[0001] L'invention se rapporte à une installation de transport à au moins une voiture mobile
sur une voie de guidage, par exemple une voie de type chemin de fer; l'invention concerne
plus particulièrement les systèmes de fermeture et d'ouverture automatiques de la
ou chaque porte de la voiture, lorsqu'une telle voiture se déplace au ralenti dans
une station.
[0002] Les demandes de brevet français N
o 79.08510 et N
o 80.02908 décrivent une installation de transport à voiture(s), conçue pour transporter
des passagers sur des distances moyennes de l'ordre de quelques centaines de mètres,
chaque voiture étant susceptible d'accueillir un nombre limité de passagers, par exemple
de l'ordre d'une dizaine. Dans une telle installation, un câble est entraîné en circuit
fermé et en permanence le long de la voie de guidage et la ou les voitures viennent
s'y accrocher, en dehors d'une station, par des moyens de serrage appropriés, pour
être entraînés d'un point à un autre. L'installation comporte au moins une station
d'embarquement et/ou de débarquement. Chaque voiture engagée dans une station est
désolidarisée du câble et prise en charge par des bandes décélératrices ou accélératrices
entrant en contact avec des roues freinées portées par ladite voiture. La coopération
de ces roues freinées avec une succession de telles bandes permet de faire évoluer
la cabine à des vitesses prédéterminées dans la station et notamment devant le quai
de débarquement et le quai d'embarquement, où sa vitesse est la plus faible, pour
permettre au passager de sortir ou entrer dans la voiture en déplacement lent.
[0003] Une telle installation fonctionne de façon satisfaisante mais, pour pouvoir envisager
son exploitation dans des conditions quasi-automatiques, voire sans surveillance,
un certain nombre de dispositions destinées à assurer la sécurité des passagers sont
nécessaires. A ce titre, la ou chaque voiture est munie d'au moins une porte et il
est nécessaire de prévoir des moyens pour manoeuvrer cette porte suivant une séquence
prédéterminée, lorsque la voiture se déplace dans une station et pour verrouiller
cette même porte entre les stations.
[0004] L'invention se propose d'apporter une solution à tous ces impératifs. L'idée de base
de l'invention consiste à mettre à profit le fait que la voiture continue à se déplacer
lentement pendant les phases d'embarquement et de débarquement pour manoeuvrer les
portes, au moins en partie à l'aide du déplacement même de la voiture ainsi que pour
assujettir les séquences de fonctionnement d'au moins certains des mécanismes de manoeuvre
et de verrouillage des portes, à ces déplacements lents.
[0005] Dans cet esprit, l'invention concerne essentiellement une installation de transport
à au moins une voiture comportant au moins une porte latérale à déplacement par translation
le long d'une paroi de ladite voiture, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens
de verrouillage de ladite porte en position de fermeture, des moyens de déverrouillage
de ladite porte, susceptibles d'être actionnés lorsque ladite voiture parvient à un
emplacement choisi et des moyens pour au moins retenir ladite porte jusqu'à actionnement
desdits moyens de verrouillage lorsque ladite voiture parvient à un emplacement où
on désire refermer ladite porte.
[0006] L'association de ces moyens assure donc les conditions requises de sécurité et d'automatisme,
à savoir au moins la fermeture automatique de la porte, au départ d'une station, mettant
à profit le déplacement lent de la voiture le long du quai, ainsi qu'un verrouillage
de la porte en position de fermeture, en dehors des emplacements d'embarquement et
de débarquement.
[0007] Selon un mode de réalisation actuellement préféré, l'installation est aussi caractérisée
en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent un levier articulé à ladite porte
et muni d'une butée arrière de préférence en forme de galet ou rouleau, en contact
avec une surface de ladite voiture, ledit levier étant sollicité par des moyens élastiques
pour maintenir ce contact, que ladite surface comporte un logement susceptible de
recevoir ladite butée arrière lorsque ladite porte est en position de fermeture et
en ce que les moyens de déverrouillage précités comportent des moyens pour faire pivoter
ledit levier à l'encontre desdits moyens élastiques dans un sens tendant à dégager
ladite butée arrière dudit logement lorsque la voiture parvient à un emplacement où
on désire déverrouiller ladite porte.
[0008] L'invention s'applique à une porte à un ou deux panneaux mobiles dans leur propre
plan, comme indiqué ci-dessus. Dans le cas d'une porte à deux panneaux, ceux-ci seront
avantageusement couplés par un agencement de liens de renvoi (des câbles, chaînes
ou analogues), de façon que les deux panneaux se déplacent symétriquement et à la
même vitesse, par rapport à l'ouverture de la voiture.
[0009] Par ailleurs, les moyens précités pour retenir la porte et entraîner ainsi sa fermeture
pendant les déplacements de la voiture, pourront avantageusement comprendre un crochet
de manoeuvre solidaire du levier précité et disposé de façon à faire saillie latéralement
lorsque la butée arrière est hors de son logement, ce crochet de manoeuvre étant alors
dans une position telle qu'il puisse coopérer avec un crochet de retenue ou tout moyen
analogue disposé dans la station en un emplacement où on désire fermer la porte.
[0010] Selon une autre variante, les moyens pour retenir la porte pourront être entièrement
agencés à quai, sous forme d'un moyen d'engagement à friction, par exemple à garniture
de contact en matériau élastomère, associé à des moyens de sollicitation élastiques
appliquant ledit moyen d'engagement contre la surface externe de la porte et entraînant
ainsi sa fermeture au fur et à mesure que la voiture se déplace. Dans le même ordre
d'idée, on pourra ouvrir la porte par un mécanisme analogue comportant un rouleau
d'engagement, par exemple à garniture de contact en matériau élastomère, entraîné
en rotation à une vitesse telle que la vitesse tangentielle de ladite garniture soit
supérieure à celle de la voiture passant à proximité, ledit rouleau d'engagement étant
associé à des moyens de sollicitation élastiques permettant de l'appliquer contre
la surface externe de la porte. Ainsi, cette dernière s'ouvrira à une vitesse linéaire
égale à la différence entre la vitesse tangentielle de ladite garniture, et la vitesse
de déplacement de la voiture.
[0011] Dans le cas d'une porte à deux panneaux couplés de la façon indiquée ci-dessus, l'ouverture
pourra encore être effectuée en prévoyant un second levier muni d'un crochet de manoeuvre
analogue, sur le second panneau de la porte, par rapport au sens de déplacement de
la voiture et en faisant en sorte que ce crochet coopère avec un crochet de retenue
ou analogue situé dans la station en un emplacement où on désire ouvrir cette porte.
[0012] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre
d'exemple et faite en référence aux dessins non limitatifs annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue générale de la partie inférieure d'une voiture de l'installation,
équipée des éléments de structure conformes à l'invention;
- la figure 2 est une vue en perspective d'un mécanisme de fermeture de la porte de
la voiture de la figure 1, disposé en contrebas d'un quai d'embarquement;
- la figure 3 est une vue partielle arrière du mécanisme de la figure 2;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un mécanisme d'ouverture de la porte de
la voiture de la figure 1, disposé en contrebas d'un quai de débarquement;
- la figure 5 illustre schématiquement un agencement permettant de fermer une porte
d'une voiture conforme à la figure 1, selon une variante possible de l'invention;
et
- la figure 6 illustre un agencement permettant d'ouvrir une porte d'une voiture conforme
à la figure 1, selon une variante possible de l'invention.
[0013] En se référant aux dessins, on a représenté la partie inférieure d'une porte latérale
11 à deux panneaux 12
a, 12
b venant obturer l'ouverture 13 d'une voiture 14 dont seule la paroi latérale 14
a, côté quai, est schématisée sur la figure 1. La voiture peut par exemple être conforme,
dans ses caractéristiques essentielles, à la description de la demande de brevet français
N
o 80 02 908 mentionée plus haut. Par référence au sens de déplacement de la voiture
repéré par la flèche A sur la figure 1, le panneau 12
a sera appelé premier panneau tandis que le panneau 12
b sera appelé second panneau. Les moyens de manoeuvre de la porte 11 sont agencés longitudinalement
en partie basse de la voiture, pour ce qui concerne les éléments portés par celle-ci.
Les panneaux sont assujettis à se déplacer par translation dans leur propre plan commun,
le long de la paroi 14
a, grâce à des moyens de guidage classiques qui ne seront pas décrits en détail. Les
panneaux 12
a et 12
b sont mobiles dans des sens opposés et couplés l'un à l'autre par un agencement de
liens de renvoi 15 (à câbles ou chaînes) par lequel ils sont assujettis à se déplacer
symétriquement par rapport au centre de l'ouverture 13 et à la même vitesse, même
si l'effort de manoeuvre ne s'exerce que sur un seul panneau. Pour ce faire, l'agencement
15 comporte, pour chaque panneau 12
a ou 12
b, une structure d'ancrage16
a ou 16
b, en forme de bloc, solidaire de ce panneau et une poulie de renvoi 17
a ou 17b, montée en rotation libre le long de la paroi 14
a, à distance suffisante du panneau correspondant pour permettre le dégagement complet
de l'ouverture 13. En outre, deux câbles 18
a, 18
b sont connectés entre les structures d'ancrage des deux panneaux. Le câble 18
a est connecté par une extrémité à la structure d'ancrage 16
a, s'enroule autour de la poulie 17
a et est connecté par son autre extrémité à la structure d'ancrage 16
b. De façon semblable, le câble 18
b est connecté par une extrémité à la structure d'ancrage 16
b, s'enroule autour de la poulie 17
b et est connecté par son autre extrémité à la structure d'ancrage 16
a. Bien entendu, dans le cas de l'utilisation de chaînes en lieu et place des câbles,
les poulies 17 seraient remplacées par des pignons adaptés. Il ressort clairement
de la description de l'agencement de liens de renvoi 15, que la manoeuvre de l'un
des panneaux 12
a ou 12
b, à l'ouverture ou à la fermeture, se traduit par un déplacement de même amplitude,
d'ouverture ou de fermeture, de l'autre panneau. Ainsi, en mettant à profit le déplacement
lent de la voiture le long d'un quai pour ouvrir ou fermer la porte 11, on poura simplement
retenir le premier panneau 12
a pour provoquer la fermeture de la porte et retenir le second panneau 12
b pour provoquer l'ouverture de cette même porte, comme on le verra plus loin.
[0014] Selon une caractéristique importante de l'invention, la porte 11 ou au moins l'un
des panneaux (12
a) est muni d'un levier 20 monté de façon à pivoter autour d'un axe vertical 19 et
muni d'une butée arrière 21, ici en forme de galet ou rouleau, maintenue en contact
avec une surface 22 de la voiture 14, formant ici une piste de roulement définie au
voisinage du champ du plancher de ladite voiture. Le levier 20 est sollicité par un
ressort 24 lui-même ancré à la porte ou au panneau dans un sens propre à maintenir
le contact entre la butée arrière 21 et la surface 22. De plus, la surface 22 comporte
au moins un logement 25 susceptible de recevoir une butée arrière 21 correspondante
lorsque la porte est en position de fermeture (telle que représentée sur la figure
1). Dans l'exemple décrit, chaque panneau est équipé d'un levier 20 et des éléments
qui s'y rapportent (ressorts 24, axes 19, logements 28 ...) portent les mêmes références
numériques pour chaque panneau, complétées par les indices
a et
b selon qu'il s'agit du premier panneau ou du second panneau. On obtient donc un double
verrouillage de la porte 11 en position de fermeture, puisqu'il suffit que l'une des
butées arrière 21
a ou 21
b soit engagée dans son logement pour provoquer l'immobilisation des deux panneaux
12
a, 12
b grâce à l'agencement de liens de renvoi 15 décrit ci-dessus.
[0015] L'installation comporte en outre au moins des moyens pour faire pivoter le ou chaque
levier à l'encontre des moyens élastiques (ressorts 24
a ou 24
b) dans un sens tendant à dégager la butée correspondante lorsque la voiture parvient
à un emplacement où on désire déverrouiller la porte, ainsi que des moyens pour au
moins retenir la porte (ou le panneau avant 12
a) lorsque la voiture parvient à un emplacement où on désire refermer cette porte.
[0016] Dans l'exemple des figures 1 à 4, les moyens pour faire pivoter les leviers 20
a et 20
b sont constitués par des butées avant 28
a, 28
b solidaires des leviers 20
a et 20
b, respectivement et par un longeron formant came 30, visible sur la figure 4, placé
en contrebas d'un quai d'un quai 31 en regard du trajet de la voiture de façon que
les butées avant entrent en contact avec ledit longeron, provoquant le pivotement
desdits leviers au moins pendant un certain déplacement de la voiture, nécessaire
pour initialiser le mouvement d'ouverture de la porte amenant les butées arrière 21
en contact roulant avec la surface 22. Ce longeron 30 fait partie d'un mécanisme d'ouverture
pivotant 34 qui sera décrit plus loin.
[0017] Par ailleurs, les moyens précités pour retenir la porte à la fermeture (ici pour
retenir plus particulièrement le panneau 12
a) comprennent d'une part un premier crochet de manoeuvre 32
a solidaire du levier 20
a et un premier crochet de retenue 33
a ou analogue, disposé en contrebas d'un quai 35 en un emplacement où on désire fermer
la porte (voir figure 2). Ce premier crochet de retenue 33
a fait partie d'un mécanisme de fermeture pivotant 36 qui sera décrit plus loin.
[0018] Le crochet de manoeuvre 32
a est simplement découpé dans la plaque métallique constituant le levier 20
a. Il fait saillie latéralement par rapport au champ inférieur de la porte 11 lorsque
la butée 21
a est en contact avec la surface 22, c'est-à-dire lorsqu'elle est en dehors du logement
25
a. En revanche, lorsque la butée 21
a est dans ce même logement, le crochet 32
a est pratiquement escamoté sous le panneau 12
a et ne peut être utilisé pour une quelconque manoeuvre.
[0019] Tout ce qui vient d'être décrit à propos du premier crochet de manoeuvre 32
a, solidaire du levier 20
a et utilisable pour la fermeture de la porte est valable pour un second crochet de
manoeuvre 32
b solidaire du levier 20
b et utilisable pour l'ouverture de la porte en coopération avec un second crochet
de retenue 33
b faisant partie du mécanisme d'ouverture pivotant 34. Lorsque la porte est ouverte,
les deux crochets de manoeuvre font saillie par rapport à leurs panneaux respectifs
puisque les butées arrière 25
a, 25
b sont hors de leurs logements respectifs. Le premier crochet de manoeuvre 32
a est donc en position pour coopérer avec le crochet de retenue 33
a porté par le mécanisme de fermeture pivotant 36. Un mécanisme de ce type sera donc
installé à tout emplacement où on désire fermer la porte. Il y en aura donc au moins
un à chaque quai d'embarquement du côté de l'extrémité de départ de ce dernier. On
pourra aussi en placer un, par sécurité, à la fin du quai de débarquement, notamment
si la station comporte deux quais, respectivement d'embarquement et de débarquement
qui ne sont pas dans le prolongement l'un de l'autre et si les voitures sont prises
en charge par un système de manutention spécial (appareillage de "retournement" décrit
par exemple dans la demande de brevet français N
o 79 08 510) pour les acheminer d'un quai à l'autre. De façon analogue, un mécanisme
d'ouverture pivotant 34 sera installé à tout emplacement où on désire ouvrir la porte.
Il y en aura donc au moins un à chaque quai de débarquement vers l'extrémité de ce
dernier par laquelle arrivent les voitures et éventuellement un autre au début de
chaque quai d'embarquement.
[0020] Le mécanisme 36 comporte un support fixe 40
a, à l'avant duquel est articulé un support pivotant 41
a portant, entre autre, le crochet 33
a et deux galets de mise en référence 42
a, 43
a montés en rotation libre. L'extrémité du crochet 33
a est légèrement en retrait par rapport au bord des galets 42
a, 43
a destinés à entrer en contact avec la voiture. Un ressort 45
a est monté verticalement entre l'extrémité d'un levier 46
a solidaire du support pivotant 41
a et un prolongement vertical du support fixe 40
a. Ce ressort sollicite donc élastiquement le support pivotant 41
a en basculement vers l'emplacement de passage de la voiture, c'est-à-dire vers la
voie 48. La position de basculement maximum du support pivotant est stabilisée par
un système de butées 50
a. Les galets 42
a et 43
a sont positionnés pour rentrer en contact roulant avec une piste latérale 51 de la
voiture, en l'occurence ici la surface externe de la porte 11, à la partie inférieure
de celle-ci. Lorsque ces galets sont en contact avec le bas de la porte, (le support
pivotant 41
a étant légèrement repoussé en arrière contre la force du ressort 45
a) le crochet de retenue 33
a se trouve à une distance bien déterminée de la voiture, dans une position telle qu'il
puisse rencontrer et retenir ledit premier crochet de manoeuvre 32
a puisque c'est le premier crochet qui se présente à lui au passage d'une voiture dont
la porte est ouverte. A partir de ce moment, le déplacement même de la voiture provoque
la fermeture de la porte jusqu'à ce que la butée 21
a s'engage dans son logement 25
a, entraînant à la fois le verrouillage de la porte et la séparation des crochets 32
a et 33
a. La porte est alors fermée et doublement verrouillée car le panneau 12
b s'est aussi déplacé jusqu'à ce que la butée 21
b se soit engagée dans son logement 25
b.
[0021] En se référant plus particulièrement aux figures 2 et 3, on voit que le crochet de
retenue 33
a est monté sur un équipage mobile 52
a susceptible de se déplacer le long d'une tige 53
a du support pivotant 41
a, parallèlement au déplacement de la voiture. L'équipage mobile 52
a est immobilisé en rotation par rapport à la tige 53
a et comporte pour cela une tige transversale 54
a engagée dans une lumière 55
a du support pivotant. Cette tige transversale constitue aussi le point d'ancrage d'un
câble 56
a qui s'enroule autour d'une poulie 57
a et est connecté à un ressort 58
a fixé par son autre extrémité au support pivotant 41
a.Ce montage sollicite l'équipage mobile 52
a en butée vers une extrémité de la tige 53
a. La force du ressort 58
a est normalement suffisante pour maintenir l'équipage mobile sensiblement dans cette
position en butée (voir figure 2) lorsque le crochet de retenue 33
a coopère avec le crochet de manoeuvre 32
a dans des conditions de fonctionnement normal, c'est-à-dire tant que personne ne cherche
à s'opposer à la fermeture de la porte. Dans le cas contraire, l'équipage mobile entraînant
le crochet de retenue, se déplace sur la tige 53
a le long de laquelle sont disposés des moyens de déclenchement d'alarme sonore (non
représentés) et/ou des moyens de commande d'arrêt d'urgence comme par exemple un interrupteur
60 (voir figure 3) placé sur le parcours de l'équipage mobile 52
a, pour être actionné par celui-ci. Par ailleurs, le crochet 33
a est articulé par un axe vertical 61
a à l'équipage mobile 52
a tandis qu'une butée 63
a formant appui effaçable, est disposée entre l'équipage mobile et le crochet 33
a. Ce montage de sécurité permet donc un désengagement des deux crochets 32
a et 33
a, en toutes circonstances (par déformation du bloc 63
a) lorsque l'équipage mobile 52
a a accompli la totalité de sa course. On est donc ainsi assuré de ne jamais provoquer
la détérioration ou l'arrachement de l'un des crochets par l'autre. Un moyen de détection,
non représenté, comme un interrupteur, est fixé sur le support 41
a en aval du crochet 33
a pour commander l'arrêt de l'installation si un crochet 32
a ou 32
b, non verrouillé, a entraîné le basculement du crochet 33
a.
[0022] Le mécanisme d'ouverture pivotant 34 est très semblable au mécanisme de fermeture
36 et les éléments de structure analogues, qui porteront les mêmes références numériques
avec l'indice
b au lieu de
a ne seront pas décrits en détail une seconde fois.
[0023] On distingue donc notamment un support fixe 40
b et un support pivotant 41
b articulé au support fixe et sollicité vers la voiture par un ressort 45
b. Le support pivotant 41
b est simplement plus long que le support 41
a car il porte le longeron formant came 30 précité. Ce dernier bénéficie donc de la
mise en référence opérée par l'intermédiaire des galets 42
b et 43
b. Le montage du crochet de retenue 33
b sur son équipage mobile 52
b est identique au montage du crochet 33
a. Cependant, le galet de mise en référence 43
b est placé de telle façon qu'il puisse rencontrer une came 65 (figure 1) placée en
surépaisseur sur la piste latérale 51 sur laquelle roulent les galets de mise en référence,
lorsque le crochet 32
a parvient au voisinage du crochet 33
b, la porte étant fermée mais déverrouillée par l'action du longeron 30. Le passage
du galet 43
b sur cette came provoque un léger basculement arrière du support pivotant 41
b et évite l'engagement des crochets 32
a et 33
b qui ne ferait que confirmer la fermeture de la porte. Lorsque le crochet 32
b arrive au voisinage du crochet 33
b, la came 65 a déjà dépassé le galet 43
b et la rencontre de ces deux crochets provoque l'ouverture de la porte. En fin d'ouverture,
un galet supplémentaire 66 porté par le support pivotant 41
b rencontre un autre élément de structure formant came (non représenté) solidaire de
la voiture et provoque à nouveau un léger basculement arrière du support pivotant
41
b, entraînant la séparation des crochets 32
b et 33
b.
[0024] Bien entendu, la fonction de basculement arrière assurée par le galet de mise en
référence 43
b pourrait être confiée à un autre galet placé en un autre endroit, par exemple le
galet 66 coopérant avec une autre came.
[0025] Le fonctionnement de l'installation qui vient d'être décrite en référence aux figures
1 à 4 découle avec évidence de la description qui précède.
[0026] Lorsqu'une voiture dont la porte 11 est ouverte parvient en regard d'un mécanisme
de fermeture 36, les deux crochets 32
a et 32
b font saillie vers l'extérieur puisque la porte est ouverte. Par conséquent, le crochet
de retenue 33
a entre en contact avec le premier crochet de manoeuvre, compte tenu du sens du défilement
de la voiture, c'est-à-dire le crochet 32
a. Les deux panneaux 12
a et 12
b de la porte se referment puisque le panneau 12
a est immobilisé momentanément par rapport au quai alors que la voiture continue d'avancer.
Lorsque les deux panneaux se rejoignent, les deux butées 21
a et 21
b s'engagent simultanément dans leurs logements 25
a et 25
b, ce qui provoque à la fois l'échappement du crochet 32
a et le double verrouillage de la porte 11. La voiture poursuit alors son chemin jusqu'à,
par exemple, un quai de débarquement où se trouve placé un mécanisme d'ouverture pivotant
34. A ce moment, le longeron 30 actionne les butées avant 28
a et 28
b des deux leviers 20
a et 20
b, ce qui a pour conséquence de déverrouiller la porte 11. Puis, comme expliqué plus
haut, le crochet 32
a échappe au crochet de retenue 33
b, grâce à la came 65, de sorte que c'est le crochet 32
b qui se trouve retenu, ce qui provoque l'ouverture de la porte 11. La fin de la phase
d'ouverture correspond au moment où le galet 66 rencontre une autre came d'actionnement
portée par la voiture, ce qui provoque le basculement arrière du support pivotant
41
b et par conséquent l'échappement du crochet 32
b. A partir de ce moment, la porte 11 reste ouverte jusqu'à ce que la voiture passe
à nouveau en regard d'un mécanisme de fermeture 36.
[0027] La figure 5 illustre d'autres moyens pour retenir la porte 11 ou son premier panneau
12
a. Selon cette variante, un support 70 (pivotant ou autre) solidaire du quai et mobile
en direction de la porte ou du panneau 12
a, porte un moyen d'engagement à friction, comme par exemple un galet 71 muni d'une
garniture de contact 72 en matériau élastomère, tandis que des moyens de sollicitation
élastique, symbolisés ici par un ressort 73, appliquent ce galet contre la surface
externe de la porte ou du panneau 12
a. Le galet est immobilisé en rotation de façon "souple" par un ressort 74 connecté
entre un point de sa périphérie et le support 70.
[0028] Dans des conditions de fonctionnement normales, un ergot 75 solidaire du galet est
maintenu en appui sur une butée 76, solidaire du support 70, sous l'action du ressort
74. En cas d'effort de réaction trop important exercé par le panneau 12
a, l'ergot 75 peut actionner des moyens de déclenchement d'alarme et/ou de commande
d'arrêt d'urgence 77 (symbolisés ici par un interrupteur) placés le long du trajet
dudit ergot. Un système analogue peut être utilisé pour l'ouverture d'une porte à
deux panneaux, à condition de synchroniser son déplacement avec le passage du second
panneau.
[0029] La figure 6 illustre une variante des moyens propres à provoquer l'ouverture de la
porte 11 en entraînant positivement celle-ci ou son premier panneau 12
a. Selon cette variante, un support 80 (pivotant ou autre) fixé au quai et monté mobile
en direction de la porte ou du panneau 12
a, porte un rouleau d'engagement 81 à friction, muni d'une garniture de contact 82,
par exemple en matériau élastomère. Le rouleau 81 est entraîné en rotation dans le
sens du mouvement de la voiture, c'est-à-dire le sens de la flèche B et à une vitesse
telle que la vitesse tangentielle de la garniture soit supérieure à la vitesse de
déplacement de la voiture passant en regard du rouleau 81. Ce dernier est entraîné
en rotation par un moteur 85. Le rouleau et le moteur sont montés sur le support 80
et celui-ci est sollicité élastiquement vers la surface externe de la porte ou du
panneau 12
a par un ressort 86 ou moyen analogue.
[0030] L'invention peut faire l'objet de réalisations différentes de celles qui viennent
d'être décrites.
[0031] Le verrouillage de la porte peut être réalisé par un levier porté par la voiture
et venant dans un logement de la porte. Dans le cas d'une porte à deux panneaux couplés,
le verrouillage peut être réalisé entre les deux panneaux.
[0032] D'une manière plus générale, cette invention, particulièrement adaptée pour des voitures
défilant lentement pendant l'embarquement et le débarquement des passagers, peut également
s'adresser à des voitures s'arrêtant pour l'embarquement des passagers, puis défilant
pendant la fermeture de la porte.
1- Installation de transport à au moins une voiture comportant au moins une porte
latérale à déplacement par translation le long d'une paroi de ladite voiture, caractérisée
en ce qu'elle comprend des moyens de verrouillage (20a, 21a, 24a, 25a) de ladite porte en position de fermeture, des moyens de déverrouillage (28a, 30) de ladite porte, susceptibles d'être actionnés lorsque ladite voiture parvient
à un emplacement choisi et des moyens (32a, 33a) pour au moins retenir ladite porte jusqu'à actionnement desdits moyens de verrouillage
lorsque ladite voiture parvient à un emplacement où on désire refermer ladite porte.
2- Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens de
verrouillage comprennent un levier (20a) articulé à ladite porte et muni d'une butée arrière (21a) de préférence en forme de galet ou rouleau, en contact avec une surface (22) de
ladite voiture, ledit levier étant sollicité par des moyens élastiques (24a) pour maintenir ce contact, que ladite surface comporte un logement (25a) susceptible de recevoir ladite butée arrière lorsque ladite porte est en position
de fermeture et en ce que les moyens de déverrouillage précités comportent des moyens
(28a, 30) pour faire pivoter ledit levier à l'encontre desdits moyens élastiques dans
un sens tendant à dégager ladite butée arrière dudit logement lorsque la voiture parvient
à un emplacement où on désire déverrouiller ladite porte.
3- Installation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les moyens précités
pour retenir ladite porte comportent une partie mobile (52a, 71) sous l'effet de l'effort de réaction exercé par ladite porte et des moyens de
blocage (58, 74) de cette partie mobile agencés pour s'opposer audit effort de réaction
dans des conditions de fonctionnement normales et en ce que des moyens de déclenchement
d'alarme et/ou de commande d'arrêt d'urgence (60, 77) sont disposés pour être actionnés
par ladite partie mobile lorsque cette dernière a accompli une course prédéterminée
à l'encontre desdits moyens de blocage.
4- Installation selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce que les moyens précités
pour au moins retenir ladite porte comprennent un premier crochet de manoeuvre (32a) solidaire dudit levier et disposé de façon à faire saillie latéralement lorsque
ladite butée arrière est en contact avec ladite surface (22) et à occuper une position
de retrait lorsque ladite butée arrière est dans ledit logement (25a), ledit crochet lorsqu'il fait saillie, étant prévu pour coopérer avec un crochet
de retenue (33a) ou analogue disposé en un emplacement où on désire fermer ladite porte.
5- Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les moyens
précités pour au moins retenir ladite porte comprennent un moyen d'engagement à friction
(71), par exemple à garniture de contact (72) en matériau élastomère et des moyens
de sollicitation (73) appliquant ce moyen d'engagement contre la surface externe de
ladite porte.
6- Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens précités
pour faire pivoter ledit levier comportent un longeron (30) formant came, placé en
regard du trajet de ladite voiture et coopérant avec une butée (28a) avant dudit levier, cette butée étant de préférence un galet.
7- Installation selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle
comporte un rouleau d'engagement (81), par exemple à garniture de contact (82) en
matériau élastomère, entraîné en rotation à une vitesse telle que la vitesse tangentielle
dudit rouleau (82) soit supérieure à celle de ladite voiture passant en regard et
des moyens de sollicitation élastique (86) pour appliquer ledit rouleau d'engagement
contre la surface externe de ladite porte.
8- Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'un tel crochet de
retenue (33a) est monté sur un mécanisme de fermeture pivotant, notamment disposé en un emplacement
d'embarquement, par exemple en contrebas d'un quai, ce mécanisme pivotant étant élastiquement
sollicité vers l'emplacement de passage de la voiture et comportant au moins un galet
de mise en référence (42a, 43a) adapté pour engager une piste latérale (51) définie sur une voiture en déplacement,
par exemple à la surface externe de ladite porte, de façon à maintenir ledit crochet
de retenue à une distance prédéterminée de ladite voiture, dans une position telle
qu'il puisse rencontrer et retenir ledit crochet de manoeuvre.
9- Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite
porte latérale (41) est à deux panneaux (12a, 12b) mobiles dans des sens opposés et couplés l'un à l'autre par un agencement de liens
de renvoi (15), à câbles, chaînes ou analogue, pour déplacer les deux panneaux symétriquement
par rapport à l'ouverture de ladite voiture.
10- Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit agencement
de liens de renvoi (15) comporte, pour chaque panneau, une structure d'ancrage de
liens (16) solidaire de ce panneau et une poulie ou pignon (17) monté le long de la
voiture à distance de ladite ouverture tandis que deux liens distincts (18) sont connectés
entre les panneaux, chaque lien ayant une extrémité fixée à une structure d'ancrage
d'un panneau, s'enroulant autour de la poulie ou du pignon situé du même côté que
ledit panneau et ayant son autre extrémité fixée à la structure d'ancrage de l'autre
panneau.
11- Installation selon la revendication 9 ou 10 et la revendication 2, caractérisée
en ce que chaque panneau comporte un crochet de manoeuvre (32a, 32b) solidaire d'un levier articulé à ce panneau de façon que ledit crochet puisse faire
saillie latéralement lorsqu'une butée arrière (21a, 21b) dudit levier, de préférence en forme de galet, est en contact avec une surface (22)
de ladite voiture, ledit levier étant sollicité par des moyens élastiques pour établir
ce contact, en ce que cette surface comporte deux logements (25a, 25b) susceptibles de recevoir respectivement les deux butées arrière desdits leviers
lorsque les deux panneaux sont rapprochés en position de fermeture de la porte, occasionnant
à la fois le retrait des crochets et le double verrouillage de ladite porte, en ce
qu'elle comporte en outre des moyens (28, 30) pour faire pivoter lesdits leviers à
l'encontre de leurs moyens élastiques, dans un sens faisant apparaître lesdits crochets
et dégageant lesdites butées arrière de leurs logements lorsque ladite voiture parvient
à un emplacement où on désire déverrouiller ladite porte, ainsi qu'un premier crochet
de retenue (33a) situé à un poste d'embarquement et coopérant avec le premier crochet de manoeuvre
en considérant le sens de déplacement de ladite voiture, pour la fermeture de ladite
porte et un second crochet de retenue (33b) situé à un emplacement de débarquement et coopérant avec le second crochet de manoeuvre
(32b) en considérant le sens de déplacement de ladite voiture, pour l'ouverture de ladite
porte.
12- Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que ledit premier crochet
de retenue (33a) est monté sur un mécanisme de fermeture pivotant (36) et que ledit second crochet
de retenue (33b) est monté sur un mécanisme d'ouverture pivotant (34), de tels mécanismes
étant au moins respectivement placés à un emplacement d'embarquement et à un emplacement
de débarquement, par exemple en contrebas d'un quai, en ce que chaque mécanisme pivotant
est élastiquement sollicité (45) vers l'emplacement de passage de la ou chaque voiture
et comporte au moins un galet de mise en référence (42, 43) adapté pour engager une
piste latérale (51) définie sur une voiture en déplacement, par exemple à la surface
externe de ladite porte, de façon à placer le crochet de retenue correspondant à une
distance prédéterminée de la voiture dans une position telle qu'il puisse rencontrer
ledit premier crochet de manoeuvre (32a) ou, respectivement, ledit second crochet de manoeuvre (32b).
13- Installation selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'une came (65) est
disposée sur la ou chaque voiture en un emplacement tel qu'un galet (43b) solidaire dudit mécanisme d'ouverture pivotant, entre en contact avec celle-ci pour
provoquer un pivotement supplémentaire momentané dudit mécanisme d'ouverture lorsque
ledit premier crochet de manoeuvre (32a) passe en regard dudit second crochet de retenue (33b).
14- Installation selon la revendication 13, caractérisée en ce que ce galet (43b) est le ou l'un des galets de mise en référence précité et que ladite came (65) est
fixée sur ladite piste latérale (51).
15- Installation selon l'une des revendications 12 à 14, caractérisée en ce que les
moyens précités pour faire pivoter les leviers desdits crochets de manoeuvre comportent
un longeron (30) formant came, fixé à un mécanisme d'ouverture pivotant (34) précité
et coopérant avec des butées avant (28a, 28b) respectives desdits leviers (20a, 20b), ces butées avant étant de préférence des galets ou rouleaux.
16-Installation selon l'une des revendications 6 à 15, caractérisée en ce que le ou
chaque crochet de retenue (33) est monté sur un équipage mobile (52) suivant une direction
sensiblement parallèle au déplacement de ladite voiture et que ledit équipage est
normalement immobilisé par la force d'un ressort (58) dans une position prédéterminée,
la force développée par ledit ressort étant suffisante pour maintenir ledit équipage
mobile sensiblement dans cette position lorsque ledit crochet de retenue coopère avec
un crochet de manoeuvre dans des conditions de fonctionnement normal.
17- Installation selon la revendication 16, caractérisée en ce que des moyens de déclenchement
d'alarme et/ou de commande d'arrêt d'urgence (60) sont disposés le long du trajet
dudit équipage mobile, pour être actionnés par lui.
18- Installation selon la revendication 16 ou 17, caractérisée en ce que le ou chaque
crochet de retenue (33) est articulé à l'équipage mobile (52) correspondant et en
ce qu'une butée élastiquement déformable (63) formant appui effaçable est disposée
entre ledit équipage mobile et ledit crochet de retenue, pour permettre son désengagement
d'avec un crochet de manoeuvre, en toute circonstance lorsque ledit équipage mobile
a accompli la totalité de sa course.
19- Installation selon la revendication 18, caractérisée en ce qu'un moyen de détection
est fixé sur ledit mécanisme de fermeture pivotant en aval du crochet de retenue (33a) correspondant pour commander l'arrêt de l'installation si un crochet de manoeuvre,
non verrouillé, a entraîné le basculement dudit crochet de retenue.