[0001] La présente invention concerne un procédé de réglage de la valeur du courant thermique
qui provoque le déclenchement d'un interrupteur de protection du genre disjoncteur
par action d'un bilame consécutivement à une surcharge électrique, ainsi qu'un dispositif
assurant la mise en oeuvre de ce procédé.
[0002] Dans les disjoncteurs connus, le bilame du déclencheur thermique est disposé par
rapport à un organe auxiliaire de déclenchement à une distance donnée fonction de
la valeur choisie du courant de déclenchement thermique, de telle sorte qu'en cas
de surcharge électrique, le bilame subit une déflexion vers cet organe de déclenchement
et vient coopérer avec celui-ci de manière à provoquer le déclenchement du disjoncteur.
[0003] Ainsi, le réglage de la valeur du courant thermique qui provoque le déclenchement
du disjoncteur en cas de surcharge électrique, consiste en fait à ajuster la distance
séparant le bilame de l'organe qu'il doit rencontrer pour effectuer le déclenchement
du disjoncteur, cette distance étant égale à l'amplitude de la déflexion du bilame
suite à la surcharge.
[0004] En outre, le réglage en usine du déclencheur thermique à bilame d'un disjoncteur
est généralement effectué produit fini, c'est-à-dire boîtier de disjoncteur fermé
lorsque celui-ci est réalisé par exemple en deux demi-boîtiers moulés assemblables.
[0005] On connaît déjà une méthode permettant de régler en usine, boîtier fermé, le déclencheur
thermique à bilame d'un disjoncteur. A partir de la position enclenchée du disjoncteur,
on déplace tout d'abord le bilame vers l'organe de déclenchement du disjoncteur au
moyen par exemple d'une vis de réglage solidaire du bilame et accessible de l'extérieur
du boîtier grâce à une fenêtre, de manière à produire le déclenchement du disjoncteur
; la position de la vis qui vient de provoquer le déclenchement du disjoncteur définit
une position dite de référence zéro. A partir de cette position zéro, on tourne ensuite
la vis en sens inverse d'un angle prédéterminé de manière à déplacer le bilame sur
une distance prédéfinie correspondant à la course du bilame en fonction de la valeur
choisie du courant de déclenchement thermique. Une fois l'ajustage du bilame achevé,
la vis de réglage est bloquée en position généralement au moyen d'une résine introduite
dans la fenêtre d'accès du boîtier.
[0006] Toutefois, un tel procédé présente des inconvénients. En effet, la détermination
de la position de référence zéro de la vis de réglage provoquant le déclenchement
du disjoncteur est effectuée pour chaque disjoncteur, ce qui rend le processus de
réglage particulièrement long, fastidieux et coûteux pour une production en série.
D'autre part, la résine servant à bloquer la vis après réglage du bilame reste accessible
à l'utilisateur et ne constitue donc pas en soi un moyen inviolable.
[0007] La présente invention a en particulier pour but de remédier à ces inconvénients et
de fournir un procédé de réglage en usine d'un déclencheur thermique à bilame logé
dans un boîtier fermé de disjoncteur, qui est simple et rapide à exécuter.
[0008] Elle a également pour but d'empêcher, après réglage du bilame, tout accès à celui-ci
via une fenêtre ménagée dans le boîtier en réalisant un système d'obturation de la
fenêtre qui est inviolable.
[0009] Le principe du réglage du déclencheur thermique à bilame, selon l'invention, est
fondé sur le fait que l'organe de déclenchement que doit recontrer le bilame pour
effectuer le déclenchement du disjoncteur en cas de surcharge électrique étant placé
à une distance fixe donnée d'une paroi externe du boîtier située dans un plan sensiblement
parallèle à celui du bilame, cette paroi servira de référence zéro, et tout ajustage
de la distance séparant le bilame de cette paroi de référence, connaissant l'amplitude
de la deflexion du bilame, reviendra à régler la valeur du courant de déclenchement
thermique.
[0010] L'invention a donc pour objet un procédé de réglage du courant thermique d'un déclencheur
thermique à bilame logé dans un boîtier isolant fermé de disjoncteur, caractérisé
en ce qu'il consiste :
- à détecter à chaque instant la position relative du bilame par rapport à une paroi
du boîtier qui est située dans un plan sensiblement parallèle à celui du bilame, cette
paroi définissant une position de référence zéro pour laquelle un organe indicateur
de la position relative du bilame est préalablement initialisé, ledit organe indicateur
portant une indication prédéterminée à partir de l'initialisation et correspondant
à une distance prédéfinie entre le bilame et la paroi du boîtier pour une valeur choisie
du courant de déclenchement thermique ; et
- à déformer mécaniquement de façon permanente le bilame en lui appliquant un couple
de torsion de manière à le rapprocher ou à l'éloigner de la paroi du boîtier, cette
déformation étant effectuée jusqu'à ce que la position relative détectée du bilame
corresponde à l'indication prédéterminée portée par l'organe indicateur.
[0011] L'invention vise également un dispositif assurant la mise en oeuvre du procédé ci-dessus.
[0012] Selon un autre aspect de l'invention, il est prévu sur une fenêtre du boîtier permettant
d'accéder au bilame afin de le déformer mécaniquement un volet rabattable qui est
réalisé d'un seul tenant avec le boîtier et qui est articulé de façon flexible sur
le boîtier pour passer d'une position relevée dans laquelle il est dégagé de la fenêtre
lors du réglage du bilame, à une position rabattue dans laquelle il obture la fenêtre
après réglage du bilame. De plus, des moyens simples sont prévus pour verrouiller
le volet en position rabattue et pour interdire son dégagement une fois verrouillé,
tendant ainsi le volet inviolable.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux dans la
description détaillée qui suit et se réfère aux dessins annexés donnés uniquement
à titre d'exemple et dans lesquels :
La figure 1 illustre schématiquement en élévation, avec arrachement du boîtier, un
disjoncteur en position de fermeture des contacts ;
La figure 2 montre de même le disjoncteur en position d'ouverture manuelle, avec le
palpeur indiquant la position du bilame une fois réglé ;
La figure 3 illustre la phase initiale de mise à zéro de l'organe indicateur de position
à partir d'un boîtier étalon ;
Les figures 4 à 6 illustrent le bilame respectivement en une position avant réglage,
en position après réglage et en une autre position avant réglage ;
La figure 7 illustre une vue selon la flèche VII de la figure 1 ; et
Les figures 8 et 9 illustrent en perspective le boîtier de disjoncteur avec ses fenêtres
respectivement en position ouverte lors du réglage du bilame et en position fermée
après réglage du bilame.
[0014] L'interrupteur de protection 10 illustré sur les figures 1 et 2 est un disjoncteur
présentant un boîtier prismatique moulé 11 en matériau synthétique, formé de deux
demi-boîtiers assemblés et muni de bornes B₁, B₂ respectivement reliées à un contact
mobile C₁ et à un contact fixe C₂ porté par un support conducteur 13.
[0015] Le disjoncteur comporte un organe de commande manuelle M associé à la paroi avant
15 du boîtier 11 et constitué par un bouton pivotant, et un organe de déclenchement
automatique D logé dans le boîtier et muni d'un déclencheur magnétique DM et d'un
déclencheur thermique DT ; les organes M et D sont susceptibles de séparer le contact
C₁ du contact C₂ et donc d'ouvrir le chemin de courant B₁, B₂ au moyen d'une serrure
en réponse à la détection d'un défaut électrique via le déclencheur magnétique DM
suite à un court-circuit ou thermique DT suite à une surcharge électrique, ou respectivement
en réponse à une commande manuelle.
[0016] La serrure du disjoncteur comprend un crochet 18 monté rotatif autour d'un axe fixe
par rapport au boîtier et un levier de déclenchement 19 en forme de balancier réalisé
en matériau isolant et directement monté sur un tenon 21 de l'organe manuel M. Le
levier 19 comporte, à une extrémité, un becquet 22 reposant sur un appui (non figuré)
du crochet 18, cet appui étant effaçable par suite du pivotement du crochet pour autoriser
le basculement du levier 19 en réponse à un défaut électrique détecté par le déclencheur
DM ou DT. Le levier 19 est relié à une pièce de contact 24 séparée constituant ou
portant le contact C₁ au moyen d'un ressort R en épingle en forme de V, lequel constitue,
d'une part, une biellette élastique de transmission entre le levier 19 et la pièce
de contact 24 et contribue, d'autre part, à l'ouverture brusque de la pièce de contact
24.
[0017] Le crochet 18 de la serrure du disjoncteur présente une fourche 26 coopérant avec
un noyau plongeur 27 du déclecheur magnétique DM et se prolonge par un doigt replié
30 destiné à coopérer avec un levier déformable à bilame 32 du déclencheur thermique
DT. L'une des extrémités 32a du bilame 32 est fixée, par exemple par soudage, sur
le support 13 du contact fixe C₂, et l'autre extrémité libre 32b du bilame est interposée
entre le doigt 30 du crochet 18 et une paroi latérale 34 du boîtier.
[0018] Dans la position enclenchée de la figure 1, le becquet 22 du levier 19 est accroché
sur l'appui du crochet 18 et l'extrémité du doigt 30 du crochet est située dans un
plan sensiblement parallèle à la paroi latérale 34 du boîtier, à une distance fixe
donnée D de celle-ci. Dans cette position, l'extrémité libre 32b du bilame 32 une
fois réglé est disposée par rapport au doigt 30 à une distance donnée
d qui est définie, comme cela est connu, en fonction de la valeur choisie du courant
de déclenchement thermique.
[0019] A la suite d'une surcharge électrique détectée par le déclencheur thermique DT, le
bilame 32 subit une déflexion d'amplitude
d vers le doigt 30 sur lequel il vient en appui et contraint le crochet 18 à pivoter
en sens antihoraire. En pivotant, le crochet 18 libère par dégagement du becquet 22
le levier 19 qui pivote en sens horaire autour du tenon 21 ; le ressort R de liaison
entre le levier 19 et la pièce de contact 24 provoque alors l'ouverture du contact
C₁. Au cours du basculement du levier 19, le bouton M pivote de gauche à droite selon
la flèche F de la figure 1.
[0020] On va maintenant décrire le procédé conforme à l'invention et ses moyens de mise
en oeuvre qui permettent de régler en usine, boîtier 11 fermé, le bilame 32 du déclencheur
thermique DT.
[0021] De préférence, ce procédé est exécuté après avoir effectué manuellement une ouverture
volontaire des contacts, comme illustré à la figure 2 ; lors de cette ouverture, le
crochet 18 reste immobile et le becquet 22 du levier 19 reste accroché sur l'appui
du crochet 18.
[0022] On rapellera tout d'abord que le réglage du bilame consiste à ajuster sa course en
fonction de la valeur du courant thermique qui provoquera le déclenchement du disjoncteur
en cas de surcharge électrique. Dans le cadre de l'invention, étant donné que le doigt
30 du crochet 18 (figure 1 et 2) est situé à une distance fixe donnée D de la paroi
latérale 34 du boîtier, le réglage du bilame 32 revient en fait à ajuster la distance
x (figure 2) qui le sépare de la paroi 34 ; selon la valeur choisie du courant de déclenchement
thermique, cette distance
x est égale à la différence entre la distance D et la distance donnée
d correspondant à la course du bilame pour cette valeur de courant, à l'épaisseur connue
du bilame près.
[0023] Dans un premier stade initiale illustré à la figure 3, un palpeur classique 40, par
exemple à entraînement pneumatique, est prépositionné par rapport à un boîtier étalon
11ʹ identique en forme et en dimensions au boîtier 11 des figures 1 et 2, de manière
à venir en contact contre la paroi latérale 34ʹ (homologue de la paroi latérale 34
représentée sur les figures 1 et 2) du boîtier 11ʹ. Dans cette position du palpeur
40, un organe dit indicateur de la position relative du bilame, relié au palpeur
et constitué par exemple par un appareil de visualisation 42 portant une rampe lumi
neuse 42a le long de laquelle est susceptible de se déplacer un point lumineux en
réponse à l'action du palpeur, est initialisé ou mis à zéro d'une façon classique.
[0024] Le fait d'initialiser l'appareil 42 dans la position de contact du palpeur 40 contre
le boîtier étalon 11ʹ permet ainsi de qualifier la paroi latérale 34ʹ de référence
zéro à partir de laquelle s'effectuera le réglage proprement dit du bilame. Cette
référence zéro est également définie par la paroi 34 du boîtier 11 (figure 2) lorsque
celui-ci est substitué au lieu et place du boîtier étalon 11ʹ, le palpeur 40 ainsi
prépositionné étant maintenu en place sur un support fixe 44 (figure 3) durant tout
le réglage du bilame.
[0025] On notera qu'avantageusement ce prépositionnement du palpeur par rapport à un boîtier
étalon est effectué une seule fois préalablement au réglage proprement dit d'une série
de bilames logés dans des boîtiers respectifs identiques, lesquels sont successivement
substitués au lieu et place du boîtier étalon.
[0026] L'appareil 42, figure 3, porte par ailleurs deux repères ou index 45, 46 qui sont
agencés le long de la rampe lumineuse 42a pour indiquer la position relative que doit
occuper le bilame par rapport à la paroi latérale du boîtier de disjoncteur pour
être considéré comme réglé ; cette position dite de réglage correct du bilame est
définie à partir de l'initialisation de l'appareil 42 et correspond à la distance
x (figure 2) séparant le bilame de la paroi latérale de référence zéro pour la valeur
choisie du courant de déclenchement thermique.
[0027] Ainsi, les deux index 45, 46 sont disposés l'un par rapport à l'autre de telle sorte
qu'un réglage correct du bilame corresponde à une position du point lumineux comprise
entre les deux index, comme le montre la figure 2.
[0028] Dans un second stade illustré à la figure 4, le boîtier 11 est substitué au lieu
et place du boîtier étalon et le palpeur 40 entraîné en translation pénètre à l'intérieur
du boîtier 11 grâce à un orifice 34a ménagé dans la paroi latérale 34 du boîtier
et vient en contact contre l'extrémité libre 32b du bilame 32.
[0029] On voit mieux sur la figure 7 cet orifice de passage 34a, de forme par exemple rectangulaire,
en regard duquel apparaît l'extrémité libre 32b du bilame.
[0030] A ce stade, figure 4, le palpeur 40 détecte donc la position relative du bilame 32
par rapport à le paroi latérale 34 servant de référence zéro, cette position étant
indiquée visuellement sur l'appareil 42. Dans le cas du bilame illustré à la figure
4, c'est-à-dire situé à une distance
xʹ de la paroi 34 (ou à une distance
dʹ du doigt 30), le point lumineux de l'appareil 42 se trouve au-delà de l'index 46,
ce qui indique à l'opératrice un positionnement incorrect du bilame par rapport à
la paroi latérale du boîtier.
[0031] Dès lors, dans un troisième stade, on déforme mécaniquement et de façon permanente
le bilame 32 en exerçant sur son extrémité 32a fixée au support 13 un couple de torsion
approprié Cʹ (figure 4) de manière à le rapprocher de la paroi latérale 34 jusqu'à
ce que le point lumineux de l'appareil 42 soit situé entre les deux index 45, 46,
comme illustré à la figure 5 ; ainsi, le bilame 32 de la figure 5 est correctement
ajusté en position, c'est-à-dire situé à la distance
x de la paroi 34 (ou à la distance
d du doigt 30) pour la valeur choisie du courant de déclenchement thermique.
[0032] On notera que le palpeur 40 est conçu de manière à rester toujours en contact avec
le bilame 32 lors d'une déformation permanente de celui-ci, permettant ainsi de détecter
à chaque instant la position relative du bilame par rapport à la paroi latérale du
boîtier.
[0033] Le couple de torsion appliqué au bilame pour le déformer est exercé manuellement
au moyen par exemple d'un outil se terminant par une fourche, visible en 48 à la figure
8. Comme le montre cette figure 8, l'une des deux grandes parois latérales 50 du boîtier
11 comporte une première fenêtre rectangulaire 52 en regard de laquelle apparaît l'extrémité
32a du bilame de manière à permettre l'introduction de l'outil 48.
[0034] Dans le cas du bilame illustré à la figure 6, c'est-à-dire situé à une distance
xʺ de la paroi 34 (ou à une distance
dʺ du doigt 30), la position relative du bilame 32 détectée par le palpeur 40 et indiquée
par le point lumineux situé en deçà de l'index 45 sur l'appareil 42 s'avère incorectement
ajustée. Dès lors, un couple de torsion Cʺ exercé selon un sens approprié sur l'extrémité
32a du bilame permet d'éloigner celui-ci de la paroi 34 jusqu'à le ramener dans sa
position de réglage correct de la figure 5.
[0035] Il est à noter que la déformation mécanique du bilame peut être réalisée de façon
automatique à l'aide d'un moteur pas à pas, sans sortir du cadre de l'invention.
[0036] Il va également de soi que l'indication de la position dite de réglage correct du
bilame pourrait s'effectuer sous forme d'un affichage numérique ou d'un déclenchement
sonore, sans s'écarter pour autant de l'esprit de l'invention.
[0037] Comme le montre la figure 8, il peut également être prévu sur la paroi latérale 50
du boîtier une seconde fenêtre rectangulaire 54 au regard de laquelle apparaît l'extrémité
libre 32b du bilame, de façon à permettre à l'opératrice de visualiser le bilame au
cours du réglage.
[0038] Selon une autre caractéristique de l'invention, chacune des deux fenêtres rectangulaires
52, 54 (figure 8) est bordée d'un volet rabattable 57 qui est réalisé d'un seul tenant
avec la paroi latérale 50 du boîtier et qui est articulé de façon flexible sur la
paroi 50. Ainsi, au cours de l'opération de réglage du bilame, chaque volet 57 est
en position relevée, comme illustré à la figure 8, de manière à autoriser l'accès
aux fenêtres 52, 54.
[0039] Par contre, après réglage du bilame, chaque volet 57 est rabattu sur sa fenêtre et
est verrouillé par encliquetage au moyen d'un bec intérieur 59 venu de moulage avec
le volet 57 et encliquetable sur un rebord interne 61 prévu sur la fenêtre correspondante.
En position encliquetée, chaque volet 57 obture complèment sa fenêtre associée en
étant noyé dans l'épaisseur du boîtier, de manière à reconstituer sans surépaisseur
la paroi latérale 50 du boîtier, comme le montre la figure 9. Ainsi, l'absence de
surépaisseur sur une paroi latérale du boîtier est particulièrement avantageuse lorsqu'on
souhaite accoler ce boîtier avec un autre boîtier identique.
[0040] D'autre part, le fait que chaque volet 57 en position encliquetée soit noyé dans
l'épaisseur du boîtier interdit toute possibilité de déverrouillage du volet, ce dernier
constituant ainsi un moyen de fermeture inviolable.
[0041] On notera que l'orifice de passage 34a (figure 7) ménagé dans la paroi latérale 34
du boîtier peut également être muni d'un volet rabattable du type décrit ci-dessus,
sans sortir du cadre de l'invention.
[0042] Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et
représenté et comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que
leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées selon l'esprit de l'invention et
mises en oeuvre dans le cadre des revendications qui suivent.
1. Procédé de réglage du courant thermique d'un déclencheur thermique à bilame logé
dans un boîtier isolant fermé (11) d'interrupteur de protection, le boîtier renfermant
un organe (18) dit de déclenchement présentant un appui (30) destiné à coopérer avec
un extrémité libre (32b) du bilame (32) en réponse à l'actionnement du déclencheur
thermique, l'autre extrémité (32a) du bilame étant portée par un support fixe et l'appui
(30) de l'organe de déclenchement étant placé à une distance fixe donnée d'une paroi
externe (34) du boîtier qui est située dans un plan sensiblement parallèle à celui
du bilame,
caractérisé en ce que le procédé consiste :
- à détecter à chaque instant la position relative de l'extrémité libre du bilame
(32) par rapport à ladite paroi (34) du boîtier, la paroi définissant une position
de référence zéro pour laquelle un organe (42) indicateur de la position relative
du bilame est préalablement initialisé, ledit organe indicateur portant une indication
(45, 46) qui est prédéterminée à partir de l'initialisation et qui correspond à une
distance prédéfinie entre le bilame (32) et la paroi (34) du boîtier pour une valeur
choisie du courant de déclenchement thermique ; et
- à déformer mécaniquement de façon permanente le bilame (32) en exerçant un couple
de torsion sur son extrémité (32a) portée par le support, de manière à rapprocher
ou éloigner le bilame de la paroi (34) du boîtier, cette déformation étant effectuée
jusqu'à ce que la position relative détectée du bilame corresponde à l'indication
prédéterminée portée par l'organe indicateur (42).
2. Procédé selon la revendication 1,
caractérisé en ce que l'initialisation préalable de l'organe (42) indicateur de la
position relative du bilame consiste en une mise à zéro de cet organe indicateur pour
la position de référence définie par la paroi (34) du boîtier, l'organe indicateur
étant étalonné à partir de cette position de référence.
3. Dispositif de réglage du courant thermique d'un déclencheur thermique à bilame
logé dans un boîtier isolant fermé (11) d'interrupteur de protection, pour la mise
en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 et 2, le boîtier renfermant
un organe (18) dit de déclenchement présentant un appui (30) destiné à coopérer avec
une extrémité libre (32b) du bilame (32) en réponse à l'actionnement du déclencheur
thermique, l'autre extrémité (32a) du bilame étant portée par un support fixe et l'appui
(30) de l'organe de déclenchement étant placé à une distance fixe donnée d'une paroi
externe (34) du boîtier qui est située dans un plan sensiblement parallèle à celui
du bilame,
caractérisé en ce que le dispositif comporte :
- un palpeur (40) maintenu en place sur un support fixe, qui est prépositionné pour
occuper une position initiale de référence zéro dans laquelle il est en contact contre
la même paroi externe (34ʹ) d'un boîtier étalon (11ʹ) identique au boîtier (11) logeant
le déclencheur thermique à bilame dont le courant thermique est à régler, ce dernier
boîtier (11) étant substitué au lieu et place du boîtier étalon après prépositionnement
du palpeur, et qui est entraîné en translation pour occuper une position finale dans
laquelle il est en contact contre l'extrémité libre du bilame (32) via un orifice
de passage (34a) ménagé dans ladite paroi (34) du boîtier, le palpeur en contact avec
le bilame détectant la position relative de celui-ci par rapport à la paroi du boîtier
et étant susceptible de se déplacer en translation en sens avant et arrière pour rester
en contact avec le bilame en réponse à une déformation de ce dernier ;
- un organe (42) indicateur de la position relative du bilame détectée par le palpeur
(40), qui est étalonné au préalable à partir de la position de référence zéro occupée
par le palpeur lors de son prépositionnement, et qui comprend un élément (45, 46)
d'indication de la position relative du bilame correspondant à une distance prédéterminée
entre le bilame (32) et la paroi (34) du boîtier pour une valeur choisie du courant
de déclenchement thermique ; et
- des moyens amovibles (48) coopérant avec l'extrémité (32a) du bilame portée par
le support par introduction dans une fenêtre d'accès (52) ménagée dans une autre paroi
externe (50) du boîtier et en regard de laquelle apparaît cette extrémité du bilame,
pour exercer sur cette dernière un couple de torsion entraînant une déformation permanente
du bilame (32) de manière à ajuster la position relative du bilame indiquée par l'organe
indicateur (42) sur celle correspondant à la distance prédéterminée.
4. Dispositif selon la revendication 3,
caractérisé en ce que la fenêtre (52) d'accès à l'extrémité du bilame portée par le
support est bordée d'un volet rabattable (57) qui est réalisé d'un seul tenant avec
la paroi du boîtier et qui est articulé de façon flexible sur cette paroi pour passer
d'une position relevée dans laquelle il est dégagé de la fenêtre lors du réglage du
courant thermique, à une position rabattue dans laquelle il obture la fenêtre après
réglage du courant thermique, et en ce que le volet est pourvu de moyens (59) permettant
de le verrouiller en position rabattue.
5. Dispositif selon la revendication 4,
caractérisé en ce que les moyens de verrouillage du volet en position rabattue sont
constitués par un bec d'encliquetage (59) venu de moulage et s'encliquetant sur un
rebord interne (61) prévu sur la fenêtre (52) de façon à interdire le déverrouillage
du volet en position rabattue.
6. Dispositif selon l'une des revendications 4 et 5,
caractérisé en ce que le volet (57) est conçu de manière à étre noyé dans l'épaisseur
du boîtier lorsqu'il est verrouillé dans sa position rabattue.
7. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 6,
caractérisé en ce qu'une fenêtre supplémentaire (54) est ménagée dans l'autre paroi
externe du boîtier en étant placée de façon à permettre la visualisation de l'extrémité
libre (32b) du bilame lors du réglage du courant thermique, cette fenêtre étant susceptible
d'être obturée après réglage du courant thermique au moyen d'un autre volet rabattable
(57) formé d'une piêce avec la paroi du boîtier et apte à être verrouillé sur la fenêtre
lorsqu'il est rabattu.
8. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 7,
caractérisé en ce que l'organe (42) indicateur de la position relative du bilame
comporte une rampe lumineuse (42a) sur laquelle se déplace un point lumineux en réponse
à l'action du palpeur (40), et en ce que l'élément d'indication est constitué par
deux index (45, 46) échelonnés le long de la rampe lumineuse (42a) et disposés l'un
par rapport à l'autre de telle sorte que la distance prédéterminée entre le bilame
(32) et la paroi (34) du boîtier pour la valeur choisie du courant de déclenchement
thermique corresponde à une position du point lumineux comprise entre les deux index.