[0001] La présente invention concerne un atelier de reconditionnement d'une chaussée.
[0002] Le développement très important de la circulation routière, en particulier celui
des véhicules lourds tels que les camions, les problèmes de mise hors gel du réseau
routier, etc... nécessitent un renforcement des chaussées.
[0003] Or, diverses solutions envisagées jusqu'à présent ne constituent que des solutions
partielles destinées à prolonger de quelques années la durée d'utilisation de certaines
voies routières, sans pour autant en assurer un renforcement approprié.
[0004] Pour remédier à ces inconvénients, on a cherché à mettre au point des dispositifs
de reconditionnement permettant de renforcer efficacement les chaussées pour une période
très longue et ce, pour un prix de revient limité, nettement inférieur dans la plupart
des cas, au coût de travaux d'entretien provisoires.
[0005] Le brevet français n° 85 12 724 décrit un tel dispositif qui se déplace sur la chaussée
à recondition- ner et y répartit une couche de liant, notamment de ciment et d'eau,
puis, l'attaque sur une épaisseur prédéterminée pour la fragmenter et la concasser
en agrégats avant de l'homogénéiser et de la malaxer et enfin de la redistribuer sur
la chaussée.
[0006] Ce dispositif est constitué par un véhicule autotracté comportant, dans le sens d'avancement,
un doseur à ciment, un rotor de fraisage disposé dans une chambre de décohésion pour
attaquer la chaussée à traiter, une grille de calibrage et un rotor de malaxage.
[0007] Malgré ses avantages certains, cette machine n'a pas donné, à l'usage, les résultats
escomptés, en particulier, parce qu'il s'est avéré que le malaxage des matériaux de
l'ancienne chaussée n'était pas suffisant.
[0008] Un malaxage d'une grande efficacité est, en effet, indispensable pour obtenir, en
fin de traitement, une chaussée reconditionnée satisfaisante, c'est-à-dire homogène,
stable et surtout insensible au gel.
[0009] La présente invention se propose donc d'améliorer les dispositifs de reconditionnement
de chaussée existant en mettant au point un atelier de reconditionnement d'une chaussée
permettant d'obtenir un mélange optimal des matériaux fraisés.
[0010] A cet effet, la présente invention concerne un atelier de reconditionnement d'une
chaussée susceptible de se déplacer sur cette dernière et, le cas échéant, d'y répartir
une couche de liant, notamment de ciment, puis de l'attaquer sur une épaisseur prédéterminée
pour la fragmenter et la concasser en agrégats avant de l'homogénéiser et de la malaxer,
et enfin de la redistribuer sur la chaussée.
[0011] Cet atelier de reconditionnement est caractérisé en ce qu'il comprend, dans la direction
de déplacement, un rotor de fraisage disposé dans une chambre de décohésion pour attaquer
la chaussée à traiter et un rotor mélangeur à vitesse variable d'axe longitudinal
par rapport à la direction de déplacement et monté en aval du rotor de fraisage, ce
rotor mélangeur comportant des bras mélangeurs munis à leur extrémité, de palettes
interchangeables et constituant une spire susceptible d'évacuer en les mélangeant,
les agrégats provenant du rotor de fraisage vers l'arrière du dispositif.
[0012] L'expérience a montré que l'association du rotor de fraisage avec un rotor mélangeur
d'axe longitudinal ayant les caractéristiques susmentionnées, était indispensable
à l'obtention en fin de traitement d'une chaussée reconditionnée satisfaisante. !
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, le rotor de fraisage est constitué
par un tube d'entral- nement disposé sensiblement transversalement par rapport à la
direction d'avancement et sur lequel est soudée une spire, ce rotor comportant deux
séries de dents, notamment en carbure, dont l'une est soudée sur la périphérie du
tube tandis que l'autre est soudée à l'extérieur de la spire.
[0014] Pour obtenir un résultat satisfaisant, il est nécessaire que la spire ait une largeur
correspondant à la largeur de travail et soit constituée en une tôle très résistante.
[0015] De façon connue en elle-même, ce rotor de fraisage est disposé dans une chambre de
décohésion munie de lames de décohésion qui limitent le passage entre le rotor et
le carter, de manière à permettre le concassage des matériaux les plus tendres.
[0016] De façon préférentielle, la chambre de décohé- sion comporte, dans sa partie avant,
des injecteurs d'eau susceptibles d'ajouter une quantité d'eau prédéterminée ; après
le mélange du ciment et de l'agrégat.
[0017] Donc, conformément à l'invention, les spires du rotor de fraisage malaxent fortement
l'ensemble agrégats/ciment/eau tout en ramenant ces matériaux dans l'axe de la machine.
[0018] Selon une autre caractéristique de l'invention, la chambre de décohésion est pourvue,
à sa partie arrière, d'une grille de calibrage sur laquelle sont projetés les matériaux
traités par le rotor de fraisage ; cette grille, qui était en fait déjà prévue dans
certaines machines de l'art antérieur, est constituée d'un ensemble de barreaux approximativement
verticaux ou légèrement déformés, en forme de V ouvert, dont l'écartement est fonction
des matériaux traités ; cette grille sert à arrêter les éléments trop gros qui, en
tombant au fond du carter, sont repris par le rotor de fraisage.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'atelier de reconditionnement comporte
un rotor de malaxage disposé en arrière de la chambre de décohésion, et le cas échéant,
de la grille de calibrage et en avant du rotor mélangeur par rapport à la direction
de déplacement.
[0020] Ce rotor de malaxage est, généralement, constitué par des bras montés sur un arbre
d'entrainement carré parallèlement au rotor de fraisage ; la fonction de cet élément
est double : d'une part, il aide au dégagement de la grille de calibrage et, de ce
fait, contribue au calibrage des agrégats, et, d'autre part, il homogénéise les agrégats
en brassant les matériaux en sortie de la grille de calibrage.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'atelier de reconditionnement comporte
une vis de répartition d'axe transversal par rapport à la direction de déplacement
et montée en arrière du rotor mélangeur pour étaler les agrégats provenant de ce dernier,
cette vis de répartition coopérant avec une lame de nivellement de hauteur variable
permettant de régler la hauteur d'agrégats redistribués sur la chaussée.
[0022] Selon l'invention, la commande de la grille de répartition, de la lame de nivellement
et le contrôle de la vitesse du moteur mélangeur, sont effectués depuis le sol par
l'opérateur qui contrôle l'avancement de l'ensemble de l'atelier.
[0023] Par ailleurs, et pour améliorer les performances de l'atelier de reconditionnement
conforme à l'invention, il est possible de prévoir un système de nivellement automatique
garantissant la profondeur de passe, la qualité du profil en long du fond de forme
fraisé et la pente de ce dernier.
[0024] Selon une autre caractéristique de l'invention, le rotor mélangeur, la vis de répartition
et la lame de nivellement constituent un ensemble monté sur un chariot susceptible
d'être déplacé longitudinalement pour permettre d'accéder à la grille de calibrage
et au moteur de malaxage.
[0025] Selon une autre caractéristique de l'invention, le tube qui reçoit le rotor muni
des barres s'ouvre rapidement pour accéder aux alvéoles de dosage afin de nettoyer
régulièrement ces dernières et garantir une régularité du dosage.
[0026] Un accès facile à ces éléments est, en effet, indispensable à la bonne marche de
l'atelier conforme à l'invention.
[0027] Une autre condition indispensable à l'obtention en fin de traitement d'une chaussée
reconditionnée satisfaisante est liée à la possibilité d'un réglage suffisant de la
quantité de ciment répartie sur la largeur de la chaussée avant la mise en oeuvre
du rotor de fraisage.
[0028] L'invention se propose, par suite, de permettre de régler parfaitement la quantité
de ciment (ou autre liant hydraulique ou bitumineux) ajoutée en fonction des caractéristiques
propres de la chaussée à traiter, et aussi de la vitesse de déplacement du véhicule
sur la chaussée.
[0029] A cet effet, et selon une autre caractéristique de l'invention, l'atelier de reconditionnement
comporte deux châssis se succédant dans la direction de déplacement, l'un de ces châssis,
ou premier châssis, étant monté sur des roues susceptibles de se déplacer par translation
le long de la chaussée et portant un doseur à ciment associé à un réservoir à ciment,
un réservoir à eau relié à une pompe doseuse, un moteur de commande du doseur à ciment
et de la pompe doseuse, ainsi qu'une centrale de commande comportant un calculateur
sensible à la vitesse d'avancement du premier châssis et commandant, en retour, les
quantités de ciment et d'eau respectivement délivrées pour un mètre carré de chaussée
par le doseur à ciment et la pompe doseuse pour les faire correspondre à ces valeurs
de consignes prédéterminées tandis que l'autre châssis ou second châssis suivant le
premier, s'appuie sur des organes roulants par l'intermédiaire de vérins de nivellement
et porte le rotor de fraisage, le rotor mélangeur et, le cas échéant, la vis de répartition,
la lame de nivellement, la grille de calibrage ainsi que le rotor de malaxage.
[0030] Le "dédoublement" de l'atelier en deux châssis distincts permet de mieux contrôler
la quantité de ciment déversée par le doseur à ciment.
[0031] Bien entendu, les termes "ciment" et "eau" dovient être considérés dans un sens très
général et peuvent, en fait, désigner tous les liants hydrauliques ou bitumineux pouvant
être utilisés pour le reconditionnement des chaussées ; en effet, le doseur à ciment
et la pompe doseuse conforme à l'invention peuvent, aussi bien, doser du ciment, de
la chaux, du laitier, des cendres volantes ou autres pulvérulents. Il est également
possible de doser un liant bitumineux, de régénération ou encore une émulsion.
[0032] La machine conforme à l'invention permet donc une économie financière et énergétique
considérable du fait du réemploi des matériaux de l'ancienne chaussée, évitant, par
suite, le coût d'un double transport, c'est-à-dire celui de l'évacuation de l'ancienne
chaussée et l'amenée de matériau pour la reconstitution de la chaussée ainsi que la
gêne apportée par ce double transport ; l'invention permet, en effet, une réduction
considérable de la durée d'intervention sur la chaussée.
[0033] Selon une autre caractéristique de l'invention, le doseur à ciment est constitué
par un rotor d'entraine- ment monté dans un tube et sur la périphérie duquel sont
soudées des barres longitudinales équidistantes délimitant entre-elles des alvéoles
de dosage.
[0034] Pour que l'atelier donne entière satisfaction, il est, bien entendu, indispensable
que le doseur à ciment distribue le ciment sur toute la largeur de travail ; à cet
effet, il est prévu un système de trappe permettant l'ajustement de la largeur de
distribution à la largeur de travail.
[0035] Il est, par ailleurs, nécessaire que le jeu entre le rotor et le tube soit minimum
pour éviter tout écoulement non contrôlé du ciment.
[0036] Selon une autre caractéristique de l'invention, le réservoir à ciment et le réservoir
à eau sont munis de sondes de niveau coopérant avec la centrale de commande pour arrêter
la mise en oeuvre du dispositif en cas de manque d'eau ou de ciment.
[0037] Il est également intéressant que le réservoir à ciment soit muni d'une sonde de niveau
qui informe en permanence l'utilisateur du niveau de ce réservoir.
[0038] Les caractéristiques de l'atelier de reconditionnement d'une chaussée qui fait l'objet
de l'invention seront décrites plus en détail en se référant aux dessins annexés dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue d'ensemble de côté du dispositif de reconditionnement,
- la figure 2 est une vue de côté du second châssis.
[0039] Selon la figure 1, l'atelier conforme à l'invention est destiné à effectuer le reconditionnement
d'une thaussée 1.
[0040] Cet atelier est, dans son ensemble, mobile dans un sens d'avancement représenté par
la flèche A.; il se compose d'un premier châssis 2 monté sur des roues 20 ainsi que
d'un second châssis 3 suivant le premier châssis 2 dans le sens d'avancement A qui
s'appuie sur des organes roulants 30 par l'intermédiaire de vérins de nivellement
31.
[0041] Conformément à la figure, le premier châssis 2 se compose d'un semi-remorque à trois
essieux 21 attelé à un tracteur 20 ; se configuration pourrait, bien entendu, être
différente sans pour cela sortir du cadre de l'invention.
[0042] Le second châssis 3 fait, quant à lui, partie intégrante d'un véhicule automoteur
comportant un moteur 32 et une cabine de pilotage 33.
[0043] Selon la figure 1, le rôle du premier châssis 2 est de distribuer avec un dosage
précis sur la totalité de la largeur de travail de la chaussée 1, une couche 4 de
liant, représentée en hachurés et de doser l'eau (ou autre liant hydrocarboné) pour
l'injecter dans le carter du rotor du châssis 3.
[0044] Le rôle du second châssis 3 est d'attaquer la chaussée 1 revêtue de la couche de
ciment 4 sur une hauteur h déterminée par la position des vérins de nivellement 31,
et de la fragmenter et de la concasser en agrégats avant de l'homogénéiser et de la
malaxer, et enfin de la redistribuer sur la chaussée 1 en une couche d'épaisseur prédéterminée
H.
[0045] Selon la figure , le premier châssis 2 comporte un réservoir à eau 5 d'une contenance
moyenne de 15 m et un réservoir à ciment 6 d'une contenance moyenne de 20 t.
[0046] Le réservoir à eau 6 est associé à une pompe doseuse 50 représentée schématiquement
sur la figure 1 contrôlée par un débit-mètre non représenté et susceptible de commander
l'envoi selon la flèche a d'une quantité d'eau déterminée dans la chambre de décohésion
11.
[0047] Le réservoir à ciment 6 coopère avec un doseur
; à ciment 60 monté à sa partie inférieure et susceptible de distribuer, selon la flèche
b, une quantité prédéterminée de ciment sur la couche 4 ; ce doseur à ciment est constitué
par un rotor d'entrainement 61 monté dans un tube 62 et portant, sur sa périphérie,
des barres longitudinales équidistantes 63 qui délimitent, entre-elles, des alvéoles
de dosage ; l'ensemble ainsi constitué est construit de façon très rigide pour garan.tir
le volume des alvéoles.
[0048] Le tube 62 possède un sytème d'ouverture rapide permettant le nettoyage des alvéoles
composées par les
; barres 63 soudées sur le rotor 61.
[0049] De plus, il est nécessaire que l'ensemble constitué par le rotor 61 et les barres
longitudinales 63 soit monté dans le tube 62 avec un jeu minimum pour éviter tout
écoulement incontrôlé de ciment.
[0050] Le doseur à ciment 60 est alimenté en ciment par gravité et par lit fluidisé ; le
volume important du réservoir à ciment 6 permet la détente de l'air qui a servi au
transport du ciment dans ce réservoir, sans perturber le remplissage régulier des
alvéoles délimitées par le rotor 61 et les barres longitudinales 63.
[0051] Les rotations du rotor 61 et de la pompe doseuse 50 sont commandées à partir d'un
moteur de commande non représenté ; ce moteur est relié à une centrale de commande
7 comportant un calculateur sensible à la vitesse d'avancement du premier châssis
2 et commandant, en retour, les quantités de ciment et d'eau respectivement délivrées
pour un mètre carré de chaussée 1 selon la couche 4 pour les faire correspondre à
des valeurs de consigne prédéterminées.
[0052] La centrale de commande 7 permet donc, à l'opérateur de maitriser la composition
exacte de la couche 4 et ce quelle que soit la vitesse de déplacement du premier chassis.
[0053] Par ailleurs, le réservoir d'eau 5 et le réservoir de ciment 6 comportent, tous deux,
des sondes de niveau bas, reliées à la centrale de commande 7 pour arrêter le dispositif
en cas de manque d'eau ou de ciment ; il est, par ailleurs, prévu dans le réservoir
à ciment 6 une sonde de niveau susceptible de renseigner continuellement l'opérateur
sur l'état de remplissage de ce réservoir.
[0054] Selon la figure 2, le second châssis 3 comporte les éléments suivants, placés les
uns derrière les autres dans le sens d'avancement :
- un rotor de fraisage 10 disposé dans une chambre de décohésion 11,
- une grille de calibrage 12 disposée en arrière de la chambre de décohésion 11,
- un rotor de malaxage 13,
- un rotor mélangeur 14,
- une vis de répartition 15,
- une lame de nivellement 16.
[0055] Le rotor de fraisage 10 est constitué par un tube d'entrainement 17 disposé perpendiculairement
à la direction d'avancement A, et sur lequel est soudée une spire 16 en tôle très
rigide ; ce rotor 10 est muni de deux séries de dents en carbure, à savoir une série
19 soudée sur le tube et une série 23 soudée à l'extérieur ce la spire 19.
[0056] L'ensemble du rotor ainsi défini est mobile en rotation dans un carter 24 délimitant
la chambre de décohésion 11 ; cette dernière comporte des lames de décohésion 25 qui
limitent l'espace libre existant entre le carter 24 et la spire 18, et par suite,
permettent la décohésion des matériaux les plus tendres.
[0057] Le rôle du rotor 10 est le suivant : lorsque le second châssis 3 se déplace selon
la flèche A, les dents 19, 23 du rotor 10 viennent attaquer la chaussée 1 recou- verte
par la couche 4 sur une hauteur h prédéterminée par la position des vérins de nivellement
31 ; les dents fraisent et décohésionnent alors la chaussée, les matériaux et le ciment
sur cette hauteur h ; ensuite, la spire 18 du rotor 10 ramène les matériaux dans l'axe
de la machine et malaxent fortement l'ensemble agrégats, ciment et eau.
[0058] Pour améliorer ce malaxage, et de façon non représentée, il est possible de prévoir
une addition d'eau supplémentaire à la partie avant de la chambre de décohésion 11.
[0059] Au cours de leur traitement dans la chambre de décohésion 11, les agrégats provenant
de la chaussée 1 sont projetés sur la grille de calibrage 12 fixée à la partie arrière
de la chambre 11 ; cette grille est constituée de barreaux approximativement verticaux
fixés à une certaine distance les uns par rapport aux autres : elle arrête les gros
éléments qui, en tombant au fond du carter 24, sont repris par le rotor de fraisage
10. La distance existant entre les barreaux de la grille 12 est réglable pour permettre
de s'adapter aux différents matériaux.
[0060] Cette grille 12 est, d'une façon connue en elle-même, suivie du rotor de malaxage
13 parallèle au rotor de fraisage 10 et constitué par des bras 26 montés sur un arbre
d'entraînement carré 27. La configuration des bras 26 est choisie de manière telle
qu'ils passent entre les barreaux constituant l'a grille de calibrage 12 au cours
de leur rotation.
[0061] La fonction de ce rotor de malaxage est double d'une part, il aide au dégagement
de la grille de calibrage 12 et, de ce fait, contribue au calibrage des agrégats,
et d'autre part, il homogénéise ces derniers en brassant les matériaux sortant de
la grille 12.
[0062] Le rotor de malaxage 13 est suivi par et alimente le rotor mélangeur 14 qui est constitué
par un arbre 28, longitudinal par rapport à la direction de déplacement A, sur lequel
sont montés des bras 29 munis de palettes interchangeables 34 ; la disposition des
bras 29 est telle que ceux-ci constituent une spire qui, tout en malaxant fortement
les agrégats, les évacue vers l'arrière du dispositif, dans la direction opposée à
la flèche A. La vitesse de rotation de l'arbre 28 qui est commandé par un moteur annexe,
non représenté, peut être réglée dans certaines limites pour pouvoir s'adapter aux
caractéristiques du matériau à traiter.
[0063] Les matériaux évacués par le rotor mélangeur 14 sont repris par une vis de répartition
15 d'axe 35, transversal par rapport à la direction de déplacement ; cette vis 15
qui est commandée par un moteur hydraulique non représenté étale les matériaux qui
lui sont fournis sur la chaussée 1, selon une hauteur H définie par une lame de nivellement
réglable en hauteur.
[0064] La commande de la vis transversale 15, de la lame de nivellement 16 et le contrôle
de la vitesse de l'arbre 28 du rotor mélangeur 14 sont effectués depuis le sol par
un opérateur.
[0065] Par ailleurs, et de façon non représentée sur la figure, le rotor mélangeur 14, la
vis de répartition 15 et la lame de nivellement 16 constituent un ensemble monté sur
un chariot susceptible d'être déplacé longitudinalement pour permettre d'accéder à
la grille de calibrage 12 et au rotor de malaxage 13 et de nettoyer ces derniers.
1°) Atelier de reconditionnement d'une chaussée (1) susceptible de se déplacer sur
cette dernière et, le cas échéant, d'y répartir une couche de liant (4), notamment
de ciment, puis de l'attaquer sur une épaisseur (h) prédéterminée pour la fragmenter
et la concasser en agrégats avant de l'homogénéiser et de la malaxer, et enfin de
la redistribuer sur la chaussée (1), atelier de reconditionnement caractérisé en ce
qu'il comprend, dans la direction de déplacement, un rotor de fraisage (10) disposé
dans une chambre de décohésion (11) pour attaquer la chaussée à traiter et un rotor
mélangeur à vitesse variable (14) d'axe (28) longitudinal par rapport à la direction
de déplacement (A) et monté en aval du rotor de fraisage (10), ce rotor mélangeur
(14) comportant des bras mélangeurs (29) munis, à leur extrémité, de palettes interchangeables
(34) et constituant une spire susceptible d'évacuer, en les mélangeant, les agrégats
provenant du rotor de fraisage (10) vers l'arrière du dispositif.
2°) Atelier de reconditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le
rotor de fraisage (10) est constitué par un tube d'entraînement (17) disposé sensiblement
transversalement par rapport à la direction d'avancement (A) et sur lequel est soudée
une spire (18), ce rotor (10) comportant deux séries de dents, notamment en carbure,
dont l'une (19) est soudée sur la périphérie du tube (17) tandis que l'autre (23)
est soudée à l'extérieur de la spire (16).
3°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce qu'il comporte une grille de calibrage (12) disposée en arrière
de la chambre de décohésion (11).
4°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce qu'il comporte un rotor de malaxage (13) disposé en arrière de la
chambre de décohésion (11) et, le cas échéant, de la grille de calibrage (12) et en
avant du rotor mélangeur (14), par rapport à la direction de déplacement (A).
5°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce qu'il comporte une vis de répartition (15) d'axe (35) transversal
par rapport à la direction de déplacement et montée en arrière du rotor mélangeur
(14) pour étaler les agrégats provenant de ce dernier, cette vis de répartition (15)
coopérant avec une lame de nivellement (16) de hauteur variable permettant de régler
la hauteur d'agrégats redistribués sur la chaussée (1).
6°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5,
caractérisé en ce que le rotor mélangeur (14), la vis de répartition (15) et la lame
de nivellement (16) constituent un ensemble monté sur un chariot susceptible d'être
déplacé longitudinalement pour permettre d'accéder à la grille de calibrage (12) et
au rotor de malaxage (13).
7°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 6,
caractérisé en ce que le tube (62) qui reçoit le rotor (61) muni des barres (63) s'ouvre
rapidement pour accéder aux alvéoles de dosage afin de nettoyer régulièrement ces
dernières et garantir une régularité du dosage.
8°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7,
et comportant deux châssis se succédant dans la direction de déplacement (A) caractérisé
en ce que l'un des châssis ou premier châssis (2) est monté sur des roues (20) susceptibles
de se déplacer par translation le long de la chaussée (1) et porte un doseur à ciment
(60) associé à un réservoir à ciment (6), un réservoir à eau (5) relié à une pompe
doseuse (50), un moteur de commande du doseur à ciment (60) et de la pompe doseuse
(50) ainsi qu'une centrale de commande (7) comportant un calculateur sensible à la
vitesse d'avancement du premier châssis (2) et commandant en retour les quantités
de ciment et d'eau respectivement délivrées pour un mètre carré de chaussée (1) par
le doseur à ciment (60) et la pompe doseuse (50) pour les faire correspondre à des
valeurs de consigne prédéterminées, tandis que l'autre châssis ou second châssis (3)
suivant le premier (2) s'appuie sur des organes roulants (30) par l'intermédiaire
de vérins de nivellement, et porte le rotor de fraisage (10), le rotor mélangeur (14)
et, le cas échéant, la vis de répartition (15), la lame de nivellement (16), la grille
de calibrage (12) ainsi que le rotor de malaxage (13).
9°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que le doseur à ciment (60) est constitué par un rotor d'entrainement
(61) monté dans un tube (62) et sur la périphérie duquel sont soudées des barres longitudinales
(63) équidistantes délimitant entre-elles des alvéoles de dosage.
10°) Atelier de reconditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que le réservoir à ciment (6) et le réservoir à eau (5) sont munis
de sondes de niveau coopérant avec la centrale de commande (7) pour arrêter la mise
en oeuvre du dispositif en cas de manque d'eau ou de ciment.