(19)
(11) EP 0 247 915 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.12.1987  Bulletin  1987/49

(21) Numéro de dépôt: 87400975.6

(22) Date de dépôt:  28.04.1987
(51) Int. Cl.4E02D 7/08
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES FR GB IT NL

(30) Priorité: 28.04.1986 FR 8606233

(71) Demandeur: CHARBONNAGES DE FRANCE, Etablissement public dit:
F-92507 Rueil Malmaison Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Maas, Marcel
    F-57150 Creutzwald (FR)

(74) Mandataire: Chevallier, Robert Marie Georges (FR) et al
6, rue Faidherbe
F-78500 Sartrouville
F-78500 Sartrouville (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif mécanique pour les mouvements alternes d'un pilon ou d'un mouton de battage


    (57) Un porte-train (1), deux arbres (2) et (3) et deux roues dentées (4) et (5), constituent un train d'engre­nage épicycloïdal auquel s'ajoute une poulie à câble (6) autour de laquelle un câble (7) est enroulé, par quelques spires dans le sens contraire de la rotation de l'arbre moteur (2), ce câble (7) ayant à une extrémité un contrepoids (8) et à l'autre extrémité est fixé un pilon dont la hauteur de chute est réglable par le changement de la position relative du câble (7).




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un dispositif mécanique à train d'engrenage épicycloïdal, destiné à imposer à une masse suspendue à un câble un mouvement alternatif en sens vertical comprenant une course de chute libre de cette masse. Ce dispositif permet aussi le réglage facile du niveau auquel est élevée la masse avant sa course de chute libre, en relation avec le niveau où s'arrête cette chute et les variations de ce dernier niveau.

    [0002] Le dispositif de l'invention est utilisable comme pilon à compacter de la matière dans un caisson de pilonnage, par exemple pour la préparation d'une charge de charbon à cokéfier, comme marteau-pilon de forgeage, comme mouton de battage pour le fonçage de pieux , de palplanches, etc... On remarquera que les variations de niveau de chute de la masse se font en sens ascendant dans le cas du compactage, à cause du volume de matière versé en continu dans le caisson de pilonnage, alors qu'elles se font en sens descendant dans les autres cas, à cause de l'écrasement des pièces à forger ou de l'enfoncement des pieux battus. Le dispositif de l'invention convient aussi bien dans l'une et l'autre circonstance.

    [0003] Dans les marteaux-pilons connus de forgeage et dans les moutons ou sonnettes connus de battage, la masse est élevée par un mécanisme à treuil qui tire sur le câble et qui le relâche au niveau désiré pour permettre la course de chute libre de la masse.

    [0004] Dans les caissons de pilonnage connus, la masse est fixé à l'extrémité inférieure d'un corps allongé pourvu de garnitures de friction sur ses deux faces opposées ; ce corps est placé entre deux roues opposées à excentration. Quand ce corps est serré entre les parties excentrées des roues il est déplacé vers le haut et il tombe en chute libre avec la masse quand il n'est pas serré entre les parties non excentrées des roues.

    [0005] Avec un tel système, il y a usure des garnitures à friction, échauffement et détérioration, dus à la pression importante et subite qui se produit au moment de la prise de contact de l'excentrique, au début du levage du pilon. Les excentriques sont des organes relativement compexes et doivent être de fabrication précise. Le corps allongé est un profilé qui doit être choisi dans une qualité présen­tant des écarts de fabrication admissible pour son utilisa­tion. Une imprécision dans le profil des parties excentrées peut perturber le fonctionnement en causant un retard ou une avance de la phase de levage du pilon.

    [0006] D'autre part, pour permettre de vider le caisson de pilonnage de son contenu, le pilon doit être remonté et maintenu au-dessus du caisson. L'opération a lieu par la rotation normale des roues à excentration qui effectuent des phases successives de levage, en alternance avec l'action d'un frein de pilon, agissant au moment de la cessation d l'action des parties excentrées pour empêcher le pilon de chuter.

    [0007] L'invention a pour but principal d'apporter un dispositif du genre défini plus haut qui ne demande pas de précision de fabrication ni de montage, avec lequel le risque d'un levage prémature du pilon est pratiquement nul et la longeur du câble nécessaire au fonctionnement est réglable facilement en fonction des changements du niveau du point de chute.

    [0008] L'invention a pour but supplémentaire de supprimer la nécessité de prévoir un frein pour la remontée de la masse à son niveau de dégagement le plus élevé, le dispositif pouvant fonctionner comme un treuil quand on le désire.

    [0009] L'invention a encore pour but de parvenir au maintien de la masse à son niveau le plus élevé de dégagement par un simple arrêt du moteur du dispositif.

    [0010] Les emplois possibles du dispositif de l'invention peuvent être classés en deux catégories : une catégorie comme celle des pilons à compacter et des marteaux-pilons de forgeage où la course de chute libre de la masse a une valeur faible ou plutôt faible de l'ordre du mètre par exemple (même quand elle est située entre un niveau haut et un niveau bas de la masse qui sont déplacés sur une grande distance comme dans le compactage), et une catégorie comme celle des moutons de battage où la course de chute libre de la masse a une valeur importante de l'ordre de plusieurs mètres par exemple.

    [0011] En conséquence le dispositif de l'invention pré­sente un premier aspect et une second aspect qui son appro­priés respectivement aux deux catégories mentionnées ci-­dessus.

    [0012] Dans ce qui suit, pour la facilité des explications, on emploiera toujours le mot pilon pour désigner la masse mobile même quand, en pratique, elle n'a pas exactement l'apparence d'un pilon.

    [0013] Selon le premier aspect du dispositif de l'inven­tion pour la manoeuvre d'un pilon, ce dispositif comprend un groupe moto-réducteur, un câble à une extrémité duquel est attaché un pilon mobile en sens vertical, un porte-­train d'engrenages ayant un cadre à deux côtés opposés munie de paliers, deux arbres parallèles supportés libres en rotation par ces paliers et portant respectivement chacune un roue dentée calée en rotation sur ledit arbre, ces roues dentées engrenant ensemble et étant situées à l'inté­rieur dudit cadre ; l'un des deux arbres s'étend par une partie extrême hors d'un desdits côtés de ce cadre et il est accouplé en rotation avec le groupe moto-réducteur cependant que l'autre des deux arbres s'étend par une partie extrême hors de l'autre desdits côtés du cadre et cette partie extrême est pourvue d'une poulie calée en rotation, le diamètre de cette poulie étant substantiellement identique arbre et l'autre roue dentée ayant un diamètre de valeur nettement supérieure le câble provenant du pilon est enroulé par quelques spires autour de ladite poulie dans un sens d'enroulement opposé au sens de rotation pendant la manoeuvre du pilon de ladite roue dentée de plus grand diamètre, le dispositif comprenant en outre un moyen escamo­table d'immobilisation sélective en rotation du porte-train d'engrenages.

    [0014] Selon un second aspect du dispositif de l'invention, la poulie sur laquelle le câble est enroulé par quelques spires est calée en rotation avec l'arbre correspondant par l'inter­médiaire d'un moyen à effet centrifuge supprimant tout accouplement entre cette poulie et cet arbre à une valeur de la rotation de cette poulie qui correspond à la chute libre du pilon, cependant qu'il existe le long du chemin du câble en-dessous de ladite poulie un guide sur lesquel est monté réglable en position le long dudit chemin un détecteur de proximité auquel est associé un plot détectable fixé au câble, ce détecteur commandant quand il est influencé par le plot détectable la mise au repos dudit moyen escamotable.

    [0015] On donnera maintenant uniquement à titre d'exemple une description de plusieurs installations dans lesquelles est utilisé un dispositif conforme à l'invention selon l'un et l'autre des deux aspects de ce dernier. On se reportera aux dessins annexés dans lesquels :

    - la figure 1 est une représentation générale simplifée du premier aspect du dispositif de l'invention utilisé dans une installation de pilonnage, le pilon se trouvant dans la position de fin de chute libre,

    - la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, le pilon se trouvant au début de sa phase de levage,

    - la figure 3 est une vue analogue à la figure 1, le pilon amorçant sa chute libre,

    - la figure 4 est une vue partille en coupe par l'axe du porte-train d'engrenages faisant partie du dispositif,

    - la figure 5 est une vue générale simplifée du dispositif utilisé comme marteau-pilon de forgeage,

    - la figure 6 est une vue générale simplifée du second aspect du dispositif équipant un véhicule de chantier et utilisé comme mouton de battage pour enfoncer des pilotis de fondation,

    - la figure 7 est une vue agrandie de détail en coupe par l'axe d'une poulie du dispositif munie d'un moyen à effet centrifuge de désaccouplement en rotation,

    - la figure 8 est une vue générale schématique du second aspect du dispositif.



    [0016] Le dispositif représenté sur les figures 1 à 4 comprend un train d'engrenages épicycloïdal se composant d'une porte-train 1 analogue à un cadre rectangulaire, muni dans deux côtés opposés de paliers à roulements par lesquels sont supportés des arbres parallèles 2 et 3. Sur ces derniers sont clavetées respectivement des roues dentées 4 et 5 qui engrènent ensemble, et qui son disposées à l'intérieur de cadre, la roue 5 étant d'un diamètre nettement inférieur à celui de la 4. De ce fait le porte-train 1 est libre en rotation autour de l'arbre 2 qui est un arbre moteur accouplé en rotration avec un groupe moto-réducteur supporté à une position à l'extérieur de porte-train 1. S'ajoute à ce train épicycloïdal, la poulie à câble 6, dont le profil est de préférence mais non nécessairement celui d'une poupée de cabestan et qui est montée clavetée à une partie extrême de l'arbre 3, à l'extérieur du porte-train 1 à l'opposé par rapport à ce dernier du groupe moto-réducteur. Le diamètre minimum d'enroulement de cette poulie 6 est subs­tantiellement identique au diamètre primitif de la roue dentée 5 calée sur l'arbre 3. Ce profil de la poulie 6, bien connu en soi, sert à faire glisser vers la partie centrale de la poulie les spires d'enroulement du câble 7, quand ce dernier s'enroule sur cette poulie, pendant la rotation de celle-ci. L'ensemble du porte-train 1 avec les roues dentées et la poulie qu'il portre est avantageu­sement équilibré, statiquement au moins, autour de l'arbre 2. Le câble métallique 7 est enroulé sur la poulie 6, d'un nombre de spires nécessaire et suffisant, en rapport avec le profil de cette poulie afin d'assurer son adhérence. Le sens d'enroulement des spires du câble 7 sur la poulie 6 est en sens contraire au sens de rotation de l'arbre moteur 2 si on suppose que les roues dentées 4 et 5 engrènent directement ensemble. A l'une des extrémites du câble 7 est pendu un contrepoids 8 après passage du câble sur une poulie de renvoi 9 ; à l'autre extrémité du câble 7 est suspendu le pilon après passage du câble sur la poulie de renvoi 10. De preférence un dispositif tendeur de câble 11 est monté à proximité de la poulie 10. Le contrepoids 8 est monté coulissant en sens vertical dans un guidage 12. Le groupe moto-réducteur auquel est accouplé l'arbre 2 supporte l'ensemble du porte-train 1 par l'intermédiaire de cet arbre 2. Ce groupe moto-réducteur est lui-même ins­tallé sur une plate-forme fixe (non représentée), située au-dessus du caisson de pilonage.

    [0017] Considérons comme départ du cycle de fonctionnement la situation représentée sur la figure 1, où le pilon 13 se trouve en fin de chute libre. La roue dentée 4 est en­traînée par la rotation de l'arbre 2 du moto-réducteur, dans le sens indiqué par la flèche sur la figure 1 en sens anti-horaire quand on regarde cette figure. Il en résulte la rotation en sense inverse de la roue dentée 5 ainsi que de la poulie 6. Cette dernière tourne donc dans le sens où elle tend à exercer une traction, à la manière d'un cabestan, sur le brin du câble 7 auquel est attaché le pilon 13. Mais comme le porte-train 1 est mobile en rotation autour de l'axe 2, la poulie 6 enroule le câble 7 et fait tourner le porte-train 1 en sens anti-horaire pendant que la roue dentée 3 roule sur la roue dentée 4. Pendant ce mouvement, la poulie 6 se rapproche de la poulie 10 et de la verticale du pilon 13. Ce mouvement se poursuit jusqu'a moment où le câble 7 est mis sous tension sous l'effet du poids du pilon 13 comme le montre la figure 2. A cet instant le couple résistant sur la poulie 6 est égal au couple moteur sur la roue 5. Il n'y a plus de rotation de la roue 5 et de la poulie 6 et la roue 4 entraîne avec elle le porte-train 1, en sens anti-horaire. Autrement dit, le porte-train 1 est entraîné vers le haut par la rotation de la roue 4. C'est la phase de levage du pilon 13. Lorsque la roue dentée 5 a passé le point de la roue dentée 4 où le câble 7 est en position diamétrale par rapport à cette roue dentée 4, elle tombe vers le bas, avec le porte-train 1, en roulant sur la roue 4, sous l'effet du poids du pilon. C'est la phase de chute libre du pilon. En effet, le sens d'enroulement du câble 7 autour de la poulie 6, permet le déblocage de la roue 5 par rapport à la roue 4, l'égalité du couple résistant sur la poulie 6 et du couple moteur sur la roue 5 étant rompue, lors du passage de la roue 5 au sommet de la roue 4. Le moto-­réducteur continuant à tourner, le cycle de pilonnage que l'on vient de décrire recommence.

    [0018] Pour mettre le pilon à un niveau déterminé au-­dessus du caisson de pilonnage, au début du cycle décrit ci-dessus, lorsque le dispositif se trouve à la position de la figure 1, il suffit de bloquer en rotation dans le sens voulu le port-train 1 autour de l'arbre 2, en faisant fonctionner le moteur d'entraînement. La poulie 6 joue alors son rôle normal et, par l'intermédiaire du câble 7 elle soulève le pilon 13 d'un mouvement continu jusqu'au niveau désiré au-dessus du caisson. En sens inverse pour mettre le pilon à un niveau plus bas, comme position de départ du cycle de travail ou de pilonnage, il suffit d'in­verser la rotation du moteur d'entraînement pendant l'immobi­lisation du porte-train 1 ; cette immobilisation peut être exécutée par tout moyen escamotable approprié, par exemple par un doigt escamotable coulissant (qui sera décrit plus loin en référence à la figure 8) monté sur la plate-forme fixe du groupe moto-réducteur et actionné par un électro-­aimant pour venir se mettre sur la trajectoire du porte-­train 1 en rotation. Pendant le changement de niveau (au début du cycle) du pilon 13, le contrepoids 8 se déplace en sens inverse à celui du pilon. Pendant l'utilisation du pilon le rôle du contrepoids 8 est de tenir à l'état tendu la partie du câble 7 qui s'étend entre ce contrepoids et la poulie 6.

    [0019] La description qui précède se rapporte au premier aspect du dispositif de l'invention dans lequel la hauteur de chute libre du pilon est relativement faible, 0,80m par exemple ; cette valeur équivaut à peu près au quart de la circonférence de la roue dentée 4. Cette situation est aussi celle de l'emploi du dispositif comme marteau-pilon de forgeage, d'estampage ou de matriçage, illustré par la figure 5. Sur celle-ci le caisson de pilonnage n'existe pas et le pilon 13ʹ est une masse convenable guidée dans sa chute entre deux glissiéres verticales 13ʹA.

    [0020] Quand la hauteur de la chute libre du pilon devient importante (plusieurs mètres jusqu'a 10 m ou plus), dans une sonnette de battage illustrée par la figure 6 (sur laquelle les moyens de guidage de la masse le long de sa course ont été omis), le dispositif de l'invention comporte un second aspect illustré par les figures 7 et 8.

    [0021] Selon ce second aspect le dispositif est tel qu'il a été décrit plus haut sauf que la poulie 6 (figure 7) est montée sur l'arbre 3 dans lequel est creusé un loge­ment de clavette 14 plus étendu en sens radial et en sens axial pour contenir une clavette 15 mobile par coulissement en sens radial d'une part sous la poussée d'un ressort de compression 16, d'autre part sous l'effet d'un levier oscillant 17 qui porte une masselotte 18.

    [0022] Le ressort 16 est placé entre la clavette 15 et le fond du logement 14 et il pousse cette clavette à sa position d'accouplement en rotation de l'arbre 3 et de la poulie 6.

    [0023] Le levier 17 est monté oscillant dans le prolonge­ment en sens axial du logement 14 autour d'un axe 19, trans­versal à ce logement 14. Ce levier 17 porte à une extrémité la masselotte 18 et il est articulé par son extrémité opposée, en 20, avec la clavette 15. La disposition du levier 17 est telle que la masselotte 18 est proche de l'axe géométrie­que de l'arbre 3 quand la clavette 15 est à sa position d'accouplement, à l'arrêt ou à une vitesse de rotation modérée de cet arbre 3 ; la masselotte 18 se rapproche de la surface extérieure de l'arbre 3 et le levier 17 tire la clavette 15 à sa position de désaccouplement en rotation de la poulie 6 à partir d'une vitesse de rotation déterminée de la poulie 6 qui correspond à la chute libre du pilon.

    [0024] Bien entendu d'autres moyens à effet centrifuge capables de supprimer à une vitesse donnée l'accouplement en rotation de l'arbre 3 et de la poulie 6 peuvent être utilisés si on le désire, la solution décrite ici n'étant qu'un example.

    [0025] La figure 8 montre schématiquement que le second aspect de l'invention comprend un doigt escamotable coulis­sant 21 actionnée par un électro-aimant 22 ou un autre moyen de commande équivalent. Cet ensemble peut être monté sur la plate-forme du groupe moto-réducteur ou fixé directement à la flèche du véhicule de chantier (figure 6). Dans tous les cas le doigt escamotable 21 a une position de repos à laquelle il ne gêne pas la rotation du porte-train 1 et une position de service à laquelle il se trouve sur la trajectoire du porte-train 1 et il l'immobilise en rotation dans le sens qui correspond à la montée de la roue dentée 5 sur la roue dentée 4, par engrènement et roulement de la première sur la seconde comme expliqué plus haut pour le passage de la position de la figure 2 à celle de la figure 3. Dans cet état du dispositif, le câble 7 est tiré de façon continue par la poulie 6 elle-même entraînée par l'arbre 3 et la roue dentée 5 ; la vitesse de rotation est alors telle que la clavette 15 reste à sa position d'accouplement sous l'effet du ressort 16.

    [0026] Le doigt 21 qui vient d'être décrit peut être confondu avec celui qui sert à immobiliser le porte-train 1 quand on veut élever le niveau auquel doit être tiré le pilon 13 avant sa chute libre ; un autre doigt analogue peut servir à immobiliser le porte-train 1 en rotation en sens inverse quand on veut abaisser ce même niveau;

    [0027] La figure 8 montre aussi que le câble 7 est muni d'un plot 23 détectable à distance et qu'un guide 24 est fixé par des moyens non représentés pour s'étendre parallèle­ment au chemin parcouru par le câble 7. Sur ce guide 24 est monté un détecteur de proximité 25 réglable en position le long de ce guide 24. Ce détecteur commande les changements de position du doigt escamotable 21 pendant le fonctionnement du dispositif, ainsi qu'on l'explique maintenant.

    [0028] Quand le pilon 13ʺ (figure 6) doit être levé à un niveau situé à une grande hauteur par rapport au niveau bas de la course en chute libre, le porte-train 1 accomplit son mouvement de rotation tel que décrit plus haut entre sa position visible sur la figure 1 et sa position visible sur la figure 3.

    [0029] Le doigt 21 est normalement toujours à sa position de service sur le passage du porte-train 1. Quand celui-­ci atteint sa position de la figure 2 il est arrêté par le doigt 21 de sorte que la poulie 6 agit comme un cabestan et continue à faire monter le câble 7 et le pilon 13ʹ. Le plot détectable 23 et le détecteur de proximité 25 ont été réglés préalablement en position pour que le plot 23 influence le détecteur 25 au moment où le pilon 13ʺ_____ est proche de son niveau haut. Le détecteur 25 commande le retrait du doigt 21 qui recule à sa position de repos et libère le porte-train 1. Ce dernier reprend sa rotation de la position de la figure 2 à celle de la figure 3. Pendant ce mouvement le pilon 13ʺ est encoure soulevé ; il atteint son niveau haut quand le porte-train 1 atteint sa position de la figure 3 où le câble 7 est en position diamétrale par rapport à la roue dentée 2. Aussitôt après le début de la rotation du porte-train 1, le plot détectable 23 s'éloigne du détecteur 25 et le doigt 21 revient à sa posi­tion de service.

    [0030] Dès que le porte-train 1 a franchi sa position de la figure 3, il commence à tourner plus vite autour de l'arbre 2 en accompagnant le pilon 13ʺ dans sa chute. La roue dentée 5 roule sur la roue dentée 4 et fait tourner la poulie 6 de plus en plus vite si bien que la masselotte 18 soumise à la force centrifuge, actionne la clavette 15 et désaccouple l'arbre 3 de cette poulie 6. Celle-ci tourne librement en laissant se dévider le câble 7 jusqu'a l'arrêt de la chute du pilon 13" à son niveau bas. A ce moment, le câble 7 ne se dévide plus ; la masselotte 18 n'est plus soumise à la force centrifuge et le ressort 16 pousse la clavette 15 et rétablit l'accouplement entre la poulie 6 et l'arbre 3.

    [0031] Sous l'effet du groupe moto-réducteur le porte-­train 1, qui avait pris une position sensiblement verticale pendant la rotation libre de la poulie 6, est à nouveau entraîné en rotation, par l'engrènement de la roue dentée 4 et de la roue dentée 5 qui entraîne la poulie 6, vers sa position de la figure 2 où il est arrêté par le doigt 21 et le cycle se répète.

    [0032] L'invention n'est pas limitée à la réalisation décrite, mais en couvre au contraire toutes les variantes qui pourraient lui être apportées sans sortir de son cadre, ni de son esprit.


    Revendications

    1. Dispositif mécanique pour la manoeuvre d'un pilon, comprenant un groupe moto-réducteur, un câble (7) à une extrémité duquel est attaché un pilon (13) mobile en sens vertical, caractérisé en ce qu'il comprend un porte-­train d'engrenages (1) ayant un cadre à deux côtés opposés munie de paliers, deux arbres parallèles (2,3) supportés libres en rotation par ces paliers et portant respectivement chacune une roue dentée (4,5) calée en rotation sur ledit arbre, ces roues dentées engrenant ensemble et étant situées à l'intérieur dudit cadre ; l'un des deux arbres (2) s'éten­dant par une partie extrême hors d'un desdits côtés de ce cadre et étant accouplé en rotation avec le groupe moto-­réducteur cependant que l'autre des deux arbres (3) s'étend par une partie extrême hors de l'autre desdits côtés du cadre et cette partie extrême est pourvue d'une poulie (6) calée en rotation, le diamètre de cette poulie (6) étant substantiellement identique au diamètre primitif de la roue dentée (5) montée sur le même arbre (3) et l'autre roue dentée (4) ayant un diamètre de valeur nettement supé­rieure ; le câble (7) provenant du pilon (13) étant enroulé par quelques spires autour de ladite poulie (6) dans un sens d'enroulement opposé au sens de rotation pendant la manoeuvre du pilon (13) de ladite roue dentée (4) de plus grand diamètre, le dispositif comprenant en outre un moyen escamotable d'immobilisation sélective en rotation du porte-­train d'engrenages (1).
     
    2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la poulie (6) autour de laquelle s'enroulent plusieurs spires du câble (7) est une poulie du type d'une poupée de cabestan dont le diamètre minimum est substantiel­lement identique au diamètre primitif de la roue dentée (5).
     
    3. Dispositif selon la revendication 1 caractériseé en ce que l'ensemble du porte-train (1) avec les roues dentées (4,5) et la poulie (6) qu'il porte est équilibré, statiquement au moins, autour de l'arbre (2) accouplé au groupe moto-réducteur.
     
    4. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'après avoir quitté la poulie (6) en provenant du pilon (13) le câble (7) passe sur une poulie de renvoi (9) et il est fixé par son extrémité à un contrepoids (8) libre en sens vertical qui tient ce câble à l'état tendu.
     
    5. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la poulie (6) sur laquelle le câble (7) est enroulé par quelques spires est calée en rotation avec l'arbre (3) correspendant par l'intermédiaire d'un moyen à effet centrifuge supprimant tout accouplement entre cette poulie (6) et cet arbre (3) à une valeur de la rotation de cette poulie (6) qui correspond à la chute libre du pilon, cepen­dant qu'il existe le long du chemin du câble (7) en-dessous de ladite poulie (6) un guide (19) sur lequel est monté réglable en position le long dudit chemin un détecteur de proximité (25) auquel est associé un plot détectable (23) fixé au câble (7), ce détecteur (25) commandant quand il est influencé par le plot détectable (23) la mise au repos dudit moyen escamotable (24).
     
    6. Dispositif selon la revendication 5 caractérisé en ce que l'arbre (3) est pourvu, intérieurement à la poulie (6) d'un logement de clavette (14) à extension en sens radial et axial dans lequel est montée coulissante radiale­ment une clavette (15), celle-ci étant poussée à sa position d'accouplement par un ressort (16) monté dans ledit logement et étant reliée par un levier oscillant (17) à une masselotte (18) de désaccouplement montée dans ledit logement.
     
    7. Dispositif selon l'une quelconque des reven­dications 1, 5 caractérisé en ce que le moyen escamotable d'immobilisation sélective en rotation du porte-train d'engrenages (1) comprend un doigt mobile (21) manoeuvrable par un électro-aimant (22) et ayant une position de service à laquelle il se trouve sur le passage du porte-train (1) tournant autour de l'axe (2) et une position de repos à laquelle il laisse libre en rotation ce même porte-train (1) pendant le mouvement de montée du pilon (13ʺ).
     




    Dessins






















    Rapport de recherche