[0001] La présente invention se rapporte à un élément d'isolation et de cloisonnement.
[0002] Conformément à l'état actuel de la technique, pour effectuer les finitions intérieures,
notamment dans le cas de parois en béton, on a l'habitude de révêtir toute la surface
des murs d'une couche de matériau synthétique isolant, notamment de polystyrène expansé
qui est rendue solidaire de la paroi par collage.
[0003] Ensuite, on recouvre cette couche isolante d'une paroi constituée par l'assemblage
de carreaux de plâtre dont les dimensions sont normalisées.
[0004] Ce procédé ne donne pas toute satisfaction, étant donné que sa mise en oeuvre est
relativement longue et coûteuse, vu qu'elle exige deux opérations distinctes à savoir
la pose de la couche isolante et la pose des carreaux de plâtre.
[0005] De plus, dans un avenir très proche, ce procédé risque de ne plus pouvoir légalement
être utilisé, étant donné que l'on étudie, actuellement, un réglement qui exigera
de désolidariser les doublages et le gros oeuvre, c'est-à-dire imposera de laisser
un vide d'air entre les murs et la couche de matériau synthétique.
[0006] Pour remédier aux inconvénients du procédé actuel de finition tout en satisfaisant
aux exigences de la réglementation future, on a cherché à mettre au point des éléments
de doublage autoportants permettant de réaliser en une seule opération la pose de
l'isolant et la pose des carreaux de plâtre.
[0007] Le brevet français n° 82 21 709 décrit, par exemple, un carreau de doublage isolant
se composant d'un bloc de polystyrène revêtu d'une plaque de plâtre pur.
[0008] Malgré ses avantages liés à son faible poids et à sa mise en place simplifiée, ce
carreau présente, toutefois, l'inconvénient de nécessiter la mise en oeuvre d'un procédé
de fabrication relativement sophistiqué étant donné que le polystyrène et le plâtre
sont solidarisés par un système d'accrochage en queue d'aronde ; de plus, la rigidité
des parois réalisées avec de tels carreaux est limitée.
[0009] La présente invention a pour objet d'éviter les inconvénients des éléments de l'art
antérieur susmentionnés et, parallèlement, de proposer un élément d'isolation autoportant
dont la rigidité soit suffisante pour qu'il puisse, en plus des doublages permettre
de réaliser des cloisons de séparation isolantes et légères.
[0010] A cet effet, l'invention concerne un élément d'isolation et de cloisonnement parallélépipèdique
comportant deux faces principales et quatre faces latérales, ainsi que des organes
d'emboîtement permettant l'assem-
blage de plusieurs éléments de manière à réaliser une paroi, caractérisé en ce qu'il
est constitué par un noyau en un matériau isolant pris en sandwich entre deux plaques
de plâtre.
[0011] La présence de la plaque de plâtre sur les deux faces principales de l'élément conforme
à l'invention permet son utilisation comme cloison de distribution.
[0012] De manière connue en elle-même, les dimensions de cet élément sont généralement choisies
pour correspondre à celles d'un carreau de plâtre normalisé utilisé actuellement de
manière habituelle dans l'industrie du bâtiment, c'est-à-dire d'une longueur de 660
mm, une hauteur de 500 mm et une épaisseur variable.
[0013] Bien entendu, le matériau isolant constituant le noyau sera choisi en fonction du
local dans lequel les éléments doivent être mis en place ; parmi les matériaux pouvant
être utilisés conformément à l'invention, on peut citer le polystyrène expansé, le
polystyrène extrudé, la laine de verre, la laine de roche, la mousse de polyuré- thane,
la mousse formophénolique, le chlorure de polyvinyle, le liège etc...
[0014] Selon une autre caractéristique de l'invention, les organes d'emboitement sont constitués
par des nervures et des rainures longitudinales se correspondant deux à deux prévues
sur les faces latérales de l'élément d'isolation et de cloisonnement.
[0015] Il s'agit, en fait, d'organes d'emboîtement utilisés classiquement pour la construction
de parois à partir d'éléments en plâtre ou d'éléments d'isolation ; on choisit, de
préférence, de placer les rainures sur deux faces latérales contiguës et les nervures
sur les deux autres faces latérales qui sont, elles aussi, contiguës.
[0016] Il est, là encore, particulièrement intéressant que les dimensions des nervures et
des rainures correspondent à celles des carreaux de plâtre standards.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément d'isolation est symétrique
par rapport à son plan médian longitudinal, et les rainures et les nervures sont centrées
dans ce plan.
[0018] Cette symétrie est particulièremet importante lorsque l'élément conforme à l'invention
est utilisé en tant que cloison de séparation.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'intention, les organes d'emboîtement sont réalisés
en matériau isolant, sauf aux quatre extrémités des nervures et des rainures, et à
la partie centrale d'au moins deux faces latérales opposées où ils sont réalisés en
plâtre.
[0020] Le choix du matériau isolant pour réaliser les emboîtements permet, en effet, d'obtenir
de meilleures performances d'isolation thermiques ; par contre, pour garantir la rigidité
finale souhaitée de la paroi constituée par l'assemblage des éléments, il est nécessaire
qu'une partie des organes d'emboitement soit en plâtre.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, le noyau est constitué par un parallélépipède
plat tronqué à ses quatre coins, comportant deux faces principales, quatre faces en
biais et quatre faces latérales portant les nervures ou les rainures, deux faces latérales
opposées étant respectivement munies en leur partie centrale, d'un épaulement destiné
à recevoir un bloc de plâtre de forme complémentaire pour former la partie centrale
en plâtre des organes d'emboitement.
[0022] Bien entendu, les plaques de plâtre coopérant avec ce noyau, ont une forme complémentaire,
notamment au niveau des quatre coins pour obtenir un élément parallélépipèdique.
[0023] Cette configuration particulière permet de solidariser les deux plaques de plâtre
et d'en éviter un éventuel décollement tout en évitant les systèmes d'accrochage en
queue d'aronde de l'art antérieur, et, parallèlement, d'obtenir des emboitements plus
précis que s'ils étaient réalisés entrièrement avec le matériau isolant.
[0024] En plus de leurs qualités propres susmentionnées, les éléments d'isolation et de
cloisonnement conformes à l'invention présentent l'avantage d'être particulièrement
faciles à manipuler, étant donné leurs petites dimensions et leur faible poids (environ
30 g/m
2).
[0025] Ces éléments présentent, par ailleurs, l'avantage de pouvoir être fabriqués industriellement
dans une presse à expulsion servant à la fabrication des carreaux de plâtre normalisés
classiques, en introduisant le noyau isolant dans les moules où l'on coule le plâtre.
[0026] L'élément d'isolation et de cloisonnement qui fait l'objet de l'invention sera décrit
plus en détail en se référant aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective de l'élément d'isolation et de cloisonnement
conforme à l'invention,
- la figure 2 représente le noyau isolant,
- la figure 3 est une coupe de l'élément représenté sur la figure 1 par le plan III-III,
- la figure 4 est une coupe de l'élément représenté sur la figure 1 par le plan IV-IV,
- la figure 5 est une coupe de l'élément représenté sur la figure 1 par le plan V-V.
[0027] Selon les figures 1, 4 et 5, l'élément d'isolation et de cloisonnement conforme à
l'invention est un élément mixte constitué par un noyau 1 en un matériau isolant (représenté
plus en détail sur la figure 2) pris en sandwich entre deux plaques de plâtre 2 et
2'.
[0028] Selon la figure 1, l'élément d'isolation et de cloisonnement a, sensiblement, la
forme d'un parallélépipède aplati comportant deux faces principales 10 et 10' et quatre
faces latérales lla, 11b, 11c et lld.
[0029] Selon les figures, l'élément d'isolation et de cloisonnement est parfaitement symétrique
par rapport à son plan médian longitudinal (plan III-III de coupe de la figure 3)
et comporte, sur ses faces latérales lla, llb, llc et lld des organes d'emboîtement
3, 4 permettant l'assemblage de plusieurs éléments de manière à réaliser une paroi
isolante de doublage ou de cloisonnement.
[0030] Selon les figures, ces organes d'emboltement sont constitués par des nervures longitudinales
3 et par des nervures 4 correspondantes ; les faces latérales lla et llc sont munies
de rainures 4 tandis que les faces latérales llb et lld sont pourvues de nervures
3.
[0031] Comme on peut s'en rendre compte plus clairement sur la figure 1 et surtout la figure
3 qui est une coupe au niveau de ces rainures et nervures 3, 4, celles-ci sont réalisées
en matériau isolant 1 sauf aux quatre coins 5 de l'élément, et aux parties centrales
6 des faces latérales lla et llb.
[0032] Comme il a déjà été indiqué, cette configuration particulière permet d'améliorer
les performances d'isolation thermique de l'élément, tout en augmentant la précision
des emboîtements.
[0033] Selon la figure 2, pour obtenir ce résultat, le noyau isolant 1 est constitué par
un parallélépipède aplati et tronqué à ses quatre coins comportant deux faces principales
20, 20', quatre faces latérales 21a, 21b, 21c et 21d, ainsi que quatre faces en biais
22a, 22b, 22c et 22d, correspondant respectivement aux quatre coins 5 en plâtre de
l'élément conforme à l'invention.
[0034] Les faces latérales 21a et 21d portent, bien entendu, les rainures 4 tandis que les
faces latérales 21b et 21c portent les nervures 3.
[0035] Par ailleurs, les faces latérales 21a et 21d sont, toutes deux, munies en leur partie
centrale d'un épaulement 7 destiné à recevoir un bloc de plâtre 6 représenté sur la
figure 3, de forme complémentaire, pour constituer la partie centrale en plâtre des
organes d'em- boitement.
[0036] Le noyau isolant représenté sur la figure 2 peut être choisi en un matériau quelconque,
tel que par exemple le polystyrène expansé, le polystyrène extrudé, la laine de verre,
la laine de roche, la mousse de poly- uréthane, la mousse formophénolique, le chlorure
de polyvinyle et le liège.
[0037] Il est complété par des plaques de plâtre 2, 2' pour obtenir la forme représentée
en pointillés (corres pondant à celle de l'élément selon l'invention conforme à la
figure 1).
1°) Elément d'isolation et de cloisonnement parallélépipèdique comportant deux faces
principales (10, 10') et quatre faces latérales (lla, llb, llc, lld) ainsi que des
organes d'emboitement (3, 4) permettant l'assem- blage de plusieurs éléments de manière à réaliser une paroi, caractérisé en ce qu'il
est constitué par un noyau (1) en un matériau isolant pris en sandwich entre deux
plaques de plâtre (2, 2').
2°) Elément d'isolation et de cloisonnement selon la revendication 1, caractérisé
en ce que le matériau isolant constituant le noyau (1) est choisi dans le groupe formé
par le polystyrène expansé, le polystyrène extrudé, la laine de verre, la laine de
roche, la mousse de poly- uréthane, la mousse de formophénolique, le chlorure de polyvinyle
et le liège.
3°) Elément d'isolation et de cloisonnement selon l'une quelconque des revendications
1 et 2, caractérisé en ce que les organes d'emboitement sont constitués par des nervures
(3) et des rainures (4) longitudinales se correspondant deux à deux, prévues sur les
faces latérales (lla, llb, llc, lld) de l'élément d'isolation et de cloisonnement.
4°) Elément d'isolation et de cloisonnement selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, caractérisé en ce qu'il est symétrique par rapport à son plan médian longitudinal
(III-III), les rainures (4) et les nervures (3) longitudinales étant centrées dans
ce plan.
5°) Elément d'isolation et de cloisonnement selon l'une quelconque des revendications
1 à 4, caractérisé en ce que les organes d'emboitement (3, 4) sont réalisés en matériau
isolant sauf aux quatre extrémités (5) des nervures (3) et des rainures (4) et à la
partie centrale (6) d'au moins deux faces latérales opposées (lla, llb) où ils sont
réalisés en plâtre.
6°) Elément d'isolation et de cloisonnement selon l'une quelconque des revendications
1 à 5, caractérisé en ce que le noyau (1) est constitué par un parallélépipède tronqué
à ses quatre coins comportant deux faces principales (20, 20'), quatre faces en biais
(22a, 22b, 22c, 22d) et quatre faces latérales (21a, 21b, 21c, 21d) portant les nervures
(3) ou les rainures (4), deux faces latérales opposées (21a, 21b) étant respectivement
munies en leur partie centrale, d'un épaulement (7) destiné à recevoir un bloc de
plâtre de forme complémentaire pour former la partie centrale (6) en plâtre des organes
d'emboitement (3, 4).