[0001] La présente invention concerne un système particulier de fermeture automatique des
emballages qui sont utilisés comme conteneurs d'une matière, d'un produit, ou d'un
matériel.
[0002] Les domaines d'application et d'utilisation sont innombrables, notamment dans tous
les secteurs où un emballage est nécessaire. On peut citer pour exemple toutes les
activités où l'on désire emballer et isoler des matières compressibles ou élastiques
(déchets de toute nature, mousses, ouates, éponges, etc...) qui permettent au couvercle
de se verrouiller tout seul. On peut également élargir le champ d'application du
système à l'meballage de produits, matières, ou matériel qui contrairement aux précédents
sont inertes et de ce fait ne permettent pas au convercle de l'emballage de se verrouiller.
Cet inconvénient, tout à fait relatif, est facilement surmontable par adjonction et
fixation sous le courvercle d'une matière élastique (mousse plastique ou autre) qui
joue le rôle et remplace activement le phénomène d'élasticité produit naturellement
par d'autres matières ou produits.
[0003] Afin de permettre une bonne compréhension et définition du système, ainsi que ses
nombreux avantages sur tous les plans (économique, simple, pratique, etc...) un exemple
particulier choisi parmi de nombreuses applications va être présenté ci-après. L'exemple
retenu est celui du compactage de déchets hospitaliers, et ceci surtout en raison
des problèmes particuliers qu'il pose et des difficultés soulevées par les exigences
hospitalières en matière d'hygiène.
[0004] L'exemple décrit ci-après est assorti d'un schéma fig 2 qui a pour but de montrer,
de manière fonctionnelle, un compacteur de déchets hospitaliers vu par le côté.
[0005] Ce compacteur reçoit actuellement, et comme dessiné sur la fig 2, un conteneur 7
de déchets conventionnel du type "caisse américaine".
[0006] Comme le montre la fig 2, la technique utilisée est celle de la caisse conteneur
de déchets 7 fig 2 en carton ondulé avec rabats supérieurs et inférieurs. Cette caisse
fermée dans sa partie inférieure à l'aide d'une bande auto-adhésive est introduite
dans le compacteur par une grande porte principale 9 fig 2 articulée latéralement
et sur un axe vertical. Afin d'introduire ce conteneur de déchets, il faut replier
vers l'extérieur les rabats supérieurs de la caisse 7 fig 2. Il suffit alors de refermer
la grande porte principale 9 fig 2. L'appareil étant ainsi prêt à l'emploi, le chargement
des déchets peut s'éffectuer par la petite porte de chargement 10 fig 3. Cette dernière
est basculante de 60° environ vers l'extérieur de l'appareil et articulée en sa partie
inférieure sur un axe horizontal. Pour charger les déchets, il suffit alors d'introduire
les déchets ou sacs de collecte par l'orifice rectangulaire laisséparl'ouverture de
la porte et donnant accès directement à la zone de compression 8 fig 2. Le simple
fait de refermer la porte de chargement enclenche automatiquement le cycle de compactage,
ce qui provoque la descente du piston presseur 11 fig 2. Ce piston de forme parallélépipédique
en descendant pousse et comprime les déchets préalablement introduits à l'intérieur
de conteneur 7 fig 2. Cette opération de chargement se reproduit jusqu'au moment
où, suivant un certain nombre de paramètres définis à l'avance, le compacteur décide
que le conteneur est "plein" et que l'opérateur ne doit plus introduire de déchets
supplémentaires.taires. Cette phase "conteneur plein" est signifiée à l'opérateur
par un voyant clignotant situé sur la face avant de l'appareil. A ce moment, il est
nécessaire de
ressortir le conteneur plein de l'appareil en ouvrant la grande porte principale 9 fig 2, puis
de replier les rabats supérieurs de l'emballage sur eux-mêmes, de poser une bande
auto-adhésive à la jointure des rabats afin de fermer et isoler les déchets compactés
du milieu ambiant.
[0007] Les inconvénients que présente le système actuellement employé sont nombreux, et
ne vont pas faire l'objet d'une énumération cas par cas. Pour autant, il semble nécessaire
de souligner tout de même le plus important, car il est lié de façon très étroite
à l'application du système faisant l'obget de la demande. En effet, la vocation principale
de technique du compactage dans le domaine hospitalier, est avant tout de limiter
les risques de surinfection du milieu ambiant en isolant, et ceci le plus près possible
du lieu de production des déchets compactés. Or, si pendant les cycles de chargement
l'isolement est assuré par une légère mise en dépression atmosphérique de la chambre
de compactage, la nécessité d'ouvrir la porte principale afin d'extraire le conteneur
de l'enceinte de l'appareil provoque de violentes turbulences au moment de cette extraction,
d'autant plus dangereuses pour le milieu ambiant que le conteneur est à ce moment
précis entièrement ouvert en sa partie supérieure et que les déchets qui viennent
d'être compactés se trouvent en contact direct avec le milieu ambiant.
[0008] De plus, et afin de fermer définitivement cet emballage, il reste à replier sur eux-mêmes
les 4 rabats qui constituent le couvercle de l'emballage et pour ce faire la personne
chargée de cette opération doit obligatoirement poser son regard sur des déchets peu
ragoûtants, lesquels dégagent des effluves souvent intolérables.
[0009] Le système selon l'invention permet de
fermer de façon définitive l'emballage conteneur de déchets sans avoir à
ressortir celui-ci de l'enceinte de l'appareil. Pour ce faire, le système repose essentiellement
sur un couvercle venant s'introduire de force dans un conteneur de déchets spécialement
adapté à la réception de ce couvercle et ne permettant plus sa réouverture. L'emballage
dans sa forme la plus simple est représenté fig 1, avant utilisation et après remplissage
et fermeture.
[0010] Le couvercle dans le cas présent est de forme rectangulaire, mais peut être de forme
variée (carrée, hexagonale, octogonale, etc...) en fonction du conteneur dans le quel
il vient s'insérer. Ce couvercle peut être réalisé en différentes matières suivant
l'utilisation de l'emballage et le but recherché. Dans le cas représenté, il est
en carton ondulé recouvert sur la face en contact avec les déchets d'un film plastique
rapporté pouvant dépasser de quelques centimètres les bords de ce couvercle ou d'un
traitement assurant une bonne protection contre l'humidité.
[0011] La particularité de ce couvercle est que, contrairement à un emballage traditionnel,
le couvercle qui ferme le conteneur ne vient pas
recouvrir ce conteneur, mais vient s'introduire de force à l'intérieur de ce dernier. Ce couvercle
1 fig 7 est constitué d'une base de forme rectangulaire ou autre, suivant la forme
du conteneur, dont les dimensions sont légèrement inférieures (quelques millimètres
par exemple) aux dimensions de l'orifice d'entrée du conteneur dans lequel il vient
s'introduire, et de replis 2 fig 7 de hauteur variable (3 à 5 cm par exemple) ayant
pour fonction de former ses côtés. De plus, ce couvercle se différentie par le fait
que les replis qui forment son pourtour ne sont pas reliés entre eux dans les angles,
mais au contraire sont entaillés dans chaque angle 15 fig 7 de manière à les rendre
indépendants les uns des autres. Les entailles 15 faites dans les coins du couvercle
peuvent avoir un angle variable, mais de préférence une coupe à 180° comme 15 fig
7 afin de permettre une bonne pénétration des angles du couvercle (après pliage) dans
les angles des rabats ou trottoirs du conteneur. En effet, si l'entaille avait un
angle de 90°, les replis après pliage se toucheraient et ne pourraient pas passer
sous les rabats du conteneur notamment dans les angles. Ces replis peuvent être obtenus
par marquage d'une trace 14 fig 7 à la fabrication ou tout autre moyen. Ce marquage
a pour but de conserver une élasticité à ces replis après pliage, car il est nécessaire
de pouvoir les plier perpendiculairement pour introduire le couvercle dans l'enceinte
8 fig 2. Ensuite il faut que ces replis 2 s'ouvrent après passage du trottoir 4 du
conteneur pour plaquer contre les parois de ce conteneur afin d'être certain qu'à
la remontée les rebords du couvercle s'introduiront bien sous les replis 4 du conteneur
3 dans l'espace 20 fig 9 délimité par les bords du conteneur et les rabats 4 ou trottoirs.
De plus, autre particularité, ce couvercle est introduit dans le compacteur par la
porte de chargement 10 fig 2 mais à l'envers d'un couvercle normal, c'est à dire avec
ses replis orientés ves le haut, et ceci afin de permettre une poussée par le piston
presseur sans risques d'accrochage avec les parois latérales de l'enceinte de compression
8 fig 2 et également son verrouillage à l'intérieur du conteneur.
[0012] Le conteneur quant à lui, peut être réalisé en carton ondulé, en carton contre-collé
polyéthylène ou autres matières, en carton traité HOT-MELT, KRAPO, etc..., ou encore
en emballage du type "outre" (carton dans lequel est collé un sac plastique préalablement
soudé) et éventuellement en matières plastiques thermoformées, soufflées, injectées,
ou tout autre procédé qui permet d'aboutir, suivant les impératifs d'utilisation,
à une résistance mécanique ou contre l'humidité. Ce conteneur 3 fig 1, de forme parallélépipédique
dans l'exemple présenté, est pourvu en sa partie supérieure d'une trace de pliage
13 fig 6 situé à une certaine distance du haut du conteneur 12 fig 6. Ces interruptions
sont soit des échancrures représentant un certain angle par exemple 45° (12 fig 6)
soit plus simplement des coupes faites à angle droit sur la hauteur des rabats ou
trottoirs. Elles ont pour but de permettre le pliage de ces rabats ou trottoirs avant
formation définitive du conteneur. En effet, il serait impossible de replier un rabat
faisant le tour complet du compacteur sans ces échancrures ou ces coupes. Dans l'invention
objet de la présente demande le pliage des trottoirs ou rabats est réalisable sans
endommager ces derniers et ceci de la manière suivante :
1ère phase : Le conteneur étant livré à plat, on l'ouvre légèrement afin de pouvoir
plier vers l'intérieur les rabats 16 et 17 fig 8. Cette opération étant réalisée
comme fig 14 il suffit d'écarter les angles du conteneur afin de former le volume
(cube, parallélépipède ou autre) comme montré fig 10.
2ème phase : En continuant d'éloigner l'un de l'autre les trottoirs ou rabats 16 et
17 déjà formés on ramène les rabats 18 et 19 face à face fig 11. Cette opération de
pliage étant terminée fig 12, il suffit d'éloigner l'un de l'autre les rabats 18
et 19 afin de former à nouveau le volume fig 13; De cette manière les quatre éléments
de trottoirs ou rabats 16, 17, 18 et 19 sont repliés vers l'intérieur du conteneur
et ne peuvent plus se réouvrir du fait essentiellement de la continuité de ces rabats
dans les angles du conteneur après formation (fig 13). De cette manière, les pliages
internes de conteneur ainsi formés vont résister à la remontée du couvercle arpès
son introduction par pression à l'intérieur du conteneur. En effet, la fermeture à
l'aide du couvercle nécessitant une forte pression du fait soit de l'importance des
volumes introduits dans le conteneur dans le cas de compactage (le but recherché étant
la diminution des volumes), soit de l'élasticité des éléments rapportés sous le couvercle
(mousse ou chips de polystyrène ou autre) dans le cas d'un contenu totalement inerte,
le dit couvercle va remonter après relachement de la poussée et être arrêté dans son
mouvement ascendant par les pliures internes formées dans les angles du conteneur
par les trottoirs et par le fait que les rebords du couvercle se trouvent à ce moment
prisonners sous les rebords du conteneur dans l'espace 20 fig 9.
[0013] Les figures 3, 4 et 5 montrent de façon claire et précise, les différentes phases
de la fermeture automatique de l'emballage faisant l'objet de la demande. Dans la
fig 3, le conteneur 3 étant dans l'enceinte de l'appareil est rempli de déchets 5.
Le couvercle 1 dont les replis 2 sont repliés est en place, après avoir été introduit
dans l'enceinte située au desous du conteneur plein de déchets. Le piston presseur
6 dont la surface de base couvre la presque totalité de la surface du couvercle,
est en position haute.
[0014] Dans la fig 4, après que l'opérateur ait refermé la porte de chargement de l'appareil,
le piston presseur 6 mû par un vérin hydraulique enclenche son mouvement de descente,
et de ce fait vient pousser le couvercle 1 ainsi que les déchets à l'intérieur du
conteneur 3. A ce moment les replis 2 du couvercle ayant dépassé les rabats 4 du conteneur
3 s'ouvrent du fait de leur élasticité et viennent plaquer sur les parois intérieures
du conteneur.
[0015] La figure 5 représente la remontée du piston presseur 6. Cette dernière a été enclenchée
à l'aide d'un interrupteur de position obligeant dans la phase précédente le piston
à descendre d'une distance définie par avance afin d'être certain que les replis du
couvercle ont bien dépassé les rabats du conteneur. C'est donc à ce moment que le
couvercle, repoussé vers le haut par la reprise de volume naturelle des déchets comprimés,
remonte et que les replis du couvercle viennent se verrouiller de manière définitive
sous les replis 4 formant le pourtour de l'emballage 3 fig 5.
[0016] Lorsque cette opération est terminée, il suffit d'ouvrir la porte principale 9 fig
2, de sortir de l'enceinte de l'appareil l'emballage
fermé et d'évacuer vers son site de stockage ou de traitement.
[0017] La difference fondamentale avec tout autre mode de fermeture automatique réside essentiellement
dans le fait que l'on utilise dans ce système un phénomène naturel pour fermer et
verrouiller définitivement l'emballage. Ce phénomène est dû essentiellement à la composition
du contenu de l'emballage, et notamment à la diversité des déchets compactés, ce
qui a pour effet de provoquer ce phénomène. Grâce à ce dernier, le verrouillage de
l'emballage est pratiquement inviolable. L'avantage de ce système réside surtout dans
le fait qu'il ne nécessite aucun moyen technique utilisé traditionnellement pour ce
type de fermeture (collage, agrafage, soudage, sertissage, etc...).
[0018] Par ce système on atteint définitivement l'objectif visé par l'utilisation de la
technique du compactage des déchets dans le domaine hospitalier, c'est à dire comprimer
les déchets pour en diminuer les volumes, tout en les isolant du milieu ambiant dans
une enceinte close, et ceci le plus près possible du lieu de leur production.
[0019] L'avantage optimal de ce système restant le fait que l'on évite de réintroduire dans
le milieu ambiant des germes pathogènes, et que l'on supprime des manipulations dangereuses
pour ce même milieu.
[0020] Partant de l'exemple présenté, et des avantages qui découlent du système proposé,
il est facile d'extrapoler et de penser pouvoir appliquer cette technique de fermeture
dans tous les domaines où le conditionnement par conteneur carton, plastique ou autre
nécessite l'emploi de systèmes de fermeture onéreux et complexes (machine de repliage
des rabats arpès remplissage du conteneur, machine de collage, soudage, agrafage
ou pose de rubans adhésifs pour fermer le conteneur).
[0021] De plus, l'utilisation de ce système peut également être appliquée au fond de l'emballage
ce qui évite les rabats ou autre moyen de fermeture faisant appel à une technique
de scotchage, collage ou agrafage et lui confère une fois le fond et le couvercle
en place un caractère d'inviolabilité et une excellente tenue à la charge.