[0001] La présente invention concerne un électro-aimant et plus particulièrement un électro-aimant
rapide à bobines toriques concentriques.
[0002] Indépendamment de sa technologie le pouvoir intrinsèque d'un électro-aimant se résume
par son aptitude à accélérer la masse de sa partie mobile.
[0003] Si ª est l'accélération en ms², F la force exercée en newtons,
m la masse de la partie mobile en Kg, Φ la masse volumique en Kg/m³ et V le volume
de la partie mobile en m³, on a :

B étant l'induction en Tesla,
s la surface de contact entre la partie fixe et la partie mobile et µ

la perméabilité relative du vide. En rapprochant les relations (1), (2) et (3) on
obtient

.

, en choisissant pour faciliter l'évaluation des performances le rapport

comme critère d'accélération, caractérise l'efficacité de la structure géométrique.
On voit donc que le pouvoir d'accélération d'un électro-aimant est proportionnel à
la surface de contact de la culasse et de la partie mobile et inversement proportionnel
au volume de la partie mobile.
[0004] Le constructeurs d'électro-aimants rapides ont donc recherché des géométries permettant
une réduction de l'épaisseur et du volume de la partie mobile tout en conservant
une grande surface de contact.
[0005] Cette recherche a été limitée par d'autres phénomènes tels que :
- l'influence des flux de fuite au niveau des entrefers, le flux de fuite augmentant
le flux vu par la culasse, la sature et réduit l'induction et l'effort utile dans
l'entrefer.
- le comportement magnétique et électro-magnétique du matériau magnétique; entre
autres les phénomènes d'hystérésis et les phénomènes engendrés par les courants de
Foucault, courants à l'origine d'une répartition spatiale hétérogène du champ et de
l'induction magnétique.
- l'épaisseur de la partie mobile qui ne peut être réduite inconsidéremment sans diminuer
de façon dangereuse la rigidité et sans accentuer le phénomène de saturation de la
culasse et l'atténuation de l'effort utile.
- l'évacuation de l'énergie thermique développée au sein des bobinages.
[0006] Pour tendre d'obtenir un électro-aimant rapide réalisant un bon compromis de toutes
les données géométriques physiques contradictoires, les constructeurs ont réalisé
des électro-aimants qui peuvent se classer en trois catégories :
a) le type hélénoïde dans lequel a été privilégiée la dynamique au détriment des
performances statiques de l'électro-aimant.
b) le type colénoïde qui pénalise la masse et réduit le flux de fuite par allongement
des lignes de champ magnétique.
c) le type "classique" à bobines toriques concentriques qui apporte un

plus élevé que dans les autres structures et cela d'autant plus que l'épaisseur de
la partie mobile est faible.
[0007] L'amélioration du pouvoir d'accélération qui a préoccupé les constructeurs de ces
types d'électro-aimants, les a conduits à réduire la partie mobile et à compenser
cette réduction par l'allongement du circuit magnétique afin de conserver une bonne
surface d'attraction.
[0008] Mais ils n'on cependant pas obtenu un bon compromis.
[0009] L'invention a pour objet de réaliser un électro-aimant rapide de structure à bobines
toriques concentriques ayant :
1) une géométrie permettant :
une réduction de l'épaisseur de la partie mobile, tout en lui conservant une bonne
rigidité et en minimisant le flux de fuite et le phénomène de saturation de la culasse.
2) une technologie permettant :
a) d'obtenir des matériaux magnétiques diminuant l'influence de l'hystérésis et des
courants de Foucault.
b) de réaliser les bobinages réduisant les inconvénients dûs à la résistance et à
l'élévation de température.
[0010] L'électro-aimant selon l'invention est du type dans lequel les faces de travail des
deux bobines sont sensiblement coplanaires et dans lequel les bobines sont disposées
dans des logements de la culasse d'un circuit magnétique dont l'élément mobile non
feuilleté est mobile parallèlement à l'axe des bobines, et la face de la culasse située
du côté de l'entrefer présentant une cavité tronconique, et l'élément mobile présentant
du côté entrefer une face tronconique complémentaire de celle de la culasse.
[0011] L'électro-aimant selon l'invention est caractérisé en ce que la face de l'élément
mobile opposée à l'entrefer est, de préférence, en forme de cavité étagée de manière
que les volumes de cet élément traversés par le flux magnétique aient, pour chaque
bobine, des sections axiales trapézoïdales.
[0012] La culasse peut être feuilletée radialement. Ce feuilletage peut être réalisé par
un empilage de tôles découpées selon n+1 profils pour un électro-aimant à n bobines
et disposées de façon à optimiser le foisonnement. L'empilage peut comprendre des
tôles comportant n fentes, des tôles comportant (n-1) fentes et ainsi de suite, des
tôles comportant une fente, et des tôles non fendues, ces différentes tôles étant
superposées de manière à former n passages annulaires propres à loger les bobines.
[0013] On a décrit ci-après,à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation de l'électro-aimant
selon l'invention, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :
La Figure 1 est une vue en coupe axiale de l'électro-aimant;
La Figure 2 est une vue en plan de la culasse feuilletée;
Les Figures 3ª, 3b et 3c montrent le détail des différents feuillards constituant la culasse;
La Figure 4 montre le positionnement des bobines dans la culasse;
La Figure 5 est une vue à plus grande échelle de la partie mobile.
[0014] Tel qu'il est représenté au dessin, l'électro-aimant selon l'invention comprend un
boîtier 1 qui est fixé sur un support 2 par des vis 3 et présente un moyeu central
4.
[0015] A l'intérieur du boîtier 1 se trouve une culasse feuilletée désignée dans son ensemble
par la référence 5. Cette culasse est formée des feuillards 6, 7 et 8 disposés radialement
côte-à-côte. Les feuillards 6 ont une section en E (Figure 3ª) et présentent donc
deux fentes 9ª et 9
b; ils s'étendent entre le moyeu 4 et la paroi périphérique interne du boîtier 1. Les
feuillards 7, dont chacun est adjacent à un feuillard 6, ont une section en U (Figure
3
b) et s'étendent depuis la branche médiane 6ª du feuillard 6 à la paroi périphérique
interne du boîtier 1, leurs fentes 10 étant ainsi disposées en regard des fentes 9
b des feuillards 6. Enfin les feuillards 8, dont chacun est adjacent à un feuillard
7, ont une section approximativement rectangulaire et s'étendent devant la branche
intérieure 7ª du feuillard 7.
[0016] Deux bobines toriques concentriques 11 et 12 reliées à des conducteurs d'alimentation
13 sont disposées dans les évidements annulaires formés par la succession des différentes
fentes 9
b-10 et 9ª de la culasse 3, le tout étant resté solidaire par coulée d'une matière
plastique, comme indiqué en 14. Les bobines 11 et 12 sont réalisées par bobinage continu
d'un feuillard et sont bobinées dans des sens opposés.
[0017] La face extérieure 5ª de la culasse 5 est usinée de façon à former avec l'axe X-X
de l'électro-aimant un angle compris de préférence entre 65 et 88°.
[0018] Dans le moyeu central 4 du boîter 1 est monté coulissant un axe mobile 14 comportant
une portée cylindrique 15ª. Une coupelle mobile 16 est maintenue en appui sur la portée
15ª de l'axe 15 et rendue solidaire de cet axe par une entretoise 17, une rondelle
18 et un écrou 19. L'entretoise 17 est rappelée par une rondelle élastique 20 prenant
appui d'une part sur l'entretoise 17 et d'autre part sur une rondelle 21 logée dans
le support 2. Un écrou 22 concentrique à l'axe 15 est vissé sur une partie cylindrique
2ª du rappel 2.
[0019] Comme on le voit plus particulièrement à la Figure 5, la coupelle 16 présente une
face concave tronconique 16ª qui est tournée vers la culasse 5 et dont la partie située
en regard de cette culasse fait avec l'axe X-X le même angle que la face 5ª de ladite
culasse 5. La face opposée 16
b est concave et de forme étagée de manière que les volumes de la coupelle traversés
par le flux magnétique aient pour chaque bobine, des sections axiales sensiblement
trapézoïdales et de hauteur comprise entre 1 et 2,5 mm.
[0020] La coupelle 16 possède en son centre un alésage 23 lui permettant de se centrer
sur l'axe 15 et un alésage 24 lui permettant de prendre appui sur la partie cylindrique
15ª.
[0021] Il va de soi que la présente invention ne doit pas être considérée comme limitée
au mode de réalisation décrit et représenté, mais en couvre, au contraire, toutes
les variantes.
1. Electro-aimant rapide comprenant deux bobines toriques concentriques (11) et (12)
dont les faces de travail sont sensiblement coplanaires et qui sont disposées dans
des logements de la culasse (5) d'un circuit magnétique dont l'élément mobile (16)
non feuilleté est mobile parallèlement à l'axe des bobines (11) et (12), la face
(5ª) de la culasse (5) située du côté de l'entrefer présentant une cavité tronconique
et l'élément mobile (16) présentant du côté entrefer une face tronconique (16a) complémentaire
de celle (5ª) de la culasse (5),
caractérisé en ce que la face (16b) de l'élément mobile (16) opposé à la culasse est en forme de cavité (16c) étagée de manière que les volumes de cet élément traversés par le flux magnétique
aient, pour chaque bobine, des sections axiales trapézoïdales.
2. Electro-aimant selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les dites sections axiales ont une hauteur comprise entre 1
et 2,5mm.
3. Electro-aimant selon la revendication 1 ou 2,
caractérisé en ce que l'angle au sommet des faces (5ª) et (16ª) situés en regard de
la culasse (5) et de l'élément mobile (16) est compris entre 65 et 88°.
4. Electro-aimant selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte une culasse (3) feuilletée radialement.
5. Electro-aimant selon la revendication 4, qui comporte n bobines concentriques,
caractérisé en ce que le feuilletage est réalisé par un empilage de tôles découpées
comportant les unes n fentes, et les autres n-2,2 ou 1 fentes et des tôles non fendues, les fentes étant superposées de manière
à former des cavités pour le logement des bobines.