[0001] Le façon classique de fixer le wishbone de mât d'une planche à voile consiste à utiliser
une cordelette passant dans un trou du corps de fixation du wishbone et avec laquelle
on fait un noeud de cabestan autour du mât, à l'endroit de la fenêtre prévue à cet
effet dans le fourreau de la voile. Cette disposition a plusieurs inconvénients: le
noeud de cabestan peut se desserrer spontanément pendant la navigation, ce qui oblige
le planchiste à refaire ce noeud sur l'eau; par ailleurs, pour adapter la planche
à voile à la taille de divers planchistes, il faut changer la hauteur de l'emplacement
du noeud de cabestan sur le mât, l'opération n'est pas toujours facile, surtout si
le noeud est serré et la cordelette mouillée. D'un autre côté encore, on ne peut guère
envisager des moyens de fixation solidaires du mât lui-même car ils constitueraient
un affaiblissement dangereux du mât.
[0002] On connaît aussi un dispositif de fixation mécanique permettant de bloquer le corps
de fixation du wishbone à une hauteur choisie le long du mât (demandes de brevets
français publiées nos 2558091 et 2566365 ). Mais cette solution présente l'inconvénient
de ne pas permettre un ajustement de la hauteur sur l'eau. Sur l'eau, la voile est
tendue entre le mât et l'extrémité du wishbone au moyen d'une corde et de poulies.
Cette opération de tension de la voile ne peut s'exercer qu'à terre (avant de naviguer)
à cause de la force qu'elle demande. Pour régler la hauteur du wishbone sur le mât,
il faut débloquer le système de serrage, c'est alors que la grande tension exercée
par la voile ne permet pas de le remettre en position bloquée, il faut donc retourner
à terre, détendre la voile, bloquer le système à hauteur voulue, retendre la voile
et repartir sur l'eau.
[0003] La présente invention vise à fournir un dispositif de fixation du wishbone au mât
d'une planche à voile, qui soit exempt de tous ces inconvénients et assure une fixation
efficace; elle a pour objet un tel dispositif qui est conforme à la revendication
1.
[0004] La figure unique du dessin annexé représente, à titre d'exemple et en perspective,
une forme d'exécution du dispositif de fixation selon l'invention.
[0005] Sur le dessin, on a représenté par la ligne 1 en traits mixtes l'axe du mât (non
représenté) d'une planche à voile. En 2, on voit le corps de fixation avant du wishbone,
qui présente de façon connue deux trous 3, 4, pour recevoir et retenir les deux extrémités
avant des bras 5, 6 du wishbone. Le corps 2 présente, aussi de façon connue, une
surface arquée 7 conformée pour être appliquée contre la partie avant du mât. La
poignée habituelle 8 est prévue à la partie avant du corps 2. Ce dernier est de préférence
en une matière plastique moulée légèrement déformable élastiquement, pour assurer
une bonne adaptation de la surface 7 sur le mât, dont le diamètre peut varier quelque
peu d'un cas à l'autre.
[0006] Cette forme d'exécution comporte, en plus des organes connus qui viennent d'être
décrits, une pièce de serrage 9, conformée pour être appliquée contre la partie arrière
du mât, en face de la partie arquée 7 du corps 2. Cette pièce de serrage 9 est en
forme de bande, métallique ou en matière plastique armée. Cette forme d'exécution
comporte en plus des moyens mécaniques de serrage que l'on va décrire maintenant et
qui sont prévus pour forcer la pièce de serrage 9 à serrer fortement le mât entre
elle et la surface arquée 7 du corps 2, pour assurer la fixation du wishbone au mât.
[0007] Ces moyens mécaniques de serrage comprennent deux tiges métalliques 10, 11, fixées
chacune à l'une des extrémités de la bande 9 formant la pièce de serrage. La tige
10 est rectiligne et est prévue pour être engagée dans un trou 12 du corps 2 et le
traverser complètement, de façon que son extrémité libre, qui est filetée en 13, fasse
saillie hors du corps 2, pour recevoir un écrou 14 à ailettes (ou autre) destiné à
être actionné à la main pour exercer une traction sur la tige 10 en prenant appui
lui-même sur le corps 2.
[0008] En position de travail du dispositif sur le mât, le trou 12 et la tige 10 qui le
traverse sont horizontaux.
[0009] La tige 11 présente, dans sa partie adjacente à la bande 9, une forme symétrique
de celle de la tige 10. Toutefois, comme les directions considérées ne sont pas parallèles
mais divergentes, pour permettre la mise en place facile des tiges 10 et 11 sur le
corps 2 et leur détachement aisé de ce corps, la tige 11 présente une partie 15 coudée
à angle droit, prévue pour traverser un trou du corps 2 qui, en position de travail
du dispositif, est vertical. L'extrémité libre de la partie terminale de la tige
11 est filetée en 16, pour recevoir un écrou 17 à ailettes (ou autre) permettant
d'immobiliser la tige 11 sur le corps 2.
[0010] Le fonctionnement du dispositif est le suivant:
Pour adapter le dispositif au mât de la planche à voile, à l'endroit de la fenêtre
prévue à cet effet dans le fourreau de la voile, on amène le corps 2 pour que sa partie
7 soit appliquée contre le mât, à la hauteur approximative voulue, alors que la planche
est à terre, l'écrou 14 étant quelque peu desserré. L'écrou 17 est alors détaché et
la partie 15 de la tige 11 dégagée du corps 2, avec la pièce de serrage 9 tournée
de 90° autour de l'axe de la tige 10 et tournée vers le bas. Ceci fait, on amène le
corps de fixation 2 contre le mât et on fait pivoter de 90° la pièce 9, en amenant
la partie coudée 15 de la tige 11 dans la position représentée sur le dessin et on
visse l'écrou 17 pour immobiliser la tige 11. Ceci fait, on peut mettre la planche
à l'eau et l'usager monte sur elle et peut régler exactement la position en hauteur
du dispositif en le faisant glisser le long du mât. Cette hauteur désirée étant atteinte,
l'usager n'a plus qu'à serrer à fond l'écrou 14 pour immobiliser le dispositif par
serrage énergique du mât entre les parties 7 et 9. Tout cela peut se faire sans exercer
d'efforts pour maintenir le dispositif sur le mât.
[0011] En cours de navigation, le véliplanchiste peut sans grand effort changer la hauteur
du dispositif. Il lui suffit de desserrer légèrement l'écrou 14 pour pouvoir amener
le dispositif dans la nouvelle position désirée, par glissement le long du mât, puis
de bloquer le dispositif en place en serrant de nouveau à fond l'écrou 14.
[0012] Ainsi le réglage, sur l'eau, de la hauteur du dispositif le long du mât, pour qu'elle
soit adaptée à la taille du véliplanchiste est facile et ne nécessite pas d'autre
effort que celui de manoeuvrer l'écrou 14, ce qui est négligeable.
[0013] Dans des variantes on pourrait prévoir que les tiges 10 et 11 seraient articulées
sur la pièce de serrage 9 ou que la partie arquée 7 du corps 2, au lieu d'être cylindrique,
soit bombée, comme une portion de tore, ce qui permettrait de donner au corps 2 et
par conséquent au wishbone une certaine inclinaison, de par exemple 15° par rapport
à la perpendiculaire au mât de la planche à voile, comme il est parfois nécessaire
de le faire.
1) Dispositif de fixation du wishbone au mât d'une planche à voile, comprenant un
corps (2) de fixation avant présentant, d'une part, des moyens pour recevoir et retenir
les deux extrémités avant des bras (5, 6) du wishbone et, d'autre part, une surface
arquée (7) conformée pour être appliquée contre la partie avant du mât, et une pièce
de serrage (9) de forme arquée, prévue pour être appliquée contre la partie arrière
du mât en face de la partie arquée (7) dudit corps de fixation avant (2), caractérisé
par des moyens mécaniques de liaison et de serrage (10, 12, 13, 14, 11, 15, 16, 17)
du mât entre ce corps (2) et cette pièce de serrage (9), et en ce que la partie arquée
de la pièce de serrage (9) se prolonge, à chacune de ses extrémités, par une tige
(10, 11) filetée (13, 16) à son extrémité libre, ces tiges filetées étant prévues
pour traverser des canaux pratiqués dans le corps de fixation avant (2), et des écrous
(14, 17) actionnables à la main étant prévus pour coopérer avec la partie filetée
(13, 16) dépassant hors de ces canaux, d'une part, pour, avant mise à l'eau de la
planche, simplement adapter le dispositif sur le mât avec liberté de glisser le long
du mât, et, d'autre part, pour permettre à l'usager se trouvant sur la planche, d'amener
le dispositif à la hauteur qui lui convient et de bloquer le dispositif sur le mât,
à cette hauteur, par serrage à fond desdits écrous (14, 17) prenant alors appui sur
ledit corps (2) ou, inversement, pour permettre à l'usager de changer la hauteur du
dispositif en cours de navigation, par desserrage partiel de l'écrou (14), suivi d'un
réglage de hauteur du dispositif et d'un blocage du dispositif sur le mât, par serrage
à fond de l'écrou (14).
2) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite pièce de serrage
(9) est en forme arquée solidaire à chacune de ses extrémités d'une tige métallique
(10,11) filetée à son extrémité, opposée, libre, des trous étant prévus dans le corps
de fixation avant (2), pour être traversés chacun par l'une de ces tiges, un écrou
(14, 17) étant prévu pour coopérer avec l'extrémité libre, filetée (13, 16) de chacune
de ces tiges, pour exercer une traction sur ces tiges, en prenant appui sur ce corps
de fixation (2).
3) Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'une (10) des tiges
métalliques est rectiligne et est prévue pour traverser un des trous (12) qui, en
position de travail du dispositif, traverse horizontalement ledit corps de fixation
(2), tandis que l'autre tige (11) est coudée, sa partie adjacente à la pièce de serrage
(9) étant disposée symétriquement à la tige rectiligne (10), la partie coudée (15)
étant prévue pour traverser un des trous qui, en position de travail du dispositif,
traverse verticalement ledit corps de fixation (2).
4) Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la coopération de l'extrémité
filetée (16) de la tige coudée (11) avec son écrou assure le maintien du dispositif
sur le mât, tandis que le serrage à fond de l'autre écrou (14) sur l'extrémité filetée
(13) de l'autre tige (10) assure le blocage du dispositif sur le mât.
5) Dispositif selon les revendications 1 ou 4, caractérisé en ce que ladite pièce
de serrage (9) et lesdits moyens mécaniques de liaison et de serrage (10, 12, 13,
14, 11, 15, 16, 17) sont séparables des corps de fixation avant (2).
6) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie arquée (7)
du corps (2) est bombée, comme une portion de tore, pour permettre de donner au corps
(2) et au wishbone une inclinaison par rapport à la perpendiculaire au mât.