[0001] La présente invention concerne un procédé de préparation de tabac reconstitué, aromatisé
par fermentation, et les tabacs reconstitués aromatisés obtenus par ce procédé et
les mélanges de tabacs en comportant.
[0002] Lors de la fabrication des cigarettes, une partie seulement de la feuille de tabac
est utilisée, le limbe. Les nervures (ou côtes) sont éliminées par battage ou écotage.
La feuille est ensuite hachée sous forme de brins (ou scaferlatis). Ces traitements
sont à l'origine de débris appelés poussières, débris, ou "scraps" et côtes suivant
leur dimension et leur origine. Ils représentent jusqu'à 20 % de la masse initiale
de tabac et peuvent être recyclés et réintroduits dans les cigarettes sous forme de
tabac reconstitué.
[0003] La reconstitution consiste à transformer ces débris en une feuille qui est ensuite
hachée et réincorporée dans les mélanges de tabac pour cigarettes ou utilisée comme
enveloppe pour les cigares (sous-capes et capes).
[0004] Cette feuille peut être obtenue par broyage, attrition ou délitescence des débris
puis mélange avec un liant et des additifs divers (fibres de renforcement, fongicides,
humectants, arômes, charges diverses), étalement de la pâte obtenue sur une bande
métallique sans fin, séchage, bobinage et, le cas échéant, fractionnement de la feuille
sous forme de strips.
[0005] De nombreux procédés de reconstitution sont connus, par exemple, les procédés par
stratification, les procédés par évaporation de solvant, les procédés par imprégnation
ou les procédés par extrusion. Le tabac reconstitué issu de ces quatre premiers procédés
est utilisé en général pour la confection de sous-capes et de capes de cigare.
[0006] Pour la production de feuillets destinés aux mélanges de tabac pour cigarettes, on
utilise le plus souvent un procédé papetier de reconstitution du tabac, dont la figure
1 donne le schéma classique. Selon un tel procédé, les débris de tabac provenant du
battage ou du hachage des feuilles sont rassemblés et après tamisage, mélangés à de
l'eau, par exemple dans un digesteur 1, ce qui permet d'extraire les produits hydrosolubles.
Les produits solubles sont alors séparés des insolubles, par exemple, par passage
de la pâte obtenue dans une presse à vis 2. Dans un tel procédé papetier, on dissocie
donc les produits insolubles des produits solubles afin de les traiter séparément.
Les fibres passent, par exemple, dans un raffineur 3 avant de passer dans une machine
à papier 4 pour constituer une feuille de fibres de tabac ou feuille de base.
[0007] Les produits solubles en solution aqueuse provenant du pressage, c'est-à-dire la
liqueur forte, sont concentrés, par exemple, dans un dispositif d'évaporation sous
vide 5, avant d'être réincorporés dans la feuille de base pour former une feuille
reconstituée. On traite alors la feuille reconstituée dans un dispositif de séchage
6.
[0008] Cette feuille de tabac reconstitué sera ensuite découpée en feuillets semblables
aux strips de tabac qui sont réintroduits dans les mélanges de tabac pour cigarettes.
[0009] Usuellement, pour aromatiser un tabac, on introduit des "sauces" ou des "jus de tabac"
durant la fabrication.
[0010] Ces sauces peuvent comprendre des humectants, comme de la glycérine ou du propylène
glycol, des sucres, comme du glucose ou du sucre inverti, des aromatisants, comme
du cacao, de la réglisse ou des extraits de fruits ou des aromatisants ou additifs
synthétiques.
[0011] Dans certains procédés classiques, l'aromatisation est réalisée par exemple par pulvérisation
des "sauces" avant ou après le séchage du tabac. Dans un procédé de fabrication du
tabac reconstitué, on ajoute ces sauces ou jus dans la liqueur d'imprégnation. L'inconvénient
majeur de ces sauces ou jus provient du fait que sont introduits dans le tabac des
substances étrangères au tabac, et par là même des propriétés gustatives, des "notes"
non identiques à celles du tabac.
[0012] Dans un autre procédé connu d'aromatisation décrit dans la publication FR-A-2 354
716 (qui correspond notamment aux publications GB 1 520 234, AU 2 353 977, EUA 4 135
521, JP 52156999, CA 1 074 986), on introduit dans le tabac une liqueur d'aromatisation
qui a été obtenue par fermentation d'une suspension de tabac à laquelle on a ajouté
une proportion élevée de sucre (20kg de sucre pour 10kg de tabac), puis filtration
de la suspension après fermentation, et éventuellement concentration de la suspension
filtrée.
[0013] L'application de cette technique à l'aromatisation d'une feuille de tabac reconstituée
consisterait donc à ajouter à ladite liqueur forte définie plus haut une liqueur aromatisante
qui ne serait pas quelconque mais qui aurait été préparée conformément aux enseignements
de la publication FR-A-2 354 716.
[0014] Un tel procédé d'aromatisation ne donne également pas satisfaction, ni sur le plan
technique, ni sur le plan de la rentabilité.
[0015] La présente invention vise à utiliser également la fermentation pour améliorer l'arome
du tabac mais en évitant les inconvénients précités.
[0016] On y parvient, selon l'invention, en faisant fermenter directement la liqueur forte
au moyen d'une levure, sans nécessiter une addition de sucre et sans nécessiter d'ajouter
à la liqueur forte une liqueur aromatisante.
[0017] L'invention fournit ainsi un procédé de préparation de tabac reconstitué aromatisé
à partir de particules de tabac dans lequel on mélange ces particules à de l'eau pour
obtenir d'une part une solution aqueuse (dite "liqueur forte") contenant les produits
hydrosolubles des particules de tabac et, d'autre part, des produits insolubles, on
sépare la liqueur forte des produits insolubles, on concentre la liqueur forte, on
fabrique des feuilles à partir desdits produits insolubles et on incorpore ladite
liqueur forte concentrée auxdites feuilles de façon à obtenir, après séchage, des
feuilles de tabac reconstituées, caractérisé en ce qu'avant concentration, on ensemence
ladite liqueur forte avec de la levure et on élimine les levures après fermentation.
[0018] On appelle "particules de tabac" des débris de parenchyme, et/ou des fragments de
côtes ou nervures et/ou des poussières de tabac produits au cours des divers manipulations
et traitements lors de la transformation de la feuille de tabac naturelle en produit
à fumer.
[0019] De façon en soi connue, la liqueur forte peut être soumise à d'autres traitements
pour en éliminer des constituants jugés indésirables, mais on ne décrira pas ces autres
traitements qui ne sont pas concernés par la présente invention.
[0020] On fera cependant remarquer ici, pour éviter toute confusion, que l'on a également
préconisé la fermentation pour éliminer des constituants indésirables du tabac ; c'est
le cas par exemple de la publication EP-A-0 024 152 (ou CA 1 129 357 ou US 4 622 982)
qui préconise la fermentation du tabac, dans des conditions très spécifiques, pour
réduire le niveau de certains composés contenant de l'azote, mais il ne s'agit ni
de tabac reconstitué ni d'améliorer l'arome du tabac. C'est également le cas de la
publication FR-A-2 419 034 (ou GB 1 557 253 ou US 4 308 877) qui préconise une technique
de fermentation pour réduire la teneur en nitrates et de la publication EP-A-0070112
(ou CA 1 191 673) qui préconise également la dénitrification par l'utilisation de
microorganismes.
[0021] On fera remarquer ainsi que des microorganismes ont également été utilisés pour réduire
le teneur d'autres composants dans le tabac, tel que la nicotine (FR-A- 2 437 794,
US 4 140 136, US 4 151 848).
[0022] Le procédé selon l'invention permet d'aromatiser les côtes, en particulier les parties
des feuilles qui sont d'ordinaire sans arôme par rapport au parenchyme des feuilles
et donc de valoriser ces parties, et ceci sans introduire de notes étrangères aux
notes du tabac lui-même.
[0023] La levure avec laquelle on ensemence la liqueur forte a pour fonction, d'une part
de concurrencer la flore naturelle contaminante indésirable, d'autre part d'utiliser
les substrats assimilables contenus dans la liqueur forte, principalement des sucres
réducteurs, pour produire des composants aromatisants.
[0024] Les levures utilisées proviennent de préférence de souches choisies parmi les genres
Candida, Kluyveromyces ou Saccharomyces,par exemple, parmi Candida Pseudotropicalis,
Candida utilis, Kluyveromyces fragilis, Saccharomyces diastaticus, Saccharomyces
cerevisiae, de préférence Kluyveromyces fragilis et Saccharomyces cerevisiae, sélectionnées
pour leur bonne aromatisation de la liqueur forte sans apport de nutriement, et leur
thermorésistance, nécessaire au cours du procédé.
[0025] Ces levures peuvent provenie de cultures des souches en milieu synthétique ou du
recyclage des levures à la fin d'une fermentation précédente.
[0026] La liqueur forte, avant son ensemencement, doit présenter de préférence un indice
réfractométrique compris entre 1 % et 15 %, de préférence entre 4 % et 12 %, sa concentration
en sucre initiale doit être comprise de préférence entre 5 et 20 g/l.
De façon générale, la liqueur forte, en vue de son aromatisation, peut être fermentée
sans ajout de composant extérieur , bien que ceux-ci puissent être utiles dans certaines
conditions particulières.
[0027] Cette liqueur forte est ensemencée par la levure de façon que le liqueur ensemencée
présente une concentration initiale en levure comprise entre 0,25 et 60 g/l, de préférence
entre 1 et 50 g/l.
Les conditions de fermentation dépendent évidemment, en grande partie, de la levure
mise en oeuvre et des caractéristiques de la liqueur forte. La fermentation est aérobie.
[0028] La fermentation peut être conduite dans des fermentateurs de type connu pour la fermentation
dans levures, c'est-à-dire dans des fermentateurs munis de dispositif d'agitation
et d'aération, et d'une régulation de température.
[0029] La température de fermentation dépend de la levure mise en oeuvre et se situe en
général entre 20° et 50° C. de préférence entre 30 et 45° C.
[0030] L'agitation du milieu est réalisée par tout moyen, par exemple un système de pompage
faisant circuler la liqueur par une boucle externe, à raison, par exemple, de 10 à
20 m³/h, ou par un système classique d'agitation tel qu'une hélice entraînée par un
moteur (125 - 175 tour/mn). Cette agitation permet également une meilleure diffusion
de l'oxygène injecté. L'injection d'oxygène est réalisée, par exemple, en injectant
de l'air par une couronne percée de trous située en fond de fermentateur, à un taux
compris entre 0,1 et 0,5vvm (1 volume d'oxygène/volume de liqueur/minute), de préférence
0,3 vvm.
[0031] La fermentation dure, en général, de 1 h à 6 h, de préférence 2 à 3 h.
[0032] Lorsque la fermentation est terminée le produit de fermentation est épuré. Pour ce
faire, la liqueur forte fermentée est séparée des levures, par exemple, par centrifugation,
ce qui arrête la fermentation. Dans un mode particulier de réalisation, l'efficacité
de la séparation des levures et de la liqueur est renforcée par traitement, après
la centrifugation, dans un clarificateur auto-débourdeur.
[0033] La liqueur forte épurée est alors concentrée en vue de l'imprégnation de la feuille
de base.
[0034] Les levures séparées peuvent être recyclées comme inoculum pour les fermentations
suivantes ou peuvent être valorisées, sous forme, par exemple, d'alimentation pour
le bétail.
[0035] Les tabacs que l'on peut traiter par un tel procédé papetier de reconstitution sont,
en particulier, tous les tabacs de type "Virginie", tabacs "Bright", prevenant du
Brésil, Chine, Malawi, Corée du Sud,Thaïlande, Philippines, Canada, Inde, Italie,
Japon, USA, Zimbabwe, Zambie.
[0036] On obtient ainso par ce traitement aromatisant de la liqueur forte, un tabac reconstitué
aux qualités organoleptiques caractéristiques et originales.
[0037] La présente invention concerne également le tabac reconstitué aromatisé obtenu par
le procédé ainsi que les mélanges de ce tabac reconstitué avec des tabacs d'origines
différentes.
[0038] Le tabac reconstitué ainsi obtenu a fait l'objet de tests de dégustation par un groupe
de spécialistes. Grâce à ces tests, pour les cigarettes constituées uniquement de
tabac reconstitué aromatisé, on a pu constater une amélioration de certaines notes
"Virginie", une meilleure "rondeur" et un meilleur "équilibre".
[0039] Dans essais d'introduction de ce tabac reconstitué aromatisé pour 30 % dans un mélange
Virginie commercial a permis de constater la présence de ces notes, l'amélioration
certaine des qualités gustatives vis à vis des cigarettes comportant du tabac reconstitué
non-traité et une diminution des caractéristiques organoleptiques habituelles d'un
tabac reconstitué non-traité.
[0040] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront à la lecture des
exemples ci-après et sur les figures annexées :
. la figure 1 donne le schéma du procédé papetier de reconstitution du tabac classique,
décrit plus haut ;
. la figure 2 donne une représentation schématique d'un mode de réalisation possible
du procédé selon l'invention.
[0041] Après un séjour dans l'un des digesteurs 10 ou 11, des débris de tabac en solution
aqueuse, on sépare, par passage dans une presse 12, les fibres de la liqueur forte
qui subit l'aromatisation. Les fibres à la sortie de la presse 12, sont traitées
selon le procédé classique pour former une feuille de de base. La liqueur forte passe
dans un dégrilleur 20 avant d'être traîtée dans un des fermentateurs 21 ou 22 qui
comportent un dispositif d'agitation et un dispositif d'injection d'air.
[0042] Après la fermentation, pour séparer la levure, la liqueur forte passe dans une centrifugeuse
23, puis dans un clarificateur auto-débourdeur 24, avant sa concentration dans un
dispositif d'évaporation 17. La levure est récupérée à la sortie de la centrifugeuse
et/ou du clarificateur dans une cuve de stockage 25 en vue de sa réutilisation pour
une autre fermentation ou de sa valorisation.
[0043] A la sortie du dispositif de concentration 17, la liqueur forte aromatisée est réimprégnée
dans la feuille de base dans la machine à papier.
EXEMPLE 1 :
Fermentation de la liqueur forte à l'échelle industrielle.
[0044] Cette fermentation a été réalisée dans les conditions suivantes :
[0045] L'extraction a été effectuée sur 500 kg de tabac dont 350 kg de Scraps Virginie et
150 kg de côtes Virginie. On a obtenu 3 600 litres de liqueur forte ayant un indice
réfractométrique de 5 % et contenant 13,6 g/l de sucres réducteurs.
[0046] La levure utilisée provient d'une souche Saccharomyces cerevisiae, sélectionnée comme
précédemment décrit ; elle est cultivée en milieu de culture synthétique de composition
suivante :

[0047] Le réacteur utilisé est une cuve de 5 000 l munie d'un dispositif de circulation
d'eau froide ou chaude permettant de pouvoir réguler la température. L'injection
d'air se fait par une couronne percée de nombreux trous et située en fond de cuve.
L'agitation est assurée par une pompe faisant recirculer la liqueur par une boucle
externe à raison de 14 m³/h.
[0048] La température est régulée à 36° C.
[0049] L'aération obtenue est de 0,3 vvm.
[0050] Les 3 600 litres de liqueur forte sont inoculés avec 8,7 kg de levures soit une concentration
initiale de 2,42 g/l.
[0051] La fermentation a été arrêtée au bout de 2 h dont 20 mn de centrifugation. L'indice
réfractométrique de la liqueur était alors de 4 % et la concentration en sucres résiduelle
de 6,5 g/l.
[0052] Pendant cette fermentation 52,6 % des sucres ont été consommés.
Résultat de la dégustation :
[0053] Le panel de dégustateurs a pu mettre en évidence, pour les cigarettes correspondant
à ce produit, une amélioration des notes "Virginie" telles que "florale", "bois fumé"
et "foin". De plus, le produit présentait une meilleure "rondeur" et un meilleur "équilibre".
EXEMPLE 2 :
Fermentation de liqueur forte à l'échelle industrielle.
[0054] Cette fermentation a été réalisée dans les conditions suivantes :
[0055] L'extraction est effectuée sur 500 kg de tabac dont :
- 150 kg côte Virginie
- 250 kg scraps Virginie (Canada)
- 100 kg de scraps Virginie (Zimbabwe).
[0056] On a obtenu 4 800 litres de liqueur forte présentant un indice réfractométrique de
4 % et contenant 12,1 g/l de de sucres réducteurs.
[0057] La levure utilisée est Saccharomyces cerevisiae, recyclée après une précédente fermentation.
Le réacteur utilisé est pratiquement le même qu'à l'exemple 1. La liqueur a été ensemencée
avec 7,87 kg de levure en poids sec, soit une concentration initiale de 1,64 g/l.
[0058] L'agitation est assurée par une hélice entraînée par un moteur tournant à 150 t/mn.
[0059] La température est régulée à 37° C.
[0060] L'aération est fixée à 0,3 vvm, l'injection d'air est réalisée de la même façon qu'à
l'exemple 1, mais le transfert d'oxygène est amélioré par l'adjonction de contrepales
sur les génératrices de la cuve.
[0061] L'épuration est réalisée par centrifugation, et la liqueur forte centrifugée est
ensuite traîtée dans un clarificateur auto-débourdeur (Westphalia®).
[0062] On arrête la culture en commençant la centrifugation au moment le plus oppotun, c'est-à-dire
après 2 h 40 de culture ; la fin de l'épuration intervient 40 mn après. A ce moment
là, 73,5 % des sucres réducteurs sont consommés.
Résultat de la dégustation :
[0063] La présence de notes "Virginie" et la diminution des caractéristiques d'un tabac
reconstitué ont été confirmées pour les cigarettes fabriquées à partir du tabac reconstitué
traité.
[0064] Les essais d'introduction à 30 % dans un mélange Virginie commercial ont permis d'obtenir
des résultats comparables à ceux de l'exemple précédent.
1. Procédé de préparation de tabac reconstitué aromatisé à partir de particules de
tabac, dans lequel on mélange ces particules à de l'eau pour obtenir d'une part une
solution aqueuse (dite "liqueur forte") contenant les produits hydrosolubles des particules
de tabac et, d'autre part, des produits insolubles, on sépare la liqueur forte des
produits insolubles, on concentre la liqueur forte, on fabrique des feuilles à partir
desdits produits insolubles et on incorpore ladite liqueur forte concentrée auxdites
feuilles de façon à obtenir, après séchage, des feuilles de tabac reconstituées, caractérisé
en ce qu'avant concentration, on ensemence ladite liqueur forte avec de la levure
et on élimine les levures après fermentation.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la liqueur forte a initialement
un indice réfractométrique compris entre 1% et 15%, de préférence entre 4% et 12%.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la liqueur forte ensemencée
a une concentration initiale en levure comprise entre 0,25 et 60 g/l de préférence
entre 1 et 50 g/l.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la souche de levure est
choisie parmi les genres Kluyveromyces, Saccharomyces et Candida.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que la souche de levure est
du genre Saccharomyces cerevisiae.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la fermentation est aérobie.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'om élimine les
levures par centrifugation de la liqueur forte fermentée.
8. Tabac reconstitué aromatisé obtenu par le procédé selon l'une des revendications
1 à 7.
9. Tabacs mélangés comportant outre du tabac d'origines diverses, du tabac reconstitué
aromatisé selon la revendication 8.