[0001] La présente invention concerne une montre électronique analogique comportant deux
moteurs, le premier moteur entraînant l'affichage de l'heure et le second moteur l'affichage
du quantième. Elle concerne plus particulièrement une montre comprenant, en outre,
un circuit calendrier perpétuel. Ce circuit comporte des compteurs de jours, de mois
et d'années et fournit un signal représentatif de la date à un circuit de commande
qui active le second moteur en le faisant avancer du nombre de pas nécessaires pour
que l'indication du quantième corresponde au contenu du compteur de jours et soit,
par conséquent, en accord avec l'indication d'un calendrier perpétuel.
[0002] De telles montres sont bien connues et un exemple de réalisation est décrit dans
le brevet US 4 300 222. La montre décrite dans ce document est pourvue d'un calendrier
perpétuel affichant le quantième et, éventuellement, le jour de la semaine. Si le
calendrier ne soulève aucune critique tant que la montre fonctionne normalement, par
contre, après un changement de pile, les compteurs se mettant dans des états n'ayant
aucun rapport avec la date, le circuit calendrier n'est plus à même de fournir des
signaux corrects.
[0003] Après le remplacement de la pile il faut donc procéder à la mise à l'état des compteurs
et de l'affichage du quantième ainsi que, bien entendu, à la mise à l'heure de la
montre. L'opération de correction de l'affichage du quantième est faite de façon conventionnelle.
Par contre, la mise à l'état des compteurs n'est guère réalisable par l'utilisateur,
ni par un horloger qui ne disposerait pas d'un équipement adéquat. En effet, d'une
part, afin de diminuer la durée des opérations, chaque compteur doit être corrigé
séparément, ce qui implique des manipulations complexes. D'autre part, pour mener
à bien cette correction, il est nécessaire de connaître le contenu des compteurs.
Or, cette information n'apparaît pas sur l'affichage de la montre.
[0004] Pour ces raisons, le changement de pile ne peut être effectué qu'en usine ou dans
un centre de service après vente, ce qui constitue une contrainte importante dans
l'utilisation d'une montre par ailleurs très pratique.
[0005] L'invention a pour but de pallier cet inconvénient en proposant une montre dont le
calendrier perpétuel ne nécessite, après un remplacement de la pile, qu'une correction
de l'affichage de quantième a l'aide d'une manipulation simple, pouvant être effectuée
par le porteur de la montre.
[0006] Pour atteindre cet objectif, la montre selon l'invention comprenant:
- un circuit garde-temps fournissant un signal base de temps;
- un premier moteur activé par le signal base de temps;
- un mécanisme de commande comportant un premier train d'engrenages entraîné par le
premier moteur, un contact journalier activé par le train d'engrenages au moment du
passage de la montre d'un jour au jour suivant pour fournir un signal journalier,
et un organe de correction;
- un affichage analogique de l'heure entraîné par le train d'engrenages, les indications
de cet affichage pouvant être modifiées par l'organe de correction;
- un circuit calendrier perpétuel comprenant des compteurs de jours de mois et d'années,
connectés en série, et un circuit de correction, relié aux compteurs de mois et d'années,
destiné à mettre à 1 le contenu du compteur de jours à la fin de chaque mois court,
ce circuit calendrier fournissant en outre, en réponse au signal journalier appliqué
à l'entrée du compteur de jours, un signal calendrier, représentatif du contenu des
compteurs, indiquant la date en tenant compte, grâce au circuit de correction, du
nombre de jours dans chaque mois de l'année et des années bissextiles, et un signal
mensuel au moment du passage du signal calendrier d'un mois au mois suivant;
- un second moteur;
- un second train d'engrenages entraîné par le second moteur;
- un affichage analogique du quantième commandé par le second train d'entrenages;
et
- un circuit de commande connecté au circuit calendrier et recevant, en outre, le
signal journalier et un signal de rattrapage ayant une fréquence supérieure à celle
du signal journalier, pour fournir un signal de commande au second moteur, ce signal
de commande déplaçant l'affichage du quantième d'un jour en réponse au signal journalier,
et du nombre de jours nécessaires la fin d'un mois court, en réponse au signal de
rattrapage, pour que l'affichage du quantième soit en accord avec le contenu du compteur
de jours le premier de chaque mois; et
- une pile alimentant les circuits électroniques, est particulièrement remarquable
en ce qu'elle comporte en outre:
- une mémoire non-volatile reprogrammable;
- un premier circuit de transmission pour transférer au moment du passage d'un jour
au jour suivant, d'un mois au mois suivant et d'une année à l'année suivante, respectivement,
le contenu des compteurs de jours, de mois et d'années dans la mémoire non-volatile;
- un circuit de détection de remplacement de la pile fournissant un signal de détection
au moment de l'apparition de la tension de la nouvelle pile aux bornes des circuits
de la montre; et
- un second circuit de transmission pour transférer, en réponse au signal de détection,
le contenu de la mémoire non-volatile dans les compteurs du circuit calendrier.
[0007] Un avantage de la présente invention provient de ce qu'après un changement de pile,
il suffit de remettre le quantième à la bonne date par une manipulation simple, pouvant
être effectuée par l'utilisateur de la même manière que dans une montre-calendrier
conventionnelle, pour que le circuit calendrier perpétuel fonctionne de nouveau correctement.
[0008] D'autres propriétés et avantages de la montre selon l'invention ressortiront de la
description qui va suivre, faite en regard du dessin annexé et donnant, à titre explicatif
mais nullement limitatif, un exemple de réalisation d'une telle montre. Sur ce dessin,
où les mêmes références se rapportent à des éléments analogues, les figures 1A et
1B montrent une forme de réalisation préférentielle de la montre selon la présente
invention.
[0009] On distingue sur ces figures un circuit garde temps 1 qui fournit un signal base
de temps S1 a un premier moteur 2 lequel, par l'intermédiaire d'un mécanisme de commande
3, entraîne un affichage de l'heure 4 comprenant des aiguilles d'heures, de minutes
et de secondes.
[0010] Le circuit garde-temps 1 comprend un oscillateur 10 stabilisé en fréquence par un
résonateur à quartz 11, fournissant un signal de 32768 Hz par exemple, une porte ET
12 à deux entrées, une de ces entrées étant reliée à la sortie de l'oscillateur, un
diviseur de fréquence 13 dont l'entrée est connectée à la sortie de la porte ET 12,
et un circuit d'attaque 14 recevant du diviseur de fréquence un signal de 1 Hz et
fournissant à sa sortie le signal Sl. Le diviseur de fréquence 13 a encore une sortie
qui délivre un signal de rattrapage S13 ayant une fréquence de l'ordre de 10 Hz, et
une entrée de remise à zéro R qui est connectée à la sortie d'un inverseur 15 dont
l'entrée est reliée à la seconde entrée de la porte ET 12.
[0011] Le premier moteur 2 est, par exemple, du type pas à pas à un sens de rotation, ou
unidirectionnel. Il entraîne, dans le mécanisme de commande 3, un premier train d'engrenages,
non représenté, qui fait avancer les aiguilles de l'affichage 4. Ce même train d'engrenages
actionne aussi un contact journalier X, ou premier contact, le fermant au moment du
passage de la montre d'un jour au jour suivant, c'est-à-dire à minuit, pour produire
un signal logique journalier Sx. On supposera que le signal Sx se trouve au niveau
logique bas lorsque le contact X est ouvert, et au niveau logique haut lorsque ce
contact est fermé. La même règle sera appliquée aux autres signaux produits par des
contacts qui seront décrits ultérieurement.
[0012] Le mécanisme de commande 3 comporte encore des moyens de correction, non représentés,
pour mettre la montre à l'heure à l'aide d'un organe de correction, par exemple une
couronne de mise à l'heure 16, représentée dans sa position poussée ou neutre. Cette
couronne peut aussi occuper une position tirée ou de correction, référencée 16', dans
laquelle elle se trouve couplée mécaniquement avec les aiguilles, permettant de corriger
les indications de l'affichage 4 de façon conventionnelle.
[0013] La couronne 16 agit encore, quelle que soit sa position angulaire, sur un contact
de position Y, ou deuxième contact, lequel produit un signal logique Sy qui est appliqué
sur la seconde entrée de la porte ET 12. Ce contact est fermé lorsque la couronne
16 est en position neutre, et ouvert lorsque la couronne est en position de correction.
[0014] Les éléments qui viennent d'être décrits forment une montre analogique conventionnelle
dont le fonctionnement est le suivant. Lorsque la couronne 16 est en position poussée
ou neutre, le signal Sy se trouvant au niveau logique haut, la porte ET 12 laisse
passer le signal de l'oscillateur 10 jusqu'au diviseur de fréquence 13. L'entrée de
remise à zéro R du diviseur se trouvant au niveau logique bas, ce circuit fournit
le signal de 1 Hz à l'entrée du circuit d'attaque 14 lequel, à son tour, fournit le
signal de base de temps S1 au premier moteur 2. Ce moteur entraîne, par l'intermédiaire
du premier train d'engrenages, les aiguilles de l'affichage de l'heure 4 et actionne,
à l'aide du même train d'engrenages, le contact X. Le signal journalier Sx produit
par ce contact passe, à minuit, du niveau logique bas au niveau haut pour revenir,
un peu plus tard, au niveau logique bas, état dans lequel il reste jusqu'au début
du jour suivant.
[0015] En position tirée ou de correction 16' de la couronne le signal Sy se trouve au niveau
logique bas, ce qui a pour effet de bloquer la porte ET 12 et de remettre à zéro le
diviseur de fréquence 13 qui ne reçoit, dans ces conditions, aucun signal. Il en est
de même pour le moteur 2, qui reste au repos. Les aiguilles de l'affichage 4 ne peuvent
alors être déplacées que par la couronne qui, dans cette position, est mise en liaison
avec le train d'engrenage afin de permettre une mise à l'heure précise de la montre.
Bien entendu, lorsque les aiguilles, entraînées par la couronne, passent par minuit,
le contact X est activé de la même manière que quand elles sont entraînées par le
premier moteur.
[0016] La montre comporte, en outre, un quantième perpétuel qui indique le jour du mois.
Cette information est donnée par un affichage de quantième 20, réalisé de manière
conventionnelle à l'aide d'un disque portant les chiffes 1 à 31. Sur le dessin, l'affichage
20 est séparé de l'affichage 4, mais en réalité le quantième apparaît dans un guichet
21 de l'affichage de l'heure.
[0017] L'affichage 20 active par ailleurs un contact de quantième Z le premier de chaque
mois à l'aide, par exemple, d'une dent 22 disposée sur le disque en regard du chiffre
1. Ce contact, qui constitue un objet de l'invention, fournit un signal de quantième
Sz qui passe au niveau logique haut au commencement du premier de chaque mois pour
revenir, un jour plus tard, au niveau logique bas, état dans lequel il reste jusqu'au
début du mois suivant.
[0018] Le saut du quantième est réalisé à l'aide d'un second moteur unidirectionnel 23 qui
entraîne l'affichage 20 par l'intermédiaire d'un second train d'engrenages 24. Le
moteur 23, de son côté, est activé par un signal de commande S25 fourni par un circuit
de commande 25.
[0019] Ce circuit 25 comprend une porte ET 26 à trois entrées, une porte OU 27 à deux entrées,
dont une entrée est reliée à la sortie de la porte ET 26, et un circuit d'attaque
28 connecté à la sortie de la porte 27 et qui fournit à sa sortie le signal de commande
S25. Une entrée de la porte ET 26 reçoit le signal de rattrapage S13, une autre entrée
reçoit le signal de quantième Sz, et la dernière entrée un signal mensuel qui sera
défini ultérieurement. Enfin l'autre entrée de la porte OU 27 reçoit le signal journalier
Sx.
[0020] La montre comporte encore un circuit calendrier perpétuel 30 comprenant un compteur
de jours 31 de 5 bits comptant par 31, un compteur de mois 32 de 4 bits comptant par
12 et un compteur d'années 33 de 2 bits comptant par 4. Ces compteurs sont reliés
en série. Le compteur 31 reçoit sur son entrée le signal journalier Sx et fournit
sur une sortie,au début de chaque mois, le signal mensuel, référencé Sm, au compteur
32 lequel, à son tour, fournit au début de chaque année un signal annuel Sa au compteur
33. Sur une autre sortie de chaque compteur apparaît un signal représentatif de son
contenu, référencé S31 pour le compteur 31, S32 pour le compteur 32 et S33 pour le
compteur 33. Le compteur 32 fournit en outre un signal Smc indiquant les mois courts
et le compteur 33 un signal Sab indiquant l'année bissextile dans un cycle de 4 ans.
[0021] Le circuit 30 comprend en outre un circuit de correction 34 qui reçoit les signaux
Smc et Sab. Ce circuit élabore, à partir des signaux Smc et Sab, un signal de correction
S34 pour le compteur 31, mettant le contenu de ce compteur à 1 au moment du passage
du calendrier d'un mois court au mois suivant. De cette manière le contenu du compteur
31 reste toujours en accord avec les indications d'un quantième perpétuel.
[0022] Le passage à 1 du contenu du compteur 31 génère le signal Sm. On supposera que ce
signal est normalement au niveau logique bas et qu'il passe au niveau logique haut
à minuit, moment où le circuit calendrier passe d'un mois au mois suivant, pour revenir
au niveau logique bas au plus tard le jour suivant.
[0023] L'ensemble des signaux S31, S32 et S33 forme un signal calendrier S30 de 11 bits
représentatif de la date contenue dans les compteurs 31, 32 et 33. Chacun de ces compteurs
comporte, par ailleurs, une entrée E permettant de les mettre, à l'aide d'un signal
logique, respectivement à un jour, à un mois et à une année donnés. Cette mise à la
date ne peut cependant être effectuée qu'en usine.
[0024] Le circuit 30 ne sera pas décrit en détail car de tels circuits sont bien connus
et un exemple réalisation est décrit dans la référence citée.
[0025] Le signal mensuel Sm est appliqué sur la dernière entrée de la porte ET 26 du circuit
de commande 25 dont le fonctionnement est le suivant. En supposant que le quantième
20 et le circuit calendrier 30 aient été mis à la date, le signal journalier Sx, atteignant
à minuit l'entrée du circuit d'attaque 28 à travers la porte OU 27, fera avancer le
quantième 20 d'un jour. Le même signal incrémentera également d'une unité le compteur
des jours 31. Si le quantième et le compteur des jours indiquent une date autre que
celle du dernier jour d'un mois, les signaux Sz et Sm seront respectivement au niveau
logique haut et au niveau logique bas. Le signal de rattrapage S13, dans ce cas, est
bloqué au moyen de la porte ET 26 par le signal Sm. Le quantième 20, ayant effectué
un pas, restera donc dans cette position jusqu'à la prochaine fermeture du contact
X.
[0026] Si le quantième 20 indique, par contre, le 30 d'un mois de 30 jours, le signal Sx
fera passer, à minuit, le quantième à 31 et le contenu du compteur des jours à 1.
Le signal Sm transitera alors au niveau logique haut, niveau auquel se trouve le signal
Sz puisque le contact Z est fermé dans cette position du quantième. Le signal de rattrapage
S13 est supposé être formé d'impulsions et avoir une fréquence, par exemple, de 8
Hz. Ce signal peut, dans ces conditions, passer a travers les portes ET 26 et OU 27,
pour atteindre le circuit 28. En réponse à chaque impulsion du signal S13, le circuit
28 fait avancer le quantième d'un jour. Dans le cas présent, le quantième indiquant
31, une seule impulsion du signal S13 est suffisante pour faire passer le quantième
à 1 et le mettre en accord avec le contenu du compteur 31. Dans cette nouvelle position
du quantième le contact Z est ouvert et le signal Sz se trouve au niveau logique bas.
Ceci a pour effet de bloquer le signal S13 par la porte ET 26. Le quantième reste
donc dans cette position jusqu'au prochain signal journalier Sx qui fera passer le
quantième 20 et le contenu du compteur 31 à 2. A ces états du quantième 20 et du compteur
31 correspondent un niveau logique haut du signal Sz, le contact Z étant fermé, et
un niveau logique bas du signal Sm. Ce dernier signal a alors pour effet de bloquer
le signal S13 au moyen de la porte ET 26 jusqu'à ce que le contenu du compteur 31
ait de nouveau atteint la valeur 1.
[0027] Le même raisonnement montrerait qu'à la fin d'un mois de février de 29 jours d'une
année bissextile la porte ET 26 du circuit de commande 25 laisserait passer deux impulsions
consécutives du signal de rattrapage S13, pour faire avancer rapidement le quantième
de 30 à 1. Enfin, à la fin d'un mois de février de 28 jours, trois impulsions du signal
de rattrapage feraient passer le quantième de 29 à 1.
[0028] A côté de la fonction du contact Z qui vient d'être décrite, ce contact permet encore,
en cas de mauvais fonctionnement du quantième, de synchroniser le quantième avec le
contenu du compteur de jours le premier de chaque mois. En effet, quelle que soit
l'indication fournie par le quantième 20 lorsque le contenu du compteur 31 est égal
à 1 et le signal mensuel Sm au niveau logique haut, la porte ET 26 laissera passer
le nombre d'impulsions du signal de rattrapage S13 nécessaires pour positionner le
quantième sur le premier du mois.
[0029] Le circuit d'attaque 28 produit à sa sortie le signal de commande S25 dès l'apparition
d'un signal à la sortie de la porte OU 27. La durée de ce dernier signal n'influence
donc pas le signal de commande. Ainsi, si une impulsion du signal de rattrapage S13
est interrompue par l'ouverture du contact Z et se trouve ainsi raccourcie, le quantième
effectuera quand même un déplacement normal.
[0030] Pour déplacer le quantième 20 d'un jour, le signal de commande S25 peut ne contenir
qu'une seule impulsion faisant tourner le moteur 23 d'un pas. Cependant, pour diminuer
le couple que doit fournir le moteur et abaisser sa consommation, il est avantageux
de déplacer le quantième en faisant faire au moteur N pas en réponse à un signal de
commande S25 formé d'une série de N impulsions consécutives. Le déclenchement d'une
impulsion d'une série entraîne automatiquement l'apparition des autres impulsions
de la série, de manière que le quantième ne puisse se déplacer que par jours entiers.
[0031] Le circuit de commande 25 peut aussi être conçu de manière qu'il génère le signal
de commande S25, faisant avancer le quantième du nombre de jours nécessaires à la
fin d'un mois court, à partir des informations fournies par les signaux Smc et Sab,
à la place de celles fournies par le signal Sz. Une réalisation d'un tel circuit est
décrite, par exemple, dans le document cité. Le contact Z devient alors inutile. Cette
solution présente cependant l'inconvénient de ne pas permettre la synchronisation
du quantième 20, en cas de mauvais fonctionnement de ce dernier, avec le contenu du
compteur 31 le premier de chaque mois.
[0032] Les circuits de la montre décrite sont alimentés en énergie par une pile non représentée.
Après la mise initiale de la montre à l'heure et à la date, elle continuera d'indiquer
correctement le temps aussi longtemps que la tension de la pile reste supérieure à
un seuil critique.
[0033] Après un certain temps de fonctionnement, la pile s'épuisant, sa tension finira par
descendre au dessous du seuil critique, entraînant l'arrêt de la montre. Cet arrêt
a pour conséquence, ce qui est important, la perte de la date contenue dans les compteurs
31, 32 et 33 du circuit calendrier 30 à ce moment, ces compteurs constituant en effet
une mémoire qui s'efface lorsqu'elle n'est plus suffisamment alimentée en énergie.
Le remplacement de la pile usée par une pile neuve ne permet pas, bien entendu, de
retrouver cette date puisque les compteurs se mettent alors dans des états quelconque,
ou dans un état donné sans rapport avec la date d'arrêt de la montre, date qui apparalt
cependant toujours sur le quantième 20.
[0034] La pile une fois remplacée, les compteurs doivent donc être reprogrammés. C'est une
opération complexe qui nécessite le renvoi de la montre à l'usine, ce qui constitue
un inconvénient important.
[0035] Pour éviter cette difficulté, la montre comporte encore un premier circuit de transmission
40, une mémoire non-volatile reprogrammable 41, dénommée aussi EEPROM, constituant
un autre objet de l'invention, un second circuit de transmission 42, et un circuit
de détection de tension 43.
[0036] Les circuits de transmission peuvent, par exemple, être réalisés à l'aide de portes
de transmission qui sont des composants électroniques connus en soi, tandis que la
mémoire non-volatile, avec ses circuits d'interface permettant l'inscription et la
lecture d'une information, peut avantageusement être de type FAMOS connu en soi également.
L'utilisation d'une telle mémoire en horlogerie est connue et, par exemple, le brevet
CH 534913 décrit un circuit logique de correction de fréquence où le contenu de la
mémoire non-volatile détermine la marche d'une montre.
[0037] Le premier circuit de transmission 40 permet de transférer le contenu des compteurs
du circuit calendrier 30 dans la mémoire non-volatile 41 en réponse à un signal de
transfert. A cet effet, le circuit 40 comprend une première série de 5 portes de transmission
référencée 44. Ces portes sont reliées, d'une part, à la sortie du compteur 31 pour
recevoir le signal S31 de 5 bits et, d'autre part, à l'entrée d'une première section
47 de 5 bits de la mémoire 41. Ces portes sont commandées par le signal de transfert
qui, dans ce cas, est le signal journalier Sx.
[0038] Ainsi, chaque jour à minuit lorsque le contenu du compteur 31, représentatif du quantième,
change, la nouvelle date est transférée de ce compteur dans la section 47 de la mémoire
41, où elle reste mémorisée indépendamment de la valeur de la tension de la pile.
[0039] Le second circuit de transmission 42 a la même structure que le circuit 40. Il comporte
ainsi également une première série de 5 portes de transmission référencée 50. Ces
portes sont reliées, d'une part, à la sortie de la section 47 de la mémoire 40 pour
recevoir le signal S31 et, d'autre part à l'entrée E du compteur 31.
[0040] Au moment du remplacement de la pile, le circuit 43, qui est une bascule monostable
connue en soi, fournit un signal de détection S43 indiquant que la tension aux bornes
des circuits est de nouveau au moins égale au seuil critique. Ce signal est pris comme
signal de transfert pour le second circuit de transmission 42. Donc, à cet instant,
alors que l'état du compteur 31 est quelconque, ce compteur reçoit sur son entrée
E le signal S31 qui existait au moment de l'arrêt de la montre.
[0041] Le circuit 40 comporte encore une série de 4 portes de transmission 45 servant à
transmettre chaque mois, en réponse au signal Sm, le signal S32 dans une section 48
de la mémoire 41. Enfin, une série de deux portes de transmission, référencée 46,
permet de transmettre le signal S33 dans une section 49 de la même mémoire.
[0042] Comme le circuit 40, le circuit de transmission 42 comporte, en outre, une série
de 4 portes de transmission 51, reliées dans ce cas à la sortie de la section 48 et
à l'entrée E du compteur 32, ainsi qu'une série de 2 portes de transmission 52 reliées
à la sortie de la section 49 de la même mémoire et à l'entrée E du compteur 33, le
signal S43 étant pris comme signal de transfert pour toutes ces portes.
[0043] Il en résulte que, au moment du changement de la pile, le circuit calendrier 30 reçoit,
de la mémoire non-volatile 41, le signal S30 qui existait à l'instant de l'arrêt de
la montre, mettant les compteurs de ce circuit dans l'état correspondant à la date
à laquelle la montre s'est arrêtée.
[0044] Après le remplacement de la pile, il ne reste plus qu'à mettre la montre à la date
et à l'heure en faisant faire à l'aiguille des heures autant de fois 24 heures qu'il
s'est écoulé de jours pendant l'arrêt de la montre. Cette opération pouvant être longue,
une mise à la date beaucoup plus rapide sera décrite ultérieurement.
[0045] La montre qui vient d'être décrite peut avantageusement comporter, en outre, un dispositif
de fuseaux horaires à positionnement magnétique, connu en soi. La couronne 16 doit
alors pouvoir occuper une deuxième position de correction, non représentée, dans laquelle
elle agit sur une partie du premier train d'engrenages pour déplacer, par heures entières,
uniquement l'aiguille des heures et activer le contact X. A chaque passage de l'aiguille
des heures par minuit, le quantième 20 est alors déplacé d'un jour entier et le compteur
31 incrémenté d'une unité. Dans la deuxième position de correction de la couronne
le contact Y reste fermé, afin que la montre continue de fonctionner normalement.
[0046] Si la montre comporte le dispositif de fuseaux horaires qui vient d'être mentionné,
le second moteur 23 peut avantageusement être du type à deux sens de rotation, ou
bidirectionnel. Le mécanisme de commande 3 doit alors comporter des moyens, par exemple
des contacts, permettant de déterminer, à l'aide d'un circuit de discrimination non
représenté mais connu en soi, le sens de rotation de la couronne 16 lorsqu'elle se
trouve dans une position de correction. Le circuit de discrimination fournit un signal
logique qui est appliqué sur une entrée non représentée du circuit 28, et sur une
entrée non représentée des compteurs 31, 32 et 33. A un niveau logique de ce signal
correspond une rotation en avant du moteur, faisant avancer le quantième, et l'incrémentation
des compteurs, tandis qu'à l'autre niveau logique correspond une rotation en arrière
du moteur et la décrémentation des compteurs. L'indication du quantième 20 reste,
dans ces conditions, toujours en accord avec le contenu du compteur 31, quel que soit
le sens de rotation de l'aiguille des heures au moment de l'activation du contact
X, en réponse à la rotation de la couronne 16 alors qu'elle se trouve dans une position
de correction.
[0047] Le dispositif de fuseaux horaires, à côté de la fonction pour laquelle il est prévu,
permet aussi, avec le concours du moteur 23 bidirectionnel, de modifier très facilement
et rapidement l'indication du quantième 20 après un changement de pile.
[0048] La mise à l'heure de la montre pourrait aussi être faite élec- troniquement par des
signaux produits par un circuit de mise à l'heure, non représenté mais connu en soi,
activant le premier moteur 2 en réponse à une rotation de la couronne 16.
[0049] Pour rendre cette manoeuvre plus aisée, 11 serait avantageux que le moteur 2 soit
également du type bidirectionnel.
[0050] Il est bien entendu que la montre qui vient d'être décrite peut subir encore d'autres
modifications et se présenter sous diverses variantes évidentes à l'homme de l'art,
sans sortir du cadre de la présente invention.
1. Montre électronique comprenant:
- un circuit garde-temps (1) fournissant un signal base de temps (Sl);
- un premier moteur (2) activé par le signal base de temps;
- un mécanisme de commande (3) comportant un premier train d'engrenages entraîne par
le premier moteur, un contact journalier (X) activé par ledit train d'engrenages au
moment du passage de la montre d'un jour au jour suivant pour fournir un signal journalier
(Sx), et un organe de correction (16);
- un affichage analogique de l'heure (4) entraîné par ledit train d'engrenages, les
indications de cet affichage pouvant être modifiées par l'organe de correction;
- un circuit calendrier perpétuel (30) comprenant des compteurs de jours (31), de
mois (32) et d'années (33), connectés en série, et un circuit de correction (34),
relié aux compteurs de mois et d'années, destiné à mettre à 1 le contenu du compteur
de jours à la fin de chaque mois court, ce circuit calendrier fournissant en outre,
en réponse au signal journalier appliqué à l'entrée du compteur de jours, un signal
calendrier (S30), représentatif du contenu des compteurs, indiquant la date compte
tenu, grâce au circuit de correction, du nombre de jours dans chaque mois de l'année
et des années bissextiles, et un signal mensuel (Sm) au moment du passage du signal
calendrier d'un mois au mois suivant;
- un second moteur (23);
- un second train d'engrenages (24) entraîné par le second moteur;
- un affichage analogique (20) du quantième commandé par le second train d'engrenages;
- un circuit de commande (25) connecté au circuit calendrier et recevant, en outre,
le signal journalier et un signal de rattrapage (S13), ayant une fréquence supérieure
à celle du signal journalier, pour fournir un signal de commande (S25) au second moteur,
ce signal de commande déplaçant l'affichage du quantième d'un jour en réponse au signal
journalier, et du nombre de jours nécessaires à la fin d'un mois court, en réponse
au signal de rattrapage, pour que l'affichage du quantième vienne en accord avec le
contenu du compteur de jours le premier de chaque mois; et
- une pile alimentant les circuits électroniques, caractérisée en ce qu'elle comporte
en outre:
- une mémoire non-volatile reprogrammable (41);
- un premier circuit de transmission (40) pour transférer au moment du passage d'un
jour au jour suivant, d'un mois au mois suivant et d'une année à l'année suivante,
respectivement, le contenu des compteurs de jours, de mois et d'années dans la mémoire
non-volatile;
- un circuit de détection (43) de remplacement de la pile fournissant un signal de
détection (S43) au moment de l'apparition de la tension de la nouvelle pile aux bornes
des circuits de la montre; et
- un second circuit de transmission (42) pour transférer, en réponse au signal de
détection, le contenu de la mémoire non-volatile dans les compteurs du circuit calendrier.
2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte, en outre,
un contact de quantième (Z), activé par l'affichage de quantième au moment où il passe
par 1, fournissant un signal de quantième (Sz) au circuit de commande pour mettre
en accord, le premier de chaque mois, le quantième avec le contenu du compteur de
jours.
3. Montre selon la revendication 2, caractérisée en ce que le circuit de commande
comprend:
- une porte ET (26) à trois entrées, la première entrée recevant le signal mensuel,
la deuxième entrée le signal de rattrapage et la troisième entrée le signal de quantième;
- une porte OU (27) à deux entrées, une entrée recevant le signal de sortie de la
porte ET et l'autre entrée le signal journalier; et
- un circuit d'attaque recevant le signal de sortie de la porte OU et délivrant le
signal de commande au deuxième moteur.