(19)
(11) EP 0 242 271 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
21.10.1987  Bulletin  1987/43

(21) Numéro de dépôt: 87400770.1

(22) Date de dépôt:  07.04.1987
(51) Int. Cl.4A24B 15/20, A24B 15/12
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI NL

(30) Priorité: 07.04.1986 FR 8604938

(71) Demandeur: LTR INDUSTRIES
F-75016 Paris (FR)

(72) Inventeurs:
  • Baskevitch, Nicolas
    F-72250 Parigné L'Evêque (FR)
  • Ferrer, Gilbert
    F-72250 Parigné L'Evêque (FR)
  • Wagner, Laurent
    F-06130 Grasse (FR)

(74) Mandataire: Schrimpf, Robert et al
Cabinet Regimbeau 26, Avenue Kléber
75116 Paris
75116 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de préparation de tabac reconstitué aromatisé et tabac reconstitué aromatisé obtenu par ce procédé


    (57) L'invention concerne un perfectionnement au procédé papetier de reconstitution du tabac dans lequel la liqueur forte est aromatisée par fermentation avec une levure, avant d'être utilisée pour réimprégner la feuille de base, ainsi que les tabacs reconstitués aromatisés ob­tenus par ce procédé. Après un séjour des débris de tabac en solution aqueuse dans un digesteur (10,11), on sépare par passage dans une presse (12) la liqueur forte des fibres que l'on traite séparément pour former une feuille de base.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un procédé de préparation de tabac reconstitué, aromatisé par fermentation, et les tabacs reconstitués aromatisés obtenus par ce procédé et les mélanges de tabacs en comportant.

    [0002] Lors de la fabrication des cigarettes, une partie seule­ment de la feuille de tabac est utilisée, le limbe. Les nervures (ou côtes) sont éliminées par battage ou écotage. La feuille est ensuite hachée sous forme de brins (ou scaferlatis). Ces traitements sont à l'origine de débris appelés poussières, débris, ou "scraps" et côtes suivant leur dimension et leur origine. Ils représentent jusqu'à 20 % de la masse initiale de tabac et peuvent être recyclés et réintroduits dans les cigarettes sous forme de tabac reconstitué.

    [0003] La reconstitution consiste à transformer ces débris en une feuille qui est ensuite hachée et réincorporée dans les mélanges de tabac pour cigarettes ou utilisée comme enveloppe pour les cigares (sous-capes et capes).

    [0004] Cette feuille peut être obtenue par broyage, attrition ou délitescence des débris puis mélange avec un liant et des additifs divers (fibres de renforcement, fongicides, humec­tants, arômes, charges diverses), étalement de la pâte obtenue sur une bande métallique sans fin, séchage, bobina­ge et, le cas échéant, fractionnement de la feuille sous forme de strips.

    [0005] De nombreux procédés de reconstitution sont connus, par exemple, les procédés par stratification, les procédés par évaporation de solvant, les procédés par imprégnation ou les procédés par extrusion. Le tabac reconstitué issu de ces quatre premiers procédés est utilisé en général pour la confection de sous-capes et de capes de cigare.

    [0006] Pour la production de feuillets destinés aux mélanges de tabac pour cigarettes, on utilise le plus souvent un pro­cédé papetier de reconstitution du tabac, dont la figure 1 donne le schéma classique. Selon un tel procédé, les débris de tabac provenant du battage ou du hachage des feuilles sont rassemblés et après tamisage, mélangés à de l'eau, par exemple dans un digesteur 1, ce qui permet d'extraire les produits hydrosolubles. Les produits so­lubles sont alors séparés des insolubles, par exemple, par passage de la pâte obtenue dans une presse à vis 2. Dans un tel procédé papetier, on dissocie donc les produits insolubles des produits solubles afin de les traiter sépa­rément. Les fibres passent, par exemple, dans un raffineur 3 avant de passer dans une machine à papier 4 pour cons­tituer une feuille de fibres de tabac ou feuille de base.

    [0007] Les produits solubles en solution aqueuse provenant du pressage, c'est-à-dire la liqueur forte, sont concentrés, par exemple, dans un dispositif d'évaporation sous vide 5, avant d'être réincorporés dans la feuille de base pour former une feuille reconstituée. On traite alors la feuille reconstituée dans un dispositif de séchage 6.

    [0008] Cette feuille de tabac reconstitué sera ensuite découpée en feuillets semblables aux strips de tabac qui sont réin­troduits dans les mélanges de tabac pour cigarettes.

    [0009] Usuellement, pour aromatiser un tabac, on introduit des "sauces" ou des "jus de tabac" durant la fabrication.

    [0010] Ces sauces peuvent comprendre des humectants, comme de la glycérine ou du propylène glycol, des sucres, comme du glucose ou du sucre inverti, des aromatisants, comme du cacao, de la réglisse ou des extraits de fruits ou des aromatisants ou additifs synthétiques.

    [0011] Dans certains procédés classiques, l'aromatisation est réalisée par exemple par pulvérisation des "sauces" avant ou après le séchage du tabac. Dans un procédé de fabrication du tabac reconstitué, on ajoute ces sauces ou jus dans la liqueur d'imprégnation. L'inconvénient majeur de ces sauces ou jus provient du fait que sont introduits dans le tabac des substances étrangères au tabac, et par là même des propriétés gustatives, des "notes" non identiques à celles du tabac.

    [0012] Dans un autre procédé connu d'aromatisation décrit dans la publication FR-A-2 354 716 (qui correspond notamment aux publications GB 1 520 234, AU 2 353 977, EUA 4 135 521, JP 52156999, CA 1 074 986), on introduit dans le tabac une liqueur d'aromatisation qui a été obtenue par fermentation d'une suspension de tabac à laquelle on a ajouté une proportion élevée de sucre (20kg de sucre pour 10kg de tabac), puis filtration de la suspension après fermentation, et éventuellement concentration de la suspension filtrée.

    [0013] L'application de cette technique à l'aromatisation d'une feuille de tabac reconstituée consisterait donc à ajouter à ladite liqueur forte définie plus haut une liqueur aromatisante qui ne serait pas quelconque mais qui aurait été préparée conformément aux enseignements de la publication FR-A-2 354 716.

    [0014] Un tel procédé d'aromatisation ne donne également pas satisfaction, ni sur le plan technique, ni sur le plan de la rentabilité.

    [0015] La présente invention vise à utiliser également la fermentation pour améliorer l'arome du tabac mais en évitant les inconvénients précités.

    [0016] On y parvient, selon l'invention, en faisant fermenter directement la liqueur forte au moyen d'une levure, sans nécessiter une addition de sucre et sans nécessiter d'ajouter à la liqueur forte une liqueur aromatisante.

    [0017] L'invention fournit ainsi un procédé de préparation de tabac reconstitué aromatisé à partir de particules de tabac dans lequel on mélange ces particules à de l'eau pour obtenir d'une part une solution aqueuse (dite "liqueur forte") contenant les produits hydrosolubles des particules de tabac et, d'autre part, des produits insolubles, on sépare la liqueur forte des produits insolubles, on concentre la liqueur forte, on fabrique des feuilles à partir desdits produits insolubles et on incorpore ladite liqueur forte concentrée auxdites feuilles de façon à obtenir, après séchage, des feuilles de tabac reconstituées, caractérisé en ce qu'avant concentration, on ensemence ladite liqueur forte avec de la levure et on élimine les levures après fermentation.

    [0018] On appelle "particules de tabac" des débris de parenchyme, et/ou des fragments de côtes ou nervures et/ou des poussières de tabac produits au cours des divers manipulations et traitements lors de la transformation de la feuille de tabac naturelle en produit à fumer.

    [0019] De façon en soi connue, la liqueur forte peut être soumise à d'autres traitements pour en éliminer des constituants jugés indésirables, mais on ne décrira pas ces autres traitements qui ne sont pas concernés par la présente invention.

    [0020] On fera cependant remarquer ici, pour éviter toute confusion, que l'on a également préconisé la fermentation pour éliminer des constituants indésirables du tabac ; c'est le cas par exemple de la publication EP-A-0 024 152 (ou CA 1 129 357 ou US 4 622 982) qui préconise la fermentation du tabac, dans des conditions très spécifiques, pour réduire le niveau de certains composés contenant de l'azote, mais il ne s'agit ni de tabac reconstitué ni d'améliorer l'arome du tabac. C'est également le cas de la publication FR-A-2 419 034 (ou GB 1 557 253 ou US 4 308 877) qui préconise une technique de fermentation pour réduire la teneur en nitrates et de la publication EP-A-0070112 (ou CA 1 191 673) qui préconise également la dénitrification par l'utilisation de microorganismes.

    [0021] On fera remarquer ainsi que des microorganismes ont également été utilisés pour réduire le teneur d'autres composants dans le tabac, tel que la nicotine (FR-A- 2 437 794, US 4 140 136, US 4 151 848).

    [0022] Le procédé selon l'invention permet d'aromatiser les côtes, en particulier les parties des feuilles qui sont d'ordinaire sans arôme par rapport au parenchyme des feuilles et donc de valoriser ces parties, et ceci sans introduire de notes étrangères aux notes du tabac lui-même.

    [0023] La levure avec laquelle on ensemence la liqueur forte a pour fonction, d'une part de concurrencer la flore naturelle contaminante indésirable, d'autre part d'utili­ser les substrats assimilables contenus dans la liqueur forte, principalement des sucres réducteurs, pour pro­duire des composants aromatisants.

    [0024] Les levures utilisées proviennent de préférence de souches choisies parmi les genres Candida, Kluyveromyces ou Saccha­romyces,par exemple, parmi Candida Pseudotropicalis, Candi­da utilis, Kluyveromyces fragilis, Saccharomyces diastati­cus, Saccharomyces cerevisiae, de préférence Kluyveromyces fragilis et Saccharomyces cerevisiae, sélectionnées pour leur bonne aromatisation de la liqueur forte sans apport de nu­triement, et leur thermorésistance, nécessaire au cours du procédé.

    [0025] Ces levures peuvent provenie de cultures des souches en milieu synthétique ou du recyclage des levures à la fin d'une fermentation précédente.

    [0026] La liqueur forte, avant son ensemencement, doit présenter de préférence un indice réfractométrique compris entre 1 % et 15 %, de préférence entre 4 % et 12 %, sa concentra­tion en sucre initiale doit être comprise de préférence entre 5 et 20 g/l.
    De façon générale, la liqueur forte, en vue de son aroma­tisation, peut être fermentée sans ajout de composant extérieur , bien que ceux-ci puissent être utiles dans certaines conditions particulières.

    [0027] Cette liqueur forte est ensemencée par la levure de façon que le liqueur ensemencée présente une concentration ini­tiale en levure comprise entre 0,25 et 60 g/l, de préfé­rence entre 1 et 50 g/l.
    Les conditions de fermentation dépendent évidemment, en grande partie, de la levure mise en oeuvre et des carac­téristiques de la liqueur forte. La fermentation est aérobie.

    [0028] La fermentation peut être conduite dans des fermentateurs de type connu pour la fermentation dans levures, c'est-­à-dire dans des fermentateurs munis de dispositif d'agi­tation et d'aération, et d'une régulation de température.

    [0029] La température de fermentation dépend de la levure mise en oeuvre et se situe en général entre 20° et 50° C. de préférence entre 30 et 45° C.

    [0030] L'agitation du milieu est réalisée par tout moyen, par exemple un système de pompage faisant circuler la liqueur par une boucle externe, à raison, par exemple, de 10 à 20 m³/h, ou par un système classique d'agitation tel qu'une hélice entraînée par un moteur (125 - 175 tour/mn). Cette agitation permet également une meilleure diffusion de l'oxygène injecté. L'injection d'oxygène est réalisée, par exemple, en injectant de l'air par une couronne percée de trous située en fond de fermentateur, à un taux compris entre 0,1 et 0,5vvm (1 volume d'oxygène/volume de liqueur/­minute), de préférence 0,3 vvm.

    [0031] La fermentation dure, en général, de 1 h à 6 h, de préférence 2 à 3 h.

    [0032] Lorsque la fermentation est terminée le produit de fermentation est épuré. Pour ce faire, la liqueur forte fermentée est séparée des levures, par exemple, par cen­trifugation, ce qui arrête la fermentation. Dans un mode particulier de réalisation, l'efficacité de la séparation des levures et de la liqueur est renforcée par traite­ment, après la centrifugation, dans un clarificateur auto-­débourdeur.

    [0033] La liqueur forte épurée est alors concentrée en vue de l'imprégnation de la feuille de base.

    [0034] Les levures séparées peuvent être recyclées comme inoculum pour les fermentations suivantes ou peuvent être valorisées, sous forme, par exemple, d'alimentation pour le bétail.

    [0035] Les tabacs que l'on peut traiter par un tel procédé pape­tier de reconstitution sont, en particulier, tous les tabacs de type "Virginie", tabacs "Bright", prevenant du Brésil, Chine, Malawi, Corée du Sud,Thaïlande, Philippines, Canada, Inde, Italie, Japon, USA, Zimbabwe, Zambie.

    [0036] On obtient ainso par ce traitement aromatisant de la liqueur forte, un tabac reconstitué aux qualités organoleptiques caractéristiques et originales.

    [0037] La présente invention concerne également le tabac recons­titué aromatisé obtenu par le procédé ainsi que les mélan­ges de ce tabac reconstitué avec des tabacs d'origines différentes.

    [0038] Le tabac reconstitué ainsi obtenu a fait l'objet de tests de dégustation par un groupe de spécialistes. Grâce à ces tests, pour les cigarettes constituées uniquement de tabac reconstitué aromatisé, on a pu constater une amélioration de certaines notes "Virginie", une meilleure "rondeur" et un meilleur "équilibre".

    [0039] Dans essais d'introduction de ce tabac reconstitué aroma­tisé pour 30 % dans un mélange Virginie commercial a permis de constater la présence de ces notes, l'améliora­tion certaine des qualités gustatives vis à vis des ciga­rettes comportant du tabac reconstitué non-traité et une diminution des caractéristiques organoleptiques habituelles d'un tabac reconstitué non-traité.

    [0040] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront à la lecture des exemples ci-après et sur les figures annexées :

    . la figure 1 donne le schéma du procédé papetier de reconstitution du tabac classique, décrit plus haut ;

    . la figure 2 donne une représentation schématique d'un mode de réalisation possible du procédé selon l'invention.



    [0041] Après un séjour dans l'un des digesteurs 10 ou 11, des débris de tabac en solution aqueuse, on sépare, par passage dans une presse 12, les fibres de la liqueur forte qui subit l'aro­matisation. Les fibres à la sortie de la presse 12, sont trai­tées selon le procédé classique pour former une feuille de de base. La liqueur forte passe dans un dégrilleur 20 avant d'être traîtée dans un des fermentateurs 21 ou 22 qui comportent un dispositif d'agitation et un disposi­tif d'injection d'air.

    [0042] Après la fermentation, pour séparer la levure, la liqueur forte passe dans une centrifugeuse 23, puis dans un clarificateur auto-débourdeur 24, avant sa concentration dans un dispositif d'évaporation 17. La levure est récupérée à la sortie de la centrifugeuse et/ou du clarificateur dans une cuve de stockage 25 en vue de sa réutilisation pour une autre fermentation ou de sa valorisation.

    [0043] A la sortie du dispositif de concentration 17, la liqueur forte aromatisée est réimprégnée dans la feuille de base dans la machine à papier.

    EXEMPLE 1 :


    Fermentation de la liqueur forte à l'échelle industrielle.



    [0044] Cette fermentation a été réalisée dans les conditions suivantes :

    [0045] L'extraction a été effectuée sur 500 kg de tabac dont 350 kg de Scraps Virginie et 150 kg de côtes Virginie. On a obtenu 3 600 litres de liqueur forte ayant un indice réfractométrique de 5 % et contenant 13,6 g/l de sucres réducteurs.

    [0046] La levure utilisée provient d'une souche Saccharomyces cerevisiae, sélectionnée comme précédemment décrit ; elle est cultivée en milieu de culture synthétique de composition suivante :



    [0047] Le réacteur utilisé est une cuve de 5 000 l munie d'un dispositif de circulation d'eau froide ou chaude permet­tant de pouvoir réguler la température. L'injection d'air se fait par une couronne percée de nombreux trous et située en fond de cuve. L'agitation est assurée par une pompe faisant recirculer la liqueur par une boucle externe à raison de 14 m³/h.

    [0048] La température est régulée à 36° C.

    [0049] L'aération obtenue est de 0,3 vvm.

    [0050] Les 3 600 litres de liqueur forte sont inoculés avec 8,7 kg de levures soit une concentration initiale de 2,42 g/l.

    [0051] La fermentation a été arrêtée au bout de 2 h dont 20 mn de centrifugation. L'indice réfractométrique de la liqueur était alors de 4 % et la concentration en sucres résiduelle de 6,5 g/l.

    [0052] Pendant cette fermentation 52,6 % des sucres ont été consommés.

    Résultat de la dégustation :



    [0053] Le panel de dégustateurs a pu mettre en évidence, pour les cigarettes correspondant à ce produit, une amélioration des notes "Virginie" telles que "florale", "bois fumé" et "foin". De plus, le produit présentait une meilleure "rondeur" et un meilleur "équilibre".

    EXEMPLE 2 :


    Fermentation de liqueur forte à l'échelle industrielle.



    [0054] Cette fermentation a été réalisée dans les conditions suivantes :

    [0055] L'extraction est effectuée sur 500 kg de tabac dont :
    - 150 kg côte Virginie
    - 250 kg scraps Virginie (Canada)
    - 100 kg de scraps Virginie (Zimbabwe).

    [0056] On a obtenu 4 800 litres de liqueur forte présentant un indice réfractométrique de 4 % et contenant 12,1 g/l de de sucres réducteurs.

    [0057] La levure utilisée est Saccharomyces cerevisiae, recyclée après une précédente fermentation.
    Le réacteur utilisé est pratiquement le même qu'à l'exemple 1. La liqueur a été ensemencée avec 7,87 kg de levure en poids sec, soit une concentration initiale de 1,64 g/l.

    [0058] L'agitation est assurée par une hélice entraînée par un moteur tournant à 150 t/mn.

    [0059] La température est régulée à 37° C.

    [0060] L'aération est fixée à 0,3 vvm, l'injection d'air est réalisée de la même façon qu'à l'exemple 1, mais le transfert d'oxygène est amélioré par l'adjonction de contrepales sur les génératrices de la cuve.

    [0061] L'épuration est réalisée par centrifugation, et la liqueur forte centrifugée est ensuite traîtée dans un clarificateur auto-débourdeur (Westphalia®).

    [0062] On arrête la culture en commençant la centrifugation au moment le plus oppotun, c'est-à-dire après 2 h 40 de culture ; la fin de l'épuration intervient 40 mn après. A ce moment là, 73,5 % des sucres réducteurs sont consommés.

    Résultat de la dégustation :



    [0063] La présence de notes "Virginie" et la diminution des caractéristiques d'un tabac reconstitué ont été confir­mées pour les cigarettes fabriquées à partir du tabac reconstitué traité.

    [0064] Les essais d'introduction à 30 % dans un mélange Virginie commercial ont permis d'obtenir des résultats comparables à ceux de l'exemple précédent.


    Revendications

    1. Procédé de préparation de tabac reconstitué aromatisé à partir de particules de tabac, dans lequel on mélange ces particules à de l'eau pour obtenir d'une part une solution aqueuse (dite "liqueur forte") contenant les produits hydrosolubles des particules de tabac et, d'autre part, des produits insolubles, on sépare la liqueur forte des produits insolubles, on concentre la liqueur forte, on fabrique des feuilles à partir desdits produits insolubles et on incorpore ladite liqueur forte concentrée auxdites feuilles de façon à obtenir, après séchage, des feuilles de tabac reconstituées, caractérisé en ce qu'avant concentration, on ensemence ladite liqueur forte avec de la levure et on élimine les levures après fermentation.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la liqueur forte a initialement un indice réfractométrique compris entre 1% et 15%, de préférence entre 4% et 12%.
     
    3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la liqueur forte ensemencée a une concentration initiale en levure comprise entre 0,25 et 60 g/l de préférence entre 1 et 50 g/l.
     
    4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la souche de levure est choisie parmi les genres Kluyveromyces, Saccharomyces et Candida.
     
    5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que la souche de levure est du genre Saccharomyces cerevisiae.
     
    6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la fermentation est aérobie.
     
    7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'om élimine les levures par centrifugation de la liqueur forte fermentée.
     
    8. Tabac reconstitué aromatisé obtenu par le procédé selon l'une des revendications 1 à 7.
     
    9. Tabacs mélangés comportant outre du tabac d'origines diverses, du tabac reconstitué aromatisé selon la revendication 8.
     




    Dessins







    Rapport de recherche