[0001] La présente invention concerne un procédé de rectifiage et une machine à rectifier
pour le rectifiage d'au moins une surface plane à l'aide d'au moins une meule rotative.
[0002] L'invention se rapporte au domaine du rectifiage plan à l'aide d'un meule-cloche
travaillant axialement. Les différentes notions de ce domaine particulier, de même
que les notions du rectifiage en général, sont définies le mieux, à l'heure actuelle,
dans le manuel "Begriffe der Schleiftechnik" du professeur Dr. Ing. E. Salgié et de
Dipl.-Ing. H. Brandin, paru aux Editions Vulkan à Essen DE.
[0003] Dans l'art antérieur, le rectifiage de surfaces planes à l'aide d'une meule-cloche
travaillant axialement était pratiqué d'une façon qui laissait subsister des inégalités
"en dent de scie" à l'intérieur de la zone de tolérance prescrite. On connaissait
principalement les meules ordinaires, qui nécessitaient de fréquents réaffûtages (dénommés
également dressages ou encore diamantages) car la meule, en travaillant, non seulement
s'use mais tend à s'encrasser. On procédait à l'opération de dressage de la meule
en général, mais non obligatoirement, en même temps qu'à l'opération de remise à la
cote minimale. En fonctionnement normal, la meule ne subissait aucun fonçage axial,
de sorte que l'épaisseur de la pièce rectifiée augmentait, à l'intérieur de la zone
de tolérance. Lorsque la cote supérieure autorisée par la tolérance était atteinte,
ou près d'être atteinte, cela était détecté par un comparateur agissant sur les pièces
rectifiées et la meule était dégagée de la zone de rectifiage pour subir un fonçage
puis un dressage ou affûtage, les opérations repartant ensuite de la cote minimale
de la tolérance.
[0004] On connaissait également les meules dites "auto-affûteuses", présentant la partiuclarité
de rester toujours très abrasives, par le fait que les particules émoussées se trouvaient
automatiquement arrachées, du fait d'une constitution particulière du liant de la
meule. Toutefois, l'usure ne peut jamais être prévue, et l'on devait également mesurer
l'épaisseur de la pièce rectifiée à l'aide d'un comparateur. L'usure était naturellement
plus rapide qu'avec une meule de type normal, et la cote maximum de la tolérance était
assez rapidement atteinte. Cette situation détectée, on donnait à la meule durant
les prochaines opérations de rectifiage, un léger fonçage dépassant au moins le degré
d'usure. La cote se mettait alors à diminuer à l'intérieur de la tolérance, puis ce
fonçage était stoppé lors de l'atteinte de la cote minimale. On avait également, à
l'intérieur des tolérances prescrites, une distribution des cotes réelles allant "en
dent de scie".
[0005] Le deuxième type de meule connue susmentionné présente l'inconvénient d'être coûteux,
d'autant plus que l'usure est plus rapide. Il présente aussi passablement d'inconvénients
du point de vue de l'environnement, et, s'il supprime la nécessité du dressage, il
ne supprime pas l'inconvénient de la répartition "en dent de scie".
[0006] Les brevets français FR-A-2 106 167 et CH-A-362 618 n'apportent pas non plus la solution
aux inconvénients exposés. Ainsi, le brevet FR-A-2 106 167 décrit une machine de la
catégorie de celle de la présente invention, mais ne propose pas l'affûtage permanent
et continu de la meule; aucune molette d'affûtage n'est prévue à cet effet. Des molettes
d'affûtage sont par contre prévues dans le brevet CH-A-362 618, mais là non plus l'affûtage
permanent n'est pas assuré. En effet, celles-ci travaillent alternativement et l'affûtage
est pratiqué de façon classique, chaque fois que cela s'avère nécessaire, en interrompant
les travaux de rectifiage.
[0007] La prèsente invention a notamment pour but d'amèliorer, dans le domaine en question,
la situation résultant de l'art antérieur, en particulier en fournissant un procédé
et une machine de rectifiage permettant un rectifiage en continu, toujours à la même
cote, sans la répartition "en dent de scie". Ce but est également de permettre un
rectifiage rapide, précis, et peu coûteux de pièces en moyennes et grandes séries.
[0008] Conformément à l'invention, ce but est atteint par les caractères énoncés respectivement
dans la revendication 1 concernant le procédé et dans la revendication 6, indépendante
secondaire, concernant la machine à rectifier.
[0009] Les revendications dépendantes définissent des formes d'exécutin particulièrement
avantageuses du point de vue de la construction et/ou du fonctionnement, comme cela
apparaîtra au long de la présente description.
[0010] On peut d'emblée émettre les remarques suivantes concernant l'objet de l'invention
(ou, pour certaines remarques, au moins certaines formes d'exécution) :
[0011] Il est important que la meule soit du type cloche, de préférence non conique; l'invention
évite avantageusement la nécessité d'utiliser une meule auto-affûteuse. La perpendicularité
latérale de l'axe de la meule par rapport à la table doit être très précise, la machine
comprend des moyens pour la régler avec une grand précision.
[0012] La perpendicularité longitudinale peut être amenée à subir un très modeste écart,
pour donner à la couronne de la meule un fonçage en son second endroit d'intersection
avec la surface à rectifier.
[0013] De préférence, la molette est mue et rotation par un moteur électrique, ce moteur
est avantageusement d'un type permettant la commande de la vitesse, par exemple du
type universel à commutation.
[0014] Dans un cas, la molette a une vitesse périphérique égale à celle de la meule. Dans
un autre cas, la vitesse périphérique de la molette diffère de celle de la meule.
Elle peut lui être inférieure. La molette peut aussi tourner en sens contraire de
la meule. Dans le premier cas, on a, entre la molette et la meule, un effet de roulement
qui affûte la meule avec un haut degré de coupe assurant une grande efficacité d'abrasion.
Dans l'autre cas, l'effet de friction affûte la meule avec un grain moins coupant,
assurant une grande finesse de surface rectifiée. La vitesse de rotation de la molette
n'est en principe jamais nulle.
[0015] Le meulage se fait sous forte lubrification, les vitesses de meulage sont de l'ordre
de 10 à 100 m/sec, typiquement de 40 m/sec. La meule est d'un grand diamètre, 60,
90, voire 120 cm, elle tourne typiquement à environ 1'000 t/min.
[0016] La conicité de la molette est calculée pour établir une correspondance des rapports
de rayon entre la meule et la molette, pour assurer l'effet de roulement.
[0017] L'épaisseur de rectifiage est établie exactement par la position de la molette au-dessus
de la table; avec le principe de rectifiage proposé, un comparateur de contrôle de
cote n'est plus une nécessité.
[0018] L'avance des piéces à rectifier (ou de la pièce à rectifier) se fait sur table, fixe
ou coulissante, pour une rectification très précise; elle peut aussi être faite par
tapis, l'épaisseur de ce dernier étant alors à prendre en compte.
[0019] Comme on le sait les meules-cloches de tels diamètres élevés sont en général faites
de segments, c'est le cas de la meule utilisée dans l'invention.
[0020] On remarque encore que la molette conique peut avoir un profil droit (effet de roulement
intégral) ou un profil légèrement anglé pour obtenir un angle d'attaque à l'extérieur
ou à l'intérieur de la meule. Dans ce cas, l'effet de roulement n'est pas intégral
sur toute la génératrice de la molette, mais l'écart est négligeable.
[0021] On remarque que le procédé et le dispositif proposés par l'invention permettent un
rectifiage continu ne nécessitant aucune interruption pour réaffûter la meule. Le
procédé proposé est donc particulièrement économique pour les rectifiages plans en
grandes séries de haute précision.
[0022] Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de
l'invention, avec différentes variantes. Dans ce dessin :
la fig. 1 est une vue générale en perspective d'une forme d'exécution d'une machine
à rectifier conforme à l'invention,
la fig. 2 est une vue en perspective "éclatée" qui montre de façon plus explicite
la constitution de la partie centrale de la machine de la fig. 1,
la fig. 3 est une vue schématique de côté, en élévation, de la machine selon les fig.
1 et 2, cette figure 3 illustrant également le principe du procédé de rectifiage selon
l'invention,
la fig. 4 est une vue schématique de côté illustrant le principe du procédé de rectifiage
selon l'invention, cette figure 4 étant du reste basée sur une forme d'exécution qui
serait une variante de la machine selon les figures précédentes,
les fig. 4a et 4b sont des vues partielles illustrant des modifications possibles
de la molette tronconique représentée à la fig. 4,
la fig. 5 est une vue schématique verticale, dans un plan perpendiculaire à celui
de la fig. 4, illustrant une des possibilités de procéder au rectifiage d'une pièce
avec la machine et le procédé selon l'invnetion,
la fig. 6 est une vue de détail de la machine selon la fig. 1, montrant un levier
porte-molette, avec son moteur et ses agencements divers,
la fig. 7 est une vue en coupe selon la ligne VII-VII de la fig. 6,
la fig. 8 est une vue en coupe partiellement selon la ligne VIII-VIII de la fig. 6
et partiellement selon la ligne VIIIa-VIIIa de cette même figure 6, et
les fig. 9 et 10 représentent en détail, respectivement en élévation et en plan, l'agencement
supérieur, de réglage de perpendicularité, de la machine selon les fig. 1 et 2.
[0023] La fig. 1 montre la construction générale de la machine. On va maintenant décrire
cette construction en se référant à cette fig. 1, la considération d'autres figures,
en particulier de la fig. 2 facilitera la compréhension de cette construction.
[0024] La machine 1 de la fig. 1 comprend un socle 2 constitué de pièces de fonte ou d'acier
et de béton. Ce socle est extrêmement massif; le poids de toute la machine est de
l'ordre de sept tonnes. Des passages 3 dans le socle 2 permettent l'insertion de bras
ou autres moyens de soulèvement; la machine est transportée à l'aide de moyens transporteurs
spéciaux. Le bâti comprend également une partie montante 4, solidaire et d'un corps
avec le socle 2 et constitué identiquement de pièces de fonte ou d'acier et d'une
masse de béton. A l'avant une paroi relativement mince 5, également faite de matériau
ferreux et de béton, s'élève jusqu'à la hauteur de travail de la machine. Deux parties
de bac, respectivement 6 et 7, sont fixées à gauche et à droite du bâti, avec la paroi
avant 5 et une face du bâti montant 4, ces parties de bac forment un bac complet,
dans lequel est récolté le liquide de lubrification. Des moyens d'écoulement et de
filtrage (non représentés) sont naturellment prévus au point le plus bas du bac de
rétention ainsi formé. A l'intérieur du bac, reposant sur le socle de béton et d'acier,
se trouve une poutre-table d'appui longitudinale 8 qui s'étend sur toute la largeur
de la machine, d'une extrémité du bac à l'autre, dans un prototype réalisé approximativement
3,5 m. Cette poutre-table 8 est extrêmement stable, ancrée qu'elle est dans le béton
du socle 2. Sur cette poutre-table 8 coulisse une table proprement dite 9 dont la
longueur représente approximativement le quart ou le tiers de celle de la poutre-table
8. Des moyens de déplacement non représentés déplacent la table 9 sur la poutre-table
fixe 8.
[0025] Un bloc-support de meule 11, fixe en fonctionnement, est fixé à l'avant du bâti montant
4. La fixation du bloc 11 contre le bâti 4 est faite par l'intermédiaire d'un dispositif
de réglage de perpendicularités 10, de très grande précision, qui sera expliqué en
détail plus loin. L'important est que la fixation du bloc 11 contre le montant 4 soit
extrêmement ferme et établie sur un aire maximale. En effet, les vibrations engendrées
dans le bloc 11 ne sont efficacement dissipées dans le montant massif 4 que s'il existe
une excellente conduction mécanique entre l'un et l'autre. On verra qu'il existe deux
perpendicularités à régler dans cette machine. Elles sont réglées l'une et l'autre
par un seul appui.
[0026] Le bloc 11 porte une pinole 12 qui est cylindrique et qui comprend une partie axialement
déplaçable. Le déplacement axial, c'est-à-dire vertical, de la partie de pinole déplaçable
est commandé par la rotation d'une poulie 13 fixée sur la pinole, au-dessus du bloc
11. Cette poulie est entraînée, par l'intermédiaire d'une courroie 42, par un moteur
41 de déplacement de pinole fixé sur le dessus du bâti 4. La partie axialement déplaçable
de la pinole 12 porte en bout un moteur d'entraînement de meule 14 d'une grande puissance
(jusqu'à 50 CV, voire davantage). A l'intérieur de la pinole, se trouvent également
des paliers à roulements qui guident le prolongement de l'axe rotatif du moteur 14.
A l'autre extrémité de cet arbre, c'est-à-dire au-dessous du bloc 11, se trouve montée
une meule, du type cloche ou assiette, 15, qui est substantiellement horizontale et
tourne sur un axe substantiellement vertical. Cette meule 15 comprend une couronne
abrasive 16, de type normalisé. Avantageusement, la couronne abrasive 16 est formée
de segments de couronne, cette constitution segmentée de la couronne abrasive de la
meule-cloche est généralement préférée pour les grands diamètres (la meule 15 avec
sa couronne 16 a typiquement un diamètre de 60 ou 90 cm).
[0027] Le plan de rotation de la surface active de la couronne abrasive 16 est substantiellement
parallèle à celui de la face supérieure de la poutre-table 8 et de la table 9. La
couronne abrasive 16 a un diamètre extérieur, visible à la fig. 1, et un diamètre
intérieur, non visible, une aire intérieure libre subsistant à l'intérieur de la couronne.
La largeur de la table 9 (ou tout au moins la largeur de la surface à rectifier de
la pièce disposée sur la table 9) est plus petite que le diamètre intérieur de la
couronne abrasive 16.
[0028] On comprend aisément que, en donnant à la meule 15 et surtout à la surface active
de la couronne abrasive 16, une position en hauteur adéquate, et en déplaçant sous
cette couronne la table 9 portant sur elle des pièces à rectifier, la couronne 16
va rectifier la surface supérieure de cette pièce ou de ces pièces. Jusqu'ici la construction
est assez substantiellement celle de machines présentement sur le marché.
[0029] La machine proposée ici se distingue toutefois par un caractère tout à fait inédit
qui consiste en la position et le mode de fonctionnement d'une molette diamantée 17
d'affûtage de meule. La fig. 1 représente, pour des questions de commodité d'illustration,
la meule 15, 16 en position relevée. La vue en élévation de la fig. 3, qui correspond
par ailleurs aux fig. 1 et 2 et où les mêmes signes de référence sont utilisés, montre
la machine en position de travail, avec une pièce à rectifier P fixée sur la table
9. Cette fig. 3 permet de comprendre quel est le mode de coopération particulier de
la molette 17 et de la couronne abrasive 16. Ce fonctionnement sera toutefois expliqué
à l'aide de l'illustration schématique de la fig. 4. Sur celle-ci on voit principalement
la meule 15, avec sa couronne abrasive 16, et la molette diamantée 17. Une pièce à
rectifier P repose sur la poutre-table 8. Des deux côtés de cette pièce, également
sur le dessus de la poutre-table, sont symbolisés des moyens d'entraînement linéaire
de cette pièce, qui peut être également une cartouche à alvéoles traversantes (du
genre brique) contenant une pluralité de pièces à rectifier. Des flèches indiquent
que la meule tourne, que la molette tourne et que la meule effectue un (très lent)
mouvement axial descendant. L'agencement porte-molette représenté à la fig. 4 n'est
pas identique à celui des fig. 1 à 3, mais il a été dessiné pour illustrer le principe
de ce rectifiage. On voit qu'il s'agit d'un chariot latéral pouvant coulisser verticalement
par rapport à la table, mais uniquement à titre de réglage préalable, le niveau de
la molette étant absolument fixe en fonctionnement.
[0030] La molette 17 est conique et elle tourne autour d'un axe oblique de façon que sa
génératrice supérieure soit horizontale. Par ailleurs, l'axe de rotation de la meule
doit être tout à fait perpendiculaire à la surface de la table. Dans ces conditions,
la meule est affûtée alors même qu'elle effectue son travail de rectification. Le
niveau de la génératrice supérieure de la molette conique 17 au-dessus de la table
détermine exactement l'épaisseur H de rectification de la pièce P. On peut utiliser
en l'occurrence une meule à très faible usure (et non plus une meule auto-affûteuse,
à forte usure) et la meule est déplacée axialement, vers le bas, dans une mesure à
à peine supérieure à son usure natruelle. Ainsi la meule est constamment réaffûtée
dans son plan de travail en même temps qu'elle rectifie la surface supérieure de
la piéce P. Il n'y a plus "d'ondulations de tolérance". Le contact entre la meule
et la molette peut intervenir selon les règles du frottement à roulement, la forme
tronconique de la molette donnant un rayon plus petit aux parties en contact avec
le bord intérieur de la couronne et un rayon proportionnellement plus grand aux parties
en contact avec le bord extérieur de la couronne.
[0031] Cette condition, à rapport de vitesse égale à 1 (ou condition de roulement fournit
le meilleur affûtage de la meule du point de vue de son degré de coupe, de son efficacité
d'abrasion. Pour obtenir par contre un rectifiage extrêmement fin, mais avec une abrasion
moins grande, on peut faire tourner la molette à une vitesse différente, voire dans
le sens contraire. On obtient alors un affûtage de la meule à grain moins coupant,
assurant une grande finesse de surface rectifiée. La vitesse de rotation de la molette
est commandée par un moteur électrique, typiquement un moteur universel à commutateur
(moteur DC), le paramètre de vitesse étant établi dans une calculatrice de commande
de la machine, compte tenu de la vitesse de rotation de la meule (typiquement 20 à
70 m/s) et compte tenu de l'état de surface désirée, du matériau abrasif utilisé,
etc. La fig. 4 montre bien qu'il est très important d'avoir une excellente perpendicularité
entre la surface de la table et l'axe de rotation de la meule.
[0032] La fig. 5 est une vue analogue à la fig. 4, mais montrant les relations qui interviennent
dans le sens longitudinal. En théorie, la machine fonctionnera parfaitement avec une
perpendicularité complète entre la surface de la table (dans le sens longitudinal)
et l'axe de rotation de la meule. Les pièces effectueront deux passages successifs
sous la couronne abrasive, le premier passage enlèvera la matière voulue, le second
fera un simple "étincelage". Si l'on veut toutefois que les deux passages sous la
couronne provoquent un enlèvement notable de matière, on peut donner à l'axe de la
meule un teès léger écart de perpendicularité γ (fortement exagéré à la fig. 5). On
admet alors que la pièce à rectifier défile tout d'abord sous la partie de couronne
la moins proche de la table, puis sous la partie de couronne la plus proche de la
table (du fait de l'inclinaison γ). Le second passage enlèvera encore une quantité
ε de matière. Dans la réalité, cet angle ne se remarque même pas, la pente correspondante
serait donnée par le rapport entre l'épaisseur d'une passe d'enlèvement de matière
et le diamètre moyen de la couronne abrasive. Dessiné à l'échelle l'angle γ serait
invisible.
[0033] Les fig. 4 et 5 ont montré la grande importance des deux perpendicularités (transversale,
longitudinale) de l'axe de rotation de la meule. La perpendicularité transversale
doit être totale. La perpendicularité longitudinale doit être quasi totale, on peut
volontairement lui donner un écart d'une fraction de °/oo (1°/oo donne ε = 0,6 mm
pour un diamètre de couronne de 60 cm). Ceci est la raison de l'agencement de réglage
ultra fin des perpendicularités, agencement qu'on va expliquer maintenant en liaison
avec les fig. 2,9 et 10.
[0034] Le montant 4 porte un moyeu cylindrique de précision 22 qui pénètre dans un alésage
tout aussi précis (non visible au dessin) du bloc 11. Celui-ci possède une plaque
de base de fixation 27, percée de trous 28, par lesquels ce bloc est fixé au montant
4, avec engagement du moyeu 22. Selon les normes de la mécanique ordinaire, ce montage
serait d'une perpendicularité parfaite, dans le sens transversal par la précision
même des pièces fixées l'une à l'autre, et dans le sens longitudinal par le soin du
mécanicien fixant ces pièces ensemble. Mais l'on veut atteindre ici une précision
encore beaucoup plus grande. C'est la raison pour laquelle on a prévu l'entretoise
23, comprenant quatre perçages 24 en arc de cercle pour le passage des vis de fixation
reliant le bloc 11 au bâti 4. Cette entretoise, ou pièce d'appui, 23, présente la
particularité d'avoir un "faux parallélisme". bien que cela ne soit aucunement visible
à l'oeil, l'épaisseur de la partie gauche est d'environ 1 mm inférieure à celle de
la partie droite (ou inversément). Si la pièce est montée avec sa base plate horizontale,
comme montré aux fig. 1, 2 et 9, le bloc 11 "regarde" un demi-degré trop à gauche
ou un demi-degré trop à droite, mais cela n'y change strictement rien, l'axe de rotation
de la meule reste vertical. Si, sans modifier la position du block 11, on fait tourner
l'entretoise 23, on modifie très légèrement le parallélisme entre l'axe de la meule
et la face avant du montant 4. Avec un quart de tour de la pièce 23, on obtiendrait
une fraction de degré. Mais on n'effectue jamais qu'une rotation de quelques degrés
de l'entretoise 23, le domaine de rotation possible est donné par la longueur des
arcs 24. La rotation de l'entretoise 23 agit donc à la manière d'un réducteur d'écart
angulaire, une rotation de quelques degrés de l'entretoise 23 provoque un basculement
(invisible à l'oeil) cent fois plus petit (quelques °/oo) de l'axe de rotation de
la meule. En fait, ce réglage, à l'aide de l'entretoise 23, est un réglage effectué
une fois pour toutes à la construction, pour affiner encore la rigueur de perpendicularité
transversale.
[0035] La perpendicularité longitudinale de l'axe de rotation de la meule doit quant à elle
pouvoir être affectée d'un léger écart. On est toujours dans un domaine où seuls les
instruments peuvent donner des mesures fiables. C'est la raison pour laquelle un ergot
de réglage 30 est fixé sur le côté de la plaque de base 27 du bloc 11. Un comparateur
34, fixé à la face avant du bâti 4, est en appui contre ce bloc 11. Le bloc 11 est
fixé contre le bâti 4 par l'intermédiaire de vis 44 traversant les trous 28 et 29,
de préférence ces vis traversent tout le bâti 4 et sont fixées par des écrous à l'arrière
de celui-ci. Le bloc 11 est fixé aussi perpendiculaire que possible et des essais
de meulage ont lieu qui déterminent si l'écart de perpendicularité γ fig. 5 est adéquat
ou non. S'il ne l'est pas, il s'agit de le corriger. Pour cela, les vis 44 sont légèrement
desserrées, et l'on agit alors sur une vis excentrique 32 qui passe à travers un perçage
de l'ergot 30. Cet excentrique travaille sur une fraction de millimètre à l'endroit
de l'ergot 30, et seul le comparateur 34 permet de détecter la variation minime de
l'écart angulaire γ. Une fois la position parfaitement perpendiculaire trouvée, l'échelle
du comparateur 34 peut être positonnée en conséquence, et l'écart γ pourra être lu
sur le comparateur 34, celui-ci pourra aussi être étalonné directement en microns.
Il va sans dire que, après réglage à l'aide de l'excentrique 32, les quatre vis de
serrage 44 doivent être resserrées à fond.
[0036] La position de l'entretoise à faux parallélisme 23 n'est en principe pas modifiée,
une fois le réglage initial effectué. La position exacte de l'entretoise 23 est fixée
par des ergots 45, serrés par des vis 46 et agissant sur un rebord 47 de l'entretoise
23 (fig. 9). Si nécessaire, l'entretoise 23 peut être déplacée, par exemple après
transport de la machine. Pour ce déplacement qui, étant fortement démultiplié, peut
se monter à quelques degrés, on doit naturellement desserrer les vis 46, de même que
les vis 44. Pour faire tourner l'entretoise 23, on agit alors par l'intermédiaire
de deux vis de réglage 26, traversant une plaque 25 fixée sur le dessus du bâti 4,
l'une des vis 26 étant dévissée d'une certaine quantité et l'autre étant vissée jusqu'à
nouveau blocage, d'une manière impliquant une rotation de l'entretoise 23. Après repositionnement
(très rare) de la perpendicularité transversale par l'intermédiaire de l'entretoise
23, on effectue de préférence un nouveau réglage de perpendicularité longitudinale,
à l'aide de l'excentrique 32.
[0037] Les fig. 1, 2, 9 et 10 montrent bien comment travaille le dispositif, essentiel pour
ce genre de rectifiage, de réglage de perpendicularités. On remarque que le système
adopté, avec l'entretoise à faux parallélisme 23, permet deux réglages perpendiculaires
l'un à l'autre tout en assurant une fixation très compacte. Il s'agit de corrections
angulaires devant régler des microns à l'extrémité d'un levier mesurable en décimètres.
On comprend que la précision requise est énorme et qu'elle exige, à côté de moyens
de réglage très fin, une rigidité de forme extrêmement élevée, obtenue en l'occurrence
par la coopération d'une carcasse de fonte et d'une masse coulée de béton.
[0038] Les fig. 6 à 8 montrent, d'une façon plus détaillée que les fig. 1 et 2, le mécanisme
par lequel le niveau de la molette diamantée est établi. On se rappelle en effet (H,
fig. 4) que l'épaisseur de la pièce rectifiée correspondra exactement au niveau que
la molette (plus exactement la génératrice supérieure de la molette) occupe par rapport
à la surface de la table. On utilise pour cela le levier 18, pivoté en 35 et portant
la molette 17.
[0039] On voit que le levier 18 pivote par rapport à la poutre-table 8 et qu'il comprend
deux parties fraisées obliquement pour la fixation de la molette et de son moteur.
A la fig. 7, on voit que, par une poulie 48, un axe oblique 47 est mené en rotation,
dans un bloc porte-roulements à billes fixé contre la paroi oblique du levier 18.
La partie active de la molette diamantée 17 est formée par une pièce 49 qui entoure
le porte-paliers et qui peut être si nécessaire interchangée sans que tout le dispositif
palier soit démonté. Comme on le voit à la fig. 8, le moteur 19 est semblablement
monté contre une face oblique du levier 18 et il porte une poulie 50 connectée par
une courroie à la poulie 48 de la molette. Pour faire place au moteur de molette 19,
la partie de bac 7 (fig. 1) est élargie du côté droit.
[0040] Le positionnement exact en hauteur de la molette 17 est déterminé par un agencement
20 qui comprend une extrémité 36 du levier 18, une cage fixe 37, une vis de réglage
38, et un ressort 40. L'extrémité, ou doigt, 36 du levier 18 repose contre la vis
38 et un ressort 40, situé sur le doigt 36, presse fermement celui-ci contre la vis.
Fixé sur la cage fixe 37, un capteur comparateur 39 lit la position exacte du doigt
36 et donc du levier 18.
[0041] Dans un prototype réalisé, la vis 38 était réglée à la main, mais il est prévu de
faire effectuer ce réglage par un servo-moteur commandé électroniquement. A proximité
de la molette 17, le levier 21 permet d'assurer un serrage du levier 18, serrage sans
lequel des vibrations intempestives se produiraient.
[0042] Il s'agit d'un serrage du type frein et non pas d'un verrouillage à imbriquation.
En effet, la position de la vis 38 et du ressort 40 a été choisie de façon que, en
présence d'un déchet très dur qui serait collé sous la couronne abrasive 16, la molette
17 puisse s'escamoter contre l'action du ressort 40. Sitôt le déchet très dur passé,
le ressort 40 repositionnera la molette à la position exacte voulue, déterminée par
la vis 38. Le frottement du serrage 21 sera inférieur à l'action du ressort 40 et
ne perturbera donc pas son fonctionnement.
[0043] Différentes remarques sont à faire quant aux possibilités de déplacer les pièces
le long du chemin de rectifiage, qui les fait passer successivement deux fois sous
la couronne abrasive 16. La table 9, représentée à la fig. 1, peut présenter des ergots
ou crochets par lesquels une pièce à rectifier de grandes dimensions peut être fixée
sur cette table 9 qui se déplace alors ensuite sur la poutre-table fixe 8. Si les
pièces à rectifier sont de petites dimensions, on peut prévoir de les monter en palettes,
c'est-à-dire dans un cadre présentant des alvéoles traversants, à la manière d'une
brique. Les pièces à rectifier, par exemple rondes, seront placées dans ces alvéoles
traversants et le cadre sera fixé sur la table 9. De cette façon, un nombre élevé
de pièces seront rectifiées pour un seul passage de la table sous la couronne abrasive.
Ce dernier mode d'utilisation, à palettes, suggère une variante de construction dans
laquelle on n'aurait pas la table 9, mais où la poutre-table 8 servirait directement
de table. Les moyens (non représentés) pour agripper les pièces ou les palettes sur
la table 9 dans la forme d'exécution de la fig. 1 seraient combinés avec les moyens
(également non représentés) qui font avancer la table 9 de la fig. 1, pour créer des
moyens combinées d'agrippement et de déplacement qui agripperaient les palettes et
les feraient glisser sur la table 8. Comme les palettes seraient d'un matériau facilement
usinable ou moulable (métal léger, matières plastiques, bois, matières céramiques,
etc), on pourrait aisément leur donner des formes de crochet qui favoriseraient l'agrippement
et le déplacement de la palette, la surface de référence restant la table sur laquelle
glissent les pièces placées dans les alvéoles traversants.
[0044] On peut également envisager, et c'est le cas à la fig. 7, une variante dans laquelle
la table fixe 8ʹ comprendrait un rebord contre lequel les palettes viendraient s'appuyer
et glisser, des moyens d'entraînement étant situés de l'autre côté de la palette,
agencement facile à réaliser du moment que les palettes peuvent être normalisées.
[0045] A la fig. 5, on a supposé l'emploi d'un tapis de transport, d'épaisseur très constante,
glissant sur une table. Cette variante est utilisable uniquement lorsque la précision
requise n'est pas plus élevée que la tolérance d'épaisseur d'un tapis de transport.
Enfin, à la fig. 4, on a imaginé le cas d'une poutre-table fixe 8ʹ sur laquelle seraient
fixés des membres longitudinaux de guidage et d'entraînement, la pièce P glissant
sur la table.
[0046] Il ne faut pas oublier que toutes les opérations se font sous forte lubrification
et que les questions de friction et d'agrippement sont à régler en tenant compte de
la lubrification. Une variante avec des moyens de déplacement hydrauliques ou pneumatiques
a également été envisagée.
[0047] D'autre part, dans le cas de l'utilisation de la table 9 de la fig. 1, on peut fort
bien, comme l'art antérieur le connaît depuis longtemps, prévoir des moyens de fixation
magnétiques, étant donné que les pièces à rectifier sont le plus souvent en des matériaux
sensibles à l'action des champs magnétiques.
[0048] Dans le cas de l'utilisation de palettes, déposées par exemple sur la table 9, on
aura avantage à prévoir le chargement et le déchargement des palettes du même côté
de la machine. Le dernier passage sous la meule se fera alors en tant qu'"étincelage"
de finition.
[0049] Aux fig. 4a et 4b, conjointes à la fig. 4, on a représenté des profils de molettes
modifiés permettant de donner à la meule un flanc d'attaque oblique avant sa surface
horizontale. Selon que la meule attaque depuis l'extérieur ou depuis l'intérieur,
on utilisera le profil particulier de la fig. 4a ou celui de la fig. 4b. L'effet de
roulement (identité des vitesses linéaires aux endroits d'engagement) restera malgré
tout substantiellement acquis avec les profils spéciaux des fig. 4a et 4b.
[0050] On remarque que la meule-cloche pourrait fort bien être de construction compacte
et non pas à segments, une particularité importante réside dans l'affûtage en continu
par une disposition de molettes tel que le montre la fig. 4.
[0051] Il va de soi que, devant la meule et autour de celle-ci, sont disposés des parements
de protection. Un verrouillage mutuel assure que la meule ne peut pas être mise en
rotation à vitesse élevée tant que les parements de protection ne sont pas en place,
et que ceux-ci ne peuvent pas être retirés tant que la meule tourne.
1. Procédé de rectifiage d'au moins une surface plane à l'aide d'au moins une meule
rotative, dans lequel:
- une meule-cloche, présentant une couronne abrasive et une aire intérieure en retrait
ayant un certain diamètre, est mue en rotation sur un axe au moins approximativement
perpendiculaire à la surface à rectifier,
- une ou plusieurs pièces présentant la dite surface à rectifier sont disposées sur
un chemin de rectifiage qui passe en face de la meule et qui est au moins approximativement
perpendiculaire à l'axe de celle-ci, ce chemin, moins large que le diamètre de la
dite aire intérieure, traversant celle-ci et intersectant la dite couronne en deux
endroits d'intersection
- un mouvement mutuel de translation intervient, le long du dit chemin, entre la dite
meule et les dites pièces,
- une molette diamantée, d'affûtage de meule, est disposée sur un côté du dit chemin,
sous la dite couronne, de façon à fournir à celle-ci un contact d'affûtage dans le
plan de la surface à rectifier, et
- la dite meule subit un lent mouvement axial en direction des dites pièces et de
la molette, assurant un affûtage permanent de la couronne abrasive contre la molette
de façon à définir en permanence le plan de rectifiage de la dite surface.
2. Procédé de rectifiage selon la revendication 1, dans lequel la dite molette est
rotative, mue par des moyens moteur particuliers, avec différentes vitesses et sens
de rotation qui permettent
a) un effet de roulement qui affûte la meule avec un haut degré de coupe assurant
une grande efficacité d'abrasion,
b) un effet de friction qui affûte la meule avec un grain moins coupant assurant une
grande finesse de surface rectifiée.
3. Procédé de rectifiage selon la revendication 2, dans lequel la dite molette présente
un profil longitudinal adapté au profil radial de la couronne qui est désirable pour
une bonne attaque de rectifiage, au moins la majeure partie du profil longitudinal
de la molette ayant une conicité qui, compte tenu des dimensions de la couronne abrasive
de la meule-cloche, qui est cylindrique, assure une absence complète de friction lors
du dit effet de roulement.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel l'axe de la meule est
maintenu dans une orientation non exactement perpendiculaire à la surface à rectifier
dans la direction longitudinale du dit chemin, qui est aussi la direction du dit mouvement
mutuel de translation, par le fait d'un léger écart d'angle qui donne à la dite couronne,
à un dit endroit d'intersection, une position de fonçage accentuée par rapport à celle
de l'autre dit endroit d'intersection, la différence des positions de fonçage des
deux endroits étant typiquement l'épaisseur d'une passe de rectifiage.
5. Procédé de rectifiage selon la revendication 4 dans lequel le dit mouvement mutuel
est établi par déplacement des dites pièces, sans déplacement de l'axe de la meule
perpendiculairement à lui-même, les dites pièces effectuant, dans un sens le long
du dit chemin, un passage complet qui les amène d'abord au dit autre endroit d'intersection,
à fonçage non-accentué, puis au dit endroit d'intersection dont le fonçage est accentué
par le dit écart d'angle.
6. Machine à rectifier pour le rectifiage d'au moins une surface plane à l'aide d'au
moins une meule rotative, comprenant
- un bâti supportant au moins une meule rotative,
- des moyens d'entraînement de la meule en rotation,
- des moyens de posage aptes à recevoir et placer des - pièces présentant une surface
à rectifier,
- des moyens de déplacement mutuel de translation entre la meule rotative et le pièces
disposées dans les moyens de posage, et
- une molette diamantée permettant l'affûtage ou le réaffûtage de la meule,
caractérisée en ce que
- la dite meule est une meule-cloche présentant une couronne abrasive et une aire
intérieure en retrait ayant un certain diamètre, cette meule ayant son axe de rotation
au moins approximativement perpendiculaire à la surface à rectifier,
- les dits moyens de posage et les dits moyens de déplacement mutuel de translation
sont agencés pour amener la surface à rectifier des dites pièces le long d'un chemin
de rectifiage au moins approximativement perpendiculaire à l'axe de la meule-cloche,
en face de laquelle il passe, ce chemin, moins large que le diamètre de la dite aire
inférieure, étant défini par rapport à la meule cloche dont il traverse l'aire intérierue
pour intersecter sa couronne en deux endroits d'intersection,
- une molette diamantée, d'affûtage de meule, disposée sur un côté du dit chemin,
sous la dite couronne, pour fournir à celle-ci une génératrice d'affûtage dans le
plan de la surface à rectifier, et
- des moyens pour impartir à la dite meule un lent mouvement axial, correspondant
au moins à l'usure spécifique de meule, pour assurer un affûtage permanent de la couronne
abrasive de la meule contre la molette, à un niveau définissant en permanence le plan
de rectifiage de la dite surface.
7. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce que la dite molette
diamantée est entraînée en rotation par un moteur électrique d'un type permettant
une commande définissant sa vitesse de rotation, typiquement un moteur de type universel
à commutation (DC motor).
8. Machine à rectifier selon la revendication 6 ou la revendication 7, caractérisée
en ce que la dite molette est rotative et de forme conique, cette molette se trouvant
placée et coniquement configurée de façon telle qu'il existe, entre d'une part son
rayon en un endroit où sa génératrice touche la dite couronne abrasive sur un certain
rayon de la meule-cloche et d'autre part son rayon en un autre endroit où sa génératrice
touche la dite couronne abrasive sur un autre rayon de la meule-cloche, un rapport
qui est sensiblement le même que celui des deux rayons précités de la meule-cloche,
cette dispositon et configuration de la molette par rapport à la couronne abrasive
de la meule-cloche fournissant, substantiellement sur toute la dite génératrice, un
rapport vs/vR égal à 1, c'est-à-dire un effet de roulement, pour une vitesse de rotation de la
molette établie à une valeur déterminée en proportion de la vitesse de rotation de
la meule, la vitesse de rotation de la molette fournissant cet effet de roulement
étant destinée à l'affûtage de la meule avec un haut degré de coupe assurant une grande
efficacité d'abrasion, tandis qu'une vitesse de rotation de la molette différente,
donnant un rapport vs/vR différent de 1 et de préférence négatif, est destinée à l'affûtage de la meule avec
un grain moins coupant assurant une grande finesse de surface rectifiée.
9. Machine à rectifier selon l'une des revendicatins 6 à 8, caractérisée en ce que
la dite couronne abrasive de la meule-cloche est cylindrique, et en ce que la dite
molette présente un profil longitudinal adapté pour donner au profil radial de la
couronne une ligne convenant à une bonne attaque de rectifiage.
10. Machine à rectifier selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisée en ce que
la dite couronne abrasive de la meule-cloche est formée de segments abrasifs adéquatement
fixés sur une plaque rotative en liaison avec laquelle ils forment la meule-cloche.
11. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce que les dits
moyens de posage consistent en une table et en ce que la dite molette est montée sur
un bloc dont la position par rapport à la table est réglable de façon à permettre
l'ajustage précis du niveau de la dite génératrice d'affûtage par rapport au plan
de la table, ce niveau relatif de la génératrice d'affûtage définissant l'épaisseur
de la pièce à rectifier résultant du rectifiage.
12. Machine à rectifier selon la revendication 11, caractérisée en ce que ledit bloc
est un levier substantiellement horizontal pivotant par un point médian, autour d'un
axe horizontal par rapport au bâti ou à la table, ce levier portant à une extrémité,
au droit de l'axe de rotation de la meule, la dite molette montée rotativement sur
un axe oblique, de façon que sa génératrice supérieure soit horizontale, l'autre extrémité
du levier comprenant des moyens à butée qui déterminent de façon réglable, le calage
horizontal ou voisin de l'horizontale du levier, et par là la hauteur exacte de la
génératrice supérieure de la molette, ce levier portant également un moteur d'entraînement
rotatif de la molette avec des moyens adéquats de transmission cinématique.
13. Machine à rectifier selon la revendication 12, caractérisée en ce que les dits
moyens à butée comprennent une butée réglable sur laquelle ladite autre extrémité
du levier est appuyée par un fort ressort antagoniste, de façon que la molette, tout
en étant exactement et fermement positionnée, puisse s'escamoter sous l'impact d'un
déchet très dur qui se trouverait juste sous la couronne de la meule, dont résulterait
une force assez grande pour vaincre la pression du dit ressort.
14. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce que la meule-cloche
est supportée par des moyens de paliérage rotatif et de coulissement axial, ces moyens
étant agencés pour permettre l'ajustage de la perpendicularité de la direction axiale
de la meule sur la surface à rectifier dans la direction longitudinale du chemin de
rectifiage, un léger écart d'angle pouvant être donné à cette perpendicularité-là
pour décaler les niveaux d'attaque de rectifiage respectivement en deux endroits diamétralement
opposés d'action de la couronne abrasive, cet écart étant ajustable au moins jusqu'à
la valeur du rapport entre la profondeur d'attaque maximum admissible et le diamètre
moyen de la couronne abrasive, des moyens, à excentrique et à dispositif de contrôle
positionnel fin, permettant le dosage exact de ce faible écart angulaire.
15. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle comprend
des moyens, comprenant une entretoise à faux parallélisme, pour ajuster d'une façon
exacte la perpendicularité entre l'axe de la meule et la surface à rectifier en direction
transversale du chemin de rectifiage.
16. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce que les dits
moyens de posage comprennent une table fixe sur laquelle le dit chemin de rectifiage
est établi par des moyens de guidage le long desquels les pièces à rectifier sont
convoyées, typiquement par un tapis, ou convoyeur, de fond ou de côté de coulisse.
17. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce que les dits
moyens de posage comprennent une table se déplaçant parallèlement à sa surface, typiquement
une table coulissante ou la combinaison d'une table avec des magasins, le chemin de
rectifiage étant défini par la trajectoire des pièces à rectifier se déplaçant avec
la table ou un magasin-table.
18. Machine à rectifier selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle comprend
un bâti comportant du béton armé ou du béton coulé dans une structure de fonte ou
d'acier.
19. Machine à rectifier selon l'une des revendications 6 à 18, caractérisée en ce
qu'elle comprend des moyens de commande électronique, ses différents réglages, notamment
d'écart angulaire de l'axe de la meule, et de position de la molette étant contrôlés
par des capteurs, comparateurs, sondes, etc. fonctionnant en coopération avec des
moyens électroniques, typiquement du type CNC.