(19)
(11) EP 0 238 377 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.09.1987  Bulletin  1987/39

(21) Numéro de dépôt: 87400319.7

(22) Date de dépôt:  12.02.1987
(51) Int. Cl.4B21B 29/00, B21B 37/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE GB LU

(30) Priorité: 14.02.1986 FR 8602044

(71) Demandeur: CLECIM
F-92402 Courbevoie Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Perret, Jean
    F-42600 Montbrison (FR)

(74) Mandataire: Le Brusque, Maurice et al
Cabinet Harlé et Phélip 21, rue de la Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de réglage du profil de cylindres déplaçables dans un laminoir et laminoir perfectionné pour la mise en oeuvre du procédé


    (57) L'invention a pour objet un laminoir à cylindres déplaçables axialement, comprenant, une cage de support (4), au moins deux cylindres de travail (1, 1ʹ) et au moins deux cylindres d'appui (2, 2ʹ), au moins l'un des cylindres de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42) de déplacement dudit cylindre (1) le long de son axe (10), et d'autre part pour chaque empoise (3), deux ensembles symé­triques d'au moins deux vérins de cambrage (6, 66).
    Selon l'invention, on mesure en permanence le dé­calage du cylindre (1) par rapport à une position de centra­ge et l'on règle à chaque instant la pression exercée par chaque vérin de cambrage (6), en fonction du décalage mesuré et de la position au même instant du vérin (6) considéré par rapport au plan médian P5 du roulement (12), de telle sorte que la résultante des efforts de cambrage exercés par l'ensemble des vérins (6, 66) reste dirigée, à chaque ins­tant, suivant le plan médiant P5 du roulement (12), les vé­rins de cambrage prennent appui sur les empoises par l'intermédiaire de faces de glissement.




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un procédé de réglage du profil de cylindres déplaçables axialement dans un lami­noir et couvre également le laminoir perfectionné pour la mise en oeuvre du procédé.

    [0002] D'une façon générale, un laminoir comprend, à l'intérieur d'une cage de support, au moins deux cylindres de travail s'appuyant, suivant un plan de laminage, sur au moins deux cylindres d'appui. Les cylindres sont portés à leurs deux extrémités par l'intermédiaire de roulements, dans des empoises montées mobiles, parallèlement au plan de laminage, dans des fenêtres ménagées sur les côtés de la cage de support. On utilise habituellement des lami­noirs dits "quarto" comprenant deux cylindres de travail s'appuyant chacun sur un cylindre d'appui et des laminoirs dits "sexto" dans lesquels des cylindres intermédiaires sont interposés entre les cylindres d'appui et les cylin­dres de travail. Dans les deux cas, les axes des cylindres sont placés dans le plan de laminage, généralement verti­cal, mais on peut aussi appuyer chaque cylindre de travail sur un plus grand nombre de cylindres intermédiaires et/ou d'appui placés symétriquement de part et d'autre du plan de laminage.

    [0003] Pour contrôler l'épaisseur du produit laminé et notamment obtenir une épaisseur égale dans le sens trans­versal à la direction de laminage, on réalise un cambrage ou cintrage des cylindres de travail et éventuellement des cylindres intermédiaires au moyen de dispositifs de cam­brage agissant sur les empoises du cylindre correspondant. On distingue le cambrage positif correspondant à un écar­tement des empoises de part et d'autre du plan du produit et le cambrage négatif correspondant à un rapprochement des empoises.

    [0004] Généralement, le dispositif de cambrage est cons­titué, pour chaque empoise, de deux ensembles de vérins placés symétriquement de part et d'autre du plan de lami­ nage et agissant chacun, dans le sens voulu, sur une partie d'appui solidaire de l'empoise. Normalement, chaque partie d'appui de l'empoise s'appuie sur deux vérins écartés dans le sens axial symétriquement de part et d'autre du plan médian des roulements de l'empoise de façon que l'effort de cambrage soit bien réparti sur les roulements.

    [0005] Le cage du laminoir est symétrique par rapport à un plan médian perpendiculaire au plan de laminage et qui correspond à celui du produit laminé. Normalement les cylindres sont donc centrés sur ce plan par rapport auquel les empoises soit disposées symétriquement.

    [0006] Toutefois il peut être avantageux de réaliser un déplacement longitudinal et en sens contraire ou non de ces cylindres afin de satisfaire différents objectifs tels que la régularité de l'usure des cylindres ou le contrôle de la planéité ou du profil du produit laminé. On conçoit que le déplacement axial des cylindres pré­sente des difficultés lorsque ceux-ci sont soumis à un effort de cambrage. C'est pourquoi généralement, les deux opérations sont réalisées séparément, l'effort de cambrage étant supprimé lorsque l'on effectue un dépla­cement axial. Cependant, il est intéressant, pendant le laminage, de combiner les effets du déplacement axial et du cambrage des cylindres.

    [0007] En outre le couple de rotation est généralement appliqué sur une seule paire de cylindres, par exemple les cylindres de travail, et transmis aux cylindres d'appui correspondants par frottement. Or il est néces­saire que tous les cylindres restent entraînés à la mê­me vitesse périphérique.

    [0008] Par conséquent, même si le déplacement axial est effectué lorsque l'effort de laminage n'existe pas il est utile de conserver un certain cambrage pour maintenir un frottement suffisant entre les cylindres.

    [0009] Pour que le déplacement axial des cylindres puisse être effectué sans cesser d'exercer l'effort de cambrage, on a proposé d'associer à chaque cylindre déplaçable et à ses empoises un cadre constitué de deux poutres montées coulis­santes axialement sur la cage du laminoir et sur lesquelles prennent appui les dispositifs de cambrage qui, de la sorte, se déplacent en même temps que les cylindres, leurs empoises et le cadre. Cette disposition complique cependant la réali­sation du laminoir et impose de placer quatre poutres rela­tivement encombrantes à l'intérieur de la cage du laminoir et à proximité des cylindres de travail, c'est-à-dire dans un espace que l'on a intérêt à dégager.

    [0010] L'invention a pour objet un nouveau dispositif qui, sans modifier sensiblement la constitution du laminoir, permet de réaliser en même temps le cambrage et le déplace­ment axial des cylindres de travail ou des cylindres inter­médiaires.

    [0011] Conformément à l'invention, on exerce l'effort de cambrage au moyen de vérins fixes prenant appui, d'un côté sur un support solidaire de la cage et de l'autre sur une face de glissement ménagée sur l'empoise correspondante parallèlement à la direction axiale de déplacement, et, pour réaliser le cambrage du cylindre déplaçable, on mesure à chaque instant, le décalage de ce dernier par rapport à la position de centrage du cylindre sur le plan médian du pro­duit et l'on règle en permanence pour chaque empoise, la pression individuelle exercée par chaque vérin en fonction du décalage mesuré et de la position au même instant du vé­rin considéré par rapport au plan médian du roulement de telle sorte que, dans chaque empoise, la résultante des ef­forts de cambrage exercés par l'ensemble des vérins reste dirigée à chaque instant suivant le plan médian du roule­ment.

    [0012] L'invention couvre également un laminoir perfec­tionné pour la mise en oeuvre du procédé dans lequel les vé­rins de cambrage de chaque empoise sont montés sur un support fixe solidaire de la cage et prennent appui, dans le sens de l'effort de cambrage, sur une face de glissement ménagée sur l'empoise, parallèlement à la direction axiale de déplacement; en outre, le laminoir est associé à un dis­positif d'équilibrage comprenant un moyen de mesure du déca­lage du cylindre considéré par rapport à sa position de centrage pour rapport au plan médian du produit et des moyens de réglage individuel, à chaque instant, de la pression exercée par chaque vérin de cambrage, en fonction du décala­ge mesuré et de la position, au même instant du vérin consi­déré par rapport au plan médian du roulement, de telle sorte que la résultante des efforts de cambrage exercés par l'ensemble des vérins reste dirigée, à chaque instant sui­vant le plan médian du roulement.

    [0013] Dans un mode de réalisation préférentiel, les deux empoises de chaque cylindre déplaçable étant associées cha­cune à deux ensembles symétriques de vérins de cambrage, disposés de part et d'autre du plan de laminage, les vérins placés respectivement, dans chacun des ensembles, dans les mêmes positions relatives par rapport au plan médian de leur roulement respectif sont reliés en parallèle à une même branche d'un circuit commun d'alimentation en fluide sous pression comprenant autant de branches que de vérins dans chaque ensemble, chaque branche étant munie d'un moyen de réglage individuel de la pression du fluide avec maintien de débits égaux dans toutes les branches.

    [0014] De façon avantageuse, les moyens de réglage indi­viduel des pressions dans les vérins comprennent, sur cha­que branche du circuit d'alimentation, une servo-valve pilotée par un moyen de calcul des corrections à apporter aux pressions en fonction du décalage mesuré et affichées sur le moyen de calcul et des positions respectives dans vé­rins alimentés par la branche considérée.

    [0015] Selon une caractéristique particulièrement avanta­geuse de l'invention, chaque empoise peut être associée à des moyens de cambrage positif et négatif comprenant chacun deux ensembles opposés d'au moins deux vérins agissant res­pectivement dans le sens d'écartement des cylindres pour le cambrage positif et dans le sens de rapprochement pour le cambrage négatif. Ces ensembles de vérins sont ménagés dans des blocs hydrauliques placés de part et d'autre du plan de laminage, dans les fenêtres de la cage; chaque bloc est constitué d'une pièce de support massive comprenant une par­tie centrale en saillie encadrée de deux évidements longitu­dinaux dans lesquels s'engagent les oreilles d'appui de l'empoise, celles-ci étant munies chacune d'une face de glissement continu parallèle à l'axe et lesdites faces de glissement sont placées en vis-à-vis des faces latérales de la partie centrale sur lesquelles sont ménagés des alésages opposés deux à deux suivant un axe paralèle au plan de lami­nage et formant chacun un corps de vérin dans lequel coulis­se un piston solidaire d'une tige débouchant dans l'évidement correspondant pour s'appuyer sur la surface de glissement de l'empoise.

    [0016] De préférence, les tiges des vérins sont coiffées par des patins d'appui sur les surfaces de glissement asso­ciées à des colonnes de reprise des efforts axiaux montées coulissantes, parallèlement à la tige du vérin, dans des alésages de guidage ménagés dans le bloc hydraulique, des rondelles élastiques étant avantageusement interposées entre les patins d'appui et les surfaces de glissement.

    [0017] L'invention sera mieux comprise par la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés.

    La figure 1 représente schématiquement, en pers­pective, le fonctionnement d'un laminoir quarto à cylindres déplaçables.

    La figure 2 est une vue de dessus, partiellement en coupe axiale, d'un cylindre et de ses moyens de déplacement.

    La figure 3 est une vue des empoises des deux cy­lindres de travail et des dispositifs de cambrage, en coupe par un plan perpendiculaire au plan de laminage.

    La figure 4 est une vue de détail d'un vérin de cambrage.

    La figure 5 donne un schéma hydraulique du dispo­sitif d'équilibrage.



    [0018] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement un laminoir quarto comprenant deux cylindres de travail 1 et 1ʹ et deux cylindres d'appui 2 et 2ʹ. Les axes des cylindres sont parallèles et disposés le long d'un plan de laminage P1 passant par les génératrices de contact.

    [0019] Le produit laminé 20 passe entre les cylindres de travail 1 et 1ʹ et son plan médian P2 correspondant au plan de symétrie de l'ensemble de la cage de laminoir et notam­ment des cylindres d'appui 2 et 2ʹ. Normalement, les cylin­dres sont tous alignés et centrés sur le plan P2. Cependant, pour les raisons indiquées plus haut, les cylindres de tra­vail 1 et 1ʹ peuvent être déplacés axialement par rapport à la position de centrage de telle sorte que leur plan de sy­métrie transversal respectif se trouve décalé d'un côté ou de l'autre par rapport au plan médian P2. A cet effet, on applique sur les cylindres de travail 1 et 1ʹ un effort de déplacement axial F1.

    [0020] D'autre part, selon une autre disposition connue, des efforts de cambrage F2 sont appliqués sur les extrémités des arbres des cylindres de travail 1 et 1ʹ, par l'intermédiaire de leurs empoises de façon à réaliser un cambrage un cylindre correspondant.

    [0021] Grâce aux dispositions selon l'invention, les cy­lindres de travail 1 et 1ʹ peuvent être soumis en même temps à un effort de déplacement axial F1 et aux efforts de cam­brage F2.

    [0022] Sur la figure 2, on a représenté l'ensemble d'un cylindre de travail, de ses empoises, et du dispositif de déplacement axial.

    [0023] Le cylindre de travail 1 est muni à ses extrémités de tourillons 11 centrés, par l'intermédiaire de roulements 12 à l'intérieur d'empoises 3 formant corps de palier et montées coulissantes, parallèlement au plan de laminage P1, dans des fenêtres 40 ménagées dans les deux montants 4 de la cage de laminoir.

    [0024] Comme on l'a représenté sur la figure 3, chaque empoise 3 du cylindre de travail est muni à cet effet de fa­ces de glissement 31 parallèles au plan de laminage P1 et qui peuvent coulisser le long de faces correspondantes 51 ménagées vers l'intérieur sur des pièces de support 5 fixées dans les fenêtres 40 de la cage 4 du laminoir. Chaque pièce de support 5 est commune pour les deux cylindres de travail 1 et 1ʹ et comprend des évidements longitudinaux 52 placés de part et d'autre d'une partie centrale en saillie 53 et li­mités vers l'extérieur par des parties latérales 54, les fa­ces de guidage 51 étant ménagées au bout de la partie centrale 53 et des parties latérales 54. Les empoises 3 et 3ʹ des cylindres de travail 1 et 1ʹ sont munies de parties d'appui ou "oreilles" 32, 32ʹ qui s'engagent dans les évide­ments correspondants 52, 52ʹ de la pièce de support 5 et sont munies de faces planes continues 33, 34 en vis-à-vis des faces latérales 55, 56, respectivement de la partie cen­trale 53 et de la partie latérale 54.

    [0025] Dans l'exemple représenté, le laminoir est muni de moyens de cambrage positif et négatif. Les moyens de cambra­ge positif sont constitués, pour chaque empoise, de deux paires de vérins 6 placées de part et d'autre du plan médian P1 dans les parties centrales 53 des pièces de support 5, les vérins de cambrage des deux cylindres de travail 1 et 1ʹ étant opposés deux à deux en formant deux files centrées dans des plans P3, P4 parallèles au plan médian P2 et écar­tés axialement l'un de l'autre d'une distance a (figure 2). La figure 3 est une coupe par le plan axial d'une file, par exemple P3.

    [0026] Dans la partie centrale 53 de la pièce de support 5 sont donc ménagés, pour chaque file de vérins, deux alésa­ges opposés 57, 57ʹ centrés sur l'axe 60 des vérins de cam­brage positifs 6 et 6ʹ et débouchant respectivement sur les faces latérales 55, 55ʹ de la partie centrale 53. Les deux alésages 57, 57ʹ sont séparés par une cloison centrale 58 et constituent les corps des deux vérins 6 et 6ʹ à l'intérieur desquels coulissent des pistons 61, 61ʹ prolongés par des tiges 62, 62ʹ qui traversent des cloisons 63, 63ʹ fermant de façon étanche les alésages 57, 57ʹ. Les deux chambres de vé­rin ménagées ainsi, à l'intérieur de chaque alésage 57, 57ʹ peuvent être alimentées par un circuit hydraulique non re­présenté, la pièce de support 5 constituant ainsi un vérita­ble bloc hydraulique. Les tiges 62 des deux vérins 6 et 6ʹ prennent appui sur les faces 34 des appuis 32 des empoises 3 par l'intermédiaire de patins 64 représentés également sur les figures 2 et 4. Comme on le voit sur la figure 2, chaque patin 64 a une forme en losange comprenant deux pointes sur lesquelles sont fixées les extrémités de colonnes de guides 65 montées coulissantes, parallèlement à l'axe 60 du vérin dans des alésages ménagés dans la pièce centrale 53. Par ailleurs, le patin 64 s'appuie sur la face 34 de la partie d'appui 32 de l'empoise 3 par l'intermédiaire d'une pastille 66 et d'une rondelle élastique 67.

    [0027] De façon avantageuse, chaque empoise 3, 3ʹ est as­sociée également à des vérins de cambrage négatif 7, 7ʹ pla­cés dans des alésages 59, 59ʹ ménagés dans les parties la­térales 54, 54ʹ de la pièce de support (5) et débouchant sur les faces latérales 56, 56ʹ. Chaque alésage 59 constitue le corps du vérin 7 à l'intérieur duquel coulisse un piston 71 solidaire d'une tige 72 qui traverse de façon étanche une cloison 73 fermant l'alésage 59 à l'intérieur duquel le pis­ton 71 limite donc deux chambres de vérins reliées à un circuit hydraulique ménagé dans la pièce de support 5.

    [0028] Normalement, il n'y a pas à effectuer de cambrage négatif pendant les déplacements axiaux.

    [0029] La tige 72 de chaque vérin 7 s'appuie donc direc­tement sur la face 33 de l'appui 32 placée en vis-à-vis.

    [0030] Comme on le voit sur la figure 2, chaque empoise 3 peut coulisser parallèlement à l'axe 10 du cylindre le long des faces de guidage 51 de la pièce de support 5. D'autre part, les deux empoises 3 de chaque cylindre 1 sont solida­risées avec ce dernier dans le sens axial par l'intermé­médiaire de coiffes 13 de fermeture des cages de roulements 12, ces derniers étant susceptibles d'encaisser des efforts axiaux, par exemple des roulements coniques. De la sorte, les deux empoises 3 de chaque cylindre 1 suivent les mouve­ments de déplacement axial du cylindre. On connaît déjà plu­sieurs dispositifs de déplacement axial des cylindres qu'il n'est donc pas nécessaire de décrire en détail. On peut uti­liser par exemple un vérin prenant appui sur un palonnier permettant d'appliquer l'effort de déplacement axial sur les deux côtés de l'empoise 3.

    [0031] Cependant, si le cylindre déplacé 1 est un cylin­dre moteur, on peut aussi, comme on l'a représenté sur la fi­gure, utiliser deux vérins de déplacement 42 alimentés en synchronisme, placés symétriquement de part et d'autre du moyen 43 d'entraînement en rotation du cylindre 1 et prenant appui sur les appuis 32 de l'empoise 3 correspondante, cha­que vérin 42 étant centré dans un plan parallèle au plan de laminage et passant par les axes des vérins de cambrage 6 et 7 et l'alimenter en synchronisme.

    [0032] Selon l'une des caractéristiques essentielles de l'invention, on mesure le décalage du cylindre déplacé 1 par rapport au plan médian P1 au moyen d'un capteur de dé­placement 44 constitué de deux parties coulissant l'une par rapport à l'autre, fixées, par exemple sur les deux parties de l'un des vérins 42 et fournissant un signal analogique proportionnel au décalage du cylindre de travail par rapport à la position de centrage dans le plan médian du produit et de signe correspondant au sens du décalage. Ce signal est utilisé pour l'équilibrage des pressions dans les vérins de cambrage grâce à un dispositif 8 représenté schématiquement sur la figure 5.

    [0033] Sur cette figure, on a représenté à titre d'exemple un cylindre déplaçable 1 et ses deux dispositifs de cambrage constitués chacun de deux ensembles de vérins placés dans des blocs hydrauliques 5a, 5b, 5ʹa, 5ʹb chaque ensemble comprenant deux vérins 6a, 66a et 6b, 66b, (6ʹa, 66ʹa, 6ʹb, 66ʹb).

    [0034] Comme on l'a indiqué plus haut les quatre vérins sont centrés dans deux plans transversaux P3 et P4 écartés l'un de l'autre d'une distance a.

    [0035] Les blocs hydrauliques 5a, 5b et 5ʹa, 5ʹb des deux empoises sont reliés par un circuit unique d'alimentation 80 à une source de fluide sous pression non représentés. Le circuit 80 se divise en deux branches 81 et 82. La branche 81 alimente en parallèle les vérins 6a, 6b, 6ʹa, 6ʹb des deux fils P3 et Pʹ3 alors que la branche 82 alimente en parallèle les vérins 66a, 66b, 66ʹa, 66ʹb des deux files P4 et Pʹ4.

    [0036] Le circuit hydraulique est prévu pour que tous les vérins soient alimentés avec un même débit permettant de dé­terminer des déplacements égaux à la même vitesse.

    [0037] Chaque branche 81, 82 du circuit d'alimentation 8 est munie d'un régulateur de pression 83 qui, en fonction des signaux reçus sur son entrée 84 règle la pression dans le circuit correspondant en y maintenant un débit constant.

    [0038] Le capteur 44 des déplacements axiaux du cylindre 1 fournit un signal analogique proportionnel au déplacement qui est appliqué sur une unité de calcul 85. A partir des signaux reçus, celle-ci élabore les consignes de pression S1 et S2 appliquées aux entrées 84 des capteurs 83 des deux branches 81 et 82 en fonction d'une loi programmée à l'avance permettant d'assurer une répartition des pression telle que la résultante des efforts de poussée ap­pliqués par les vérins de cambrage dans les plans P3 et P4 reste toujours dirigée à chaque instant suivant le plan mé­dian des roulements correspondants. De la sorte, comme on l'a représenté sur la figure 2, même en position de centrage des cylindres 1 dans le plan médian P1 du produit, les deux files de vérins P3 et P4 ne sont pas obligatoirement symé­triques par rapport au plan médian P5 du roulement et ceci permet de disposer les vérins de la façon la plus adéquate à l'intérieur des blocs hydrauliques 5 dont le plan de symé­trie ne coïncide pas obligatoirement avec celui du roule­ment.

    [0039] Pendant le déplacement, les patins 64 d'appui des vérins de cambrage glissent le long des faces 34 des empoi­ses, les efforts axiaux étant encaissés par les colonnes 65 de façon à ne pas être transmis aux tiges 62 des vérins 6.

    [0040] Grâce à cette disposition, il est donc possible de réaliser le cambrage du cylindre de travail en même temps que son déplacement axial sans modifier sensiblement l'encombrement des dispositifs de cambrage agissant sur les empoises qui restent fixes à l'intérieur de la cage et sont simplement associées à des blocs hydrauliques reliés à un circuit d'équilibrage des pressions.

    [0041] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux dé­tails du mode de réalisation qui vient d'être décrit, des variantes pouvant être imaginées en employant notamment des moyens équivalents sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications.

    [0042] C'est ainsi que, si l'on a décrit, dans l'exemple représenté, des dispositifs de cambrage utilisant au moins deux vérins, on pourrait, grâce à l'équilibrage des pres­sions réalisé selon l'invention, utiliser également un plus grand nombre de vérins permettant de mieux répartir les pressions.

    [0043] De même les différents organes utilisés pour l'équilibrage des pressions pourraient être remplacés par des moyens remplissant les mêmes fonctions, ces moyens pou­vant être hydrauliques, électriques ou même mécaniques (came, bras de levier, etc...). D'une façon générale, toute technologie de mesure des déplacements, de calcul des cor­rections et d'équilibrage des pressions peut être utilisée pour obtenir le résultat recherché.

    [0044] On notera enfin que, comme on le voit sur la figu­re 3, les dispositifs fixes de cambrage selon l'invention peuvent s'adapter à différents diamètres de cylindres et/ou s'adapter à une variation du diamètre due à l'usure dans la limite de la course des vérins.


    Revendications

    1. Laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage de support (4), au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant, suivant un plan de laminage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ) et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulements (12), dans des empoises (3) susceptibles d'être déplacées, dans la cage de support, pa­rallèlement au plan de laminage P1, au moins l'un des cylin­dres de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42) de déplacement dudit cylindre (1) le long de son axe (10) de part et d'autre d'une position de centrage des cy­lindres de travail sur le plan médian P2 du produit laminé (20), et d'autre part des moyens (6) de cambrage dudit cy­lindre (1) comprenant, pour chaque empoise (3) deux ensem­bles symétriques d'au moins deux vérins de cambrage (6, 66) écartés l'un de l'autre dans le sens axial,
    caractérisé par le fait que les vérins de cambrage (6) de chaque empoise sont montés sur un support fixe solidaire (5) de la cage et prennent appui, dans le sens de l'effort de cambrage, sur une face de glissement (34) ménagée sur l'empoise (3) parallèlement à la direction axiale de dépla­cement et que le laminoir est associé à un dispositif d'équilibrage (8) comprenant un moyen (44) de mesure du dé­calage du cylindre (1) considéré par rapport à la position de centrage et des moyens (83) de réglage individuel, à cha­queinstant de la pression exercée par chaque vérin de cam­brage (6), en fonction du décalage mesuré et de la position au même instant du vérin (6) considéré par rapport au plan médian P5 du roulement (12), de telle sorte que la résultan­te des efforts de cambrage exercés par l'ensemble des vérins (6,66) reste dirigée, à chaque instant, suivant le plan mé­dian P5 du roulement (12).
     
    2. Laminoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux empoises (3) de chaque cylindre déplaçable étant associées chacune à deux ensembles symétri­ques de vérins de cambrage, disposés de part et d'autre du plan de laminage P1, les vérins (6a et 6b) (66a et 66b) pla­cés respectivement, dans chacun des ensembles, dans les mê­mes positions relatives par rapport au plan médian P5 de leurs roulements respectifs, sont reliés en parallèle à une même branche (81) (82) d'un circuit commun (80) d'alimentation en fluide sous pression comprenant autant de branches que de vérins (6, 66) dans chaque ensemble, chaque branche étant munie d'un moyen (83) de réglage individuel de la pression du fluide, avec maintien de débits égaux dans toutes les branches.
     
    3. Laminoir selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de réglage individuel des pressions dans les vérins comprennent, une servo-valve (83) sur chaque branche (81) du circuit d'alimentation, lesdites servo-­valves étant pilotées par un moyen (85) de calcul, à partir d'une loi programmée, des corrections à apporter aux pres­sions en fonction du décalage mesuré et affiché par le moyen de calcul et des positions respectives des vérins alimentés par la branch considérée pour assurer une répartition cor­recie de l'effort de pression.
     
    4. Laminoir selon l'une des revendications précé­dentes, caractérisé en ce que chaque empoise (3) est asso­ciée à des moyens de cambrage positif (6) et négatif (7) comprenant chacun deux ensembles opposés d'au moins deux vé­rins agissant respectivement dans le sens d'écartement des cylindres pour le cambrage positif et dans le sens de rap­prochement pour le cambrage négatif.
     
    5. Laminoir selon l'une des revendications 1 et 4, caractérisé en ce que les ensembles de vérins sont ménagés dans des blocs hydrauliques (5) placés, de part et d'autre du plan de laminage P1, dans les fenêtres (40) de la cage (4) dans lesquelles coulissent les empoises (3), que chaque bloc est constitué d'une pièce de support massive (5) com­ prenant une partie centrale en saillie (53) encadrée de deux évidements longitudinaux (52) dans lesquels s'engagent des parties d'appui (32) de l'empoise (3) munies chacune d'une face de glissement continue (34) parallèle à l'axe, lesdites faces (34) étant placées en vis-à-vis des faces latérales (55) de la partie centrale (53) sur lesquelles sont ménagées des alésages (57, 57ʹ) opposés deux à deux suivant un axe (60) parallèle au plan P1 de laminage et formant chacun un corps de vérin dans lequel coulisse un piston (61) solidaire d'une tige (62) débouchant dans l'évidement (52) correspon­dant pour s'appuyer sur la face de glissement (34) de l'empoise (3).
     
    6. Laminoir selon la revendication 5, caractérisé en ce que les tiges (62) des vérins sont coiffées par des patins (64) d'appui sur les faces de glissement (34), asso­ciés à des colonnes (65) de prise des efforts, axiaux mon­tées coulisantes, parallèlement à la tige (62) du vérin dans des alésages de guidage ménagées dans le bloc hydraulique (53).
     
    7. Laminoir selon la revendication 6, caractérisé en ce que des rondelles élastiques (62, 67) sont interposées entre les patins d'appui (64) et les surfaces de glissement (34).
     
    8. Laminoir selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque partie d'appui (32) d'empoise est munie, du côté opposé à la partie centrale (53), d'une seconde face de glissement (33) faisant face à une partie latérale en sail­lie (54) de la pièce de support (5) dans laquelle sont ména­gés des alésages (59) d'axe parallèle au plan de laminage P1, constituant les corps de vérins (7) de cambrage négatif dans lesquels coulissent des pistons (71) solidaires de ti­ges (72) s'appuyant sur ladite seconde face de glissement (33) dans le sens de resserrement des empoises (3).
     
    9. Procédé de règlage du profil de cylindres déplaçables axialement dans un laminoir comprenant, à l'intérieur d'une cage de support (4) au moins deux cylin­dres de travail (1,1ʹ) s'appuyant, suivant un plan de lami­nage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ), et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roule­ments (12), dans des empoises (3) montées mobiles dans la cage de support (4), parallèlement au plan de laminage P1, procédé dans lequel on réalise simultanément, d'une part un déplacement axial d'au moins un cylindre de travail (1) par rapport à une position de centrage pour laquelle les deux cylindres de travail (1,1ʹ) sont symétriques par rapport au plan médian P2 du produit laminé et d'autre part un cambrage du cylindre déplacé par application sur ses extrémités d'un effort de cambrage, ledit effort étant exercé sur chaque em­poise (3) par deux ensembles d'au moins deux vérins de cam­brage écartés axialement, caractérisé par le fait que l'on exerce l'effort de cambrage au moyen de vérins fixes prenant appui, d'un côté sur un support (5) solidaire de la cage (4) et de l'autre sur une face de glissement (34) ménagée sur l'empoise (3) correspondant parallèlement à la direction axiale de déplacement, et que, pour réaliser le cambrage du cylindre pendant sont déplacement, on mesure à chaque instant le décalage du cylindre déplaçable par rapport à la position de centrage et l'on règle en permanence pour chaque empoise (3) la pression individuelle exercée par chaque vérin (6, 66) en fonction du décalage mesuré et de la position au même instant du vérin considéré (6, 66) par rapport au plan médian P5 du roulement (12), de telle sorte que, dans chaque empoise (3), la résultante des efforts de cambrage exercés par l'ensemble des vérins reste dirigée à chaque instant suivant le plan médian P5 du roulement (12).
     




    Dessins



















    Rapport de recherche