[0001] L'invention se rapporte à un siège articulé pour passer d'une position de travail
ou position avant à une position de relaxation ou position arrière obtenue par basculement
du dossier, et inversement.
[0002] L'invention se rapporte plus particulièrement à des moyens d'articulation modifiant
les positions de l'assise et du dossier suivant une succession de positions, pendant
le basculement, correspondant sensiblement aux déformations naturelles de la colonne
vertébrale de l'utilisateur.
[0003] On connaît des sièges articulés susceptibles de se déformer pour passer d'une position
redressée correspondant à une position de travail pour l'utilisateur à une position
basculée vers l'arrière permettant une certaine relaxation. A ce titre le brevet allemand
N
o 34 15 555 décrit un système dans lequel la déformation des éléments d'assise et de
dossier est opérée par deux parallélogrammes déformables formant en même temps les
accoudoirs du siège. Ce principe n'est donc utilisable que pour un siège muni d'accoudoirs.
[0004] L'invention concerne un système différent dans lequel la déformation du siège au
cours d'un basculement se rapproche encore davantage des déformations naturelles de
la colonne vertébrale et dans lequel les mouvements ne sont plus contrôlés par les
déformations des accoudoirs (ce principe n'étant pas applicable pour obtenir une déformation
progressive optimale pendant le basculement).
[0005] L'invention propose donc à la fois d'optimiser la déformation du siège pendant le
basculement et de proposer un siège éventuellement dépourvu d'accoudoirs.
[0006] Plus précisément, l'invention concerne donc un siège articulé comportant un piètement,
une assise et un dossier, ce dernier constitué de plusieurs bandeaux agencés à des
niveaux différents, le bandeau inférieur étant relié de façon articulée à l'arrière
de ladite assise, caractérisé en ce qu'il comporte une armature dorsale articulée
à une embase dudit piètement, en ce que l'un desdits bandeaux est articulé au voisinage
de son bord supérieur à ladite armature dorsale ou à un bandeau voisin supérieur lui-même
fixé à cette armature dorsale, en ce que ladite assise est articulée au voisinage
de son bord antérieur à ladite embase et en ce qu'au moins un mécanisme de longueur
variable est articulé entre ladite embase, vers l'avant de celle-ci et ladite armature
dorsale à une distance prédéterminée de son articulation avec ladite embase et de
façon que ladite armature dorsale puisse jouer le rôle d'un levier sollicitant ledit
mécanisme de longueur variable lorsqu'il pivote par rapport à ladite embase.
[0007] Dans la définition qui précède, les adjectifs avant, arrière, supérieur, inférieur,
etc... sont à considérer par rapport à l'utilisateur lui-même en place sur le siège.
[0008] Selon un mode de réalisation préféré, l'armature dorsale est courbe et redressée
vers le haut et la hauteur totale des bandeaux du dossier est telle que le profil
du dossier évolue d'une certaine convexité à une droite ou une certaine concavité,
au moins dans la zone correspondant à la région lombaire de l'utilisateur, lorsque
ladite armature dorsale passe d'une position basculée avant à une position basculée
arrière. De plus, le dernier bandeau ou bandeau supérieur peut être fixé à l'armature
dorsale, auquel cas l'avant-dernier bandeau est articulé audit dernier bandeau ou
au contraire ce dernier bandeau peut être monté sur l'armature dorsale par l'intermédiaire
d'un agencement à positionnement réglable en hauteur (par exemple des glissières blocables,
des crémaillères ou analogues) et dans ce cas l'avant-dernier bandeau est directement
articulé à l'armature dorsale.
[0009] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre de plusieurs modes de réalisation
possibles d'un siège articulé conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une coupe partielle en élévation d'un siège conforme à l'invention
représenté en position de travail;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, dans laquelle le même siège est
représenté en position de relaxation;
- la figure 3 est une vue partielle illustrant une variante du siège représenté sur
les figures 1 et 2;
- la figure 4 est une vue de détail partiellement en coupe illustrant le mécanisme
de longueur variable utilisé dans les sièges des figures 1 à 3; et
- la figure 5 illustre schématiquement une variante possible du mécanisme d'articulation.
[0010] En se reportant plus particulièrement aux figures 1 et 2, on a reprsenté un siège
articulé 11 comportant un piètement 12, ici un piètement tournant à structure télescopique,
ainsi qu'une assise 14 et un dossier 16. Ce dernier est constitué de plusieurs bandeaux
agencés sensiblement horizontalement à des niveaux différents de façon à définir une
surface déformable. Dans l'exemple représenté, le dossier comporte deux bandeaux 16
a, 16
b. Le bandeau inférieur 16
a est relié de façon articulée à l'arrière de l'assise 14 par une articulation souple
horizontale 18. L'assise 14 est elle-même constituée de deux parties, respectivement
une partie large 14
a formant l'avant de celle-ci et une partie étroite 14
b articulée par son bord antérieur au bord postérieur de ladite partie large et par
son bord postérieur au bandeau inférieur dudit dossier, grâce à l'articulation souple
18 mentionnée ci-dessus. Les parties large 14
a et étroite 14
b de l'assise sont reliées l'une à l'autre par une articulation souple horizontale
20 semblable à l'articulation18. Les bandeaux 16
a et 16
b sont également reliés par une articulation souple horizontale 22 de même type. Plus
particulièrement, les faces arrière des parties large 14
a et étroite 14
b de l'assise et des bandeaux 16
a et 16
b du dossier sont définies dans un même panneau de matière plastique moulée comportant
des zones amincies pliables sensiblement parallèles, constituant lesdites articulations
souples 18, 20 et 22 en définissant des sortes de charnières. La face opposée de ce
panneau est garnie de coussins s'étendant sensiblement parallèlement les uns aux autres
entre ces articulations souples formant charnières. Le piètement 12 comporte une embase
24 à sa partie supérieure. Cette embase en forme de plaque légèrement inclinée par
rapport à l'horizontale s'étend sous la plus grande partie de l'assise 14. Une armature
dorsale 26, rigide, est articulée à l'embase 24 au moyen d'un arbre horizontal 28
monté à l'arrière de ladite embase. La partie large 14
a de l'assise 14 est articulée au voisinage de son bord antérieur à la même embase
24, à l'avant de celle-ci, au moyen d'un arbre horizontal 30. L'armature dorsale 26
se compose ici de deux montants métalliques 26
a espacés et maintenus parallèlement l'un à l'autre par une structure d'entretoisement
32, rigide. Chaque montant 26
a est articulé à l'embase 24, au voisinage d'une extrémité de l'arbre 28. De plus,
au moins un mécanisme de longueur variable 34 est articulé entre l'embase 24 vers
l'avant de celle-ci et l'armature dorsale 26 à une distance prédéterminée
d de l'articulation de cette dernière avec l'embase 24. Autrement dit, le point d'ancrage
de l'articulation 36 du mécanisme 34 à l'armature dorsale 26 est à une distance
d de l'arbre 28. Ce point d'ancrage est disposé de sorte que l'armature dorsale 26
puisse jouer le rôle d'un levier sollicitant le mécanisme de longueur variable 34
lorsqu'il pivote par rapport à l'embase 24. Selon l'exemple, l'arbre 28 d'une part,
et le point d'ancrage 36 d'autre part, sont choisis de telle façon que l'armature
dorsale 26 sollicite le mécanisme de longueur variable 34 dans un sens tendant à réduire
la longueur de ce dernier lorsque l'armature dorsale bascule vers l'arrière. En outre,
le siège comporte deux mécanismes de longueur variable 34, agencés en parallèle et
respectivement articulés entre chacun des montants 26
a et l'embase 24, plus particulièrement à chaque extrémité de l'arbre 30.
[0011] Comme cela ressort clairement des dessins, l'armature dorsale 26 a un profil courbe
et est approximativement redressée vers le haut tandis que la hauteur totale des bandeaux
du dossier 16 est telle que le profil de ce dernier évolue d'une convexité, notamment
dans la zone correspondant à la région lombaire de l'utilisateur (jonction entre les
bandeaux 16
a et 16
b, figure 1) a une droite ou concavité (figure 2) lorsque l'armature dorsale 26 passe
d'une position basculée avant à une position basculée arrière.
[0012] En outre une liaison mécanique 38, constituée ici d'une simple biellette, est montée
de façon articulée entre un point d'ancrage 40 de l'assise 14, situé au voisinage
de la jonction entre les deux parties d'assise 14
a et 14
b (c'est-à-dire la "charnière" 20) et un point d'ancrage 42 de l'armature dorsale 26
placé à un endroit tel qu'une force transmise à ladite armature via la liaison mécanique
38 par l'enfoncement de l'assise sous le poids de l'utilisateur y engendre un couple
tendant à faire basculer ladite armature dorsale 26 vers l'arrière.
[0013] On peut prévoir une seule biellette 38 située sous la partie médiane de l'assise
et articulée à un arbre transversal lié à l'armature dorsale, cet arbre constituant
le point d'ancrage articulé 42. On peut aussi prévoir deux biellettes disposées de
chaque côté du siège, sensiblement dans le même plan que les montants 26
a et articulées respectivement directement à ceux-ci.
[0014] Dans ce mode de réalisation, on peut également prévoir un moyen élastique 46, de
préférence de raideur réglable, intercalé entre l'assise 14 et l'embase 24. Selon
l'exemple, ce moyen élastique est placé entre la partie large 14
a, à l'arrière de celle-ci, et l'arbre 28.
[0015] On va maintenant décrire plus en détail le mécanisme de longueur variable 34 en référence
à la figure 4.
[0016] Il s'agit ici, d'un dispositif élastique blocable formant bras de longueur réglable
et essentiellement constitué de l'assemblage, bout à bout, d'un ressort pneumatique
112 (ou un ressort hydro-pneumatique) connu en soi et d'un corps creux 113 cylindrique
abritant des moyens élastiques comme par exemple un ressort hélicoïdal 114 travaillant
en compression et un équipage mobile 115 se déplaçant à l'intérieur du corps creux
113, l'équipage mobile étant monté à une extrémité dudit ressort pneumatique, ce dernier
étant en forme générale de vérin. L'ensemble est monté avec articulation entre les
deux arbres 30 et 36.
[0017] Le ressort pneumatique 112 en forme de vérin, du type à une seule tige 121 comporte
classiquement un corps de vérin 120 abritant un piston 122 solidaire de l'extrémité
interne de la tige de vérin 121. Cette dernière fait saillie axialement du corps dudit
vérin. Le coulissement du piston 122 à l'intérieur du corps de vérin 120 est rendu
étanche par un joint annulaire 122
a. Le piston partage l'intérieur du corps de vérin en deux chambres 123 et 124. La
chambre 123 abrite la tige de vérin 121. Une valve 125 est agencée dans le piston.
Elle se compose essentiellement d'un clapet 126 en appui contre un siège annulaire
étanche 127. Le clapet 125 est solidaire d'une tige d'actionnement 130 de ladite valve,
logée dans un alésage axial de la tige de vérin 121 et faisant saillie à l'extrémité
de celle-ci. Lorsque le clapet est ouvert, le fluide (ici de l'air), emprisonné dans
le ressort pneumatique, peut passer d'une chambre à l'autre suivant le sens de la
sollicitation appliquée axialement au mécanisme. Le passage de fluide s'effectue d'une
part, le long de ladite tige d'actionnement dans l'alésage qui l'abrite et, d'autre
part, au travers d'un orifice 133 de faible section prédéterminée, opposant une résistance
notable à l'écoulement du fluide passant d'une chambre à l'autre, d'où il résulte
une vitesse limitée de la variation de longueur du mécanisme, dont l'intérêt sera
expliqué plus loin.
[0018] La tige de vérin 121 est fixée à l'équipage mobile 115 tandis que les moyens élastiques
(c'est-à-dire ici le ressort 114) sont comprimés entre une paroi de fond dudit corps
creux 113 et une extrémité de l'équipage mobile 115. En outre, ce dernier est limité
dans sa course axiale, à l'intérieur du corps creux 113 par des moyens de butée 135
tandis que la tige de manoeuvre 30 débouche dans une cavité 137 définie dans l'équipage
mobile. Une butée fixe placée en regard de l'extrémité 130
a de la tige 130 est agencée dans la cavité 137. Selon l'exemple, les moyens de butée
135 sont combinés à la butée fixe agencée dans la cavité 137. Pour cela lesdits moyens
de butée comportent une tige transversale 135
a montée diamétralement dans le corps creux cylindrique 113 et cette tige 135
a traverse la cavité 137 qui a la forme d'un trou oblong s'étendant diamétralement
dans l'équipage mobile 115, cylindrique. La forme et les dimensions de la tige transversale
135
a et du trou oblong définissent la course axiale de l'équipage mobile 115. Par conséquent,
la tige transversale 135
a constitue aussi la butée fixe précitée placée en regard de l'extrémité 130
a de la tige de manoeuvre 130. Par ailleurs, la tige transversale 135
a, cylindrique, est montée tourillonnante dans le corps creux. Elle est immobilisée
en translation par deux circlips 139 montés dans des gorges annulaires pratiquées
à sa surface externe et prenant appui contre des épaulements 140 définis à l'extérieur
du corps creux 113.
[0019] La tige 135
a comporte aussi un prolongement de manoeuvre 141 faisant saillie extérieurement au
corps creux 113 de façon à pouvoir être relié à un volant, bouton de commande ou analogue
(non représenté). A l'intérieur de la cavité 137, la tige transversale 135
a comporte une creusure latérale 143 dont la profondeur est suffisante pour désolidariser
l'extrémité 130
a de la tige transversale 135
a formant butée, pour toute position de l'équipage mobile 115 et lorsque ladite tige
transversale est dans une position telle que la creusure 143 se trouve placée en regard
de ladite extrémité 130
a. Le positionnement latéral de la creusure est stabilisé par les circlips 139. Ainsi,
se trouve défini, de façon simple, un agencement permettant un blocage total du dispositif,
commandé manuellement par rotation de la tige 135
a. Le trou oblong définissant la cavité 137 a sa plus grande largeur disposée dans
le sens de sollicitation du ressort 114 et sa plus petite largeur, perpendiculaire,
correspond au diamètre de la tige 135
a. La différence entre la grande largeur du trou oblong et le diamètre de la tige est
au moins égale à la course nécessaire au déclenchement de la valve 125.
[0020] Le fonctionnement -lorsque l'empreinte 143 n'est pas en regard de l'extrémité 130
a de la tige de manoeuvre- est le suivant:
[0021] La longueur et la force du ressort 114 sont suffisantes pour plaquer l'équipage mobile
115 contre la tige transversale 135
a. Si l'utilisateur exerce une force sur le dossier 16, c'est-à-dire dans un sens tendant
à réduire la distance entre les deux axes 30 et 36, cette force se traduit en premier
lieu par une compression supplémentaire du ressort 114 sous l'effet du déplacement
de l'équipage mobile 115, le ressort pneumatique 112 restant, dans un premier temps,
rigide ou sensiblement rigide. Si la force exercée sur le dossier dépasse un certain
seuil, le déplacement de l'équipage mobile est suffisant pour provoquer l'actionnement
de la tige de manoeuvre 130 et donc l'ouverture de la valve 125. Le déblocage du ressort
pneumatique 112 s'opère donc sans manoeuvre particulière de l'utilisateur puisqu'il
lui suffit de repousser le dossier avec le dos. La force nécessaire au déclenchement
est directement fonction de la puissance du ressort 114. La précontrainte de ce ressort
pourrait d'ailleurs facilement être rendue réglable, par exemple en prévoyant une
paroi mobile à positionnement réglable entre la paroi de fond du corps creux 113 et
l'extrémité correspondante du ressort 114. Cet agencement, non représenté, permettrait
de faire varier le seuil de déclenchement du ressort pneumatique 112, au gré de l'utilisateur.
[0022] A partir de l'ouverture de la valve 125, la poursuite du mouvement, c'est-à-dire
le basculement du dossier 16, se fait automatiquement par déplacement du piston 132
à l'intérieur du corps de vérin 120, moyennant un effort de manoeuvre modéré et avec
une vitesse limitée déterminée par la restriction d'écoulement définie par l'orifice
133. Le choix de cette vitesse de déplacement du piston 122 influe sur le comportement
du mécanisme et donc sur celui du siège 11. En effet, au fur et à mesure que le dossier
16 bascule vers l'arrière, la pression dans le ressort pneumatique augmente et une
force de rappel se crée, due à la différence de surface des faces actives du piston
122 dans les chambres 123 et 124. Si l'utilisateur relâche brusquement son effort
sur le dossier, le ressort 114 plaque instantanément l'équipage mobile 115 contre
la tige 135
a et la valve 125 se ferme. Le dossier reste donc bloqué en position inclinée. Pour
faire revenir le dossier en position avant, il suffit que l'utilisateur sollicite
modérément le dossier avec son dos de façon à communiquer au dispositif une force
suffisante pour maintenir la valve 125 ouverte contre l'action du ressort 114 et permettre
ainsi au ressort pneumatique de s'allonger à nouveau sous l'effet de la pression qui
règne dans le corps de vérin 120, la tige 121 ressortant lentement dudit corps de
vérin en raison de l'effet de laminage exercé par l'orifice 133 sur le fluide passant
de la chambre 124 à la chambre 123. Ceci évite donc tout retour en avant rapide du
dossier susceptible de venir frapper, de façon désagréable, le dos de l'utilisateur.
[0023] Lorsque la tige 135
a est déplacée pour que la creusure 143 vienne en regard de l'extrémité 130
a, le ressort pneumatique est bloqué en permanence.
[0024] Le ressort pneumatique 112 peut avantageusement être remplacé par un ressort hydro-pneumatique
connu en soi. Le piston et la valve sont identiques à ceux du ressort pneumatique
de la figure 4, mais les chambres 123
a et 124
a sont remplies d'huile, c'est-à-dire d'un fluide incompressible. Un piston coulissant
de façon étanche entre la face interne du corps de vérin et la tige de vérin, sépare
la chambre 123
a d'une autre chambre remplie d'un gaz. Le fonctionnement est comparable à ce qui est
décrit plus haut avec, cette fois, une rigidité totale du dispositif, valve fermée,
dans le sens de rentrée de la tige 121, dû à l'incompressibilité du fluide bloqué
dans la chambre 124
a.
[0025] Comme il ressort clairement des dessins, pendant tout le mouvement de basculement
vers l'arrière du dossier 16 le profil convexe de celui-ci, au niveau de la région
lombaire de l'utilisateur, disparaît progressivement, le mouvement ayant tendance
à aligner les bandeaux 16
a et 16
b du dossier, voire à leur donner une certaine concavité. Ce type de déformation est
celle qui correspond le mieux aux déformations naturelles de la colonne vertébrale
lors du passage d'une position de travail à une position de relaxation.
[0026] La figure 3 illustre une variante dans laquelle l'avant-dernier bandeau dans le sens
de la hauteur, c'est-à-dire ici le bandeau 16
a, est directement articulé (articulation horizontale 22
a) à l'armature dorsale 26 tandis que le dernier bandeau immédiatement supérieur (c'est-à-dire
ici le bandeau 16
b) est monté sur l'armature dorsale par l'intermédiaire d'un agencement à positionnement
réglable en hauteur 50, comme par exemple un système de glissières blocables ou un
système à crémaillère ou tout autre mécanisme analogue. Cette variante réserve la
possibilité d'un réglage en hauteur de la partie supérieure de dossier.
[0027] Selon le schéma de la figure 5, on voit qu'il est possible de remplacer la biellette
38 et le moyen élastique 46 par un autre type de liaison mécanique consistant essentiellement
en un maître-cylindre 60, de préférence à faible course, dont la chambre de fluide
est connectée (liaison 61) à chaque ressort pneumatique ou hydro-pneumatique du mécanisme
de la figure 4 et plus particulièrement à la chambre 124
a de celui-ci, de sorte qu'une augmentation de pression dans le maître-cylindre 60
se répercute dans la chambre 124
a pour s'opposer au basculement vers l'arrière de l'armature dorsale et par conséquent
du dossier. Ce système réalise un asservissement automatique de la force nécessaire
à l'ouverture de la valve en fonction du poids de l'utilisateur. Autrement dit, plus
la personne qui prend place sur le siège est corpulente, plus l'effort qu'elle doit
exercer sur le dossier pour le faire basculer est important.
1- Siège articulé comportant un piètement (12), une assise (14) et un dossier (16),
ce dernier constitué de plusieurs bandeaux (16a, 16b) agencés à des niveaux différents, le bandeau inférieur étant relié de façon articulée
à l'arrière de ladite assise, caractérisé en ce qu'il comporte une armature dorsale
(26) articulée à une embase (24) dudit piètement, en ce que l'un desdits bandeaux
est articulé au voisinage de son bord supérieur à ladite armature dorsale ou à un
bandeau voisin supérieur lui-même fixé à cette armature dorsale, en ce que ladite
assise est articulée (30) au voisinage de son bord antérieur à ladite embase et en
ce qu'au moins un mécanisme de longueur variable (34) est articulé entre ladite embase,
vers l'avant de celle-ci et ladite armature dorsale à une distance prédéterminée (d) de son articulation (28) avec ladite embase et de façon que ladite armature dorsale
puisse jouer le rôle d'un levier sollicitant ledit mécanisme de longueur variable
lorsqu'il pivote par rapport à ladite embase.
2- Siège articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite armature
dorsale (26) étant courbe et redressée vers le haut, la hauteur totale desdits bandeaux
est telle que le profil dudit dossier (16) évolue d'une convexité à une droite ou
concavité, au moins dans la zone correspondant à la région lombaire de l'utilisateur,
lorsque ladite armature dorsale passe d'une position basculée avant (figure 1) à une
position basculée arrière (figure 2).
3- Siège articulé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les points
ou zones d'articulation entre ladite armature dorsale (26) d'une part, et l'embase
(24) et le mécanisme de longueur variable (34) d'autre part, sont tels que ladite
armature dorsale sollicite ledit mécanisme de longueur variable dans un sens tendant
à réduire la longueur de ce dernier lorsque ladite armature dorsale bascule vers l'arrière.
4- Siège articulé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite
assise est constituée de deux parties, respectivement une partie large (14a) formant l'avant de celle-ci et articulée (30) à ladite embase au voisinage de son
bord antérieur et une partie étroite (14d) articulée par son bord antérieur au bord postérieur de ladite partie large et par
son bord postérieur au bandeau inférieur (16a) dudit dossier et en ce qu'au moins une liaison mécanique (38) est montée de façon
articulée entre un point d'ancrage (46) de l'assise située de préférence au voisinage
de la jonction des deux parties d'assise et un point d'ancrage (42) de ladite armature
dorsale telle qu'une force transmise à celle-ci, via ladite liaison mécanique par
l'enfoncement de ladite embase, y engendre un couple tendant à faire basculer ladite
armature dorsale vers l'arrière.
5- Siège articulé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
l'avant-dernier bandeau (16a) dans le sens de la hauteur est articulé à ladite armature dorsale et que le dernier
bandeau (16b) immédiatement supérieur est monté sur ladite armature dorsale par l'intermédiaire
d'un agencement à positionnement réglable en hauteur, par exemple un système de glissières
blocables, de crémaillères ou analogue.
6- Siège articulé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le dernier
bandeau (16b) dans le sens de la hauteur est fixé à ladite armature dorsale et que l'avant-dernier
bandeau (16a) est articulé à la partie inférieure dudit dernier bandeau.
7- Siège articulé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
le mécanisme de longueur variable précité comporte un ressort pneumatique ou hydro-pneumatique
(112), muni d'un piston mobile à l'intérieur d'un corps de vérin (120) et lié à une
tige (121) dudit vérin faisant saillie axialement dudit corps de vérin, une valve
agencée dans ledit piston, pour établir la communication entre deux chambres (123,
124) définies dans ledit corps de part et d'autre dudit piston et une tige d'actionnement
de cette valve, logée dans un alésage axial de ladite tige de vérin et faisant saillie
à l'extrémité de celle-ci, en ce que ladite tige de vérin est fixée à un équipage
mobile (115) monté à l'intérieur d'un corps creux (113) abritant des moyens élastiques
(114) couplés audit équipage mobile, en ce que ledit équipage mobile coopère avec
des moyens de butée (135) limitant sa course axiale à l'intérieur dudit corps creux
et en ce que l'extrémité de ladite tige de manoeuvre débouche dans une cavité (137)
dudit équipage mobile dans laquelle est agencée une butée (135a) fixe par rapport audit corps, éventuellement réglable et/ou effaçable, placée en
regard de ladite extrémité (130a) de tige de manoeuvre (130).
8- Siège articulé selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens de butée
précités comportent une tige transversale (135a) montée dans ledit corps creux et traversant un trou oblong (137) pratiqué dans ledit
équipage mobile, les formes et dimensions de ladite tige transversale et dudit trou
oblong définissant la course axiale précitée dudit équipage mobile.
9- Siège articulé selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit trou oblong
constitue aussi la cavité précitée dans laquelle débouche ladite tige de manoeuvre
et que ladite tige transversale (135a) constitue aussi la butée fixe précitée placée en regard de l'extrémité (130a) de la tige de manoeuvre.
10- Siège articulé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
ladite armature dorsale se compose de deux montants (26a) espacés et maintenus parallèles par des moyens d'entretoisement (32) rigides et
en ce que chaque montant articulé à ladite embase (24) est relié de façon articulée
à un mécanisme de longueur variable (34) précité.
11- Siège articulé selon l'une des revendications 4 à 10, caractérisé en ce que ladite
liaison mécanique (38) comprend au moins une biellette de longueur constante.
12- Siège articulé selon l'une des revendications 4 à 11, caractérisé en ce qu'il
comporte en outre un moyen élastique (46), de préférence de raideur réglable articulé
entre ladite assise, de préférence sa partie large précitée et ladite embase, de préférence
au voisinage de son articulation à ladite armature dorsale.
13- Siège articulé selon l'une des revendications 4 à 10, caractérisé en ce que la
liaison mécanique précitée consiste essentiellement en un maître-cylindre, de préférence
à faible course, dont la chambre de fluide est connectée au ou à chaque ressort pneumatique
ou hydro-pneumatique (12) précité de sorte qu'une augmentation de pression dans ledit
maître-cylindre se répercute dans l'une des chambres de ce ou chaque ressort pour
s'opposer au basculement vers l'arrière dudit support dorsal.