[0001] La présente invention concerne les moyens pour assurer la fixation et le support,
notamment sur le sol, de façon temporaire, d'un pied destiné à porter à hauteur du
sol un élément de signalisation ou d'information quelconque.
[0002] L'invention vise, plus particulièrement, l'équipement routier et, dans ce domaine,
la signalisation temporaire par tout type d'élément d'information.
[0003] Dans le domaine technique ci-dessus, il est fréquent de porter à la connnaissance
des usagers une modification temporaire de l'information signalitique correspondant
aux règles de circulation, en plaçant sur le sol des éléments ou équipements d'information
et de signalisation.
[0004] En règle générale, de tels éléments d'information sont, le plus souvent, constitués
sous la forme de panneaux portant les informations et fixés eux-mêmes sur des trépieds
repliables formant, en position ouverte, piètement de support.
[0005] De tels piètements peuvent être simples ou plus ou moins complexes et comporter des
roues, éventuellement escamotables, pour faciliter le déplacement de l'élément de
signalisation par roulement sur le sol.
[0006] De tels équipements ne donnent pas du tout satisfaction car, soit les conditions
de circulation, soit les modifications des conditions météorologiques et, notamment,
l'existence de vent, contribuent à déstabiliser de tels équipements, au point de les
déplacer, voire de les renverser. Dans un tel cas, la fonction de signalisation n'est
alors plus assumée et peut être la cause d'incidents, voire d'accidents graves.
[0007] Pour remédier à cet inconvénient, il est fréquent de faire appel à l'utilisation
de masses additionnelles, telles que des pierres, des agglomérés de construction,
etc, qui sont placés à cheval sur le piètement pour en assurer la stabilisation.
[0008] Toute ces méthodes ne sont, en réalité, que des pis-aller ne permettant pas de régler,
comme il se doit, le problème du support stable de tels équipements routiers à fonction
temporaire.
[0009] La technique antérieure a proposé d'autres solutions pour tenter de régler un tel
problème.
[0010] La demande
DE-A-25 24 379 propose un socle présentant, dans sa surface supérieure, un puits destiné à recevoir
un pied porteur d'un panneau, lequel pied est immobilisé par l'intermédiaire d'au
moins une éclisse assumant une fonction de blocage analogue à un coin.
[0011] Une telle solution, si elle permet de conférer une meilleure stabilité au pied par
l'intermédiaire du socle, ne représente pas encore une proposition satisfaisante.
En effet, l'adaptation du pied dans le socle s'effectue, pour des raisons pratiques,
avec un certain jeu qui est responsable d'une incertitude d'adaptation résistante
entre le pied et le socle. Des risques de désemboîtement et de désorientation du panneau
subsistent, en raison du fait que les moyens préconisés ne permettent pas de constituer,
de façon mécaniquement résistante, mais aussi temporaire, avec un socle et un pied
un ensemble de signalisation homogène, cohérent et unitaire.
D'autres propositions ont été faites pour tenter de régler ce problème en préconisant
l'interposition d'un verrou d'immobilisation. Ceci est le cas des publications
DE-A-32 07 228 et
US-A-3 762 674 qui prévoient de doter le puits d'une sorte de mâchoire mobile déplacée en direction
d'une mâchoire fixe par, soit un mécanisme à vis, soit un mécanisme à came. Ces propositions
ne sont pas satisfaisantes dans le domaine d'application choisi pour les raisons suivantes.
[0012] La mâchoire mobile est entraînée en déplacement selon une direction perpendiculaire
à l'axe du pied, ce qui n'est pas favorable à l'obtention d'un bon coincement, condition
nécessaire pour la constitution d'un ensemble de signalisation unitaire à partir d'un
socle et d'un pied.
[0013] Le mécanisme à vis, de même que celui à came, exigent la mise en oeuvre d'un outillage
spécifique qui n'est généralement pas à la disposition des utilisateurs de panneaux
de signalisation sur les sites d'implantation.
[0014] Le mécanisme à vis et le mécanisme à came sont réputés, dans la configuration choisie,
pour être incapables d'exercer une force de pression capable de serrer efficacement
le pied porteur.
[0015] Le mécanisme à vis et celui à came sont des dispositifs relativement fragiles qui
s'accomodent mal des conditions rustiques de mise en oeuvre dans le domaine d'application.
Leur durée de fonctionnement efficace est ainsi réduite.
[0016] La technique antérieure connaît aussi la publication
DE-U-85 32 495 prévoyant l'interposition d'un doigt coulissant à rappel élastique entre le socle
et le pied. On conçoit qu'une telle solution, particulièrement fragile et peu fiable,
ne peut durablement donner satisfaction face aux conditions d'utilisation particulièrement
rudes que réserve le domaine d'application visé.
[0017] Au total donc, l'art antérieur ne fournit aucune solution acceptable capable de répondre
positivement au problème posé qui est celui de pouvoir constituer, à partir d'éléments
constitutifs nécessairement séparés pour des raisons d'économie, de stockage et de
transport, des ensembles de signalisation, notamment routiers, unitaires, mais aussi
démontables, robustes et stables.
[0018] L'objet de l'invention vise à résoudre ce problème en proposant un nouveau socle
pour la fixation amovible et le support d'un pied porteur de tout élément de signalisation
et/ou d'information.
[0019] L'objet de l'invention est conçu de manière à assurer le support et la fixation amovible
d'un pied porteur, de toute hauteur convenable, pour lui conférer une assise stable
et résistante, quelles que soient les conditions de circulation ou de vent auxquelles
doit résister l'équipement routier.
[0020] Un autre objet de l'invention est de proposer un socle dont la conception particulière
permet de procéder à un montage et/ou à un démontage rapides du pied porteur, sans
avoir recours à un équipement particulier.
[0021] Un autre objet de l'invention est de proposer un nouveau socle qui puisse être facilement
rangé, stocké ou transporté sous le plus faible volume ou encombrement possible.
[0022] Un autre objet de l'invention réside dans la conception particulière de certains
de ses éléments prévus pour éviter un démontage intempestif du pied supporté.
[0023] Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le socle pour la fixation amovible et le
support d'un pied porteur, du type comprenant une embase délimitant au moins un puits
d'axe vertical, ouvert à la surface supérieure de l'embase, à fond fermé, de section
droite transversale complémentaire à celle d'un pied porteur et présentant dans sa
paroi une ouverture pour le passage d'un verrou d'immobilisation du pied, mobile sur
l'embase, est caractérisé en ce que le verrou est constitué par un levier pivotant
sur un axe horizontal porté par l'embase, comportant en bout un patin apte à traverser
l'ouverture pour serrer un pied engagé dans le puits et disposé dans un logement de
l'embase, de façon à être au moins en partie escamoté sous la surface supérieure de
cette dernière lorsqu'il occupe sa position d'immobilisation du pied.
[0024] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
[0025] La
fig. 1 est une perspective, en partie arrachée, de l'objet de l'invention.
La fig. 2 est une coupe-élévation longitudinale partielle illustrant, plus précisément, un
détail de construction du socle.
La fig. 3 est une coupe-élévation analogue à la fig. 2 illustrant une variante de réalisation.
La fig. 4 est une coupe en plan montrant un autre exemple de réalisation de certains des éléments
constitutifs de l'objet de l'invention.
La fig. 5 est une perspective partielle illustrant un développement de l'objet de l'invention.
[0026] Selon les
fig. 1 et 2 le socle
1 selon l'invention est prévu pour assurer la fixation amovible et le support d'un
pied
2 destiné à porter un élément de signalisation
3 pour former, par exemple, un équipement routier de signalisation temporaire.
[0027] Dans cet exemple d'application, l'élément de signalisation
3 est constitué par un panneau susceptible de porter une information visuelle. Il doit,
bien entendu, être considéré que l'élément de signalisation pourrait être tout autre.
[0028] De même, il convient de retenir que l'objet de l'invention peut également être mis
en oeuvre dans un domaine d'application autre que la signalisation routière.
[0029] Dans tous les cas, il faut envisager aussi que le socle puisse être conçu pour assurer
la fixation amovible et le support de plusieurs pieds
2.
[0030] Le socle
1 comprend une embase
4 destinée à définir un polygone de sustentation et à assumer une fonction de lest
de stabilité. L'embase
4 est représentée sous la forme d'une croix de Saint-André, mais une conception différente
pourrait être retenue. L'embase
4 pourrait, par exemple, être réalisée sous la forme d'un trépied ou, encore, d'une
plaque massive.
[0031] L'embase
4 délimite, pour chaque pied porteur
2, un puits ou siège d'emboîtement
5 s'ouvrant à la surface supérieure
4a de l'embase, d'axe
x-xʹ vertical, possédant un fond
6 fermé et dont la section droite transversale est complémentaire à celle du pied porteur
2. Dans le cas présent, le puits
5 possède, en section transversale perpendiculaire à l'axe vertical
x-xʹ, une forme polygonale de préférence rectangulaire.
[0032] Le puits ou siège
5 est délimité par une paroi périphérique
7 présentant une ouverture
8 qui est réservée au passage d'un verrou mobile
9 d'immobilisation du pied porteur
2 dans le puits
5 en appui sur le fond
6. Le verrou d'immobilisation
9 est du type à pivotement et comprend un bras de levier
10 articulé sur un axe horizontal
11 porté par l'embase. Le levier
10 est muni d'un patin de serrage
12 s'étendant à l'extrémité opposée à l'axe
11. Le patin
12 comprend, de préférence une face striée
13 faisant face à l'ouverture
8.
[0033] Le verrou
9 peut pivoter, dans le sens de la flèche
f₁ (
fig. 1), lorsque le pied
2 est emboîté dans le puits
5 pour reposer sur le fond
6.
[0034] Le déplacement dans le sens de la flèche
f₁ amène le patin
12 à traverser l'ouverture
8 et à presser le pied
2 contre la face interne de la paroi périphérique
7 délimitant le puits
5.
[0035] Le verrou
9 est disposé dans un logement
14 délimité par l'embase
4. Le logement
14 est conçu de manière que, dans la position d'immobilisation du pied
2, telle qu'illustrée par la
fig. 2, le verrou
9 soit escamoté totalement par rapport à la surface supérieure
4a de l'embase
4. De cette manière, l'ouverture intempestive du verrou 9 ne peut pratiquement pas
intervenir.
[0036] Le verrou
9 est conçu de manière à comporter un organe de commande en ouverture
15 qui peut être constitué par toute patte convenable, faisant saillie à travers le
fond ouvert
16 du logement
14.
[0037] Ainsi, l'ouverture du verrou
9 dans le sens inverse à celui de la flèche
f₁ ne peut être obtenue qu'après retournement de l'embase
4 pour agir dans le sens de la flèche
f₂ sur la patte
15 et repousser ainsi le verrou en pivotement d'ouverture.
[0038] La
fig. 2 montre que, pour assurer une meilleure stabilité de fixation de la partie terminale
inférieure du pied porteur
2 dans le logement
5, il peut être prévu de faire comporter à ce dernier, à l'opposé de l'ouverture
8, un dosseret
17 s'élevant au-dessus de la surface
4a, par exemple dans le prolongement de la paroi
7. Le dosseret
17 peut, également, être constitué sous la forme d'un manchon tubulaire, comme cela
est représenté en
17a en trait mixte à la
fig. 2.
[0039] Dans certains cas, il peut être utile de conférer au verrou
9 une possibilité d'immobilisation de pieds porteurs
2 possédant au moins une dimension variable et, par exemple, celle comprise entre la
paroi
7 et l'ouverture
8. Dans un tel cas, il peut être avantageux de monter le patin
12 sur le levier
10, par l'intermédiaire d'un dispositif de réglage
18, de tout type approprié. De préférence, ce dispositif
18 est disposé sous le levier
10 de manière à être inaccessible à partir de la face supérieure
4a. Le dispositif
18 peut être prévu pour rendre le patin
12 réglable en écartement par rapport à l'axe
11. Le dispositif
18 pourrait aussi être prévu pour assurer une position réglable à l'axe
11 ou, encore, pour rendre possible le réglage de la paroi
7 par rapport au patin
12.
[0040] Dans la position illustrée par la
fig. 2, le patin
12 serre fortement le pied
2 dans le puits
5, de sorte que ce pied est immobilisé selon une orientation verticale. Le pied
2 peut ainsi assurer le support stable convenable d'un élément d'information, tel que
3, étant donné que l'embase
4 représente un polygone de sustentation de grande surface et de masse relativement
importante. Dans le cas où il conviendrait d'accroître cette masse pour améliorer
encore la stabilité, il peut être prévu de rapporter des plaques amovibles
20 (
fig. 1) sur la surface supérieure
4a. De telles plaques
20 peuvent être fixées par l'intermédiaire de tétons ou analogues venant s'engager dans
des orifices
21 ménagés à cet effet dans l'embase
4.
[0041] La
fig. 3 illustre une variante de réalisation selon laquelle le puits
5 possède, dans sa paroi
7, à l'opposé de l'ouverture
8 un moyen d'arrêt axial du pied
2. Ce moyen peut être constitué par une encoche ou lumière
22 destinée à permettre l'engagement d'un talon
23 formé par la base
24 du pied porteur
2. L'engagement du pied dans le puits
5 consiste donc, après dégagement du verrou
9, à insérer le talon
23 à l'intérieur de la lumière
22 avant d'amener le patin
12 dans la position d'immobilisation. Ainsi, le pied porteur
2 est convenablement immobilisé par la combinaison de la paroi
7, du dosseret
17, du talon
23, de la lumière
22 et du patin
12 contre tout mouvement de pivotement dans l'un ou l'autre sens de la flèche
f₃.
[0042] Il est évident que le moyen d'arrêt axial peut être réalisé différemment. Par exemple,
il peut être prévu de ménager par emboutissage un bossage dans la paroi
7 pour coopérer avec un creux ou autre déformation réalisé dans le pied
2.
[0043] La
fig. 4 montre, à titre d'exemple, que les moyens selon l'invention peuvent être prévus,
également, pour la réception d'un pied porteur
2a de section droite transversale circulaire. Dans un tel cas, la paroi
7 définit un siège complémentaire, ainsi qu'au moins un dosseret
17a en forme de demi-circonférence permettant l'engagement aisé du pied
2. Dans un tel cas, le patin
12 du verrou 9 est remplacé par une mâchoire
12a, de type en "V", destinée également à traverser l'ouverture
8 comme dans l'exemple précédent.
[0044] La
fig. 5 illustre un autre développement de l'invention selon lequel l'embase
4 est associée à une masse additionnelle
20a conformée pour comporter, en son centre, une ouverture
25 par laquelle la masse peut être enfilée sur le dosseret
17 et le pied
2 mis en place dans le logement
5, de manière à recouvrir et fermer totalement le logement
14 dissimulant ainsi le verrou
9 d'ouverture.
[0045] Ainsi que cela ressort de ce qui précède, le socle selon l'invention permet un montage
et un démontage rapides du pied 2 avec seulement le recours à un équipement ou outillage
rustique tel qu'une masse. Ce résultat peut être atteint tout en préservant une possibilité
de démontage intempestif, puisque le verrou est difficilement accessible en ouverture
par rapport à la face
4a ou, encore, totalement inaccessible lorsqu'il est recouvert par la masse
20.
[0046] Un autre avantage réside dans le fait que le socle peut être aisément séparé du pied
pour offrir une possibilité de rangement ou de transport sous un faible encombrement.
La possibilité d'adaptation permet de disposer d'un jeu de socles correspondant à
une évaluation maximale de besoins et de pouvoir adapter sur chacun tout élément d'information
temporairement nécessaire.
[0047] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications
peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.
[0048] Pour améliorer le serrage du pied par le patin
12, il peut être prévu d'interposer entre le levier
10 et l'axe
11 ou entre ce dernier et l'embase
4, une masse compacte, notamment en élastomère, capable de fournir une réaction élastique
à une contrainte notamment de compression.