6 g/m2.
[0060] Après séchage et expansion, le motif a une hauteur de 0,45 mm.
Exemple 5
[0061] On répète l'exemple 4, mais on rajoute, par poudrage 12 g/m² de cire AH6, puis on
sèche et on réalise l'expansion à 140° C pendant 2min30 s.
[0062] L'épaisseur moyenne de la nappe après impression est de 2,85 mm (relief 0,5 mm).
Exemple 6
[0063] On répète l'exemple 2, mais en remplaçant le latex RYUDYE W-BINDER FP 220E de DAINIPPON
par l'HELIZARIN 4444 de BASF.
[0064] La composition devient:
- 100 parties HELIZARIN 4444 (BASF)
- 4 parties pâte pigmentaire (bleu GE CIBA);
- 10 parties pâte pigmentaire (blond RICHARD);
- 50 parties talc 15 MO.
[0065] On obtient une formule ayant une viscosité BROOKFIELD de 40 poises à 20° C (Aiguille
4, vitesse 10t/min.
[0066] Après impression, on dépose par poudrage 8 g/m2 de cire AH6, puis on sèche et on
expanse à 150° C pendant 1 mn 30 s.
[0067] La hauteur de l'impression est de 0,3 mm.
Exemple 7
[0068] On répète l'exemple 6, en remplaçant l'HELIZARIN 4444 (BASF) par le MINERFOAM SR
M2 de MINERVA.
[0069] La composition devient:
- 100 parties MINERFOAM SR M2 ;
- 10 parties pâte pigmentaire (blond RICHARD) ;
- 4 parties pâte pigmentaire (bleu GE CIBA) ;
- 50 parties Talc 15 MO ;
- 25 parties eau permutée.
[0070] On obtient une formule ayant une viscosité BROOKFIELD de 70 poises à 20° C (Aiguille
4, vitesse 10 t/min).
[0071] On dépose par poudrage 10 g/m2 de cire AH6, avant de faire le traitement thermique
pendant 2 min30 s à 140° C. Le relief de l'impression est de 0,35 mm.
Exemple 8
[0072] On utilise la composition de l'exemple 2, mais on applique cette composition au moyen
d'un cadre rotatif. Le cylindre utilisé a des orifices placés de telle sorte qu'ils
permettent de réaliser des rais continues. La dimension de ces orificesest de 0,64
x 0,70 mm. Ils sont espacés par des ponts de 0,5 mm.
[0073] On dépose 20 g/m² de cette composition après séchage et expansion et la hauteur de
l'impression est de 0,55 mm.
Exemple 9.
[0074] On répète l'exemple 3, mais on rajoute après impression et avant le traitement thermique,
6 g/m² d'un polymère d'éthylène dénommé MP 654.50 de ESSO CHIMIE.
Evaluation des performances de glissabilité.
[0075] Le test pour déterminer les performances de glissabilité consiste à évaluer au moyen
d'un dynamomètre, la force qu'il faut exercer pour déplacer une éprouvette de tissu
humide, soumise à une certaine charge, sur une surface de référence, en l'occurence
un carrelage.
[0076] La figure 5 annexée est une représentation schéma tique du dispositif utilisé pour
réaliser les mesures de glissabilité.
[0077] L'échantillon à tester 15 est placé sous un chariot 16 généralement en aluminium
et fixé à celui-ci par des pinces 17.
[0078] Le chariot est relié à la pince mâchoire supérieure 18 du dynamomètre, lequel comporte
également une mâchoire inférieure 19, par l'intermédiaire d'un fil 20 et d'une poulie
21. Le chariot se déplace sur un support fixe 22 sur lequel on a déposé un carrelage
23.
[0079] On charge le chariot avec des poids 24 et on mesure la force nécessaire pour déplacer
le chariot ainsi chargé. Plus la force exercée est importante pour une charge déterminée,
moins le produit glisse sur le sol, ce qui correspond à un coefficient de frottement
très élevé. Ce test peut être réalisé dans le sens longitudinal (sens parallèle aux
raies) et dans le sens transversal (sens perpendiculaire aux raies).
[0080] Les caractéristiques de glissabilité des serpillières obtenue aux exemples 1 à 5
et 11 (courbes 4 à 8 et 11 respectivement de la figure 6) ont été comparées à celles
de serpillières connues, à savoir:
- la serpillière traditionnelle en coton (courbe 1 de la figure 6),
- une nappe nontissée constituée de 85 % de viscose et de 15 % de polypropylène (200
g/m²), nappe sans impression (courbe 2 de la figure 6),
- une toile à laver selon le brevet FR 2.355.946 (courbe 3 de la figure 6).
[0081] Les résultats obtenus figurent dans le tableau II ci-après et sur la figure 6, qui
donne les courbes de glissabilité dans le sens transversal exprimées en Newton (ordonnées)
en fonction de la force appliquée en Kg, (abscisses).
[0082] Ces résultats montrent que les serpillières obtenues par le procédé selon l'invention
présentent des caractéristiques de glissabilité nettement améliorées par rapport aux
serpillières en nontissé de l'art antérieur et proches ou inférieures à celles de
la serpillière traditionnelle en coton.

1. Procédé pour l'obtention d'une serpillière ayant des propriétés de glissabilité
améliorées constituée d'un support textile et de motifs tridimensionnels en relief,
caractérisé en ce qu'il consiste :
1) à déposer par impression sur un support textile, une composition polymérique thixotrope
(liquide ou pâteuse, à viscosité non newtonnienne) contenant au moins un agent susceptible
de s'expanser sous l'action de la chaleur et/ou de catalyseurs ;
2) à soumettre le support ainsi imprimé à un traitement thermique pour créer des motifs
tridimensionnels en relief.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre, une
étape de poudrage entre l'étape d'impression et l'étape de chauffage, ledit poudrage
étant réalisé avec un produit pulvérulent apte à diminuer le coefficient de frottement
de la serpillière
3. Procédé selon l'une des revendications l ou 2, caractérisé en ce que le support
textile est une nappe de fibres nontissée aiguilletée.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le traitement thermique est réalisé à une température comprise entre 120°-200°C.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le traitement thermique
est réalisé en deux étapes, une première étape à 120°-140°C pour le séchage et la
fixation de la poudre et une seconde étape à 140°-200°C pour l'expansion de la composition
polymérique thixotrope.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
le procédé d'impression est du type sérigraphique ou du type par transfert.
7. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la nappe de fibres nontissée
est en viscose ou en un mélange viscose-polypropylène.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
la composition polymérique thixotrope (liquide ou pâteuse à viscosité non newtonnienne)
comprend au moins une dispersion copolymérique contenant un agent d'expansion.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que
le produit pulvérulent comprend des agents de glissement micronisés tels que les
polymères ou copolymères d'oléfines tels que les polyéthylènes à bas point de fusion
ou des cires de polyéthylène.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que
le motif imprimé après expansion a une hauteur d'environ 0,2 à 0,6 mm.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que
la quantité de produit pulvérulent est inférieure ou égale à 12 g par m² de la face
imprimée.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que
la quantité sèche de la formulation expansée déposée est inférieure ou égale à 20
g par m² par face.
13. Serpillière comportant des motifs tridimensionnels en relief, caractérisée en
ce qu'elle est obtenue par le procédé selon l'une quelconque des revendications 1
à 12, et en ce qu'elle comporte une découpe et des moyens de fixation aux bords de
ladite découpe pour assurer sa solidarisation au balai.