[0001] La présente invention concerne le sectionnement des liens entourant des colis notamment
des liens, constitués le plus souvent par une bande d'acier, entourant les bobines
et paquets de tôles minces.
[0002] La technique actuelle utilise un sectionnement du lien par une fraise tournant à
très grande vitesse qui vient fraiser le lien. L'inconvénient de cette technique connue
est que la position de la fraise par rapport à la surface du paquet ne peut être réglée
avec la précision souhaitable et que l'opération de fraisage du lien, notamment d'un
lien en acier, développe une quantité de chaleur importante ainsi que de nombreuses
particules d'acier en fusion qui marquent la surface de la couche superficielle de
la tôle empaquetée, ce qui se traduit par un sectionnement insuffisant du lien lorsque
la fraise est trop écartée et, dans tous les cas, par un marquage d'une surface importante
de ladite tôle, surface qui doit être mise au rebut. En outre le lien, après sectionnement,
se détend élastiquement et est susceptible de constituer un danger pour l'environnement
outre qu'il est difficile à manipuler en raison de ses aspérités et des arêtes coupantes
qu'il peut présenter.
[0003] Dans FR-A-2.336.305 on a proposé de couper des liens constitués par des fils métalliques
entourant notamment des balles de pâtes à papier en appliquant un ensemble d'électrodes
contre le ou les fils, électrodes entre lesquelles on fait passer un courant électrique
pour fondre les fils. Dans ce document il est dit que la chaleur de fusion serait
susceptible d'enflammer la substance combustible emballée mais que ce risque était
purement théorique en raison de la haute teneur en humidité de la pâte à papier. Il
est par contre évident qu'avec les liens métalliques entourant les bobines et paquets
de tôles, le procédé décrit dans FR-A-2.336.305 aboutirait au soudage du lien sur
la tôle superficielle et au moins à des dépôts métalliques importants sur cette tôle.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en proposant une
machine susceptible de sectionner le lien sans marquer thermiquement, ou-par des projections
de métal ou de matière en fusion, la couche superficielle du colis serré par ledit
lien.
[0005] Elle a en conséquence pour objet une machine pour le sectionnement des liens entourant
des colis, notamment des bobines et paquets de tôles, orésentant une surface rigide
s'opposant- à l'enfoncement du lien dans la surface du colis, par chauffage localisé
du lien pouvant éventuellement provoquer son sectionnement par fusion, cette machine
comportant au moins deux organes d'appui espacés susceptibles d'immobiliser deux points
du lien disposés de part et d'autre du point de sectionnement, par serrage du lien
entre ces organes et la surface du colis, avec des moyens pour chauffer localement
le lien entre ces deux points de façon à écarter la surface inférieure du lien de
la surface supérieure du colis assujetti par ledit lien.
[0006] Le chauffage localisé peut être réalisé par chauffage électrique par résistance,
les organes d'appui étant constitués par deux électrodes espacées selon la direction
transversale ou longitudinale du lien, ces électrodes assurant à la fois l'immobilisation
des deux points du lien et le chauffage par résistance.
[0007] Le chauffage localisé peut également être réalisé par un chauffage superficiel, les
moyens assurant un chauffage localisé superficiel étant indépendants des deux organes
d'appui assurant l'immobilisation des deux points du lien et constitués par un générateur
de chaleur à faisceau thermique focalisé tel qu'un micro-chalumeau, un générateur
de micro-ondes ou un faisceau laser, susceptible de réaliser un chauffage thermique
localisé dans la couche superficielle du lien.
[0008] Lorsque le lien présente une section importante rendant difficile son sectionnement
par simple fusion, la déformation thermique du lien entre les deux organes d'appui
espacés longitudi-, nalement sur le lien crée un espace utilisé pour l'engagement
d'une cisaille mécanique. De préférence, la cisaille mécanique comporte deux lames
triangulaires dont les pointes sont engagées sous le lien depuis les deux bords opposés,
l'effort de cisaillement coopérant avec la dilatation thermique pour écarter le lien
de la surface supérieure du paquet.
[0009] Selon une autre caractéristique la machine comporte un moyen j pour saisir le lien
à proximité de la section de sectionnement et pour amener l'extrémité saisie, après
sectionnement, à un dispositif d'entraînement évacuant le lien vers un conteneur de
stockage. Selon une autre caractéristique ce dispositif d'entraînement comporte un
moyen pour cisailler le lien-en éléments de faible longueur.
[0010] Le moyen pour saisir le lien peut, dans le cas d'un lien en matériau magnétique,
être constitué par un aimant ou un électroaimant. Dans le cas d'un lien en un matériau
non magnétique, notamment en matière plastique, le moyen pour saisir le lien est de
préférence constitué par la pince assurant, lors du sectionnement, une compression
transversale élastique du lien au voisinage de la section de sectionnement.
[0011] Dans la machine conforme à l'invention les moyens de sectionnement et le moyen de
saisie du lien sont portés par un support venant au-dessus de la voie de transport
des colis, ce support étant animé d'un mouvement d'exploration du colis amené au droit
du poste de sectionnement et des moyens de détection du lien sont associés au mouvement
d'exploration dudit support pour détecter le lien lors du mouvement d'exploration
et amener les moyens de sectionnement et de saisie en position de fonctionnement par
rapport au lien.
[0012] Selon une autre caractéristique le moyen de détection du lien immobilise relativement
l'un par rapport à l'autre, lors de la détection d'un lien, le support et le colis
et commande le démarrage d'un cycle de fonctionnement de la machine.
[0013] Selon un mode de réalisation préférentiel les colis sont amenés au poste de sectionnement
avec le lien dans un plan perpendiculaire à la direction de déplacement du colis et,
à la détection du lien, le colis est soumis à une rotation de 90° autour d'un axe
vertical, le bras constituant le support étant animé d'un mouvement d'exploration
perpendiculaire à la direction d'amenée des colis dont l'amplitude couvre au moins
la zone transversale dans laquelle est susceptible de se trouver le lien.
[0014] Dans le cas de liens situés dans au moins deux plans, le support, après détection
d'un lien, effectue une exploration des surfaces du colis dans un plan perpendiculaire
à la direction de ce premier lien, l'opération de sectionnement pouvant dans ce cas
être effectuée sur deux ou trois liens par colis.
[0015] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée de divers
modes de réalisation de la machine objet de l'invention ou de ses parties, faite ci-après
avec référence aux dessins ci-annexés dans lesquels:
La figure 1 est une vue en élévation latérale schématique de la machine conforme à
l'invention;
la figure 2 est une vue en élévation, transversalement au lien à couper de deux électrodes
de sectionnement par chauffage par résistance électrique; la figure 3 est une vue
en coupe selon la direction longitudinale du lien d'un lien coupé par chauffage et
cisaillement combinés et la figure 4 est une vue en coupe par IV-IV de figure 3.
[0016] La machine comporte un socle 1 surmonté par une colonne 2 dont la hauteur est réglable
au moyen d'un dispositif élévateur non représenté, le fût comportant une partie 3
de longueur réglable. Sur le sommet de la colonne 2 est monté mobile, au moins selon
la direction parallèle au plan de la figure, un bras 4 qui peut également être mobile
perpendiculairement à ce plan selon une trajectoire rectiligne ou en arc de cercle.
[0017] A l'extrémité du bras 4 est formée une tête 5 dans laquelle sont montés un dispositif
détecteur 6 de la présence en vis- à-vis d'un lien en acier 7, un dispositif 9 de
saisie du lien, un système d'électrodes de chauffage 10 et un ensemble de commande
et d'alimentation 11 assujetti à un programme et à la détection d'un lien par le dispositif
détecteur 6. La référence 12 désigne un dispositif de reprise du lien qui saisit son
extrémité et la transporte à l'entrée 13 d'un canal transporteur 14 dans lequel il
est avalé par des rouleaux d'entrainement presseurs 15. A l'extrémité du canal transporteur
14 le lien est sectionné, par une cisaille schématisée en 16, en éléments de faible
longueur qui tombent, par une goulotte 17 et une chute 18, dans un panier 19.
[0018] Le dispositif 9 de saisie du lien-et le système d'électrodes de chauffage 10 peuvent
varier selon la nature du matériau constituant le lien et selon la section.
[0019] La figure 2 illustre un dispositif d'électrodes pour sectionner un lien en acier
7 d'épaisseur relativement faible et ayant une largeur d'une vingtaine de millimètres
cerclant une bobine d'une bande de tôle mince dont seules les couches périphériques
20 sont représentées. Les électrodes 10 comportent chacune un plot 21 qui est mis
en appui sous pression sur la face externe du lien 7, les deux plots étant l'un en
face de l'autre et séparés par un entrefer 22. Lors de la mise sous tension, le lien
7 est chauffé par résistance interne et se déforme par bombement en créant un jeu
entre sa partie centrale et les couches 20 de la bobine. De ce fait les couches superficielles
20 ne subissent qu'une élévation de température réduite alors que le métal du lien
7 fond dans la section entre les électrodes. L'extrémité du lien qui était maintenue
par le dispositif 9 de saisie du lien constitué par exemple par un aimant,est saisie
par le dispositif de reprise 12 et entraînée vers l'entrée 13 du dispositif d'évacuation
du lien.
[0020] Dans le cas des figures 3 et 4, le lien 7 en acier a une section trop importante
pour être sectionné par simple fusion. On applique alors sur la surface extérieure
du lien, en deux points légèrement espacés selon sa longueur, deux électrodes 23 qui
sont mises en pression. Par mise sous tension des électrodes 23, la partie de lien
24 située entre celles-ci est chauffée par résistance et se dilate en se soulevant
de la couche superficielle 20 du paquet. Deux lames de cisaille triangulaires 25 sont
alors engagées par leurs pointes entre la partie 24 et la couche superficielle 20
et elles sont rapprochées pour cisailler le lien. L'opération de cisaillement est
facilitée par la plus grande malléabilité du lien chauffé qui se trouve sollicité
à l'écartement à la fois par . l'effet de dilatation thermique et par l'effet de coin
des lames 25.
1. Machine pour le sectionnement des liens entourant des colis, notamment des bobines
et paquets de tôles, présentant une surface rigide s'opposant à l'enfoncement du lien
dans la surface du colis, par chauffage localisé du lien pouvant éventuellement provoquer
son sectionnement par fusion,
caractérisée en ce qu'elle comporte au moins deux organes d'appui espacés susceptibles
d'immobiliser deux points du lien disposés .de part et d'autre du point de sectionnements
par serrage du lien entre ces organes et la surface du colis,avec des moyens pour
chauffer localement le lien entre ces deux points de façon à écarter la surface inférieure
du lien de la surface supérieure (20) du colis assujetti par ledit lien.
2. Machine selon la revendication 1,
caractérisée en ce que les organes d'appui sont constitués par deux électrodes (10-21-23)
espacées selon la direction transversale (21) ou longitudinale (23) du lien (7), ces
électrodes assurant à la fois l'immobilisation des deux points du lien et le chauffage
par résistance.
3. Machine selon la revendication 1,
caractérisée en ce que les moyens assurant un chauffage localisé superficiel sont
indépendants des deux organes d'appui assurant l'immobilisation des deux points du
lien et sont constitués par un générateur de chaleur à faisceau thermique focalisé
tel qu'un micro-chalumeau, un générateur de micro-ondes ou un faisceau laser, susceptible
de réaliser un chauffage thermique localisé dans la couche.superficielle du lien.
4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle
comporte de plus une cisaille mécanique (25) agissant transversalement au lien entre
les deux organes d'appui (23).
5. Machine selon la revendication 4,
caractérisée en ce que la cisaille mécanique comporte deux lames triangulaires (25)
dont les pointes sont engagées sous le lien depuis les deux bords opposés, l'effort
de cisaillement coopérant avec la dilatation thermique pour écarter le lien de la
surface supérieure du paquet.
6. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle
comporte un moyen (9-12-26) pour saisir le lien ( 7.) à proximité de la section de
sectionnement et pour amener l'extrémité saisie, après sectionnement, à un dispositif
d'entraînement (13,.14, 15) évacuant le lien vers un conteneur (19) de stockage.
7. Une machine selon la revendication 6,
caractérisée en ce que le dispositif d'entraînement (13 à 15) comporte un moyen (25)
pour cisailler le lien ( 7 ) en éléments de faible longueur.
8. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que
les moyens de.sectionnement.(10) et le moyen de saisie (9 - 12) du lien sont portés
par un support (2-4) venant au-dessus de la voie de transport des colis, ce support
étant animé d'un mouvement d'exploration du colis amené au droit du poste de sectionnement
et des moyens (6) de détection du lien sont associés au mouvement d'exploration dudit
support pour détecter le lien lors du mouvement d'exploration et amener les moyens
de sectionnement (10) et de saisie (9-12) en position de fonctionnement par rapport
au lien.
9. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que
les colis sont amenés au poste de sectionnement avec le lien 7.) dans un plan perpendiculaire
à la direction de déplacement du colis et, à la détection du lien, le colis est soumis
à une rotation de 90° autour d'un axe vertical, le bras (4) constituant le support
étant animé d'un mouvement d'exploration perpendiculaire à la direction d'amenée des
colis dont l'amplitude couvre au moins la zone transversale dans laquelle est susceptible
de se trouver le lien ( 7 ).