[0001] La présente invention concerne un papier de sécurité infalsifiable et/ou authentifiable
par thermochromie. Elle concerne, également, son procédé de préparation.
[0002] Les papiers dits "de sécurité", utilisables en particulier pour la réalisation de
pièces de paiement manuscrites et de documents officiels comme les chèques, chèques
de voyage, ainsi que les pièces d'identité telles que passeport, etc, doivent être
à la fois protégés contre toute tentative de falsification des écritures ou cachets
portés sur les papiers, à l'aide d'un quelconque réactif chimique ou procédé moderne,
tel que crayon effaceur d'encre, et à la fois authentifiables de façon que l'on puisse
mettre en évidence l'origine du document.
[0003] La plupart des papiers de sécurité disponibles sur le marché ne possèdent pas de
procédé d'authentification simple et réversible cumulable avec une protection contre
les falsifications avec des crayons effaceurs d'encre.
[0004] Ces crayons effaceurs d'encre provoquent souvent l'apparition d'une couleur jaune
fluorescente, difficilement visible à l'oeil nu et, de plus, pouvant être gênante
pour certaines utilisations (cf. brevet français n
o 2 399 505 et son certificat d'addition 2 402 739, ainsi que le brevet n
o 2 410 702).
[0005] L'utilisation de la thermochromie pour l'authentification des papiers de sécurité
a déjà été développée dans le brevet allemand 1 228 972 et le brevet autrichien 362
658. Toutefois, ces procédés décrits mettaient en oeuvre des produits peu courants,
coûteux et d'utilisation papetière délicate.
[0006] Le brevet britannique 1 565 243 décrit, lui, une utilisation de la thermochromie
dans les papiers de sécurité à partir de substances thermochromiques et thermomagnétiques,
ainsi qu'un appareillage de test sophistiqué. Ce procédé n'est pas d'un emploi commode.
[0007] Par ailleurs, de nombreuses compositions thermochromiques contenant du cristal violet
lactone ont été brevetées :
- dans les brevets japonais 75 40 475 et 77 140 483, les coréactants assurant la réversibilité
de la réaction sont différents de ceux développés dans la présente invention,
- d'autres compositions associant le cristal violet lactone au Bisphénol A ont été
déposées : brevet japonais 72 53 649 (brevet allemand : 2 327 723), 74 78 682, 80
167 134 (brevet allemand 3 147 146) et 57 123 283.
[0008] Tous ces brevets présentent des systèmes thermochromiques inverses (aux hautes températures,
les matériaux étant incolores et colorés à basse température).
[0009] La technique antérieure connaît, aussi, l'enseignement divulgué par le brevet
GB-1 507 454 relatif à une méthode d'authentification de document, ainsi qu'une combinaison d'un
document à authentifier et d'une composition d'authentification.
[0010] Dans cette méthode d'authentification, le document est imprimé sur un papier de sécurité
constitué d'un papier de base couché avec un leucocolorant précurseur de colorant,
une charge inerte et un liant. Ce document est authentifié par marquage avec une composition
d'authentification comprenant un mélange d'une encre sombre pigmentée et d'une solution
du matériau acide qui réagit avec le leucocolorant précurseur de colorant.
[0011] Cette méthode présente l'inconvénient de faire naître une réaction de coloration
irréversible et effectuée en milieu liquide, sans intervention de chaleur.
[0012] Un procédé de vérification a aussi été proposé par le brevet
FR-A-2 279 570. Selon cette publication, le document de sécurité est caractérisé en ce qu'il comprend
un substrat, une première susbstance incorporée au substrat ou appliquée sur celui-ci,
cette première substance pouvant participer à une réaction de virage, et une seconde
substance appliquée au substrat et capable de participer à une réaction différente
de virage, si bien que, lors de la vérification de document par application d'au moins
un réactif, les première et seconde substances changent de couleur à la suite des
réactions de virage.
[0013] La technique proposée implique la mise en oeuvre, peu pratique, d'un réactif liquide
devant être appliqué et conduit à une coloration irréversible.
[0014] Il convient de noter, aussi, la publication faite dans
JOURNAL OF IMAGING TECHNOLOGY, vol. 11, n
o 5, pages 224-228. Cette publication décrit des utilisations classiques des leuco
précurseurs de colorants, en particulier, pour des systèmes d'enregistrement thermoréactifs.
Dans ces systèmes, il y a réaction à l'état fondu, sous l'effet de la chaleur, entre
des particules distinctes d'un précurseur de colorant incolore solide et un activateur,
solide également. Les deux produits sont dispersés sous forme de particules distinctes
dans une couche. La coloration, formée thermiquement est irréversible.
[0015] Dans la présente demande, on décrit une invention permettant de surmonter les diverses
difficultés techniques et économiques rencontrées dans l'utilisation de systèmes connus
pour l'obtention de papiers authentifiables par thermochromie et dans la mise en oeuvre
des systèmes déjà proposés pour rendre les papiers infalsifiables. La mise en oeuvre
de la présente invention est aisément adaptable aux techniques de production des divers
types de papiers et elle permet d'obtenir à volonté, soit des papiers authentifiables,
soit des papiers infalsifiables, soit des papiers étant simultanément authentifiables
et infalsifiables.
[0016] L'objectif visé par l'invention est de proposer un nouveau papier de sécurité et/ou
authentifiable, par simple élévation de température développant une coloration réversible
permettant de restituer le papier dans son état original et infalsifiable, par réaction
colorée irréversible, par réaction avec des feutres effaceurs, des bases ou des produits
réducteurs.
[0017] L'invention est caractérisée en ce que l'on introduit dans le papier une association
soluble dans l'eau de cristal violet lactone (
I) et d'un acide organique aliphatique à courte chaîne hydrocarbonée (
II).
[0018] Dans cette définition de l'invention, les divers termes et expressions ont les significations
mentionnées ci-après.
[0019] Par "introduction dans le papier", on entend que le mélange soluble selon l'invention
est, soit présent, soit dans, soit à la surface du papier.
[0020] Le choix entre l'introduction dudit mélange soluble dans la masse du papier ou à
la surface de celui-ci (par exemple dans une couche de couchage) pourra dépendre de
la nature du papier et du but recherché.
[0021] Le cristal violet lactone (composé
I) est un produit connu de formule:

il est couramment utilisé en papeterie, notamment dans les papiers autocopiants.
[0022] Par "acide organique aliphatique à courte chaîne hydrocarbonée" (
II) on entend les acides ayant jusqu'à 6 atomes de carbone, saturés ou insaturés, comportant
une ou plusieurs fonctions acides et, éventuellement, d'autres substituants pouvant
être : groupement hydroxyle, fonction cétonique halogène ...
[0023] Parmi ces acides, le préféré est l'acide oxalique mais on peut citer également :

[0024] Les quantités de cristal violet (
I) et de l'acide (
II) à utiliser peuvent, comme nous le verrons ultérieurement, varier dans de larges
proportions, en donnant naissance à des effets différents, généralement, la quantité
du cristal violet peut être de l'ordre de 0,01 à 0,2 g/m² de surface de papier et
le rapport en poids de
II à
I peut être compris entre environ 3 et environ 20.
[0025] Les papiers obtenus peuvent avoir une composition fibreuse quelconque, purement cellulosique
ou en partie synthétique, à laquelle on peut ajouter les adjuvants classiques de papeterie,
à savoir charges minérales, agents de résistance divers, liants, résines, colorants
de nuançage, produits de collage, sulfate d'alumine pour collage acide ou réglage
du pH, etc.
[0026] Ces papiers peuvent, également, contenir, dans leur masse, à l'état pigmentaire dispersé,
un ou plusieurs colorants insolubles dans l'eau mais organo-solubles, de façon à préserver
les écritures ou mentions portées sur ces papiers vis-à-vis de tentatives de falsification
à l'aide de solvants organiques. De plus, ces papiers peuvent être filigranés ou contenir
divers artifices destinés à en assurer la reconnaissance, tels que fibres, pastilles,
particules colorées et/ou fluorescentes.
[0027] Aux solutions aqueuses de cristal violet et d'acide, on peut ajouter des réactifs
sensibilisateurs analogues à ceux déjà utilisés actuellement dans les papiers de sécurité,
par exemple, des produits assurant une modification de l'aspect du papier par contact
de celui-ci avec des réactifs oxydants. Ces produits sont introduits, soit en solution
aqueuse, auquel cas il faut s'assurer de leur rétention sur les fibres par liaison
directe ou par l'intermédiaire d'agents de fixation, soit à l'état précipité micro-dispersé
ou pigmentaire.
[0028] On va maintenant décrire l'action, sur le papier, des associations de cristal violet
et d'acide.
[0029] On dépose sur la surface d'un papier des solutions aqueuses contenant du cristal
violet (
I) et un acide (
II) à des concentrations et proportions variables. On obtient alors des effets différents,
selon lesdites concentrations et proportions, que l'on a représentés sur les
fig. 1, 2 et 3.
[0030] Sur la
fig. 1, on a porté en abscisse le rapport composé
II/composé
I des poids de
II et de
I déposés sur le papier et exprimés en g/m² de papier, et on a porté en ordonnée la
quantité du composé
I (en g/m²) déposée. On a étudié les propriétés du papier et on a été amené à diviser
le plan en quatre zones séparées par les courbes
1, 2 et
3.
[0031] Pour les papiers de la zone
O, on n'observe pratiquement aucun phénomène détectable par rapport aux papiers non
traités.
[0032] Pour les papiers de la zone
A (située entre les courbes
1 et
2), le papier obtenu présente un fond bleu d'autant plus prononcé que les coordonnées
de concentration placent le point dans la partie médiane entre les courbes
1 et
2.
[0033] Dans cette zone, la coloration du papier peut être accentuée par chauffage, c'est-à-dire
que le papier est authentifiable, le retour au fond bleu initial s'opère assez rapidement
après arrêt de la source de chaleur. Du fait de la coloration du fond, le papier n'est
pas sensible aux feutres effaceurs d'encre, bases et réducteurs.
[0034] Dans la zone
B (entre les courbes
2 et
3), le papier est blanc ou très légèrement bleuté, l'authentifiabilité par la chaleur
est conservée et la réaction aux feutres effaceurs d'encre, bases et réducteurs, est
nettement perceptible. Le papier est authentifiable et infalsifiable.
[0035] Dans la zone
C, le papier est blanc et moins réactif à la chaleur. L'authentification nécessite
une température plus élevée. Par contre, la réaction aux feutres effaceurs d'encre,
bases et réducteurs, est très intense.
[0036] Sur les
fig. 2 et
3, on a représenté, en ordonnée, la coloration (mesurée au densitomètre GAM avec filtre
jaune) des divers papiers à trois températures (température ordinaire (
T.O.), à 100° C (
T.100) et à 150° C (
T.150)) pour des papiers dans lesquels :
- On a déposé une même quantité de composé
I (cristal violet) à savoir 0,096 g/m² mais des quantités variables du composé
II. On a porté en abscisse le rapport pondéral du composé
II sur le composé
I (
fig. 2).
- On a utilisé un même rapport des composés
II et
I, à savoir 6, et on a fait varier les quantités de composé
I. On a porté en abscisse ces quantités de composé
I en g/m² (
fig. 3).
[0037] On notera sur ces figures que, du fait d'une variation continue de la densité de
coloration avec les paramètres de concentration, il est visible que les choix des
limites des zones sont arbitraires et dépendent de l'appréciation visuelle du bleu
du fond papier (à température ambiante).
[0038] Ces résultats montrent qu'en utilisant des quantités convenables de composés
I et de composés
II on peut obtenir :
- soit des papiers authentifiables par thermochromie (papiers de zone A),
- soit des papiers blancs authentifiables et infalsifiables (papiers de zone B),
- soit des papiers qui présentent une possibilité d'authentification réduite mais
un caractère infalsifiable renforcé (papiers de la zone C).
[0039] On notera :
1 - Que les courbes 1, 2 et 3 de la fig. 1 sont des limites arbitraires susceptibles d'être déplacées en fonction, soit de la
nature du composé II, soit des conditions de détection des phénomènes recherchés, soit de la composition
des papiers ...
C'est pourquoi il est souhaitable, en vue d'obtenir un papier selon l'invention ayant
les propriétés optimales recherchées, de déterminer, sur ledit papier, des courbes
analogues à celles des fig. 1, 2 et 3 et, à partir de ces courbes, de déterminer la meilleure composition et le meilleur
mode d'application des mélanges des composés I et II.
Ainsi, on déterminera les paramètres : quantité du composé I à déposer et rapport composé II/composé I de façon à situer le papier dans la partie médiane des courbes 1 et 2 pour l'authentifiabilité avec un fond bleu, et dans le voisinage de la courbe 3 pour l'authentifiabilité associée à l'infalsifiabilité avec un fond blanc.
2 - Que les fig. 1, 2 et 3 ont été établies avec un support collé en milieu acide, la variation due au support,
et surtout au collage du papier, est notable : le sulfate d'alumine utilisé en papeterie
pour améliorer le collage abaisse d'autant plus la réactivité du papier qu'il est
en quantité plus importante (les autres caractéristiques sont inchangées).
Le support d'enduction préféré sera donc un papier collé en milieu neutre ou en milieu
acide avec très peu de sulfate d'alumine.
3 - Qu'il est visible sur les fig. 2 et 3 que l'intensité de coloration obtenue dépend de la température et du temps d'application
de la source de chaleur. La réversibilité de la coloration dépend des mêmes paramètres,
ainsi, plus la température est élevée, plus la coloration est intense et le retour
à la coloration initiale du papier long.
4 - Que la réactivité des papiers enduits est affectée par les conditions hygrométriques
: lorsque l'humidité relative atmosphérique augmente, la réactivité à une température
donnée et le fond du papier augmentent, tout se passe en fait comme s'il y avait une
diminution du rapport composé II/composé I.
[0040] L'évolution dans le temps (à humidité relative constante) des papiers stockés à température
ambiante, dont les caractéristiques se situent dans les zones
A et
B, est la même. Ceux situés dans la zone
C présentent peu d'évolution.
[0041] Outre les composés
I et
II, la formulation comprend un liant de couchage pouvant être, à titre indicatif, les
polymères synthétiques ou naturels à terminaisons hydroxy compatibles, tels que l'amidon,
l'alcool polyvinylique et les dérivés cellulosiques.
[0042] Facultativement, peuvent être ajoutés à cette composition des activateurs (cires,
sels, tensioactifs, etc) ou des stabilisants divers.
[0043] L'authentification du document peut être réalisée par thermochromie, c'est-à-dire
par l'apparition d'une coloration bleue lorsque le papier est mis en présence d'une
source de chauffage quelconque permettant de porter sa température entre 70° C et
170° C en un temps bref (quelques secondes au maximum), puis par l'affaiblissement
très rapide (quelques minutes) de la couleur formée lorsque le document est ramené
à température ambiante. La blancheur initiale est restaurée ensuite plus lentement.
Cette authentification permet donc de ne pas altérer les caractéristiques de lecture
du document authentifié.
[0044] Cette authentification par thermochromie réversible peut être effectuée d'une manière
manuelle par contact avec un élément chauffant ou des radiations infrarouges et reconnaissance
visuelle de la couleur obtenue, ou bien à l'aide d'un appareillage automatique adapté
à cette authentification. Le document dont l'authenticité est à contrôler est introduit
dans une machine qui provoque, à l'aide d'un dispositif adéquat, la thermochromie
du papier : chauffage par contact (plaque chauffante régulée) ou sans contact (air
chaud, radiations IR ...). la coloration obtenue est lue à l'aide d'un appareillage
optique (densitomètre équipé des filtres adéquats), ce qui permet de rejeter les documents
ne présentant pas la teinte et la densité de coloration correspondant à un document
authentique.
[0045] Lors d'une tentative de falsification de documents possédant cette composition chimique
(à une concentration telle que l'infalsifiabilité soit obtenue) par un crayon effaceur
d'encre, un réducteur ou une base, une coloration non fluorescente bleue apparaît
sur le papier.
[0046] Les différents exemples donnés ci-après permettront d'éclairer un peu mieux l'invention
mais ne sont, en aucun cas, limitatifs et l'homme de l'art pourra prévoir d'autres
modes et d'autres formes de réalisation, sans pour cela sortir du cadre de l'invention.
EXEMPLE 1 :
[0047] Sur un support papier contenant en masse un ou plusieurs colorants organo-solubles
dispersés, ces produits étant destinés à donner au papier la sensibilité aux solvants
pouvant être utilisés pour falsifier le papier, est déposée en surface, par une technique
papetière classique (presse encolleuse, systèmes à rouleaux), la solution d'enduction
comprenant par litre d'eau :
- Cristal violet lactone ............................. 12 g
- Acide oxalique dihydraté ........................... 35 g
- Cire finement broyée (par exemple cire HOECHST FL et COMPERLAN HS de HENKEL) ......................
40 g
- Alcool polyvinylique (grade 30/5 de RHONE POULENC) . 27 g
[0048] Le papier blanc obtenu se colore en bleu avec les feutres effaceurs, les réducteurs
et les bases. Lorsque la température est élevée par contact, à 100° C par exemple,
une coloration bleue nettement visible se forme, puis perd rapidement de son intensité
: en 10 minutes, 75 % de la coloration initiale ont disparu.
EXEMPLE 2 :
[0049] Sur un support papier quelconque, il est possible d'obtenir un document authentifiable
et partiellement infalsifiable en appliquant la solution d'enduction contenant par
litre d'eau :
- Cristal violet Lactone ............................ 4 g
- Acide tartrique ................................... 30 g
- Alcool polyvinylique (Rhodoviol 30/5) ............. 40 g
[0050] Par action des feutres effaceurs, des bases ou des réducteurs, la coloration bleue
est irréversible. Par élévation de température, la coloration bleue qui apparaît est
réversible.
EXEMPLE 3 :
[0051] Sur un support papier, identique à celui de l'exemple 1, est déposée en surface la
solution d'enduction contenant par litre d'eau :
- Cristal violet Lactone ............................. 1,6 g
- Acide oxalique ..................................... 18 g
- Sulfate de manganése ............................... 3 g
- Alcool polyvinylique (Rhodoviol 30/5) .............. 30 g
[0052] La coloration instantanée, obtenue avec les crayons effaceurs d'encre, les réducteurs
et les bases, est bleu cyan. L'eau de javel conduit à une coloration brune, les solvants
à des colorations variables selon le solvant et le colorant introduits dans la masse.
[0053] Le papier se colore en bleu avec la température, lorsque celle-ci est supérieure
à 80° C (temps de contact d'au moins 3 secondes). L'appareillage de test préférentiel
est constitué par un ventilateur pulsant de l'air chaud à une température de 100 à
140° C pour la révélation de la coloration, puis soufflant de l'air froid (ou air
ambiant) pour accélérer le retour à la blancheur initiale du papier.
EXEMPLE 4 :
[0054] Sur un support papier quelconque, il est possible d'obtenir un document authentifiable
en appliquant la solution d'enduction contenant par litre d'eau :
- Cristal violet lactone ............................. 3 g
- Acide citrique ..................................... 30 g
- Alcool polyvinylique (Rhodoviol 30/5) .............. 40 g
[0055] Par élévation de température, la coloration bleue qui apparaît est réversible.
EXEMPLE 5 :
[0056] Sur un support papier contenant en masse des colorants organo-solubles dispersés
est déposée en surface la solution d'enduction suivante par litre d'eau :
- Cristal violet lactone .............................. 5 g
- Acide glycolique .................................... 40 g
- Sulfate de manganèse ................................ 3 g
- Amidon solfarine 115 (produit des Ets Paul DOITTAU) . 60 g
[0057] Les colorations obtenues sont, pour les feutres effaceurs d'encre, les réducteurs,
les bases et l'augmentation de température du bleu, et pour l'eau de javel du beige-brun.
Les solvants donnent des colorations variables en fonction des colorants introduits
dans la masse et des solvants utilisés.
EXEMPLE 6 :
[0058] Sur un support papier collé en milieu neutre, il est possible d'obtenir un papier
blanc authentifiable et très faiblement réactif aux feutres effaceurs, bases et réducteurs
en appliquant la solution d'enduction suivante, comprenant par litre d'eau :
- Cristal violet lactone ............................... 1 g
- Acide oxalique ....................................... 16 g
- Alcool polyvinylique (Rhodoviol 30/5) ................ 20 g
[0059] Dans tous les exemples précédents, le papier est blanc et non fluorescent après les
surfaçages.
[0060] Tous ces exemples ne sont donnés qu'à titre d'illustrations et l'homme de l'art pourra
les modifier ou les compléter par des solutions techniques ou des produits connus,
sans pour cela sortir du cadre de l'invention.