Appareil bistable de commutation électrique.
[0001] La présente invention a trait à un appareil bistable de commutation électrique.
[0002] Les appareils électriques possédant un mécanisme de commutation bistable présentent
des avantages bien connus. Ces appareils possèdent, généralement, deux contacts fixes
et un contact mobile susceptible de s'appliquer alternativement contre les contacts
fixes grâce à un mécanisme d'actionnement bistable mû par un organe moteur électromagnétique
comportant généralement un bobinage et un noyau plongeur d'actionnement du mécanisme.
Le caractère bistable du mécanisme permet à la position de contact souhaitée d'être
maintenue grâce à l'action des moyens élastiques du mécanisme bistable, même en l'absence
d'excitation électrique de la bobine, cette excitation n'étant nécessaire que pour
assurer le passage de l'une des deux positions de contact à l'autre.
[0003] L'inconvénient des mécanismes bistables connus est d'être relativement compliqués
et coûteux, en raison du degré élevé de fiabilité recherché pour un très grand nombre
de fonctionnements. Il en résulte également un grand encombrement qui s'oppose à la
tendance actuelle de miniaturisation, alors qu'en outre on cherche de plus en plus
à insérer des composants ou circuits électroniques à l'intérieur des bottiers de ce
genre d'appareils.
[0004] Un autre inconvénient des mécanismes connus provient des efforts importants qui sont
demandés aux moyens moteurs pour assurer le passage d'une position à l'autre afin
de vaincre les moyens élastiques qui assurent la pression élevée de contact nécessaire.
Il faut donc donner à la bobine électromagnétique des dimensions importantes afin
d'appliquer l'effort nécessaire.
[0005] La présente invention se propose de remédier à ces inconvénients et de fournir un
appareil bistable de commutation électrique dans lequel le mécanisme bistable comporte
un nombre de pièces très réduit et assure une grande pression de contact tout en n'exigeant
que peu d'effort lors du passage d'une position de contact à l'autre, ce qui permet
de sous-dimensionner les moyens moteurs électromagnétiques.
[0006] Un autre objectif de l'invention est de réaliser un tel dispositif qui présente une
grande fiabilité de fonctionnement.
[0007] Un autre objectif encore de l'invention est de réaliser un tel dispositif dans lequel
les mouvements relatifs des contacts s'effectuent avec une grande précision.
[0008] L'invention a pour objet un appareil bistable de commutation électrique comprenant,
dans un boîtier approprié,.au moins un premier contact fixe et au moins un second
contact fixe, un contact mobile destiné à être appliqué alternativement contre l'un
ou l'autre des contacts fixes, un moyen élastique pour maintenir le contact mobile
appliqué contre le contact fixe vers lequel il a été dirigé, un mécanisme pour amener
le contact mobile d'une position de contact à l'autre, et un moyen d'entraînement
tel que, par exemple un organe électromagnétique tel qu'une bobine, pour actionner
le mécanisme, caractérisé en ce que le mécanisme comporte une pièce d'actionnement
de contact mobile rappelée par un moyen de rappel élastique, laquelle pièce est entraînée,
de préférence, directement par le moyen d'entraînement tel que, par exemple un organe
ou bobinage électromagnétique, ladite pièce allongée d'actionnement étant susceptible
d'assumer à la fois un mouvement de translation et de rotation mais en ayant tendance,
en l'absence d'une sollicitation latérale par rapport à son mouvement de translation,
à se déplacer uniquement en translation, en ce que le contact mobile est monté de
façon pivotante autour d'un axe et présente un bras incliné dans un sens ou dans un
autre suivant celui des contacts fixes contre lequel il se trouve appliqué, par rapport
à la trajectoire de déplacement en translation de ladite pièce allongée d'actionnement,
en ce que ladite pièce allongée d'actionnement est munie d'un relief qui, lorsqu'il
vient au contact dudit bras du contact mobile, dévie ladite pièce d'actionnement en
rotation sous l'effet de rampe provoqué par la présence dudit bras restant initialement
dans sa position inclinée, et en ce qu'il est prévu deux rampes fixes par rapport
au boîtier et symétriques de part et d'autre de la trajectoire de translation de ladite
pièce d'actionnement pour coopérer avec un relief de cette dernière de manière à provoquer
sa rotation en sens contraire de celle provoquée par ledit bras de contact mobile
et, finalement, entraîner le basculement dudit bras de contact mobile lorsque le relief
de la pièce d'actionnement associée audit bras a dépassé l'axe de pivotement dudit
bras.
[0009] Le cas échéant, le moyen de rappel élastique de la pièce d'actionnement peut être
le même que le moyen élastique maintenant le bras de contact dans sa position inclinée
pour appliquer le contact mobile contre le contact fixe mais on peut, de préférence,
afin d'éviter un réglage très délicat d'un tel moyen élastique unique, utiliser des
moyens élastiques séparés, l'un pour le contact mobile, l'autre pour provoquer le
rappel en position initiale de la pièce allongée d'actionnement du contact mobile.
[0010] Ladite pièce d'actionnement du contact mobile peut être avantageusement guidée dans
son déplacement grâce à une glissière allongée coopérant avec un téton de guidage,
le moyen de rappel élastique de la pièce d'actionnement étant axialement aligné avec
ladite glissière et l'effort du moyen d'entraînement tel que, par exemple, organe
électro- magnétique moteur s'exerçant également en alignement de façon à provoqùer
un déplacement en translation de la pièce d'actionnement tant que celle-ci n'est pas
déviée en rotation par la présence du bras de contact mobile. Le téton peut être porté
par la pièce d'actionnement et, dans ce cas, la glissière est prévue soit dans une
pièce métallique rapportée dans le boîtier, soit directement dans une paroi du boîtier.
[0011] De même, les deux rampes fixes inclinées de part et d'autre de la trajectoire de
translation de la pièce d'actionnement pourraient être pratiquées directement dans
le boîtier. On préfère cependant les réaliser dans une pièce rapportée, par exemple
sous forme d'une fenêtre à bords inclinés convergents pratiquée dans ladite pièce,
cette dernière pouvant alors simultanément servir de portée de pivotement pour le
contact mobile et également, si on le souhaite, de point d'ancrage des moyens élastiques
de la pièce d'actionnement et du contact mobile, cette pièce fixe pouvant, en outre,
être reliée à la borne de contact mobile pour assurer la liaison électrique entre
le contact mobile et ladite borne.
[0012] On peut ainsi réaliser un appareil bistable qui, au niveau du mécanisme, ne comporte
que trois pièces, à savoir la pièce d'actionnement, la pièce fixe précitée, ainsi
que l'organe élastique de rappel de la pièce d'actionnement, les autres pièces mobiles,
à savoir le contact mobile avec son ressort et le moyen d'entraînement, par exemple
l'organe électro-magnétique, étant de toute façon nécessaires.
[0013] Le bras du contact mobile, destiné à servir de rampe pour dévier le relief correspondant
de la pièce d'actionnement, se prolonge de préférence au-delà du point de pivotement
du contact mobile pour amorcer le mouvement de déviation en rotation de la pièce d'actionnement
avant que celle-ci ne parvienne au niveau du point de pivotement du contact mobile.
[0014] L'angle d'inclinaison du bras de contact mobile par rapport à la direction de déplacement
en translation de la pièce d'actionnement est de préférence de l'ordre de 10
* à 30° ou même 45
* et, de même, l'angle d'inclinaison en sens contraire des rampes ramenant l'organe
d'actionnement vers sa position centrale est de l'ordre de 10 à 30
*, ces valeurs permettant d'obtenir à la fois la précision et les composantes d'effort
nécessaires.
[0015] De façon avantageuse, les rampes précitées peuvent se poursuivre, dans le sens de
retour en position de la pièce d'actionnement, par des rampes en sens opposé forçant
l'organe d'actionnement à reprendre sa position centrale initiale même dans le cas
où, pour une raison quelconque, il aurait tendance à rester un peu décalé en rotation
dans la position de repos.
[0016] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description suivante, faite à titre d'exemple non limitatif et se référant au dessin
annexé dans lequel :
la figure 1 représente une vue en coupe longitudinale d'un télérupteur selon l'invention,
la figure 2 représente une vue de bout de ce télérupteur,
les figures 3 à 6 représentent des vues de dessus, en coupe, du télérupteur au niveau
du mécanisme et des contacts dans les différentes positions correspondant au fonctionnement.
[0017] En se référant tout d'abord aux figures 1 et 2, on voit un télérupteur comportant
un boîtier en matière plastique isolante 1 muni, à sa partie inférieure, de moyens
rapides de fixation usuels 2 sur un rail et présentant deux bornes de contacts fixes
3, 4 et, à l'opposé, une borne 5 pour le contact mobile. On voit également, à un niveau
intermédiaire, des bornes 6, 7 pour le circuit de commande. Dans la partie supérieure
du boîtier est logé un circuit électronique 8 permettant une gestion électronique
de la commutation, par exemple du type limitant la durée d'excitation de la bobine
électro-magnétique et permettant le sous-dimensionnement de cette bobine.
[0018] Cette bobine électro-magnétique 9, de construction usuelle mais sous-dimensionnée
par rapport aux dimensions qu'elle devrait présenter si elle était parcourue constamment
par le courant d'excitation, est montée sur un support de bobine usuel 10 et isolée
de la partie inférieure du boîtier par un cache isolant usuel 11. La bobine 9, dont
l'axe s'étend parallèlement au fond du boîtier 1, est susceptible d'attirer, vers
la gauche dans le sens de la flèche, un noyau plongeur 12 se terminant par une extrémité
d'entraînement 13.
[0019] Les deux contacts fixes 14,. 15, électriquement solidaires de leurs bornes respectives
3, 4, sont disposés de part et d'autre du plan médian de symétrie du dispositif, comme
on le voit sur la figure 3, en étant inclinés par rapport à ce plan. Le contact mobile
16, qui présente deux faces opposées destinées à coopérer, l'une avec le contact fixe
14, l'autre avec le contact fixe 15, est porté par un bras 17 en forme d'étrier, comme
on le voit sur la figure 1, ce bras 17 étant monté pivotant autour d'un axe vertical,
c'est-à-dire perpendiculaire au fond inférieur du boîtier 1, pour permettre le débattement
du contact mobile 16 entre ses deux positions extrêmes de contact avec les contacts
fixes 14 et 15 respectivement.
[0020] Le mécanisme comporte une pièce métallique fixe 18, allongée et s'étendant parallèlement
au fond. Cette pièce 18 s'étend, à l'arrière, pour former un prolongement 19, pénétrant
dans la borne 5 pour assurer la liaison électrique avec celle-ci après serrage. Cette
pièce 18 présente une patte 20 rabattue vers le bas et munie d'une encoche 21. Elle
présente, vers sa partie antérieure orientée vers les bornes 3, 4, une patte 22 rabattue
vers le haut, munie également d'une encoche 23 disposée dans le plan médian du boîtier
et au même niveau qu'un trou 24 pratiqué dans le bras 17 du contact mobile. Enfin
l'extrémité antérieure 25 de la pièce 18 est rabattue à angle droit vers le haut,
formant une plaque frontale munie d'une échancrure centrale 26 alignée avec l'encoche
23 et le trou 24, la partie centrale du bord supérieur 25 de l'échancrure 26 étant
coudée en arrière en 27, comme on le voit sur la figure 3, pour former un redan dans
lequel vient s'appliquer une partie d'extrémité biseautée 28 de la branche supérieure
de l'étrier 17. A la partie inférieure, l'extrémité 25 présente une forme similaire
coopérant avec une extrémité correspondante 29 de la branche inférieure de l'étrier
17, ce dernier étant ainsi monté à demeure de façon pivotante autour de l'axe vertical
disposé dans le plan médian du boîtier et s'étendant entre les extrémités biseautées
29 et 28.
[0021] On conçoit donc que le contact mobile 16 porté par l'étrier 17 peut pivoter entre
les deux positions de contact avec les contacts fixes 14, 15 autour de l'axe vertical
ainsi matérialisé. Un ressort de maintien 30, fixé d'une part dans l'encoche 23 et
d'autre part dans le trou 24, a tendance à maintenir le contact mobile 16 dans sa
position appliquée contre l'un des contacts fixes avec la composante de force résultant
de l'effort de traction du ressort et de l'angle entre l'axe du ressort et la direction
du bras 17. On voit encore que le bras 17 présente, sur sa branche inférieure, un
prolongement biseauté 31 qui se trouve donc disposé vers l'arrière au-delà de l'axe
vertical de pivotement du bras ou étrier 17.
[0022] Une pièce d'actionnement métallique ou en matière plastique 32 est montée, de façon
coulissante, sous la pièce métallique fixe 18. Cette pièce présente, à son extrémité
postérieure, un téton de guidage et de pivotement 33 et une patte supérieure 34 munie
d'une échancrure transversale à travers laquelle passe la tige de l'extrémité 13 de
l'équipage ou noyau mobile 12, la tige ayant un diamètre inférieur à la largeur de
l'échancrure pour permettre un certain jeu, et le bord de l'extrémité 13 orienté vers
la patte 34 présentant une forme arrondie de rotule, la liaison entre l'équipage ou
noyau 12 et la patte 34 permettant donc un certain jeu aussi bien selon la direction
de translation horizontale dans le plan médian du boitier qu'en pivotement dans un
plan horizontal notamment.
[0023] Le téton 33, de forme cylindrique circulaire, peut se déplacer dans une glissière
formée par un trou oblong 35 pratiqué dans le fond du boîtier 1 qui assure ainsi le
guidage du téton 33, et donc de la pièce d'actionnement 32, en translation dans le
plan médian du boîtier mais autorise une rotation dans le plan horizontal autour de
l'axe vertical formé par le téton 33.
[0024] La pièce 32 possède, par ailleurs, une fenêtre rectangulaire 36 pour autoriser le
passage de la patte 20 sans que cette patte 20 puisse gêner les mouvements de translation
et de rotation de la pièce 32.
[0025] Plus en avant, la pièce 32 présente, avant une fenêtre 37, un téton cylindrique cental
38, orienté cette fois-ci vers le haut.
[0026] A l'extrémité antérieure de la fenêtre 37 et sous celle-ci, la pièce 32 présente
un oeillet 39 servant de point d'ancrage au ressort de rappel 40 de la pièce d'actionnement
dont l'autre extrémité vient se fixer dans l'encoche 21 de la patte 20.
[0027] L'extrémité antérieure 41 de la pièce d'actionnement 32 est biseautée vers l'avant
avec une pointe arrondie coulissant sur un relief 42 du fond du boîtier. Cette extrémité
41 présente également un téton 43, de forme cylindrique, qui est orienté vers le haut
et l'on voit que les trois tétons 33, 38 et 43 sont alignés dans le plan médian du
boîtier qui contient la direction horizontale de coulissement de la pièce d'actionnement
32.
[0028] Afin de coopérer avec la pièce d'actionnement 32, la pièce fixe conductrice 18, qui
porte le contact mobile, présente une première ouverture centrale 44 au-dessus de
la fenêtre 37, cette ouverture, dont la dimension est supérieure à celle de la fenêtre
37, présentant deux bords latéraux allongés 45 et 46-convergeant vers l'avant et formant
des rampes inclinées à 15 par rapport au plan médian, ces rampes 45 et 46 se poursuivant
vers l'arrière par deux rampes plus inclinées 47, 48 convergeant cette fois-ci vers
l'arrière.
[0029] Par ailleurs, l'extrémité antérieure de la pièce 18 présente également une fenêtre
centrale 49 permettant le passage du téton 43.
[0030] Le fonctionnement est alors le suivant :
[0031] Dans la position initiale de repos représentée sur les figures 1 et 3, le noyau 12
est en position émergée hors de la bobine et la pièce d'actionnement 32 se trouve
en position arrière centrée parallèle au plan médian, dans laquelle elle est maintenue
par le ressort de rappel 40, d'une part, du fait que le téton 33 empêche tout déplacement
latéral de l'extrémité postérieure et, d'autre part, du fait que le téton intermédiaire
38 est venu se centrer au fond de l'ouverture 44 entre les deux rampes 47, 48. Dans
cette position, le téton antérieur 43 de la pièce d'actionnement est éloigné de l'extrémité
dépassante biseautée 31 de la branche inférieure de l'étrier 17 portant le contact
mobile 16 qui se trouve appliqué contre le contact fixe 14, le bras ou étrier 17 étant
donc incliné par rapport au plan médian du boîtier, comme on le voit sur la figure
3.
[0032] Si maintenant l'on excite la bobine 9, le noyau plongeur 12 pénètre rapidement dans
la bobine dans le sens de la flèche et, ce faisant, son extrémité 13 entraine, par
le biais de la patte 34, la pièce 32 d'actionnement vers l'avant. Le mouvement de
la pièce d'actionnement reste pour l'essentiel, un mouvement de translation en raison
du guidage postérieur du téton 33 dans la glissière oblongue 35 et de l'action du
ressort 40 qui tend à maintenir la pièce 32 en position centrée.
[0033] La pièce d'actionnement 32 arrive donc rapidement à la position représentée sur la
figure 4 dans laquelle le téton antérieur 43 vient au contact de l'extrémité antérieure
31, latéralement pivotée, du bras 17 du contact mobile 16 qui reste fermement maintenu
dans sa position par l'action du ressort 30. Le bras 17, avec son prolongement 31,
forme donc une rampe inclinée qui, en coopérant avec le téton 43, fait pivoter la
pièce d'actionnement 32 autour du téton arrière 33 dans le sens horaire, vu sur la
figure 4. La composante de rappel, exercée par le ressort 40, a pour seul effet d'augmenter
la pression du contact mobile sur le contact fixe 14. Cependant, ce mouvement de rotation
en sens horaire amène bientôt le téton intermédiaire 38 au contact de la rampe 45
présentée par le bord de l'ouverture 44. Cette phase se produit au moment où le téton
antérieur 43, poursuivant sa course en avant et à droite, a dépassé le niveau de l'axe
vertical de pivotement du bras 17.
[0034] La poursuite du mouvement en avant de la pièce d'actionnement 32 s'accompagne alors,
malgré la résistance exercée par ressort 30, d'une rotation en sens anti-horaire de
la pièce 32, cette rotation étant imposée par la rampe 45 qui converge vers l'avant.
Au moment où la pièce 32 atteint la position représentée sur la figure 5, le bras
17 se trouve donc contraint de basculer, contre la résistance opposée par son ressort
30, la poursuite de ce mouvement de basculement étant imposée par l'avance du téton
43 qui continue, sous l'influence de la rampe 45 coopérant avec le téton 38, à se
rapprocher du plan médian dans un mouvement anti-horaire de la pièce d'actionnement
32 autour de son téton arrière 33. En outre, très rapidement, le ressort 30, en raison
de la modification de position, va maintenant exercer son effort dans le sens tendant
à appliquer le contact mobile 16 contre le contact fixe 15.
[0035] Lorsqu'on arrive à l'extrémité de la course antérieure du noyau 12, et donc de la
pièce d'actionnement 32, comme représenté sur la figure 6, le bras 17 a basculé et
la nouvelle position stable du contact mobile a été obtenue.
[0036] L'excitation électro-magnétique étant maintenant supprimée, le ressort de rappel
40, relativement faible, de la pièce 32 va tirer celle-ci en arrière vers sa position
de départ, provoquant, en raison du contact entre le téton 43 et le bras 17, une nouvelle
rotation, cette fois-ci en sens horaire, de la pièce 32. Lorsque celle-ci parvient,
lors de son recul, au niveau de l'extrémité biseautée dépassante 31 du bras 17, elle
est cependant incapable de provoquer un nouveau basculement du bras 17, la composante
transversale que le ressort de rappel 40 exerce sur le téton 43 étant bien inférieure
à la composante transversale du ressort de contact 30 qui applique fermement le contact
mobile 16 contre le contact fixe 15.
[0037] Une fois que le mouvement de recul a été suffisant pour que le téton 43 dépasse l'extrémité
biseautée 31, le ressort de rappel 40 a tendance, tout en poursuivant le recul, à
faire tourner la pièce d'actionnement 32 en sens anti-horaire pour l'aligner avec
la direction de translation parallèle au plan médian du boîtier, cette disposition
étant, de toute façon, obtenue à la fin du recul lorsque la pièce d'actionnement 32
revient à sa position initiale représentée sur la figure 3 dans laquelle le téton
central 38 est maintenu au fond de la zone de convergence des rampes postérieures
47, 48.
[0038] On comprend que l'on a ainsi réalisé un mécanisme extrêmement simple composé de deux
pièces dont l'une, à savoir la pièce fixe porte-contact mobile 18, peut être obtenue
par une opération classique d'estampage-pliage et dont l'autre, à savoir la pièce
d'actionnement 32, peut facilement être moulée. La fiabilité est très importante et
le basculement est obtenu à coup sûr et ceci avec un minimum d'effort.
[0039] Bien entendu, l'invention pourrait faire l'objet de différentes variantes.
[0040] Ainsi, les pièces pourraient être modifiées afin qu'un même téton joue le rôle simultané
des tétons 38 et 43. De même, la disposition relative des pièces et leurs formes peuvent
être modifiées en fonction des contraites d'environnement.
[0041] Bien que l'invention ait été décrite à propos d'une forme de réalisation particulière,
il est bien entendu qu'elle n'y est nullement limitée et qu'on peut lui apporter diverses
modifications de formes et de matériau sans pour cela s'éloigner ni de son cadre ni
de son esprit.
[0042] Le moyen d'entraînement du dispositif peut aussi être différent. Ainsi, par exemple,
au lieu d'entraîner la pièce d'actionnement par une bobine électromagnétique ou autre
organe moteur électrique, on pourrait l'entraîner manuellement, par exemple à l'aide
d'un moyen d'entraînement manuel, tel qu'un poussoir ou un levier.
[0043] La fonction bistable, en cas d'entraînement non manuel, peut être, par exemple, commandée
par un circuit électronique 8 adapté à un fonctionnement en minuterie, télérupteur,
relais, relais temporisé ou autre.
1. Appareil bistable de commutation électrique comprenant, dans un boîtier approprié
(1), au moins un premier contact fixe (14) et au moins un second contact fixe (15),
un contact mobile (16) destiné à être appliqué alternativement contre l'un ou l'autre
des contacts fixes, un moyen élastique (30) pour maintenir le contact mobile (16)
appliqué contre le contact fixe vers lequel il a été dirigé, un mécanisme pour amener
le contact mobile (16) d'une position de contact à l'autre, et un moyen d'entraînement
(9) pour actionner le mécanisme, caractérisé en ce que le mécanisme comporte une pièce
d'actionnement de contact mobile (32) rappelée par un moyen de rappel élastique (40),
laquelle pièce (32) est entraînée par le moyen d'entraînement (9), ladite pièce d'actionnement
(32) étant susceptible d'assumer à la fois un mouvement de translation et de rotation
mais en ayant tendance, en l'absence d'une sollicitation latérale par rapport à son
mouvement de translation, à se déplacer uniquement en translation, en ce que le contact
mobile (16) est monté de façon pivotante autour d'un axe (28-29) et présente un bras
(17) incliné dans un sens ou dans un autre, suivant celui des contacts fixes (14,
15) contre lequel il se trouve appliqué, par rapport à la trajectoire de déplacement
en translation de ladite pièce d'actionnement (32), en ce que ladite pièce d'actionnement
(32) est munie d'un relief (43) qui, lorsqu'il vient au contact dudit bras (17) du
contact mobile (16), dévie ladite pièce d'actionnement (32) sous l'effet de rampe
provoqué par la présence dudit bras (17) restant initialement dans sa position inclinée,
et en ce qu'il est prévu deux rampes (45, 46) fixes par rapport au boîtier (1) et
symétriques de part et d'autre de la trajectoire de translation de ladite pièce d'actionnement
(32) pour coopérer avec un relief de cette dernière (38) de manière à provoquer sa
rotation en sens contraire de celle provoquée par ledit bras (17) de contact mobile,
et finalement, entraîner le basculement dudit bras (17) lorsque le relief (43) de
la pièce d'actionnement associée audit bras (17) a dépassé l'axe de pivotement (28,
29) dudit bras.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une pièce fixe
(18) comportant une fenêtre (44) dont deux bords convergeants forment les rampes (45, 46).
3. Appareil selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite pièce fixe est
conductrice et porte le bras pivotant (17) du contact mobile (16).
4. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérise en ce que
l'angle d'inclinaison des rampes (45, 46) par rapport à la direction de déplacement
en translation de la pièce d'actionnement (32) est de l'ordre de 10° à 45°.
5. .5:. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce
que le bras (17) du contact mobile (16) présente un prolongement (31) s'étendant au-delà
de son axe de pivotement, ledit prolongement provoquent le début du mouvement de rotation
de la pièce d'actionnement (32) lorsque le relief (43) de ladite pièce vient au contact
dudit prolongement.
6. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
l'angle d'inclinaison du bras (17) de contact mobile par rapport à la direction de
déplacement en translation de la pièce d'actionnement (32) est de l'ordre de 10° à
45°.
7. Appareil selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que
le bras (17) du contact mobile (16) présente une forme d'étrier présentant deux branches
se terminant par des portées de pivotement (28, 29), ledit bras présentant un trou
(24) d'accrochage du ressort de rappel (30) du bras, l'autre extrémité de ce ressort
étant fixée à une patte (22) présentée par ladite pièce fixe (18).
8. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 , caractérisé en ce que
la pièce d'actionnement (32) présente à son extrémité opposée à celle qui porte le
relief (43) coopérant avec le bras (17) du contact mobile, un téton (33) se déplaçant
dans une glissière (35) fixe par rapport au boîtier et servant pour le guidage en
translation et le pivotement en rotation de la pièce d'actionnement (32).
9. Appareil selon l'une quelccnque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que
la pièce d'actionnement est entraînée par un noyau plongeur (12) muni d'une extrémité
(13) coopérant avec une patte (34) de la pièce d'actionnement (32) avec un jeu en
translation et en rotation.
10. Appareil selon l'ensemble des revendications 2 et 8, caractérisé en ce que la
pièce d'actionnement (32) comporte, sur l'une de ses faces, le téton postérieur (33)
pour le guidage dans une glissière, et sur l'autre face, un téton intermédiaire (38)
pénétrant dans la fenêtre (44) de la pièce fixe (18) dont les deux bords forment des
rampes (45, 46), et un téton antérieur (43) formant le relief coopérant avec le bras
(17) du contact, ladite pièce (32) présentant un passage (36) à travers lequel peut
passer une patte (20) de la pièce fixe (18) pour l'accrochage d'une extrémité d'un
ressort de rappel (40) de la pièce d'actionnement (32), ressort dont l'autre extrémité
est fixée dans un oeillet (39) de ladite pièce.
11. Appareil selon la revendication 10, caractérisé en ce que la fenêtre (44) dont
les bords présentent les deux rampes (45, 46) présente également deux bords postérieurs
en forme de rampes (47, 48) pour recentrer le téton intermédiaire (38) de la pièce
d'actionnement lors de son retour en position initiale.
12. Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que
le moyen d'entrainement (9) est un bobinage électromagnétique.