(19)
(11) EP 0 251 885 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.01.1988  Bulletin  1988/01

(21) Numéro de dépôt: 87401426.9

(22) Date de dépôt:  23.06.1987
(51) Int. Cl.4B28D 1/22
// B25H7/04, C03B33/12
(84) Etats contractants désignés:
AT BE DE ES GB IT

(30) Priorité: 27.06.1986 FR 8609394

(71) Demandeur: TOMECANIC, Société Anonyme:
F-78410 Aubergenville (FR)

(72) Inventeurs:
  • Pourtau, Thierry
    F-78290 Croissy-Sur-Seine (FR)
  • Thiriet, Abel
    F-39100 Dole (FR)

(74) Mandataire: Hoisnard, Jean-Claude et al
Cabinet Beau de Loménie 158, rue de l'Université
75340 Paris Cédex 07
75340 Paris Cédex 07 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Outil de coupe de plaques de faience, de grès ou d'un matériau analogue


    (57) L'invention est relative à un outil de coupe constitué par un corps alongé (1) comportant une première (3) et une deuxième (4) extrémité et muni, à chacune de ses extrémités (7, 8), d'un dispo­sitif de fixation amovible, tel qu'un filetage, d'une poignée de préhension (9), et, à ladite première extréité (3), d'une première pointe de coupe (5).
    La deuxième extrémité (4) est elle-même munie d'une deuxième pointe de coupe (6).
    Une application est la réalisation d'un outil de coupe de carreaux de faïence.




    Description


    [0001] On connaît déjà un outil de coupe de plaques de faïence, de grès ou d'un matériau analogue, telles que des carreaux de faïence, constitué par un corps allongé comportant une première et une deuxième extrémités et muni à chacune de ses extrémités, d'un dispositif de fixation amovible, tel qu'un filetage, d'une poignée de préhension, et, à ladite premiière extrémité, d'une première pointe de coupe.

    [0002] La poignée a deux fonctions : d'abord, elle permet à l'utilisateur, après mise en place sur l'extrémité opposée à la pointe de coupe, de bien tenir l'outil, sans se blesser la main et avec force ; elle permet aussi, lorsque l'utilisateur ne se sert pas de son outil et le détient pour le transport, de protéger à la fois la pointe des dommages qui pourraient lui être causés, et l'environnement (habits, sacoche de transport, autres outils) des dommages éventuels qui pourraient ête provoqués par ladite pointe, ceci, bien entendu, après que celle-ci ait été fixée, cette fois, sur la première extrémité et entoure ladite pointe. Il convient de noter que, dans cette disposition connue, l'outil n'est muni que d'une seule pointe de coupe, située à la première extrémité dudit corps, la deuxième extrémité étant généralement constituée par une section droite transversale du corps de l'outil.

    [0003] Selon l'art antérieur, la poignée (unique), qui est prévue, est susceptible de posséder des formes diverses et, notam­ment, d'être constituée soit par une sorte de capuchon aux formes arrondies, n'ayant pour seules fonctions que, d'une part, de faci­liter la préhension de l'outil, d'autre part, de protéger la pointe de coupe, selon l'utilisation effective de l'outil, soit par un bec permettant en outre de soumettre un carreau préalablement coupé à une force provoquant la séparation des deux parties du carreau de part et d'autre de la ligne de coupe. Il doit être noté que la poignée a, dans les deux cas, la fonction de protection de la pointe unique, étant observé que l'extrémité opposée à ladite pointe n'a aucun besoin d'être protégée, puisque non pointue et donc non dangereuse.

    [0004] L'invention consiste, en partant d'un tel outil connu, à faire en sorte que la deuxième extrémité soit elle-même munie d'une deuxième pointe de coupe.

    [0005] Les avantageuses dispositions suivantes sont, en outre, de préférence adoptées :
        - de manière connue en soi, ladite poignée est conformée en un bec de saisie de la lisière d'une dite plaque de faïence, de grès ou d'un matériau analogue ;
        - l'outil comporte deux poignées amovibles distinctes, qui sont, chacune, aptes à permettre la préhension de l'outil et à réaliser la protection de la pointe située sur l'extrémité de fixa­tion de ladite poignée, l'une de ces deux poignées étant en outre conformée en un bec de saisie de la lisière d'une plaque de faïence, de grès ou d'un matériau analogue.

    [0006] Il semble opportun dès maintenant de formuler les observa­tions suivantes :
        - si l'idée de prévoir une deuxième pointe de coupe est simple, elle est nouvelle et son absence d'évidence est effective pour les motifs ci-après ;
        - prévoir une deuxième pointe de coupe permet de doubler la durée de vie de l'outil, mais, et cela n'est pas évident, sans doubler son prix de revient : en effet, les pointes de coupe sont souvent des pièces rapportées sur le corps de l'outil, en carbure de tungstène par exemple, de coût modique par rapport à l'ensemble et leur fixation est également simple et peu coûteuse, si bien que prévoir une deuxième pointe de coupe peut provoquer une augmenta­tion de seulement 10 % du prix de revient, bien que présentant l'avantage considérable de doubler la durée de vie totale de l'outil ;
        - prévoir une deuxième pointe de coupe n'est pas non plus évident selon l'art antérieur, car, avec une poignée unique et deux pointes de coupes, l'outil aura en permanence une pointe de coupe apparente, non protégée, et agressive pour l'environnement ; en partant d'un outil comprenant une pointe de coupe et une poignée, l'homme du métier aboutissait à supprimer l'avantage connu de la protection de la pointe de coupe unique par la poignée dans la con­figuration inactive de l'outil ;
        - à moins d'adopter l'une des dispositions préférées de l'invention, selon laquelle deux poignées sont prévues, qui permettent, en configuration inactive de l'outil, de protéger ses deux pointes de coupe ; là encore, l'adoption d'une deuxième poignée n'est aucunement suggérée par l'art antérieur défini par l'outil comprenant une pointe de coupe et une poignée ; quel aurait bien pu être, dans cette disposition connue, la justification de prévoir une deuxième poignée (pour protéger quoi ?)? ;
        - l'invention réside donc essentiellement dans le fait d'avoir exprimé, pour la première fois, un nouveau principe constructif, certes simple, mais aux avantages si importants,- être en mesure d'offrir à la vente des outils comprenant deux pointes de coupe pratiquement au même prix que des outils munis d'une seule pointe -, que si cette structure nouvelle avait été évidente, elle aurait dû obligatoirement être adoptée depuis longtemps ; la simple constatation de son inexistence avant la présente invention suffit donc à démontrer son absence d'évidence, et par conséquent à constater l'activité inventive qu'a impliquée cette invention ;
        - la présente invention est donc relative à des outils de coupe comportant deux pointes de coupe, étant entendu que la déno­mination "pointe de coupe" recouvre les pointes effilées proprement dites, les prismes de coupe, les plaquettes de coupe des outils appelés "tracettes", qui équipent les outils de coupe des cérami­ques, carrelages, grès et matériaux analogues.

    [0007] L'invention sera mieux comprise, et des caractéristiques secondaires et leurs avantages apparaîtront au cours de la descrip­tion de réalisations donnée ci-dessous à titre d'exemple.

    [0008] Il est entendu que la description et les dessins ne sont donnés qu'à titre indicatif et non limitatif.

    [0009] Il sera fait référence aux dessins annexés, dans lesquels:

    - la figure 1 est une vue "éclatée" d'une première réali­ sation d'un outil conforme à l'invention ;

    - la figure 2 est une vue de l'outil de la figure 1, en configuration active de coupe ;

    - la figure 3 est une vue d'une deuxième réalisation d'un outil conforme à l'invention dans sa configuration active ; et,

    - la figure 4 est une vue d'une troisième réalisation d'un outil conforme à l'invention, dans une configuration dans laquelle les deux pointes de coupe sont protégées (et inactives).



    [0010] L'outil des figures 1 et 2 est constitué par :
        - un corps 1, réalisé en acier, de forme allongée, généra­lement cylindrique, dont la partie médiane est munie de striures antiglisse 2, et qui comprend une première extrémité 3 et une deuxième extrémité 4 ;
        - une première pointe de coupe 5, distincte de la première extrémité 3, sertie sur celle-ci et réalisée en carbure de tungs­tène ;
        - une deuxième pointe de coupe 6, distincte de la deuxième extrémité 4, sertie sur celle-ci et réalisée en carbure de tungs­tène ;
        - des premier 7 et deuxième 8 filetages, ménagés sur les parties cylindriques du corps 1 proches desdites première et deuxième extrémités, respectivement ;
        - une poignée unique 9, qui comporte un alésage 10 tarau­dé, susceptible de coopérer indifféremment avec l'un et l'autre des filetages 7 et 8, et a des formes générales arrondies.

    [0011] Les pointes de coupe pourraient, en variante, être mono­blocs, avec le corps 1, bien qu'il soit souvent préféré de les réaliser de manière distincte dudit corps 1 et de les rapporter sur le corps 1 ultérieurement.

    [0012] Par ailleurs, les filetages 7, 8 et le taraudage 10, efficaces pour fixer la poignée 9 à l'une ou à l'autre des extrémités 3 et 4 du corps 1, pourraient être remplacés, en variante, par tout autre dispositif de fixation amovible de la poignée (encliquetage élastique, goupille, ou analogue).

    [0013] La figure 2 montre l'outil dans sa configuration d'utili­ sation, dans laquelle la deuxième pointe de coupe 6 est active, la main 11 d'un utilisateur ayant une bonne préhension de l'outil, par la prise et grâce à la protection de la poignée 9, qui évite des blessures éventuelles de la main par la première pointe de coupe précisément contenue à l'intérieur de cette poignée.

    [0014] La réalisation de la figure 3 est identique à celle des figures 1 et 2, et comporte deux pointes de coupe, sauf en ce qui concerne la forme de la poignée 19. Celle-ci est vissée sur le filetage 7 de la première extrémité du corps 1 et protège la première pointe de coupe -. A l'opposé de son alésage taraudé 20, cette poignée est munie d'une rainure 21, qui s'étend sensiblement perpendiculairement à l'axe du corps 1 et qui constitue une sorte de bec de saisie de la lisière 22 d'un carreau de faïence 23.

    [0015] Celui-ci, préalablement découpé en deux parties 24 et 25, séparées par une ligne de découpe 26, au moyen de la deuxième pointe de coupe 6, la rainure 21 permet de saisir la lisière 22 de la partie 24 du carreau, ce qui rend possible, par un mouvement de basculement autour de la ligne de découpe 26, la séparation des deux parties 24, 25 du carreau.

    [0016] Bien entendu, l'opération de coupe au moyen de la deuxième pointe de coupe 6 et de la poignée 19 est analogue à celle effec­tuée avec l'outil des figures 1 et 2.

    [0017] L'outil de la figure 4 est identique à celui de la figure 3, complété par l'adjonction de la poignée 9 (celle de l'outil des figures 1 et 2), qui est, dans la configuration représentée, vissée sur le filetage 8 de la deuxième extrémité du corps 1 et qui entoure et masque la deuxième pointe de coupe.

    [0018] Ainsi, avec l'outil de la figure 4 :
        - lorsque l'une des pointes de coupe est découverte, la poignée correspondante 9 ou 19 étant enlevée, l'utilisateur peut tenir bien en main l'outil et la poignée restante, et couper le carreau de faïence avec à pointe de coupe découverte ;
        - avec les deux poignées mises en place dans la configu­ration de protection des pointes de coupe, l'utilisateur peut soit séparer les deux parties du carreau de faïence, sans risque de se blesser avec la pointe de coupe opposée à la rainure 21, du fait de la présence de la poignée 9, soit, désirant seulement transporter l'outil, sans l'utiliser, le placer dans n'importe quel endroit où, de toute façon, cet outil ne risquera pas, ni de détériorer l'environnement, ni d'avoir ses deux pointes de coupe détériorées, puisque toutes deux sont protégées par les poignées amovibles 9 et 19.

    [0019] Bien entendu, avec chacune des trois réalisations repré­sentées, quand l'une des pointes de coupe est usée, l'utilisateur a instantanément à sa disposition une pointe de coupe neuve de rechange. Il lui suffit, dans la réalisation des figures 1 et 2, de visser la poignée, non plus sur le filetage 7, mais sur le file­tage 8, pour masquer la deuxième pointe de coup 6, et, au contraire, démasquer la première pointe de coupe 5. Dans la réalisation de la figure 3, il suffit de déplacer la poignée 19 pour la visser sur le filetage 8. Enfin, la même possibilité existe évidemment avec la réalisation de la figure 4.

    [0020] L'invention n'est pas limitée aux réalisations représen­tées, mais en couvre au contraire toutes les variantes qui pour­raient leur être apportées sans sortir de leur cadre, ni de leur esprit.


    Revendications

    1. Outil de coupe de plaques de faïence, de grès ou d'un matériau analogue, telles que des carreaux de faïence, constitué par un corps allongé (1) comportant une première (3) et une deuxième (4) extrémités et muni :
          - à chacune de ses extrémités, d'un dispositif (7, 8) de fixation amovible, tel qu'un filetage, d'une poignée de préhension (9, 19), et,
          - à ladite première extrémité (3), d'une première pointe de coupe (5),
    caractérisé en ce que ladite deuxième extrémité (4) est elle-même munie d'une deuxième pointe de coupe (6).
     
    2. Outil de coupe selon la revendication 1, caractérisé en ce que, de manière connue en soi, ladite poignée (19) est conformée en un bec (21) de saisie de la lisière (22) d'une dite plaque de faïence, de grès ou d'un matériau analogue (23).
     
    3. Outil de coupe selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte deux poignées amovibles distinctes (9, 19), qui sont, chacune, aptes à permettre la préhension de l'outil et à réaliser la protection de la pointe située sur l'extrémité de fixation de ladite poignée, l'une (19) de ces deux poignées étant en outre conformée en un bec (21) de saisie de la lisière (22) d'une plaque de faïence, de grès ou d'un matériau analogue (23).
     




    Dessins













    Rapport de recherche