[0001] L'invention est relative à un bracelet non extensible comportant une pluralité d'éléments
articulés les uns à la suite des autres, chacun desdits éléments comportant d'un côté
un charneron médian et du côté opposé deux charnerons extrêmes, le charneron médian
d'un élément venant s'imbriquer entre les deux charnerons extrêmes de l'élément voisin
pour former à l'aide d'un moyen de liaison une charnière apparente.
[0002] Un bracelet tel qu'il vient d'être défini ci-dessus est bien connu de l'état de la
technique et se présente très généralement selon la figure 1 accompagnant la présente
description.
[0003] Le bracelet se compose d'une série d'éléments 1 articulés les uns à la suite des
autres. Pour réaliser ces articulations, chaque élément 1 comprend d'un côté un charneron
médian 2 et du côté opposé deux charnerons extrêmes 3. A gauche de la figure 1, on
voit deux éléments 1 avant montage et à droite deux éléments montés formant une charnière
apparente 4. Le charneron médian 2 est dimensionné de telle façon qu'il vient s'imbriquer
entre les deux charnerons extrêmes 3. Une fois ces charnerons alignés, on introduit
le moyen de liaison 5 représenté ici partiellement sous la forme d'une goupille. Accessoirement,
on peut encore améliorer l'aspect du bracelet en utilisant des clous 6 qui obturent
l'extrémité visible des charnerons extrêmes 3.
[0004] Dans ce genre de construction, les charnerons 2 et 3 sont rapportés après coup aux
éléments 1 auxquels ils sont fixés. Ceci est réalisé généralement par soudage ou brasage.
Quand les éléments 1 et les charnerons 2 et 3 sont faits de même matière (par exemple
en acier), la soudure ne pose pas de problème et résiste bien aux contraintes pouvant
s'exercer sur elle. Par contre, si les matières sont différentes dans le but d'apporter
au bracelet un aspect esthétique particulier (bracelet appelé quelquefois bicolore),
la soudure entre éléments 1 et charnerons 2 et 3 ne peut plus être garantie absolument
et il y a de forts risques de rupture de ladite soudure. On a constaté particulièrement
que lorsqu'il s'agit de souder des charnerons en or sur des éléments en acier, la
fiabilité de ces soudures laisse à désirer. Il faut mentionner également qu'après
la soudure des charnerons, il est nécessaire de reprendre les éléments pour les polir
et les satiner, ce qui est coûteux.
[0005] Les documents EP-A-0 081 464 et US-A-1 836 772 décrivent respectivement un bracelet
formé de maillons articulés dont les charnières ne sont pas apparentes et un bracelet
équipé d'un système d'attache à une montre, ledit système comportant une gaine qui
est glissée sur le dernier maillon du bracelet. La gaine proposée dans le second document
ne joue aucun rôle décoratif et ne pourrait en aucun cas être utilisée pour coiffer
les articulations reliant les maillons décrits dans le premier document. Des documents
cités pris en combinaison, n'apparaît nullement l'idée d'utiliser une gaine pour le
charneron central et une autre gaine pour chacun des charnerons extrêmes afin d'obtenir
les effets particuliers qui apparaîtront clairement à la lecture du texte qui va suivre.
[0006] La présente invention apporte une solution au problème posé et est caractérisée par
le fait que les charnerons médian et extrêmes sont venus d'une pièce avec l'élément
dont ils font partie et qu'ils sont revêtus chacun d'une gaine formant décor.
[0007] L'invention sera comprise maintenant à l'aide de la description qui suit et du dessin
qui l'illustre à titre d'exemple et dans lequel :
- la figure 1 est une représentation d'un bracelet réalisé selon l'art antérieur;
- la figure 2 est une représentation en perspective et en vue explosée d'une partie
du bracelet selon l'invention; et
- la figure 3 est une vue en plan d'une pièce servant de décor aux charnerons extrêmes
composant les éléments du bracelet montrés en figure 2.
[0008] Une partie du bracelet selon l'invention est montrée en perspective et en vue explosée
à la figure 2. Pour assurer une tenue parfaite des charnerons médians 10 et extrêmes
11 sur les éléments 12, lesdits charnerons sont venus d'une pièce avec lesdits éléments.
Pour y parvenir, plusieurs solutions sont possibles.
[0009] Dans une solution, l'élément 12 comporte une âme centrale (non visible au dessin)
entouré par une enveloppe, par exemple un tube, qui est pressée à la machine autour
de l'âme de façon à former de part et d'autre de l'élément des charnerons continus.
Ces charnerons sont ensuite coupés de longueur comme cela est apparent sur la figure
2.
[0010] Dans une autre solution, on utilise un profilé massif qui présente de part et d'autre
de sa direction longitudinale des cornes qui viennent repliées après coup pour former
les charnerons. Ces charnerons sont ensuite coupés de longueur.
[0011] Dans l'une ou l'autre des solutions proposées, on coupe les charnerons de telle façon
que l'espace laissé entre deux charnerons extrêmes 11 soit sensiblement le même que
la longueur du charneron médian 10.
[0012] On coiffe ensuite le charneron 10 d'une gaine formant décor. Pour cette opération,
on peut partir d'une feuille qui l'on enroule autour du charneron 10. Une solution
préférée cependant et qui est représentée à la figure 2 consiste à utiliser un tube
13 muni d'une fente longitudinale 14 et qui est ensuite glissé dans le sens de la
flèche 15 sur le charneron 10. On comprendra que le tube 13 est coupé à la longueur
du charneron 10.
[0013] Une fois cette opération effectuée, on imbrique le charneron 10 muni de sa gaine
13 entre deux charnerons extrêmes 11 dans le sens de la flèche 16 puis on forme la
charnière entre deux éléments 12 en utilisant un moyen de liaison qui se présente
sous la forme d'une goupille 17 qu'on enfile dans le sens de la flèche 18. La goupille
17 est maintenue en place par des moyens appropriés connus de l'état de la technique.
Une solution originale de fixation sera cependant exposée ci-après.
[0014] Il reste alors à coiffer chacun des charnerons extrêmes 11 d'une gaine formant décor
pour parachever l'articulation. Dans l'exemple montré en figure 2, ces gaines se présentent
sous la forme de capuchons fendus 19 et glissés sur les charnerons 11 dans le sens
des flèches 20. Pour être tenus en place, ces capuchons 19 peuvent être chassés-collés
ou encore chassés-écrasés sur les charnerons extrêmes 11. Une autre solution originale
sera exposée plus bas.
[0015] Ainsi selon la description qui vient d'être donnée, les éléments 12 et les charnerons
10 et 11 qui en font intégralement partie sont réalisés d'une même matière, par exemple
de l'acier. Les tubes 13 et capuchons 19 peuvent être faits en or, auquel cas le bracelet
présente alternativement un élément en acier et une articulation en or. D'autres variantes
sont possibles où le tube 13 est en acier et les capuchons 19 sont en or ou inversément.
[0016] En plus de l'avantage déjà mentionné ci-dessus et qui consiste à proposer un bracelet
très solide, l'invention permet également de faire une économie en poids d'or puisque
ce métal précieux n'est utilisé que pour les tubes et les capuchons et non plus pour
les charnerons entiers comme c'était le cas de la construction décrite à la figure
1 et qui représente l'art antérieur.
[0017] La figure 2 montre encore une variante de construction qui bien que non essentielle
facilite dans une large mesure la fixation de la goupille 17 et des capuchons 19.
Pour ce faire, chacun des charnerons extrêmes 11 est muni, sensiblement en son milieu
d'une saignée diamétrale 21, saignée qui s'étend jusqu'à l'élément 12. Cette saignée
va permettre à la fois la fixation de la goupille 17 et des capuchons 19.
[0018] Pour cela et si l'on se réfère aussi à la figure 3, on voit que le capuchon 19 comporte,
en plus de la fente 22 grâce à laquelle il peut être glissé sur le charneron 11, une
protubérance 23 faisant partie de cette fente. Cette protubérance 23 est arrangée
pour venir se cranter dans la saignée 21 quand le capuchon 19 est monté sur le charneron
11. Comme on le voit sur la figure 3, la forme de la protubérance est telle que le
capuchon, une fois introduit sur le charneron, ne peut plus ressortir. La même figure
montre encore que le fond du capuchon peut être percé d'un trou 24, ce qui permet
d'extraire la goupille 17 pour la mise en longueur du bracelet.
[0019] Comme on le voit en figure 2, la goupille 17 est munie d'une fente 25 pratiquée partiellement
dans le sens de sa longueur et porte un bourrelet 26. On comprend que la fente 25
confère à la goupille une certaine élasticité, ce qui permet au bourrelet de venir
se loger dans la saignée 21 quand la goupille est en place.
1. Bracelet non extensible comportant une pluralité d'éléments. (12) articulés les
uns à la suite des autres, chacun desdits éléments comportant d'un côté un charneron
médian (10) et du côté opposé deux charnerons extrêmes (11), le charneron médian d'un
élément venant s'imbriquer entre les deux charnerons extrêmes de l'élément voisin
pour former à l'aide d'un moyen de liaison (17) une charnière apparente, caractérisée
par le fait que les charnerons médian et extrêmes sont venus d'une pièce avec l'élément
dont ils font partie et qu'ils sont revêtus chacun d'une gaine (13, 19) formant décor.
2. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la gaine (13) recouvrant
le charneron médian (10) est en acier et que les gaines (19) recouvrant les charnerons
extrêmes (11) sont en or.
3. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la gaine (13) recouvrant
le charneron médian (10) est en or et que les gaines (19) recouvrant les charnerons
extrêmes (11) sont en acier.
4. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la gaine (13) recouvrant
le charneron médian (10) et les gaines (19) recouvrant les charnerons extrêmes (11)
sont en or.
5. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la gaine recouvrant
le charneron médian est un tube fendu longitudinalement (13, 14) et glissé sur ledit
charneron médian avant imbrication des charnerons formant la charnière.
6. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la gaine recouvrant
chaque charneron extrême est un capuchon fendu longitudinalement (19, 22).
7. Bracelet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque charneron
extrême est muni sensiblement en son milieu d'une saignée diamétrale (21), ladite
saignée s'étendant jusqu'à l'élément auquel appartient ledit charneron extrême.
8. Bracelet selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la gaine recouvrant
chaque charneron extrême est un capuchon (19) muni d'une fente longitudinale (22)
et que ladite fente porte une protubérance (23) arrangée pour venir se cranter dans
la saignée diamétrale (21) du charneron extrême quand le capuchon est monté sur ledit
charneron extrême.
9. Bracelet selon la revendication 7, caractérisé par le fait que le moyen de liaison
entre le charneron médian et les charnerons extrêmes est une goupille (17, 25) fendue
au moins partiellement dans le sens de sa longueur et portant un bourrelet (26) servant
à fixer ladite goupille quand ledit bourrelet pénètre dans la saignée d'un desdits
charnerons extrêmes.