[0001] La présente invention concerne un fauteuil roulant pliant et élévateur pour handicapé.
[0002] Il est connu de réaliser des fauteuils roulants capables d'être repliés par rapprochement
des organes de roulement latéraux par rapport à l'axe médian du siège pour réduire
leur encombrement. On a depuis de nombreuses années adjoint à ce type de fauteuils
roulants ainsi qu'aux fauteuils roulants non pliants une fonction élévatrice.
Cette fonction élévatrice permet de faire passer l'utilisateur, handicapé physique,
d'une position assise à une position debout, verticale ou sensiblement verticale.
C'est un progrès important au niveau du mode de vie des handicapés et de ses conséquences
sur leur santé physique et psychique.
[0003] C'est ainsi que la demande de brevet européen 83.420190.7/0146660 (International
Diffusion Consommateur) décrit un dispositif élévateur pour fauteuil roulant.
Ce dispositif élévateur comprend deux ensembles élévateurs disposés de part et d'autre
du siège, pliant ou non, constitué respectivement par un parallélogramme déformable
articulé.
L'extension ou le repliement de chaque parallélogramme est commandé par un système
de levier à blocage géométrique en position qui libère l'ensemble pliant et permet
son expansion sous l'action d'un ressort à gaz ou sa rétraction et son blocage en
position replié.
[0004] Il est nécessaire, selon ce brevet, à l'utilisateur de manoeuvrer deux leviers à
blocage géométrique, ce qui, d'une part, nécessite une certaine force physique et
d'autre part, interdit l'usage autonome aux personnes qui ne disposent que d'un seul
bras. D'autre part, selon ce brevet, le maintien de l'utilisateur en positions intermédiaires,
entre la position assise et la position verticale, positions où la structure élévatrice
est bloquée, nécessite de la part de celui-ci un effort, pas toujours possible, sur
les leviers pour contrarier l'action du ressort à gaz.
[0005] De même, le brevet CH 608.186 (VALUTEC Ag) décrit un fauteuil roulant pliant et élévateur.
Ce fauteuil est constitué par deux ensembles formant châssis roulant, maintenus à
l'écartement par un ensemble de biellettes articulées.
Chaque ensemble est doté d'un élément de structure élévatrice, constitué par un parallélogramme
déformable articulé.
Le passage de la position horizontale, assise, à la position verticale debout est
commandé par un moteur électrique.
Le fauteuil décrit dans ce brevet est particulièrement lourd, ce qui est contraire
au but recherché qui est d'assurer un maximum d'autonomie et de liberté de mouvement
à des handicapés dépourvus de force physique.
[0006] Un autre inconvénient des fauteuils de type connu tels que décrits par les brevets
cités, est qu'ils présentent deux systèmes de pliage indépendants, un pour le châssis
roulant et un pour la structure élévatrice.
Cela oblige l'utilisateur à une double manoeuvre.
[0007] L'invention vise à obvier aux inconvénients ci-dessus en réalisant un fauteuil roulant,
pliant et élévateur, qui soit léger, facile à manipuler, qui autorise sans effort
de l'utilisateur des positions intermédiaires entre la position assise et la position
debout (verticale) et dont le pliage ou le dépliage soit simplifié.
A cet effet, le fauteuil roulant, pliant et élévateur selon la présente invention
est du type comprenant un châssis doté d'organes de roulement, le dit châssis étant
pliant suivant l'axe du siège, et doté d'une structure élévatrice articulée au châssis
et constituée de deux parallélogrammes déformables, sur et entre lesquels est monté
la siège et qui sont mobiles d'une position dite assise, sensiblement horizontale,
à une position dite debout, sensiblement verticale.
[0008] Le fauteuil selon l'invention est doté entre les éléments longitudinaux du châssis
roulant d'un compas axial à une branche inférieure fixe duquel sont reliés de manière
articulée et repliable les éléments du châssis roulant et à l'autre branche duquel,
la dite branche étant articulée à la précédente et mobile selon un mouvement de monte-baisse,
sont reliés de manière articulée les parallélogrammes déformables de la structure
élévatrice au moyen d'une traverse à pliage central avec verrou qui commande l'ouverture
ou le pliage du châssis, un vérin à gaz commandé par un levier étant disposé entre
les branches du compas.
[0009] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description ci-après d'une forme de réalisation de l'invention donnée à titre
d'exemple non limitatif et illustrée par les dessins joints dans lesquels :
- la figure 1 est une vue latérale du fauteuil selon l'invention représenté en position
repliée dite assise,
- la figure 2 est une vue latérale du fauteuil selon l'invention représenté en position
d'élévation,
- la figure 3 est une vue du fauteuil selon l'invention en position élévation (vue
de l'arrière),
- la figure 4 est une vue des moyens d'actionnement du ressort à gaz.
- la figure 5 est une vue de face du châssis roulant suivant une autre forme de réalisation
du fauteuil selon l'invention.
[0010] Tel que représenté aux dessins annexés, le fauteuil roulant, pliant et élévateur
selon l'invention, comprend un châssis roulant désigné par la référence générique
1 et une structure élévatrice désignée par la référence générique 2.
[0011] Le châssis roulant est constitué de deux cadres 3 parallèles de forme rectangle dotés
respectivement d'une roue motrice et d'une roue directionnelle.
Chaque cadre est relié par deux traverses, une avant 4 et une arrière 5 à la branche
inférieure 6 d'un compas central et axial au châssis et au siège.
La branche inférieure 6 est fixe en position.
[0012] Les traverses 4/4 et 5/5 sont montées articulées pour permettre le repliement du
châssis par rapprochement des cadres 3 vers la branche 6 fixe du compas central formant
poutre.
Chacune de ces traverses 4/5 est de conformation rectangle ou trapézoïdale avec chape
d'articulation sur les montants du cadre correspondant et sur la branche fixe inférieure
6 du compas.
[0013] Selon une forme de réalisation de l'invention représentée à la figure 5, chacun des
cadres 3 du châssis roulant est monté oscillant.
A cet effet, sur la poutre centrale 6 du compas sont disposées, à chacune de ses extrémités
des chapes 6A articulées à la poutre 6 et dans lesquelles sont montées les biellettes
4-5 qui sont également fixées de manière articulées au cadre 3 du châssis correspondant.
[0014] Sur chaque cadre 3 est monté en articulation un parallélogramme déformable constituant
élément de la structure élévatrice 2. Chaque parallélogramme est constitué (figure
1) d'un montant supérieur horizontal 7 articulé en 8 sur le montant frontal vertical
du cadre 3 et d'un montant inférieur 9 articulé en 10 sur le montant horizontal 11
du cadre 3 en arrière du point d'articulation 8 précédemment décrit.
Les montants 7 et 9 du parallélogramme déformable sont reliés par une biellette arrière
12 articulée à l'un et à l'autre.
[0015] La biellette 12 est constituée par une plaque métallique sensiblement en forme de
losange, qui se prolonge au-dessus du point d'articulation du montant 7 autour duquel
elle fait un mouvement de rotation.
Elle se prolonge au-dessus du dit point d'articulation pour servir de base de fixation
articulée du montant 13 du dossier.
La dite biellette est dotée à l'arrière du point d'articulation sur le montant 7 du
parallélogramme déformable d'une chape de fixation d'une traverse pliante horizontale
qui réunit les parallélogrammes déformables de la structure élévatrice et sera décrite
plus loin.
[0016] Le montant 13 du dossier est doté d'un accoudoir 14 monté sur une articulation et
relié à l'arrière de son point d'articulation par une chainette 15 représentée en
trait discontinu fixée, soit dans le prolongement du montant 7, soit dans le prolongement
du montant 9 en sorte que l'accoudoir soit soumis à inclinaison ou soit maintenu
en position perpendiculaire au dossier lors de l'élévation.
[0017] Une toile tendue entre les parallélogrammes déformables constitue le siège et une
autre toile est tendue entre les montants du dossier.
[0018] La traverse pliante horizontale qui réunit les parallélogrammes déformables à l'arrière
au niveau des biellettes 12 dans les chapes desquelles elle est fixée, est constituée
de deux tronçons 16 et 17 fixés chacun de manière articulée dans l'une des chapes
de la biellette 12 correspondante et également fixés de manière articulée dans une
chape 18 d'une platine de jonction 19 avec poignée 20 de manoeuvre.
[0019] La platine de jonction 19 est dotée d'un montant horizontal 20A sur lequel s'alignent
les tronçons 16/17 du blocage de la traverse.
Elle est également dotée d'un verrou mobile 21 constituée par une lame articulée à
la platine entre les points d'articulation des tronçons 16/17 et qui, lors de leur
alignement entre eux et avec le montant 20 formant épaulement, recouvre les dits tronçons
16, 17 et le montant 20 en empêchant leur écartement.
[0020] La platine 19 est dotée d'une chape inférieure 21A à laquelle est fixée de manière
articulée la branche supérieure 22 du compas central reliée à la branche inférieure
6 du dit compas, la dite branche 6 constituant une poutre axiale.
[0021] La branche 6 présente une portion horizontale et une portion frontale 23 vericale
à l'extrémité de laquelle est articulée la branche 22.
Entre l'extrémité arrière de la branche 22 et l'extrémité avant de la branche 6 est
monté de manière articulé un ressort à gaz 24.
Le ressort à gaz est monté articulé sur l'extrémité arrière de la branche 22 du compas
axial et il est monté articulé sur la branche inférieure 6 à la jonction de sa portion
horizontale et de sa portion frontale verticale 23.
[0022] A cet effet, une came 25 à deux branches est articulée en son centre 26 sur la poutre
du compas.
Sa branche supérieure de la came reçoit l'extrémité du ressort à gaz et sa branche
inférieure est bloquée en position sur la poutre 6 autour du point d'articulation.
Le blocage en position de la came 25 s'effectue par un goupille traversant sa branche
inférieure et venant se loger dans un des orifices 27 ménagés suivant un arc de cercle
sur la poutre 6. Cette disposition réalise un réglage du point d'action du ressort
à gaz pour l'adapter au poids de l'utilisateur.
[0023] Selon la forme de réalisation de l'invention représentée aux dessins, un ressort
à gaz complémentaire 28 est monté entre la poutre 6 et la branche 22 du compas.
La commande des ressorts à gaz, principale et éventuellement secondaire, s'effectue
au moyen d'un des deux leviers 29 montés latéralement au châssis 3.
Les leviers 29 sont portés dans une douille 30 inclinée avec laquelle ils coopèrent
par un système d'encliquetage permettant, soit de les escamoter (figure 1), soit de
les mettre en position opératoire (figure 2).
Seul, un des leviers commande le ressort à gaz, l'autre étant utilisé comme point
d'appui.
Le levier 29 commandant le ressort à gaz est monté sur une pièce 30 reliée par un
axe de rotation au châssis 3.
[0024] L'extrémité de la pièce 30 reçoit une chainette 31 qui tourne 90° autour d'une roue
32.
La chainette 31 est reliée à une pièce basculeur 33 montée mobile sur la chape recevant
le ressort à gaz et qui actionne le clapet de celui-ci par une poussée vers l'arrière
du levier 29 ou vers l'avant, ce qui commande la fonction élévation ou le repliement
en position assise.
Ainsi, pour se lever, l'invalide exerce une traction sur les leviers 29 et une poussée
pour s'asseoir.
[0025] Le fauteuil selon l'invention est doté en partie frontale d'un système de repose-pied
articulé en sorte que les repose-pied soient au-dessus du niveau du sol lors de la
position assise et viennent en appui sur le sol lors de l'élévation, ce qui confère
une stabilité accrue et une plus grande sécurité à l'utilisateur.
[0026] Le système de repose-pied est constitué par une plate-forme repose-pied 34 monté
sur un support 35.
Le support 35 est fixé de manière verrouillable ou déverrouillab le pour permettre
son enlèvement ou sa rotation vers l'axe du châssis ou en écartement du dit axe sur
une pièce 36 basculante.
[0027] La pièce 36 est une chape qui enserre le montant frontal vertical du châssis 3 et
qui est montée fixe sur une tige 37 inclinée et articulée au montant inférieur du
châssis 3 sensiblement en son centre. La pièce basculante 36 est reliée par une tringle
38 à l'extrémité du montant inférieur 9 du parallélogramme déformable correspondant.
La longueur de la tringle 38 dotée à cet effet d'un pas de vis, est réglable pour
régler l'amplitude du basculement du système de cale-pieds.
[0028] Lors de la fonction élévation, la pièce 36 bascule vers l'avant, ce qui amène les
cale-pieds vers le sol et en appui sur celui-ci. Lors du retour à la position assise,
la pièce 36 bascule vers l'arrière, ce qui relève les cale-pieds.
[0029] La plate-forme 34 de l'un au moins des cale-pieds est dotée d'une butée inférieure
39 avec pas de vis de réglage et patin élastique d'appui au sol.
Les plates-formes 34 des cale-pieds sont montées basculantes vers le haut pour les
escamoter et sont dotées de moyens permettant de les solidariser dans le même plan.
Ces moyens sont constitués par un pion 40 d'une des plates-formes sur lequel s'emboite
un cavalier 42 de l'autre plate-forme.
[0030] La structure élévatrice est dotée de manière connue de sangles de maintien au niveau
du buste et des genoux de l'utilisateur.
[0031] Le passage de la fonction assise à la fonction élévation et inversement s'effectue
sans effort particulier de l'utilisateur par actionnement du levier qui commande le
ressort à gaz. Au repos, la structure élévatrice est en appui sur le châssis. Son
élévation maximum est limitée par la course du ressort à gaz.
[0032] Le repliement de l'ensemble du fauteuil s'effectue après libération du verrou par
repliement de la traverse horizontale arrière, ce qui entraine par rapprochement des
cadres 3 du châssis, le repliement des biellettes 4/5 vers la poutre centrale 6. Le
fauteuil selon l'invention présente l'avantage d'être facile à manipuler et léger.
[0033] Il va de soi que la présente invention peut recevoir des aménagements et des variantes
dans le domaine des équivalents techniques.
R1/ Fauteuil roulant, pliant et élévateur constitué d'un châssis (1) doté d'organes
de roulement et pliant sur lequel est articulée une structure élévatrice (2) constituée
de deux parallélogrammes déformables entre lesquels est monté le siège et qui sont
mobiles sous l'action d'un organe moteur d'une position dite assise sensiblement horizontale
à une position dite debout sensiblement verticale caractérisé en ce qu'il est doté
d'un compas axial à une branche inférieure (6) fixe duquel sont reliés de manière
articulée et repliable les éléments du châssis roulant (1) et à l'autre branche mobile
(22) duquel sont reliés de manière articulée les parallélogrammes déformables de
la structure élévatrice.
R2/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 caractérisé en ce que les parallélogrammes
déformables de la structure élévatrice sont reliés à la branche (22) mobile du compas
par une traverse (16) à pliage central avec verrou (21) qui commande le pliage ou
le blocage en ouverture de la structure élévatrice et du châssis roulant.
R3/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'organe moteur
est un organe mobile (28) en extension ou rétraction disposé entre la branche (6)
fixe et la branche (22) mobile du compas.
R4/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 et la revendication 2 caractérisé en
ce que la traverse (16) est constituée de deux tronçons (16), (17) montés articulés
sur une platine (19) pourvue d'un verrou (21) de maintien de l'alignement des tronçons
(16), (17) et d'une chape inférieure d'articulation de la branche supérieure (22)
mobile du compas.
R5/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 caractérisé en ce que à la structure
élévatrice (2) est adjoint un système de cale-pieds (34), (35) articulé et mobile
qui s'abaisse jusqu'au contact avec le sol lors de l'élévation.
R6/ Fauteuil roulant selon la revendication précédente caractérisé en ce que le système
de cale-pieds est relié à une pièce (36) basculante commandée par une bielle (38)
relié au parallélogramme déformable correspondant.
R7/ Fauteuil roulant selon la revendication 5 et la revendication 6 caractérisé en
ce que l'amplitude du basculement de la pièce (36) est réglable.
R8/ Fauteuil roulant selon la revendication 5 caractérisé en ce que la plate-forme
(34) d'un des cale-pieds est dotée d'une butée (39) réglable d'appui au sol.
R9/ Fauteuil roulant selon la revendication 5 caractérisé en ce que le support (35)
de chaque plate-forme (34) est monté rotatif et amovible sur la pièce (36).
R10/ Fauteuil roulant selon la revendication 5 caractérisé en ce que les plates-formes
(34) sont dotées de moyens permettant de les solidariser l'une à l'autre.
R11/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 caractérisé en ce que le point d'application
de la poussée du ressort à gaz (24) sur la branche fixe (6) du compas central est
réglable.
R12/ Fauteuil roulant selon la revendication précédente caractérisé en ce que le
ressort à gaz (24) est relié à la branche (6) du compas central par une came articulée
à la dite branche (6) et bloquée à une position déterminée par coopération d'une
goupille dans un des orifices (27) de la branche (6), en fonction du poids de l'utilisateur.
R13/ Fauteuil roulant selon la revendication 1 caractérisé en ce que chaque cadre
(3) du châssis est pourvu d'un levier (29) escamotable.
R14/ Fauteuil roulant selon la revendication précédente caractérisé en ce qu'un des
deux leviers est monté sur une pièce articulée et qu'il commande par une liaison l'ouverture
du clapet du ressort à gaz.
R15/ Fauteuil selon la revendication 1 doté d'un dossier ménagé entre deux montants
(13) pourvus chacun d'un accoudoir (14, caractéris en ce que l'accoudoir (14) est
monté par une articulation solidaire du montant (13) et reliée à l'arrière de son
point d'articulation par une chainette (15) fixée, soit dans le prolongement du montant
(7), soit dans le prolongement du montant (9) en sorte que l'accoudoir (14) soit
soumis à l'inclinaison ou soit maintenu en position perpendiculaire au dossier lors
de l'élévation.