Serrure cylindrique à paillette universelle

Abstract

 L'invention concerne une serrure cylindrique à paillettes, comprenant une pluralité de paillettes coulissant radialement dans un rotor sous l'action d'une clé crantée co­opérant par son crantage avec un bord d'une échancrure de chaque paillette pour ramener les paillettes à l'intérieur du rotor, lesdites paillettes étant chacune soumise à l'action d'un ressort les rappelant vers l'extérieur du rotor.
La serrure selon l'invention est caractérisée par le fait que les paillettes (1) sont d'un type unique et comportent deux échancrures latérales ménageant chacune deux bords (8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴) destinés à coopérer avec le crantage (7) de la clé (5), les quatre bords (8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴) ainsi formés étant pour au moins certains à des distances différentes de l'axe transver­sal (Z-Zʹ) de la paillette (1) mais à la même distance de l'axe longitudinal (X-Y) de la paillette (1).
Application à la serrurerie.

Description

[0001] La serrure cylindrique à paillettes à commande par clé plate est probablement la serrure dominante sur le marché mondial.

[0002] Par rapport à la serrure dite à pistons, elle présente de nombreux avantages: moins chère, facile à fabriquer, elle comporte moins de pièces et se prète facilement à l'assemblage en automatique.

[0003] Par contre, elle est assez facile à crocheter du fait du mauvais guidage des paillettes, et de l'excentrage du res­sort par rapport à l'axe du barillet.

[0004] D'autre part, la gestion des paillettes différentes pose des problèmes sur le plan d'outillages obligatoirement diversifiés.

[0005] Il faut éviter tout risque de mélange entre les différentes paillettes, au cours du stockage et des manipulations. Les machines automatiques d'assemblage sont compliquées, du fait qu'il faut autant d'éléments différents, qu'il y a de paillettes différentes par barillet.

[0006] La présente invention vise à améliorer les serrures à pail­lettes en utilisant une paillette d'un type unique qui, selon sa position, permet d'obtenir différentes combinaisons.

[0007] A cet effet, l'invention a pour objet une serrure cylindrique à paillettes, comprenant une pluralité de paillettes coulis­sant radialement dans un rotor sous l'action d'une clé crantée coopérant par son crantage avec un bord d'une échancrure de chaque paillette pour ramener les paillettes à l'intérieur du rotor, lesdites paillettes étant chacune soumise à l'action d'un ressort les rappelant vers l'exté­rieur du rotor, caractérisée par le fait que les paillettes sont d'un type unique et comportent deux échancrures latérales ménageant chacune deux bords destinés à coopérer avec le crantage de la clé, les quatre bords ainsi formés étant pour au moins certains à des distances différentes de l'axe transversal de la paillette mais à la même dis­tance de l'axe longitudinal de la paillette.

[0008] Ainsi, lorsque les distances des quatre bords d'échancrures à l'axe transversal sont différentes, on peut obtenir quatre profondeurs de crans différentes pour la combinaison, en faisant occuper à la paillette quatre positions angu­laires décalées successivement de 90°.

[0009] Avantageusement, le ressort de rappel de la paillette est coaxial à l'axe longitudinal et la paillette comprend deux échancrures longitudinales axiales opposées pour recevoir ledit ressort.

[0010] L'invention sera bien comprise à la lecture de la descrip­tion suivante faite en se référant au dessin annexé dans lequel:

- la figure 1 est une vue schématique en coupe transversale d'un rotor de serrure selon un exemple de réalisation de l'invention, et

- la figure 2 est une vue schématique en plan du rotor de la figure 1.

[0011] Les paillettes universelles 1 sont montées coulissantes radialement dans une fente 9 d'un rotor 2. Les paillettes 1 étant mises en place, sont maintenues dans le rotor 2 à l'aide d'une butée axiale 6. Le verrouillage des paillet­tes 1 est obtenu par la poussée des ressorts 3 qui prennent appui sur la paillette 1 d'une part, et sur une glissière de retenue 4 d'autre part, et sont logés dans des passages 10.

[0012] Contrairement à la solution classique, le clé 5 se trouve non dans l'axe du barillet, mais sur un côté.

[0013] Cette disposition permet d'une part, d'utiliser une pail­lette à la largeur A constante (meilleur guidage). D'autre part, elle permet également une conception symétrique de la paillette, laquelle peut tourner de 180° par rapport à l'axe X - Y, ou de 180° par rapport à l'axe Z - Zʹ.

[0014] Les côtés 8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴ sont variables de sorte qu'en tournant la paillette suivant l'axe X - Y ou Z - Zʹ ou suivant les deux, on met en contact le cran de la clé 7 avec l'encoche 8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴ correspondante de la pail­lette.

[0015] Ainsi, une seule paillette est équivalente à 4 paillettes.

[0016] Le dispositif d'assemblage automatique d'un barillet se trouve beaucoup simplifié: un seul bol vibrant (au lieu de 4) alimente une pince, où la paillette se présente, toujours de la même façon. La rotation programmée de 180° suivant l'axe X - Y positionne l'encoche choisie suivant cet axe.

[0017] D'autre part, le barillet est programmé à ce déplacer sui­vant le pas déterminé et subit une rotation (si nécessaire) de 180° suivant l'axe Z - Zʹ.

Revendications

1. - Serrure cylindrique à paillettes, comprenant une pluralité de paillettes coulissant radialement dans un rotor sous l'action d'une clé crantée coopérant par son crantage avec un bord d'une échancrure de chaque paillette pour ramener les paillettes à l'intérieur du rotor, les­dites paillettes étant chacune soumises à l'action d'un ressort les rappelant vers l'extérieur du rotor, carac­térisée par le fait que les paillettes (1) sont d'un type unique et comportent deux échancrures latérales ménageant chacune deux bords (8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴) destinés à coopérer avec le crantage (7) de la clé (5), les quatre bords (8, 8ʹ, 8ʺ, 8‴) ainsi formés étant pour au moins certains à des distances différentes de l'axe transversal (Z-Zʹ) de la paillette (1) mais à la même distance de l'axe longitudi­nal (X-Y) de la paillette (1).

2. - Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le ressort de rappel (3) de la paillette (1) est coaxial à l'axe longitudinal (X-Y) et la paillette (1) comprend deux échancrures longitudinales axiales (10) op­posées pour recevoir ledit ressort (3).

Dessins