[0001] La présente invention concerne les chambres de combustion et plus particulièreement
les chambres à double paroi, notamment pour turbomachines comprenant au moins une
paroi extérieure, dite paroi froide, formée de plusieurs viroles mécano-soudées et
destinée à assurer la rigidité mécanique de la chambre de combustion, et comprenant
au moins une paroi intérieure, dite paroi chaude destinée à assurer la tenue thermique
de la chambre, formée de plusieurs viroles successives assemblées entre elles et sur
la paroi froide de façon à laisser libre entre les deux parois un espace de refroidissement
permettant un jeu de dilatation de la paroi chaude ; la chambre comprenant également
des orifices de mélange traversant les deux parois pour permettre l'introduction d'air
de combustion primaire et de dilution à l'intérieur de la chambre.
[0002] Ce type de chambres de combustion est de plus en plus employé dans les turboréacteurs
actuels car leurs taux de compression tendent à s'accroître de jour en jour de même
que la température d'entrée de turbine du moteur. En effet, la puissance développé
par un moteur est directement liée à la température d'entrée turbine et pour augmenter
la puissance, les constructeurs atteignent de nos jours des températures devant turbines
qui avoisinent, voire dépassent 1800° K. D'autre part, la consommation spécifique
d'un moteur, très élevée à ces températures de travail, décroit lorsque le taux de
compression du moteur augmente et pour ne pas obérer ce paramètre, les moteurs actuels
voient donc leur taux de compression augmenter. Ces différentes considérations ont
amené à créer des chambres de combustion à double paroi de façon à améliorer la protection
thermique des parois de la chambre afin d'augmenter la longivité des chambres.
[0003] Un exemple en est donné dans le brevet FR 2 340 453 au nom de la demanderesse.
[0004] Diverses techniques de refroidissement sont employées en plus du simple refroidissement
par convection externe.
[0005] Le refroidissement, dit par "film cooling" ou film pariétal, utilise l'effet d'écran
thermique fourni par des entrées d'air secondaire créant le long de la surface interne
de la paroi une couche pariétale évitant le contact direct entre la paroi et les gaz
de combustion. Cette couche qui se dilue au fur et à mesure de son parcours d'amont
en aval doit être renouvelée au moyen d'entrées d'air successivement distribuées dans
la longueur de la chambre.
[0006] On utilise également le principe du refroidissement par convection entre les deux
parois de la chambre soit à co-courant, soit à contre-courant. Dans ce cas le même
flux d'air peut servir à refroidir la face externe de la paroi chaude, par convection,
puis être utilisé pour former un film pariétal qui refroidira sa face interne. Toutefois,
cette disposition exige des débits d'air très importants si l'on désire obtenir des
effets de convection notables.
[0007] Ces types de refroidissement sont néanmoins utilisés mais amènent un certain nombre
d'inconvénients. Certains sont liés à la structure même des doubles parois car la
paroi chaude doit pouvoir supporter des dilatations notables lors du fonctionnement
de la chambre et cela exige de la monter avec jeu par rapport à la paroi froide.
[0008] Ainsi le brevet US 4 303 941 prévoit une paroi intérieure dont des viroles chaudes
étagées sont fixées avec jeu radial par des vis sur la paroi froide tandis que des
languettes solidaires de la face externe des viroles chaudes assurent le guidage de
l'air de convection et limitent le jeu radial. Toutefois, ces languettes, utiles pour
canaliser l'air de convection créent des sillages importants dans le film pariétal
formé en sortie de la virole chaude, ce qui perturbe l'efficacité de ce film. D'autre
part les orifices d'entrée d'air de dilution, placés directement en sortie du film
perturbent également celui-ci.
[0009] Le brevet FR 2 023 415 prévoit une chambre de combustion à doubles parois, les viroles
internes de la paroi chaude étant étagées et fixées par leur bord amont, tandis que
l'aval comprend des patins de limitation du jeu de dilatation de la virole. Un ennui
présenté par ce type de chambre qui utilise le principe du refroidissement par convection
à co-courant et par film pariétal est de présenter une épaisseur de film qui n'est
pas totalement maitrisée en fonction de la dilatation de la paroi chaude. Un autre
inconvénient réside dans le fait que, comme dans le dispositif précédent, les patins
aval de limitation de jeu introduisent des sillages dans le film pariétal, sillages
nuisibles à la régularité et à l'efficacité de celui-ci.
[0010] Le brevet FR 2 422 035, quant à lui, prévoit de limiter la perturbation du film pariétal,
causée par les orifices d'entrée d'air de dilution en laissant un espace libre entre
la virole chaude et l'orifice tubulaire de dilution et en disposant une lèvre aval
à l'extrémité intérieure du tube de dilution afin de rétablir en aval le film qui
avait été interrompu par l'obstacle constitué par le tube.
[0011] La présente invention a pour but de réaliser une chambre de combustion à double parois
qui permet un meilleur couplage des refroidissements par impact, multiperforations,
convection et par film et une réduction importante des débits alloués au refroidissement.
[0012] Elle a également pour but de réaliser une chambre de combustion à double paroi de
construction simple permettant de limiter le surplus de masse engendré par une technologie
à double paroi, de permettre la démontabilité des viroles de la paroi chaude et de
séparer les fonctions de tenue thermique et mécanique.
[0013] Un autre but important de l'invention est de contrôler au mieux la formation et l'optimisation
de la forme des films pariétaux de refroidissement en pilotant le positionnement respectif
de la partie amont de chaque virole chaude et de la languette aval de la virole chaude
précédente, en fonction de la dilatation des viroles chaudes lors du fonctionnement
de la chambre de combustion.
[0014] Enfin l'invention a pour but de simplifier la fixation des viroles de la paroi chaude
en permettant leur fixation flottante sur la paroi froide au moyen d'un type particulier
d'orifices de mélange.
[0015] L'invention a donc pour objet une chambre de combustion à double paroi, telle que
définie plus haut et telle que les orifices de mélange sont du type trou-tuyère comportant
un premier élément cylindrique comprenant en combinaison successivement de l'extérieur
vers l'intérieur de la chambre une collerette évasée vers l'extérieur en quart de
rond, la collerette formant intérieurement tuyère d'entrée d'air et comprenant extérieurement
un épaulement par lequel elle peut s'appuyer sur la face externe de la paroi froide
sans y être solidarisée, une première portée cylindrique extérieure venant se loger
dans un évidement circulaire de la paroi froide et une seconde portée circulaire sur
laquelle est monté concentriquement un second élément en forme de bague comportant
un collet et une portée tubulaire disposée à l'intérieur d'un.évidement de la paroi
chaude, contre laquelle la portée tubulaire est repliée en bord tombé et telle que
la bague est soudée sur la seconde portée cylindrique du premier élément formant tuyère.
[0016] Selon une particularité de l'invention, la première portée cylindrique de l'élément
de l'orifice de mélange formant trou-tuyère a une longueur supérieure à l'épaisseur
de la paroi chaude de telle sorte que l'orifice de mélange, solidaire de la paroi
chaude, soit monté flottant sur la paroi froide dé la chambre de combustion.
[0017] Selon une autre particularité de l'invention, chaque virole constituant la paroi
chaude comporte à son aval une bride recourbée permettant son accrochage aval dans
une rainure annulaire de la paroi froide et chacune des dites viroles est montée flottante
en amont par rapport à la paroi chaude au moyen des seuls orifices de mélange constituant,
outre leur fonction d'entrée d'air, des moyens de positionnement radial et axial des
viroles de la paroi chaude sur la paroi froide et des moyens de contrôle du jeu de
dilatation de la paroi chaude.
[0018] Si l'invention est utilisée dans une chambre de combustion dans laquelle on applique,
outre le refroidissement par convection entre les parois, le principe du refroidissement
par film pariétal, alors on peut organiser la structure de paroi de telle sorte que
le bord amont de chaque virole de la paroi chaude coopère avec une languette aval
de la virole située immédiatement en amont pour former le film de refroidissement
et que la hauteur de fente des films de refroidissement soit pilotée au cours du fonctionnement
par le positionnement de la dite virole au moyen de ses orifices de mélange et par
l'inclinaison de la languette aval de la virole située immédiatement en amont, due
au positionnement de la dite virole amont par ses propres orifices de mélange.
[0019] D'autres caractéristiques des chambres de combustion selon l'invention seront explicitées
en regard des planches de dessins annexées parmi lesquelles :
- La figure 1 est une coupe schématique d'un turboréacteur incorporant une chambre
de combustion selon l'inventiôn ;
- la figure 2 montre un mode de réalisation d'une chambre de combustion à double paroi
telle que précédemment décrite, en demi-coupe longitudinale selon le détail A de la
figure 1
- la figure 3 montre en coupe à plus grande échelle le détail d'un orifice de mélange
disposé sur la paroi externe de la chambre, c'est-à-dire la paroi la plus éloignée
de l'axe longétudinal de symétrie de la chambre, à froid en partie gauche de la figure,
et à chaud en partie droite de la figure ;
- la figure 4 montre en coupe un orifice de mélange identique au précédent, mais monté
sur la paroi interne, c'est-à-dire le plus proche de l'axe, à froid en partie gauche
de la figure, et à chaud en partie droite.
[0020] En référence à la figure 1 où un moteur double flux à faible taux de dilution a été
représenté, on voit que de façon classique un compresseur basse pression 1 comprime
l'air aspiré à l'entrée du moteur ; le flux en sortie du compresseur basse pression
est séparé en un flux primaire et un flux secondaire, le flux primaire est comprimé
à nouveau par un compresseur haute pression 2 avant d'être mélangé à du carburant
sous pression dans une chambre de combustion annulaire 3 telle que celle de l'invention
où le mélange est brûlé pour apporter une énergie de combustion au moteur. Les gaz
issus de la chambre 3 entrainent une turbine 4 qui, elle-même entraine les compresseurs
1 et 2. En sortie de turbine, les gaz sont accélérés. Le flux chaud est alors mélangé
au flux froid, qui en sortie du compresseur basse pression s'est écoulé dans une veine
annulaire formée du carter intermédiaire 5 entourant le flux chaud et du carter externe
6 du moteur. Les gaz sont alors éjectés, soit à sec, soit en subissant une rechauffe
dans un dispositif de post-combustion 7.
[0021] La figure 2 montre en coupe longitudinale le détail A de la figure 1.
[0022] La chambre de combustion 3 selon l'invention est une chambre annulaire à double parois
formée d'une double paroi interne 8, c'est-à-dire la plus proche de l'axe de symétrie
du moteur et d'une double paroi externe 9 la plus éloignée radialement de l'axe de
symétrie du moteur. Chacune de ces double parois 8 et 9 comprend une paroi intérieure
à la chambre, soumise aux gaz de combustion et dite paroi chaude ou peau chaude et
une paroi extérieure soumise au flux d'air primaire plus froid que les gaz de combustion.
[0023] Pour éviter toute confusion entre les parois intérieures ("chaudes") à la chambre
et la paroi interne de la chambre ainsi qu'entre les parois extérieures ("froides")
à la chambre et la partie externe, on désignera systématiquement dans la suite du
texte les parois intérieures par les termes "peaux chaudes" ou "parois chaudes" et
les parois extérieures par "peaux froides" ou "parois froides" tandis que les expressions
"paroi interne" et "paroi externe" désigneront respectivement la double paroi proche
de l'axe de symétrie du moteur et la double paroi la plus éloignée radialement de
l'axe de symétrie du moteur.
[0024] Les parois froides, interne et externe, de la chambre sont formées chacune de quatre
viroles (respectivement de l'amont vers l'aval 10, 11, 12, 13 ; 110, 111, 112, 113)
soudées entre elles au moyen de pièces annulaires usinées massives (respectivement
14, 15, 16 ; 114, 115, 116) servant à l'accrochage des parois chaudes et, en ce qui
concerne la pièce 114 à la formation d'un film pariétal de refroidissement.
[0025] Les parois chaudes sont constituées :
- pour la partie interne d'une virole fixe 17 soudée au fond 18 de la chambre de combustion
et comportant une gorge annulaire aval 19 dans laquelle vient se positionner une languette
20 du film 14 de la paroi froide, et de deux viroles 21 et 22 montées flottantes sur
la paroi interne froide ;
- pour la partie externe de deux viroles 121, 122 montées flottantes sur la paroi
externe froide, ainsi qu'on va le voir.
[0026] La virole 21 comporte en aval une rainure 23 permettant son accrochage sur une bride
24 du film 15 de la paroi froide tandis que la virole 22 comporte deux brides 25 et
26 qui sont accrochées l'une, 25, sur une rainure annulaire de la partie usinée 16
de la paroi froide et l'autre 26 en aval dans une seconde rainure 27 de l'aval de
la paroi froide interne.
[0027] Les viroles 121 et 122 sont accrochées en aval de façon similaire par des brides
123, 125 et 126 dans des rainures annulaires des pièces usinées 115, 116 et de l'aval
127 de la paroi externe.
[0028] Les viroles 21, 22, 121, 122 ont leurs portées amont montées flottantes et ne sont
positionnées sur les parois froides que par les orifices de mélange 29, 30 destinées
à l'alimentation en air de combustion de la zone primaire et de la zone de dilution.
Chaque orifice de mélange 29 ou 30 comporte un premier élément cylindrique 31 possédant
un alésage central 32 évasé en quart de rond 33 vers l'extérieur et formant le trou-tuyère
d'entrée d'air de mélange. La collerette formée par la partie évasée délimite un épaulement
34 qui peut s'appuyer sur la face externe de la paroi froide 11 ou 12, 111 ou 112
tandis que la première portée cylindrique extérieure 35 pénètre à l'intérieur de deux
évidements circulaires alignés 36, 37 des peaux froides et chaudes. Une seconde portée
cylindrique 38 de moindre diamètre prolonge la première portée 35. Sur cette portée
38 est montée concentriquement une bague 39 comportant un collet 40 et une portée
tubulaire 41 traversant l'orifice 37. Le collet 40 est disposé entre les peaux chaudes
et froides en appui contre l'extrémité de la portée 35, tandis que l'extrémité 42
de la portée 41 est repliée en bord tombé sur la peau chaude 21, 22 ou 121, 122 une
fois celle-ci montée. Ensuite, la bague 39 est solidarisée au trou-tuyère 31 par un
cordon de soudure déposé entre le bord tombé 42 et la portée 38.
[0029] L'épaisseur du collet 40 détermine l'intervalle minimal entre les peaux chaudes et
froides tandis que la longueur de la portée 35 ajoutée à l'épaisseur du collet en
détermine l'intervalle maximal.
[0030] Ainsi (figure 3), sur la paroi externe de la chambre, l'échauffement de la paroi
chaude lors du fonctionnement de la chambre tend à rapprocher les deux parois qui,
à froid étaient séparées d'un intervalle hF déterminé par la hauteur du trou-tuyère
31 jusqu'à la valeur hC (inférieure à hF) égale à l'épaisseur du collet 40.
[0031] A l'inverse sur les parois internes, l'intervalle à froid hF entre parois est fixé
par l'épaisseur de collet et la paroi chaude par sa dilatation lors du fonctionnement
a tendance à s'écarter de la paroi froide et c'est alors la hauteur cumulée de la
portée 3
.5 et du collet 40 qui fixe l'intervalle de dilatation maximale hC à chaud.
[0032] De ce fait par le seul calcul des dimensions des trous- tuyères on peut fixer la
hauteur souhaitée à froid h
F entre peau chaude et froide de la paroi interne et la limite maximale de dilatation
de la peau chaude de même que pour la paroi externe, on peut fixer l'intervalle minimal
entre parois à la valeur hC désirée à chaud.
[0033] L'assemblage de la chambre s'effectue de la façon suivante :
On monte d'abord de part et d'autre de la paroi froide externe lll, 112 les deux éléments
31 et 39 des trous- tuyères 30 puis on accroche la virole 121 par sa bride 123 dans
la rainure de la pièce 115 et on positionne la virole 121 au moyen des orifices de
mélange 30 dont on vient replier l'extrémité 42 de la bague sur la virole. Enfin on
solidarise les éléments 31 et 39. On fait de même avec la virole 122. Les viroles
21 et 22 de la paroi interne sont montées de la même façon sur la peau froide 11,
12, 13 au moyen des orifices de dilution 29 puis l'ensemble de la paroi interne est
accroché en 19, 20 sur la virole 17 et fixée par des boulons 43 sur la casquette interne
de fond de chambre.
[0034] Le refroidissement des parois de la chambre de combustion est réalisé par combinaison
d'un flux de convection externe aux parois froides, par des multiperforations des
parois froides 10, 11, 12, 13, 110, 111, 112, 113 ; par convection à contre-courant
entre les peaux froides (resp. 11, 12, 13, 111, 112, 113) et les peaux chaudes (resp.
21, 22, 121, 122) et par film pariétal le long des viroles chaudes 21, 22, 121, 122.
Pour ce faire, les parties usinées 19, 114 des viroles primaires comportent des languettes
aval 44, 45 qui coopèrent avec le bord amont des viroles 21 et 121 pour former le
film pariétal de refroidissement des viroles primaires. De même, le bord aval des
viroles chaudes primaires 21, 121 comporte des languettes 46, 47 qui coopèrent avec
le bord amont des viroles chaudes de dilution pour réaliser le film de refroidissement
des dites viroles chaudes de dilution.
[0035] Le positionnement radial des viroles chaudes sur les parois froides par les orifices
de mélange 29,30 permet d'obtenir une efficacité optimale du refroidissement par les
films pariétaux car il permet de contrôler la forme de la cavité de mise en vitesse
de l'écoulement ainsi que la hauteur de fente du film, celle-ci pouvant d'autant mieux
être contrôlée que l'épaisseur des languettes aval 44, 45, 46, 47, réalisées dans
des parties massives, peut être calculée de sorte que la faible dilatation de la languette
ne modifie pas sensiblement la hauteur de fente du film.
[0036] La fixation des viroles chaudes sur les parois froides par les orifices de mélange
permet également d'assurer l'homogénéité circonférentielle de l'écoulement en évitant
les phénomènes de sillages, connus dans les dispositifs antérieurs et gui étaient
dûs aux pontets de limitation de dilatation.
[0037] Elle permet également de diminuer les sillages amont par une accélération progressive
de l'écoulement, obtenue par une loi d'évolution de section dans la partie finale
du film.
[0038] Le film pariétal réalisé en amont des viroles aval de dilution 22, 122 n'étant pas
suffisant pour garder une efficacité totale sur la longueur, importante, des dites
viroles, leur partie convergente est refroidie entre les brides 25, 27 et resp. 125,126
par impact et par multiperforation de la peau chaude, ainsi que montré à la figure
2.
[0039] Le mode de montage des peaux chaudes sur les peaux froides, proposé par l'invention,
permet d'otenir un meilleur compromis entre les divers modes de refroidissement utilisés
tout en permettant la réalisation d'une chambre à doubles parois de faible poids et
de technologie simple et de montage (ou de démontage) aisé, qui en rend l'application
particulièrement utile dans les turboréacteurs pour lesquels des performances élevées
et une grande fiabilité sont recherchées.
1. - Chambre de combustion à double paroi, notamment pour turbomachines, comprenant
au moins une paroi extérieure, dite paroi froide, formée de plusieurs viroles mécanosoudées
et destinée à assurer la rigidité mécanique de la chambre de combustion, et comprenant
au moins une paroi intérieure, dite paroi chaude, destinée à assurer la tenue thermique
de la chambre, formée de plusieurs viroles assemblées entre elles et sur la paroi
extérieure de façon à laisser libre entre les deux parois un espace de refroidissement
permettant un jeu de dilatation de la paroi chaude, la chambre comportant des orifices
de mélange traversant les deux parois pour permettre l'introduction d'air de combustion
primaire et de dilution, caractérisée en ce que les orifices de mélange 29,30 sont
du type trou-tuyère comportant un premier élément cylindrique (31) comprenant en combinaison
successivement de l'extérieur vers l'intérieur de la chambre une collerette(33) évasée
vers l'extérieur en quart de rond, la collerette formant intérieurement tuyère d'entrée
d'air et comprenant extérieurement un épaulement (34) par lequel elle peut s'appuyer
sur la face externe de la paroi froide sans y être solidarisée, une première portée
cylindrique extérieure (35) venant se loger dans un évidement circulaire (36) de la
paroi froide et une seconde portée circulaire (38) sur laquelle est monté concentriquement
un second élément (39) en forme de bague comportant un collet (40) et une portée tubulaire
(41) disposée à l'intérieur d'un évidement (37) de la paroi chaude, contre laquelle
la portée tubulaire est repliée en bord tombé (42) et en ce que la bague est soudée
sur la seconde portée cylindrique du premier élément formant tuyère.
2. - Chambre de combustion selon la revendication 1, caractérisée en ce que la première
portée cylindrique (35) a une longueur supérieure à l'épaisseur de la paroi chaude
de telle sorte que l'orifice de mélange (29,30), solidaire de la paroi chaude soit
monté flottant sur la paroi froide de la chambre de combustion.
3. - Chambre de combustion selon l'une des revendications 1 ou 2, du type annulaire,comprenant
une double paroi interne, proche de l'axe de symétrie de la chambre et une double
paroi externe éloignée de l'axe de symétrie de la chambre et comprenant des orifices
de mélange sur sa paroi interne et sa paroi externe, caractérisé en ce que l'épaisseur
du collet (40) de bague des orifices (30) de la paroi externe est calculée à la hauteur
hC souhaitée à chaud entre paroi chaude et froide, et en ce que l'épaisseur des dits
collets (40) des orifices (29) de la paroi interne est calculée à la hauteur souhaitée
à froid hF entre paroi chaude et froide.
4. - Chambre de combustion selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que chaque virole constituant la paroi chaude comporte à son aval une bride
recourbée (23, 26, 123, 126) permettant son accrochage aval dans une rainure annulaire
de la paroi froide et en ce que chacune des dites viroles est montée flottante en
amont par rapport à la paroi chaude au moyen des seuls orifices de mélange (29,30)
constituant, outre leur fonction d'entrée d'air, des moyens de positionnement radial
et axial des viroles de la paroi chaude sur la paroi froide et des moyens de contrôle
du jeu de dilatation de la paroi chaude.
5. - Chambre de combustion selon la revendication 4, comprenant un refroidissement
par film pariétal, caractérisé en ce que le bord amont de chaque virole (21,22,121,122)
de la paroi chaude coopère avec une languette aval (resp. 44,46,45,47) de la virole
située immédiatement en amont pour former le film de refroidissement et en ce que
la hauteur de fente des films de refroidissement est pilotée au cours du fonctionnement
par le positionnement de ladite virole au moyen de ses orifices de mélange et par
l'inclinaison de la languette aval de la virole située immédiatement en amont due
au positionnement de la ladite virole amont par ses propres orifices de mélange.
6. - Chambre de combustion selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée
en ce qu'elle comporte un refroidissement de la paroi chaude par impact au travers
de multiperforations-des parois froide et chaude.
7. - Chambre de combustion selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée
en ce qu'elle comporte un refroidissement de la paroi chaude par convection à contre-courant
entre la paroi froide et la paroi chaude.