[0001] L'invention est relative à un lave-linge.
[0002] Une machine de ce genre comporte habituellement un tambour perforé contenant le linge
tournant à l'intérieur d'une cuve destinée à recevoir l'eau de lavage ou rinçage,
ou l'eau expulsée du linge lors de l'essorage. Une résistance chauffante est disposée
au fond de la cuve pour porter l'eau de lavage à une température choisie : 30°C, 40°C...
90°C, etc.
[0003] Un dispositif de commande assure le fonctionnement entièrement automatique du lave-linge.
A cet effet ce dernier comprend un programmateur le plus souvent du type électromécanique,
c'est-à-dire comprenant un moteur électrique (appelé "micromoteur" pour ne pas le
confondre avec le moteur d'entraînement du tambour) qui entraîne des cames agissant
sur l'état d'interrupteurs ou contacts câblés avec les divers organes de la machine
: électrovanne, moteur, micromoteur, pompe de vidange, résistance chauffante, etc.
Un tel programmateur électromécanique peut être associé à un circuit de contrôle de
la vitesse de rotation du moteur d'entraînement du tambour, notamment lors des essorages
qui peuvent provoquer, du fait de la vitesse élevée de rotation du tambour, des vibrations
dangereuses pour la machine. Un tel circuit agit par exemple sur un interrupteur commandé,
de préférence à état solide tel qu'un triac, en série avec le moteur d'entraînement
du tambour afin de contrôler la phase de conduction de cet interrupteur à chaque période
du signal alternatif d'alimentation, la durée de conduction de l'interrupteur statique
étant, à chaque période, fonction de la vitesse désirée.
[0004] Un interrupteur de contrôle de température est disposé généralement en série avec
la résistance de chauffage de l'eau ; celui-ci est ouvert quand la température désirée
est atteinte. Un tel interrupteur de contrôle de température est jusqu'à présent soit
un thermostat électromécanique à bulbe, soit un thermostat électro nique. Un thermostat
électromécanique à bulbe constitue un ensemble mécanique d'une réalisation délicate,
donc onéreuse. De plus, à un tel thermostat à bulbe on associe souvent un système
de cames - faisant partie du programmateur électromécanique -à avance rapide pour
passer à l'étape suivante du programme d'exécution de la machine dès que la température
désirée est atteinte, ce qui complique encore la réalisation du programmateur.
[0005] Un thermostat dit électronique comporte un détecteur à thermistance ou analogue,
un interrupteur ou relais de puissance en série avec la résistance chauffante, et
un circuit interface pour commander cet interrupteur ou relais en fonction du signal
fourni par la thermistance ou analogue. Un tel ensemble est d'un prix élevé.
[0006] L'invention remédie aux inconvénients mentionnés ci-dessus.
[0007] Le lave-linge selon l'invention comporte un élément de chauffage de l'eau alimenté
en énergie en fonction de l'état, ouvert ou fermé d'un interrupteur d'un programmateur
électromécanique comprenant des cames entrainées par un micromoteur électrique et
des moyens de contrôle de la température pour interrompre l'alimentation de l'élément
chauffant quand une température désirée est atteinte. Il est caractérisé en ce que
le micromoteur est en série avec un interrupteur statique dont l'état de conduction
dépend du signal de sortie d'un circuit de commande, tel qu'un microprocesseur, recevant,
d'une part, un signal d'un capteur de la température de l'eau, et d'autre part, un
signal de consigne de température et agissant sur la conduction de l'interrupteur
statique pour faire tourner le micromoteur afin d'interrompre l'alimentation de l'élément
chauffant quand est atteinte la température de consigne.
[0008] Le circuit de commande contrôle ainsi le micromoteur et n'agit pas directement sur
le circuit de puissance (la résistance de chauffage de l'eau), ce qui permet une réalisation
relativement peu onéreuse, sans relais de puissance.
[0009] Par ailleurs la présence du microprocesseur ne complique pas la réalisation de la
machine car ce microprocesseur peut être également utilisé pour commander ou contrôler
la vitesse de rotation du moteur d'entraînement du tambour.
[0010] Enfin le programmateur électromécanique ne comporte pas de came à avance rapide.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront avec la description
de certains de ses modes de réalisation, celle-ci étant effectuée en se référant au
dessin annexé sur lequel la figure unique représente un programmateur de lave-linge
conforme à l'invention.
[0012] Dans cet exemple le tambour (non montré) est entraîné en rotation par un moteur électrique
(également non montré) du type universel en série avec un triac (non représenté) dont
la conduction dépend d'un signal de sortie d'un microprocesseur 10, ce qui permet
de contrôler la vitesse de rotation de ce moteur.
[0013] On met à profit la présence du microprocesseur de contrôle de la vitesse du moteur
d'entraînement du tambour pour commander, de façon simple, l'alimentation de la résistance
11 de chauffage de l'eau dans la cuve du lave-linge.
[0014] A cet effet le microprocesseur 10 comporte des entrées 10₁ et 10₂ pour l'introduction
du signal d'un capteur de température 12 tel qu'une thermistance, et des entrées 10₃
et 10₄ recevant le signal fourni par un moyen de consigne de température 13 tel qu'un
potentiomètre.
[0015] Une sortie 10₅ du microprocesseur 10 est reliée à la gâchette 15 d'un triac 14 dont
une borne est reliée directement à une première borne 16 sur laquelle est appliqué
le signal d'alimentation en courant alternatif et dont l'autre borne est connectée
à une extrémité 17₁ d'un interrupteur 17 dont la seconde extrémité 17₂ est reliée
à une première borne 18₁ d'un micromoteur 18 d'entraînement des cames (non représentées)
d'un programmateur électromécanique. La seconde borne 18₂ du micromoteur 18 est reliée
à la seconde borne 19 d'alimentation en courant alternatif.
[0016] La borne 18₁ du micromoteur 18 ainsi que la borne 17₂ de l'interrupteur 17 sont connectées
à une borne 20₁ d'un interrupteur 20 qui comme, l'interrupteur 17, fait partie du
programmateur électromécanique. La seconde borne 20₂ de l'interrupteur 20 est reliée
directement à la borne 16 d'alimentation. La position des interrupteurs 17 et 20 dépend
de la position de cames entraînées par le micromoteur 18.
[0017] La résistance 11 de chauffage de l'eau est, par ailleurs, en série avec un autre
interrupteur 21 du programmateur électromécanique ainsi qu'avec un pressostat 22
qui est un interrupteur fermé seulement lorsque le niveau de l'eau dans la cuve dépasse
une hauteur prédéterminée. L'ensemble en série de la résistance 11 et des interrupteurs
21 et 22 est disposé entre les bornes 16 et 19.
[0018] Le fonctionnement est le suivant :
[0019] Lors d'une phase de lavage proprement dit et quand le niveau de l'eau dans la cuve
est suffisant les interrupteurs 21 et 22 sont fermés ce qui met sous tension la résistance
11 de chauffage de l'eau. A ce moment l'interrupteur 17 est fermé et l'interrupteur
20 est ouvert. Le triac 14 reste bloqué tant que la température de l'eau n'a pas atteint
la valeur de consigne fixée par le potentiomètre 13. Le microprocesseur 10 compare
les signaux fournis par la thermistance 12 et par le potentiomètre 13 et quand ces
signaux sont égaux un signal est délivré sur la sortie 10₅ pour rendre le triac 14
conducteur afin de mettre sous tension le micromoteur 18. Autrement dit, pendant
les périodes de chauffage de l'eau le micromoteur 18 est à l'arrêt tant que le triac
14 est bloqué ; il en résulte que les interrupteurs 17, 20 et 21 restent dans la position
indiquée ci-dessus : l'interrupteur 17 est fermé, l'interrupteur 20 est ouvert et
l'interrupteur 21 est fermé. Quand le triac 14 est conducteur, c'est-à-dire quand
la température de l'eau est celle désirée, le micromoteur 18 tourne pour entraîner
la (les) came(s) qui permet(tent) d'ouvrir l'interrupteur 21, d'ouvrir l'interrupteur
17 et de fermer l'interrupteur 20. Ainsi, quand l'eau est à la température désirée,
le micromoteur 18 est alimenté en permanence par l'intermédiaire de l'interrupteur
20 et l'état du triac 14 est sans effet sur l'alimentation de ce micromoteur.
[0020] En variante, à la place d'un potentiomètre 13 on prévoit un codeur ou sélecteur ou
interrupteur à n positions, n étant le nombre de températures de consigne que l'on
désire pouvoir choisir.
[0021] Par ailleurs, il est bien entendu que le terme "thermistance" englobe tout type de
capteur de température.
1. Lave-linge comportant un élément (11) de chauffage de l'eau alimenté en énergie
en fonction de l'état, ouvert ou fermé, d'un interrupteur (21) d'un programmateur
électromécanique comprenant des cames entraînées par un micromoteur électrique (18),
et des moyens de contrôle de la température pour interrompre l'alimentation de l'élément
chauffant (11) quand une température désirée est atteinte, caractérisé en ce que le
micromoteur (18) est en série avec un interrupteur statique (14) dont l'état de conduction
dépend du signal de sortie d'un circuit de commande (10) recevant, d'une part, un
signal d'un capteur (12) de la température de l'eau et, d'autre part, un signal de
consigne de température et agissant sur la conduction de l'interrupteur statique pour
faire tourner le micromoteur afin d'interrompre l'alimentation de l'élément chauffant
(11) quand est atteinte la température de consigne.
2. Lave-linge selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un commutateur (17, 20)
du programmateur électromécanique est prévu pour que, lors des périodes de chauffage
de l'eau, le micromoteur (18) soit alimenté par l'intermédiaire de l'interrupteur
statique (14) et, en dehors de ces périodes, l'état de conduction de cet interrupteur
statique (14) soit sans effet sur l'alimentation dudit micromoteur (18).
3. Lave-linge selon la revendication 1 ou 3, caractérisé en ce que le circuit de commande
(10) est un microprocesseur.
4. Lave-linge selon la revendication 3, caractérisé en ce que le microprocesseur (10)
commande également la vitesse de rotation du moteur d'entrainement du tambour.
5. Lave-linge selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le signal de consigne de température de l'eau est introduit dans le circuit
de commande par un potentiomètre (13).
6. Lave-linge selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
le signal de consigne de température de l'eau est introduit dans le circuit de commande
(10) par un codeur, ou un interrupteur ou un sélecteur à n positions, ou analogue.
7. Lave-linge selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le capteur de température est constitué par une thermistance.