(19)
(11) EP 0 230 878 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
05.08.1987  Bulletin  1987/32

(21) Numéro de dépôt: 87100143.4

(22) Date de dépôt:  08.01.1987
(51) Int. Cl.4G04B 19/25, G04B 19/26
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT

(30) Priorité: 14.01.1986 CH 120/86

(71) Demandeur: COMPLICATIONS S.A.
CH-2117 La Cote-aux-Fées (CH)

(72) Inventeur:
  • Spörring, Jörg
    CH-6003 Lucerne (CH)

(74) Mandataire: Robert, Jean S. 
51, route du Prieur
1257 Landecy (Genève)
1257 Landecy (Genève) (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Mouvement d'horlogerie


    (57) Le calibre de base (2), primitivement prévu pour comporter deux indicateurs supplémentaires, des quantièmes et des jours de la semaine, qui ont été sup­primés, est muni d'un module additionnel (3) portant de tels indicateurs supplémentaires, qui pourront être au nombre de deux, trois ou même quatre. Ces indicateurs n'étant pas intégrés au calibre de base, leur position pourra être choisie très librement par le constructeur. Afin d'éviter d'avoir à munir le mouvement d'un ou plu­sieurs organes de commande supplémentaires, pour la cor­rection desdits indicateurs, le mécanisme de correction du calibre de base, comportant une tige de commande (7) actionnant, par un pignon coulant (14), un pignon bala­deur (9), est utilisé à cette fin. Pour cela, l'arbre (10) du pignon baladeur (9) a été prolongé jusque dans la cage (4-5) du module additionnel (3) et porte un pi­gnon (33) entrant en prise, selon le sens dans lequel est actionnée la tige (7), soit avec une roue (34) apparte­nant au train de correction d'un des indicateurs supplé­mentaires, soit avec un pignon (36) appartenant au train de correction de l'autre indicateur.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un mouve­ment d'horlogerie.

    [0002] On connaît des mouvements d'horlogerie dans lesquels le calibre lui-même, sans module additionnel, est muni d'organes indicateurs supplémentaires, autres que ceux qui servent à l'indication de l'heure, tels que des indicateurs des quantièmes et des jours de la semai­ne, par exemple, et comporte des moyens d'entraînement et de correction de ces indicateurs supplémentaires.

    [0003] Afin de jouir d'un plus grand degré de liber­té quant à la détermination de l'emplacement de ces indi­cateurs supplémentaires sur le cadran, comme aussi pour pouvoir accroître le nombre de ces indicateurs supplémen­taires, certains constructeurs ont adopté la solution d'un module additionnel contenant le ou les mécanismes d'entraî­nement des indicateurs supplémentaires commandés par l'un des mobiles du calibre de base, le plus souvent, pratique­ment, par une roue des heures supplémentaire engagée sur la roue à canon des heures du calibre de base.

    [0004] L'inconvénient de cette disposition, mis à part le fait qu'elle occasionne inévitablement une sur-épaisseur du mouvement qui peut, cependant, être tenue dans des limites tout à fait acceptables, réside dans le fait que la correction ou mise au point des in­dicateurs supplémentaires doit se faire à l'aide d'un ou même parfois de plusieurs organes de commande dis­tincts de la tige de mise à l'heure du calibre de base. Cela est peu commode pour l'utilisateur et multiplie le nombre des passages à travers la boîte de la montre, ce qui crée, bien évidemment, des problèmes d'étanchéité.

    [0005] Le but de la présente invention est de four­nir un mouvement de montre à organes indicateurs supplé­mentaires dont les mécanismes de commande sont portés par un module additionnel dans lequel, néanmoins, la mise au point ou correction des indicateurs supplémentaires puis­se être effectuée à l'aide de la tige même de mise à l'heure du calibre de base.

    [0006] La démarche du constructeur a consisté à uti­liser un mouvement d'horlogerie à indicateurs supplémen­taires portés par le calibre de base, avec mécanisme de correction à tige de commande occupant au moins deux positions axiales, dans l'une desquelles le mécanisme de correction est actionné, ce mécanisme de correction étant à pignon baladeur, à éliminer de ce calibre les organes indicateurs supplémentaires et leurs mécanismes d'entraînement, à appliquer sur ce calibre de base un module additionnel portant le ou les mécanismes d'en­traînement d'au moins deux indicateurs supplémentaires et leurs trains de correction, à prolonger le mobile ba­ladeur du mécanisme de correction du calibre de base, en l'occurrence l'arbre de ce mobile, jusqu'à s'engager dans le module additionnel, à munir ce mobile, au niveau du module additionnel, d'un pignon engrenant alternative­ment, selon le sens dans lequel est actionnée la tige de commande, avec l'un ou l'autre des trains de correction des indicateurs supplémentaires, ce qui conduit au mouve­ment d'horlogerie objet de la présente invention, tel que défini dans la revendication 1.

    [0007] Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention et une variante.

    La fig. 1 est une vue en plan d'une montre-­bracelet à trois indicateurs supplémentaires, à savoir des quantièmes, des jours de la semaine et des phases lunaires.

    La fig. 2 est une vue en plan, schématique et à échelle agrandie, d'un module additionnel que com­prend la montre représentée à la fig. 1.

    La fig. 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la fig. 2, à plus grande échelle.

    La fig. 4 est une coupe suivant la ligne IV-IV de la fig. 2, à plus grande échelle.

    La fig. 5 est une coupe suivant la ligne V-V de la fig. 2, à plus grande échelle.

    La fig. 6 est une coupe suivant la ligne brisée VI-VI de la fig. 2, dans laquelle le mécanisme de commande manuelle portée par le module de base a été représenté.

    La fig. 7 est une vue en plan, analogue à celle de la fig. 1, d'une variante d'une montre-­bracelet comprenant un quatrième indicateur supplémen­taire, à savoir des mois de l'année.

    La fig. 8 est une vue schématique en plan, à plus grande échelle, d'une partie du module addition­nel de la montre de la fig. 7.

    La fig. 9 est une coupe suivant la ligne IX-IX de la fig. 8, à plus grande échelle, et

    La fig. 10 est une coupe suivant la ligne X-X de la fig. 8, également à plus grande échelle.



    [0008] La montre représentée, désignée d'une façon générale par 1, comprend un mouvement formé d'un cali­bre de base 2, qui n'a été représenté, et que très par­tiellement, qu'à la fig. 6, et d'un module additionnel, désigné par 3, dont la cage, comprenant deux platines 4 et 5, est fixée à la platine du calibre de base, désignée par 6.

    [0009] Le calibre de base 2 comprend un mécanisme de commande manuelle comportant une tige radiale 7 (fig. 6) portant une couronne de commande 8 (fig. 1). La tige 7 est susceptible d'occuper trois positions axia­les dont les deux extrêmes, poussée et tirée, servent respectivement au remontage et à la mise à l'heure, et dont la troisième, intermédiaire, représentée à la fig.6, sert à la correction ou mise au point d'indicateurs sup­plémentaires, des quantièmes et des jours de la semaine, dont était initialement muni le calibre de base et qui ont été supprimés. Dans le cas où la montre 1 serait élec­tronique, la position poussée de la tige 7 serait une po­sition neutre dans laquelle la tige n'effectue aucune fonction. Le mécanisme de correction des indicateurs sup­plémentaires, maintenu et utilisé, comprend un pignon bala­deur 9 dont l'arbre, désigné par 10, se déplace dans deux ouvertures allongées 11 et 12 ménagées dans la platine 6 et dans un pont intermédiaire 13, respectivement. Lorsque la tige de commande 7 occupe sa position intermédiaire, telle que représentée à la fig. 6, son pignon coulant, désigné par 14, entraîne, par l'intermédiaire d'un renvoi non représenté, le pignon baladeur 9 qui se déplace dans un sens ou dans l'autre selon le sens dans lequel on fait tourner la tige.

    [0010] Le calibre de base 2 comporte encore une roue des heures supplémentaire 15, destinée à entraîner les indicateurs supplémentaires de ce calibre, qui est conservée. Cette roue supplémentaire des heures est chassée sur la roue à canon des heures ordinaire, dé­signée par 16.

    [0011] Le module additionnel 3 porte trois indica­teurs supplémentaires, à savoir une aiguille 17 (fig. 1) tournant en regard d'un tour des quantièmes 18, une ai­guille 19 tournant en regard d'un tour des jours de la semaine 20, et un disque 21 portant l'indication des pha­ses lunaires apparaissant à travers un guichet 22 du ca­dran de la montre.

    [0012] L'entraînement de l'indicateur des quantièmes 17 est assuré, à partir de la roue supplémentaire des heu­res 15, par le mécanisme suivant (figs. 2 à 5) : l'aiguil­le des quantièmes 17 est portée par une roue en étoile 23, à trente-et-une dents, soumise à l'action d'un ressort-­sautoir 24, et qui est actionnée, une fois par vingt-quatre heures, par un doigt élastique de commande 25 porté par une roue 26 elle-même en prise avec la roue supplémentaire des heures 15. Le nombre des dents de la roue 26 est le double de la roue 15 de sorte que la roue 26 fait un tour par vingt-quatre heures et que son doigt 25 fait avancer la roue en étoile 23 d'un pas par jour.

    [0013] Le mécanisme de commande de l'indicateur 19 des jours de la semaine est analogue : cet indicateur est porté par une roue en étoile 27, à sept dents, sou­mise à l'action d'un ressort-sautoir 28, qu'un doigt 29, solidaire d'une roue 30 en prise avec la roue supplémen­taire des heures 15, entraîne d'un pas une fois par vingt-­quatre heures.

    [0014] Quant au disque 21 des phases de la lune, il présente une denture 21a de cinquante-neuf dents, soumise à l'action d'un ressort-sautoir 31, avec laquelle coopère, une fois par vingt-quatre heures, un doigt élastique de commande 32 solidaire de la roue 30.

    [0015] Afin de permettre la correction des trois in­dicateurs supplémentaires 17, 19 et 21, l'arbre 10 por­tant le pignon baladeur 9 a été prolongé par rapport à l'arbre initial du calibre de base 2, de façon à s'éten­dre jusque dans la cage 4-5 du module additionnel 3. Cet arbre porte un pignon 33 qui, dans une de ses positions de travail, représentée aux figs. 2 et 6, est en prise avec une roue 34 solidaire d'une étoile correctrice 35, et qui, dans sa seconde position de travail, indiquée en 33a à la fig. 2, est en prise avec un renvoi 36 engrenant avec un pignon 37 solidaire d'une étoile correctrice 38. L'étoile correctrice 35 coopère avec la roue en étoile 23 des quantièmes alors que l'étoile correctrice 38 coopè­re avec la denture 21a du disque 21 des lunaisons. Les indicateurs 17 et 21 peuvent ainsi être corrigés directe­ment par la tige de commande 7 lorsque celle-ci occupe sa position intermédiaire représentée au dessin. Il est à re­marquer que, grâce au fait que les doigts de commande 25 et 32 sont élastiques, la correction peut s'effectuer en tout temps, même lorsque ces doigts sont en prise avec la roue en étoile qu'ils actionnent, sans que le mécanisme risque d'être détérioré.

    [0016] Quant à la correction de l'indicateur 19 des jours de la semaine, elle s'effectuera par la tige 7 oc­cupant sa position tirée de mise à l'heure des aiguilles d'heures et de minutes, désignées par 39 et 40 (fig. 1) : ces aiguilles étant amenées dans la position où elles in­diquent minuit, un mouvement de va-et-vient est imprimé à la tige de commande 7. La forme du doigt d'entraînement 29 et les positions d'arrêt de la roue en étoile 27 sont telles que celle-ci n'est entraînée que dans un seul sens, ce qui permet de mettre au point l'indica­teur 19.

    [0017] La variante des figs. 7 à 10 diffère de la première forme d'exécution par le fait que la montre comprend un quatrième indicateur supplémentaire, à sa­voir une aiguille 41 (fig. 7) tournant en regard d'un tour 42 des mois de l'année.

    [0018] Pour son entraînement, cette aiguille 41 est solidaire d'une roue en étoile 43, à douze dents, soumise à l'action d'un ressort-sautoir 44. La roue en étoile 43 est solidaire d'une roue 45 en prise avec un renvoi 46 actionné, une fois par mois, par un doigt de commande 47 solidaire d'une roue 48 en prise avec la roue 26 décrite précédemment en relation avec la première for­me d'exécution, et qui fait un tour par trente-et-un jours.

    [0019] La mise au point de l'indicateur des mois 41 s'effectuera à l'aide de la tige de commande 7 occupant sa position intermédiaire de correction: la roue en étoi­le 23 des quantièmes est entraînée par le correcteur en étoile 35 (voir première forme d'exécution) et elle entraîne elle-même la roue 48 portant le doigt de commande 47 par l'intermédiaire d'un renvoi 49. La roue 48 et le renvoi 49 ont des dentures en étoile, comme la roue 23, à dents pointues dont les faces latérales forment entre elles un angle de 60°. L'opé­rateur commencera par mettre l'indicateur des mois au point et corrigera ensuite l'indicateur des quan­tièmes.


    Revendications

    1. Mouvement d'horlogerie, caractérisé par le fait qu'il comprend un calibre de base muni d'un mé­canisme de commande manuelle à tige susceptible d'occu­per au moins deux positions axiales dont l'une sert à la correction des organes indicateurs de l'heure et l'autre sert à la correction d'autres organes indicateurs à l'aide d'un mécanisme de correction à mobile baladeur, un module additionnel fixé au calibre de base portant un mécanisme d'entraînement d'au moins deux indicateurs, le mobile baladeur du mécanisme correcteur du calibre de base se prolongeant dans le module addition­nel et portant, au niveau de ce dernier, un pignon engre­nant alternativement, selon le sens dans lequel est ac­tionnée la tige de commande, avec un train de correction de l'un ou l'autre desdits indicateurs de manière à per­mettre la mise au point de ceux-ci.
     
    2. Mouvement d'horlogerie suivant la revendi­cation 1, caractérisé par le fait que lesdits indicateurs sont des indicateurs des quantièmes et des jours de la se­maine, respectivement.
     
    3. Mouvement d'horlogerie suivant la reven­dication 1, caractérisé par le fait que le module addi­tionnel porte le mécanisme de commande d'un troisième indicateur.
     
    4. Mouvement d'horlogerie suivant la reven­dication 3, caractérisé par le fait que ce troisième in­dicateur est un indicateur des phases lunaires.
     
    5. Mouvement d'horlogerie suivant la reven­dication 3, caractérisé par le fait que le module addi­tionnel porte le mécanisme de commande d'un quatrième in­dicateur.
     
    6. Mouvement d'horlogerie suivant la reven­dication 5, caractérisé par le fait que ce quatrième in­dicateur est un indicateur des mois de l'année.
     
    7. Mouvement d'horlogerie suivant la reven­dication 1, caractérisé par le fait que la tige de com­mande du mécanisme de commande manuel est agencée de fa­çon à occuper trois positions axiales, la position dans laquelle elle actionne la mécanisme de correction étant sa position intermédiaire.
     




    Dessins













    Rapport de recherche