[0001] La présente invention concerne une antenne plaque à double polarisations croisées,
ces antennes étant notamment prévues pour former des réseaux fonctionnant dans la
bande de fréquences allant de quelques centaines de MHz à quelques dizaines de GHz.
[0002] Les réseaux d'antennes plaques élémentaires constituées de doublets repliés à brin
alimenté épais réalisées à l'aide de circuits imprimés conviennent particulièrement
à l'émission ou à la réception de signaux radioélectriques dans la bande des 12 GHz.
Un tel réseau est décrit dans le brevet FR-A-2 487 588. Une antenne réseau à symétrie
de révolution destinée plus particulièrement à l'émission de signaux de radiodiffusion
terrestre dans la bande des 12 GHz est également décrite dans la demande de brevet
français n
o 85 08840 déposée le 10 juin 1985 aux noms conjoints des présents demandeurs et intitulée
"Antenne omnidirectionnelle cylindrique". Cette antenne a, en azimut, un diagramme
de rayonnement omnidirectionnel et, en élévation, un diagramme beaucoup plus étroit.
[0003] Un objet de l'invention consiste à prévoir une antenne plaque élémentaire basée sur
le fonctionnement des doublets repliés à brins épais alimentés et réalisée en circuits
imprimés qui soit capable de recevoir, mais éventuellement aussi d'émettre, des ondes
électromagnétiques à polarisation quelconque, c'est-à-dire elliptique gauche ou elliptique
droite, dans la bande des 12 GHz. Plus particulièrement, la polarisation elliptique
peut, à la limite, être circulaire ou dégénérée en rectiligne. Une telle antenne,
dite à double polarisations croisées est prévue pour être utilisée dans un réseau
capable de recevoir des signaux radiodiffusés par satellite avec une polarisation
circulaire droite ou gauche.
[0004] Suivant une caractéristique de l'invention, il est prévu une antenne élémentaire
dont la partie rayonnante est formée de deux doublets rayonnants repliés à brins épais
semblables situés dans un même plan et orthogonaux, les fentes entre les brins alimentés
des doublets se croisant au centre de l'antenne élémentaire.
[0005] Suivant une autre caractéristique, les doublets de l'antenne élémentaire sont respectivement
associés à des conducteurs centraux de lignes triplaques qui sont orthogonaux avec
leurs projections se croisant sous le centre de l'antenne, chaque ligne triplaque
étant constituée par les plaques d'un doublet, d'une part, un réflecteur, d'autre
part, et entre les plaques et le réflecteur le conducteur central, le réflecteur étant
commun aux deux doublets.
[0006] Suivant une autre caractéristique, les doublets sont constitués par quatre plaques
séparées par une croix non conductrice dont le centre coïncide avec le centre de l'antenne
élémentaire, chaque extrémité de branche de la croix débouchant dans une première
aire non conductrice bordée extérieurement par une bande conductrice reliée aux parties
arrière des deux plaques adjacentes à ladite branche, une seconde aire non conductrice
finie étant prévue au-delà de la bande conductrice, les premières aires, les bandes
et les secondes aires étant symétriques par rapport au centre de l'antenne élémentaire
et aux axes de symétrie des doublets.
[0007] Suivant une autre caractéristique, l'antenne élémentaire est réalisée sous la forme
d'un premier circuit imprimé avec une première face métallisée dans laquelle ont été
découpées la croix, les premières aires et les secondes aires, et une seconde face
métallisée sur laquelle ne subsiste que le premier conducteur central, et un second
circuit imprimé avec une première face sur laquelle ne subsiste que le second conducteur
central et une seconde face entièrement métallisée servant de réflecteur, les deux
circuits imprimés étant, une fois orientés convenablement, superposés avec entre eux
une couche isolante.
[0008] Suivant une autre caractéristique, devant les plaques des doublets et séparés de
ceux-ci par une couche isolante, sont disposés des éléments directeurs.
[0009] Suivant une autre caractéristique, il est prévu un réseau d'antennes élémentaires,
telles que définies ci-dessus, les premiers conducteurs centraux étant tous associés
aux premiers doublets et les seconds conducteurs centraux aux seconds doublets.
[0010] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'exemples de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 est une vue en plan de la partie rayonnante de l'antenne suivant l'invention,
la Fig. 2 est une vue en coupe de l'antenne de l'invention, suivant la ligne Y-Yʹ
de la Fig. 1,
la Fig. 3 est une vue en plan d'un premier circuit imprimé qui porte la partie rayonnante
de l'antenne et d'une ligne d'alimentation,
la Fig. 4 est une vue en plan d'un second circuit imprimé qui porte le réflecteur
de l'antenne et de son autre ligne d'alimentation,
la Fig. 5 est une vue schématique illustrant comment se croisent, superposées, les
lignes d'alimentation des doublets constituant l'antenne des Figs. 1 à 4,
la Fig. 6 est une vue montrant une variante du circuit imprimé de la Fig. 3,
la Fig. 7 est une vue montrant une variante du circuit imprimé de la Fig. 4,
la Fig. 8 est une vue schématique d'une variante de structure rayonnante suivant l'invention,
la Fig. 9 est une vue d'une autre variante d'antenne suivant l'invention, dans laquelle
des directeurs ont été placés devant la structure rayonnante de la Fig. 1,
la Fig. 10 est une vue en coupe de l'antenne de la Fig. 9, suivant la ligne Y-Yʹ de
celle-ci, et
la Fig. 11 montre une ensemble de deux antennes ayant servi à des fins expérimentales.
[0011] Dans un premier exemple d'antenne de l'invention, la partie rayonnante, montrée à
la Fig. 1, comprend deux paires orthogonales de plaques conductrices larges, à savoir
la paire de plaques 1 et 3 ayant un axe de symétrie X-Xʹ, d'une part, et la paire
de plaques 2 et 4 ayant un axe de symétrie Y-Yʹ, d'autre part. L'ensemble des plaques
conductrices 1 à 4 occupe les quadrants délimités par une croix non conductrice dont
les orientations des branches 5 à 8 sont décalées de 45° par rapport aux axes de symétrie
X-Xʹ et Y-Yʹ des plaques 1 à 4. En pratique, chaque plaque 1 à 4 a une extrémité angulaire
dont les bords sont formés par deux branches adjacentes de la croix. Au-delà des extrémités
externes des branches 5 à 8, les plaques ont leurs deux bords latéraux 9 et 10, respectivement
parallèles à l'axe de symétrie X-Xʹ ou Y-Yʹ de la plaque considérée.
[0012] Par ailleurs, au delà des extrémités externes des quatre branches 5 à 8 de la croix,
sont respectivement prévues quatre aires bornées, non conductrices 11 à 14. A la Fig.
1, les aires 11 à 14 sont limitées vers le centre par l'extrémité de la branche correspondante,
par les bords latéraux voisins 9 et 10 de deux plaques conductrices adjacentes et,
vers l'extérieur, par un arc de cercle 15, centré au centre de la croix. Au-delà de
l'arc de cercle 15 de chaque aire non conductrice 11 à 14, sont respectivement prévues
des portions de couronne conductrice 16 à 19, qui sont également centrées au centre
de la croix. La portion de couronne 16 relie les plaques 1 et 2, la portion 17 les
plaques 2 et 3, etc.
[0013] Au-delà des portions de couronnes conductrices 16 à 19, sont respectivement prévues
quatre portions de couronnes non conductrices 20 à 23. Les couronnes 16 et 20 sont
symétriques par rapport à l'axe de la branche 5, les portions 17 et 21 sont symétriques
par rapport à l'axe de la branche 6, etc. Les portions de couronne non conductrices
20 à 23 sont plus longues que les portions de couronne conductrices 16 à 19, et leurs
extrémités sont respectivement plus proches des axes X-Xʹ et Y-Yʹ que les bords 9
et 10 de chaque plaque conductrice 1 à 4.
[0014] Les largeurs des branches de croix 5 à 8 et des portions non conductrices 20 à 23
sont du même ordre de grandeur et, plus généralement, très faibles par rapport à la
longueur d'onde.
[0015] En pratique, les parties conductrices de la partie rayonnante montrée à la Fig. 1
sont formées dans une face, initialement entière ment métallisée, 24 d'un circuit
imprimé double faces 25, Fig. 2, dont l'autre face 26 porte le conducteur métallique
central 27 d'une première ligne d'alimentation triplaque. Un autre circuit imprimé
double faces 28 porte, sur une face 29, le conducteur métallique central 30 d'une
seconde ligne d'alimentation triplaque et, sur son autre face, le réflecteur métallisé
31.
[0016] Les parties non conductrices 5 à 8, 11 à 14, et 20 à 23 sont obtenues par enlèvement
des parties correspondantes de la face 24.
[0017] Les deux circuits imprimés 25 et 28 sont superposés, avec leurs faces 26 et 29 en
regard, et séparées par une couche mince 32 de substrat diélectrique.
[0018] Comme le montrent les Figs. 1 et 2, le conducteur central 27 est dirigé suivant l'axe
Y-Yʹ et passe, en partant de la source d'alimentation non montrée, sous la plaque
2, sous le centre non conducteur C de la croix, puis sous la plaque 4 pour s'arrêter
à environ un quart de longueur d'onde du centre C. Sous la face 24, au-delà des portions
non conductrices 20 et 21, le conducteur 27 a une largeur permettant de l'adapter
à une impédance nominale, par exemple 50 ou 100 ohms; au passage sous l'intervalle
entre 20 et 21, sa largeur est réduite à la moitié environ de cet intervalle; au milieu
de la plaque 2, sa largeur est réduite à environ la moitié de l'intervalle entre les
extrémités de deux plaques opposées 1 et 3 ou 2 et 4; autour du centre, sa largeur
est encore réduite comme on le verra en relation avec la Fig. 5; enfin, dans son segment
final, sous la plaque 4, sa largeur redevient égale à celle qu'il avait avant le centre
C.
[0019] Comme le montre la Fig. 4, le conducteur central 30, orienté suivant l'axe Xʹ-X,
a une largeur qui évolue comme celle du conducteur 27 en passant successivement sous
les plaques 3 et 1.
[0020] Chaque conducteur 27 ou 30 forme avec, d'une part, la face entièrement métallisée
31 et, d'autre part, les parties conductrices de la face 24 une ligne triplaque.
[0021] La paire de plaques 1 et 3 constitue avec le conducteur central 30 et le réflecteur
31 un premier doublet rayonnant polarisé linéairement. Ce doublet est symétrique
et ses extrémités adjacentes sont excitées en opposition de phase. De plus, il s'agit
d'un doublet replié dont les brins épais sont constitués par les plaques 1 et 3 tandis
que les brins repliés, non excités, sont constitués, d'une part, par les portions
de couronne 15 et 17, plus la partie externe de la plaque 2, et, d'autre part, par
les portions de couronnes 19 et 18, plus la partie externe de la plaque 4.
[0022] La paire de plaques 2 et 4 constitue, avec le conducteur central 27 et le réflecteur
31, un second doublet rayonnant polarisé linéairement. Ce doublet est également symétrique
et ses extrémités adjacentes sont excitées en opposition de phase. Il est facile de
vérifier qu'il s'agit également d'un doublet à brin épais excité.
[0023] On notera que, dans chaque partie externe d'une plaque 1 à 4, les courants des deux
doublets se croisent. Toutefois, étant donné que, pour le premier doublet, la ligne
Y-Yʹ est au potentiel zéro tandis que, pour le second doublet, la ligne X-Xʹ est aussi
au potentiel zéro, le découplage entre les doublets est grand.
[0024] On notera également, Fig. 2, que le conducteur d'alimentation 30 du premier doublet
est légèrement plus loin des plaques 1, 3 que le conducteur 27 des plaques 2, 4 du
second doublet, mais réciproquement plus près du réflecteur 31. Cette écart, égal
à la demi-épaisseur de la couche 32, par rapport à une position moyenne au milieu
de la couche 32 est pratiquement sans influence sur le fonctionnement des doublets,
dans la mesure où l'épaisseur de la couche isolante 32 est faible.
[0025] Comme le montre la Fig. 5 et comme on l'a déjà mentionné, autour du centre de l'antenne,
en 33 et 34, les conducteurs 27 et 30 ont leurs largeurs réduites. Cette réduction
permet de diminuer le couplage entre les deux doublets.
[0026] Les moments électriques des deux doublets rayonnants sont ainsi situés dans un même
plan et orthogonaux entre eux. Pour émettre ou recevoir une onde dont la polarisation
est quelconque, il suffit de déphaser correctement les deux signaux émis ou reçus
sur chacun des conducteurs centraux 27 et 30. Il n'est pas utile dans la présente
description de donner des détails sur un déphaseur capable d'effectuer cette opération
car de tels déphaseurs sont connus de l'homme de métier.
[0027] A titre expérimental, une source rayonnante ayant la structure définie dans les Figs.
1 à 5 a été réalisée et testée. Cette source a fonctionné dans la bande de fréquences
comprise entre 3,65 et 4,05 GHz. Le diamètre hors-tout de la source, c'est-à-dire
le diamètre D des bords externes des portions de couronne 20 à 23 était égal à 51
mm, ce qui conduit à un rapport:

où (λ
o)
m désigne la longueur d'onde en espace libre à la fréquence moyenne de 3,85 GHz.
[0028] Les circuits imprimés 25 et 28 avaient une épaisseur de 3,2 mm, avec une constante
diélectrique relative ε
r = 2,55. La couche isolante 32 était en téflon d'une épaisseur de 0,3 mm et d'une
constante diélectrique relative ε
r = 2,1.
[0029] L'épaisseur hors-tout
e, Fig. 2, était donc égale à 6,7 mm avec un rapport:

[0030] La résistance de rayonnement d'un doublet à la fréquence moyenne de 3,85 GHz et
rapportée entre les extrémités adjacentes d'un doublet est voisine de 100 ohms. A
l'aide des tronçons de différentes largeurs, mentionnées ci-dessus, des conducteurs
centraux, chaque doublet était adpaté à 50 ohms.
[0031] Le tableau I suivant résume les résultats expérimentaux obtenus dans la bande passante
sur un doublet seul, l'autre doublet étant fermé sur une charge adaptée de 50 ohms.

avec O
E et O
H représentant les ouvertures à 3 dB respectivement dans les plans "E" et "H"; R.O.S.
désignant le rapport d'ondes stationnaires; c.c désignant la composante croisée suivant
l'axe de rayonnement maximal; Dec désignant le découplage entre les deux doublets;
et * indiquant que la mesure n'a pas été effectuée.
[0032] Le tableau II montre le taux de polarisation τ mesuré suivant l'axe de rayonnement
maximal lorsque la source fonctionne en polarisation circulaire. Pour cela, les deux
conducteurs centraux 27 et 30 sont connectés à un coupleur directionnel 3 dB qui crée
un déphasage de 90° entre les signaux émis ou reçus sur les deux doublets.

[0033] Le taux de polarisation relativement élevé résulte d'une faible différence entre
les impédances de rayonnement des deux doublets, due à la dissymétrie des deux lignes
triplaques par rapport à la structure rayonnante. Une adaptation d'impédance, légèrement
différente pour chaque doublet, permet d'obtenir des courants égaux en amplitude et
en quadrature de phase et un taux de polarisation inférieur à 1 dB.
[0034] Dans l'exemple de réalisation de la Fig. 6, le conducteur central 34 de la ligne
triplaque servant à alimenter le second doublet formé des plaques 2 et 4, a sa partie
terminale disposée, selon l'axe Y-Yʹ, d'une manière analogue à celle du conducteur
27, mais sous la partie externe de la plaque 2, il change de direction à 90° pour
passer sous la portion de couronne 16, pratiquement en arc de cercle jusqu'à l'axe
Xʹ-X et changer à nouveau de direction pour s'éloigner de la source selon cet axe.
[0035] La variante de la Fig. 6 peut permettre un arrangement différent des sources pour
former un réseau.
[0036] Par ailleurs, comme le montrent les Figs. 6 et 7, les conducteurs centraux 35 et
36, ce dernier servant à exciter le premier doublet formé des plaques 1 et 3, sont
chacun formés d'une bande de largeur étroite qui s'élargit après passage sous l'intervalle
entre les plaques. Cette structure des conducteurs centraux est une variante de celle
des Figs. 3 et 4 et permet à l'antenne de fonctionner sur une impédance nominale de
100 ohms.
[0037] A la Fig. 8, on a montré schématiquement une variante de structure rayonnante se
composant de deux paires de doublets 1ʹ, 3ʹ et 2ʹ, 4ʹ qui sont tout à fait analogues
aux deux paires 1, 3 et 2, 4. Les plaques de ces doublets sont définies par une croix
non conductrice, comme à la Fig. 1. Les principales différences de la structure tiennent
aux formes carrées des aires non conductrices 12ʹ à 15ʹ et aux formes en équerre des
aires 20ʹ à 23ʹ, alors que les aires correspondantes avaient à la Fig. 1 une géométrie
circulaire. La source de la Fig. 8 a un comportement semblable à celle de la Fig.
1, toutefois ses dimensions hors-tout sont sensiblement plus importantes en raison
d'une constante diélectrique relative ε
r proche de l'unité pour les circuits imprimés 25 et 28. Notamment son rapport C/(λ
o)
m, où C représente le côté du carré formé par les bords externes des aires 20ʹ à 23ʹ
est supérieur à 1, ce qui ne permet pas son utilisation dans un réseau dense.
[0038] Il faut retenir que, dans les deux structures à géométrie circulaire et à géométrie
carrée, on rencontre en partant du centre de la source:
- le long de l'axe X-Xʹ ou Y-Yʹ, une plaque conductrice, et
- le long des bissectrices des quadrants définis par ces axes, une branche de croix
non conductrice, suivie d'une première aire non conductrice, suivie d'une bande conductrice,
suivie d'une seconde bande non conductrice, et enfin une seconde aire conductrice.
[0039] Dans un cas, les bandes sont des portions de couronnes, dans l'autre, ce sont des
portions d'équerres. Bien entendu, toutes les formes intermédiaires entre ces deux
formes pourraient convenir sur le plan fonctionnel. Toutefois la géométrie circulaire
est préférée car elle permet d'avoir un rapport D/(λ
o)
m égal à 0,65, c'est-à-dire une configuration en réseau dense, dans laquelle le pas
du réseau est inférieur à une longueur d'onde.
[0040] La source rayonnante suivant l'invention permet de constituer un réseau de sources
identiques dans lequel les premiers doublets sont associés à des conducteurs centraux
de ligne triplaque orientés suivant une même direction, tandis que les seconds doublets
sont associés à des conducteurs centraux orientés perpendiculairement.
[0041] L'antenne de la Fig. 9 comporte la même structure rayonnante que celle de la Fig.
1, ainsi que les mêmes lignes d'alimentation triplaque, non montrées, et on y a repris
les mêmes références numériques pour y désigner les mêmes parties, notamment les plaques
1 à 4 et les portions de couronnes non conductrices 20 à 23. L'antenne de la Fig.
9 comporte aussi quatre éléments ou brins directeurs métalliques 37 à 40. Les éléments
directeurs 37 à 40 sont les quatres branches en matériau bon conducteur, par exemple
en métal tel que du cuivre, d'une croix dont les départs sont à une petite distance
du centre de la croix, lequel coïncide, en plan, avec le centre C de la structure
rayonnante formée par les plaques 1 à 4. Les éléments directeurs 37 et 39 sont alignés
avec l'axe X-Xʹ et placés respectivement au-dessus des plaques 1 et 3. Les éléments
directeurs 38 et 40 sont alignés avec l'axe Y-Yʹ et placés respectivement au-dessus
des plaques 2 et 4. La largeur commune des éléments directeurs 37 à 40 est constante
et nettement plus faible que celle des plaques 1 à 4. Leurs bouts 41 à 44, les plus
éloignés du centre, se trouvent à l'intérieur des limites externes de la structure
rayonnante. Les côtés longitudinaux des éléments directeurs sont, en plan, symétriques
par rapport aux axes X-Xʹ et Y-Yʹ, respectivement. L'ensemble des éléments directeurs
admet le centre C comme centre de symétrie.
[0042] Comme le montre la coupe de la Fig. 10, les éléments directeurs 37 à 40 sont plaqués
sur une couche isolante 45 qui définit l'intervalle
h entre le plan de la structure rayonnante et celui des éléments directeurs.
[0043] Dans un exemple de réalisation, chaque élément directeur 37 à 40 était une bande
métallique de 5 mm de largeur et de 19,5 mm de longueur. Les distances respectives
entre les éléments directeurs 37 et 39, et 38 et 40 sont, au-dessus du centre C, de
2,5 mm. A titre d'exemple, les bandes métalliques des éléments directeurs 37 à 40
peuvent être imprimés sur un circuit imprimé 46 en verre-téflon d'épaisseur 0,2 mm
et de constante diélectrique relative ε
r égale à 2,5. Le circuit imprimé 46 est séparé de la structure rayonnante 1 à 4 par
une couche d'isolant 45 dont l'épaisseur
h était de 5 mm. La couche d'isolant 45 était en "Klégécel" dont la constante diélectrique
est voisine de 1.
[0044] Comme le montre la Fig. 11, deux tels ensembles d'éléments directeurs ont été expérimentés
avec deux structures rayonnantes dont le diamètre était de 52 mm, donc voisin du diamètre
D de la structure de la Fig. 1. Plusieurs distances P entre les centres des deux antennes
ont été choisies, notamment pour étudier l'influence de cette distance P sur le couplage
entre les antennes. Plus particulièrement, dans l'antenne des Figs. 9 et 10, chacun
des circuits imprimés 25 et 28 en verre-téflon (ε
r = 2,55) a une épaisseur égale à 3,05 mm, couches de cuivre incluses, et la couche
isolante 32, sans cuivre, est aussi en verre-téflon d'une épaisseur de 0,2 mm (au
lieu de 0,3 mm en téflon avec ε
r = 2,1 pour l'antenne des Figs. 1 et 2.
[0045] A la Fig. 11, les lignes d'alimentation de l'ensemble de gauche, en regardant le
dessin, aboutissent aux points V1 et V2 et ceux de l'ensemble de droite aux points
V3 et V4.
[0046] Le tableau III ci-dessous montre, pour quelques fréquences, les rapports d'ondes
stationnaires relatifs à l'impédance d'entrée et mesurés sur chacune des bornes V1
à V4. Dans chaque mesure sur un point d'alimentation, les autres sont fermés sur la
résistance normalisée de 50 ohms. Pour cet ensemble de mesures, la distance P entre
les antennes était de 55 mm, ce qui correspond à la fréquence moyenne λ
m au rapport P/λ
m = 0,68. La première partie du tableau III donne les résultats des mesures effectuées
en présence des éléments directeurs tandis que la seconde partie donne les résultats
des mesures effectuées sans les éléments directeurs, les structures rayonnantes nues.
[0047] L'amélioration due aux éléments directeurs apparaît clairement au tableau III. Grâce
aux éléments directeurs, on peut, par exemple, réaliser une adaptation correspondant
à un rapport d'ondes staionnaires (ROS) inférieur à 1,5 dans une bande passante de
8,5 %. A noter que la dispersion des valeurs des ROS entre les différentes bornes
V1 à V4 n'est due qu'à la précision relativement médiocre de la construction des
antennes expérimentales.

[0048] Comme on l'a déjà mentionné, on a aussi procédé à des mesures de couplage entre les
deux antennes en les écartant plus ou moins, c'est-à-dire en prenant plusieurs valeurs
de distance P entre les centres des antennes. Les résultats des mesures effectuées
pour les trois valeurs de P: 65, 60 et 55 mm sont mentionnés dans les tableaux IV,
V et VI suivants. Les essais ont été faits avec et sans éléments directeurs pour P=
65 et 55 mm, et seulement avec éléments directeurs pour P = 60 mm. Dans chaque cas,
on a indiqué les couplages entre les bornes V2 et V3, soit V2V3, entre V1 et V4, soit
V1V4, et entre V1 et V3, soit V1V3.

[0049] Il ressort des tableaux IV, V et VI que la présence des éléments directeurs contribue
à accroître légèrement les couplages pour la distance P la plus grande, P/λ
m = 0,8 (Tableau IV), mais que pour la distance P la plus faible, P/λ
m = 0,68 (Tableau VI), le couplage sans directeur est un peu plus fort que pour P/λ
m = 0,8 et les variations dues aux éléments directeurs sont insignifiantes.
[0050] En conslusion, les éléments directeurs des Figs. 9 et 10 augmentent la bande passante
de l'antenne ou améliore l'adaptation de l'impédance d'entrée de celle-ci. La présence
des éléments directeurs n'augmente pas le couplage entre antennes et ce couplage reste
suffisamment faible ce qui permet d'utiliser les antennes de l'invention, pourvues
d'éléments directeurs, pour constituer des réseaux.
1) Antenne plaque élémentaire à double polarisations croisées dont la partie rayonnante
est formée de deux doublets rayonnants repliés à brins épais (1-3, 2-4) semblables
caractérisée en ce que les deux doublets sont situés dans un même plan et orthogonaux,
les fentes entre les brins alimentés des doublets se croisant au centre (C) de l'antenne
élémentaire.
2) Antenne plaque élémentaire suivant la revendication 1, caractérisée en ce que
les deux doublets élémentaire (1-3, 2-4) sont respectivement associés à des conducteurs
centraux (27, 30) de lignes triplaques qui sont orthogonaux avec leurs projections
se croisant sous le centre (C) de l'antenne, chaque ligne triplaque étant constituée
par les plaques (1-3 ou 2-4) d'un doublet, d'une part, un réflecteur (31), d'autre
part, et, entre les plaques et le réflecteur, le conducteur central (27 ou 31), le
réflecteur (31) étant commun aux deux doublets.
3) Antenne plaque élémentaire suivant la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce
que les deux doublets sont constitués par quatre plaques (1 à 4) séparées par une
croix (5 à 8) non conductrice dont le centre coïncide avec le centre (C) de l'antenne
plaque élémentaire, chaque extrémité de branche (5, 6, 7 ou 8) de la croix débouchant
dans une première aire (11, 12, 13 ou 14) non conductrice bordée extérieurement par
une bande (16, 17, 18 ou 19) conductrice reliée aux parties arrière des deux plaques
(1, 2, 3 ou 4) adjacentes à ladite branche, une seconde aire (20, 21, 22 ou 23) non
conductrice finie étant prévue au-delà de la bande conductrice (16, 17, 18 ou 19),
les premières aires, les bandes et les secondes aires étant symétriques par rapport
au centre (C) de l'antenne élémentaire et aux axes de symétrie (X-Xʹ, Y-Yʹ) des doublets.
4) Antenne plaque élémentaire suivant la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle
est réalisée sous la forme d'un premier circuit imprimé (25) avec une première face
(24) métallisée dans laquelle ont été découpées la croix, les premières aires et les
secondes aires, et une seconde face (26) métallisée sur laquelle ne subsiste que le
premier conducteur central (27), et un second circuit imprimé (28) avec une première
face (29) sur laquelle ne subsiste que le second conducteur central (30) et une seconde
face (31) entièrement métalli sée servant de réflecteur, les deux circuits imprimés
(24, 28) étant, une fois orientés convenablement, superposés avec entre eux une couche
isolante (32).
5) Antenne plaque élémentaire suivant l'une des revendication 1 à 4, caractérisée
en ce que, devant les plaques (1 à 4) des doublets et séparés de ceux-ci par une couche
isolante, sont disposés des éléments directeurs (37 à 40).
6) Antenne plaque élémentaire suivant la revendication 5, caractérisée en ce que
les éléments directeurs sont chacun formés d'une bande de matériau conducteur longue
rectangulaire, les quatre bandes étant orientées suivant les branches d'une croix
dont le centre coïncide avec le centre de l'antenne et les directions avec les axes
de symétrie (X-Xʹ, Y-Yʹ) des plaques des doublets respectivement, les départs des
bandes conductrices étant situés à une petite distance du centre de la croix.
7) Antenne plaque élémentaire suivant la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce
que les bouts des éléments directeurs (37 à 40), qui sont les plus éloignés du centre,
se trouvent à l'intérieur de la structure rayonnante de l'antenne.
8) Réseau d'antennes plaques caractérisé en ce qu'il est constitué d'antennes plaques
élémentaires suivant l'une des revendications 1 à 7 et en ce que les premiers conducteurs
centraux (27) sont tous associés aux premiers doublets et les seconds conducteurs
centraux (30) aux seconds doublets.