[0001] La présente invention concerne les patins à deux roues munis de moyens de freinage.
[0002] Le brevet français 2 290 927 décrit des patins à deux roues possédant un châssis,
une roue avant et une roue arrière, et deux arbres pour supporter le châssis sur les
roues. Une semelle est montée sur le châssis, cette semelle étant sensiblement horizontale
et plus basse que les arbres lorsque le patin est en position de fonctionnement avec
ses roues dans un plan vertical.
[0003] Le certificat d'addition français 2 396 569 décrit de tels patins de l'art antérieur
dans lesquels sont prévus des moyens de freinage comprenant un levier monté pivotant
sur le châssis et possédant à une extrémité un patin de frein susceptible de venir
en contact avec la roue arrière du patin. Une lanière de cuir montée à l'autre extrémité
du levier permet l'actionnement du frein en exerçant une traction sur la lanière.
[0004] Toutefois, du fait des vitesse très élevées qui peuvent être atteintes avec de tels
patins et qui peuvent dépasser 50 km à l'heure, de tels moyens de freinage ne sont
pas suffisamment efficaces.
[0005] L'un des buts de la présente invention est de fournir un patin à deux roues présentant
une plus grande efficacité de freinage.
[0006] Un autre but de l'invention est de fournir un tel patin à deux roues possédant des
moyens de freinage puissants tout en évitant tout déport latéral lorsque ces moyens
sont utilisés à très grande vitesse.
[0007] A cet effet, l'invention prévoit un patin à deux roues possédant un châssis, une
roue avant et une roue arrière, deux arbres pour supporter ledit châssis sur lesdites
roues, une semelle montée sur ledit châssis, ladite semelle étant sensiblement horizontale
et plus basse que lesdits arbres lorsque le patin est en position de fonctionnement
avec sesdites roues dans un plan vertical, et des moyens de freinage, caractérisé
par le fait que lesdits moyens comprennent deux leviers montés pivotants sur ledit
châssis, chaque levier ayant à une première de ses extrémités un patin de frein susceptible
de venir en contact avec une desdites roues, des moyens d'acctionnement de frein communs
pour actionner les deux leviers de frein pour amener en contact lesdits patins avec
lesdites roues, et des moyens de liaison pour relier lesdits leviers auxdits moyens
d'actionnement de frein.
[0008] Etant donné que selon l'invention chaque roue du patin est munie d'un frein, l'efficacité
de freinage est améliorée. Mais il a été constaté que, d'une façon surprenante, bien
que la roue avant possède un frein, il n'y a pas de déport latéral du fait qu'il est
prévu un seul moyen d'actionnement de frein pour les deux leviers de frein.
[0009] Avantageusement, le patin selon l'invention comprend un pneu et une jante possédant
une surface cylindrique coaxiale à l'axe de ladite roue, chaque levier étant monté
pivotant autour d'un axe parallèle auxdits arbres, chaque patin de frein étant monté
sur ladite première extrémité de son levier respectif de telle sorte qu'il soit en
vis-à-vis de ladite surface cylindrique, lesdits moyens d'actionnement de frein et
lesdits leviers étant reliés auxdits moyens de liaison de telle sorte que chaque levier
pivote autour de son axe respectif en réponse à une traction vers le haut exercée
sur lesdits moyens d'actionnement de frein de manière à amener en contact chaque patin
de frein avec la surface cylindrique de la jante de sa roue respective.
[0010] Selon un premier mode de réalisation de l'invention, lesdits leviers sont sensiblement
alignés, lesdits moyens de liaison comprenant une tige de liaison sensiblement alignée
avec lesdits leviers, et reliée à chacune de ses extrémités avec la deuxième extrémité
d'un desdits leviers, lesdits moyens d'actionnement de frein étant fixés à ladite
tige de liaison pour faire pivoter les deux leviers en agissant lesdits moyens d'actionnement.
[0011] Cet agencement procure un équilibrage efficace de la puissance de freinage entre
les deux roues éliminant ainsi toute possibilité de déport latéral lorsque les freins
sont actionnés.
[0012] La tige de connexion peut être reliée de façon lâche à au moins une de ses extrémités
avec la deuxième extrémité du levier respectif afin de compenser le changement de
la distance entre les deuxièmes extrémités des leviers lorsque les leviers sont pivotés
par les moyens d'actionnement de frein.
[0013] La tige de connexion est par exemple reliée de façon lâche à son extrémité arrière
avec la deuxième extrémité du levier arrière.
[0014] Les patins selon l'invention peuvent être munis d'un axe de liaison qui traverse
un trou allongé formé, soit dans ladite extrémité reliée de façon lâche de la tige
de liaison, soit dans ladite deuxième extrémité de levier respectif, et à travers
un trou formé respectivement, soit dans ladite deuxième extrémité du levier respectif,
soit dans ladite extrémité reliée de façon lâche de la tige de liaison.
[0015] Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, lesdits leviers sont sensiblement
parallèles entre eux et verticaux et montés pivotants sur le châssis à proximité de
leur deuxième extrémité, lesdits moyens de liaison comprenant un troisième levier
monté pivotant sur le châssis, lesdits moyens d'actionnement de frein étant fixés
audit troisième levier, et ledit troisième levier étant relié à chacun des deux premiers
leviers par un câble de traction.
[0016] On a constaté que dans ce deuxième mode de réalisation, la puissance de freinage
est supérieure et également bien équilibrée entre les deux roues éliminant ainsi les
phénomènes de déport latéral.
[0017] On décrira maintenant, à titre d'exemples non limitatifs, deux modes de réalisation
de l'invention en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de côté d'un patin à deux roues selon l'invention, et
- la figure 2 est une vue de côté partiellement en coupe verticale d'un patin selon
un autre mode de réalisation.
[0018] Le patin selon l'invention représenté à la figure 1 comprend essentiellement un châssis
1 supporté par deux arbres 2 et 3 sur une roue avant 4 et une roue arrière 5. Le châssis
1 est constitué de deux longerons latéraux 6 dont les parties centrales sont parallèles
et se trouvent dans un plan horizontal plus bas que les arbres des roues. Dans le
mode de réalisation représenté, les longerons 6 sont réalisés en tubes coudés.
[0019] L'extrémité avant 7 et l'extrémité arrière 8 des longerons 6 sont courbées vers le
haut et ont un trou que traverse l'arbre respectif 2 ou 3. Des boulons 9 sont vissés
aux extrémités de chaque arbre pour maintenir le châssis 1 sur les roues.
[0020] Une semelle 10 en tôle d'acier est soudée sur les longerons 6. La semelle est sensiblement
rectangulaire de sorte que les longerons 6 sont écartés de la largeur de la semelle.
Des moyens de fixation (non représentés) sont montés sur la semelle 10 pour fixer
une chaussure d'un utilisateur.
[0021] Chaque roue est constituée d'un pneu 11 monté sur une jante 12. Chaque jante possède
une surface intérieure cylindrique 13 coaxiale avec l'arbre respectif 2 et 3.
[0022] Une languette 14 est soudée à chaque extrémité de la partie centrale du longeron
latéral 6 extérieur.
[0023] Un levier de frein avant 15 est monté pivotant sur la languette avant 14 par l'intermédiaire
d'un axe 16. De façon similaire, un levier de frein arrière 17 est monté sur la languette
arrière 14 au moyen d'un axe 18. Les axes 16 et 18 sont horizontaux et perpendiculaires
au plan vertical axial du patin.
[0024] Chaque levier de frein 15 et 17 possède à son extrémité distale un patin de frein
19 en vis-à-vis de la surface cylindrique 13 respective de la jante 18. Un ressort
de rappel 20 monté sur chaque axe 16 et 18 maintient chaque levier de frein dans une
position telle que les patins de frein 19 ne sont pas en contact avec les surfaces
cylindriques 13 aussi longtemps qu'aucune action n'est exercée sur les leviers de
frein 15 et 17.
[0025] Les extrémités centrales des leviers 15 et 17 sont reliées à une tige de liaison
21. Les extrémités correspondantes du levier avant 15 et de la tige de liaison 21
sont reliées au moyen d'un axe de liaison 22 traversant deux trous ronds correspondants
dans les extrémités du levier 15 et de la tige de liaison 21. Les extrémités correspondantes
du levier arrière 17 et de la tige de liaison 21 sont reliées au moyen d'un axe de
liaison 23 qui traverse un trou rond dans l'extrémité de la tige de liaison 21 et
un trou allongé horizontalement 24 dans le levier 17.
[0026] Une lanière d'actionnement 25 a son extrémité inférieure montée sensiblement au milieu
de la tige de liaison 21 et possède à son extrémité supérieure une pince 26 pour la
fixer à la ceinture d'un utilisateur.
[0027] Les leviers de frein 15 et 17 et la tige de liaison 21 sont alignés les uns avec
les autres et les axes de liaison 22 et 23 sont horizontaux et perpendiculaires au
plan vertical axial du patin, de même que les axes 16 et 18. Par conséquent, lorsqu'un
utilisateur tire vers le haut sur la lanière 25, les leviers de frein 15 et 17 sont
pivotés par l'intermédiaire de la tige de liaison 21 contre le couple de rappel des
ressorts 20, comme montré par les flèches A de la figure 1. En réponse à ce mouvement,
les patins de frein 19 viennent en contact avec les surfaces cylindriques respectives
13 des jantes 18, ce qui a pour effet de freiner le patineur.
[0028] Le mouvement de pivotement des leviers de frein 15 et 17 provoque un accroissement
de la distance entre leurs extrémités centrales, ce qui est possible du fait que la
tige de liaison 21 et le levier 17 sont reliés de façon lâche étant donné la présence
du trou allongé 24.
[0029] La liaison entre les extrémités des leviers 15 et 17, et plus particulièrement l'agencement
de la tige de connexion 21, provoque un effet de freinage équilibré, de telle sorte
qu'aucun déport latéral n'en résulte.
[0030] Un autre avantage de la liaison entre les extrémités centrales des leviers de frein
15 et 17 est que ces leviers ne peuvent pas être accrochés à un obstacle et pliés
vers l'extérieur.
[0031] Dans la figure 2, les éléments similaires à ceux de la figure 1 ont reçu les mêmes
références.
[0032] Dans ce mode de réalisation, les leviers de frein 15ʹ et 17ʹ sont montés sur le châssis
1 sensiblement verticaux, pivotant à leur extrémité inférieure autour des axes 16
et 18. Les patins de frein 19 sont montés aux extrémités supérieures des leviers 15ʹ
et 17ʹ, dans des trous oblongs permettant d'assurer leur réglage.
[0033] Un troisième levier 30 est monté sur le châssis 1 pivotant autour d'un axe horizontal
31. Ce levier est constitué d'une tige de levier 32 s'étendant à partir de l'axe 31
vers l'arrière du patin, et d'une partie circulaire 33 coaxiale à l'axe 31. Le levier
30 est monté contre le longeron extérieur du patin du côté du plan axial de ce patin.
Une découpe 34 dans la semelle 10 permet le passage de la portion inférieure de la
partie 33 du levier, celle-ci dépasse le moins possible du châssis afin de ne pas
diminuer la garde au sol. L'extrémité de la tige 32 reçoit l'extrémité inférieure
de la lanière 25.
[0034] Deux trous diamétralement opposés 35a et 35b sont prévus dans la partie 33, diamétralement
opposés par rapport à l'axe 31. Chacun des trous 35a et 35b reçoit l'embout d'un câble
de traction 36a et 36b respectivement, par exemple un câble sous gaine.
[0035] Le câble 36a s'étend à partir du trou supérieur 35a vers l'arrière en traversant
une découpe 37 dans la semelle 10 du patin, puis en 38 sous le patin, et il remonte
enfin au-delà du bord arrière de la semelle 10, vers l'extrémité supérieure du levier
17ʹ où il est retenu par un autre embout dans un trou 39.
[0036] De façon similaire, le câble de traction 36b s'étend à partir du trou inférieur 35b
vers l'avant du patin, tout d'abord en 40 sous la semelle 10, puis au-delà du bord
avant de la semelle vers le haut jusqu'à l'extrémité supérieure du levier 15ʹ où il
est retenu par un embout dans un trou 41.
[0037] Les trous 35a et 35b, dans le levier 30, sont diposés de telle sorte que les câbles
36a et 36b soient, au voisinage de ces trous, le plus perpendiculaires possible au
diamètre reliant ces deux trous, de façon à réduire la course de freinage. Dans le
cas présent, ce diamètre est incliné de 15° par rapport à la verticale.
[0038] On constate que, lorsqu'une traction est exercée vers le haut sur la lanière 25,
elle provoque une rotation du levier 30 dans le sens représenté par la flèche B, ce
qui a pour effet d'exercer une traction sur les câbles 36a et 36b, et par conséquent
une rotation des leviers 15ʹ et 17ʹ dans le sens des flèches C. Il en résulte une
application des patins de frein 19 sur les surfaces cylindriques 13 des jantes des
roues, et par conséquent un freinage du patin.
[0039] Des ressorts de rappel (non représentés) peuvent éventuellement être prévus pour
maintenir les leviers 15ʹ et 17ʹ dans une position où les patins 19 ne frottent pas
sur les surfaces 13.
[0040] Un ressort de rappel en épingle peut également être monté sur l'axe 31 pour rappeler
le levier 30.
[0041] Le mode de réalisation représenté à la figure 2 procure également une excellente
répartition du freinage entre les roues avant et arrière. En outre, l'utilisation
de câbles de traction permet d'obtenir une puissance de freinage supérieure au mode
de réalisation de la figure 1. La course de freinage est également très faible et
le freinage peut être dosé à volonté.
1. Patin à deux roues possédant un châssis (1), une roue avant (4) et une roue arrière
(5), deux arbres (3,4) pour supporter ledit châssis sur lesdites roues, une semelle
(10) monté sur ledit châssis, ladite semelle étant sensiblement horizontale et plus
basse que lesdits arbres lorsque le patin est dans sa position de fonctionnement avec
lesdites roues dans un plan vertical, et des moyens de freinage, caractérisé par le
fait que lesdits moyens de freinage comprennent deux leviers (15,17;15ʹ,17ʹ) montés
pivotants sur ledit châssis, chaque levier ayant à une première de ses extrémités
un patin de frein (19) susceptible de venir en contact avec une desdites roues, des
moyens d'actionnement communs (25) pour actionner les deux leviers de frein pour amener
en contact lesdits patins avec lesdites roues, et des moyens de liaison (21;30,36a,36b)
pour relier lesdits leviers auxdits moyens d'actionnement de frein.
2. Patin selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque roue comprend
un pneu (11) et une jante (12) possédant une surface cylindrique (13) coaxiale à l'arbre
de ladite roue, chaque levier étant monté pivotant autour d'un axe (16,18) parallèle
auxdits arbres, chaque patin de frein étant monté sur ladite première extrémité du
levier respectif de telle sorte qu'elle soit en vis-à-vis de ladite surface cylindrique,
lesdits moyens d'actionnement de frein et lesdits leviers étant reliés auxdits moyens
de liaison de telle sorte que chaque levier pivote autour de son axe respectif en
réponse à une traction vers le haut exercée sur lesdits moyens d'actionnement de frein,
de manière à amener en contact chaque patin de frein avec la surface cylindrique de
la jante de la roue respective.
3. Patin selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait
que lesdits leviers (15,17) sont sensiblement alignés, lesdits moyens de liaison comprenant
une tige de liaison (21) sensiblement alignée avec lesdits leviers et reliée à chacune
de ses extrémités avec la deuxième extrémité de l'un desdits leviers, lesdits moyens
d'actionnement de frein étant fixés à ladite tige de liaison pour faire pivoter les
deux leviers en agissant sur lesdits moyens d'actionnement de frein.
4. Patin selon la revendication 3, caractérisé par le fait que ladite tige de liaison
est reliée de façon lâche à au moins une de ses extrémités avec la deuxième extrémité
du levier respectif.
5. Patin selon la revendication 4, caractérisé par le fait que ladite tige de liaison
est reliée de façon lâche à son extrémité arrière avec la deuxième extrémité du levier
arrière (17).
6. Patin selon la revendication 5, caractérisé par le fait qu'il comprend un axe de
liaison (23) qui traverse un trou allongé (24) formé, soit dans ladite extrémité reliée
de façon lâche de la tige de liaison, soit dans ladite deuxième extrémité du levier
respectif, et un trou rond formé respectivement, soit dans ladite deuxième extrémité
du levier respectif, soit dans ladite extrémité reliée de façon lâche de la tige de
liaison.
7. Patin selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, carctérisé par le fait
que lesdits leviers (15ʹ,17ʹ) sont sensiblement parallèles entre eux et verticaux,
et montés pivotants sur le châssis à proximité de leur deuxième extrémité, lesdits
moyens de liaison comprenant un troisième levier (30) monté pivotant sur le châssis,
lesdits moyens d'actionnement de frein étant fixés audit troisième levier, et ledit
troisième levier étant relié à chacun des deux permiers leviers par un câble de traction
(36a,36b).