[0001] La présente invention est relative à un bateau semi-submersible de dimensions réduites
pour combat naval, comprenant une coque dont une première partie étanche est insubmersible
et contient éventuellement un mécanisme de commande du bateau de dont une seconde
partie est submersible.
[0002] On sait que le jeu de combat naval se pratique normalement sur une feuille de papier
à l'aide d'un crayon.
[0003] La présente invention a pour objet un modèle réduit de bateau réel qui est susceptible
de flotter sur l'eau (par exemple d'un lac, d'une piscine, d'un bassin ou d'une baignoire)
et qui présente des caractères lui permettant de participer à un combat réel.
[0004] On connaît par le document GB-A-559254 (D1) un bateau utilisable comme jouet, qui
porte une cible pouvant pivoter autour d'un axe, lorsqu'elle est atteinte par un missile,
le pivotement de cette cible permettant à de l'eau d'entrer dans la coque du bateau
par une ouverture ménagée dans cette coque, en dessous de la ligne de flottaison,
de façon à faire sombrer au moins partiellement le bateau. Ce dernier peut être équipé
d'un moteur logé dans un compartiment étanche.
[0005] On connaît aussi par le document DE-C-293 252 (D2) un jouet en forme de bateau comportant
deux parties formant des corps flottants, lorsqu'elles sont fixées l'une à l'autre.
Ces parties peuvent être séparées l'une de l'autre lorsqu'un disque faisant office
de cible est atteint par un projectile tel qu'une torpille. Lorsque les deux parties
du bateau sont ainsi séparées, il peut y pénétrer de l'eau, ce qui provoque leur immersion.
[0006] On connaît encore par le document GB-A-648636 (D3) un jouet en forme de bateau dont
la coque est munie d'une ou plusieurs cibles reliées, par un système de catapulte,
au pont du bateau et à des tourelles, cheminées et mâts portés par ce pont. Lorsqu'un
projectile heurte une cible, le pont ou un des éléments qu'il porte est projeté vers
le haut.
[0007] Enfin, on connaît, par le document SPIELZEUG, février 1984, page 566, Bamberg, GBR,
"Die Technotoy Neuheiten fanden bei Fernsehen und Presse grossen Anklang", des vaisseaux,
tels que des sous-marins, dont les mouvements sont commandés à distance par des moyens
électroniques.
[0008] Les bateaux utilisables comme jouets décrits dans les documents D1 à D3 nécessitent
l'emploi de projectiles tels que des missiles, torpilles, obus, etc...
[0009] La présente invention a pour objet des bateaux semi-submersibles utilisables comme
jouets pour un jeu de combat naval, au cours duquel les bateaux peuvent être mis hors
combat par collision entre eux, sans nécessiter l'emploi de projectiles.
[0010] L'invention est basée sur l'idée d'utiliser à bord d'un bateau des ballons ou caissons
à paroi perforable, faisant office de flotteurs aisément remplaçables lorsqu'ils
ont été percés.
[0011] Conformément à la présente invention, le bateau du type indiqué dans le premier paragraphe
du présent mémoire est essentiellement caractérisé en ce que, dans la partie submersible
de sa coque, est logé au moins un ballon ou caisson servant de flotteur, présentant
une paroi perforable et gonflé à l'aide d'un gaz de manière à assurer la flottabilité
du bateau, ce bateau portant également un dispositif permettant de perforer la paroi
susdite du ballon ou caisson d'un bateau similaire adverse de manière à détériorer
la flottabilité de ce bateau adverse.
[0012] Dans une première forme de réalisation du bateau suivant l'invention, le dispositif
de perforation est constitué par un éperon dirigé vers l'extérieur du bateau, cet
éperon étant disposé de manière à pouvoir perforer directement la paroi perforable
du ballon ou caisson d'un bateau adverse à travers au moins une fenêtre faisant office
de cible ménagée dans la coque de ce bateau adverse.
[0013] Dans une autre forme de réalisation du bateau suivant l'invention, le dispositif
de perforation est constitué par un éperon dirigé vers l'intérieur du bateau et porté
par un support lié à sa coque, mais mobile par rapport à celle-ci, sous l'effet d'une
poussée exercée par un bateau adverse. Dans cette autre forme de réalisation de l'invention,
l'éperon peut être porté soit par une membrane déformable portée par la coque du bateau,
soit par un levier articulé à cette coque, cette membrane ou ce levier faisant office
de cible.
[0014] D'autres particularités et détails de l'invention ressortiront de la description
suivante, dans laquelle il est fait référence aux dessins ci-annexés qui représentent
schématiquement et à titre d'exemples seulement, quelques formes de réalisation d'un
bateau suivant l'invention.
[0015] Dans ces dessins :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un bateau suivant l'invention ;
- la figure 2 est une coupe suivant la ligne II-II de la figure 1 ;
- la figure 3 est une coupe partielle de la coque d'un bateau montrant une forme de
réalisation d'une cible ;
- la figure 4 est une coupe semblable à celle de la figure 3 montrant une deuxième
forme de réalisation d'une cible, et
- les figures 5 et 6 montrent respectivement en perspective et en coupe transversale
une troisième forme de réalisation d'une cible articulée à la coque d'un bateau.
[0016] Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments
identiques.
[0017] Le bateau 1 représenté à la figure 1 comprend une coque 2 et une superstructure 3.
Cette superstructure 3 est amovible et est fixée par emboîtement à la coque 2 qui
présente une quille 4.
[0018] La ligne de flottaison du bateau 1 est indiquée par un trait mixte 5.
[0019] Une cloison 6 montrée en traits interrompus à la figure 1 et en traits pleins à la
figure 2 divise le bateau en deux parties ou compartiments, à savoir un compartiment
avant 7 et un compartiment arrière 8 (voir figure 2). Le compartiment avant 7 est
partiellement submersible, tandis que le compartiment arrière 8 est insubmersible
et est séparé, de manière étanche, du compartiment avant 7, ce compartiment 8 contenant
des dispositifs électroniques qui déterminent, suivant des modalités bien connues,
les évolutions du bateau 1.
[0020] Dans son étrave 9 et en dessous ou au-dessus ou encore au niveau de la ligne de flottaison
5, le bateau est muni d'une arme d'attaque constituée par un éperon pointu 10, tandis
qu'à babord et/ou à tribord, ce bateau 1 présente une fenêtre 11 qui débouche dans
le compartiment avant 7 et qui peut être garnie d'une grille 12. Au lieu d'être pointu,
l'éperon 10 peut présenter une autre forme, par exemple celle d'une tige plus ou moins
acérée.
[0021] Dans le compartiment avant 7 est logé au moins un ballon ou caisson 13 gonflé à l'aide
d'un gaz tel que de l'air et faisant office de flotteur. On peut prévoir deux ballons
13 (voir figure 3) appliqués cha cun, à l'état gonflé, contre une fenêtre 11 prévue
à babord et à tribord dans le compartiment avant 7 de la coque 2 du bateau 1.
[0022] Les évolutions du bateau 1 sur une masse d'eau sont commandées à distance, de manière
connue en soi, par des ondes radio-électriques émises d'un poste extérieur au bateau
et reçues par un récepteur 14 logé dans la partie ou le compartiment arrière étanche
et insubmersible 8 du bateau. Ce récepteur 14 commande l'hélice et le gouvernail du
bateau 1.
[0023] Lorsque le bateau 1 percute par son arme d'attaque 10 une cible constituée par un
des flotteurs 13 à travers une des fenêtres grillagées 11, ce flotteur 13 est perforé
et se dégonfle. Ainsi, la flottabilité du bateau est affectée et son compartiment
avant 7 s'enfonce dans l'eau.
[0024] Dans le cas où le compartiment 7 comporte deux flotteurs 13 et lorsque, par exemple,
le flotteur 13 se trouvant derrière une fenêtre 11 prévue à babord du bateau est perforé
par l'éperon pointu 10 d'un bateau adverse, la flottabilité du bateau est partiellement
affectée et ce bateau gîte légèrement sur babord. A ce moment, il appartient au bateau
attaquant de poursuivre ses attaques, de façon à perforer le flotteur 13 se trouvant
derrière la fenêtre 11 prévue à tribord. Lorsque ce dernier flotteur 13 est perforé,
le bateau attaqué s'enfonce dans l'eau par sa proue.
[0025] Un bateau touché partiellement sur babord ou tribord reste en mesure d'attaquer un
bateau adverse, en dépit du fait que sa flottabilité a été détériorée. Si ce bateau
parvient à toucher l'une des cibles du bateau adverse, les protagonistes sont à égalité
de handicap. La défaite d'un des bateaux sera alors définitive, lorsque toutes ses
cibles auront été touchées et que le bateau sera partiellement submergé, comme indiqué
plus haut.
[0026] A la figure 4, on a représenté une forme de réalisation dans laquelle les fenêtres
11 sont remplacées par des membranes 15 faisant office de cibles et obturant des
ouvertures ménagées dans la coque 2 du bateau, sous la ligne de flottaison 5. Cette
membrane porte un éperon 16 dirigé vers l'intérieur de la coque 2. Dans ce cas, l'arme
d'attaque peut être constituée par une partie saillante quelconque de la coque qui
ne doit pas être pointue, mais peut être arrondie en forme de doigt, bulbe ou autre.
Lorsque cette partie saillante touche la membrane 15 dans la direction de la flèche
X, l'éperon 16 porté par cette membrane 15 est déplacé dans le sens de cette même
flèche X et perfore le flotteur adjacent 13.
[0027] Ainsi, de l'eau peut entrer dans la coque 2 par une ouverture (non montrée) située
en dessous de la ligne de flottaison de manière à détériorer la flottabilité du bateau.
[0028] Dans la forme de réalisation montrée aux figures 5 et 6, on prévoit, de préférence
tant à babord qu'à tribord du bateau, une cible 17 faisant partie d'un levier coudé
18 dont une branche 19, par exemple de forme triangulaire, porte un éperon 16 présentant
une extrémité, de préférence pointue, dirigée vers un ballon 13 servant de flotteur.
[0029] Lorsque la proue ou une autre partie saillante d'un bateau adverse vient heurter
la cible 17, le levier coudé 18 pivote dans le sens de la flèche Y autour de pivots
co-axiaux 20 portés par celui-ci, ces pivots 20 pouvant tourner librement dans des
oeillets 23 solidaires de la coque 2 du bateau.
[0030] Lors du pivotement des pivots 20 dans le sens de la flèche Y, l'éperon 16 vient perforer
le ballon 13 agissant comme flotteur. Lorsque le ballon 13 est dégonflé, il laisse
place à l'entrée d'eau dans la coque 2 par une ouverture (non montrée).
[0031] Un fil ou ruban élastique 24 éventuellement sous forme d'une boucle fermée, sollicite
en permanence la branche 19 vers la position hors service du levier coudé 18. Ce fil
ou ruban élastique 24 peut être fixé à la coque 2. Ce fil ou ruban 24 peut évidemment
être remplacé par un ressort.
[0032] Lorsque le ou les ballons 13 contenus dans la coque 2 d'un bateau ont éclaté sous
l'effet d'attaques d'un bateau adverse, ces ballons peuvent être aisément remplacés
par des ballons gonflés, en enlevant la superstructure 3. Après ce remplacement,
ce bateau est à nouveau prêt à être utilisé pour un autre combat naval.
[0033] Pour un tel combat, qui peut avoir lieu, par exemple, dans une piscine, chaque joueur
dispose de moyens de commande à distance des déplacements de son bateau et s'efforce
de manoeuvrer celui-ci de façon qu'il aborde un bateau adverse à l'endroit d'une des
cibles (11,15,17) de celui-ci.
[0034] Les évolutions de chaque bateau sont commandées à distance, d'une manière connue
en soi, par des ondes radio-électriques émises à partir d'un poste extérieur commandé
par un joueur et reçues par le récepteur 14 logé dans le compartiment arrière étanche
et insubmersible 8 du bateau.
[0035] A l'effet spectaculaire d'immersion partielle du bateau peuvent être associés des
effets lumineux et/ou sonores, tels que l'explosion de pétards, un dégagement de
fumées, la projections d'éclairs, ...
[0036] Il va de soi que la forme de la coque et l'allure générale du bateau peuvent être
choisies pour simuler une réalité d'une époque quelconque. Ainsi, le bateau peut se
présenter sous forme d'un trirème antique, d'un sampan, d'un voilier, d'un navire
de guerre moderne, d'une vedette, etc...
1. Bateau semi-submersible de dimensions réduites pour combat naval, comprenant une
coque (2) dont une première partie étanche (8) est insubmersible et contient éventuellement
un mécanisme de commande (14) du bateau et dont une seconde partie (7) est au moins
en partie submersible, caractérisé en ce que dans la partie submersible (7) de la
coque (2) est logé au moins un ballon ou caisson (13) servant de flotteur, présentant
une paroi perforable et gonflé à l'aide d'un gaz de manière à assurer la flottabilité
du bateau (1) et en ce que ce dernier (1) porte également un dispositif (10; 15,16
; 18,16) permettant de perforer la paroi susdite du ballon ou caisson (13) d'un bateau
similaire adverse, de manière à détériorer la flottabilité de ce bateau adverse.
2. Bateau suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de perforation
est constitué par un éperon (10) dirigé vers l'extérieur du bateau (1), cet éperon
(10) étant disposé de manière à pouvoir perforer directement la paroi perforable du
ballon ou caisson (13) d'un bateau adverse à travers au moins une fenêtre (11) faisant
office de cible ménagée dans la coque (2) du bateau adverse.
3. Bateau suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de perforation
est constitué par un éperon (16) dirigé vers l'intérieur du bateau et porté par un
support (15,18) lié à sa coque (2), mais mobile par rapport à celle-ci, sous l'effet
d'une poussée exercée par un bateau adverse.
4. Bateau suivant la revendication 3, caractérisé en ce que l'éperon (16) est porté
par une membrane déformable (15) faisant office de cible.
5. Bateau suivant la revendication 3, caractérisé en ce que l'éperon (16) est porté
par un levier (18) articulé à la coque (2) du bateau (1) et faisant office de cible.
6. Bateau suivant l'une quelconque des revendications 2, 4 et 5, caractérisé en ce
qu'il comporte au moins une cible (11 ; 15 ; 17) à babord et/ou à tribord.
7. Bateau suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte, dans sa partie
insubmersible (8), des organes de commande (20) de ses évolutions, répondant à l'action
de moyens de commande à distance connus en soi.