[0001] La présente invention a pour objet des procédés de fabrication mécanisée de bijoux
comportant une pluralité de petites pierres jointives, enchâssées dans un support
en métal et les bijoux obtenus par ce procédé.
[0002] Le secteur technique de l'invention est celui de la fabrication des bijoux.
[0003] L'apparition de machines-outils à commande numérique, notamment de machines-outils
dites à cinq axes ayant cinq degrés de liberté de déplacement de l'outil, permet d'usiner
dans des supports en métal précieux, des logements très rapprochés destinés à recevoir
de petites pierres précieuses jointives avec une très grande précision d'usinage,
de l'ordre de 0,01 mm. Elle permet également d'enlever du métal à la périphérie de
chaque logement pour ne laisser subsister que quelques griffes qui sont ensuite déformées
pour sertir les pierres.
[0004] Les petites pierres précieuses, généralement des diamants, utilisées pour confectionner
de tels bijoux sont taillées manuellement. On sait calibrer avec précision ces pierres
au moyen de séries de tamis, dont les mailles varient de 0,05 mm ou même de 0,02 mm
d'un tamis à l'autre.
[0005] Par contre, les pierres d'une même classe présentent généralement des hauteurs différentes
de la table, c'est-à-dire de la face externe et visible d'une pierre par rapport à
la face d'appui de la pierre sur son siège.
[0006] Ces différences peuvent atteindre 0,1 mm pour des pierres ayant un millimètre de
diamètre.
[0007] Comme les sièges destinés à recevoir les pierres sont usinés en série et sont tous
au même niveau, il en résulte que les tables des différentes pierres d'un pavage se
trouvent à des niveaux différents, ce qui confère aux bijoux un aspect peu esthétique.
[0008] De plus, si l'on fait du sertissage mécanique en déformant les griffes au moyen d
un outil monté sur une machine, le déplacement de l'outil de sertissage est forcément
le même pour toutes les griffes et les pierres les plus hautes se trouvent comprimées
et risquent d'être écrasées.
[0009] On connaît déjà des procédés de fabrication mécanisée de bijoux comportant une pluralité
de petites pierres jointives enchâssées dans un support en métal selon lesquels on
usine avec une très grande précision dans ledit support une pluralité de logements
juxtaposés équidistants, comportant chacun un siège sur lequel une pierre prend appui
et des griffes de sertissage situées à la périphérie de chaque logement.
[0010] On connaît également des procédés de ce type dans lesquels on usine les logements
de façon à laisser subsister dans chacun d'eux un siège annulaire très étroit qui
est déformable. On applique ensuite un poussoir sur les faces externes des pierres
posées sur leur siège. Ce poussoir prend appui sur les tables des pierres les plus
hautes et la poussée qui est exercée sur celles-ci déforme le siège étroit, de sorte
qu'à la fin de l'opération les tables de toutes les pierres sont dans un même plan
s'il s'agit d'un support plan ou sur une même surface courbe parallèle à la face externe
du support lorsque celui-ci est courbe.
[0011] Ce procédé antérieur connu nécessite des opérations d'usinage complexes pour arriver
à obtenir avec précision, à la périphérie de logements ayant un diamètre de l'ordre
du millimètre, un siège annulaire étroit et déformable.
[0012] Un objectif de la présente invention est de perfectionner le procédé d'usinage des
supports de façon à supprimer la nécessité d'obtenir un siège annulaire étroit en
appuyant les pierres directement sur les griffes et en usinant celles-ci, de telle
sorte que lesdits points d'appui des pierres soient déformables, de telle sorte que
lorsqu'on applique un poussoir sur les tables des pierres, les pierres les plus hautes
repoussent le métal des points d'appui et s'enfoncent plus profondément que les pierres
moins hautes et que finalement on obtient des bijoux dont les tables visibles de
toutes les pierres sont dans un même plan ou sur une même surface courbe malgré les
différences de hauteur des pierres.
[0013] Un procédé selon l'invention de fabrication mécanisée de bijoux comportant une pluralité
de petites pierres jointives appartenant à une même classe granulométrique et ayant
des hauteurs différentes, qui sont enchâssées dans un support en métal est du type
connu, dans lequel on usine dans ledit support des alésages juxtaposés et équidistants
comportant chacun un siège déformable sur lequel une pierre est appuyée et des griffes
de sertissage situées à la périphérie de chaque logement et communes à plusieurs
pierres.
[0014] L´ objectif de l'invention est atteint au moyen d'un procédé selon lequel on usine
à la périphérie de chaque alésage une pluralité de piliers tronconiques qui sont disposés
aux sommets d'un polygone entourant ledit alésage et dont les parois latérales convergent
vers la face externe dudit support au moyen d'un outil conique qui enlève des couronnes
de métal qui se recoupent. On place dans chaque alésage une pierre qui s'appuie sur
les faces latérales desdits piliers. On applique sur les tables des pierres les plus
hautes un poussoir parallèle à la face externe dudit support et on appuie sur ledit
poussoir, ce qui a pour effet d'enfoncer les pierres qui repoussent le métal desdits
piliers jusqu'à ce que ledit poussoir soit en contact avec les tables de toutes les
pierres qui se trouvent alors dans un même plan ou sur une même surface parallèle
à la face externe dudit support et on sertit les pierres en faisant flamber lesdits
piliers au moyen d'un outil de sertissage.
[0015] Généralement les pierres utilisées appartiennent à une même classe de granulométrie
qui est définie par les diamètres des mailles de deux tamis superposés ayant servi
à les classer.
[0016] Avantageusement, le diamètre du cercle inscrit à l'intérieur des bases des piliers
entourant un alésage est égal au diamètre des mailles du tamis sur lequel les pierres
sont retenues et le diamètre du cercle inscrit à l'intérieur des sommets desdits piliers
est égal au diamètre des mailles du tamis immédiatement supérieur.
[0017] Selon une variante, on usine dans le support une pluralité d'alésages qui sont prolongés
chacun par un contre-alésage borgne et chaque alésage a un diamètre supérieur à celui
du cercle inscrit à l'intérieur des bases des piliers qui l'entourent, de sorte que
chaque pilier comporte des encoches cylindriques qui sont découpées dans ses parois
latérales par lesdits alésages.
[0018] L'invention a pour résultat de nouveaux bijoux comportant des pavages de petites
pierres précieuses jointives qui sont fabriqués mécaniquement sur des machines-outils
à commande numérique qui permettent d'obtenir des coûts de fabrication réduits et
qui permettent également d'usiner avec une très grande précision des logements et
des griffes de sertissage d'où la possibilité d'obtenir des pavages de toutes petites
pierres par exemple des pavages contenant 80 pierres au centimètre carré.
[0019] Les procédés selon l'invention permettent d'appuyer les pierres sur les parois de
quatre ou six griffes coniques. Il en résulte que la surface d'appui d'une pierre
est très faible au départ et si l'on appuie sur cette pierre, elle exerce sur le
métal des points d'appui, une pression suffisante pour déformer celui-ci de façon
permanente en le refoulant, de sorte que la pierre peut s'enfoncer dans son logement.
Grâce à cette déformation permanente du métal, 1 est possible de rattraper les différences
de hauteur entre les tables des différentes pierres d'une même classe granulométrique,
de sorte que les tables de toutes les pierres d'un même bijou se trouvent placées
sur une même surface parallèle à la face externe du support. On obtient ainsi un meilleur
effet esthétique. De plus, il est possible de sertir mécaniquement les pierres au
moyen d'un plateau de presse qui appuie sur les têtes des griffes pour les faire flamber
car, du fait que les tables de toutes les pierres sont dans un même plan, on ne risque
pas d'écraser certaines pierres plus hautes pendant l'opération de sertissage mécanique,
ce qui permet de réduire le coût du sertissage.
[0020] Les procédés selon l'invention permettent d'arriver à ce résultat sans nécessiter
des opérations d'usinage complexes puisque les seules opérations d'usinage sont constituées
par des alésages et des découpes de piliers tronconiques au moyen d'un outil rotatif
tel qu'une fraise, un trépan ou un forêt capable de découper des couronnes de métal
en laissant subister un pilier central tronconique.
[0021] La description suivante se réfère aux dessins annexés qui représentent, sans aucun
caractére limitatif, des modes de réalisation de l'invention.
La figure 1 est une vue de dessus d'une étape de l'usinage d'un support métallique
destiné à recevoir un pavage de pierres jointives en quinconce.
La figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1.
La figure 3 est une vue de dessus d une étape de l'usinage d'un support métallique
destiné à recevoir une rangée de pierres juxtaposées.
La figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 3.
La figure 5 est une coupe verticale représentant deux pierres de même diamètre et
de hauteur différente enchâssées dans leur logement et non encore serties.
Les figures 6 et 7 représentent respectivement une vue de dessus et une coupe d'une
première opération d'usinage dans une variante.
Les figures 8 et 9 représentent respectivement une vue de dessus et une coupe d'un
support au cours d'une autre opération d'usinage dans cette variante.
Les figures 10 et 11 représentent respectivement une vue de dessus et une coupe verticale
du support après les deux opérations d'usinage selon les figures 6 à 9.
La figure 12 est une coupe verticale représentant deux pierres de hauteur différente
engagées dans deux alésages.
La figure 13 est une vue en perspective d'un pilier dans la variante selon les figures
6 à 12.
[0022] Les figures 1 et 2 représentent respectivement une vue de dessus partielle et une
coupe verticale d'un support de bijou 1 usiné pour recevoir des petits diamants jointifs.
[0023] Le support 1 est par exemple une plaque plane en or destinée à constituer une partie
de bracelet, ou de broche, ou de boucle d'oreille. Ce peut être également un support
ayant une face externe courbe par exemple un boîtier de montre. Le support 1 doit
être garni de petites pierres précieuses jointives qui sont par exemple des diamants
taillés à la main, qui ont été calibrés par passage dans des séries de tamis dont
les mailles croissent par pas de 0,05 mm. Toutes les pierres utilisées sont prises
dans une même classe de granulométrie par exemple des pierres dont le diamètre est
compris entre 1,10 mm et 1,15 mm, c'est-à-dire des pierres qui sont retenues sur le
tamis à mailles de 1,10 mm après être passées à travers un tamis à mailles de 1,15
mm.
[0024] L'usinage du support 1 est réalisé sur une machine à commande numérique qui a été
programmée pour usiner dans le support des alésages 2 dont le diamètre est inférieur
à celui des pierres par exemple des alésages équidistants ayant un diamètre de 1mm
pour des pierres comprises entre 1,1 et 1,15 mm.
[0025] La figure 1 représente un mode de réalisation préférentiel dans lequel les alésages
sont disposés en quinconce, ce qui permet d'insérer un plus grand nombre de pierres
par unité de surface. Les alésages 1 peuvent être également disposés en ligne comme
le montre la figure 3, ou en damier.
[0026] La distance entre les centres de deux alésages voisins 2 est supérieure à deux fois
le rayon des alésages, de sorte que ceux-ci ne se recoupent pas.
[0027] La machine à commande numérique permet d'obtenir une très grande précision de l'ordre
de 0,01 mm dans l'implantation et le diamètre des alésages 2.
[0028] Une autre opération d'usinage est réalisée sur la machine à commande numérique sur
laquelle on monte un outil rotatif 3 en forme de trépan conique visible sur la figure
4, qui enlève une couronne de métal.
[0029] Le trépan 3 comporte deux arêtes coupantes 3a et 3b qui sont légèrement inclinées
par rapport à l'axe x x1 du trépan. L'arête interne 3b diverge par rapport à l'axe
x x1 vers l'extrémité du trépan, de sorte qu'après enlèvement de la couronne de métal,
il subsiste au centre de celle-ci un petit pilier de métal 4, de forme tronconique,
dont le sommet 4a est situé sur la face externe du support 1.
[0030] L'arête externe 3a du trépan converge vers l'axe x x1 en allant vers l'extrémité
du trépan. L'angle formé par les arêtes 3a et 3b avec l'axe x x1 est par exemple de
3°.
[0031] On a représenté sur les figures 1 et 2 les piliers 4 et en pointillés sur la figure
1 les traces de l'arête externe du trepan.
[0032] Le rayon de l'arête de coupe externe est tel que les couronnes de métal enlevé se
recoupent et qu'il ne reste donc que les piliers 4 entre les alésages 2.
[0033] Les piliers 4 font fonction de griffes de sertissage des pierres et en même temps,
comme on va le voir, de siège déformable sur lequel les pierres sont appuyées.
[0034] La figure 1 représente un exemple de réalisation préférentiel dans lequel les pierres
sont disposées en quinconce et chaque pierre est tenue par six griffes équidistantes
4, dont les centres sont disposés aux sommets d'un hexagone qui entoure un alésage
4.
[0035] Chaque griffe 4 est commune à trois pierres et le centre de chaque griffe 4, par
lequel passe l'axe x x1 du trépan pendant l'opération d'usinage des piliers, est le
centre du triangle formé par les axes verticaux des trois alésages qui entourent un
pilier.
[0036] Les centres de tous les piliers situés à la périphérie d'un même asésage sont situés
à la même distance du centre de cet alésage.
[0037] La hauteur des piliers 4 est de l'ordre de la moitié de la hauteur de l'alésage 2.
Les dimensions et la conicité des arêtes coupantes du trépan sont telles que le cercle
C1 inscrit à l'intérieur des sommets des piliers 4 a un diamètre D1 qui est légèrement
supérieur au diamètre des pierres et que le cercle C2 inscrit à l'intérieur des bases
des piliers 4 a un diamètre D2 qui est légèrement inférieur à celui des pierres. Avantageusement,
le diamètre D2 est égal au diamètre des mailles du tamis sur lequel les pierres sont
retenues et le diamètre D1 est égal au diamètre des mailles du tamis immédiatement
supérieur. Par exemple, dans le cas de pierres de la classe granulométrique 1,10 mm
à 1,15 mm, les diamètres D2 et D1 sont respectivement égaux à 1,10 mm ± 0,02 et à
1,15 mm ± 0,02.
[0038] Les opérations d'usinage des alésages 2 et des piliers 4 peuvent être faites dans
n'importe quel ordre car la machine à commande numérique permet de positionner avec
une très grande précision, l'outil de perçage des alésages 2 et le trépan 3 indépendamment
l'un de l'autre.
[0039] Les figures 3 et 4 représentent respectivement une vue de dessus partielle et une
coupe d'un deuxième mode de réalisation d'un bijou selon l'invention comportant une
seule rangée de pierres. Dans ce cas, chaque pierre est tenue par quatre griffes disposées
aux sommets d'un rectangle et chaque griffe est commune à deux pierres voisines. Les
opérations d'usinage comportent l'usinage d'une rangée d'alésages 2, dont les rayons
sont inférieurs au diamètre des pierres choisies et dont les centres sont équidistants
et sont placés à une distance supérieure au diamètre, de sorte que les alésages ne
se recoupent pas.
[0040] Les opérations d'usinage comportent également l'usinage de piliers tronconiques 4
par l'enlèvement de couronnes de métal au moyen d'un trépan rotatif 3 représenté sur
la figure 2.
[0041] On a représenté sur ces figures le cercle C2 de diamètre D2 qui est tangent aux bases
des piliers 4. Le diamètre D2 est légèrement supérieur au diamètre de l'alésage 2
et égal au diamètre des plus petites pierres. De même, on a représenté le cercle C1
de diamètre D1 qui est tangent aux sommets des piliers 4. Le diamètre D1 est égal
au diamètre des plus grosses pierres.
[0042] La figure 5 représente deux pierres 5a et 5b engagées chacune dans un logement respectivement
2a et 2b. On a représenté sur cette figure la hauteur Ha, Hb de la table 9 de chaque
pierre, c'est-à-dire la distance qui sépare la face externe et visible 9 de la pierre
du plan passant par le plus grand contour externe de la pierre qu détermine le diamètre
de celle-ci.
[0043] La figure 5 représente deux pierres de hauteur très différente, la pierre 5a ayant
par exemple une hauteur Ha égale à 0,16 mm et la pierre 5b une hauteur égale à 0,22
mm.
[0044] Après avoir usiné les alésages 2a, 2b et les piliers tronconiques 4 qui les entourent,
on pose dans chaque logement une pierre 5, toutes les pierres appartenant à une même
classe de granulométrie comprise entre deux diamètres de maille D1 et D2, c'est-à-dire
des pierres de diamètre inférieur à D1 et supérieur à D2.
[0045] Toutes les pierres s'engagent librement à l'intérieur des piliers puisque le diamètre
D1 du cercle inscrit à l'intérieur des sommets des piliers est égal à la limite supérieure
D1 de la classe de granulométrie choisie et les pierres viennent s'appuyer contre
six génératrices des parois latérales coniques des piliers 4 puisque le diamètre D2
du cercle inscrit à l'intérieur des bases des piliers est égal à la limite inférieure
de la classe de granulométrie choisie.
[0046] Les tables 9 des pierres se trouvent alors placées à des niveaux différents par suite
d'une part, des différences importantes de hauteur H des pierres et également des
légères différences de diamètre externe des pierres à l'intérieur d'une même classe
de granulométrie.
[0047] On applique ensuite sur les tables 9 des pierres un poussoir 7 qui comporte des
bossages 8 de même hauteur qui pénètrent librement entre les piliers 4 et qui s'appuient
sur les tables 9 des pierres. Au début de l'opération, seuls quelques bossages prennent
appui sur les pierres dont les tables sont les plus hautes. Lorsqu'on appuie sur le
poussoir, les pierres les plus hautes exercent une pression contre les génératrices
des six piliers 4 sur lesquelles elles s'appuient et cette pression est suffisante
pour déformer le métal de façon permanente en repoussant vers le bas une mince languette
de métal 6, qui va en s'élargissant et en s'approfondissant à mesure que la pierre
descend. A mesure que le poussoir descend, il rencontre les tables des autres pierres.
Lorsque le poussoir a progressé vers le bas d'une hauteur égale à l'écart maxima
de hauteur entre les différentes pierres, lequel est de l'ordre de 10% du diamètre
des pierres, le poussoir est en contact avec les tables 9 de toutes les pierres et
celles-ci se trouvent placées rigoureusement dans un même plan PP′.
[0048] La figure 5 représente un mode de réalisation dans lequel le support 1 a une face
externe plane et les faces inférieures des bossages 9 sont disposées dans un même
plan parallèles à ladite face externe.
[0049] Dans le cas où le support 1 a une face externe courbe, les faces inférieures des
bossages 8 sont disposées sur une suríace parallèle à ladite face externe et, en
fin d'opération, les tables 9 de toutes les pierres se trouvent placées sur une même
surface parallèle à la face externe du support 1.
[0050] Une fois les pierres 2a, 2b enfoncées dans leur logement, on les sertit en déformant
les piliers par flambage au moyen d'un outil de sertissage qui est appliqué sur les
têtes des griffes. Avantageusement, le sertissage est effectué mécaniquement.
[0051] La figure 5 représente un mode de réalisation dans lequel le poussoir 7 comporte,
sur sa face inférieure, des alvéoles 10 qui viennent coiffer chaque pilier pour le
faire flamber.
[0052] Les figures 6 à 12 représentent un autre mode de réalisation d'un procédé selon
l'invention.
[0053] Les figures 6 et 7 représentent une première étape au cours de laquelle on usine
dans un support en métal 1, des alésages équidistants 11 qui sont disposés en quinconce,
en rangées ou en damier. Chaque alésage 11 est prolongé par un contre-alésage borgne
12 de plus petit diamètre. Ces alésages et contre-alésages sont réalisés simultanément
au moyen d'un forêt monté sur une machine à commande numérique.
[0054] Les figures 8 et 9 représentent une autre étape du procédé au cours de laquelle on
usine dans le support 1 des piliers 4, de forme tronconique, au moyen d'un trépan
rotatif qui enlève des couronnes de métal 13.
[0055] Comme dans l'exemple précédent, les arêtes coupantes du trépan sont légèrement inclinées
par rapport à l'axe du trépan, de sorte que les parois latérales des piliers 4 divergent
vers le bas avec un angle de conicité de 1 ordre de 6°.
[0056] Les piliers 4 sont disposés aux sommets d'un polygone qui entoure chaque alésage
11 et à égale distance du centre de l'alésage.
[0057] La figure 8 représente un exemple dans lequel chaque pierre est maintenue par six
griffes disposées aux sommets d'un hexagone.
[0058] Les figures 8 et 9 représentent un exemple dans lequel on usine les piliers 4 avant
de percer les alésages 11 et 12. Ces deux opérations peuvent être faites dans n'importe
quel ordre. Pour plus de clarté, on a représenté en pointillés sur la figure 8 les
positions des alésages 11 et 12 situés au centre des piliers 4. On voit que les centres
des piliers 4 sont implantés à une distance du centre de l'alésage 11 inférieure à
la somme des rayons dudit alésage et de la base des piliers.
[0059] L'alésage 11 a un diamètre supérieur au diamètre du cercle inscrit à l'intérieur
des bases des piliers 4 et inférieur au diamètre du cercle inscrit à l'intérieur des
sommets des piliers 4.
[0060] Les figures 10 et 11 représentent des vues respectivement en plan et en coupe d'un
alésage 12 entouré de six piliers 4. La hauteur des piliers 4 est légèrement supérieure
à la profondeur de l'alésage 11. On voit sur ces figures que chaque pilier 4 comporte,
sur la partie inférieure de ses faces latérales, trois encoches cylindriques 11 dont
les génératrices sont verticales qui résultent du fait que l'alésage 11 recoupe les
parois latérales des piliers 4 et qu il pénètre donc dans ceux-ci. Les trois encoches
cylindriques 11 de chaque pilier dessinent un triangle curviligne et elles sont surmontées
d'une partie tronconique.
[0061] Le diamètre de l'alésage 11 est plus petit que le diamètre des plus petites pierres,
par exemple, il est égal à 1,05 mm ± 0,02 pour des pierres comprises entre 1,10 et
1,15 mm.
[0062] Le diamètre du cercle inscrit à l'intérieur des sommets des piliers est légèrement
supérieur ou égal au diamètre des plus grandes pierres.
[0063] La figure 12 représente, comme la figure 5, une coupe à travers deux logements d'un
même support, dans lesquels on a inséré deux pierres d'une même classe de granulométrie
ayant des hauteurs de table Ha et Hb différentes.
[0064] On voit sur ces figures que la périphérie des pierres pénètre dans les piliers 4
en repoussant le métal. La profondeur de pénétration diffère d'une pierre à l'autre
et en fin d'operation, les tables 16 de toutes les pierres sont rigoureusement dans
un même plan PP′.
[0065] Les encoches cylindriques 11 creusées dans les parois latérales des piliers 4 ont
pour effet de supprimer la conicité des parois à partir du sommet des encoches et
donc d'éviter que l'épaisseur de métal à repousser n'augmente trop à mesure que les
pierres descendent.
[0066] Les zones hâchurées 17 sur la partie droite de la figure 12 représentent le métal
repoussé par la pierre 15b.
[0067] Une fois les pierres 15a, 15b enfoncées dans leurs logements, on fait flamber les
piliers 4 pour les déformer de façon permanente au moyen d'un un outil de sertissage
que l'on appuie sur les têtes des piliers 4 qui deviennent des griffes de sertissage.
[0068] La figure 13 est une vue en perspective d'un pilier 4 sur laquelle on voit les trois
encoches cylindriques disposées à 120°, qui sont découpées dans la paroi latérale
par l'alésage 11, dont le diamètre est supérieur à celui du cercle inscrit à l'intérieur
des bases des piliers 4 disposés autour d'un même alésage 11.
1. Procedé de fabrication mécanisée de bijoux comportant une pluralité de petites
pierres jointives appartenant à une même classe granulométrique et de hauteur différente
qui sont enchâssées dans un support en métal (1), du type dans lequel on usine dans
ledit support des alésages juxtaposés et équidistants comportant chacun un siège
déformable sur lequel une pierre est appuyée et des griffes de sertissage situées
à la périphérie de chaque logement et communes à plusieurs pierres, caractérisé par
la suite d'opérations suivantes :
- on usine à la périphérie de chaque alésage une pluralité de piliers tronconiques
(4) disposés aux sommets d'un polygone entourant ledit alésage, dont les parois convergent
vers la face externe du support, au moyen d'un outil conique (3) qui enlève des couronnes
de métal qui se recoupent:
- on place dans chaque alésage une desdites pierres (5a, 5b) qui s'appuie sur les
faces latérales desdits piliers (4);
- on applique sur les tables (9) des pierres les plus hautes un poussoir (7) parallèle
à la face externe dudit support et on appuie sur celui-ci, en enfonçant lesdites pierres
qui repoussent le métal desdits piliers jusqu'à ce que ledit poussoir soit en contact
avec les tables de toutes les pierres qui se trouvent alors dans un même plan (PP′)
ou sur une même surface parallèle à la face externe dudit support;
- et on sertit les pierres en faisant flamber lesdits piliers (4) au moyen d'un outil
de sertissage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cercle inscrit à l'intérieur
des sommets (4a) des piliers (4) entourant un même alésage (2, 11) a un diamètre (D1)
supérieur ou égal au diamètre des plus grosses pierres et le cercle inscrit à l'intérieur
des bases desdits piliers a un diamètre (D2) inférieur au diamètre des plus petites
pierres.
3. Procédé de fabrication selon la revendication 2 de bijoux comportant une pluralité
de pierres qui appartiennent à une même classe de granulométrie définie par les diamètres
des mailles de deux tamis superposés ayant servi à classer lesdites pierres, caractérisé
en ce que le diamètre (D2) du cercle inscrit à l'intérieur des bases des piliers entourant
un alésage est égal au diamètre des mailles du tamis sur lequel lesdites pierres sont
retenues et le diamètre (D1) du cercle inscrit à l'intérieur des sommets desdits piliers
est égal au diamètre des mailles du tamis immédiatement supérieur.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on usine dans ledit support
une pluralité d'alésages (11) prolongés par des contre-alésages borgnes (12) et chaque
alésage (11) a un diamètre supérieur à celui du cercle inscrit à l'intérieur des bases
des piliers (4) qui l'entourent, de sorte que chaque pilier comporte des encoches
cylindriques qui sont découpées dans ses parois latérales par lesdits alésages (11).
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le diamètre desdits alesages
(11) est inférieur au diamètre des plus petites pierres.
6. Bijoux du type comportant une pluralité de petites pierres jointives, qui sont
enchâssées dans un support en métàl (1), chaque pierre étant engagé dans un alésage
(2) creusé dans ledit support et étant maintenue en place par des griffes de sertissage
(4) qui sont disposées à la périphérie dudit alésage, à égale distance du centre de
celui-ci, caractérisés en ce que lesdites griffes sont des piliers tronconiques (4)
qui sont découpés dans la masse dudit support et dont les sommets (4a) sont situés
sur la face externe dudit support et le cercle inscrit à l'intérieur des bases des
piliers (4) entourant un même alésage (2, 11) a un diamètre inférieur au diamètre
des plus grosses pierres, de sorte que chaque pierre (5a, 5b) est appuyée contre les
parois latérales desdits piliers dont elle repousse le métal et que les tables (9)
de toutes les pierres d'un même bijou se trouvent situées sur une même surface parallèle
à la face externe dudit support.
7. Bijoux selon la revendication 6 dans lequel lesdites pierres appartiennent à une
même classe de granulométrie définie par les diamètres des mailles de deux tamis superposés,
caractérisés en ce que le cercle tangent aux bases desdits piliers a un diamètre égal
au diamètre de la maile du tamis inférieur et le cercle tangent aux sommets desdits
piliers a un diamètre égal au diamètre de la maille du tamis supérieur.
8. Bijoux selon la revendication 6, caractérisés en ce que les piliers situés à la
périphérie d'un alésage (11) sont implantés à une distance du centre de cet alésage
inférieure à la somme du rayon dudit alésage et du rayon de la base desdits piliers,
de sorte que chaque pilier comporte des encoches cylindriques découpées dans sa paroi
latérale par ledit alésage (11).