[0001] L'invention concerne un dispositif d'alimentation en courant d'un filament, notamment
de tube radiogène tel qu'utilisé dans les installations de radiodiagnostic. L'invention
est particulièrement applicable dans les cas ou il est nécessaire d'alimenter successivement
des filaments de résistances trés différentes, avec une grande dynamique en courant.
[0002] Les tubes à rayons X pour diagnostic médical sont généralement constitués comme
une diode, c'est à dire par deux électrodes dont l'une appelée cathode est émettrice
d'électrons, et l'autre est appelée anode et reçoit ces électrons sur une petite surface
qui constitue la source du rayonnement X.
[0003] La cathode comporte un filament chauffé qui constitue la source d'électrons. Quand
la haute tension fournie par un générateur est appliqué aux bornes des deux électrodes,
de façon que la cathode soit au potentiel négatif, un courant dit anodique s'établit
dans le circuit, au travers du générateur, et traverse l'espace entre la cathode et
l'anode sous la forme d'un faisceau d'électrons dont l'intensité dépend de la température
du filament; cette température étant en fonction de la puissance dissipée dans le
filament, c'est à dire du courant, appellé courant de chauffage, qui circule dans
le filament.
[0004] La quantité de rayon X émis par l'anode dépend principalement de l'intensité du courant
anodique, et donc de l'intensité du courant de chauffage du filament.
[0005] Aussi, le courant de chauffage de filament constitue un des paramètres importants
qui doivent être déterminés pour chaque pose de radiographie ou de radioscopie, au
cours d'un examen radiologique d'un patient.
[0006] Les paramètres de la pose sont déterminés en fonction de la nature de l'examen. Généralement,
ces paramètres sont prédéterminés par un opérateur qui en affiche les valeurs sur
un pupitre de commande, par lequel est commandé le fonctionnement des différents organes
d'une installation de radiodiagnostic, tels que par exemple, générateur haute tension
et générateur du courant de chauffage filament. Il est courant également dans certaines
installations que les valeurs de ces paramètres soient prédéterminées à l'aide d'un
dispositif à microprocesseur incorporé ou non au pupitre de commande, et qui calcule
et programme les valeurs optimums de ces paramètres, en fonction par exemple du type
d'examen désiré par le praticien, et en fonction des caractéristiques spécifiques
de l'installation.
[0007] Dans tous les cas cette opération consiste notamment à programmer différentes valeurs,
telles que par exemple: durée du temps de pose, énergie du rayonnement X par le choix
de la valeur de la haute tension appliquée entre l'anode et la cathode, et intensité
du courant anodique par le choix notamment d'une valeur de l'intensité du courant
de chauffage filament.
[0008] Il est à remarquer que l'intensité du courant de chauffage peut être modifiée de
manière importante, d'une pose à une pose suivante, par exemple de 1,5 ampère à 5,5
ampères.
[0009] D'autre part, il est courant que des installations de radiodiagnostic comportent
plusieurs tubes radiogènes, ayant des caractéristiques différentes, qui sont mis
en fonctionnement successivement, parfois au cours d'un même examen; ces tubes radiogènes
pouvant comporter des filaments dont la valeur de la résistance ohmique peut varier
de manière considérable d'un tube à l'autre, de 0,6 Ohms à 4,5 Ohms par exemple. Dans
de tels cas, il est particulièrement intéressant de disposer d'un générateur de courant
de chauffage permettant d'obtenir rapidement, c'est à dire de manière automatique,
une valeur du courant de chauffage comprise dans la gamme de valeurs précédement mentionnées,
et ceci quelle que soit la valeur de la résistance du filament alimenté.
[0010] Par conséquent, le générateur qui produit le courant de chauffage doit fournir ce
dernier dans une gamme du puissance très étendue. Il doit en outre, dans cette gamme
de puissance, assurer une qualité suffisante à la régulation de courant de chauffage,
et permettre d'obtenir rapidement et automatiquement la valeur d' intensité désirée,
telle que définie par exemple par une valeur de consigne; cette valeur de consigne
étant susceptible de varier d'une pose à une pose suivante.
[0011] Les générateurs de courant de chauffage selon l'art antérieur ne permettent pas d'obtenir
ces conditions de manière satisfaisante: soit qu'ils exigent des réglages manuels
en fonction de l'intensité du courant de chauffage et de la valeur de résistance du
filament ; soit qu'ils permettent la dynamique de puissance au détriment de la qualité
de la régulation ; soit que les conditions de dynamique de puissance, d'automatisme
et de qualités de régulation conduisent à concevoir des générateurs complexes, c'est
à dire fragiles, peu fiables, ou volumineux et encombrants et d'un prix élevé.
[0012] Il est à noter également, que la régulation du courant de chauffage filament est
encore compliquée par le fait que la cathode, et le filament du tube radiogène, sont
portés au potentiel négatif de la haute Tension; aussi, les problèmes d'isolation
éléctrique conduisent généralement à appliquer au filament l'énergie de chauffage
par l'intermédiaire d'un transformateur d'isolement, dont l'enroulement primaire représente
la charge du filament. De ce fait le courant de chauffage est produit selon un courant
alternatif dont la mesure de la valeur efficace peut également présenter des problèmes.
[0013] Le dispositif d'alimentation selon l'invention ne présente pas les inconvénients
ci-dessus cités, grâce à un agencement nouveau qui en fait un appareil simple à réaliser
et simple à mettre en oeuvre.
[0014] La présente invention concerne un dispositif d'alimentation en courant d'un filament
de tube radiogène, permettant d'obtenir de manière automatique un courant de chauffage
dont l'intensité correspond à une valeur de consigne, cette intensité étant comprise
dans la gamme des intensités succeptibles d'être appliquées à un filament, et ceci
pour toutes les valeurs courantes de résistance ohmique du filament.
[0015] Selon l'invention, un dispositif d'alimentation en courant d'un filament d'au moins
un tube radiogène, comportant, un générateur fournissant des impulsions de commande,
un onduleur recevant les impulsions de commande et produisant dans un circuit de charge
un courant de chauffage alternatif à partir d'une tension continue, un circuit de
régulation régulant le courant de chauffage en fonction d'une valeur de consigne,
le circuit de charge comportant un enroulement primaire d'un transformateur par l'intermédiaire
duquel le courant de chauffage est appliqué au filament, le courant de chauffage ayant
une même fréquence que la fréquence des impulsions de commande, est caractérisé en
ce qu'il comporte un circuit oscillant disposé dans le circuit de charge, et en ce
que le circuit de régulation délivre un signal d'erreur appliqué au générateur pour
modifier la fréquence des impulsions de commande, de manière à modifier l'impédance
du circuit oscillant jusqu'à obtenir une valeur du courant du chauffage correspondant
à la valeur de consigne.
[0016] Il est ainsi possible de contrôler la puissance transmise au transformateur qui relie
le circuit de charge au filament, d'une manière souple et précise en faisant varier
l'impédance du circuit oscillant par la fréquence des impulsions de commande, et d'obtenir
une dynamique de puissance importante qui permet au dispositif de l'invention d'alimenter
successivement, de manière automatique, des filaments ayant des resistances très différentes
dans une large gamme de courant.
[0017] L'invention sera mieux comprise grâce à la description qui suit, faite à titre d'exemple
non limitatif, et aux deux figures annexées, parmi lesquelles:
- la figure 1 représente shématiquement un dispositif d' alimentation conforme à l'invention;
- la figure 2 est un graphe qui illustre le fonctionnement du dispositif d'alimentation
de l'invention.
[0018] La figure 1 montre un dispositif d'alimentation 1 conforme à l'invention permettant,
dans l'exemple non limitatif décrit, d'ali menter en courant le filament d'un tube
radiogène, par exemple selectionné parmi plusieurs tubes radiogènes, dont seulement
deux tubes 26,27 sont représentés dans l'exemple décrit.
[0019] Les tubes radiogènes sont d'un type conventionnel comportant chacun une anode, 28,29
et une cathode 23,24 représentée par le filament qu'elle contient. Les tubes 26,27
sont alimentés en haute tension par des moyens classiques (non représentés). En fonctionnement,
le filament 23,24 du tube 26,27 sélectionné est porté au potentiel négatif - HT de
la haute tension, et les problèmes d'isolation éléctrique imposent d' appliquer au
filament 23,24 l'énergie électrique nécéssaire à son chauffage, par l'intermédiaire
d'un transformateur d'isolement 30.
[0020] Dans l'exemple non limitatif décrit, la sélection du premier ou du second tube 26,27
est opérée en connectant le filament 23,24 correspondant, à l'enroulement secondaire
31 du transformateur 30, par l'intermédiaire d'un dispositif de commutation 35, comportant
des commutateurs (non représentés) constitués par exemple par des relais éléctromécaniques;
le transformateur 30 comportant un enroulement primaire 12 auquel est appliqué un
courant de chauffage I délivré par un onduleur 2.
[0021] La commmande du dispositif de commutation 35 peut s'opérer soit par commande manuelle,
soit de manière automatique dans le cadre de séquences programmées et controlées par
exemple par un pupitre de commande 40; ce dernier étant relié au dispositif de commutation
35 par une première et une seconde liaison CT1,CT2 par lesquelles il peut sélectionner
le premier ou le second tube 26,27, le premier tube 26 par exemple, de manière à appliquer
au filament 23 de ce dernier un courant Iʹ pour son chauffage.
[0022] Il est à remarquer que la sélection d'un tube 26,27 peut s'effectuer de manière différente,
comme par exemple par commutation au niveau du primaire du transformateur d'isolement.
un transformateur d'isolement étant dans ce cas associé à chaque filament.
[0023] Le dispositif d'alimentation 1 comporte en outre une source de tension 3 continue
régulée, délivrant par des bornes 27, 28 respectivement la polarité positive + et
la polarité négative - d'une tension continue V1, régulée, ayant par exemple une valeur
de 200 Volts. La source de tension 3 est constituée de manière classique et élabore
la tension continue V1 à partir, par exemple, d'une tension monophasée (non représentée)
de 220 V.
[0024] L'onduleur 2 est alimenté par la tension continue V1, à partir de laquelle il réalise
une tension alternative. L'ondoleur 2 comporte deux moyens de commutation éléctronique
4,5 disposés en série entre le pôle positif + et le pôle négatif - de la tension continue
V1. Dans l'exemple non limitatif décrit, les deux moyens de commutation 4,5 sont
constitués par des transistors à effet de champ. La source S du premier transistor
4 est reliée au pôle positif + de la tension continue V1 et son drain D est relié
à la source S du second transistor 5, dont le drain D est relié au pôle négatif -de
la tension continue V1. Une première et une seconde diode d1,d2 sont respectivement
montées en parallèle sur le premier et le second transistor 4,5; la première diode
d1 ayant sa cathode reliée au pôle + de la tension V1 et son anode reliée d'une part,
à la jonction 6 entre le drain du premier transistor 4 et la source du second transitor
5, et reliée d'autre part à la cathode de la seconde diode d2 dont l'anode est reliée
au pôle négatif - de la tension continue V1.
[0025] La jonction 6 est en outre reliée à la première extrémité 7 d'un moyen capteur de
courant 9, dont la seconde extrémité 10 est reliée à la première extrémitée 11 de
l'enroulement primaire 12 du transformateur d'isolement 30. La seconde extrémité 14
de l' enroulement primaire 12 est reliée à la première extrémité 15 d'une inductance
16 dont la seconde extrémité 17 est reliée à un point milieu capacitif 18. Le point
milieu capacitif 18 est formé par la jonction d'un premier et d'un second condensateur
19,20 montés en série entre les bornes positives et négatives +,- de la tension continue
V1; le premier condensateur 19 étant relié au pôle positif +, et le second condensateur
20 étant relié au pôle négatif -.
[0026] Les deux condensateurs 19 et 20 forment une capacité qui est mise en série avec l'inductance
16, pour constituer un circuit oscillant 13 disposé en série avec l'enroulement primaire
12 du transformateur 13, avec lequel il constitue un circuit de charge 12-13.
[0027] Dans le circuit de charge 12-13, l'enroulement primaire 12 représente le filament
23 dont la résistance ohmique R est rapportée dans le circuit de charge 12-13. En
suposant que le filament 23 soit d'un type classique, sa résitance R peut avoir une
valeur quelconque comprise dans la gamme de valeur courante, par exemple entre 0,6
Ohms et 4,5 Ohms.
[0028] Le courant Iʹdans le circuit secondaire du transformateur 30, où est disposé le filament
23, étant proportionnel au courant I circulant dans le circuit de l'enroulement primaire
ou circuit de charge 12-13, selon un rapport connu, et la resistance R du filament
23 étant rapportée dans le circuit de charge 12-13, c'est le courant I qui circule
dans le circuit de charge 12-13 qui est appelé courant de chauffage pour plus de clarté
de la description.
[0029] Le capteur de courant 9 est placé dans le circuit de charge 12-13 et délivre par
une sortie 59 un signal S1 proportionnel au courant I de chauffage pseudo-sinusoïdal;
le capteur de courant 9 est d'un type classique, tel que par exemple constitué par
un transformateur d'intensité.
[0030] Le signal S1, proportionnel au courant de chauffage I, est appliqué à l'entrée 61
d'un dispositif convertisseur 25, qui traite de manière classique les valeurs du signal
S1, pour fournir par une sortie 62, un second signal S2 correspondant à la valeur
efficace du courant de chauffage I. Ces valeurs efficaces sont utilisées pour réaliser
une régulation du courant I dans le circuit primaire ou circuit de charge 12-13 qui
permet, grâce notamment au transformateur d'isolement 30 à faible fuite, de réaliser
un contrôle rigoureux du courant Iʹ passant dans le filament 23 en assurant une meilleur
proportionnalité entre le courant I' dans le filament 23 et le courant I dans le circuit
de charge 12-13.
[0031] Le second signal S2 est appliqué à la première entrée 41 d'un élaborateur d'erreur
42, constitué par exemple par un amplificateur différentiel. La seconde entrée 43
de l'élaborateur d'erreur 42 reçoit une valeur de consigne VC correspondant à la valeur
désirée du courant de chauffage I; cette valeur de consigne étant par exemple délivrée
par le pupitre de commande 40 qui, à cette fin, est relié par une liaison 63 à la
seconde entrée 43 de l'élaborateur d'erreur 42. L'élaborateur d'erreur 42 délivre
à sa sortie 44 un signal d'erreur SE proportionnel à la différence entre le second
signal S2 et la valeur de consigne VC. Le signal d'erreur SE est appliqué à un moyen
pour produire des impulsions à une fréquence F donnée et pour modifier cette fréquence
F en plus ou en moins en fonction du signe et de l'amplitude du signal d'erreur SE.
Dans l'exemple non limitatif décrit, ce moyen pour produire des impulsions est constitué
par un convertisseur tension-fréquence 46 dont l'entrée 45 est reliée à la sortie
44 de l'élaborateur d'erreur 42.
[0032] Une sortie 47 du convertisseur tension-fréquence 46 délivre un quatrième signal S4
constitué par des impulsions délivrées à la fréquence F, laquelle fréquence F constitue
la fréquence initiale à laquelle fonctionne l'onduleur 2. Le signal S4 est appliqué
à l'entrée 49 d'un dispositif d'aiguillage 50 dont la fonction est de produire des
premières et des secondes impulsions de commande SC1, SC2, délivrées à une même fréquence
F que le quatrième signal S4, et destinées respectivement à commander le premier transistor
4 et le second transistor 5.
[0033] Les premières et les secondes impulsions de commande SC1, SC2 (non représentées)
ont une largeur ou durée t sensiblement égale ou inférieure à la moitié du temps qui
sépare les fronts avant de deux impulsions de même type, c'est à dire à la moitié
de la période P correspondant à la fréquence F(t≦ 1/2F). D'autre part les secondes
impulsions de commande SC2 sont décalées dans le temps, par rapport aux premières
impulsions de commande SC1, d'une demi période P/2 (P/2 = 1/2F) ,de manière que les
premières et secondes impulsions de commande SC1 et SC2 soient respectivement appliquées
au premier et second transistor, 4,5 en opposition de phase.
[0034] Le dispositif d'aiguillage 50 délivre les premières impulsions de commande SC1 par
une première sortie 51 qui est reliée à la cathode d'une troisième diode d3 et, à
la première extrémité 53 d'une résistance R1 dont la seconde extrémité 54 est reliée
à l'anode de la troisième diode d3 et à l'entrée de commande G1 du premier transistor
4. Le dispositif d'aiguillage 50 délivre les secondes impulsions de commande SC2 par
une seconde sortie 52 reliée à la cathode d'une quatrième diode d4 et à la première
extrémité 55 d'une seconde resistance R2; la seconde extrémité 56 de la seconde résistance
R2 est reliée à l'anode de la quatrième diode d4 et à l'entrée de commande G2 du second
transistor 5.
[0035] Le fonctionnement général du dispositif d'alimentation 1 selon l'invention est le
suivant.
[0036] A la mise en fonctionnement, commandée par exemple par le pupitre de commande 40,
grâce à une liaison 60 entre ce dernier et le dispositif d'aiguillage 50, autorisant
la sortie des impulsions de commande SC1,SC2, ces impulsions SC1, SC2 sont appliquées
respectivement au premier et au second transistor 4,5, par l'intermédiaire des réseaux
formés d'une part, par la troisième diode d3 et la resistance R1 et, d'autre part
par la quatrième diode d4 et la seconde résistance R2; la non conduction simultanée
des deux transistors 4,5 étant interdite par une simple dissymétrie à la conduction
et au blocage de chaque transistor 4,5.
[0037] Les impulsions de commandes SC1,SC2 ont une fréquence F correspondant à une fréquence
initiale de fonctionnement de l' onduleur 2. Les impulsions de commande SC1,SC2 étant
par exemple positives, les premières impulsions SC1 provoquent la conduction du premier
transistor 4 de sorte, qu'à l'exception de la chute de tension relativement faible
aux bornes du premier transistor 4, la polarité positive + de la tension continue
V1 est appliquée à la jonction 6, et le condensateur 19, qui était chargé à une tension
intermédiaire V2, tend à se décharger dans le circuit de charge 12-13, c'est à dire
dans l'inductance 16 et dans l'enroulement primaire 12 qui représente le filament
23; le courant de chauffage I étant alors établi dans le sens représenté par la flèche
repérée I
C1; le second condensateur 20 tendant lui-même à se charger à la valeur de la polarité
positive + de la tension continue V1. A la fin de l'impulsion de commande SC1, la
premier transistor 4 est bloqué et, le front avant d'une seconde impulsion de commande
SC2 met en conduction le second transitor 5 qui applique, à la jonction 6, la polarité
négative - de la tension continue V1. Le phénomène est alors à l'inverse du précédent,
c'est à dire que le second condensateur 20 tend à se décharger dans le circuit de
charge 12-13, et que le premier condensateur 19 tend à se charger; le courant de chauffage
I ayant alors le sens montré par la seconde flèche I
C2. Ce fonctionnement est répété pour chaques impulsions de commande SC1,SC2.
[0038] Les premières et seconde diode d1, d2 assurent chacune une double fonction :
1 - la première et la seconde diodes d1, d2 assurent la protection respectivement
du premier et du second transistor 4,5 contre les surtensions, soit une fonction ecrêtage
réalisée par chaque diode d1, d2 fonctionnant en inverse.
2 - Chaque doide d1, d2 a pour fonction de conduire, en direct, le courant réactif
au blocage du transistor 4,5 opposé : la première diode d1 conduit au blocage du second
transistor 5, pour conduire le courant réactif au pôle positif + de la tension V1;
la seconde diode d₂ conduit au blocage du premier transistor 4, pour refermer le courant
réactif au pôle négatif - de la tension V1. Ceci implique que les diodes d1, d2 sont
rapides à la conduction.
[0039] La protection des transistors 4,5 est ainsi assurée d'une façon efficace et beaucoup
plus simple que celle des moyens de commutation qui, dans l'art antérieur, ont pour
fonction de hacher une tension continue. Ceci étant possible notamment du fait que
les transistors 4,5 sont du type à effet de champ et sont rapides en commutation.
[0040] Le circuit de régulation, constitué par le capteur de courant 9, le dispositif convertisseur
25, l'élaborateur d'erreur 42 et le convertisseur tension-fréquence 46, réalisent
une régulation du courant de chauffage I sur la valeur éfficace de ce dernier, correspondant
à la valeur de consigne VC délivrée par le pupitre de commande 40.
[0041] En supposant que la valeur de courant de chauffage I soit différente de celle imposée
par la valeur de consigne VC, il en résulte un signal d'erreur SE non nul.
[0042] Selon une caractérisitique de l'invention, un signal d'erreur SE non nul appliqué
au convertisseur tension fréquence 46, engendre une modification de la fréquence F
des impulsions (signal S4) que ce dernier applique au dispositif d'aiguillage 50,
et par suite engendre une modification de la fréquence des impulsions SC1, SC2 que
le dispositif d'aiguillage 50 applique aux transistors 4,5; d'où il résulte une variation
de la fréquence de fonctionnement de l'onduleur 2, de manière à modifier la valeur
de l'impédance Z, présentée par la circuit oscillant 13 constitué par l'inductance
16 en série avec les condensateurs 19, 20.
[0043] Le circuit oscillant 13 étant en série avec la charge que constitue la résistance
R du filament 23, la valeur du courant de chauffage I est directement liée à l' impédance
Z du circuit oscillant LC, et diminue ou augmente selon que cette impédance diminue
ou augmente.
[0044] Dans l'exemple non limitatif décrit, l'onduleur 2 fonctionne dans une plage de fréquence
relativement élevée, de 18 KHZ à 35 KHZ par exemple, ce qui permet d'une part, une
réduction importante du volume des éléments, notamment des éléments magnétique et
en particulier du transformateur d'isolement 30; et permet d'autre part une réponse
rapide du circuit de régulation, ainsi qu'un arrêt rapide si nécessaire pour des besoins
de sécurité.
[0045] Dans l'exemple non limitatif de la description, l'inductance 16 et les condensateurs
19, 20 sont choisis de manière que la fréquence de résonnance Fo du circuit oscillant
13 soient un peu inférieure à la fréquence minimum de fonctionnement de l'onduleur
2, à 15 KHz pa exemple, de manière que dans le circuit de charge 12-13 le courant
soit en avance sur la tension; cette disposition étant favorable à la commutation
des transistors 4,5.
[0046] Le circuit oscillant 13 est constitué par l'inductance 16 et une capacité en série
formée par les condensateurs 19 et 20 : on peut remarquer que les condensateurs 19
et 20, outre qu'il consituent la capacité du circuit oscillant 13 sont disposés en
série dans la tension continue V1, et assurent ainsi un découplage efficace du circuit
de charge 12-13 au point capacitif 18; ces deux condensateurs 19, 20 devant être considérés
comme étant montés en parallèle pour constituer la capacité du circuit oscillant 13.
[0047] Dans un exemple de réalisation indiqué à titre d'exemple non limitatif :
- l'inductance 16 à une valeur de 325 microhenry;
- les condensateurs 19, 20 ont chacun une valeur de 0,1 microfarad, et forment une
capacité de 0,2 microfarad;
- la fréquence de résonnance F
o du circuit oscillant 13 est de sensiblement 15 KHZ;
- la self de fuite du transformateur 30 est de l'ordre de 250 microhenry
- la tension continue V1 à une valeur de 200 volts.
[0048] Dans ces conditions, le dispositif d'alimentation 1 selon l'invention permet d'alimenter
successivement plusieurs filaments 23,24 ayant des résistances différentes, comme
il est illustré par la figure 2.
[0049] La figure 2 est un graphe qui représente, par une première et une seconde courbe
65,66 les variations du courant de chauffage I en fonction de la fréquence F; la fréquence
F étant portée en abscisse et exprimée en KHZ, et le courant de chauffage I étant
porté en ordonnée et exprimé en ampères.
[0050] Ainsi qu'il a été précédemment mentionné, la fréquence de résonnnance F
o du circuit oscillant 13 est à 15 KHZ, et la plage de fréquences F de fonctionement
est comprise entre 18 et 35 KHZ.
[0051] Dans l'exemple non limitatif décrit, la première et la seconde courbe 65, 66 correspondent
respectivement à l'alimentation d'un premier et d'un second filament 23, 24; le premier
filament 23 ayant une resistance de 4,5 ohms, et le second filament 24 ayant une résistance
de 1 ohm.
[0052] Ces première et seconde courbe 65, 66 illustrent les valeurs possibles du courant
I dans la plage de fréquences comprises entre 18 et 35 KHZ. On observe que des mêmes
valeurs du courant I sont obtenues avec des fréquences F différentes, selon qu'il
s'agit d'alimenter un filament 23 de 4,5 ohms (première courbe 65) ou un filament
24 de 1 ohm (seconde courbe 66) :
- pour 4,5 ohms, les valeurs de 5,5 ampères et 2,2 ampères sont obtenues respectivement
à 18 KHZ et 30,5 KHZ;
- pour 1 ohm, les valeurs de 5,5 ampères et 2,2 ampères sont obtenues respectivement
à 20,5 KHZ et 32,5 KHZ.
[0053] Dans le but d'éviter des surcharges accidentelles, une limite à la valeur maximum
du courant de chauffage est réalisée grâce à un dispositif de butée de fréquence (non
représenté), en lui-même classique. Le dispositif de butée en fréquence permet, à
l'approche de la fréquence de résonnance F
o, de limiter la plage de fréquence de fonctionnement à une valeur supérieure à F
o; cette limite étant située à environ 15,7 KHZ dans l'exemple non limitatif décrit.
[0054] Cette description constitue un exemple non limitatif, montrant que le principe de
fonctionnement du dispositif d' alimentation 1 selon l'invention permet, non seulement
d'alimenter un filament de tube radiogène par une courant de chauffage régulé avec
une grande précision, mais permet en outre de manière automatique, d'alimenter en
courant de chauffage successivement plusieurs filaments de résistances différentes,
dans une large gamme de puissance, tout en conservant une grande précision dans la
définition du courant de chauffage.
1- Dispositif d'alimentation en courant d'un filament d'au moins un tube radiogène,
comportant un générateur (46,51) fournissant des impulsions de commande (SC1,SC2),
un onduleur (2) recevant les impulsions de commande (SC1,SC2) et produisant dans un
circuit de charge (12-13) un courant de chauffage (I) alternatif à partir d'une tension
continue (VI), un circuit de régulation (9,41,46) régulant le courant de chauffage
(I) en fonction d'une valeur de consigne (VC), le circuit de charge (12-13) comportant
un enroulement primaire (12) d'un transformateur (30) par l'intermédiaire duquel le
courant de chauffage (I) est appliqué au filament(23,24), le courant de chauffage
(I) ayant une même fréquence que la fréquence des impulsions de commande (SC1,SC2),
caractérisé en ce qu'il comporte un circuit oscillant (13) disposé dans le circuit
de charge (12-13), et en ce que le circuit de régulation (9,41,42,46) délivre un signal
d'erreur (SE) appliqué au générateur (46,51) pour modifier la fréquence F des impulsions
de commande (SC1,SC2) de manière à modifier l'impédance du circuit oscillant (13)
jusqu'à obtenir une valeur du courant de chauffage (I) correspondant à la valeur de
consigne (VC).
2 - Dispositif d'alimentation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit
de régulation (9,41,46) comporte un capteur de courant (9) situé dans le circuit de
charge (12-13).
3- Dispositif d'alimentation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que l'onduleur (2) comporte entre les pôles (+,-) de la tension continue (V1),
d'une part au moins deux commutateurs électroniques (4,5) en série, et d'autre part
deux condensateurs (19,20) en série, une première extrémité du circuit de charge (12-13)
étant reliée à la jonction (6) des deux moyens de commutation électronique (4,5),
l'autre extrémité du circuit de charge (17) étant reliée à la jonction (18) des deux
condensateurs (19,20).
4- Dispositif d'alimentation selon la revendication précédente, caractérisé en ce
que les deux condensateurs (19,20) constituent la capacité du circuit oscillant (13)
5- Dispositif d'alimentation selon la revendication 3, caractérisé en ce que les
deux moyens de commutation électronique (4,5) sont des transistors à effets de champ.
6- Dispositif d'alimentation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le circuit oscillant (13)est constitué d'une capacité (19,20) en série avec
une inductance (16).
7- Dispositif d'alimentation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le circuit oscillant (13) à une fréquence de résonnance (Fo) inférieure à la fréquence F des impulsions de commande (SC1,SC2).
8- Dispositif d'alimentation selon la revendication 3, caractérisé en ce que les
deux condensateurs (19,20) constituent un découplage du circuit de charge (12-13).
9- Dispositif d'alimentation selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte un dispositif de commutation (35) permettant de sélectionner
un tube radiogène (26,27) dont le filament (23,24) est à alimenter en courant (I)
de chauffage.