[0001] La présente invention concerne un mano-contact, tel que ceux permettant la surveillance
d'une pression de travail dont les variations, au-delà d'un seul prédéterminé, doivent
être signalées, et plus particulièrement un mano-contact à deux seuils inversés.
[0002] De tels dispositifs sont utilisés pour détecter une baisse anormale de pression,
par exemple pour la pression d'huile d'une pompe à huile de véhicule automobile,
ou pour détecter une hausse anormale de pression, par exemple pour des enceintes contenant
du gaz à haute pression. Un témoin d'alerte est alors indispensable pour éviter des
conséquences dangereuses créées par de telles variations de pression au-delà d'un
seuil prédéterminé.
[0003] L'état de la technique concerné peut être illustré de façon générale par le brevet
américain N
o 3 064 094, le brevet anglais N
o 1 304 085, et le brevet français N
o 2 521 341 ; on peut également citer les dispositifs qui sont illustrés dans le brevet
anglais N
o 1 440 756, le brevet américain N
o 3 121 145, et le brevet français N
o 2 107 788.
[0004] La plupart de ces dispositifs existants ne comprennent qu'un organe mobile de contact,
or il est intéressant, pour certaines applications, de pouvoir disposer de deux seuils
de détection, le premier correspondant à une simple alerte, le deuxième correspondant
à un seuil dangereux à ne pas dépasser, et exigeant en général un arrêt de fonctionnement.
[0005] C'est dans ce but qu'on a cherché à développer des dispositifs à deux seuils, et
en particulier ceux du type mano-contact à deux seuils inversés.
[0006] Rappelons que le qualificatif "inversés" indique en général qu'à l'état de repos,
correspondant en général à une basse pression, c'est-à-dire une pression inférieure
au seuil bas à détecter, l'un des deux circuits de connexion associés aux seuils
à détecter est ouvert, l'autre étant fermé, tandis qu'avec un mano-contact à deux
seuils pouvant être qualifiés de non-inversés, les deux circuits de connexion sont
simultanément ouverts ou fermés à l'état de repos.
[0007] Il existe déjà des dispositifs à deux seuils inversés, et un exemple typique en
est donné dans le brevet français N
o 2 513 313. Le dispositif illustré dans le brevet précité comporte un boîtier isolant
portant des languettes de contact, et dont une cavité permet de loger un organe mobile
isolant supportant un premier organe de contact, une coupelle fixe conductrice, ladite
coupelle étant traversée par un poussoir isolant qui supporte un deuxième organe de
contact et qui est en appui contre une membrane dont l'autre face est soumis à l'action
d'une pression, et des moyens élastiquement déformables tendant à maintenir les organes
de contact contre leur support, lesdits organes de contact coopérant avec ladite coupelle
pour ouvrir ou fermer un circuit électrique comprenant lesdites languettes de contact,
en fonction des valeurs de la pression agissant sur la membrane par rapport à deux
seuils prédéterminés.
[0008] La structure de ce dispositif est compliquée, en particulier pour la coupelle fixe
conductrice qui est en forme de timbale, dont le fond est percé de plusieurs ouvertures,
et pour l'organe de contact associé à trois branches. Les éléments constitutifs sont
disposés de part et d'autre du fond de la timbale, ce qui a pour conséquence de compliquer
la structure et le fonctionnement. De plus, la fiabilité et la précision sont altérées
par la complexité de la structure : outre le risque de coincement des pièces télescopiques,
il y a un risque d'écrasement du contact disposé entre le fond de l'organe mobile
isolant et le fond de la timbale fixe conductrice en cas de brusque surpression (coup
de bélier) ; enfin, la section de travail de la membrane variant en cours de fonctionnement
(poussoir, puis poussoir et organe mobile), cela oblige à prévoir un ressort de maintien
suffisamment fort, au détriment de la précision. Or, dans le domaine de la construction
automobile, en particulier, il est intéressant d'avoir des dispositifs de contrôle
et/ou d'alerte, en particulier pour des circuits hydrauliques de graissage ou de
freinage, qui soient à la fois fiables, précis, et d'un coût de fabrication concurrentiel.
[0009] L'objet de l'invention est de proposer un mano-contact à deux seuils inversés, permettant
un contrôle et/ou une alerte en cas de variations de pression anormales, et qui soit
de structure simple, et de fiabilité et précision durables.
[0010] Un autre objet de l'invention est de réaliser un mano-contact résistant bien aux
brusques surpressions lorsqu'on s'intéresse aux hausses anormales de pression.
[0011] Un autre objet de l'invention est d'avoir un mano-contact qui puisse remplacer immédiatement
un dispositif existant, sans démontage compliqué.
[0012] Il s'agit plus particulièrement d'un mano-contact à deux seuils inversés, comportant
un boîtier isolant portant des languettes de contact, et dont une cavité permet de
loger au moins un organe mobile isolant supportant des organes de contact, une coupelle
fixe conductrice, ladite coupelle étant traversée par un poussoir qui est en contact
avec une membrane dont l'autre face est soumise à l'action d'une pression, et des
moyens élastiquement déformables tendant à maintenir les organes de contact contre
leur support, lesdits organes de contact coopérant avec ladite coupelle pour ouvrir
ou fermer un circuit électrique comprenant lesdites languettes de contact, en fonction
des valeurs de la pression agissant sur la membrane par rapport à deux seuils prédéterminés,
caractérisé par le fait qu'il comporte un premier organe mobile isolant, contre le
fond duquel est maintenu un premier organe de contact par l'action d'un premier ressort,
et dont le trou central se prolonge en direction de la membrane par un appendice
cylindrique, un second organe mobile isolant reçu télescopiquement dans le premier
organe mobile isolant, et contre le fond duquel est maintenu un second organe de contact
par l'action d'un deuxième ressort, ledit second organe de contact présentant au
moins un doigt traversant le fond des deux organes mobiles isolants pour pouvoir
contacter la coupelle fixe conductrice, par le fait que le poussoir dont l'extrémité
libre coulisse dans l'appendice cylindrique est conducteur, et par le fait que la
coupelle fixe conductrice présente un trou central par lequel passe ledit appendice
cylindrique et sert de fond à la cavité du boîtier isolant, de sorte que les organes
mobiles isolants, les organes de contact et les ressorts de maintien soient tous disposés
du même côté de ladite coupelle.
[0013] En particulier, le premier organe mobile isolant présente des pattes à partir de
son fond pour le guidage télescopique du second organe mobile isolant, et le premier
organe de contact présente une découpe intérieure permettant le passage des pattes
de guidage, de façon à être réalisé sous une forme essentiellement plate ; de préférence,
les pattes du premier organe mobile isolant présentent une face arrière inclinée
permettant le centrage du premier ressort de maintien en coopération avec un rebord
périphérique du premier organe mobile isolant.
[0014] Avantageusement, le second organe isolant présente intérieurement au moins une rainure
longitudinale correspondant au nombre de doigts du second organe de contact, pratiquée
dans un alésage central recevant le ressort de maintien associé.
[0015] Le poussoir peut être réalisé entièrement en matériau conducteur, mais peut aussi
être de structure mixte : il présente alors une partie conductrice à l'arrière de
son disque fixé à la membrane et sur une portion adjacente de son extrémité libre,
tandis que la portion restante de ladite extrémité libre est isolante et assure le
centrage du second organe mobile isolant et du second organe de contact qu'elle traverse
; en particulier, la portion conductrice de l'extrémité libre du poussoir est un
manchon métallique venant en appui contre une patte centrale du premier organe de
contact, tandis que la portion restante isolante de ladite extrémité libre passe par
un ouverture associée de ladite patte centrale. On pourra alors par exemple réaliser
le premier organe de contact selon une rondelle plate présentant trois découpes périphériques
successives, ou encore radiales.
[0016] Le fonctionnement sera encore amélioré si des bossages sont prévus sur la coupelle
fixe conductrice afin de servir de butée de contact pour la face conductrice du disque
du poussoir.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lumière de la description qui va suivre et du dessin annexé, illustrant un mode
de réalisation préférentiel, en référence aux figures, où :
- la figure 1 illustre en coupe un mano-contact conforme à l'invention, dont les éléments
mobiles sont dans une position qui correspond à une pression inférieure au seuil bas
à détecter, pour une détection des surpressions,
- la figure 2 est une vue montrant l'intérieur du boîtier du mano-contact équipé de
ses deux languettes de contact,
- les figures 3 à 6 sont des vues de dessus des deux organes mobiles isolants et
des deux organes de contact associés, dans l'ordre successif de leur montage respectif.
[0018] Le mano-contact représenté comporte un boîtier isolant 1 destiné à être fixé, de
préférence par sertissage, sur un corps métallique 2 (en général hexagonal, et présentant
une extrémité filetée) dont l'alésage central 3 constitue un orifice de prise de pression,
pour un liquide tel que de l'huile dont la pression de travail est schématisée par
la flèche 4.
[0019] Le boîtier 1 présente à une extrémité, de façon connue, un logement ouvert 5 permettant
l'enfichage de cosses pour la liaison électrique avec deux languettes plates de contact
6, 7 en vue d'une connexion pour les signaux de basse pression (seuil bas) et haute
pression (seuil haut) respectivement. Les languettes 6, 7 traversent une paroi 8
du boîtier 1 ; de part et d'autre de cette paroi, chaque languette présente une portion
classique 6ʹ, 7ʹ, habituelle pour le branchement par l'extérieur du boîtier avec
des prises de connexion classiques, et une portion 6ʺ, 7ʺ intérieure à une cavité
9 du boîtier dans laquelle sont logés les organes mobiles de contact du mano-contact.
[0020] La figure 2 permet de mieux distinguer la forme particulière qui peut être adoptée
pour les portions intérieures 6ʺ, 7ʺ des languettes de contact 6, 7. On distingue
ainsi nettement la portion 6ʺ enfilée sur un ergot central 10 saillant du fond 8 du
boîtier, cette portion étant entourée aux trois quart par la portion 7ʺ de la languette
de contact 7, ladite portion 7ʺ étant quant à elle maintenue contre un épaulement
dudit boîtier.
[0021] Il est prévu une coupelle conductrice 11 maintenant une membrane 12 dont le bord
périphérique est pincé entre un bord de la coupelle 11 et une rondelle d'étanchéité
13, l'ensemble étant maintenu par le sertissage maintenant le boîtier isolant 1 sur
le corps métallique 2, ce sertissage assurant une bonne étanchéité de l'ensemble.
Une face de la membrane 12 est donc soumise à la pression de travail, tandis que l'autre
face est au contact d'un poussoir 14 mobile axialement en réponse aux fluctuations
de la pression de travail. La coupelle conductrice 11, en liaison électrique avec
le corps métallique 2, présente une forme générale de cuvette, ce qui assure le maintien
de la membrane 12, évite tout pincement de celle-ci, quelle que soit la position du
poussoir 14 par rapport au fond de ladite coupelle.
[0022] Conformément à l'invention, le mano-contact comporte un premier organe mobile isolant
15, contre le fond duquel est maintenu un premier organe de contact 16 par l'action
d'un premier ressort 17, et dont le trou central se prolonge en direction de la membrane
12 par un appendice cylindrique 18, et un second organe mobile isolant 19 reçu télescopiquement
dans le premier organe mobile isolant 15, et contre le fond duquel est maintenu un
second organe de contact 20 par l'action d'un deuxième ressort 21, ledit second organe
de contact présentant au moins un doigt 22 traversant le fond des deux organes mobiles
isolants 15, 19 pour pouvoir contacter la coupelle fixe conductrice 11. De plus,
le poussoir 14 dont l'extrémité libre coulisse dans l'appendice cylindrique 18 est
conducteur, et la coupelle fixe conductrice 11 présente un trou central 23 par lequel
passe ledit appendice cylindrique, et sert de fond à la cavité 9 du boîtier isolant.
[0023] Une conséquence fondamentale de la structure du mano-contact conforme à l'invention
réside dans le fait que les organes mobiles isolants 15, 19, les organes de contact
16, 20 et les ressorts de maintien 17, 21 sont tous disposés du même côté de la coupelle
conductrice 11, ce qui présente de nombreux avantages pratiques, dont la simplicité
de structure et de raccordement.
[0024] Les vues de dessus des figures 3 à 6, représentant respectivement le premier organe
mobile isolant 15, le premier organe de contact 16, le second organe mobile isolant
19 et le second organe de contact 20, dans l'ordre successif de leur montage, permettent
de mieux comprendre la structure de ces éléments représentés en position montés à
la figure 1.
[0025] Le premier organe mobile isolant 15 a une forme de coupelle dont le fond 24 présente
d'une part des pattes 25 (ici trois) pour le guidage télescopique du second organe
mobile isolant 19, et d'autre part des ouvertures 26 (ici trois) pour le passage des
doigts 22 du second organe de contact 20 ; on observera la surface arrière sensiblement
conique 27 des pattes 25, permettant le centrage du premier ressort 17 en coopération
avec un rebord périphérique 28 entourant le fond 24 de l'organe mobile isolant.
Le trou central 29 se prolonge de l'autre côté du fond 24 par l'appendice cylindrique
18 représenté sur la figure 1. Cet organe mobile isolant 15 sera par exemple réalisé
en matière plastique injectée, de préférence du polyamide 6-6 chargé verre, en vue
d'une bonne résistance à chaud à la pression du ressort.
[0026] A la figure 4, une forme avantageuse du premier organe de contact 16 est illustrée
: cet organe de contact est réalisé sous forme d'une rondelle essentiellement plate,
présentant trois découpes périphériques successives 16ʹ, 16ʺ, 16‴ conférant une fiabilité
de fonctionnement très satisfaisante. La première découpe 16ʹ permet le passage des
pattes de guidage 25 du premier organe mobile isolant 15, tandis que la deuxième découpe
16ʺ définit la patte centrale 30 qui présente ainsi une grande souplesse axiale,
ladite patte centrale étant elle-même percée (troisième découpe 16‴) pour le passage
de l'extrémité libre du poussoir 14. Grâce à cette structure avantageuse, le comportement
de l'organe de contact est particulièrement satisfaisant, et la souplesse axiale
obtenue permet de minimiser toute influence parasite sur la caractéristique de la
membrane élastique 12.
[0027] Figure 5, le second organe mobile isolant 19 présente une forme de timbale dont le
fond 30ʹ présente, en plus d'un trou central 31 pour le passage de l'extrémité libre
du poussoir 14, trois ouvertures 32 disposées à 120°, et prolongeant chacune une rainure
longitudinale 33 ménagée sur toute la hauteur de l'organe mobile isolant. Grâce à
cette structure, le deuxième organe de contact 20 dont la forme est illustrée à la
figure 6, est parfaitement maintenu et guidé : en effet, les trois doigts de contact
22 saillants radialement de la couronne 34 et repliés sensiblement perpendiculairement
au plan de cette couronne, passent par les ouvertures 32 précitées, et l'organe de
contact 20 est parfaitement guidé par les rainures associées 33 lorsque celui-ci
est amené à se déplacer par rapport à l'organe mobile isolant 19 à l'encontre du
ressort de maintien associé 21. L'organe mobile isolant 19 sera avantageusement réalisé
en matière plastique injectée, en particulier la même que celle constituant le premier
organe mobile isolant 15.
[0028] Ainsi que cela a été dit plus haut, et selon une caractéristique essentielle de l'invention,
le poussoir 14 est conducteur de façon, ainsi que cela sera décrit plus loin, à assurer
le passage du courant entre la coupelle fixe conductrice 11 et le premier organe
de contact 16 à travers le premier organe mobile isolant 15. Plusieurs modes de réalisation
sont naturellement possibles : on peut choisir un poussoir entièrement métallique,
par exemple en cuivre argenté, dont l'extrémité libre pourrait venir en butée contre
la partie centrale premier organe de contact, et assurer le passage du courant lorsque
son disque vient en appui sur la coupelle fixe conductrice (dans ce cas, le fond 30ʹ
du second organe mobile isolant 19 ne présenterait pas le trou central 31 visible
sur la figure 5); il est aussi possible de choisir un poussoir 14 réalisé en matériau
isolant, mais dont les zones particulières affectées au contact sont revêtues d'un
matériau conducteur, conformément à la réalisation illustrée à la figure 1. C'est
ainsi que l'on trouve une rondelle 35 sur la face intérieure du disque du poussoir,
et un manchon métallique 36, adjacent à cette première partie conductrice, recouvrant
une partie seulement de l'extrémité libre 37 du poussoir : la portion restante de
cette extrémité libre est isolante, et peut de ce fait traverser le fond du second
organe mobile isolant 19 et la couronne du second organe de contact 20 pour remplir
une fonction de guidage, sans interférer avec les parties conductrices rencontrées.
[0029] On notera la présence de bossages 38 (par exemple trois bossages à 120°) sur la coupelle
fixe conductrice 11, faisant fonction de butée de contact pour la face conductrice
35 du disque du poussoir 14.
[0030] Ainsi que cela sera compris dans la description qui va suivre du fonctionnement du
mano-contact conforme à l'invention, les deux circuits de connnexion pour un signal
haute pression ou basse pression seront ouverts ou fermés selon la position respective
des différents organes consitutifs : pour le signal basse pression, le circuit de
connexion fermé comprend successivement la coupelle fixe conductrice 11, le second
organe de contact 20, le ressort de maintien associé 21, et la languette de contact
6, tandis que pour le signal haute pression, le circuit de connexion fermé comprend
successivement la coupelle fixe conductrice 11, le poussoir conducteur 14 (en particulier
ses portions conductrices 35, 36), le premier organe de contact 16, le ressort de
maintien associé 17, et la languette de contact 7.
[0031] La position illustrée sur la figure 1 est une position de repos, occupée par le mano-contact
en l'absence de pression. Dans cette position, le circuit de connexion haute pression
est ouvert, tandis que le circuit de connexion basse pression est fermé, étant donné
que le second organe de contact 20 est en appui par ses doigts 22 sur la coupelle
fixe conductrice 11 du fait de l'action de son ressort de maintien associé 21. Lorsque
la pression nominale (flèche 4) est appliquée, le poussoir 14 est mis en mouvement,
et coulisse dans l'appendice cylindrique 18 du premier organe mobile isolant 15. De
ce fait, le manchon 36 provoque le soulèvement du second organe mobile isolant 19,
puis l'éloignement des doigts 22 de l'organe de contact 20 par rapport à la coupelle
fixe conductrice 11, ce qui a pour effet d'ouvrir le circuit de connexion associé
au signal basse pression : ainsi, dès que le premier seuil de pression à détecter
est atteint, les deux circuits de connexion sont ouverts.
[0032] Si la pression augmente encore, le disque du poussoir contacte le bord d'extrémité
de l'appendice cylindrique 18, ce qui provoque le soulèvement du premier organe mobile
isolant 15 à l'encontre de l'action du ressort de maintien associé 17, pour enfin
arriver au contact entre la partie conductrice du disque 35 du poussoir avec les
bossages 38 de la coupelle fixe de contact 11 : le circuit de connexion correspondant
au signal basse pression est naturellement toujours ouvert, mais le circuit associé
au signal haute pression est alors fermé au contact entre poussoir et coupelle fixe
conductrice, la pression détectée atteignant alors le deuxième seuil à détecter.
[0033] Il est à noter qu'une brusque surpression correspondant à une valeur atteignant,
voire dépassant le deuxième seuil à détecter, provoque un appui parfaitement réparti
du poussoir conducteur contre la coupelle fixe conductrice, sans risque de détériorer
un quelconque organe de contact : cette résistance au "coup de bélier", représente
ainsi un avantage du mano-contact de l'invention par rapport aux dispositifs antérieurs
, en particulier celui décrit dans le brevet français 2 513 313.
[0034] Il sera avantageusement prévu des témoins lumineux rendant compte de la fermeture
des circuits de connexion haute pression et basse pression.
[0035] Le choix des ressorts (tarage, longueur) et de la course axiale des butées détermine
la sensibilité du mano-contact, ainsi que sa gamme de pressions de fonctionnement,
les seuils étant prédéterminés pour chaque application. Notons qu'il pourrait être
envisageable de prévoir un réglage supplémentaire en agissant sur la portion accessible
des languettes 6, 7, donc par là sur la position des portions de contact associées
6ʺ, 7ʺ.
[0036] Le fonctionnement du mano-contact de l'invention vient d'être décrit en relation
avec des variations de pression à détecter allant dans le sens de la hausse ; cependant,
le mano-contact peut fonctionner naturellement dans les deux sens : si l'on s'intéresse
en effet à des variations de pression dans le sens d'une dépression, la position dans
laquelle le poussoir est en appui sur la coupelle fixe conductrice devient alors la
position à la pression nominale ; si la pression diminue, le poussoir conducteur quitte
sa position d'appui contre la coupelle fixe conductrice, c'est le premier seuil, et
si la pression diminue encore, le deuxième organe de contact arrive à son tour contre
ladite coupelle par ses doigts de connexion, et c'est le deuxième seuil correspondant
alors à la figure 1.
[0037] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit, et
englobe toute variante reprenant avec des moyens équivalents les caractéristiques
figurant aux revendications. On peut par exemple envisager une séparation des fonctions
électrique et mécanique remplies par les ressorts, en prévoyant un moyen supplémentaire
de contact ; on peut aussi prévoir des formes différentes pour les languettes et/ou
organes de contact selon les types d'application et de branchement envisagés (en
particulier, le premier organe de contact peut présenter des découpes radiales pour
éviter les risques de fluage de la couronne sous l'action du ressort de maintien
associé.
1. Mano-contact à deux seuils inversés, comportant un boîtier isolant portant des
languettes de contact, et dont une cavité permet de loger au moins un organe mobile
isolant supportant des organes de contact, une coupelle fixe conductrice, ladite
coupelle étant traversée par un poussoir qui est en contact avec une membrane dont
l'autre face est soumise à l'action d'une pression, et des moyens élastiquement déformables
tendant à maintenir les organes de contact contre leur support, lesdits organes de
contact coopérant avec ladite coupelle pour ouvrir ou fermer un circuit électrique
comprenant lesdites languettes de contact, en fonction des valeurs de la pression
agissant sur la membrane par rapport à deux seuils prédéterminés, caractérisé par
le fait qu'il comporte un premier organe mobile isolant (15), contre le fond duquel
est maintenu un premier organe de contact (16) par l'action d'un premier ressort
(17), et dont le trou central se prolonge en direction de la membrane (12) par un
appendice cylindrique (18), un second organe mobile isolant (19) reçu télescopiquement
dans le premier organe mobile isolant (15), et contre le fond duquel est maintenu
un second organe de contact (20) par l'action d'un deuxième ressort (21), ledit second
organe de contact présentant au moins un doigt (22) traversant le fond des deux organes
mobiles isolants (15, 19) pour pouvoir contacter la coupelle fixe conductrice (11),
par le fait que le poussoir (14) dont l'extrémité libre coulisse dans l'appendice
cylindrique (18) est conducteur, et par le fait que la coupelle fixe conductrice
(11) présente un trou central par lequel passe ledit appendice cylindrique et sert
de fond à la cavité (9) du boîtier isolant, de sorte que les organes mobiles isolants
(15, 19), les organes de contact (16, 20) et les ressorts de maintien (17, 21) soient
tous disposés du même côté de ladite coupelle.
2. Mano-contact selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le premier
organe mobile isolant (15) présente des pattes (25) à partir de son fond (24) pour
le guidage télescopique du second organe mobile isolant (19).
3. Mano-contact selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que le premier
organe de contact (16) présente une découpe intérieure (16ʹ) permettant le passage
des pattes de guidage (25), de façon à être réalisé sous une forme essentiellement
plate.
4. Mano-contact selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé par le fait que
les pattes (25) présentent une face arrière inclinée (27) permettant le centrage
du premier ressort de maintien (17) en coopération avec un rebord périphérique (28)
du premier organe mobile isolant (15).
5. Mano-contact selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que
le second organe mobile isolant (19) présente intérieurement au moins une rainure
longitudinale (33) correspondant au nombre de doigts (22) du second organe de contact
(20), pratiquée dans un alésage central recevant le ressort de maintien associé (21).
6. Mano-contact selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que
le poussoir (14) présente une partie conductrice (35) à l'arrière de son disque
fixé à la membrane (12) et sur une portion adjacente (36) de son extrémité libre,
tandis que la portion restante de ladite extrémité libre est isolante et assure le
centrage du second organe mobile isolant (19) et du second organe de contact (20)
qu'elle traverse.
7. Mano-contact selon la revendication 6, caractérisé par le fait que la portion
conductrice de l'extrémité libre du poussoir (14) est un manchon métallique (36)
venant en appui contre une patte centrale (30) du premier organe de contact (16),
tandis que la portion restant isolante de ladite extrémité libre passe par une ouverture
associée (16‴) de ladite patte centrale.
8. Mano-contact selon la revendication 7, caractérisé par le fait que le premier
organe de contact (16) est une rondelle plate présentant trois découpes périphériques
successives (16ʹ, 16ʺ, 16‴).
9. Mano-contact selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé par le fait que
des bossages (38) sont prévus sur la coupelle fixe conductrice (11) afin de servir
de butée de contact pour la face conductrice du disque du poussoir (14).