[0001] La présente invention est relative à un élément à mémoire de forme pour raccord de
tresse ou conducteur de blindage d'un câble sur un conducteur.
[0002] Actuellement, le raccordement des tresses métalliques, constituant conducteur de
blindage d'un câble électrique, est de manière générale réalisé au moyen d'une bague
en cuivre ou en alliage de cuivre soumise à un traitement par magnétostriction. La
tresse métallique ayant été, au préalable, convenablement mise en place sur la zone
ou partie arrière du connecteur destinée à cet effet, la bague précitée, entourant
la tresse, est amenée au niveau de cette zone. Le traitement par magnétostriction
a pour effet de provoquer un retrait ou contraction suffisants de la bague sur la
tresse et assure ainsi le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse
sur la zone arrière du connecteur.
[0003] Ce mode opératoire'est coûteux dans la mesure où il nécessite un appareillage complexe
et de maintenance onéreuse pour le traitement par magnétostriction.
[0004] En outre, en cas de démontage, nécessaire, du câble et du connecteur, celui-ci implique
la destruction de la bague, laquelle ne peut plus être réalisée.
[0005] On a récemment proposé de remplacer ces bagues de cuivre par des bagues en alliage
à mémoire de forme susceptibles,sous l'effet d'un échauffement, d'occuper un état
de forme mémorisé préalablement puis, par le retour à température ambiante, d'assurer
le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse sur la partie ou zone
arrière du connecteur.
[0006] D'un fonctionnement satisfaisant. ce type de raccord présente cependant l'inconvénient
d'une impossibilité de réutilisation des bagues utilisées, en raison de l'absence
de réversibilité du passage de l'état de forme mémorisé permettant le montage de la
tresse sur la zone arrière du connecteur à l'état final dans lequel le contact électrique
et le maintien de la tresse sur la zone arrière du connecteur sont assurés. En outre,
ce type de bague ne permet en tout état de cause, qu'une déformation radiale globale
de l'ordre de 8 %, ce qui, dans certains cas, peut provoquer une incommodité de mise
en oeuvre au cours du montage de la tresse.
[0007] La présente invention a pour objet la mise en oeuvre d'un élément à mémoire de forme
pour raccord de tresse sur un connecteur ne présentant pas les inconvénients précités.
[0008] Un autre objet de la'présente invention est la mise en oeuvre d'un élément à mémoire
de forme pour raccord de tresse sur connecteur susceptible de réutilisations après
démontage du connecteur.
[0009] Un autre objet de la présente invention est la mise en oeuvre d'un élément à mémoire
de forme pour raccord de tresse sur connecteur d'une très grande facilité et d'une
très grande commodité d'utilisation.
[0010] L'élément à mémoire de forme pour raccord de tresse sur connecteur, objet de l'invention
est remarquable en ce qu'il est constitué par un élément enroulé à deux états de mémoire
de forme réversibles, le passage de l'un à l'autre état de forme étant obtenu par
la seule modification de la température dudit élément ou d'une partie de celui-ci,
en deçà et/ou au delà de la température de transition Ms du matériau constitutif de
l'élément, un premier état de forme mémorisé permettant d'assurer le contact électrique
et le maintien mécanique de la tresse sur la zone arrière correspondante du connecteur
et un deuxième état de forme mémorisé permettant l'engagement et/ou le dégagement
de la tresse et de la zone arrière précitée.
[0011] L'invention trouve application notamment dans le domaine de la connectique, en particulier
pour les connecteurs de section circulaire ou même de toute section.
[0012] Elle sera mieux comprise à la lecture de la description et à l'observation des dessins
ci-après dans lesquels :
. La figure 1a représente selon un mode de réalisation particulier, un élément pour
raccord de tresse sur connecteur dans ses deux états de forme mémorisés,
. La figure 1b représente, selon un mode de réalisation de la figure 1a, l'élément
pour raccord de tresse sur connecteur au cours de l'opération de montage,
. La figure 2 représente une variante de réalisation de l'élément pour raccord de
tresse sur connecteur susceptible d'être utilisé.
. Les figures 3a, 3b, 3c, 3d,3e représentent des variantes de réalisation avantageuses
de l'élément pour raccord de tresse sur connecteur, conformément à l'invention.
[0013] L'invention sera tout d'abord décrite en liaison avec la figure 1a.
[0014] Selon cette figure, l'élément à mémoire de forme pour raccord de tresse sur connecteur
est constitué, conformément à l'invention, par un élément enroulé noté 3 à deux états
de mémoire de forme réversibles. Le passage de l'un à l'autre état de forme, noté
I et II sur la figure 1a, est obtenu par la seule modification de la température de
l'élément 3 où d'une partie de celui-ci, en deçà et/ou au delà de la température de
transition Ms du matériau constitutif de l'élément 3. La température Ms dite de transition
est en fait la température de début de transformation du matériau à l'état cristallographique
de type martensitique. Le matériau peut également être amené,de préférence,à une température
située en deçà de sa température de fin d'état martensitique Mf.
Le premier état de forme mémorisé noté
[0015] I, permet d'assurer le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse sur
la zone arrière correspondante du connecteur. Le deuxième état de forme mémorisé II
permet l'engagement et/où le dégagement de la tresse et de la zone arrière du connecteur
précité.
[0016] Sur la figure 1a, l'élément enroulé 3 est représenté tel que formé, de manière non
limitative, de façon à constituer un enroulement sensiblement cylindrique. De préférence,
l'enroulement peut être constitué par des spires de même diamètre.
[0017] Le passage de l'un à l'autre état de forme mémorisé de l'élément 3, peut être obtenu
au moyen de toute source de froid disponible en milieu industriel, telle que par exemple
l'azote liquide.
[0018] Sur la figure 1b, on a représenté l'élément 3,au cours de sa phase de montage, sur
le connecteur 2, l'élément 3 entourant la tresse 1, ainsi que représenté sur cette
figure. Afin de permettre l'introduction de l'élément 3 autour de la tresse 1 à raccorder,
celui-ci, au moyen de la source de froid précitée, a été amené dans son deuxième état
de forme mémorisé, noté II, état dans lequel l'élément est en position dite expansée,
position qui permet bien entendu L'introduction de la partie ou zone arrière notée
20 du connecteur dans l'extrémité ouverte de la tresse 1, et la mise en position convenable
de l'élément 3 au niveau de cette zone arrière 20. Le retour à la température ambiante
de l'élément 3, ramène celui-ci en position demémoire de forme noté I, position dite
rétractée, dans laquelle le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse
1 sur la partie arrière 20 du connecteur sont assurés.
[0019] On remarquera bien entendu, que lors du passage de l'un à l'autre état de forme mémorisé
de l'élément 3, celui-ci ne subit sensiblement aucune élongation, les seules transformations
subies par l'élément 3 correspondant en une variation du diamètre des spires et de
leur nombre dans l'un et l'autre état de forme mémorisé.
[0020] Les transformations subies par l'élément 3 sont telles que, dans le premier état
de forme mémorisé, lequel permet d'assurer le contact électrique e
A le maintien mécanique de la tresse 1 sur la zone arrière 20 correspondante du connecteur,
le matériau constitutif de l'élément 3 se trouve dans l'état cristallographique de
type austénitique, alors que dans le deuxième état de forme mémorisé, lequel permet
l'engagement et/ou le dégagement de la tresse 1 et de la zone arrière 20 précitées,
il se trouve au contraire à l'état cristallographique de type martensitique.
[0021] De préférence, mais de façon non limitative, la zone ou partie arrière du connecteur
20, peut être munie de parties saillantes destinées à assurer un bon contact électrique
et un bon maintien mécanique de la tresse 1 sur celle-ci. Sur la figure 1b, on a représenté
à titre d'exemple, les parties saillantes de la zone ou partie arrière 20 du connecteur
2, sous forme d'un filetage à arête vive, dans lequel les fils métalliques constitutifs
de la tresse 1 peuvent être engagés par coincement, sous l'effet de la pression exercée
par l'élément lorsque celui-ci est revenu à son état de forme mémorisé I.
[0022] On comprendra bien entendu, que les transformations précédemment décrites subies
par l'élément 3, ont pour caractère principal, une modification essentiellement radiale
des spires de l'enroulement. Cet effet, particulièrement avantageux, dans l'application
au raccordement d'une tresse métallique 1 à la partie arrière 20 d'un connecteur,
peut être obtenu par la mise en oeuvre d'un processus dit d'éducation, permettant
d'obtenir l'effet précité.
[0023] A titre d'exemple non limitatif, l'élément 3 peut être constitué en un matériau à
mémoire de forme, compris dans le groupe nickel-titane, nickel-titane-fer, cuivre-zinc-aluminium,
et cuivre-aluminium-nickel, nickel-aluminium, sous forme de composé intermétallique
ou sous forme alliée.
[0024] L'enroulement 3 peut de préférence être constitué à partir d'un fil ou analogue,
dont le matériau constitutif appartient au groupe précité. A titre d'exemple, des
essais ont été effectués au moyen d'un fil de 3 mm de diamètre, constitué en un alliage
comportant environ 4 % en masse atomique d'aluminium, 25 % de zinc et le reste en
pourcentage de cuivre et pour lequel la température de transition Ms est voisine de
75°C. Le mode de réalisation présentement décrit, permet de satisfaire aux exigences
du cahier des charges relatif aux conditions d'utilisation des connecteurs, en milieu
industriel. Le processus dit d'éducation de l'élément 3, sera maintenant décrit.
[0025] Préalablement au processus d'éducation proprement dit, l'enroulement doit tout d'abord
être mis à la forme voulue à température ambiante, c'est-à-dire à la forme correspondant
sensiblement au premier état de forme mémorisé noté I, de la figure 1a.
[0026] Une tige de matériau à mémoire de forme, ou un fil, dont la composition est celle
indiquée précédemment, est tout-d'abord portée à une température permettant d'amener
la totalité de la tige ou du fil, en état cristallographique comportant deux phases
α et peu équilibre. A titre d'exemple, la tige précitée peut être portée à une température
de 500°C. Cette élévation de température a pour effet de rendre le matériau brut plus
maléable. La tige est ensuite ramenée à température ambiante, avec ou sans trempe,
de façon à permettre la mise en forme proprement dite.
[0027] La mise en forme proprement'dite, c'est-à-dire la mise en forme à l'état définitif
constituant l'état final, au delà de la température de transition Ms du matériau,est
alors effectuée par déformation plastique de la tige à température ambiante. La tige
est enroulée sur un support ou mandrin, au moyen d'une bobineuse ou de tout autre
moyen, de façon à former l'enroulement 3. De préférence, celui-ci est réalisé de façon
à présenter des spires jointives.
[0028] L'enroulement 3-ainsi constitué, est ensuite, en l'absence de toute contrainte mécanique,
porté à haute température, de façon à amener le matériau à mémoire de forme constitutif
de l'enroulement, en phase cristallographique de type austénitique. Typiquement, l'enroulement
3 peut être porté à une température comprise entre 700°C et 850°C, puis il est ensuite
soumis à une trempe, afin de provoquer, l'enroulement étant maintenu au-dessus de
la température de transition Ms du matériau, une élimination des lacunes de trempe.
Puis l'enroulement 3 est ensuite soumis à l'étape d'éducation proprement dite.
[0029] L'éducation consiste à appliquer à l'enroulement 3, une contrainte mécanique capable
d'imposer à celui-ci, une déformation constituant, pour l'enroulement, un chemin par
lequel l'enroulement passera de son état de forme final à ses différents états de
forme successifs, lesquels constituent en fait le chemin précité.
[0030] Dans ce but, une contrainte mécanique est appliquée à l'enroulement 3, la contrainte
étant dirigée dans le sens de déformation de l'enroulement. Dans l'exemple précédemment
décrit, où la déformation consiste en une rotation et une déformation radiale des
spires, l'effort ou contrainte peut être appliqué sur l'enroulement 3, qui se trouve
dans un état de forme correspondant à l'état de forme mémorisé I de la figure 1a,
au moyen d'un outil du genre filière hélicoïdale, dont le trajet correspond par exemple
au chemin précité, de façon à amener l'élément 3 en son état de forme mémorisé II,
la filière ayant avantageusement,sensiblement, la forme notée II correspondantau deuxième
étàt de forme mémorisé. L'élément 3 peut bien entendu, être introduit dans la filière,
par traction. L'amplitude de la contrainte appliquée à l'enroulement 3 est choisie
telle,que celle-ci ne dépasse pas sensiblement la limite de déformationélastique de
l'enroulement à la température supérieure à la température de transition Ms. Puis,
la contrainte étant maintenue, l'enroulement est refroidi et amené à une température
inférieure à sa température de transition Ms, et de préférence en deçà de sa température
de fin d'état martensitique Mf. L'enroulement 3,sous l'effet de la contrainte, se
déforme par plasticité de déformation, dans le sens imposé par la contrainte. Il se
déforme d'un nombre de tours par rotation des spires qui dépend de la contrainte imposée,
des caractéristiques de l'enroulement dont le nombre initial de rpires, et la modification
du diamètre des spires se traduit par une modification du nombre de tours ou spires,
sans changement appréciable de la longueur de l'enroulement 3.
[0031] L'enroulement 3 est ensuite ramené à une température supérieure à la température
Ms, la contrainte étant maintenue.
[0032] Les transitions en température en deçà et au delà de la température de transition
Ms du matériau, la contrainte étant maintenue, sont répétées cycliquement. On a pu
observer qu'une répétition des transitions précitées supérieure à cinq fois, permet
en fait une utilisation ultérieure quasi- indéfinie, de l'enroulement 3, par seule
modification de sa température.
[0033] Bien entendu, le processus d'éducation précité, ne préjuge pas de la déformation
appliquée à l'enroulement 3. En effet, l'outil permettant la mise en oeuvre du processus
d'éducation, précédemment désigné par une filière, peut être remplacé par un élément
cylindrique monté à rotation et à translation sur un axe fileté, et sur lequel, un
couple moteur est appliqué. La mise en mouvement en rotation et en translation du
cylindre, une extrémité au moins de l'enroulement 3 étant solidaire du cylindre, a
pour effet de provoquer l'éducation correspondante de l'enroulement 3, selon un chemin
résultant de la composition des mouvements de rotation et de translation précités.
[0034] Une variante de réalisation de l'élément à mémoire de forme pour raccord de tresse
sur connecteur, conforme à l'invention, sera maintenant décrite en liaison avec la
figure 2.
[0035] Conformément à cette figure, l'enroulement 3 est agencé de façon à former un tore.
Le plan moyen des spires de l'enroulement 3, est orienté selon un plan diamétral P
du tore, sensiblement. Bien entendu, on comprendra que l'enroulement 3 étant préalablement
formé, ainsi qu'il a été décrit en liaison avec les figures 1a et 1b, celui-ci est
ensuite conformé de façon à réaliser un tore. Sur la figure 2, l'état de forme noté
I correspond également au premier état de forme mémorisé permettant d'assurer le contact
électrique et le maintien mécanique de la tresse sur la zone arrière correspondante
du connecteur, et l'état de forme noté II, correspond au contraire au deuxième état
de forme mémorisé, permettant l'engagement et/ou le dégagement de la zone arrière
et de la tresse, cet état correspondant à un état dit expansé.
[0036] De préférence, ainsi que représenté en figure 2, l'élément 3 dans le premier état
de forme mémorisé,dans lequel le contact électrique et le maintien mécanique de la
tresse sur la zone arrière du connecteur sontassurés,est tel que les spires formant
l'enroulement sont jointives, tout au moins au voisinage de la zone de contact notée
Z entre les spires et la tresse. Bien entendu, on comprendra que dans le cas de la
figure 1a ou l'élément est formé de façon à constituer un élément sensiblement cylindrique,
les spires sont jointives sur la totalité de leur circonférence, lorsque l'élément
se trouve en son premier état de forme mémorisé.
[0037] Dans le cas de la variante de réalisation de la figure 2, le processus d'éducation
peut être modifié comme suit : l'enroulement 3 ayant été conformé et traité de façon
sensiblement identique, jusqu'à la phase permettant l'élimination des lacunes de trempe,
l'éducation proprement dite est réalisée selon des étapes analogues à celles décrites
précédemment, l'outil permettant l'application de la contrainte mécanique, étant bien
entendu seul modifié.
[0038] Afin d'obtenir un processus d'éducation particulièrement simple et facilement réalisable
en milieu industriel, l'outil peut, dans le cas d'un processus d'éducation appliqué
à l'élément 3 représenté en figure 2, consister de manière non limitative, en un cône
rigide, sur le sommet duquel, l'élément 3 est engagé, celui-ci dans son état de forme
initial correspondant sensiblement à l'état de forme mémorisé noté I, étant amené
en contact avec la paroi du cône selon une ligne directrice de celui-ci. La contrainte
de déformation permettant d'amener l'élément 3 dans son état de forme mémorisé, correspondant
au deuxième état de forme noté II, peut être alors appliquéepar un élément conique
femelle d'angle d'ouverture identique à celui du cône rigide précédemment cité, permettant
d'exercer une force uniforme sur l'élément 3, laquelle entraîne le déplacement de
celui-ci, en translation selon l'axe de symétrie longitudinal du cône rigide. Ce mode
opératoire apparaît particulièrement intéressant, dans la mesure où, l'élément 3,
peut ainsi être soumis, de manière précise,à une déformation, du fait du seul réglage
de la course de l'élément conique femelle par rapport au cône rigide.
[0039] Bien entendu, l'application de la contrainte mécanique et des transitions de température
en deçà et au delà de la température de transition Ms du matériau constitutif de l'enroulement
3, sont répétées ainsi que décrit précédemment.
[0040] Une autre variante de réalisation de l'élément à mémoire de forme pour raccord de
tresse, objet de l'invention sera maintenant décrit en liaison avec les figures 3a,
3b, 3c, 3d et 3e.
[0041] Conformément à la figure 3a, l'élément enroulé peut être constitué par un manchon
sensiblement cylindrique fendu ou non.
[0042] Le manchon est par exemple fendu selon une de ses lignes génératrices, le premier
état de forme mémorisé,noté I sur la figure 3a,et dans lequel le contact électrique
et le maintien mécanique de la tresse est assuré permet un recouvrement des bords
de la fente du manchon.
[0043] Le manchon peut avantageusement, ainsi que représenté en figure 3a et en figure 3b,
être constitué par une feuille en matériau à mémoire de forme de la composition précitée
découpée puis roulée ou par une toile ou réseau en matériau à mémoire de forme. Le
réseau ou toile peut dans ce cas être constitué par un agencement de fils en matériau
à mémoire de forme entrelacés. La totalité ou une partie seulement des fils peuvent
être constitués en matériau à mémoire de forme précité, les autres fils pouvant être
constitués par un matériau classique, corde à piano ou analogue capable d'assurer
pour le manchon une infrastructure de base. Lorsqu'il est constitué par une toile
ou réseau, le manchon permet d'assurer une meilleure capacité de blindage et une plus
grande souplesse d'utilisation.
[0044] Selon une autre variante de réalisation telle que représentée en figure 3c, les bords
de la fente peuvent présenter des indentations, celles-ci étant imbriquées dans le
premier état de mémoire de forme, noté I, dans lequel le contact électrique et le
maintien mécanique de la tresse est assuré.
[0045] Une autre variante de réalisation également très avantageuse peut être miseen oeuvre
ainsi que représenté en figure 3d. Sur cette figure, le corps du manchon est constitué
par des lames souples imbriquées. Les lames souples sont dirigées sensiblement suivant
une direction parallèle aux lignes génératrices du manchon.
[0046] Le manchon, ainsi qu'il apparaît sur la figure 3d précitée, peut être réalisé à partir
d'une feuille de matériau métallique à mémoire de forme par estampage puis par roulage.
Ce mode de réalisation apparaît particulièrement bien adapté à la connexion de tresses
métalliques de câbles en raison du grand degré de liberté de gonflement,en partie
centrale,du manchon du fait de la souplesse des lames au niveau de leur extrémité
libre. De préférence, les lames, selon leur direction longitudinale, peuvent être
jointives ou quasi-jointives.
[0047] Une autre variante de réalisation du manchon sera décrite en liaison avec la figure
3e. Sur cette figure, le manchon apparaît fendu selon une ligne continue oblique par
rapport aux directions des lignes génératrices du corps du manchon. Dans ce mode de
réalisation, le manchon peut être constitué avantageusement par un ruban enroulé,
les bords du ruban dans le premier état de mémoire de forme, noté I, dans lequel le
contact électrique et le maintien mécanique de la tresse est assuré étant sensiblement
jointifs.
[0048] Bien entendu, pour l'ensemble des modes de réalisation représentés en figures 3a
à 3e, les éléments enroulés correspondants sont également soumis à un processus d'éducation
analogue au processus d'éducation précédemment décrit, celui-ci consistant, pour l'essentiel,en
un cycle de passages de l'état, noté I, à l'état, noté II, par application d'une contrainte
mécanique exercée au moyen d'un outil adapté approprié, l'ensemble du manchon,ou une
zone de déformation au moins de celui-ci,étant en correspondance amenée à une température
en deçà ou au delà de la température de transition précédemment définie.
[0049] On a ainsi décrit un élément à mémoire de forme pour raccord de tresse sur connecteur
particulièrement avantageux, dans lequel le pourcentage de déformation radiale global,
peut sans inconvénient atteindre 20 %, ce qui permet d'améliorer la facilité et la
commodité de mise en oeuvre des éléments selon l'invention, lors de leur utilisation.
1. Elément à mémoire de forme pour raccord de tresse sur connecteur, caractérisé en
ce qu'il est constitué par un élément enroulé à deux états de mémoire de forme réversibles,
le passage de l'un à l'autre état de forme étant obtenu par la seule modification
de la température dudit élément ou d'une partie de celui-ci, en deçà et/ou au delà
de la température de transition Ms du matériau constitutif de l'élément, un premier
état de forme mémorisé permettant d'assurer le contact électrique et le maintien mécanique
de la tresse sur la zone arrière correspondante du connecteur et un deuxième état
de forme mémorisé permettant l'engagement et/ou le dégagement de la tresse et de la
zone arrière précitée.
2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément enroulé est constitué
par un enroulement.
3.Element selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit enroulement est formé
de façon à constituer un élement sensiblement cylindrique.
4. Elément selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que ledit enroulement
est constitué par des spires de même diamètre.
5.Element selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est
agencé de façon à former un tore,le plan moyen des spires de l'enroulement étant orienté
selon un plan diamétral du tore sensiblement.
6. Elément selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est
constitué en un matériau à mémoire de forme compris dans le groupe nickel-titane,
nickel-aluminium, nickel-titane- fer, cuivre-zinc-aluminium et cuivre-aluminium-nickel
sous forme alliée ou sous forme de composé intermétallique,
7. Elément selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit premier
état de forme mémorisé permettant d'assurer le contact électrique et le maintien mécanique
de la tresse sur la zone arrière correspondante du connecteur, correspond à l'état
cristallographique de type austénitique du matériau constitutif dudit élément, ledit
deuxième état de forme mémorisé permettant l'engagement et/ou le dégagement de la
tresse et de la zone arrière précitée correspondant à l'état cristallographique de
type martensitique.
8. Elément selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que dans
le premier état de forme mémorisé, dans lequel le contact électrique et le maintien
mécanique de la tresse sur la zone arrière du connecteur sontassurés, les spires formant
ledit enroulement sont jointives,tout au moins au voisinage de la zone de contact
entre lesdites spires et la tresse.
9. Elément selon la revendication 7, caractérisé en ce que dans le cas où ledit élément
est formé de façon à constituer un élément sensiblement cylindrique, lesdites spires
sont jointives sur la totalité de leur circonférence sensiblement.
10. Elément selon les revendications 1 et 6, caractérisé en ce que ledit élément enroulé
est constitué par un manchon sensiblement cylindrique fendu.
11. Elément selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit manchon est fendu
selon une de ses lignes génératrices, le premier état de forme mémorisé dans lequel
le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse est assuré permettant
un recouvrement des bords de la fente du manchon.
12. Elément selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que ledit manchon est
constitué par une feuille ou par une toile ou réseau en matériau à mémoire de forme.
13. Elément selon l'une des revendications 10 ou 12, caractérisé en ce que les bords
de la fente présentent desindentations, lesdites indentations étant imbriquées dans
le premier état de mémoire de forme dans lequel le contact électrique et le maintien
mécanique de la tresse est assuré.
14. Elément selon l'une des revendications 10 ou 11, caractérisé en ce que le corps
du manchon est constitué par des lames souples imbriquées, lesdites lames souples
étant dirigées sensiblement suivant une direction parallèle aux lignes génératrices
du manchon.
15. Elément selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit manchon est fendu
selon une ligne continue oblique par rapport aux directions des lignes génératrices
du corps du manchon.
16. Elément selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'il est constitué par un
ruban enroulé, les bords du ruban dans le premier état de mémoire de forme dans lequel
le contact électrique et le maintien mécanique de la tresse est assuré étant sensiblement
jointifs.