[0001] La présente invention concerne un système de réglage des installations à circuit
frigorifique comportant une détente à capillaire, installations dans lesquelles
un fluide frigorigène parcourt un cycle thermodynamique qui consiste en une évaporation,
une compression, une condensation et une détente.
[0002] L'objectif est d'améliorer les systèmes de réglage connus tant au point de vue économique
qu'au point de vue de la régulation.
[0003] Les champs d'application de l'invention peuvent être, à titre d'exemple non limitatif
:
- les sécheurs de gaz comprimés
- les unités de conditionnement d'air
- les pompes à chaleur
- les réfrigérateurs de liquides
- d'autres encore.
[0004] Du point de vue du système de réglage du circuit frigorifique, les installations
peuvent se diviser suivant le type d'organe de laminage qui peut être :
1) un tube capillaire
2) une soupape thermostatique
3) d'autres systèmes de moindre diffusion.
[0005] On va examiner ci-après, du point de vue des inconvénients qu'ils présentent, les
circuits frigorifères à tube capillaire et à soupape thermostatique, avec ou sans
réglage de la capacité au moyen d'une dérivation (by-pass) de gaz chaud. On ne donnera
pas de description détaillée des principes physiques de fonctionnement des deux systèmes,
du fait que l'on considère que le lecteur en a déjà connaissance.
Circuits frigorifères pourvus d'un organe de laminage à capillaire.
[0006] Le schéma de principe du circuit frigorifère à tube capillaire est donné dans la
figure 1 annexée.
[0007] Les figures 2 et 3, par ailleurs, représentent le même type d'installation, mais
se trouvant dans des conditions d'exploitation anormales, à savoir dans le premier
cas avec une insuffisance de fluide frigorigène dans l'évaporateur et dans le second
cas, avec un excès de fluide frigorigène dans l'évaporateur.
[0008] Dans ces figures 1 à 3, la référence 10 désigne l'évaporateur, 11 le fluide frigorigène
(au niveau normal à la figure 1, en quantité insuffisante à la figure 2 et en excès
à la figure 3), 12 le compresseur, 13 le moteur du compresseur, 14 le condenseur,
15 un filtre et 16 le capillaire de détente. A la figure 3, la référence 17 indique
des retours de fluide frigorigène à l'état liquide vers le compresseur 12 du fait
de la présence d'un excès dudit fluide au niveau de l'évaporateur 10.
[0009] Le système de réglage par organe de laminage à capillaire est utilisé en général
dans des installations de faible puissance dans lesquelles il est important de disposer
d'un bas coût et où les inconvénients découlant de l'adaptabilité imparfaite de l'installation
frigorifère aux conditions variables d'emploi du capillaire 16, lequel constitue
un organe de réglage du type statique, ont peu d'importance. Cette non-adaptabilité
du capillaire 16 peut provoquer alternativement des surchauffages importants du fluide
frigorigène aspiré par le compresseur 12 ou des retours de liquide 17, également
vers le compresseur 12. Les surchauffages élevés peuvent être provoqués par exemple
par une charge insuffisante de fluide réfrigérant 11 (voir figure 2) ou par une augmentation
de charge frigorifère demandée à l'évaporateur 10 ou encore par une diminution importante
de la pression de condensation et peuvent endommager sérieusement le compresseur
12 vu que le refroidissement des bobinages du moteur électrique 13, lequel est presque
toujours assuré par le réfrigérant aspiré dans les compresseurs 12 employés pour
ces applications, peut ne plus être suffisant. Les retours de liquide 17 peuvent
par exemple être provoqués par une charge excessive de fluide réfrigérant (voir figure
3) ou par une diminution de la charge frigo rifère demandée à l'évaporateur 10 ou
par une augmentation importante de la pression de condensation et peuvent endommager
sérieusement le compresseur 12 vu que la présence éventuelle de liquide dans la phase
de compression peut conduire à la rupture des soupapes ou au grippement du compresseur
12. Un autre problème des installations à tube capillaire 16 résulte de la précision
exigée pour le dosage de la charge, d'ailleurs plutôt réduite, de fluide frigorigène.
En fait, s'il se produit des fuites - même très minimes - de réfrigérant, l'installation
se décharge en peu de temps et donne lieu à des situations de fonctionnement dangereuses,
telles que les surchauffages trop élevés au compresseur 12 déjà mentionnés. En outre,
la charge de fluide frigorifère exige beaucoup d'attention et de soin vu que, comme
elle est très petite, des variations de faible importance en plus ou en moins peuvent
peser notablement sur les prestations et sur la sécurité de fonctionnement de l'installation.
Circuits frigorifères pourvus d'organes de laminage à soupape thermostatique.
[0010] Le schéma de principe du circuit frigorifère à soupape thermostatique est donné à
la figure 4.
[0011] La figure 5 concerne également ce type d'installation à soupape thermostatique en
montrant en détail la fonction exercée par la soupape.
[0012] Dans ces figures 4 et 5 on désigne, comme précédemment, l'évaporateur par la référence
10, le compresseur par 12, le moteur du compresseur par 13 et le condenseur par 14.
La référence 18 marque la présence d'un récipient de réception de fluide condensé
à la sortie du condenseur, 19 désigne la soupape thermostatique, 20 un détecteur
de variation du flux de fluide frigorigène dont il sera question plus loin. A la figure
5, la référence 21 indique le liquide en évaporation dans l'évaporateur 10 et la référence
22 désigne une zone de surchauffage du gaz sortant de l'évaporateur 10 et se dirigeant
vers le compreseur 12.
[0013] Comme ce schéma de réglage à soupape thermostati que est plus coûteux que celui
à capillaire, il est généralement employé quand ce dernier, en raison de la non-adaptabilité
aux variations des conditions de fonctionnement, présente les problèmes déjà décrits.
[0014] Par rapport au tube capillaire, la soupape thermostatique19 contrôle le flux du
liquide frigorigène 11 qui la traverse de manière à maintenir un surchauffage constant
et modéré du réfrigérant à l'état de vapeur à la sortie de l'évaporateur 10 (voir
référence 21 à la figure 5 pour assurer la transformation complète du fluide frigorigène
de liquide en gaz et par conséquent pour éliminer la possibilité de retours dangereux
de liquide au compresseur. Un inconvénient du système à soupape thermostatique résulte
de l'instabilité que cet organe de régulation de type dynamique introduit, par suite
des déphasages, pratiquement impossibles à éliminer, entre l'effet sur le système
de la variation de flux de réfrigérant due à l'action régulatrice de la soupape et
le signal qui commande cette action régulatrice et qui provient du détecteur 20 placé
en aval de l'évaporateur 10.
[0015] Cette instabilité du système consiste par exemple en une fluctuation de la pression
d'évaporation qui donne lieu à une détérioration des prestations de l'installation.
Le surchauffage que l'on doit maintenir à la sortie de l'évaporateur 10 ne doit pas
être excessif mais jamais inférieur à une valeur minimale sinon, du fait des variables
que l'on vient de décrire, il peut y avoir à certains moments de dangereux retours
de liquide au compresseur. Ceci signifie que dans les installations à soupape thermostatique
une partie 22 de la surface d'échange de l'évaporateur 10 doit être destinée au surchauffage
de la vapeur et que, par conséquent, la capacité d'échange de l'évaporateur n'est
pas pleinement exploitée.
Circuits frigorifères à contrôle de capacité
[0016] Un cas particulier, mais assez fréquent, se présente quand la charge frigorifère
demandée à l'évaporateur peut varier entre 0 % et 100 % de la valeur maximale projetée
et quand, en même temps, la pression d'évaporation du fluide frigorigène ne doit
pas êre inférieure à une valeur déterminée (par exemple 0°C manométrique) pour éviter
la congélation des fluides dans l'évaporateur, comme par exemple quand le fluide à
refroidir est de l'air humide ou de l'eau. Il est donc nécessaire de disposer d'un
organe de régulation capable de réduire l'excès de puissance frigorifère, organe qui
consiste généralement en une soupape pressostatique (voir figure 6, référence 23)
qui ouvre une dérivation (by-pass) entre le refoulement et l'aspiration du compresseur
afin d'empêcher que la pression à l'aspiration ne descende en-dessous d'une valeur
préfixée.
[0017] Les figures 6 et 7 donnent le schéma d'installations de ce type, la figure 6 pour
les installations à tube capillaire (perfectionnement à l'installation des figures
1 à 3) et la figure 7 pour les installations à soupape thermostatique (perfectionnement
à l'installation des figures 4 et 5).
[0018] Dans ces figures, les organes communs sont désignés par les mêmes numéros de référence
que précédemment (10 pour l'évaporateur, 12 pour le compresseur, 13 pour le moteur,
14 pour le condenseur, 15 pour le filtre, 16 pour le capillaire, 18 pour le récipient
après le condenseur, 19 pour la soupape thermostatique et 20 pour le détecteur de
variations de flux). La référence 23 indique la soupape pressostatique ou autre pour
la régulation de la capacité et 24 le point d'injection du gaz chaud venant de l'évaporateur
et de la soupape régulatrice.
[0019] Les circuits frigorifères à organe de laminage à tube capillaire et régulateur de
capacité (voir figure 6) tiennent sous contrôle la pression mais pas la température
du fluide frigorifère en aval de la soupape régulatrice de capacité qui injecte du
gaz chaud et par conséquent, en cas d'inconvénients tels qu'une perte de réfrigérant
ou un mauvais fonctionnmnt des soupapes, il sont exposés à des inconvénients au compresseur
dus aux surchauffages trop élevés qui se produisent dans ces cas.
[0020] Les circuits frigorifères à organe de laminage à soupape thermostatique et régulateur
de capacité (voir figure 7) tiennent sous contrôle la température du fluide frigorifère
aspiré par le compresseur pourvu que l'injection de gaz chaud se produise en amont
du détecteur de la soupape thermostatique, mais ils peuvent présenter, aux charges
partielles, c'est-à-dire quand la soupape de régulation de la capacité intervient,
des fluctuations de la pression d'évaporation assez intenses déterminés par l'interaction
entre les deux organes de régulation. Pratiquement, ces interactions sont très difficiles
à éliminer vu que aussi bien la soupape thermostatique que la soupape pressostatique
sont contrôlées par la pression d'évaporation et que l'intervention de l'une quelconque
de leurs fonctions de réglage influence cette pression.
[0021] La présente invention consiste en un système de réglage à tube capillaire permettant
d'obvier aux inconvénients des systèmes existants signalés ci-avant.
[0022] Elle a trait à un système de réglage des installations à circuit frigorifique comportant
une détente à capillaire, installations dans lesquelles un fluide frigorifique parcourt
un cycle thermodynamique qui consiste en une évaporation, une compression, une condensation
et une détente, ledit système étant caractérisé par le fait qu'il comprend, en ligne,
entre l'évaporateur et le compresseur, un petit récipient contenant du fluide frigorigène
à l'état liquide qui exerce simultanément la fonction de poumon/séparateur de liquide
et de dispositif assurant un retour d'huile de lubrification au compresseur.
[0023] Suivant une forme d'exécution préférée, le petit récipient poumon/séparateur de liquide
comporte à sa partie inférieure un tube d'entrée de la vapeur venant de l'évaporateur,
à sa partie supérieure un tube d'aspiration se prolongeant dans le récipient par
un tronçon de tube en "U" dont la deuxième branche s'arrête à faible distance de la
partie supérieure du récipient et muni dans le coude du bas d'un passage calibré servant
au prélèvement d'une petite quantité de liquide, et un indicateur de niveau de liquide
fixé sur le corps du récipient, à une hauteur située entre les deux tubes permettant
de s'assurer du niveau du liquide qui est contenu dans le récipient et dans lequel
la vapeur entrante doit barboter. Il va de soi que cet indicateur de niveau peut avoir
une forme de construction quelconque, même extérieure au récipient, pourvu qu'il
soit à même d'exercer sa fonction.
[0024] Le tube capillaire de détente et la capacité du poumon/séparateur sont dimensionnés
de telle manière que quelle que soit la condition de fonctionnement (c'est-à-dire
pour n'importe quelle pression d'évaporation et de condensation) le fluide frigorigène
à la sortie de l'évaporateur se trouve toujours à l'état de vapeur saturée (jamais
surchauffée).
[0025] De cette façon, l'ajustement de la capacité du capillaire aux diverses conditions
de fonctionnement de l'installation s'obtient grâce à une variation du sous-refroidissement
du liquide à l'entrée du capillaire.
[0026] Considérons par exemple une installation de régime stationnaire (c'est-à-dire caractérisée
par une constance dans le temps des paramètres caractéristiques de l'installation)
dans laquelle il existe un certain degré de sous-refroidissement à l'entrée du capillaire,
que le fluide frigorigène à la sortie de l'évaporateur soit de la vapeur saturée et
que le récipient poumon/séparateur contienne une certaine quantité de liquide et analysons
ce qu'il adviendra en cas d'augmentation ou de diminution de la charge frigorifère
demandée à l'évaporateur.
1) Augmentation de la charge frigorifère demandée :
[0027] En même temps qu'une augmentation de la pression d'évaporation, il se fait que le
fluide frigorigène à la sortie de l'évaporateur sort surchauffé mais qu'en se mélangeant
avec le liquide qui se trouve à l'intérieur du récipient poumon/séparateur il revient
à l'état de vapeur saturée aux dépens d'une certaine évaporation de celle- ci.
[0028] Le niveau dans le récipient baisse à cause d'une migration de fluide frigorigène
de celui-ci au condenseur qui, à cause de l'inondation partielle du condenseur, provoque
une augmentation du sous-refroidissement et de la pression de condensation. A leur
tour, ces augmentations provoquent une augmentation de la capacité du capillaire
et donc une augmentation du débit du réfrigérant. La situation finale sera donc la
suivante :
- augmentation de la pression d'évaporation
- augmentation de la pression de condensation
- augmentation du sous-refroidissement du liquide à l'entrée du capillaire
- diminution du niveau dans le récipient poumon/séparateur
- toujours de la vapeur saturée à la sortie de l'évaporateur.
2) Diminution de la charge frigorifère demandée :
[0029] Il se produit exactement le contraire de ce qui a été décrit précédemment, c'est-à-dire
que l'ajustement final de la capacité du capillaire s'obtiendra à cause d'une vidange
partielle du condenseur et par conséquent d'une diminution du sous-refroidissement
du liquide à son entrée.
[0030] Aux pressions de condensation élevées, il peut arriver que l'on se trouve dans une
situation dans laquelle le condenseur se vide totalement de liquide qui est par conséquent
saturé à l'entrée du capillaire. Dans ce cas, on obtient une réduction ultérieure
de la capacité du capillaire aux dépens d'une certaine quantité de vapeur saturée
non condensée qui entre dans le capillaire en même temps que le liquide. On obtient
que de petits pourcentages de vapeur par rapport au liquide provoquent de grandes
variations de capacité de passage du capillaire, grâce à quoi la quantité de vapeur
non condensée est toujours très petite et est de toute façon compensée par le fait
que la vidange complète du condenseur de la part du liquide, et donc l'absence de
sous-refroidisse ment, permet d'exploiter au mieux toute la surface du condenseur.
[0031] La capacité du récipient/poumon est établie en relation avec les variations de volume
du fluide réfrigérant par suite de la variation des conditions de fonctionnement.
Cette variation de volume doit être inférieure à la capacité dudit récipient et la
surface libre du réfrigérant liquide se trouvant dans le récipient doit toujours être
comprise entre la section de sortie du réfrigérant, pour empêcher des retours de liquide
au compresseur, et le dispositif de retour de l'huile ou la section d'entrée du fluide
venant de l'évaporateur, afin que le dispositif de retour de l'huile baigne toujours
dans le liquide et qu'il y ait toujours un certain battant de liquide au-dessus de
la section d'entrée.
[0032] Le dispositif de retour de l'huile nécessaire à la lubrification du compresseur sert
du fait qu'à cause de l'évaporation complète du réfrigérant dans l'évaporateur il
se produit une séparation complète entre l'huile, initialement mélangée avec le fluide
frigorifère à l'état liquide, et la vapeur. Alors qu'en fait, dans les systèmes ayant
seulement un capillaire ou une soupape thermostatique, le retour d'huile est assuré
par l'entraînement mécanique dû à la vitesse élevée de la vapeur dans la tubulure
d'aspiration, dans le cas présent, du fait de la basse vitesse de la vapeur dans le
récipient poumon/séparateur, qui doit assurer la séparation des gouttelettes de liquide
entraînées, il faut soutirer (par exemple en exploitant l'effet Venturi dans un tube
en "U") une petite quantité de liquide contenant l'huile non entraînée en solution.
[0033] L'indicateur de niveau sert à contrôler la quantité de réfrigérant présente et rend
élémentaire la phase de charge du liquide frigorigène dans l'installation. En fait,
dès que l'on connaît le niveau que doit atteindre le fluide dans les conditions de
charge présélectionnées, il suffit de charger le fluide frigorigène jusqu'à ce qu'il
atteigne le niveau préfixé sans aucun type de contrôle. Quand la charge frigorifère
demandée à l'évaporateur peut varier de 0 % à 100 %, on peut prévoir en supplément
un organe pour la régulation de capacité du type de la soupape pressostatique.
[0034] Dans ce cas, le gaz prélevé au refoulement du compresseur est mélangé avec le réfrigérant
à la sortie de l'évaporateur avant le récipient poumon/séparateur afin d'éliminer
le surchauffage de ce gaz par barbotage à travers le liquide qui y est contenu, et
par conséquent d'assurer toujours la présence de vapeur saturée à l'aspiration du
compresseur.
[0035] Par rapport aux installations à capillaire dont elle conserve les qualités de faible
coût, de stabilité de fonctionnement et de fiabilité, la présente invention présente
les avantages suivants :
- adaptabilité à de vastes variations des conditions de fonctionnement,
- possibilité d'application à des installations ayant des charges de réfrigérant pouvant
être importantes, grâce à un dimensionnement adéquat du volume du récipient/séparateur,
sans déséquilibre dû à des variations de régime,
- fonctionnalité, même dans des installations de puissance frigorifère importante
qui exigent généralement des charges relativement importantes de réfrigérant,
- constance de la température d'aspiration du réfrigérant au compresseur, qui correspond
toujours à celle de la vapeur saturée.
- insensibilité à de petites fuites de réfrigérant grâce à la capacité de fluide contenu
dans le poumon/séparateur,
- extrême facilité de charge du réfrigérant grâce à l'indicateur de niveau,
- suppression du surchauffage du gaz chaud injecté au moyen d'une soupape éventuelle
de régulation de capacité dans des installations à charge frigorifère variable et
à température de fonctionnement à l'évaporateur minimale.
[0036] Par rapport aux installations munies d'une soupape thermostatique de laminage, la
présente invention est caractérisée par les avantages mentionnés ci-dessous :
- coût réduit en raison de l'absence de la soupape thermostatique elle-même,
- stabilité de fonctionnemnt du fait de l'absence de régulations du type dynamique,
- exploitation maximale de la surface d'échange thermique de l'évaporateur puisque,
contrairement à ce qui se produit pour la soupape thermostatique, il n'est pas nécessaire
de surchauffer le fluide frigorigène qui travaille donc toujours à l'état de saturation,
- couple minimal à la poussée du moteur du compresseur, vu que le capillaire équilibre
rapidement les pressions d'aspiration et de refoulement du circuit frigorifère,
- absence d'instabilité des conditions de fonctionnement, même dans le cas d'utilisation
d'une soupape de régulation de capacité par injection de gaz chaud, grâce à la stabilité
fonctionnelle du capillaire,
- refroidissement efficace du moteur électrique du compresseur grâce au petit soutirage
de liquide qui assure le retour de l'huile.
[0037] Dans ce qui suit, l'invention est exposée en se référant aux figures 8 à 11 qui illustrent
un mode d'exécution donné uniquemnt à titre d'exemple.
La figure 8 donne un schéma général d'une installation suivant l'invention.
La figure 9 représente une vue latérale, agrandie, du récipient poumon/séparateur
qui constitue une caractéristique de l'invention.
La figure 10 montre une coupe de ce même récipient.
La figure 11 donne un schéma général d'une installation analogue à celle de la figure
8, mais pourvue en supplément d'une soupape régulatrice de la capacité.
[0038] Comme dans les figures 1 à 7, la référence 10 indique l'évaporateur, le nombre 12
le compresseur, 13 le moteur du compresseur, 14 le condenseur, 15 le filtre 16 le
capillaire de détente et 23 (figure 11) la soupape régulatrice de la capacité.
[0039] Le récipient poumon/séparateur placé à la sortie de l'évaporateur 10 est désigné
par la référence 1. A titre d'exemple donné ici, il peut être de forme cylindrique
(voir figures 9 et 10) et être muni d'un tube d'aspiration 2, d'un indicateur de niveau
3 (par exemple un regard en forme de hublot fixé sur le corps du récipient 1) et
par un tube d'entrée 4 du tube frigorifère venant de l'évaporateur 10, tube qui est
disposé de préférence dans la partie inférieure du récipient 1. Dans cette forme de
réalisation (voir figure 10), le tube d'aspiration 2 est constitué, à titre d'exemple,
par un tronçon de conduite en "U" dont l'extrémité d'entrée 5 est située à la partie
supérieure du récipient 1 et qui est muni d'un passage calibré 6 dans la partie inférieure,
passage servant (comme on l'a vu) à assurer un retour adéquat d'huile au compresseur,
la deuxième branche du tube en "U" s'arrêtant à faible distance de la partie supérieure
du récipient.
[0040] L'indicateur du niveau 3, qui présente ici la forme d'un hublot transparent, est
placé plus haut que le tube d'entrée 4 de telle sorte que le fluide qui entre dans
le récipient 1 doit barboter à travers le liquide pour autant que la surface libre
de ce dernier soit maintenue dans le champ visuel de l'indicateur de niveau 3.
[0041] La figure 11 donne le schéma d'une installation suivant l'invention utilisable plus
spécialement dans les cas où la charge frigorifère demandée à l'évaporateur peut varier
dans des limites importantes, voire de 0 % à 100 %. Il est nécessaire alors de prévoir,
en supplément, un organe de régulation de la capacité. Dans la forme d'exécution
de la figure 11, cet organe consiste en une soupape 23, qui est ici du type pressostatique,
placée en dérivation entre le refoulement du compresseur 12 et la sortie de l'évaporateur
10 afin, comme on l'a dit plus haut, d'assurer toujours la présence de vapeur saturée
à l'aspiration du compresseur.
1. - Système de réglage des installations à circuit frigorifique comportant une détente
à capillaire, installations dans lesquelles un fluide frigorifique parcourt un cycle
thermodynamique qui consiste en une évaporation, une compression, une condensation
et une détente, caractérisé en ce que ledit système comprend, en ligne, entre l'évaporateur (10) et le compresseur
(12), un petit récipient (1) contenant du fluide frigorigène à l'état liquide qui
exerce simultanément la fonction de poumon/séparateur de liquide et de dispositif
assurant un retour d'huile de lubrification au compresseur.
2. - Système de réglage suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le petit récipient (1) poumon/séparateur de liquide comporte à sa partie
inférieure un tube d'entrée (4) de la vapeur venant de l'évaporateur (10), à sa
partie supérieure un tube d'aspiration (2) se prolongeant dans le récipient (1) par
un tronçon de tube en "U" dont la deuxième branche (5) s'arrête à faible distance
de la partie supérieure du récipient et muni dans le coude du bas d'un passage calibré
(6) servant au prélèvement d'une petite quantité de liquide, et un indicateur de niveau
de liquide (3) fixé sur le corps du récipient, à une hauteur située entre les deux
tubes permettant de s'assurer du niveau du liquide qui est contenu dans le récipient
et dans lequel la vapeur entrante doit barboter.
3. - Système de réglage suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le tube capillaire de détente (16) et la capacité du récipient (1) poumon/séparateur
de liquide sont dimensionnés de telle manière que quelles que soient les conditions
de fonctionnemnt (pressions) le fluide frigorigène à la sortie de l'évaporateur (10)
se trouve toujours à l'état de vapeur saturée.
4. - Système de réglage suivant la revendication 3, caractérisé en ce que la capacité du récipient poumon/séparateur de liquide (1) est établie en
relation avec les variations de volume du fluide réfrigérant par suite de la variation
des conditions de fonctionnement, en tenant compte de ce que cette variation de volume
doit être inférieure à la capacité dudit récipient (1) et de ce que la surface libre
du réfrigérant liquide se trouvant dans le récipient (1) doit toujours être comprise
entre la section de sortie du tube en "U" du réfrigérant, pour empêcher des retours
de liquide au compresseur (12), et le dispositif de retour de l'huile (6) ou la section
d'entrée (4) du fluide venant de l'évaporateur (10), afin que le dispositif de retour
de l'huile baigne toujours dans le liquide et qu'il y ait toujours un battant de liquide
au-dessus de la section d'entrée (4).
5. - Système de réglage suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le retour d'huile au compresseur est assuré par soutirage d'une petite
quantité de liquide contenant de l'huile en solution du petit récipient poumon/séparateur
de liquide (1) via le passage calibré (6) qui y est prévu.
6. - Système de réglage suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le soutirage d'une petite quantité de liquide du récipient poumon/séparateur
(1) s'effectue en exploitant l'effet Venturi dans un tube en "U".
7. - Système de réglage suivant la revendication 4, caractérisé par une soupape régulatrice de capacité (23) montée entre le compresseur (12) et
la sortie de l'évaporateur (10) vers le récipient poumon/séparateur (1).