(19)
(11) EP 0 252 811 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
13.01.1988  Bulletin  1988/02

(21) Numéro de dépôt: 87401526.6

(22) Date de dépôt:  01.07.1987
(51) Int. Cl.4A61G 3/00, A61G 10/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 10.07.1986 FR 8610052

(71) Demandeur: Legueu, Paul
F-44380 Pornichet (FR)

(72) Inventeur:
  • Legueu, Paul
    F-44380 Pornichet (FR)

(74) Mandataire: Rodhain, Claude (FR) et al
Brevets Rodhain & Porte 3, rue Moncey
F-75009 Paris
F-75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Unité sanitaire mobile et ensemble routier de transport


    (57) L'unité sanitaire mobile pouvant fonctionner de manière autonome et en tous terrains, est constituée d'un caisson (1) étanche, aseptisé, et doté des équipements nécessaires pour pouvoir pratiquer notam­ment des interventions chirurgicales et de moyens de raccordement à une source mobile, d'énergie électrique, ce caisson (1) formant un module correspondant aux dimensions standardisées d'un conteneur de manière à pouvoir être transporté par camion, par avion ou même être largué.
    L'invention permet de réaliser des unités chirurgicales mobiles.




    Description


    [0001] La présente invention concerne une unité sani­taire mobile pouvant fonctionner de manière autonome et en tout terrain et qui puisse être utilisée dans des endroits isolés dépourvus d'installations hospitalières et de sources d'énergie. Une telle unité peut par exem­ple constituer un bloc chirurgical pouvant être exploitée en tous lieux, par exemple sur le site même d'une ca­tastrophe.

    [0002] On sait que dans les hôpitaux les blocs chirur­gicaux ou opératoires sont dotés d'un équipement sophis­tiqué permettant de procéder à toutes les interventions voulues. Par contre, le problème se pose avec beaucoup d'acuité dans les zones isolées, telles que les zones désertiques, où les antennes sanitaires mobiles ne com­portent généralement qu'un équipement rudimentaire ne permettant pas de procéder à des interventions impor­tantes ou graves. S'agissant de ces zones désertiques souvent privées de dispensaires ou d'antennes sanitaires et dans lesquelles peuvent se produire des accidents ou catastrophes par exemple, il existe le besoin d'instal­lations beaucoup plus sophistiquées pour prévenir les risques d'épidémies, ou encore pour secourir les bles­sés graves en temps de guerre ou de conflit, ou encore en cas de catastrophes naturelles ou accidentelles.

    [0003] Jusqu'alors, les spécialistes étaient rebutés par l'installation de tels équipements en raison des problèmes techniques que cela engendrait, aussi bien au niveau des sources d'énergie, de la sophistication du matériel ou des conditions climatiques. C'est pour ces raisons qu'on n'a pas encore pu résoudre le pro­blème posé par la réalisation de blocs opératoires au­tonomes pouvant être acheminés par route ou par air ou même être largués sur des sites reculés, privés d'installations sanitaires.

    [0004] L'invention a donc pour objet une unité sani­taire mobile, constituée d'un caisson étanche aseptisé doté des équipements nécessaires pour permettre de pratiquer, notamment, des interventions chirurgicales et des moyens de raccordement à une source d'énergie élec­trique, ce caisson formant un module correspondant aux dimensions standardisées d'un conteneur de manière à pouvoir être transporté par camion, par avion ou même être largués.

    [0005] La réalisation d'une telle unité sanitaire mobile selon le volume restreint déterminé par les di­mensions standard d'un conteneur tel que par exemple le conteneur normalisé de 20 pieds, permet en particu­lier de transporter cette unité dans des conditions normales, c'est-à-dire sans constituer un convoi ex­ceptionnel dépassant les normes; ladite unité peut par exemple être acheminée par un ensemble, trac­teur semi-remorque, équipé pour la circulation tout terrain.

    [0006] L'unité sanitaire mobile selon l'invention peut être réalisée sous un poids relativement faible, par exemple 3,5 tonnes, ce qui permet, éventuellement de la larguer sur les sites d'exploitation immé­diate.

    [0007] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'unité sanitaire mobile comporte des piétements montés à translation verticale sur un support lui même monté à rotation autour d'un axe vertical s'étendant le long d'un angle du caisson entre deux positions, une posi­tion de transport,dans laquelle il est replié le long d'une paroi dudit caisson, et une position d'utilisa­tion dans laquelle il est déplayé, perpendiculairement à cette même paroi . L'utilisation de ces pié­tements,qui peuvent être équipés d'une roue et/ou d'un patin,permet tout d'abord de procéder au chargement de l'unité sanitaire mobile, selon l'invention, par exemple sur le plateau d'un véhicule de transport rou­tier ; ces piétements permettent également d'augmenter le polygone de sustentation de l'unité lorsqu'elle est mise en place sur le sol, l'unité sanitaire pouvant dans ce cas être supportée par lesdits piétements et par con­séquent totalement isolée du sol.

    [0008] L'invention concerne également un ensemble routier de transport de l'unité sanitaire mobile du type précité, comportant un tracteur et une semi-­remorque,à plateau surbaissé,sur lequel est placé l'unité sanitaire mobile; cet ensemble routier comporte en outre un groupe électrogène autonome, monté sur la sellette de la semi-remorque. Ceci permet d'obtenir une unité totalement autonome puisqu'elle est munie de son alimentation en énergie électrique et cette unité se trouve opérationnelle,même en posi­tion de transport, ce qui permet par exemple de trans­porter des blessés tout en surveillant leur état ou de procéder à la préparation de l'unité chirurgicale tandis qu'on l'achemine vers le site d'utilisation.

    [0009] D'autres caractéristiques et avantages de l'in­vention ressortiront de la description qui suit ainsi que des dessins ci-annexés sur lesquels :

    - la Fig.1 est une vue en plan d'une unité sanitaire mobile selon l'invention.

    - la Fig.2 est une vue en coupe de l'inté­rieur de l'unité sanitaire de la figure 1.

    - la Fig.3 est une vue de la partie avant de l'unité sanitaire selon l'invention.

    - la Fig.4 est une vue montrant l'unité sani­taire selon l'invention montée sur une semi-remorque en vue de son transport, et

    - la Fig.5 est une vue représentant un ensem­ble routier de transport constituant une unité autono­me.



    [0010] L'unité sanitaire représentée sur les figures 1 à 5 est réalisée dans un caisson 1 dont les dimen­sions extérieures correspondent aux dimensions norma­lisées d'un conteneur de type connu sous le nom de conteneur de 20 pieds; ce caisson est étanche et com­porte une porte d'accès 2, disposée par exemple à l'arrière du conteneur, ledit caisson étant, ailleurs, conçu pour constituer une unité aseptisée; en par­ticulier il comporte un dispositif de conditionnement d'air à recyclage de manière à éviter une pollution dùe à l'air extérieur.

    [0011] L'intérieur du conteneur est aménagé de manière à réaliser par exemple un bloc opératoire qui comporte une pièce 3 formant vestiaire et dans laquelle débouche la porte 2; cette pièce est équipée de vestiaires 4 et d'un lavabo 5. Cette pièce sert à la préparation du personnel médical et à faire pénétrer les malades dans la deuxième pièce 6 constituant le bloc opératoire proprement dit et qui comporte en particulier une ta­ble d'opération 7 et des armoires 8 de rangement des différents matériels nécessaires aux interventions. Un dispositif de réanimation mobile 9 est rangé le long des armoires 8.

    [0012] Au fond de la pièce 6 sont regroupés les ap­pareils nécessitant l'apport d'énergie électrique, à savoir un groupe générateur de vide 10,muni d'un réservoir de vide 11, un réfrigérateur conservateur 12, un sté­rilisateur 13 et un dispositif de climatisation 14. Avantageusement, tous ces équipements nécessitant de l'énergie électrique sont regroupés à l'avant et on prévoit une unité d'alimentation électrique 15 qui est munie d'un accumulateur, monté flottant logé dans un compartiment débouchant à l'extérieur dans la paroi avant 16 du conteneur; cette unité électrique est munie de dispositifs de connexion à une source d'énergie électrique extérieure et elle compor­te avantageusement un deuxième dispositif de connexion permettant l'alimentation en parallèle d'une deuxième unité sanitaire mobile du même type.

    [0013] Comme on peut le voir en particulier sur les figures 4 et 5, le caisson 1 est avantageusement muni de piétements qui peuvent être équipés de roues 21 ou de patins; ces piétements 22 sont montés à translation verticale dans un support 23 qui est monté à rotation autour d'un axe vertical 24 qui s'étend le long d'un angle du caisson 1. Ce support 23 est mobile entre deux positions, une position de transport, qui est repré­sentée pour les piétements arrière sur la figure 4 et dans laquelle le support est replié le long de la paroi arrière 25 du caisson 1, les piétements télescopiques étant remontés de manière que l'ensemble des piétements et de leurs supports n'excède pas l'encombrement du conteneur 1. Les supports 23 peuvent prendre une posi­tion d'utilisation qui est représentée pour le support avant sur la figure 4; dans cette position, le support 23 est perpendiculaire à la paroi latérale du conteneur 1 et le piétement télescopique 22 peut alors descendre pour venir en contact avec le sol. Ceci permet en par­ticulier le déchargement de l'unité à partir du véhicu­le qui le transporte sans avoir à utiliser d'engins de levage, ce qui permet donc de décharger l'unité mobile en tout lieu. Par ailleurs, on peut utiliser ces piétements pour laisser l'unité mobile en position d'utilisation, afin de l'isoler de ce dernier. Les roues 21 permettent par ailleurs l'évolution, à la main, du caisson sur le site d'exploitation. Celles-ci peuvent toutefois être remplacées, si nécessaire, par des pa­tins présentant une plus grande surface de contact au sol.

    [0014] On voit sur les figures 4 et 5, que l'unité sanitaire mobile, selon l'invention, est montée sur un ensemble routier constitué d'un tracteur 31 et d'une semi-remorque 32. Cet équipement est un ensemble pouvant évoluer en tout terrain et la semi-remorque comporte un plateau surbaissé 33, ce qui permet d'obtenir un véhicule pouvant circuler dans toutes les conditions normales de transport c'est-à-dire ne constituant pas un transport exceptionnel.

    [0015] Comme on peut le voir sur la figure 5, la sellette 34 de la semi-remorque, c'est-à-dire la par­tie avant de la semi-remorque, qui vient se positionner sur le dispositif d'attelage du tracteur 31,porte un groupe électrogène autonome 35 constitué d'un moteur thermique, d'un alternateur et d'un réservoir de car­burant; ce groupe électrogène est relié au dispositif de raccordement électrique prévu dans la paroi avant 16 du conteneur 1 si bien que l'unité sanitaire, selon l'invention, est opérationelle, même en cours de transport, grace à, l'ensemble routier qui vient d'être décrit. Cela permet en particulier de procéder à des opérations peu délicates telles que la surveil­lance d'un blessé ou la préparation du bloc en vue de son utilisation à l'arrivée sur le site d'une catas­trophe par exemple. Arrivé sur le lieu d'exploitation, il est possible de décharger le conteneur 1 tout en gardant la liaison électrique avec le groupe électro­gène 35 si bien qu'à aucun moment il n'y a d'inter­ruption de l'alimentation électrique de sorte, que le per­sonnel peut continuer à travailler dans l'unité selon l'invention pendant ces opérations de déchargement.

    [0016] La réalisation de l'unité sanitaire mobile selon l'invention dans un caisson qui correspond aux dimensions d'un conteneur permet le stockage de telles unités dans un espace réduit puisque celles-ci peuvent être gerbées.

    [0017] L'avantage principal de cette unité sanitaire est sa mobilité et son faible encombrement. En effet du fait du plateau surbaissé de la semi-remor­que, le caisson passe sous tous les tunnels normalisés et le véhicule de transport n'est assujetti à aucun rè­glement particulier. Il évolue sur toutes les routes, en tout terrain même dans les chemins généralement im­pratiquables pour les véhicules routiers. Enfin, sa mise en place et son transfert d'un site à un autre sont extrêmement aisés, en raison du mode de prise en charge du caisson par le véhicule de transport.


    Revendications

    1. Unité sanitaire mobile constituée d'un caisson (1) étanche, aseptisé, et doté des équipe­ments nécessaires pour pouvoir pratiquer notamment des interventions chirurgicales et de moyens de raccordement à une source mobile, d'énergie élec­trique, ce caisson (1) formant un module corres­pondant aux dimensions standardisées d'un conteneur de manière à pouvoir être transporté par camion, par avion ou même être largué, caractérisée en ce qu'elle comporte des piétements (22) montés à trans­lation verticale sur un support (23) monté à rota­tion autour d'un axe vertical (24) s'étendant le long d'un angle du caisson (1), ledit support étant mobile entre deux positions, une position de trans­port dans laquelle il est replié le long d'une pa­roi du caisson et une position d'utilisation dans laquelle il est déplayé, perpendiculairement à cette même paroi (1).
     
    2. Unité sanitaire mobile selon la revendica­tion 1, caractérisée en ce que les piétements (22) sont télescopiques.
     
    3. Unité sanitaire selon la revendication 2, caractérisée en ce que les piétements (22) sont équipés d'une roue (21).
     
    4. Unité sanitaire mobile selon la revendica­tion 2, caractérisée en ce que les piétements (22) sont équipés d'un patin.
     
    5. Unité sanitaire mobile selon l'une quel­conque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte une unité d'alimentation électrique (15) disposée dans un logement ouvert vers l'extérieur sur une des parois d'extrémités (16) du caisson (1).
     
    6. Unité sanitaire mobile selon la revendica­tion 5, caractérisée en ce que les différents ap­pareils consommateurs d'énergie (11-14) sont re­groupés à l'intérieur du caisson (1) le long de la paroi frontale avant (16) dans laquelle est logée l'unité d'alimentation électrique (15).
     
    7. Unité sanitaire mobile selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisée en ce que l'unité d'alimentation électrique (15) comprend un accumulateur monté en floating.
     
    8. Unité sanitaire mobile selon l'une quel­conque des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que l'unité d'alimentation électrique comporte un dispositif de connexion électrique permettant le branchement d'une autre unité sanitaire mobile en parallèle.
     
    9. Ensemble routier de transport tout terrain d'une unité sanitaire mobile selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte un tracteur (31) et une semi-remorque (32) à plateau surbaissé (33) venant se loger sous le caisson lorsque celui-ci repose sur ses pieds télescopiques, pour permettre un chargement sans engin de levage.
     
    10. Ensemble routier selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il comporte un groupe électrique autonome (35) monté sur la sellette (34) de la semi-remorque (32) et susceptible d'être raccordé à l'unité d'alimentation électrique (15) du caisson.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche