[0001] L'invention concerne la dispersion et la dissolution d'un gaz ou de plusieurs gaz
dans une suspension de pâte.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un procédé dans lequel on disperse de l'oxygène
dans une pâte de cellulose en tant qu'agent de délignification ou de blanchiment,
pour réduire la quantité de produits chimiques plus coûteux utilisés pour ces traitements.
[0003] On a déjà effectué un travail considérable sur l'utilisation de l'oxygène conjointement
avec d'autres produits chimiques, ainsi que ceci ressort du compte rendu d'un Symposium
de l'Association Technique de l'Industrie de la Pâte et du Papier ("Technical Association
of the Pulp and Paper Industry Inc.") (TAPPI) qui s'est tenu en Novembre 1984 et a
été exclusivement consacré à la délignification et au blanchiment de la pâte chimique
par l'oxygène, l'ozone et le peroxyde d'hydrogène.
[0004] Le président du Symposium a souligné que la chimie de cette nouvelle technologie
était relativement complexe et mal connue et qu'elle représentait des domaines de
recherche extrêmement intéressants du point de vue scientifique. Les principes classiques
actuels d'élimination de la lignine ne sont plus valides. Bien que la commercialisation
soit en cours, la chimie de base de ces procédés n'est pas largement connue.
[0005] On recherche dans l'utilisation de l'oxygène, un moyen d'introduction de ce gaz dans
la suspension de pâte pour obtenir une bonne dispersion en vue d'une dissolution conduisant
à la délignification ou au blanchiment. Selon un dispositif de mélange, on utilise
des malaxeurs à grande vitesse, compliqués et coûteux, tels que ceux décrits dans
les brevets U.S. n° 4 295 925, 4 295 926, 4 295 927, 4 298 426 et 4 198 427. Dans
un autre dispositif, on utilise un disque tournant à orifices intercalé dans le trajet
de circulation de la suspension, comme décrit dans le brevet U.S. n° 4 427 489 au
nom de Jacobsen (1984).
[0006] Un autre dispositif de mélange est décrit dans "EO Mixing Breakthrough", paru dans
la revue "TAPPI Journal" Août 1984, page 6, au nom de Komax Systems Inc. Ici, on utilise
un mélangeur statique pour mélanger l'oxygène dans la pâte. Les bulles et la pâte
sont mélangées par huit chicanes internes disposées excentriquement, dont on dit qu'elles
fluidisent, rebrassent et mélangent les bulles et la pâte de façon à réaliser un mélange
supérieur à celui des mélangeurs mécaniques, en faisant en sorte que les bulles soient
dispersées dans les fibres.
[0007] L'appareil mélangeur décrit dans ces brevets est relativement compliqué et coûteux,
et comporte des parties mobiles qui peuvent provoquer des pannes ou des parties statiques
situées sur le trajet de l'écoulement, qui peuvent conduire à un bouchage.
[0008] Un objet de la présente invention est donc de réaliser un appareil capable de disperser
et de malaxer efficacement l'oxygène dans une suspension de pâte, simplifié et économique
comparativement à l'appareillage déjà existant.
[0009] Il a été constaté que l'on peut réaliser un malaxage efficace de l'oxygène avec une
suspension de pâte cellulosique aqueuse ayant une consistance d'environ 8 à environ
16%, de préférence de 10 à 12%, en définissant pour la pâte un trajet d'écoulement
relativement non obstrué passant au droit d'une zone d'introduction de l'oxygène et
au-delà, et en faisant circuler la suspension sur le trajet d'écoulement à une vitesse
à laquelle elle est entièrement fluidisée et complètement turbulente, de façon à présenter
des propriétés sensiblement "Newtoniennes", conditions dans lesquelles elle se comporte
sensiblement comme de l'eau, et qui produit un malaxage très efficace. De préférence,
l'oxygène est introduit dans la suspension à travers des moyens de diffusion qui possèdent
une surface poreuse fixe en contact avec la suspension en mouvement rapide, dans la
zone d'introduction de l'oxygène, sous une forme finement divisée, de préférence sous
la forme d'une masse de fines bulles ayant un diamètre au plus égal à environ 2 à
environ 10 microns, par exemple. Ceci provoque la dispersion des bulles dans toute
la suspension sans coalescence notable telle qu'elle se produirait avec des bulles
plus grosses.
[0010] Des moyens préférés de diffusion de l'oxygène comprennent un élément en métal fritté
du type normalement utilisé pour la filtration. Un diffuseur type est constitué par
un élément en acier inoxydable fritté produit par le procédé du brevet U.S. 2 554
343. Selon ce procédé, on fait passer la poudre métallique alliée d'une dimension
de particules choisies dans un four de frittage à atmosphère contrôlée pour produire
des feuilles ou corps de forme faits de milieux poreux. Les particules métalliques
pulvérulentes fondent à leurs points de contact, avec pour résultat une masse liée
possédant une structure cristalline homogène. On n'introduit ni liant ni autres matières
étrangères, ce qui conserve les propriétés de base des métaux ou alliages utilisés.
L'élément a de préférence une épaisseur comprise dans l'intervalle allant d'environ
0,8 mm à environ 6,5 mm. Les pores doivent avoir un diamètre inférieur à environ 10
microns, de préférence dans l'intervalle allant d'environ 2 à environ 10 microns,
et la porosité doit être sensiblement uniforme sur toute la surface de la paroi poreuse
et de préférence dans l'intervalle d'environ 40 à environ 50 %.
[0011] Les métaux poreux dans lesquels jusqu'à 50 % du volume est fait de vides ou pores
intercommunicants faisant partie d'une large gamme de matériaux comprenant le nickel,
le "Monel" (marque déposée), "Inconel" (marque déposée) et un grand nombre d'alliages
inoxydables des séries 300 et 400. Un type largement utilisé est l'acier inoxydable
316L (0,03% de carbone au maximum). Des dimensions de pores variables conviennent.
[0012] Le dispositif diffuseur a pour action de produire une masse de bulles très fines
conformément au principe exposé dans le brevet U.S 3 545 731, à l'exception du fait
que, pour mélanger correctement de l'oxygène dans une suspension de pâte, on doit
observer des conditions spéciales, qui ont été découvertes et qui sont décrites dans
la présente invention.
[0013] L'élément diffuseur comprend de préférence un cylindre à travers lequel passe la
suspension, et les parois du cylindre définissent le trajet d'écoulement. L'élément
diffuseur peut former une partie de la paroi du cylindre, il peut prendre la forme
d'un tube poreux placé transversalement à l'axe du cylindre, ou il peut prendre la
forme d'un tube poreux selon l'axe du cylindre. Dans tous les cas, le trajet de la
suspension est relativement non obstrué. Dans le cas où le cylindre a une paroi poreuse,
la suspension passe directement à travers le cylindre sans aucune obstruction. Dans
le cas d'un tube placé dans le cylindre, ce tube occupe un petit espace, de sorte
que la majeure partie de l'espace intérieur du cylindre est occupée par la suspension
qui le traverse en restant en contact avec la surface du diffuseur poreux.
[0014] Selon une variante préférée de réalisation, l'appareil diffuseur comprend un conduit
présentant une paroi cylindrique qui définit les limites extérieures du passage et
une capacité fermée maintenue à l'intérieur de la conduite, et possédant une paroi
cylindrique qui définit les limites intérieures du passage. Une surface de production
de bulles ayant un grand nombre de sorties de gaz, de dimensions microscopiques est
disposée sur la paroi du conduit ainsi que sur la paroi de la capacité. Un collecteur
de gaz entoure la face externe de la paroi du conduit et est relié à une source de
gaz sous pression qui fournit le gaz. La capacité fermée est elle aussi reliée à une
source de gaz. Avec cet agencement, il se forme un passage annulaire à travers lequel
on fait circuler un courant de suspension de pâte à la vitesse de fluidisation, en
même temps qu'on introduit le gaz dans le courant par diffusion à travers les surfaces
micro-poreuses situées des deux côtés du passage annulaire.
[0015] La nature de l'écoulement de la suspension dans les passages, est décrité dans un
article intitulé "Médium Consistency Technology" "Journal of the Technical Association
of the Pulp and paper Industry", volume 64, n°6, Juin 1981, de 0ullichsen et Haerkoenen.
Avant qu'il ne puisse se produire un mouvement de la suspension dans un tube, on doit
désagréger par une force de cisaillement le bouchon de fibres dispersées qui est en
contact avec la paroi du tube. La mise en mouvement commence lorsque cette contrainte
limite a été dépassée. La suspension se déplace tout d'abord sous la forme d'un corps
cisaillé, visco-élastique, en contact direct avec la paroi. Lorsqu'on augmente la
vitesse, des fibres et des flocons retenus de façon lâche se détachent du bouchon
et pénètrent dans l'espace annulaire compris entre la paroi et le bouchon. La décroissance
de la courbe de friction indique une autre modification du mécanisme d'écoulement.
Il s'est formé un corps annulaire continu et purement liquide entre le bouchon et
la paroi. L'écoulement dans cet anneau est laminaire. Lorsque le débit s'accroît,
on atteint une vitesse au-delà de laquelle l'écoulement devient turbulent. L'accroissement
de la vitesse intensifie la turbulence et le bouchon de fibres diminue de dimension.
De nouvelles fibres se détachent du bouchon. L'ensemble de la suspension devient turbulent
lorsque la vitesse est augmentée au-delà du point où les courbes d'écoulement de la
suspension de fibres et de l'eau, après s'être croisées, deviennent parallèles. Tous
les gradients de vitesse et de consistance ont disparu et la suspension se comporte
comme un liquide turbulent. Le champ de cisaillement imposé dans toute la masse de
fibres excède maintenant la valeur de contrainte de cisaillement qui est nécessaire
pour désagréger totalement le réseau fibreux.
[0016] Il a également été constaté que, lorsque la suspension liquide dans laquelle l'oxygène
a été dispersé, parvient directement à un réacteur dans lequel elle se rassemble et
se déplace à une vitesse beaucoup plus réduite, à la façon d'un bouchon, on obtient
une bonne réaction entre l'oxygène et la pâte.
[0017] L'invention se prète particulièrement bien à un dosage d'oxygène par paliers dans
la suspension de pâte. Ceci est obtenu en introduisant un courant d'une suspension
de pâte cellulosique sous pression, fournie par une alimentation, dans un système
réactionnel composé d'une pluralité d'étages successifs, dans chacun desquels le courant
circule d'abord dans une section restreinte dans laquelle il acquiert une vitesse
appropriée pour le fluidiser et lui conférer un écoulement liquide et, ensuite, il
circule dans une section élargie dans laquelle il acquiert une vitesse telle qu'il
se produit un écoulement en bouchon. Dans chaque étage, de l'oxygène est injecté dans
l'écoulement de liquide sous pression, sous la forme d'une grande quantité de petites
bulles pour disperser ces bulles dans toute la masse du liquide, et il en résulte
que la majeure partie de l'oxygène entre en réaction avec la pâte dans l'écoulement
en bouchon à ce stade. La suspension traitée est ensuite récupérée à la sortie de
l'étage final.
[0018] L'invention a également pour objet un autre mode préféré de malaxage de la suspension
qui sort du diffuseur d'oxygène en la faisant passer dans un mélangeur de fluidisation
de la pâte. Ce mélangeur peut être placé adjacent au diffuseur ou placé à une certaine
distance en aval. Ce mélangeur assure efficacement un nouveau malaxage et une nouvelle
dispersion des éventuelles agglomérations d'oxygène, de sorte que l'oxygène reste
sous une forme finement divisée et est mélangé plus intimement avec la suspension.
Un mélangeur statique préféré est composé d'un tube qui se rétrécit pour former un
étranglement, suivi d'un tube qui s'évase pour atteindre le diamètre du tube dans
lequel la suspension de pâte circule. La vitesse à travers l'étranglement sera à peu
près la même que celle qu'on observe dans le diffuseur.
[0019] L'invention a également pour objet des moyens pour coordonner l'écoulement de l'oxygène
avec l'écoulement de la suspension de pâte de manière à conserver le dosage approprié
d'oxygène. Ceci peut être obtenu par un appareil qui comprend un dispositif de mesure
du débit, par exemple une plaque à orifice intercalée sur le trajet de la suspension,
en amont du diffuseur, la plaque à orifice étant reliée à une cellule à pression différentielle
qui, à son tour, est reliée à un contrôleur.
[0020] Le contrôleur envoie un signal à une valve de réglage du débit d'oxygène, qui règle
la fourniture d'oxygène au diffuseur. Il y a une plaque à orifice ou un autre dispositif
dans la conduite d'alimentation en oxygène, pour mesurer le débit d'oxygène. Le mécanisme
de réglage peut comprendre un ordinateur qui maintient un rapport constant, prédéterminé
et fixé, entre l'oxygène et la pàte, de façon à faire croître ou réduire le dosage
pour compenser les variations de débit de la suspension de pâte.
[0021] L'injection d'oxygène dans une suspension de pâte cellulosique selon l'invention
peut être utilisée à différents stades des processus de délignification et de blanchiment.
Le but visé consiste à diminuer l'indice Kappa de la pâte. Pour la délignification,
l'indice Kappa peut être ramené de l'intervalle de 50 à 60 à l'intervalle de 20 à
30. Pour le blanchiment, l'indice Kappa peut être ramené de l'intervalle de 5 à 10
à l'intervalle de 2,3 à 3,5.
[0022] Habituellement, la vitesse de la pâte qui traverse la zone d'introduction de l'oxygène
est de 0,5 à 50 mètres par seconde, un intervalle préféré étant de 5 à 40 mètres par
seconde. La surface du diffuseur fixe peut avoir une aire d'environ 0,0033 à 0,00033
dm
2 par unité de débit de gaz oxygène de 1 dm
3 par minute, ou un débit de 30 à 300 mètres cube normaux d'oxygène par mètre carré
de surface poreuse.
[0023] Le taux de dosage peut varier de 2,5 à 25 kg, de préférence de 5 à 7,5 kg par tonne
de pâte, sur la base d'air sec (AD) pour le blanchiment et de 10 à 50 kg par tonne
pour la délignification.
[0024] L'oxygène utilisé peut être de l'oxygène moléculaire, tel qu'on le trouve dans le
commerce, qui contient 90 % ou plus et de préférence 98 % ou plus d'oxygène. Ou encore,
l'oxygène peut être sous la forme d'un gaz contenant plus de 50 % d'oxygène. La suspension
de pâte de départ peut contenir environ 10 à environ 20 % d'air en volume de pâte
dispersée, qui dilue l'oxygène ajouté. Pour une pâte contenant peu ou pas d'air, la
concentration du gaz contenant de l'oxygène ajouté peut être à l'extrémité inférieure
de l'intervalle de teneur en oxygène et, pour une pâte contenant beaucoup d'air, le
gaz ajouté peut contenir de l'oxygène à une valeur proche de la limite supérieure
de l'intervalle de teneur en oxygène.
[0025] Pour régler le dosage de l'oxygène de façon à satisfaire les conditions, on mesure
la teneur en oxygène du gaz résiduel qui sort de l'évent de la cuve de traitement
final. En se basant sur cette teneur, on peut déterminer si l'on a obtenu un bon malaxage.
On peut exécuter des réglages en conséquence et modifier le dosage par paliers de
façon à obtenir les meilleurs résultats.
[0026] Dans un processus à étages multiples tel que celui décrit, on peut ainsi ajouter
de grandes quantités totales d'oxygène, par paliers, à une suspension de pâte, en
ajoutant de petites quantités à chaque stade conformément à la formule suivante :

[0027] Cette formule est calculée à la pression de travail du stade particulier considéré.
[0028] Le dosage peut être proportionné uniformément à chaque stade ou il peut être modifié
de façon à s'adapter aux variations des conditions telles que les variations de la
nature de la pâte, ou autrement.
[0029] L'invention est particulièrement souple en ce qui concerne l'équipement et le procédé,
de sorte qu'elle peut être utilisée pour équiper économiquement après coup une papeterie.
Les éléments diffuseurs sont relativement peu compliqués et peu coûteux et peuvent
être installés facilement dans l'installation.
[0030] Chaque usine a une certaine capacité nominale de production. La présente invention
se prête à être ajustée pour s'adapter à cette capacité nominale. Les variations des
débits de la suspension de pâte et,par conséquent, de l'oxygène, sont en relation
avec les variations de la demande en pâte,ainsi le débit peut être réduit en raiscn
d'un arrêt lorsque les réservoirs de pâte sont pleins.
[0031] Dans un appareil préféré, la suspension de pâte traverse un premier diffuseur d'oxygène
et une pluralité de réacteurs dont chacun est précédé d'un diffuseur d'oxygène. Une
fraction ou la totalité de la suspension peut être introduite dans une tour de réaction
pour permettre une extraction complémentaire par la soude caustique.
[0032] L'invention ayant été décrite de manière générale, on se reporte de façon plus détaillée
aux dessins annexés, qui illustrent des formes préférées de réalisation et sur lesquels
:
La Fig. 1 est une vue schématique d'une installation type pour la mise en oeuvre du
procédé de l'invention ;
La Fig. 2 est une vue en élévation de côté agrandie, en partie en coupe, qui illustre
de façon plus détaillée une forme de diffuseur fluidiseur de pâte tel que celui représenté
sur la Fig. 1, en série avec un mélangeur fluidiseur de pâte ;
Les Fig. 3, 4, 5, 6 et 7 sont des vues représentant des variantes de diffuseurs fluidiseurs
de pâte.
[0033] L'installation type représentée sera comprise à la lecture de la description du trajet
de la suspension de pâte qui circule dans cette installation. A titre d'exemple le
stade particulier représenté, dans le processus de blanchiment, est le premier étage
d'extraction alcaline.
[0034] Une suspension aqueuse de pâte cellulosique contenant de la soude caustique est pompée
à une grande vitesse superficielle, qui arrive par le tube 15 en provenance d'une
source d'alimentation (non représentée), à travers la pompe A, dans une conduite 17
qui pénètre dans un diffuseur d'oxygène B fluidiseur de pâte dans lequel de l'oxygène
est diffusé et dispersé en bulles fines dans le courant de suspension. Le courant
de suspension est pompé depuis une source d'alimentation, par la conduite 17, par
la pompe A, à une vitesse telle que le courant se comporte comme de l'eau et qu'il
se manifeste une forte turbulence dans toute sa masse. L'oxygène est diffusé dans
le courant à travers un diffuseur B, en fines bulles, ainsi que décrit ci-après, de
manière plus détaillée, et il procure un rapide malaxage de l'oxygène dans tout le
courant de pâte.
[0035] Le courant de pâte en mouvement rapide qui circule dans la conduite 17 en aval du
diffuseur d'oxygène, et qui contient maintenant de l'oxygène dispersé, est introduit
dans le fond d'une première chambre de réaction verticale C, dans laquelle il circule
à une vitesse beaucoup plus faible sous la forme d'un bouchon. A cette vitesse plus
faible, la suspension perd sa fluidité, en emprisonnant l'oxygène dispersé dans le
bouchon, ce qui permet à l'oxygène et à la soude caustique de réagir avec la pâte
pendant le temps où la suspension contenant de l'oxygène reste dans la chambre C.
[0036] La suspension est ensuite envoyée rapidement, en écoulement turbulent, par un tube
19, dans un deuxième diffuseur d'oxygène B
1 qu'elle traverse et dans le fond d'une deuxième chambre de réaction C
1 dans laquelle elle séjourne pendant une certaine période pour permettre à l'oxygène
et aux produits chimiques de blanchiment de continuer à réagir avec la cellulose.
[0037] De la colonne C,,la suspension est envoyée, par un tube 21 et à travers un troisième
diffuseur d'oxygène B
2, dans une troisième chambre de réaction C
2.
[0038] La pâte passe ensuite à travers une valve 23 de réglage de la pression et, dans un
tube 24, pour pénétrer dans l'extrémité supérieure d'une tour de réaction D. La pâte
séjourne dans la tour D pour donner plus de temps au produit chimique de blanchiment
pour réagir avec la cellulose.
[0039] En variante, la pâte peut circuler dans le sens inverse, c'est-à-dire de haut en
bas à travers les chambres pour aboutir à la base ou au sommet de la tour de réaction,
ou encore certaines ou la totalité des cuves de réaction peuvent être horizontales.
[0040] La suspension de pâte sortant de la tour D est ensuite récupérée à la sortie d'un
tube de sortie 25 et elle est lavée pour éliminer les produits chimiques de blanchiment
et les impuretés, ou encore, selon le stade du processus de blanchiment, la suspension
traitée peut être envoyée à un autre traitement.
[0041] Un évent 29 pour les effluents gazeux permet de surveiller l'excès d'oxygène, en
vue de régler le processus de manière à assurer un plus grand rendement.
[0042] De préférence, comme représenté sur la Fig.2, il y a un mélangeur statique fluidiseur
de pâte ou étranglement E, en série avec le diffuseur B, entre ce diffuseur et la
première colonne de réaction à travers laquelle on fait passer le courant de suspension
contenant de l'oxygène. L'étranglement présente un col étranglé qui rétrécit le courant
et accroît sa vitesse. Ceci assure une meilleure dispersion des bulles d'oxygène gazeux
dans toute la masse de suspension de pâte.
[0043] Le diffuseur d'oxygène fluidiseur de pâte B est composé, comme on l'a représenté
à plus grande échelle sur la Fig.3, d'un cylindre 31 qui forme un passage 32 pour
la suspension de pâte. Le cylindre présente des brides 33, 34 sur ses extrémités,
pour le raccordement à une canalisation. Un tube de métal poreux 35 est placé diamétralement
en travers du passage 32 qui, à cette exception près, est libre ; ce tube pénètre
dans une ouverture ménagée dans le oôté du cylindre 31, à travers un raccord 31a qui
est fixé et scellé en place par un raccord de tube 6 du type "SWAGELOK" (marque déposée).
Sur le côté opposé du cylindre 31, se trouve une ouverture fermée par un bouchon 31b
dans lequel est insérée l'extrémité inférieure du diffuseur. La paroi du tube 35 est
de préférence faite de métal fritté.
[0044] La pâte est continuellement introduite à grande vitesse à travers le passage 32 tandis
que l'oxygène est fourni au tube poreux 35 et qu'il diffuse dans la pâte à travers
la paroi de ce tube.
[0045] Une variante de diffuseur est représentée sur la Fig.4. Dans ce cas, la paroi du
cylindre 41 possède une section centrale cylindrique poreuse 45. Un collecteur 47
enferme cette section de l'extérieur et il est prévu un raccord d'oxygène 48 aboutissant
au collecteur. Le passage de la suspension de pâte est ainsi entièrement libre.
[0046] Une autre force de diffuseur est représentée sur la Fig. 5. Ici, un dispositif 55
en forme de couronne annulaire est placée contre le cylindre 51 et entoure le passage
52. Le tube 55 est muni de petits orifices appropriés 56 à travers lesquels l'oxygène
est diffusé. Le passage 52 est entièrement libre.
[0047] Une autre forme de diffuseur est représentée sur la F
ig.6. Ici, un tube poreux 65 s'étend axialement et en position centrale le long du
passage 62 et est maintenu dans ce passage par des supports ou croisillons appropriés
69 qui sont reliés à l'intérieur de la paroi du cylindre 61. Un tube à oxygène 68
est placé de l'extérieur du cylindre à l'extrémité du tube de diffusion 65.
[0048] La figure 7 montre encore une autre forme préférée de diffuseur. Ce diffuseur est
monté entre des brides de montage 100 et 101, d'où partent de courtes sections de
tubes cylindriques 102 et 103 respectivement, qui se raccordent à des brides tronconiques
obliques 104 et 105. Une double paroi J, composée d'une paroi intérieure cylindrique
poreuse 111,est placée entre les extrémités des brides 104 et 105, une paroi extérieure
cylindrique 107 non perforée et les parois d'extrémités annulaires perforées 108 et
109. La paroi intérieure microporeuse 111 est de préférence faite de métal fritté,
comme précédemment décrit.
[0049] Les sections de tubes 102 et 103, les brides 104 et 105 et la paroi poreuse 111 forment
une enceinte.
[0050] Dans cette enceinte, est monté axialement un cylindre K possédant une paroi microporeuse
116 (de préférence en métal fritté), coiffé à ses extrémités de chapeaux tronconiques
imperméables 115 et 117. Le cylindre K est convenablement supporté par un dispositif
de croisillons S non représenté, pour conserver sa position dans le conduit. La paroi
113 du cylindre K et la paroi 111 de la double paroi J forment entre elles un passage
annulaire P. Un tuyau 119 d'alimentation de gaz oxydant relie une source de gaz oxydant
sous pression à l'espace intérieur de la double paroi J. Un tube 121 d'alimentation
en gaz oxydant relie une source de gaz oxydant sous pression au volume intérieur du
cylindre K.
[0051] Le diffuseur est raccordé, de la même façon que dans le raccordement des autres formes
de réalisation décrites plus haut, par la bride 100, à un tube d'arrivée de la suspension
de pâte et, par la bride 101, à un tube qui transporte la suspension de pâte sortante.
[0052] En fonctionnement, la suspension de pâte est introduite dans l'extrémité de gauche
du dispositif, à une vitesse de fluidisation, et s'écoule à grande vitesse à travers
le passage P compris entre les parois mioroporeuses 111 et 113, et elle sort à travers
l'extrémité de droite. Un gaz oxydant sous pression est introduit à travers les tubes
119 et 121 et diffusé en bulles fines à travers les parois poreuses opposées 111 et
113, dans la suspension de pâte fluidisée qui circule rapidement dans le passage C,
comme précédemment décrit. La diffusion du gaz dans la suspension est extrêmement
efficace en raison de la grande surface de diffusion formée aux deux limites du courant
de pâte fluidisée.
[0053] Le mélangeur statique fluidiseur de pâte E, représenté sur la Fig.2, raccordé en
série avec le diffuseur d'oxygène B, comprend un tube allongé d'une seule pièce de
section circulaire, entre les brides 81 et 82. Une première partie tronconique 83
se rétrécit à partir de la bride 81 pour se raccorder, au niveau d'un col 84, à la
petite extrémité d'une partie tronconique 85 plus longue, qui s'évase, et qui se termine
au niveau de la bride 82. Le mélangeur E est raccordé à une pièce de raccordement
F qui possède une bride amont 90 reliée à la bride 34 avec interposition d'un joint.
La pièce de transition F possède une bride aval 91 assemblée à la bride 81 du mélangeur.
La suspension de pâte circule momentanément dans une section plus large puis dans
une section restreinte sensiblement à la section du tube diffuseur.
[0054] La dimension (le diamètre intérieur) du cylindre 31 dans lequel la suspension de
pâte est pompée et mise en contact avec l'oxygène varie en fonction de la capacité
de l'usine à pâte. Les diamètres types vont d'environ 50 à environ 300 mm et, habituellement,
d'environ 75 à environ 150 mm.
[0055] On a représenté trois chambres de réaction C, C
1 et C
2. On peut utiliser un nombre de chambres de réaction plus grand ou plus petit, selon
la matière à traiter, la quantité d'oxygène ajouté et l'effet de blanchiment désiré.
Les effets de plusieurs diffuseurs dont chacun est équipé d'une chambre de réaction
consistent en l'ajout par paliers de grandes additions d'oxygène, en ajoutant de petites
quantités dans chaque diffuseur, de manière à obtenir :

Cette expression est calculée à la pression du stade particulier considéré.
[0056] La vitesse à laquelle la suspension de pâte est refoulée à travers le cylindre diffuseur
31 est une vitesse élevée qui fait que le courant se comporte comme de l'eau et rend
plus facile la dispersion de petites bulles d'oxygène qui sont mélangées dans toute
la masse du courant.
[0057] La pression de la suspension de pâte peut être d'environ 0,1 à 1 mégapascals (Mpa),
et la pression de l'oxygène d'environ 0,14 à 1,4 Mpa.
[0058] Le temps de séjour de la pâte dans le cylindre 31 du diffuseur est habituellement
dans l'intervalle d'environ 0,001 à environ 0,120 seconde.
[0059] Le temps de séjour dans chacun des réacteurs C,C et C
2 est habituellement dans l'intervalle d'environ 1 minute à environ 5 minutes et le
temps de séjour dans la tour D est dans l'intervalle d'environ 30 à environ 90 minutes.
[0060] La pression dans chaque réacteur est d'environ 0,1 à 1 Mpa.
[0061] L'invention n'exclut pas l'utilisation ni la combinaison avec les diffuseurs pour
l'introduction de l'oxygène dans la pâte, de mélangeurs à grande vitesse tels que,
par exemple, ceux qui sont décrits dans le brevet U.S. n
o4 295 926, au nom de WEYERHAEUSER, ou d'une pompe "KAtdYR MC" marque déposée).
[0062] La nature de la pâte traitée peut être du bois de résineux, du bois de feuillus ou
un mélange ayant une consistance dans l'intervalle de 5 à 16 %. On peut traiter selon
l'invention des pâtes à différents stades du processus de délignification-blanchiment.
Par exemple, la pâte de départ dans le stade d'extraction caustique d'une opération
de blanchiment peut avoir un indice Kappa dans l'intervalle de 5,0 à 10,0 et la pâte
blanchie sortant de la cuve D peut avoir, après lavage, un indice de 2,5 à 3,5.
[0063] Par suite de la grande vitesse de la suspension de pâte qui passe dans le passage
32 en contact avec les éléments de diffusion 35, 45, 56 ou 65, la suspension prend
les caractéristiques de l'eau. La suspension passe en contact étroit avec l'élément
diffuseur et l'oxygène sort par les pores de cet élément sous la forme de bulles de
très petit diamètre. Ces bulles sont bien dispersées en raison de la turbulence de
la pâte et elles présentent une grande surface spécifique, comparativement à leur
volume, pour assurer le transfert de masse à travers l'interface gaz/liquide. A des
gradients élevés de concentration de l'oxygène et avec un grand rapport surface/volume,
le transfert de masse d'oxygène est considérablement renforcé par ce procédé de dispersion
avec fluidisation.
[0064] La suspension peut être soumise à un pré et post-traitement avant d'être refoulée
dans le premier diffuseur B, la suspension a subi des traitements normaux dans une
opération de délignification-blanchiment. Par exemple, la suspension contient de petites
concentrations d'autres produits chimiques blanchissants. En outre, la suspension
est fournie à une température dans l'intervalle d'environ 40°C à à environ 90°C.
[0065] La suspension sortant de la tour de blanchiment D sera lavée pour l'élimination des
produits chimiques de blanchiment et des autres impuretés.
[0066] Une installation de blanchiment type pourrait avoir une capacité de traitement de
1000 tonnes de pâte par jour, d'une consistance de 10% avec une quantité d'oxygène
de 5kg par tonne, ou de 5000 kg d'oxygène. Dans ces conditions, ce débit pourrait
être de 6.321 litres par minute, avec une vitesse de circulation de la suspension
à travers le diffuseur de 40 mètres par seconde, et un débit d'oxygène de 3,13kg par
minute. La surface de diffusion serait d'environ 0,26 décimètres carrés.
1. Procédé de réaction de l'oxygène avec une suspension de pâte cellulosique ayant
une consistance de 8fl à 16%, en vue de la délignification ou du blanchiment, caractérisé
en ce qu'il consiste
à donner à la suspension de pâte un dosage d'oxygène variant par paliers et, pour
cela,
faire passer un courant de la suspension de pâte cellulosique sous pression arrivant
d'une source dans un système réactionnel composé d'une pluralité de stades dans chacun
desquels le courant circule d'abord dans une section restreinte dans laquelle il acquiert
une vitesse appropriée pour donner naissance à un écoulement liquide turbulent, puis
il circule ensuite dans une section élargie dans laquelle il acquiert une vitesse
de nature à établir un écoulement en bouchon,
à chaque stade, injecter de l'oxygène dans l'écoulement liquide sous pression sous
la forme d'une grande quantité de petites bulles pour disperser ces bulles dans toute
la masse du courant liquide, de sorte que l'oxygène reste en contact intime avec la
pâte dans le courant bouchon,
et récupérer la suspension traitée à la sortie du stade final.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, à chaque stade, l'oxygène
est injecté en quantité appropriée selon la

calculée à la pression de travail de ce stade.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'oxygène
est injecté sous la forme d'une grande quantité de bulles ayant un diamètre initial
de moins environ 10 microns.
4. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le courant de suspension
circulant dans la section restreinte est à une pression contenue dans l'intervalle
allant d'environ 0,1 à 1 MPa.
5. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'oxygène est injecté
à une pression d'environ 0,14 à 1,4 MPa.
6. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le taux de dosage total
d'oxygène est de 2,5 à 25 Kgs par tonne de pâte sèche.
7. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'oxygène est introduit
à travers une surface poreuse ayant une aire telle que le débit d'injection de l'oxygène
soit dans l'intervalle de 30 à 300 mètres cubes normaux par minute et par mètre carré
de surface poreuse.
8. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la vitesse de la suspension
de pâte dans ledit écoulement liquide est de 0,5 à 50 mètres par seconde.
9. Procédé pour mélanger de l'oxygène dans une suspension de pâte cellulosique ayant
une consistance de 8 % à 16 % pour délignifier ou blanchir la pâte, caractérisé en
ce qu'il consiste à
définir un mode d'écoulement substantiellement libre renfermant un courant de suspension
sous pression,
faire passer le courant, provenant d'une source d'alimentation, dans ledit mode d'écoulement
à une vitesse superficielle qui a pour effet de produire un écoulement liquide en
même temps qu'on injeo- te de l'oxygène sous pression dans ledit courant sous la forme
d'une grande quantité de fines bulles, de sorte que l'oxygène soit dispersé dans toute
la suspension,
envoyer immédiatement le courant et l'oxygène dispersé dans une zone de réaction confiné
de plus grande section pour permettre à la pâte et à la,suspension de s'épaissir pour
prendre la forme d'un bouchon et pour laisser à l'oxygène le temps de réagir avec
la pâte,
et récupérer la pâte ainsi traitée.
1.0. Procédé pour disperser un gaz réactif dans tout le volume d'une suspension de
pâte, qui est une suspension épaisse au repos, caractérisé en ce qu'il consiste à
s
faire circuler la pâte en un courant de section restreinte à une vitesse telle qu'elle
se comporte comme un liquide turbulent en même temps qu'on injecte de l'oxygène dans
le courant sous la forme d'une grande quantité de fines bulles, de manière que ces
dernières soient dispersées dans toute la suspension liquide.
et immédiatement après, en faisant circuler le courant dans une section élargie qui
procure une vitesse réduite de telle manière que la suspension et les bulles de gaz
entraînées prennent la forme de bouchon pendant une durée qui permette au gaz de réagir
avec la pâte.
11. Procédé pour faire réagir l'oxygène avec une suspension de pâte cellulosique ayant
une consistance de 8 % à 16 % pour effectuer la délignification ou le blanchiment,
caractérisé en ce qu'il consiste à :
fournir à la suspension de pâte un dosage d'oxygène variant par paliers et pour celà,
faire passer un courant de suspension de pâte oellulosique sous pression arrivant
d'une alimentation dans un système réactionnel composé d'au moins un stade dans lequel
le courant circule tout d'abord dans une section restreinte dans laquelle il acquiert
une vitesse capable de donner lieu à un éooulement liquide turbulent et il circule
ensuite dans une section élargie dans laquelle il acquiert une vitesse capable de
donner un écoulement en bouchon,
à chaque stade,injecter de l'oxygène dans l'écoulement liquide sous pression sous
la forme d'une grande quantité de fines bulles pour disperser ces bulles dans tout
le volume, de manière que l'oxygène reste en contact intime avec la pâte dans l'écoulement
en bouchon,
et récupérer la suspension traitée à la sortie dudit étage.
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'oxygène est injecté
dans ledit stade en une quantité selon la formule :

calculée à la pression du travail dudit stade.
13. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que le courant de suspension
de section restreinte est à une pression de l'intervalle d'environ 0,35 à 1 MPa, l'oxygène
étant injecté à une pression d'environ 0,14 à 1,4 Mpa.
14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'oxygène est injecté
dans ledit stade en une quantité selon la formule :

calculée à la pression de travail dudit stade.
15. Appareil pour faire réagir de l'oxygène avec une pâte cellulosique, caractérisé
en ce qu'il comprend :
une série d'unités raccordées qui forment un circuit de réaction,
chaque unité étant composée d'un conduit étranglé menant à une cuve de réaction (C,C1) possédant une section égale à plusieurs fois la section transversale du conduit,
et une unité finale ayant une sortie (C2),
et, dans chaque étage, des moyens (B,B1,B2) permettant d'injecter de l'oxygène dans le conduit sous la forme d'une grande quantité
de petites bulles,
une source d'alimentation de suspension,
des moyens (15) servant à faire passer ladite suspension provenant de ladite source
d'alimentation sous pression dans ledit circuit de réaction (17), de sorte que la
suspension possède une vitesse dans chaque conduit telle qu'elle soit liquide lorsqu'elle
passe dans ce conduit, et telle qu'elle soit sous la forme d'un bouchon lorsqu'elle
passe dans la cuve de réaction adjacente,
des moyens permettant de régler l'introduction d'oxygène dans chaque étage de telle
manière qu'une dose d'oxygène soit disper- séedans toute la suspension liquide et
que la majeure partie de l'oxygène réagisse avec la pâte sous la forme de bouchon
au cours du passage de cette pâte dans la cuve de réaction.
16. Appareil pour introduire un gaz oxydant dans une suspension de pâte, caractérisé
en ce qu'il comprend :
des moyens formant un passage étranglé (17,19,21) pour la suspension ;
des moyens (A) servant à faire passer la suspension dans le passage à une pression
telle qu'elle traverse le passage sous la forme d'un courant à la vitesse de fluidisation
;
une surface productrice de bulles (B, BJPB2 ) ayant un grand nombre de sorties de
gaz de dimensions microscopiques exposées au courant qui circule dans ledit passage
;
des moyens servant à acheminer le gaz sous pression auxdites sorties de manière que
les bulles de gaz soient dispersées dans ladite pâte fluidisée.
17. Appareil selon la revendication 16, caractérisé en ce que le passage est formé
par un conduit (32) et la surface productrice de bulles (35) est située sur un tube
qui s'étend transversalement au conduit (32) sur le trajet du courant de suspension.
18. Appareil selon la revendication 16, caractérisé en ce que le passage est formé
par un conduit (42), la surface productrice de bulles (45) est située sur une partie
de la surface du conduit, et un collecteur (47) entoure ladite partie de la surface
pour recevoir ledit gaz sous pression.
19. Appareil selon la revendication 16, caractérisé en ce que le passage est formé
par un conduit (62) et la surface productrice de bulles se trouve sur un tube (65)
qui s'étend longitudinalement dans le conduit (62), et des moyens (69) étant prévus
pour supporter le tube et le conduit sur le trajet dudit courant.
20. Appareil selon la revendication 16, caractérisé en ce que le trajet est formé
par un conduit ayant une paroi cylindrique (107) et une capacité fermée (K) disposée
en son centre et présentant une paroi cylindrique concentrique à la paroi du conduit
et espacée de cette paroi,
la surface productrice de bulles est prévue à la fois sur la surface du conduit (111)
et sur la surface de ladite capacité (113).
La partie poreuse du cylindre (111) étant entourée par un collecteur (J) destiné à
recevoir et à fournir le gaz à travers la paroi poreuse du conduit,
et des moyens servant à raccorder le collecteur et le cylindre à une source de gaz
oxydant sous pression (119).