[0001] Un objet de la présente invention est un procédé de commande d'un moteur pas à pas
comprenant une bobine et un rotor couplé magnétiquement à ladite bobine, ledit procédé
comportant l'application à ladite bobine d'une impulsion motrice chaque fois que ledit
rotor doit tourner d'un pas.
[0002] Un autre objet de la présente invention est un dispositif de commande mettant en
oeuvre ce procédé.
[0003] Il existe de nombreux procédés destinés à diminuer la consommation d'un moteur pas
à pas en ajustant la quantité d'énergie électrique fournie au moteur pendant une impulsion
motrice au couple résistant que le rotor doit vaincre. Ce couple ne pouvant pas être
mesuré directement, ces procédés ajustent en fait cette quantité d'énergie électrique
en fonction de la mesure ou du calcul d'une grandeur physique dont la valeur ou la
variation en fonction du temps dépend plus ou moins directement de ce couple.
[0004] La détermination du couple résistant appliqué au rotor pendant une impulsion motrice
peut être faite après la fin de cette impulsion comme, par exemple, dans le brevet
US-A-4 212 156. Dans ce brevet, la variation du courant induit dans la bobine du moteur
par les oscillations du rotor après la fin d'une impulsion motrice est prise comme
mesure de ce couple, et la durée des impulsions motrices suivantes est modifiée, le
cas échéant, en fonction du résultat de cette mesure.
[0005] La détermination du couple résistant appliqué au rotor peut également être faite
pendant chaque impulsion motrice comme, par exemple, dans la demande de brevet EP-A-O
060 806. Dans cette demande, c'est la vitesse de variation de la tension induite dans
la bobine du moteur par la rotation du rotor qui est prise comme mesure de ce couple.
[0006] Ces procédés, ainsi que les nombreux autres qui ne peuvent pas être mentionnés ici,
présentent tous l'inconvénient que la grandeur physique qu'ils utilisent comme mesure
du couple résistant n'est pas vraiment représentative de ce couple.
[0007] Il en résulte que la commande d'un moteur pas à pas selon l'un quelconque des procédés
connus ne peut pratiquement pas être optimale. Cela signifie que si le dispositif
mettant en oeuvre le procédé choisi est agencé de manière que le moteur fonctionne
correctement dans toutes les situations possibles, la consommation de ce moteur sera
généralement assez nettement supérieure à sa consommation théorique minimale. Si on
essaye de modifier les caractéristiques du circuit de commande de manière que la consommation
du moteur diminue et se rapproche de son minimum théorique, alors la sécurité de fonctionnement
de ce moteur diminue, c'est-à-dire que son rotor ne tourne plus correctement en réponse
à chaque impulsion motrice.
[0008] Il est parfois nécessaire d'envoyer à un moteur pas à pas une impulsion motrice telle
qu'elle provoque à coup sûr la rotation du rotor, même si le couple résistant appliqué
à ce dernier a sa valeur maximale.
[0009] Ce cas se présente notamment lorsque le moteur est commandé selon un procédé tel
que celui qui est décrit dans le brevet US-A-4 272 837 par exemple.
[0010] Un tel procédé consiste notamment à appliquer au moteur une impulsion de longue durée,
dite impulsion de rattrapage, lorsqu'un circuit adéquat a détecté que son rotor n'a
pas tourné en réponse à une impulsion motrice normale, de faible durée.
[0011] La durée de l'impulsion de rattrapage est évidemment déterminée de manière qu'elle
provoque la rotation du rotor même si le couple résistant appliqué à ce dernier a
sa valeur maximale.
[0012] Mais il peut se produire que la cause d'une non-rotation du rotor en réponse à une
impulsion motrice normale ne soit que momentanée, et que le couple appliqué au rotor
pendant l'impulsion de rattrapage suivante soit faible. Dans un tel cas, la quantité
d'énergie électrique fournie au moteur pendant cette impulsion de rattrapage est beaucoup
trop élevée, et il est possible que le rotor du moteur fasse plusieurs pas, au lieu
d'un seuf, en réponse à cette impulsion de rattrapage.
[0013] La détection de la rotation ou de la non-rotation du rotor qui est nécessaire dans
les procédés de commande qui viennent d'être mentionnés peut être faite de diverses
manières.
[0014] Ainsi, par exemple, dans le procédé décrit dans le brevet US-A-4 272 837 mentionné
ci-dessus, cette détection est réalisée en appliquant au moteur pas à pas une impulsion
de détection très courte un certain temps après la fin de chaque impulsion motrice.
L'amplitude du courant qui circule dans la bobine du moteur à la fin de cette impulsion
de détection permet de déterminer si le rotor a tourné ou non en réponse à l'impulsion
motrice précédente.
[0015] La différence entre les courants circulant dans la bobine dans l'un et l'autre cas,
rotation ou non-rotation du rotor, est cependant faible, ce qui rend difficile une
détection sûre de cette non-rotation, En outre, la mesure du courant peut être faussée
si le rotor est en mouvement lorsque l'impulsion de détection est appliquée au moteur,
soit parce que ce rotor n'a pas encore fini d'osciller autour de sa position d'équilibre,
soit parce qu'il a été remis en mouvement, par exemple par un choc.
[0016] Il existe d'autres procédés permettant de détecter si le rotor du moteur pas à pas
a tourné ou non en réponse à une impulsion motrice. Ces procédés ne seront pas décrits
ici, sinon pour relever qu'ils présentent généralement les mêmes inconvénients que
le procédé décrit ci-dessus.
[0017] Un but de la présente invention est de proposer un procédé de commande d'un moteur
pas à pas qui ne présente pas les inconvénients des procédés mentionnés ci-dessus
et qui permet, selon la manière dont il est mis en oeuvre, de réduire la consommation
du moteur pas à pas pratiquement jusqu'à son minimum absolu, ou de faire tourner le
rotor du moteur d'un pas et d'un seul, avec une grande sécurité, et quel que soit
le couple résistant appliqué à ce rotor, ou de permettre une détection sûre de la
rotation ou de la non-rotation de ce rotor en réponse à une impulsion motrice.
[0018] Un autre but de la présente invention êst de proposer un dispositif pour la mise
en oeuvre de ce procédé.
[0019] Ces buts sont respectivement atteints par le procédé et le dispositif revendiqués.
[0020] L'invention va être décrite ci-après à l'aide du dessin annexé dans lequel:
-la figure 1 représente le schéma d'un circuit qui met en oeuvre le procédé selon
l'invention pour ajuster la durée des impulsions motrices en fonction du couple résistant
appliqué au rotor du moteur;
-la figure 2 est un diagramme illustrant le fonctionnement d'une partie du circuit
de la figure 1;
-la figure 3 représente la variation de la consommation d'un moteur pas à pas commandé
par le circuit de la figure 1 en fonction du courant de référence, pour plusieurs
couples résistants appliqués au rotor;
-la figure 4 représente la variation de la durée optimale de l'impulsion en fonction
du courant de référence, pour plusieurs couples résistants appliqués au rotor;
-la figure 5 représente la relation entre le temps mis par la quantité d'énergie Eme
pour atteindre la valeur de référence Eref et la durée optimale de l'impulsion motrice;
-la figure 6 est un diagramme illustrant le fonctionnement d'une autre partie du circuit
de la figure 1;
-la figure 7 représente une autre forme d'exécution d'un circuit de mise en oeuvre
du procédé selon l'invention;
-la figure 8 est un diagramme illustrant le fonctionnement du circuit de la figure
7;
-la figure 9 représente le schéma d'un circuit qui peut être associé au circuit de
la figure 1 pour déterminer si le rotor du moteur tourne correctement ou non en réponse
à une impulsion motrice; et
-les figures 10a et 1 Ob sont des diagrammes illustrant le fonctionnement du circuit
de la figure 9.
[0021] D'une façon générale, on sait que le rotor d'un moteur pas à pas est soumis en permanence
à un couple résistant Tr qui s'oppose à la rotation de ce rotor.
[0022] Ce couple résistant Tr est produit par les couples de frottement du rotor lui-même
et des éléments mécaniques qu'il entraîne dans leurs paliers et entre eux, par les
courants de Foucault et les phénomènes d'hystérèse qui sont produits dans le stator
du moteur par les variations du champ magnétique qui traverse ce stator, et par le
couple de positionnement du rotor, tant que ce rotor n'a pas dépassé la position angulaire
d'équilibre instable où ce couple de positionnement devient un couple moteur.
[0023] Ce couple résistant Tr est donc variable en fonction du temps de manière aléatoire,
et il peut prendre n'importe quelle valeur entre une valeur minimale Tr
min et une valeur maximale Tr
max qui dépendent toutes deux des caractéristiques du moteur et des éléments mécaniques.
qu'il entraîne et qui peuvent être déterminées analytiquement ou par des essais.
[0024] A chaque valeur de ce couple résistant Tr correspond une quantité d'énergie mécanique
Emm qui est celle que le moteur doit fournir, au minimum, pour que son rotor tourne
d'un pas. Notamment, aux valeurs Tr
min et Tr
max de ce couple résistant correspondent respectivement des valeurs Emm
min et Emm
max de cette quantité d'énergie. Ce couple résistant Tr et cette quantité d'énergie Emm
sont liés par une relation mathématique qui ne sera pas donnée ici car elle est bien
connue des spécialistes et n'a en outre pas de rapport direct avec l'invention.
[0025] D'autre part, on sait également que l'énergie électrique Ep
ox fournie par la source d'alimentation du moteur entre le début d'une impulsion motrice
situé à un instant t
o et un instant quelconque t
x vérifie l'équation suivante:

dans laquelle:

[0026] La mesure du temps T permet donc, à l'aide de cette relation, de déterminer la durée
optimale τ de l'impulsion motrice.
[0027] Le même principe peut être utilisé pour déterminer si le rotor du moteur a tourné
correctement ou non en réponse à une impulsion motrice. En effet, si la quantité d'énergie
Eme convertie par le moteur atteint une valeur prédéterminée avant qu'un temps également
prédéterminé ne se soit écoulé, cela signifie que le rotor a correctement fait son
pas. Si cette quantité d'énergie Eme n'atteint pas cette valeur prédéterminée dans
ce temps, cela signifie que le rotor n'a pas tourné.
[0028] On voit que la mesure de la quantité d'énergie électrique Eme qui est convertie en
énergie mécanique par le moteur peut servir de base, d'une manière qui sera précisée
plus loin, pour commander efficacement ce moteur dans tous les cas mentionnés ci-dessus.
[0029] De l'équation (1) ci-dessus, on tire facilement que:

On sait en outre que:



dans lesquelles:
-U est la tension de la source d'alimentation du moteur;
-is(t) est le courant fourni par cette source;
-im(t) est le courant circulant dans la bobine du moteur; et
-R et L sont respectivement la résistance et l'inductance de la bobine du moteur.
[0030] L'équation (2) ci-dessus peut donc s'écrire:

[0031] Il est possible de concevoir un circuit électronique capable de fournir un signal
représentatif de la quantité d'énergie Emeox.
[0032] Ce circuit peut par exemple comporter des moyens pour produire des signaux proportionnels
aux courants i
s et i
m, ainsi que des circuits analogiques ou numériques permettant de réaliser les diverses
opérations de l'équation (6). Ce circuit n'est pas représenté car sa réalisation découle
directement de 'équation (6).
[0033] La figure 1 représente notamment le schéma d'un exemple de circuit permettant également
de fournir un signal représentatif de la quantité d'énergie Eme
0x, dans un cas particulier où le moteur pas à pas est commandé de manière que le courant
qui passe dans sa bobine soit sensiblement constant et égal à un courant de référence
l
ref (voir la figure 2).
[0034] Dans le cas illustré par la figure 1, le moteur, désigné par la référence M, est
alimenté par un circuit formateur d'impulsions motrices 1 qui ne sera pas décrit en
détail ici car il peut être semblable à un circuit ayant la même fonction et qui est
décrit dans la demande de brevet EP-A-O 057 663.
[0035] Ce circuit formateur 1 est agencé de manière à enclencher une impulsion motrice IM
à chaque instant, désigné par t
0 comme ci-dessus, où le rotor du moteur M doit tourner d'un pas, en réponse au passage
de l'état logique "1" " à l'état logique "O" d'un signal de commande qu'il reçoit
sur son entrée 1a.
[0036] Dans cet exemple, ce signal d& commande est formé par des impulsions périodiques
ayant une fréquence de 1 Hz, qui sont fournies par une sortie 2a d'un diviseur de
fréquence 2 dont l'entrée 2b est reliée à la sortie 3a d'un oscillateur 3 piloté par
un quartz 4. Il est évident que, dans d'autres applications, le signal de commande
appliqué à l'entrée 1 a du formateur 1 peut ne pas être périodique.
[0037] Le signal de sortie de l'oscillateur 3 a une fréquence de 32768 Hz. Outre sa sortie
2a, le diviseur 2 comporte des sorties intermédiaires 2c à 2k délivrant des signaux
ayant respectivement des fréquences de 16'384 Hz, 8'192 Hz, 4'096 Hz, 2'048 Hz, 1'024
Hz, 512 Hz, 256 Hz, 128 Hz et 64 Hz.
[0038] Ces circuits 2 et 3 ne seront pas décrits en détail ici, car ils sont classiques
et bien connus des spécialistes.
[0039] Le circuit formateur 1 est agencé de manière à relier, à chaque instant ta, la bobine
du moteur M à une source d'alimentation en énergie électrique non représentée. A partir
de cet instant t
0, la tension U
m aux bornes de la bobine du moteur M est donc égale à la tension U de cette source
d'alimentation.
[0040] Le courant im qui commence à circuler dans la bobine à cet instant t
0 (voir la figure 2) est mesuré par un circuit de mesure 5 qui produit une tension
proportionnelle à ce courant i
m. Ce circuit de mesure 5 ne sera pas non plus décrit ici, car il peut être semblable
à un circuit ayant la même fonction et qui est décrit dans la demande de brevet EP-A-0
057 663 déjà mentionnée.
[0041] Le circuit de la figure 1 comporte en outre une source 6 qui produit une tension
proportionnelle au courant de référence l
refmentionné ci-dessus.
[0042] Les rapports de proportionnalité entre le courant i
m et la tension produite par le circuit 5 d'une part, et entre le courant l
ref et la tension produite par la source 6 d'autre part sont identiques.
[0043] Les tensions produites par le circuit 5 et par la source 6 sont appliquées à un comparateur
analogique 7, de type classique. Du fait que les rapports de proportionnalité mentionnés
ci-dessus sont égaux, on peut dire que le comparateur 7 compare le courant i
m au courant l
ref.
[0044] Le comparateur 7 délivre à sa sortie 7a un signal qui prend l'état logique "1 " lorsque
le courant i
m est inférieur au courant l
ref et l'état logique "O" dans le cas contraire.
[0045] La sortie 7a du circuit comparateur 7 est reliée à l'entrée D d'une bascule 9 de
type D dont l'entrée d'horloge CL reçoit le signal ayant une fréquence de 8'192 Hertz
fourni par la sortie 2d du circuit diviseur 2 et qui, pour une raison qui sera rendue
évidente par la suite de cette description, sera appelé signal d'échantillonnage.
Les instants où ce signal d'échantillonnage passe de l'état logique "1 " à l'état
logique "0" seront appelés instants d'échantillonnage.
[0046] De manière classique, la sortie Q de la bascule 9 prend le même état que son entrée
D à chaque passage de son entrée CL de l'état logique "1" à l'état logique "O". Il
en est d'ailleurs de même pour les autres bascules de type D qui seront mentionnées
ci-dessous.
[0047] Juste après l'instant to, le courant i
m est inférieur au courant l
ref. La sortie 7a du comparateur 7 et la sortie Q de la bascule 9 sont donc à l'état
"1 ".
[0048] Lorsque le courant i
m devient supérieur au courant 1
ref, la sortie 7a du comparateur 7 passe à l'état logique "O".
[0049] Au premier instant d'échantillonnage suivant ce passage de la sortie 7a du comparateur
7 à l'état "O", qui est désigné par la référence t
1, la sortie Q de la bascule 9 passe également à l'état "O".
[0050] Le circuit 1, dont une entrée 1b est reliée à la sortie Q de la bascule 9, est agencé
de manière à répondre à cet état "0" de la sortie Q de la bascule 9 en déconnectant
la bobine du moteur M de la source d'alimentation et en mettant cette bobine en court-circuit.
[0051] A partir de l'instant tt, la tension U
m aux bornes de la bobine du moteur M est donc nulle, et le courant i
m commence à diminuer. Lorsqu'il devient inférieur au courant l
ref, la sortie 7a du comparateur 7 repasse à l'état "1 ". A l'instant d'échantillonnage
suivant, la sortie Q de la bascule 9 passe donc également à l'état "1 ". En réponse
à ce dernier état "1 ", le circuit 1 supprime le court-circuit de la bobine du moteur
M et relie à nouveau cette bobine à la source d'alimentation. Le courant i
m recommence donc à augmenter, et le processus décrit ci-dessus recommence jusqu'à
un instant désigné par t
n à la figure 2, où le circuit 1 reçoit sur une entrée 1c un signal d'interruption
de l'impulsion motrice.
[0052] Ce signal d'interruption est constitué par le passage de l'état logique "0" à l'état
logique "1" " de la sortie d'un circuit qui sera décrit plus loin, sortie qui est
bien entendu reliée à cette entrée 1 du formateur 1.
[0053] En réponse à ce signal d'interruption, le circuit 1 déconnecte la bobine du moteur
M de la source d'alimentation et met cette bobine en court-circuit, de manière permanente,
jusqu'à l'instant to suivant où tout le processus décrit ci-dessus recommence.
[0054] Il faut noter que, en réalité, ta période Δ du signal d'échantillonage est courte
par rapport aux temps de montée ou de descente du courant dans la bobine. Il en résulte
que l'amplitude des dépas sements de i
m de part et d'autre de l
ref est faible, et qu'on peut considérer que i
m est constant et égal à l
ref entre les instants t
1 et t
n. Il en résulte également que les périodes du signal d'échantillonage sont beaucoup
plus nombreuses que cela n'a été représenté à la figure 2 pendant chacune des périodes
où le courant dans la bobine croît ou décroît.
[0055] Pour chaque instant t
x situé après l'instant t
1 où le courant i
mest interrompu pour la première fois, les termes de l'équation (2) ci-dessus peuvent
s'écrire:




[0056] A l'instant t
1, le rotor n'a pratiquement pas encore tourné, et le moteur n'a encore fourni aucune
énergie mécanique. On a donc

[0057] Tenant compte de ce fait, on voit facilement que l'équation (2) ci-dessus peut s'écrire:
Eme0x = Eme 1x = Ep1x -Ej1x -Ema1x (7)
[0058] De manière analogue à ce qui a été fait ci-dessus pour les termes de l'équation (2),
on peut écrire les termes de l'équation (7) de la manière suivante:



dans lesquelles les symboles ont la même signification que dans les équations (3),
(4) et (5).
[0059] De l'équation (5') ci-dessus, on tire facilement que

dans laquelle i
m(x) et i
m(1) sont respectivement les courants circulant dans la bobine aux instants t
x et t
1.
[0060] Mais, comme on l'a vu ci-dessus, le courant i
m est pratiquement constant et égal à l
ref entre les instants t
1 et t
n. Si l'instant t
xconsidéré est situé avant cet instant t
n, on voit que i
m (x) = i
m(1), et que Ema
1x = O.
[0061] L'équation (7) ci-dessus peut donc s'écrire, dans ce cas particulier,

ou encore

[0062] Au cours de chaque impulsion motrice, la bobine du moteur est reliée à la source
d'alimentation pendant un certain nombre de périodes du signal d'échantillonnage ayant
chacune une durée A. Dans la suite de cette description, on appellera C1
x le nombre de ces périodes qui sont comprises entre l'instant t
1 où le courant dans la bobine est interrompu pour la première fois et l'instant t
x considéré.
[0063] Pendant chacune de ces C
1x périodes, le courant i
s fourni par la source est égal au courant i
m circulant dans la bobine, qui est lui-même pratiquement égal au courant de référence
I
ref.
[0064] Pendant les autres périodes du signal d'échantillonnage situées entre l'instant t
1 et l'instant t
x, la bobine du moteur est déconnectée de la source d'alimentation. Le courant i
s est donc nul pendant ces autres périodes.
[0065] Il en découle que l'on peut écrire:

[0066] Par ailleurs, si l'on appelle C2
x le nombre total de périodes du signal d'échantillonnage situées entre les instants
t1 et t
x, on voit que

[0067] L'équation (8) ci-dessus peut donc s'écrire:

ou encore:

avec

et
[0068] Les facteurs k et p étant constants, il découle de l'équation (10) que, dans le cas
présent où le courant circulant dans la bobine est pratiquement constant et égal 1
ref, la quantité d'énergie électrique Eme
0x convertie en énergie mécanique par le moteur entre le début d'une impulsion motrice
et un instant t
x quelconque est proportionnelle à la différence entre, d'une part, le produit du nombre
C1
x par le facteur p et, d'autre part, le nombre C2
x.
[0069] Il faut noter que l'équation (9) ci-dessus peut également s'écrire:

avec

et

comme dans l'équation (10).
[0070] Par conséquent, la quantité d'énergie Eme
ox est également proportionnelle à la différence entre, d'une part, le nombre C1
x et, d'autre part, le quotient du nombre C2
x par le facteur p.
[0071] Pour que la valeur de Eme
ox donnée par l'une ou l'autre des équations (10) ou (11) ci-dessus soit exacte, il
faut évidemment que l'instant t
x considéré ne soit pas absolument quelconque, mais qu'il coïncide avec un des instants
d'échantillonnage. Mais comme la fréquence du signal d'échantillonnage est relativement
élevée, l'erreur commise lorsque l'instant t
x considéré ne coïncide pas avec un instant d'échantillonnage est faible.
[0072] Dans les cas où le facteur p qui multiplie le nombre C1
x dans l'équation (10) ci-dessus est un nombre entier, le calcul du terme entre parenthèses
dans cette équation (10) peut être réalisé assez simplement. On voit qu'il suffit
par exemple d'incrémenter un compteur réversible de p unités pendant chacune des périodes
du signal d'échantillonnage où la bobine du moteur est reliée à la source d'alimentation,
et de décrémenter ce compteur d'une unité à tous les instants d'échantillonnage, que
la bobine soit reliée à la source d'alimentation ou non. Le contenu N
x de ce compteur sera ainsi en permanence égal à p.C1
x -C2
x, et donc proportionnel à la quantité d'énergie Eme
ox.
[0073] Aux instants d'échantillonnage où la bobine est reliée à la source d'alimentation,
il faut incrémenter le compteur de p unités et, simultanément, le décrémenter d'une
unité. Pour éviter les problèmes qui peuvent se poser du fait de cette simultanéité,
on peut simplement incrémenter le compteur de (p-1) unités à chaque instant d'échantillonnage
où la bobine du moteur est reliée à la source d'alimentation, et ne décrémenter ce
compteur d'une unité qu'aux instants d'échantillonnage où la bobine du moteur est
déconnectée de la source d'alimentation.
[0074] Dans ces conditions, le contenu N
x du compteur est en permanence égal à

[0075] On voit facilement que cette expression (12) est égale au terme entre parenthèse
de l'équation (10) ci-dessus.
[0076] Le même principe peut être utilisé dans les cas où le facteur p mentionné ci-dessus
n'est pas un nombre entier.
[0077] Dans ces cas, il suffit par exemple d'incrémenter le compteur de n.(p-1) unités pendant
les périodes du signal d'échantillonnage où la bobine du moteur est reliée à la source
d'alimentation, n étant un nombre entier tel que n.(p-1) soit également entier, et
de décrémenter le compteur de n unités lorsque la bobine du moteur est déconnectée
de la source. Dans ces conditions, le contenu du compteur est en permanence égal à
[0078] 
On voit facilement que cette expression (13) est égale à n fois le terme entre parenthèses
de l'équation (10) ci-dessus et qu'elle est donc également proportionnelle à la quantité
d'énergie Eme
0x.
[0079] La figure 1 montre également le schéma d'un exemple de circuit permettant de calculer
l'expression (12), dans un cas où le facteur p défini ci-dessus est égal à 4. Dans
ce cas, le compteur réversible mentionné ci-dessus doit donc être incrémenté de trois
unités à chaque instant d'échantillonnage où la bobine du moteur est connectée à la
source d'alimentation, et décrémenté d'une unité à chaque instant d'échantillonnage
où cette bobine est déconnectée de cette source et mise en court-circuit.
[0080] Ce compteur réversible est désigné par la référence 8 à la figure 1. Son entrée d'horloge
8a est reliée à la sortie d'un circuit logique formé des portes ET 11 à 13 et des
portes OU 14 et 15, qui sont reliées entre elles, avec les sorties Q et Q de la bascule
9, avec la sortie de l'oscillateur 3 et avec les sorties 2c et 2d du diviseur de fréquence
2 de la manière représentée.
[0081] L'entrée 8b de commande de sens de comptage de ce compteur 8 est reliée à la sortie
Q de la bascule 9, et son entrée 8c de remise à zéro est reliée à la sortie Q d'une
bascule 10 de type D.
[0082] L'entrée d'horloge CL de cette bascule 10 est reliée à la sortie Q de la bascule
9, son entrée D est reliée en permanence au potentiel correspondant à l'état logique
"1", et son entrée R de remise à zéro est reliée à la sortie du circuit, déjà mentionné,
qui produit le signal d'interruption de l'impulsion motrice sous la forme d'un passage
de l'état logique "O" à un état logique "1" et qui sera décrit plus loin.
[0083] A la fin de chaque impulsion motrice, la sortie Q de la bascule 10 est donc mise
à l'état "1". Il est aisé de voir que cette sortie Q de la bascule 10 est encore dans
cet état "1" " à l'instant to qui marque le début de l'impulsion motrice suivante,
et qu'elle reste dans cet état jusqu'à l'instant t
1 suivant cet instant to.
[0084] Entre la fin d'une impulsion motrice et l'instant t
1 situé après le début de l'impulsion motrice suivante, l'entrée R de remise à zéro
du compteur 8 est donc à l'état "1 ", et le contenu de ce compteur est égal à zéro.
[0085] Il faut noter que, d'une manière générale, le contenu du compteur 8 est un nombre
qui est représenté en système binaire par les états "O" ou "1" des sorties 8d à 81
de ce compteur 8. Le chiffre de poids le plus faible de ce nombre est représenté par
l'état logique de la sortie 8d, et le chiffre de poids le plus fort est représenté
par l'état de la sortie 81.
[0086] On a vu ci-dessus que, après chaque instant to, la sortie Q de la bascule 9 passe
à l'état "O" à l'instant t
1 qui est l'instant d'échantillonnage suivant l'instant où le courant i
m dépasse pour la première fois le courant de référence I
ref.
[0087] A cet instant t
1, la sortie Q de la bascule 10 passe donc à l'état "0" en réponse à ce passage à l'état
"O" de la sortie Q de la bascule 9.
[0088] Il est aisé de voir, à l'aide des diagrammes de la figure 6, que pendant chaque période
du signal d'échantillonnage, la sortie 15a de la porte 15 délivre trois impulsions
lorsque la sortie Q de la bascule 10 est à l'état "1 ", ou une seule impulsion lorsque
cette sortie Q de la bascule 10 est à l'état "O".
[0089] Tant que l'entrée R de remise à zéro du compteur 8 est à l'état "1 ", ces impulsions
produites par la sortie 15a de la porte 15 n'ont aucun effet sur le compteur 8, dont
le contenu est maintenu à zéro.
[0090] Par contre, à partir de l'instant t
1, ces impulsions incrémentent ou décrémentent ce compteur 8, selon l'état de son entrée
8b.
[0091] Il est facile de voir que, lorsque la sortie Q de la bascule 9 est à l'état "1",
c'est-à-dire lorsque la bobine du moteur M est reliée à la source d'alimentation,
le compteur 8 est incrémenté d'une unité par chacune des trois impulsions produites
par la sortie 15a de la porte 15 pendant chaque période du signal d'échantillonnage.
[0092] De même, le compteur 8 est décrémenté d'une unité à chaque période du signal d'échantillonnage
lorsque la sortie Q de la bascule 9 est à l'état "O", c'est-à-dire lorsque la bobine
du moteur M est déconnectée de la source d'alimentation et mise en court-circuit.
[0093] On voit donc que, à un instant t
x quelconque situé après un instant t
1 et jusqu'à la fin de chaque impulsion motrice, le contenu du compteur 8 est égal
au nombre N
x défini par l'expression (12) ci-dessus, et qu'il est donc proportionnel à la quantité
d'énergie électrique Eme
ox qui a été convertie en énergie mécanique par le moteur depuis le début de l'impulsion
motrice.
[0094] Le calcul de la quantité d'énergie Eme
ox peut également être fait sur la base de l'équation (11) ci-dessus, à l'aide d'un
compteur réversible dont le contenu est en tout temps un nombre N'
x égal au terme entre parenthèses de cette équation (11).
[0095] Dans ce cas, ce compteur est par exemple incrémenté d'une unité à chaque instant
d'échantillonnage où la bobine est reliée à la source d'alimentation, et décrémenté
en permanence à une fréquence égale au rapport entre la fréquence du signal d'échantillonnage
et le facteur p.
[0096] La figure 7 représente un exemple des modifications qu'on peut apporter au circuit
de la figure 1 pour en faire un circuit de mesure de la quantité d'énergie Eme
ox à l'aide de l'équation (11) ci-dessus, dans un cas où la fréquence du signal d'échantillonnage
est de 8'192 Hz comme dans l'exemple de la figure 1, et le facteur p est égal 2,67.
La fréquence du signal de décrémentation du compteur mentionné ci-dessus est donc,
théoriquement, égale à 3'068,2 Hz.
[0097] Les composants 1 à 7 de ce circuit sont identiques aux composants du circuit de la
figure 1 qui portent les mêmes références et n'ont pas été représentés dans cette
figure 7. Les bascules 9 et 10 de cette figure 7 sont identiques à celles qui portent
les mêmes références dans la figure 1 et sont commandées de la même manière que ces
dernières.
[0098] Le compteur 8 de la figure 1 est remplacé par un compteur réversible 27 ayant une
entrée d'incrémentation 27a, une entrée de décrémentation 27b et une entrée de remise
à zéro 27c.
[0099] L'entrée d'incrémentation 27a du compteur 27 est reliée à la sortie d'une porte ET
30 dont les entrées sont respectivement reliées à la sortie Q de la bascule 9 et à
la sortie 2d du diviseur 2, qui est la sortie qui délivre le signal d'échantillonnage.
[0100] L'entrée de décrémentation 27b du compteur 27 est reliée à la sortie d'une porte
ET 28 dont les entrées sont respectivement reliées à la sortie 2e du diviseur 2 et
à la sortie d'une porte NON-ET 29. Les entrées de cette porte 29 sont respectivement
reliées aux sorties 2f et 2g du diviseur 2.
[0101] L'entrée de remise à zéro 27c du compteur 27 est reliée à la sortie Q de la bascule
10.
[0102] On voit que, comme c'est le cas pour le compteur 8 de la figure 1, le contenu du
compteur 27 est maintenu à zéro depuis la fin de chaque impulsion motrice jusqu'à
l'instant ti qui suit le début de l'impulsion motrice suivante.
[0103] Depuis cet instant ti, le contenu du compteur 27 est incrémenté d'une unité à chaque
instant d'échantillonnage où la sortie Q de la bascule 10 est à l'état "1", c'est-à-dire
où la bobine du moteur M est reliée à la source d'alimentation.
[0104] En outre, toujours depuis cet instant ti, le contenu du compteur 27 est décrémenté
par le signal produit par la sortie de la porte 28.
[0105] On voit facilement, à l'aide des diagrammes de la figure 8, que ce signal de décrémentation
du compteur 27 a une fréquence moyenne égale aux trois-quarts de la fréquence du signal
fourni par la sortie 2e du diviseur 2, soit 3'072 Hz.
[0106] On voit donc que, depuis chaque instant ti, le contenu du compteur 27 est un nombre
qui est pratiquement égal, en permanence, au nombre N x défini ci-dessus, et donc
au terme entre parenthèses de l'équation (11) ci-dessus, et qu'il est donc également
pratiquement proportionnel à la quantité d'énergie Eme
0x.
[0107] Le fait que la fréquence moyenne du signal de décrémentation du compteur 27 soit
égale, dans ce cas, à 3'072 Hz et non à la valeur théorique de 3'068,2 Hz introduit
évidemment une erreur dans ce calcul de la quantité d'énergie Eme
oX. Dans ce cas particulier, cette erreur est suffisamment faible pour pouvoir être
négligée.
[0108] Il n'est pas toujours facile de produire à partir des signaux disponibles dans le
circuit un signal de décrémentation du compteur 27 ayant une fréquence suffisamment
proche de la fréquence théorique pour que l'erreur commise sur la mesure de la quantité
d'énergie Eme
ox soit négligeable. Dans un tel cas, il suffit de modifier la valeur du courant I
ref qui a été choisie, de manière que le coefficient p prenne une valeur pour laquelle
la fréquence théorique du signal de décrémentation du compteur 27 soit égale, ou au
moins presque égale, à la fréquence d'un signal pouvant être facilement produit à
partir des signaux disponibles.
[0109] On a vu ci-dessus que, pour chaque valeur du couple résistant Tr qui s'oppose à la
rotation du rotor pendant une impulsion motrice, le moteur doit fournir une quantité
d'énergie mécanique Emm déterminée pour que son rotor fasse juste un pas en réponse
à cette impulsion motrice. Pour que la consommation du moteur soit minimale, il faut
donc interrompre chaque impulsion motrice à l'instant où la quantité d'énergie électrique
Eme convertie en énergie mécanique par le moteur atteint cette valeur Emm.
[0110] On a également vu ci-dessus que, pendant chaque impulsion motrice, le temps T mis
par la quantité d'énergie Eme pour atteindre la valeur d'une quantité d'énergie de
référence E
ref prédéterminée dépend du couple résistant Tr qui s'oppose à la rotation du rotor,
et qu'il existe une relation bien définie entre ce temps T et la durée optimale
T de l'impulsion motrice.
[0111] La figure 5 donne un exemple de cette relation qui dépend évidemment des caractéristiques
du moteur et des éléments mobiles qu'il entraîne et qui peut être déterminée analytiquement
et/ou par des essais.
[0112] Pour déterminer la durée optimale T d'une impulsion motrice, il faut donc mesurer
en permanence la quantité d'énergie électrique Eme convertie en énergie mécanique
depuis le début de cette impulsion motrice, mesurer la durée T du laps de temps qui
sépare le début de l'impulsion motrice de l'instant, désigné par tz, où cette quantité
d'énergie Eme atteint la valeur de la quantité d'énergie de référence E
ref, déterminer la durée optimale τ de l'impulsion motrice correspondant à cette durée
T, et interrompre l'impulsion motrice lorsque sa durée devient égale à cette durée
optimale r.
[0113] On a vu ci-dessus que, en fait, le circuit de mesure de la quantité d'énergie Eme,
dont des exemples ont été décrits, ne donne pas la valeur réelle de cette quantité
d'énergie Eme, mais fournit un signal de mesure, analogique ou numérique, qui lui
est proportionnel. En pratique, la durée T mentionnée ci-dessus est donc celle qui
sépare le début de l'impulsion motrice de l'instant où ce signal de mesure atteint
une valeur de référence proportionnelle à la quantité d'énergie de référence E
ref. Les rapports de proportionnalité entre la quantité d'énergie Eme et la valeur du
signal de mesure d'une part, et entre la quantité d'énergie de référence E
refet la valeur de référence d'autre part sont bien entendu égaux.
[0114] Dans le présent exemple où la consommation du moteur doit être aussi faible que possible,
on choisit de préférence comme quantité d'énergie de référence E
ref la quantité d'énergie Emm
min que doit fournir le moteur pour que son rotor fasse juste un pas lorsque le couple
résistant qu'il doit vaincre a sa valeur minimale Trmin.
[0115] On pourrait également choisir pour E,
ef une valeur inférieure à celle de la quantité d'énergie Emm
min. Par contre, il ne serait pas judicieux de choisir pour E
ref une valeur supérieure à celle de la quantité d'énergie Emm
min, car la durée des impulsions motrices serait alors supérieure à la durée optimale
chaque fois que le couple résistant Tr aurait sa valeur minimale Tr
min.
[0116] L'instant t
2 défini ci-dessus est donc celui où le signal de mesure produit par le circuit de
mesure de la quantité d'énergie Eme atteint la valeur correspondant à cette quantité
d'énergie Emm
min.
[0117] La figure 1 représente également un exemple de circuit permettant de mesurer la durée
T qui sépare le début d'une impulsion motrice de cet instant t
2.
[0118] On peut rappeler que, dans cette figure 1, le signal de mesure de la quantité d'énergie
électrique Eme convertie en énergie mécanique par le moteur depuis le début d'une
impulsion motrice est constitué par le contenu du compteur 8, c'est-à-dire par le
nombre binaire formé par les états logiques "O" ou "1" des sorties de ce compteur
8.
[0119] Dans l'exemple de cette figure 1, la valeur du signal de mesure correspondant à l'énergie
Emm
min prise comme référence est celle pour laquelle les sorties g, h, k et 1 du compteur
8 sont simultanément à l'état logique "1 ", les autres sorties de ce compteur 8 étant
à l'état logique "O". Le nombre binaire représenté par cette combinaison d'états a
une valeur, exprimée en notation décimale, de 408.
[0120] Le circuit permettant de mesurer la durée T comporte une porte NON-ET 19 dont les
entrées sont reliées, chacune, à l'une des sorties g, h, k et 1 du compteur 8.
[0121] La sortie de cette porte 19 est reliée à l'entrée d'horloge CL d'une bascule 20,
de type D, dont l'entrée D est reliée en permanence au potentiel représentant l'état
logique "1 " et dont l'entrée R de remise à zéro est reliée à la sortie Q de la bascule
10.
[0122] La sortie Q de cette bascule 20 est reliée à l'entrée de commande CL d'un circuit
de mémoire 22 dont les entrées sont reliées aux sorties d à k du diviseur 2.
[0123] Le circuit de mémoire 22 est d'un type bien connu. Il est agencé de manière que,
lorsque son entrée de commande CL est à l'état "O", il soit "transparent", c'est-à-dire
que l'état logique de ses sorties i à p soit identique, en permanence, à l'état logique
de ses entrées a à h. Par contre, lorsque son entrée de commande CL est à l'état "1
", ses sorties i à p sont bloquées dans l'état logique qu'elles avaient à l'instant
où cette entrée CL a pris cet état "1 ".
[0124] Le circuit de mesure du temps T formé de la porte 19, de la bascule 20 et du circuit
de mémoire 22 fonctionne de la manière suivante:
On a vu ci-dessus que, entre la fin d'une impulsion motrice et l'instant t1 situé après le début de l'impulsion motrice suivante, la sortie Q de la bascule 10
est à l'état "1". Pendant ce temps, la sortie Q de la bascule 20 est donc maintenue
à l'état "O", et le circuit de mémoire 22 est transparent. En outre, le contenu du
compteur 8 est maintenu à zéro.
[0125] A l'instant t
o qui marque le début de chaque impulsion motrice, toutes les sorties du diviseur 2
sont à l'état logique "O". Après cet instant to les états de ces sorties se modifient
régulièrement, au rythme du signal produit par l'oscillateur 3, et ces états logiques
forment ensemble un nombre binaire qui représente, à chaque instant, la durée qui
s'est écoulée depuis l'instant to immédiatement précédent.
[0126] A l'instant t
1 qui suit le début d'une impulsion motrice, la sortie Q de la bascule 10 passe à l'état
"O", et le contenu du compteur 8 commence à augmenter, de manière à représenter la
quantité d'énergie électrique Eme convertie en énergie mécanique par le moteur.
[0127] Lorsque, à l'instant t
2, ce contenu du compteur 8 atteint la valeur de référence mentionnée ci-dessus, dans
le présent exemple la valeur 408, la sortie de la porte 19 passe à l'état '"O". En
réponse à ce passage, la sortie Q de la bascule 20 passe à l'état "1". Depuis cet
instant t
2, les sorties du circuit de mémoire 22 restent donc bloquées dans un état qui est
celui que les sorties d à k du diviseur 2 avaient à cet instant t
2. Le nombre binaire formé par les états logiques des sorties i à p du circuit de mémoire
22 est donc une mesure de la durée T du laps de temps qui s'est écoulé entre le début
de l'impulsion motrice et l'instant t
2 où la quantité d'énergie Eme a atteint la valeur de référence prédéterminée, dans
cet exemple la valeur Emm
min.
[0128] Il faut noter que la porte 19 joue le rôle d'un comparateur numérique, puisqu'elle
produit un signal lorsque le contenu du compteur 8 devient égal au nombre de référence,
dans cet exemple 408. Elle pourrait donc être remplacée sans difficulté par un tel
comparateur numérique dont les premières entrées seraient reliées aux sorties 8d à
8m du compteur 8, et dont les deuxièmes entrées seraient reliées en permanence aux
potentiels représentant les états logiques "0" ou "1" de manière que la combinaison
de ces états forme le nombre binaire voulu.
[0129] La figure 1 montre également un exemple de circuit destiné à déterminer la durée
optimale τ de l'impulsion motrice en fonction de la durée T mesurée par le circuit
décrit ci-dessus. Dans cet exemple, ce circuit comporte une simple mémoire morte 23,
souvent appelée PROM, mot formé par les initiales de sa désignation en anglais (Programmable
Read Only Memory).
[0130] Les entrées a à h de cette mémoire morte 23 sont reliées aux sorties i à p du circuit
de mémoire 22, et elle est programmée de manière à matérialiser la relation entre
le temps T mesuré par le circuit qui vient d'être décrit et la durée optimale r de
l'impulsion motrice. Cela signifie que pour chaque nombre binaire formé, après chaque
instant t
2, par les états logiques des sorties i à p du circuit de mémoire 22, c'est-à-dire
pour chaque valeur particulière du temps T, les sorties i à p de la mémoire morte
23 présentent des états logiques formant un deuxième nombre binaire qui représente
la durée optimale τ correspondant à ce temps T.
[0131] La figure 1 représente également un exemple de circuit permettant d'interrompre l'impulsion
motrice lorsque sa durée devient égale à la durée optimale τ déterminée à l'aide de
la mémoire morte 23.
[0132] Ce circuit comporte, dans cet exemple, un comparateur numérique 24 dont les premières
entrées a à h sont reliées aux sorties d à k du diviseur 2, et dont les deuxièmes
entrées a' à h' sont reliées aux sorties i à p de la mémoire morte 23. La sortie s
du comparateur 24 est normalement à l'état logique "0", et elle ne prend l'état "1"
que si le nombre binaire formé par les états logiques de ses entrées a à h est égal
au nombre binaire formé par les états logiques de ses entrées a' à h'.
[0133] Cette sortie s du comparateur 24 est reliée à une première entrée d'une porte ET
25 dont la deuxième entrée est reliée à la sortie Q de la bascule 20 par l'intermédiaire
d'un circuit retardateur 26 dont le rôle sera décrit plus loin. La sortie 25a de la
porte 25 est reliée à l'entrée 1 du circuit formateur 1 et à l'entrée R de remise
à zéro de la bascule 10.
[0134] On a vu ci-dessus que, pendant chaque impulsion motrice, les sorties i à p de la
mémoire morte 23 présentent, après l'instant t
2, des états logiques qui forment un nombre binaire correspondant à la durée optimale
r de cette impulsion motrice. Après cet instant t
2, le nombre binaire formé par les états logiques des sorties d à k du diviseur 2 continue
à croître. Lorsque ce nombre binaire devient égal à celui qui est formé par les états
logiques des sorties i à p de la mémoire morte 23, c'est-à-dire à l'instant t
n où la durée de l'impulsion motrice devient égale à la durée optimale
T, la sortie s du comparateur 24 passe à l'état "1 ". La sortie du circuit retardateur
26 étant également à l'état "1" à à cet instant, la sortie 25a de la porte 25, et
donc l'entrée 1c c du circuit formateur 1 et l'entrée R de remise à zéro de la bascule
10, passent également à l'état "1 ".
[0135] Par conséquent, le circuit formateur 1 interrompt l'impulsion motrice, et le contenu
du compteur 8 est remis à zéro.
[0136] Cette situation reste inchangée jusqu'à l'instant to suivant, où tout le processus
décrit ci-dessus recommence.
[0137] Il peut arriver que, juste après l'instant t
2, les sorties i à p de la mémoire morte 23 prennent, pendant un temps très court,
un état logique différent de leur état définitif. Le circuit retardateur 26, qui comporte
dans le présent exemple deux inverseurs et un condensateur reliés de la manière représentée,
est destiné à empêcher qu'un état "1" qui apparaîtrait éventuellement à la sortie
s du comparateur 24 pendant ce temps ne provoque l'interruption prématurée de l'impulsion
motrice.
[0138] En résumé, on voit que chaque impulsion motrice produite par le circuit de la figure
1 a une durée qui est égale à la durée optimale
T correspondant au couple résistant Tr qui est effectivement appliqué au rotor pendant
cette impulsion motrice.
[0139] Toutes autres choses étant égales, le procédé selon l'invention mis en oeuvre par
le circuit de la figure 1, par exemple, est donc celui qui permet de commander le
moteur avec la consommation d'énergie électrique la plus faible.
[0140] Cet avantage est dû au fait que la grandeur physique qui sert de base à la détermination
de la durée de chaque impulsion motrice est la quantité d'énergie électrique convertie
en énergie mécanique par le moteur, dont la variation en fonction du temps est directement
liée à la valeur du couple résistant que doit vaincre le rotor du moteur pendant cette
impulsion motrice.
[0141] Dans les cas où, comme dans le cas de la figure 1, le moteur est commandé de manière
que le courant i
m passant dans sa bobine pendant une impulsion motrice soit sensiblement constant et
égal une valeur I
ref entre les instants t
1 et t
n , la quantité totale d'énergie électrique Ep fournie par la source d'alimentation
pendant cette impulsion motrice dépend évidemment de cette valeur I
ref.
[0142] La figure 3 montre un exemple de l'allure de cette dépendance pour quatre couples
résistants différents Tr
min, Tr1, Tr2 et Tr
max.
[0143] On voit sur cette figure 3 que, pour chaque valeur du couple résistant, il existe
une valeur 1
ref pour laquelle cette quantité d'énergie Ep est minimale.
[0144] La figure 3 montre également que cette valeur I
ref pour laquelle la quantité d'énergie Ep est minimale augmente avec la valeur du couple
résistant Tr.
[0145] En outre, on voit sur cette figure 3 que si l'on choisit pour I
rel la valeur I
min correspondant à la quantité minimale d'énergie Ep que doit fournir la source d'alimentation
du moteur lorsque le couple résistant Tr a sa valeur Tr
min, cette quantité d'énergie Ep augmente très rapidement avec l'augmentation du couple
résistant Tr. Cette quantité d'énergie Ep peut même devenir infinie lorsque le couple
résistant Tr s'approche de sa valeur maximale Trmax. Cela signifie que le moteur n'est
plus capable, dans ce cas, de convertir suffisamment d'énergie électrique en énergie
mécanique pour faire tourner le rotor ou, en d'autres termes, que la durée optimale
T de l'impulsion motrice devrait être infinie, comme cela est visible sur la figure
4.
[0146] Il est donc judicieux de choisir pour le courant de référence I
ref une valeur supérieure à la valeur I
min mentionnée ci-dessus et inférieure ou égale à la valeur I
max qui est celle pour laquelle la quantité d'énergie Ep est minimale lorsque le couple
résistant Tr a sa valeur maximale Tr
max. Cette valeur I
ref est de préférence choisie de manière que, quel que soit le couple résistant Tr, la
quantité d'énergie Ep effectivement fournie par la source ne soit que légèrement supérieure
à la quantité d'énergie Ep minimale correspondant à ce couple Tr. La valeur le indiquée
dans la figure 3 remplit cette condition.
[0147] Des considérations semblables aux précédentes peuvent être faites dans les cas où
le moteur est commandé de manière que la tension qui lui est appliquée soit constante
pendant chaque impulsion motrice, c'est-à-dire que, dans un tel cas, il existe une
valeur optimale de cette tension pour laquelle la quantité d'énergie Ep fournie par
la source d'alimentation est minimale.
[0148] Mais cette source d'alimentation est généralement constituée par une pile dont la
tension ne peut pas être choisie librement.
[0149] Il faudrait donc prévoir un circuit produisant cette tension optimale à partir de
la tension de la source d'alimentation. Or un tel circuit consomme lui-même une quantité
d'énergie électrique non négligeable. Il en résulte que, globalement, la consommation
d'un moteur alimenté par cette tension optimale n'est pas sensiblement plus faible
que la consommation du même moteur alimenté directement par la tension de la source
d'alimentation.
[0150] Dans les exemples décrits ci-dessus, la mesure de la quantité d'énergie électrique
Eme convertie en énergie mécanique par le moteur pendant une impulsion motrice est
utilisée pour déterminer la durée de cette impulsion motrice.
[0151] Cette mesure peut également être utilisée pour déterminer si le rotor tourne correctement
ou non en réponse cette impulsion motrice.
[0152] On a vu en effet ci-dessus que le temps T mis par la quantité d'énergie Eme pour
atteindre la valeur de référence E
ref est une mesure de la valeur du couple résistant Tr appliqué au rotor. Lorsque ce
couple Tr a sa valeur maximale Tr
max , ce temps T a donc également une valeur maximale T
max, qui dépend bien entendu des caractéristiques du moteur et de la charge qu'il entraîne.
[0153] Il en découle que si, pour une raison quelconque, le couple résistant Tr appliqué
au rotor pendant une impulsion motrice a une valeur supérieure à sa valeur maximale
Tr
max, la quantité d'énergie Eme n'atteint pas la valeur de référence E
ref avant que le temps T
max ne soit écoulé.
[0154] Il en est de même si, toujours pour une raison quelconque, la polarité de l'impulsion
motrice ne correspond pas à la position angulaire qu'occupe le rotor au début de cette
impulsion motrice, et que, par conséquent, cette dernière ne peut pas faire tourner
ce rotor, indépendamment de la valeur du couple résistant Tr.
[0155] Il est donc possible de détecter si le rotor tourne correctement ou non en réponse
une impulsion motrice en déterminant à un instant de détection t
d séparé du début de cette impulsion motrice par une durée au moins égale à T
max si la quantité d'énergie Eme a atteint la valeur de référence ou non.
[0156] La figure 9 montre le schéma d'un exemple de circuit qui réalise cette détection
dans un cas où le temps T
max a une durée de 11 millisecondes environ.
[0157] Ce circuit comporte dans ce cas une bascule 41 de type D et une porte ET 42.
[0158] L'entrée d'horloge CL de la bascule 41 est reliée à la sortie 2a du diviseur 2 de
la figure 1, son entrée D est reliée en permanence au potentiel qui représente l'état
logique "1 ", et son entrée R de remise à zéro est reliée à la sortie Q de la bascule
20 de la figure 1. Les entrées de la porte 42 sont respectivement reliées à la sortie
Q de cette bascule 41 et aux sorties 2j et 2k du diviseur 2 de la figure 1.
[0159] On voit facilement, à l'aide des diagrammes des figures
10a et 10b, que la sortie Q de la bascule 41 passe à l'état "1" à chaque instant t
o. En outre, on voit que, après chaque instant t
0, l'une au moins des sorties 2j et 2k du diviseur 2 est à l'état "0" pendant une période
et demi du signal produit par la sortie 2j du diviseur 2, soit pendant 11,7 millisecondes.
Dans cet exemple, l'instant situé à la fin de cette période de 11,7 millisecondes
où le signal à 128 Hz produit par la sortie 2j du diviseur 2 passe à l'état "1" est
l'instant de détection t
d mentionné ci-dessus. La sortie 42a de la porte 42 est donc maintenue à l'état "O"
jusqu'à cet instant td, indépendamment de l'état de la sortie Q de la bascule 41.
[0160] Si le rotor du moteur tourne correctement en réponse à une impulsion motrice commenant
à un instant t
o, la quantité d'énergie Eme atteint la valeur de référence E
ref à un instant t
2 situé moins de 11 millisecondes après cet instant t
0, c'est-à-dire avant l'instant t
d . A cet instant t
2, la sortie Q de la bascule 20 passe à l'état "1", comme cela a été montré ci-dessus,
et la sortie Q de la bascule 41 repasse donc à l'état "0" et y reste jusqu'au début
de l'impulsion motrice suivante. La sortie 42a de la porte 42 reste donc également
à l'état "O". Cette situation est illustrée par la figure 10a.
[0161] Si par contre le rotor ne tourne pas correctement en réponse à une impulsion motrice,
la quantité d'énergie Eme n'a pas encore atteint la valeur de référence E
ref à l'instant t
d. La sortie Q de la bascule 20 est donc encore à l'état "O", et la sortie Q de la
bascule 41 est encore à l'état "1 ". Il en résulte que la sortie 42a de la porte 42
passe à l'état "1 " à cet instant t
d. Cet état "1" constitue le signal de détection de la non-rotation du rotor. Cette
situation est illustrée par la figure 1 Ob.
[0162] Un circuit tel que celui qui est représenté à la figure 9 est évidemment particulièrement
bien adapté pour détecter la rotation ou la non-rotation du rotor d'un moteur commandé
par des impulsions motrices dont la durée est ajustée en dépendance de la quantité
d'énergie électrique Eme convertie en énergie mécanique pendant ces impulsions motrices,
puisque les moyens de mesure de cette quantité d'énergie Eme sont déjà compris dans
le circuit produisant ces impulsions motrices.
[0163] Il faut cependant noter que cette détection de la rotation ou de la non-rotation
du rotor peut également être réalisée quelle que soit la manière dont ces impulsions
motrices sont produites.
[0164] Ainsi, il est par exemple tout à fait possible de concevoir un circuit de commande
d'un moteur pas à pas comportant un formateur produisant des impulsions motrices ayant
une première durée fixe, relativement courte, ou une deuxième durée, plus longue que
la première, selon qu'un signal de détection indique que le rotor tourne correctement
ou non en réponse aux impulsions motrices de courte durée.
[0165] Ce signal de détection pourrait être produit par un circuit comportant des moyens
de mesure de la quantité d'énergie Eme tels que ceux qui sont formés par les éléments
5 à 15 de la figure 1, des moyens de détermination de l'instant où cette quantité
d'énergie Eme atteint une valeur de référence E
ref tels que ceux qui sont formés par les éléments 19 et 20 de cette figure 1, et des
moyens de détection de la rotation ou de la non-rotation du rotor tels que ceux qui
sont formés par les éléments 41 et 42 de la figure 9.
[0166] La mesure de la quantité d'énergie Eme peut également être utilisée dans un circuit
produisant des impulsions motrices pendant lesquelles la quantité d'énergie mécanique
fournie par le moteur a une valeur fixe et prédéterminée.
[0167] Un tel circuit ne sera pas représenté ici, car il peut être très semblable à celui
de la figure 1. Il suffit en effet de remplacer dans celui-ci la porte 19 par une
porte du même genre mais dont les entrées sont reliées aux sorties du compteur 8 qui
sont à l'état "1 " lorsque la quantité d'énergie Eme est égale à cette quantité d'énergie
mécanique de valeur prédéterminée. En outre, les éléments 22 à 26 du circuit de la
figure 1 peuvent être supprimés, la sortie Q de la bascule 20 étant alors reliée directement
l'entrée 1 du circuit formateur 1.
[0168] On voit facilement que, avec un tel circuit, chaque impulsion motrice est interrompue
dès que la quantité d'énergie Eme devient égale à la valeur prédéterminée. La quantité
d'énergie mécanique fournie par le moteur pendant ces impulsions motrices est donc
constante.
[0169] Ces dernières impulsions motrices peuvent avantageusement remplacer les impulsions
de rattrapage de durée fixe qui sont produites par certains circuits de commande connus
lorsque le rotor du moteur ne tourne pas correctement en réponse à une des impulsions
courtes qu'ils produisent normalement.
[0170] Dans un tel cas, la valeur prédéterminée mentionnée ci-dessus est évidemment de préférence
celle de la quantité d'énergie mécanique Emm
max que doit fournir le moteur lorsque le couple résistant Tr appliqué à son rotor a
sa valeur maximale Tr
max.
[0171] Le fait que la quantité d'énergie mécanique Emm fournie par le moteur pendant ces
impulsions a une valeur fixe a comme avantage qu'elles ne provoquent jamais une rotation
du rotor de plus d'un pas, contrairement à ce qui peut se passer avec les impulsions
de rattrapage de durée fixe produites par les circuits de commande connus.
[0172] Un circuit combinant de la manière évoquée ci-dessus la production d'impulsions motrices
de durée fixe et relativement courte et la production d'impulsions de rattrapage pendant
lesquelles la quantité d'énergie mécanique fournie par le moteur est constante et
prédéterminée ne sera pas décrit ici car sa réalisation est à la portée de l'homme
du métier.
[0173] Il faut encore noter que la présente invention n'est pas limitée à la commande de
moteurs pas à pas tels qu'ils sont couramment utilisés dans les pièces d'horlogerie
électroniques, c'est-à-dire qui comprennent un rotor comportant un aimant permanent
bipolaire disposé dans une ouverture sensiblement cylindrique ménagée dans un stator
portant une bobine, mais qu'elle peut être utilisée pour commander des moteurs pas
à pas de n'importe quel genre, par exemple des moteurs dont le rotor comporte un aimant
permanent multipolaire et/ou dont le stator porte deux ou plusieurs bobines.
1. Procédé de commande d'un moteur pas à pas (M) comprenant une bobine et un rotor
couplé magnétiquement à ladite bobine, ledit procédé comportant l'application à ladite
bobine d'une impulsion motrice chaque fois que ledit rotor doit tourner d'un pas,
caractérisé par le fait qu'il comporte en outre la mesure de la quantité d'énergie
électrique (Eme} convertie en énergie mécanique par le moteur depuis le début de ladite
impulsion motrice, la comparaison entre ladite quantité d'énergie électrique (Eme)
et une valeur de référence d'énergie (Eref) et l'interruption de ladite impulsion motrice en dépendance de ladite comparaison.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite valeur de
référence d'énergie (Eref) est sensiblement égale à la quantité d'énergie mécanique (Emmmin) que ledit moteur (M) doit fournir pour que ledit rotor tourne juste d'un pas lorsque
le couple résistant (Tr) qui lui est appliqué a sa valeur minimale (Tr min), et que
ladite interruption comporte la mesure du temps (T) mis par ladite quantité d'énergie
électrique pour atteindre ladite valeur de référence d'énergie (Eret) et la détermination de la durée optimale (T) de l'impulsion motrice en fonction dudit temps (T), ladite impulsion motrice étant
interrompue à la fin de ladite durée optimale (T).
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite valeur de
référence d'énergie (Eref) est sensiblement égale à la quantité d'énergie mécanique (Emmmax) que ledit moteur (M) doit fournir pour que ledit rotor tourne juste d'un pas lorsque
le couple résistant (Tr) qui lui est appliqué a sa valeur maximale (Trmax), et que ladite interruption est réalisée en réponse à ladite comparaison lorsque
ladite quantité d'énergie électrique (Eme) atteint ladite valeur de référence d'énergie
(Eref).
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comporte en outre
la production d'un signal de détection de la non-rotation dudit rotor lorsque ladite
quantité d'énergie électrique (Eme) n'atteint pas ladite valeur de référence d'énergie
(Eref) après un temps déterminé.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite mesure de
ladite quantité d'énergie électrique (Eme) comporte le calcul de la première expression
suivante:

dans laquelle:
-to et t x sont respectivement l'instant de début de l'impulsion motrice et un instant quelconque
situé après l'instant to;
-Eme0x est ladite quantité d'énergie électrique (Eme) convertie en énergie mécanique entre
les instants to et tx;
-U est la tension de la source d'alimentation du moteur (M);
-is(t) est le courant débité par cette source d'alimentation;
-im(t) est le courant circulant dans la bobine du moteur (M); et
-R et L sont respectivement la résistance et l'inductance de cette bobine.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé par le fait qu'il comporte en outre
la production d'un signal d'échantillonnage périodique définissant une pluralité d'instants
d'échantillonnage, deux instants d'échantillonnage consécutifs étant séparés par une
période égale à la période dudit signal d'échantillonnage, l'asservissement du courant
(i
m ) circulant dans ladite bobine pendant ladite impulsion motrice à une valeur de référence
de courant (I
ref) comprenant la connexion de ladite bobine à ladite source à chaque instant d'échantillonnage
où ledit courant (i
m) circulant dans ladite bobine est inférieur à ladite valeur de référence de courant
(I
ref) et la déconnexion de ladite bobine de ladite source et la mise en court-circuit
de ladite bobine à chaque instant d'échantillonnage où ledit courant (i
m) circulant est supérieur à ladite valeur de référence de courant (I
ref), ladite première expression se réduisant alors à la deuxième expression suivante:

dans laquelle:
-Δ est la durée de la période dudit signal d'échantillonnage.
-C1x est un premier nombre égal au nombre d'instants d'échantillonnage où ledit courant
(i m) circulant dans ladite bobine est supérieur à ladite valeur de référence de courant
(Iref) qui sont situés entre l'instant t0 et l'instant tx; et
-C2x est un second nombre égal au nombre total d'instants d'échantillonnage situés entre
l'instant to et l'instant tx
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le calcul de ladite
deuxième expression comporte le calcul d'un troisième nombre (N
x) selon la formule suivante:

dans laquelle:
-Ix est ledit troisième nombre; et
-p est un facteur constant égal à

ledit troisième nombre (NJ étant proportionnel à ladite quantité d'énergie Emeox.
8. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le calcul de ladite
deuxième expression comporte le calcul d'un troisième nombre (N x ) selon la formule
suivante:

dans laquelle:
-N'x est ledit troisième nombre; et
-p est un facteur constant égal à

ledit troisième nombre (N x ) étant proportionnel à ladite quantité d'énergie Emeox.
9. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, comprenant
des moyens (1) pour produire ladite impulsion motrice, caractérisé par le fait qu'il
comporte en outre des moyens (8, 10 à 15; 10, 27 à 30) pour produire un signal de
mesure de la quantité d'énergie électrique (Eme) convertie en énergie mécanique par
ledit moteur depuis le début de ladite impulsion motrice, des moyens (19) répondant
audit signal de mesure pour produire un signal de comparaison entre ladite quantité
d'énergie électrique (Eme) et une valeur de référence d'énergie (Eref), et des moyens (20, 22 à 25; 20) pour produire un signal d'interruption de ladite
impulsion motrice en dépendance dudit signal de comparaison.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que ladite quantité
d'énergie de référence (Eref) est sensiblement égale à la quantité d'énergie mécanique (Emmmin) que ledit moteur doit fournir pour que ledit rotor tourne juste d'un pas en réponse
à ladite impulsion motrice lorsque le couple résistant (Tr) appliqué audit rotor a
sa valeur minimale (Tr min), et que lesdits moyens (20, 22 à 25; 20) pour produire un signal d'interruption
comportent des moyens (20, 22) pour mesurer le temps (T) mis par ladite énergie électrique
(Eme) pour atteindre ladite valeur de référence d'énergie (Eref), des moyens (23) pour déterminer la durée optimale (T) de ladite impulsion motrice en fonction dudit temps (T), et des moyens (24, 25)
pour produire ledit signal d'interruption à la fin de ladite durée optimale (T).
11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que ladite valeur
de référence d'énergie (Eref) est sensiblement égale à la quantité d'énergie mécanique (Emmmax) que ledit moteur doit fournir pour que ledit rotor tourne juste d'un pas en réponse
à ladite impulsion motrice lorsque le couple résistant (Tr) appliqué audit rotor a
sa valeur maximale (Trmax), et par le fait que lesdits moyens (20, 22 à 25; 20) pour produire un signal d'interruption
comportent des moyens (20) pour produire ledit signal d'interruption en réponse audit
signal de comparaison.
12. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait qu'il comporte en
outre des moyens (41, 42) pour produire un signal de détection de la non-rotation
dudit rotor lorsque ladite quantité d'énergie électrique (Eme) n'atteint pas ladite
valeur de référence d'énergie (Eref) après un temps déterminé.
13. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que lesdits moyens
(8, 10 à 15; 10, 27 à
30) pour produire un signal de mesure de ladite quantité d'énergie électrique (Eme)
sont agencés de manière à calculer la première expression suivante:

dans laquelle:
-to et tx sont respectivement l'instant de début de l'impulsion motrice et un instant quelconque
situé après l'instant to;
-Emeox est ladite quantité d'énergie électrique (Eme) convertie en énergie mécanique entre
les instants to et t x;
-U est la tension de la source d'alimentation du moteur (M);
-is (t) est le courant débité par cette source d'alimentation;
-im (t) est le courant circulant dans la bobine du moteur (M); et
-R et L sont respectivement la résistance et l'inductance de cette bobine.
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé par le fait que lesdits moyens
(1) pour produire une impulsion motrice sont agencés de manière à répondre, pendant
ladite impulsion motrice, à un premier état d'un signal de contrôle pour relier ladite
source d'alimentation à ladite bobine et à un deuxième état dudit signal de contrôle
pour déconnecter ladite source de ladite bobine et pour mettre ladite bobine en court-circuit,
par le fait qu'il comporte en outre des moyens (2d) pour produire un signal d'échantillonnage
périodique définissant une pluralité d'instants d'échantillonnage séparés les uns
des autres par des périodes égales à la période dudit signal d'échantillonnage, des
moyens (5 à 7, 9) répondant audit signal d'échantillonnage pour produire ledit signal
de contrôle avec ledit premier ou ledit second état selon que, à l'un desdits instants
d'échantillonnage, le courant (i
m) circulant dans ladite bobine est inférieur ou supérieur à une valeur de référence
de courant (I
ref), ledit courant (i
m ) étant ainsi asservi à ladite valeur de référence de courant (I
ref) et ladite première expression se réduisant alors à la deuxième expression suivante:

dans laquelle:
-Δ est la durée de la période dudit signal d'échantillonnage.
-C1x est un premier nombre égal au nombre d'instants d'échantillonnage où ledit courant
(im) circulant dans ladite bobine est supérieur à ladite valeur de référence de courant
(Iref) qui sont situés entre l'instant to et l'instant tx; et
-C2x est un second nombre égal au nombre total d'instants d'échantillonnage situés entre
l'instant to et l'instant tx.
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé par le fait que lesdits moyens
(8, 10 à 15; 10, 27 à 30) pour produire un signal de mesure de ladite quantité d'énergie
électrique (Eme) comportent des moyens (11 à 15) répondant audit signal d'échantillonnage
et audit signal de contrôle pour produire (p-1) impulsions d'incrémentation, avec
à chaque instant d'échantillonnage où ledit signal de contrôle est dans son premier
état et pour produire une impulsion de décrémentation à chaque instant d'échantillonnage
où ledit signal de contrôle est dans son deuxième état, et des moyens de comptage
(8) répondant auxdites impulsions d'incrémentation et auxdites impulsions de décrémentation
pour produire ledit signal de mesure de ladite quantité d'énergie électrique (Eme).
16. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé par le fait que lesdits moyens
(8, 10 à 15; 10, 27 à 30) pour produire un signal de mesure de ladite quantité d'énergie
électrique (Eme) comportent des moyens (28 à 30) répondant audit signal d'échantillonnage
et audit signal de contrôle pour produire une impulsion d'incrémentation à chaque
instant d'échanfillonnage où ledit signal de contrôle est dans son premier état et
pour produire des impulsions de décrémentation périodiques ayant une période égale
à p fois la période dudit signal d'échantillonnage, avec
et des moyens de comptage (27) répondant auxdites impulsions d'incrémentation et auxdites
impulsions de décrémentation pour produire ledit signal de mesure de ladite quantité
d'énergie électrique (Eme).