[0001] L'invention concerne un procédé d'emballage de produits évolutifs tels que des produits
alimentaires carnés ou lactés, au moyen d'un film présentant des perméabilités à l'oxygène
et au gaz carbonique élevées et une faible perméabilité à la vapeur d'eau. L'invention
concerne également un emballage pour la mise en oeuvre du procédé.
[0002] On connait déjà plusieurs variantes de procédé d'emballage de produits alimentaires,
en vue d'assurer leur conservation.
[0003] Dans une première variante (brevets français 2 287 382 et 2 464 201), le produit
alimentaire est emballé sous vide avec un film imperméable aux gaz et à la vapeur
d'eau.
[0004] Dans une deuxième variante (brevets français 2 290 153, 2 327 925, 2 351 008, 2 483
361), le produit alimentaire est emballé en étant placé dans un gaz de remplissage
remplaçant l'air ambiant, au moyen d'un film imperméable aux gaz et à la vapeur d'eau.
[0005] Dans une troisième variante, le produit alimentaire est emballé en présence d'un
corps apte à modifier l'atmosphère environnant le produit dans l'emballage : corps
emmagasinant l'eau combiné à une enceinte perméable (brevet français 2 190 357); tamis
moléculaire absorbant l'éthylène combiné à un film dont la perméabilité au gaz carbonique
est comprise entre 5 5 000 et 100 000 ml/m
2.24H. (brevet français 2 407 872) ; corps absorbant la vapeur d'eau et le gaz carbonique
combiné à un film perméable aux gaz (brevets français 2 583 066 et 2 418 175); agent
de conservation combiné à un film ayant une perméabilité limitée simultanément aux
gaz et à la vapeur d'eau (brevet français 2 467 795) ou imperméable (brevet français
2 240 632).
[0006] Dans une quatrième variante, bien connue par l'usage, le produit alimentaire tel
qu'un saucisson est emballé sous atmosphère ambiante dans un film imperméable.
[0007] Dans une cinquième variante, également bien connue par l'usage, le produit alimentaire,
également tel qu'un saucisson est emballé sous atmosphère ambiante dans un film percé
de macroperforations, c'est à dire des perforations ouvertes avec enlèvement de matière
de l'ordre de 5 mm de diamètre.
[0008] On connait aussi (brevet européen 0467 477) un emballage pour des produits alimentaires,
appliqué au contact même du produit emballé, sans environnement d'atmosphère extérieure
ambiante, lequel emballage est étanche à l'air et à la vapeur d'eau et est appliqué
sur une couche de gélatine entourant le produit emballé.
[0009] On connait aussi (brevets américains 3 423 212 et 3 795 749) des films d'emballage
pour des applications spécifiques, ayant des caractéristiques de perméabilité aux
gaz et à la vapeur d'eau spécialement adaptées à ces applications. Dans le cas du
brevet américain 3 423 212, le fila proposé a des perméabilités à l'oxygène comprise
entre 200 et 1 000 cm
3/inch
2.24H, au gaz carbonique comprise entre 600 et 800cm
3/inch
2.24H et à la vapeur d'eau supérieure à 40g/m
2.24H. Dans le cas du brevet américain 3 795 749, ces mêmes perméabilités sont respectivement
comprise entre 2 000 et 4 000cm
3/inch
2.24H, comprise entre 10 000 et 25 OOOcm
3/inch
2. 24H, comprise entre 6 et 25g/inch
2.24H.
[0010] Les applications des films ainsi décrits sont essentiellement des produits alimentaires
présentant une certaine humidité tels que des tranches de viande ou de la salade.
[0011] Par ailleurs, on connait des feuilles perforées destinées à l'emballage (brevet français
1 162 343 et 2 555 552), ou spécialement traitées en vue de certaines fonctions particulières
: pourvoir antiglissant (brevet français 2 353 207, tenue à des radiations ionisantes
(brevet américain 3 194 668). Toutefois, ces fonctions ne sont pas spécialement visées
dans la présente invention. Enfin, on connait (brevet américain 2 958 419) des films
composites telle que la combinaison polyéthylène (à l'intérieur) et polyéthylène téréphtalate
(à l'extérieur). Un tel film est plus spécialement destiné à l'emballage de liquides
de manière à ne pas être rapidement perméable à l'oxygène et à la vapeur d'eau.
[0012] Les variantes mettant en oeuvre le vide, soit en tant qu'étape terminale (première
variante), soit en tant qu'étape intermédiaire (deuxième variante), ont comme inconvénients
essentiels de nécessiter la mise en oeuvre d'installations coûteuses en investissement
et en fonctionnement et de n'être pas adaptés à certains produits, tels que, par exemple,
des saucisses ou saucissons secs pour lesquels une présentation classique notamment
avec poudre de fleurage tel que du talc est souhaitable à la fois pour satisfaire
le consommateur et pour les propriétés favorables procurées par le fleurage. Les différents
exemples proposés dans ces variantes correspondent à des applications très spécifiques
: prévention des souillures par saignement (brevet français 2 287 382); emballage
de viande présentant des saillies d'os (brevet français 2 464 201); conservation de
viande découpée en portion pendant quelques jours sans altération de la couleur et
des qualités bactériologiques et organoleptiques (brevet français 2 290 153); conservation
à basse température (-2,2'C à + 4,4
*C) de la viande ou de la volaille pendant de longues périodes pouvant atteindre 40
jours, l'anhydride carbonique gazeux et l'absence d'oxygène empêchant la prolifération
des bactéries (brevet français 2 327 925).
[0013] La troisième variante (corps modifiant l'atmosphère entourant le produit) a comme
inconvénient d'augmenter le volume de l'emballage du fait de la présence du corps
en question, d'être peu commode pour l'utilisateur, d'impliquer un emballage suffisamment
rigide, de n'être pas permanent et constant car l'effet du corps modifiant l'atmosphère
décroit avec le temps. De plus, les différents exemples proposés dans ces brevets
correspondent également à des applications très spécifiques : affinage du fromage
(brevet français 2 190 357); conservation des fleurs, fruits, légumes (brevet français
2 407 872); ralentissement de la maturation des fruits et légumes par abaissement
du taux d'humidité de gaz carbonique dans l'atmosphère environnant.
[0014] L'emballage sous atmosphère ambiante et film imperméable lorsqu'il est appliqué à
des produits tels que des saucisses ou saucissons secs, a comme avantages d'éviter
la perte en poids du produit et de lui garder une certaine souplesse. Par contre,
ce procédé a comme inconvénient le développement de micro-organismes anaérobie et
d'odeurs de fermentation.
[0015] L'emballage sous atmosphère ambiante et film macroperforé (perforations avec enlèvement
de matière de l'ordre de 5 mm de diamètre), lorsqu'il est appliqué à des produits
tels que des saucisses ou saucissons secs, a comme inconvénient majeur la dessication
excessive du produit, comme si le produit n'était pas emballé avec comme conséquences
une perte en poids importante et une dureté excessive du produit alimentaire. L'emballage
a donc pour seul fonction, dans ce cas, la protection du produit alimentaire emballé
contre les souillures par le toucher.
[0016] Les variantes d'emballage à perméabilités spécifiques ne sont pas adaptées à des
produits autres que ceux expressément concernés par ces emballages.
[0017] L'emballage selon le brevet européen 0 167 477 est surtout destiné à des produits
humides. Il ne permet pas de prévenir le risque de développement de micro-organismes
indésirables, . au contraire, d'une part du fait que le produit alimentaire emballé
est confiné, d'autre part du fait que la gélatine est un milieu de culture favorable
au développement de micro-organismes.
[0018] L'invention vise donc à résoudre le problème de la conservation de produits évolutifs
tels que des produits alimentaires carnés ou lactés et notamment des saucisses ou
saucissons secs dans des conditions économiques satisfaisantes et de manière que,
simultanément, la perte en poids du produit soit limitée notamment pour des raisons
économiques, qu'en conséquence le produit garde dans le temps une certaine souplesse,
ainsi que le souhaite le consommateur, et enfin que le risque de fermentation ou de
développements de micro-organismes anaérobie soit évité.
[0019] En effet, l'état de la technique ne permet pas d'atteindre ces objectifs simultanément,
l'emploi du vide étant coûteux, l'emploi d'un emballage étanche provoquant la dégradation
de micro-organismes aérobies et/ou le développement des micro-organismes anaérobies,
l'emploi d'un emballage macroperforé provoquant une perte de poids importante et la
dureté du produit, l'emploi d'un emballage ayant une forte perméabilité à la vapeur
d'eau ne permettant pas de limiter la perte en poids.
[0020] A cet effet, l'invention propose un procédé d'emballage d'un produit évolutif dans
un film simple ou complexe qui, en combinaison, présente des perméabilités à l'oxygène
et au gaz carbonique élevées notamment supérieures à 2 000 cm
3/m
2.24H et une perméabilité à la vapeur d'eau faible mais non nulle notamment comprise
entre 5 et 40g/m .24H, ce film ayant pour effet, simultanément, de limiter la perte
en poids du produit, de lui permettre de garder dans le temps une certaine souplesse,
et de prévenir le risque de fermentation ou de dévelopement de micro-organismes. Le
produit ainsi emballé peut "respirer" librement c'est-à-dire que les échanges gazeux
en oxygène et gaz carbonique ne sont pas empêchés, sans dessication, la perte en eau
étant empêchée.
[0021] Le procédé s'applique à tous les produits évolutifs tels que produits alimentaires,
carnés ou lactés, ou même à des légumes ou plantes.
[0022] Selon une autre caractéristique de l'invention, le film comporte des micropiquages
consistant en un affaiblissement du film dans son épaisseur, sans perforation ou enlèvement
de matière, ces micropiquages étant proches les uns des autres et répartis en regard
de la surface extérieure du produit.
[0023] Selon d'autres variantes, cet emballage peut être combiné avec un traitement préalable
du produit en vue d'empêcher ou de limiter le développement de micro-organismes.
[0024] L'invention sera bien comprise grâce à la description qui suivra en référence aux
dessins annexés dans lesquels : - La figure 1 est une vue schématique en élévation
du produit emballé selon l'invention. - La figure 2 est une vue schématique en coupe
à plus grande échelle illustrant un micropiquage.
[0025] L'invention concerne un procédé d'emballage d'un produit 1 évolutif, notamment un
produit alimentaire carné ou lacté et plus spécialement une saucisse ou saucisson
sec, bien que cette application ne soit nullement limitative, tout produit alimentaire
équivalent quant à ses propriétés eu égard aux échanges avec l'oxygène, le gaz carbonique
et la vapeur d'eau dans un film en matière plastique 2 simple ou complexe.
[0026] Le produit 1 est préférentiellement solide, monobloc, massif, par exemple de forme
générale pseudo cylindrique, sans que cela soit limitatif.
[0027] Le film 2 forme préférentiellement la totalité ou, en variante, seulement une partie
de l'emballage du produit 1, l'emballage étant fermé dans son ensemble, notamment
par soudage ou agrafage. L'emballage peut être, selon sa constitution, rigide ou souple
ou encore déformable avec une - certaine tenue. Préférentiellementt, l'emballage est
transparent dans sa totalité de manière à permettre de visualiser le produit 1 intégralement.
[0028] Selon l'invention on utilise un film 2 qui en combinaison, présente des perméabilités
à l'oxygène et au gaz carbonique élevées et une perméabilité à la vapeur d'eau faible
mais non nulle. Le film 2 a pour effet, simultanément, de limiter la perte en poids
du produit, de lui permettre de garder dans le temps une certaine souplesse et de
prévenir le risque de fermentation ou de développement de micro-organismes.
[0029] Le film 2 a par exemple, à température ambiante, des perméabilisés à l'oxygène et
au gaz carbonique supérieures à 2 000 cm
3/m
2 .24H et une perméabilité à la vapeur d'eau comprise entre 5 et 40g/m
2.24H.
[0030] Plus généralement, le film 2 présente une perméabilité aussi élevée que possible,
notamment totale, à l'oxygène et au gaz carbonique et une perméabilité faible, mais
non nulle, à la vapeur d'eau.
[0031] On place le produit 1 dans le film 2 de manière que ce dernier soit écarté du produit
1 ou ne présente que des points ou lignes ou surfaces de contact limités avec lui
en vue de réaliser, autour du produit 1 une atmosphère gazeuse 3, continue et de volume
sufissamment important et notamment approprié au volume du produit 1 et à la superficie
de sa surface externe 4. Cette atmosphère gazeuse 3 ainsi constituée, permet la respiration.
gazeuse du produit 1 et évite le confinement du produit 1 ou de zones de celui-ci
par le film 2.
[0032] Par exemple, le film 2 n'est en contact avec le produit 1 que sur moins de 10 % de
sa surface externe 4, le volume de l'atmosphère gazeuse 3 étant du même ordre de grandeur
ou même très supérieur au volume du produit 1. Le contact limité produit 1-film 2
peut être réalisé de différentes manières, notamment grâce à une certaine tenue et
à une forme appropriée données à l'emballage, respectivement à une forme donnée au
produit 1.
[0033] Le film 2 a, selon l'invention, pour fonction d'éviter la circulation d'air dans
l'atmosphère gazeuse 3, le long.de la surface externe 4 et, donc, permet de maintenir
autour du produit 1 une ambiance statique propre à empêcher son dessèchement superficiel.
[0034] Le film 2 a également pour fonction de maintenir autour du produit 1 une atmosphère
gazeuse 3 dont la composition en oxygène et gaz carbonique soit égale ou voisine de
celle de l'atmosphère ambiante, le taux d'humidité relative dans l'atmosphère 3 étant
au moins égal à 85 % et sensiblement indépendant du taux d'humidité relative de l'atmosphère
ambiante en dehors du film 2. A cet effet, la superficie du film 2 est appropriée
à celle de la surface externe 4, de manière à permettre la "respiration° gazeuse mentionnée
précédemment. Par exemple, la superficie du film 2 est du même ordre de grandeur ou
même très supérieure à la superfice de la surface externe 4.
[0035] Le film 2 comporté préférentiellement des micropiquages 5 (figure 2) qui consistent
en un affaiblissement du film 2 dans son épaisseur, sans perforation ou enlèvement
de matière. Ces micropiquages 5 sont proches les uns des autres et répartis régulièrement
en regard de la surface extérieure 4 du produit 1. Ces micropiquages 5 ont pour fonction
d'assurer les perméabilités souhaitées à l'oxygène, au gaz carbonique et à la vapeur
d'eau.
[0036] Par exemple, les micropiquages 5 sont écartés les uns des autres d'une distance comprise
entre 5 mm et 15 mm, et préférentiellement égale ou voisine de 7 mm. Préférentiellement,
les micropiquages 5 sont dirigés vers l'intérieur de manière que l'emballage présente
une surface extérieure lisse.
[0037] De tels micropiquages 5 peuvent être obtenus, par exemple, par pressage du film 2
entre deux cylindres, le premier comportant sur sa surface cylindriquee des aiguilles
radiales et le second formant contrepartie et pouvant comporter un revêtement souple
élastiquement déformable radialement, tel que du caoutchouc ou une mousse en matière
plastique. L'écartement entre les deux cylindres et la longueur saillante des aiguilles
sont réglés en fonction de l'épaisseur du film 2 et de la souplesse du revêtement
pour que les aiguilles puissent s'enfoncer dans le film et le déformer dans son épaisseur
et transversalement sans pour autant le transperecer.
[0038] Dans une forme de réalisation possible, le film 2 est un complexe comportant au moins
une couche de polyéthylène notamment située vers l'intérieur (c'est-à-dire du côté
du produit 1) et permettant le soudage. Egalement, dans une forme de réalisation possible,
le film 2 est un complexe comportant au moins une couche de polyester ou de polypropylène
notamment située vers l'extérieur (c'est-à-dire à l'opposé du produit 1), permettant
que l'emballage présente une certaine tenue.
[0039] Ainsi, le film 2 peut être un complexe comportant au moins une couche de matériau
ayant de faibles perméabilités à l'oxygène et au gaz carbonique et au moins une couche
d'un matériau ayant des perméabilités élevées à l'oxygène et au gaz carbonique et
une faible perméabilité à la vapeur d'eau.
[0040] Naturellement, sont également compris les équivalents du polyéthylène, polyester,
polypropylène mentionnés précédemment.
[0041] Selon une variante de réalisation possible, préalablement à l'emballage du produit
1 dans le film 2, on soumet le produit 1 à un traitement de surface en vue d'empêcher
ou de limiter le développement de micro-organismes. Ce traitement est par exemple
une ionisation du produit 1 ou encore l'enduction du produit 1 avec un matériau formant
barrière aux micro-organismes. Ce matériau est par exemple une colle alimentaire appropriée
au produit 1 se polymérisant à l'air. Cette colle alimentaire peut -enduire le produit
1 après un brossage-lavage, puis un égouttage du produit. Ensuite, le produit 1 peut
être enrobé dans une poudre de fleurage assurant une présentation appropriée au produit
1 tel qu'un matériau absorbant l'humidité notamment du talc.
[0042] Les perméabilités du film 2 utilisé dans le procédé selon l'invention sont bien mises
en évidence par comparaison avec les films de l'état connu de la technique. Dans le
cas d'un film complexe polypropylène 25 microns, polyéthylène 50 microns, on a réalisé
trois échantillons. L'échantillon n° 1 est ce complexe tel quel, c'est-à-dire pratiquement
étanche aux gaz et à la vapeur d'eau. L'échantillon n° 2 est ce complexe comportant
des macroperforations, c'est à dire des trous de l'ordre de 5 mm de diamètre et donc
totalement perméable aux gaz et à la vapeur d'eau. L'échantillon n' 3 est ce complexe
comportant des micropiquages tels que ceux définis précédemment. Les perméabilités
obtenues sont celles figurant dans le tableau ci-dessous.

Des essais de mise en oeuvre de l'invention ont été réalisés. Des saucisses sèches
de l'ordre de 350 grammes, dont la longueur est de l'ordre de 20 cm et le diamètre
de l'ordre de 3 centimètres ont été emballées sous atmosphère ambiante dans un emballage
étanche aux gaz et à la vapeur d'eau (échantillon n'1) dans un emballage comportant
des macroperforations (échantillon n'2) et enfin dans un emballage comportant des
micropiquages selon l'invention (échantillon n'3). Les saucisses ainsi emballées ont
été stockées pendant une période de six jours à une température de 6 à 9'C en atmosphère
ventilée. Les résultats obtenus à l'issue de cette période sont ceux mentionnés dans
le tableau ci-dessous.

[0043] Comme on peut le constater, l'utilisation du film micropiqué selon l'invention (échabntillon
n°3) permet une perte en poids très faible puisque non mesurable combinée à une absence
de fermentation ou de développement de micro-organismes et une bonne souplesse du
produit.
1, Procédé d'emballage d'un produit évolutif, notamment un produit alimentaire carné
ou lacté, plus spécialement une saucisse ou saucisson sec dans un film simple ou complexe,
caractérisé par le fait qu'on utilise un film (2) qui en combinaison présente des
perméabilités à l'oxygène et au gaz carbonique élevées supérieures à 2 000 cm3/m2.24H et une perméabilité à la vapeur d'eau faible mais non nulle comprise entre 5
et 40g/m2.24H, ce film ayant pour effet de limiter la perte en poids du produit, de lui permettre
de garder dans le temps une certaine souplesse, et de prévenir le risque de fermentation
ou de développement des micro-organismes.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on place le produit
(1) dans un film (2) de manière que ce dernier soit écarté du produit (1) ou ne présente
que des points ou lignes ou surfaces de contact limités avec lui en vue de créer autour
du produit (1) une atmosphère gazeuse (3).
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait
que le film (2) a pour fonction de maintenir une ambiance statique autour du produit
(1) propre à empêcher son déssèchement superficiel.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait
que le film (2) a pour fonction de maintenir une atmosphère gazeuse (3) autour du
produit (1) dont la composition en oxygène et gaz carbonique soit égale ou voisine
de celle de l'atmosphère ambiante, le taux d'humidité relative étant au moins égal
à 85 % et pratiquemment indépendant du taux d'humidité relative de l'atmosphère ambiante.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait
que le film (2) comporte des micropiquages (5) consistant en un affaiblissement du
film dans son épaisseur sans perforation ou enlévement de matière, proches les uns
des autres et répartis régulièrement en regard de la surface extérieure (4) du produit
(1), ces micropiquages ayant pour fonction d'assurer les perméabilités souhaitées
à l'oxygène, au gaz carbonique et à la vapeur d'eau.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les micropiquages
(5) sont écartés les uns des autres d'une distance comprise entre 5 mm et 15 mm et
préférentiellement égale ou voisine de 7 mm.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé par le fait
que le film (2) est un complexe comportant au moins une couche de polyéthylène ou
équivalent, notamment située vers l'intérieur du côté du produit (1).
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé par le fait
que le film (2) est un complexe comportant au moins une couche de polyester ou de
polypropylène ou équivalents notamment située vers l'extérieur à l'opposé du produit
(1).
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé par le fait
que le film (2) est un complexe comportant au moins une couche de matériau ayant de
faibles perméabilités à l'oxygène et au gaz carbonique et au moins une couche d'un
matériau ayant des perméabilités élevées à l'oxygène ou au gaz carbonique et une faible
perméabilité à la vapeur d'eau.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait
que l'atmoshpère gazeuse (3) est continue et de volume appropriée à la masse du produit
(1), à sa surface externe (4), notamment du même ordre de grandeur ou très supérieur
au volume du produit (1),la superficie du film (2) étant appropriée à celle de la
surface externe (4) du produit (1) notamment du même ordre de grandeur ou très supérieure.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait
que préalablement à l'emballage, on soumet le produit à un traitement de surface en
vue d'empêcher ou de limiter le développement des micro-organismes.
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé par le fait que le traitement préalable
est une ionisation ou une enduction avec un matériau formant barrière aux micro-organismes,
notamment une colle alimentaire.