[0001] L'invention concerne un procédé de formation d'un écran protecteur de gaz autour
de l'acier pour éviter l'oxydation, lorsque cet acier est coulé à partir d'un récipient
sous la forme d'un courant liquide jusqu'au moment où il se solidifie.
[0002] Dans la pratique normale, l'acier liquide produit par l'un quelconque des procédés
bien connus contient habituellement une forte teneur en oxygène. Ceci est préjudiciable
à sa qualité. Pour éviter cet inconvénient, on calme l'acier en introduisant dans
l'acier liquide des agents désoxydants, par exemple, du silicium, sous la forme de
ferrosilicium, ou de l'aluminium ou encore ces deux substances à la fois. Ceci s'effectue
habituellement dans une poche de transfert, à la coulée.
[0003] A la suite du traitement de désoxydation, l'acier liquide calmé possède une forte
affinité pour l'oxygène, qu'il absorbe lorsqu'il est exposé à l'atmosphère, au moment
où on le coule dans des lingotières, pour former des billettes ou brames. Ceci se
traduit par des défauts dans l'acier résultant.
[0004] Pour éviter ou réduire cette absorption d'oxygène, on a déjà utilisé différents procédés
de protection. Un procédé consiste à protéger les courants d'acier liquide coulés
à l'air libre en les faisant passer dans des tuyaux céramiques entre le bassin de
coulée et la lingotière. Cette technique constituait une pratique établie adoptée
pour maintenir une qualité élevée dans la coulée continue de blooms et brames de forte
section. Malheureusement, elle ne peut pas être appliquée aux blooms et billettes
de plus petite section en raison de limitations d'espace. Un exemple de ce type de
procédé est décrit dans le brevet canadien n
o 1 097 881.
[0005] Dans un autre procédé, on verse de l'argon liquide dans les lingotières. L'argon
s'évapore en entrant en contact avec l'acier liquide et isole ce dernier de l'atmosphère
pendant la suite de la coulée dans la lingotière. Les principaux inconvénients de
ce procédé consistent en ce que le stockage et le transport de l'équipement sont difficiles
à adapter aux sévères conditions de travail de la plate-forme de coulée et, par ailleurs,
le coût de l'argon est élevé, relativement au prix des nuances normales d'acier.
[0006] La protection par gaz inerte de l'acier coulé en continu a également été décrite
dans l'article "Gas Shrouding of Strand Cast Steel at Jones & Laughlin Steel Corporation"
de Samways, Pollard & Fedenco, Journals of Metals, octobre 1974, ainsi que dans les
brevets américains, 3 908 734, 3 963 224 et 4 023 614.
[0007] Un autre procédé utilise de l'azote liquide pour former un écran protecteur pour
le courant d'acier liquide au moment où il est coulé dans une machine de coulée continue.
Ce procédé est décrit dans la brochure intitulée "Conspal Surface Protection" éditée
par Concast AG, Zurich, Suisse, mars 1977, ainsi que dans le brevet américain n
o 4 178 980, délivré au nom de L'Air Liquide. En général, l'azote liquide donne un
degré de protection qui apporte une bonne amélioration comparativement aux autres
procédés. Toutefois, la manipulation de cette substance dans les sévères conditions
de la plate-forme de coulée rend dans certains cas difficile l'obtention de la continuité
de la coulée pendant l'opération.
[0008] Les textes de publications et brevets mentionnés ci-dessus sont incorporés ici à
titre de références.
[0009] La demanderesse a constaté que, contre toute attente, l'anhydride carbonique (CO₂)
peut être utilisé efficacement comme gaz protecteur pour protéger l'acier liquide
de l'oxydation par l'atmosphère dans le cas de la coulée continue, ou de la coulée
en lingots, lorsque cet acier est coulé à partir d'un récipient sous la forme d'un
courant liquide jusqu'au moment où il se solidifie.
[0010] Il est connu d'utiliser l'anhydride carbonique pour protéger les métaux liquides
tels q omb, le zinc, le cuivre, métaux qui possèdent un point de fusion inférieur
à la température de décomposition de l'anhydride carbonique. En se basant sur des
considérations thermodynamiques, on doit s'attendre à ce qu'une telle protection ne
soit pas réalisée par le coulée de métaux ayant un point de fusion supérieur à la
température de décomposition de l'anhydride carbonique. En particulier, on doit s'attendre
à ce que, sous l'effet du contact entre l'anhydride carbonique et l'acier liquide,
ce dernier soit oxydé par la décomposition du gaz, puisque sa température de décomposition
est très inférieure à celle de l'acier liquide. De manière inattendue, la demanderesse
a constaté que les cinétiques des réactions sont telles que, en entrant en contact
avec l'acier liquide, et bien que l'anhydride carbonique se décompose à l'interface
gaz-métal, une quantité négligeable d'oxygène se dissout dans le métal et l'oxyde
de carbone formé se comporte comme une couche écran à l'interface gaz-métal. Non seulement
l'oxydation est considérablement réduite comparativement au niveau qu'elle atteindrait
en l'absence de couche écran entre le métal et l'atmosphère mais on évite également
l'absorption d'azote et d'hydrogène (provenant de l'humidité de l'air) par l'acier
liquide. L'absorption d'oxygène issu de la décomposition est inférieure à environ
60 parties par million et peut être réduite à 40 parties par million. L'anhydride
carbonique est donc capable de former un écran efficace entre l'acier liquide et l'atmosphère
environnante lorsque cet acier est coulé à partir d'un récipient dans la forme d'un
courant liquide jusqu'au moment où il se solidifie, ce qui réduit considérablement
le taux d'oxydation.
[0011] Dans la mise en oeuvre du procédé, on forme un écran protecteur d'anhydride carbonique
autour du courant d'acier liquide, à proximité de sa source, et on maintient cet écran
en contact avec l'acier jusqu'à ce que ce dernier se solidifie. Les critères généraux
à respecter pour l'utilisation de l'anhydride carbonique en tant qu'écran protecteur
sont généralement les mêmes que dans le cas de l'utilisation de l'argon ou d'autres
gaz inertes. Par exemple, dans le cas de la coulée d'un lingot par le haut dans une
lingotière, on purge à l'avance la lingotière au moyen d'anhydride carbonique pour
éliminer l'oxygène et pour former dans la lingotière une atmosphère d'anhydride carbonique
dans laquelle et à travers laquelle l'acier est coulé.
[0012] De cette façon, la teneur en oxygène de la lingotière, avant la coulée, peut être
ramenée à moins de 3 % en volume, et de préférence, à 1 % au plus.
[0013] L'écran protecteur peut être formé au moyen d'une rampe annulaire percée d'orifices
de sortie que l'on dispose autour du courant d'acier liquide, à proximité de sa source,
pour débiter l'anhydride carbonique sous la forme de jets qui se rassemblent en formant
un couvercle qui épouse la surface du courant d'acier. Dans le cas de la coulée dans
une lingotière, une rampe de distribution annulaire peut entourer la busette de sortie
de la poche de coulée.
[0014] L'acier formant le courant liquide est habituellement à une température comprise
entre 1 625 °C et 1 650 °C.
[0015] L'invention concerne également l'utilisation de mélanges d'argon et d'anhydride carbonique
dans la coulée d'acier pour éviter l'oxydation.
[0016] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants, donnés
à titre non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent :
la figure 1 est une vue en perspective qui montre les positions relatives de la poche
de coulée et d'une rangée de lingotières, pendant la mise en oeuvre du procédé selon
l'invention;
la figure 2 est une coupe verticale, en partie en élévation, d'une lingotière pendant
l'opération de purge à l'anhydride carbonique qui sert à préparer cette lingotière
pour la réception de l'acier liquide;
la figure 3 est une vue partielle à échelle agrandie qui montre un intercalair
e en acier ondulé qui supporte la base de la lingotière ;
la figure 4 est une coupe verticale, en partie en élévation,qui montre une opération
de coulée en lingots; et
la figure 5 est un schéma montrant la disposition des éléments d'un équipement approprié
pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention, et les liaisons de transmission
des fluides qui relient ces éléments.
[0017] La figure 1 représente une poche A contenant de l'acier liquide qui est coulé dans
une lingotière B. Un gaz protecteur, composé d'anhydride carbonique, est acheminé
à travers une rampe de distribution annulaire (représentée sur la figure 4), alimentée
par une conduite d'alimentation 15.
[0018] Une lingotière B₁, qui attend son tour pour recevoir l'acier liquide, est représentée
alors qu'elle reçoit de l'anhydride carbonique gazeux de purge par une conduite 17
et les lingotières suivantes B₁ et B₂ attendent leur tour pour être traitées.
[0019] Avant d'entrer dans la phase de traitement, chacune des lingotières est munie d'un
chapeau 19 formé d'une pellicule d'aluminium. Le chapeau 19 a été déchiré localement
pour former une ouverture pour l'introduction de la conduite de gaz.
[0020] La figure 2 montre, d'une façon plus détaillée, la lingotière B₁ en cours de purge
par l'anhydride carbonique. La conduite 17 est passée à travers une ouverture 20 du
chapeau en pellicule d'aluminium et elle se termine par une buse 18 à travers laquelle
l'anhydride carbonique est introduit dans le fond de la lingotière pour déplacer l'air
et le remplacer par une atmosphère d'anhydride carbonique.
[0021] La lingotière B₁ possède une paroi 22 qui renferme une cavité de moulage 23 à section
décroissante. La base de la paroi 22 est appuyée sur un intercalaire 24 en métal ondulé,
qui est lui-même supporté par le plateau d'un chariot C et est destiné à former un
joint entre la base de la paroi 22 et le plateau du chariot, en laissant une certaine
quantité d'anhydride carbonique gazeux s'échapper latéralement.
[0022] On injecte de l'anhydride carbonique dans la lingotière B₁ jusqu'à ce que cette lingotière
possède un contenu d'oxygène non supérieur à 3%, et de préférence, de 1 % au plus.
La lingotière est maintenant prête pour la coulée. Elle est alors amenée à la position
de la lingotière B et l'opération de coulée est exécutée de la façon décrite en regard
de la figure 4. On ouvre une vanne agencée dans la poche A, au moyen d'une commande
à distance, pour laisser l'acier liquide s'écouler à travers un passage de sortie
25 ménagé dans la poche A et passer sous la forme d'un courant vertical au droit d'un
diffuseur de gaz protecteur 27. Le diffuseur 27 est alimenté en anhydride carbonique
gazeux par une conduite 15, ce qui a pour effet qu'un écran de gaz entoure le courant
de métal liquide et accompagne ce dernier lorsqu'il pénètre dans l'atmosphère d'anhydride
carbonique contenue dans la lingotière B. Depuis l'instant où il sort de la poche
jusqu'à l'instant où il atteint sa destination dans la lingotière, l'acier liquide
est isolé de l'atmosphère par un rideau continu d'anhydride carbonique. Lorsque la
lingotière est remple, on referme la vanne de la poche pour arrêter l'écoulement de
métal liquide et on amène la lingotière suivante et la poche dans des positions d'alignement
mutuel pour que cette lingotière reçoive son contenu d'acier liquide.
[0023] Pour assurer une alimentation en anhydride carbonique en temps voulu, sur ordre,
on utilise un équipement d'alimentation tel que celui représenté sur la figure 5.
EXEMPLE
[0024] Pour les besoins de cet exemple, on utilise un équipement sensiblement tel que représenté
sur la figure 4. On utilise une poche possédant une capacité de 50 tonnes et des lingotières
possédant chacune une capacité de 8 à 9 tonnes. La poche possède une ouverture ou
busette circulaire d'un diamètre de 5 à 6,5 cm. Chaque lingotière possède une profondeur
de 240 à 260 cm. La distance séparant l e bas
de la busette de la surface supérieure de la lingotière est de 75 cm. Chaque lingotière
repose sur un intercalaire monté sur chariot, du type utilisé pour évacuer les lingots
solidifiés du poste de coulée.
[0025] La poche est équipée d'une rampe circulaire perforée, située juste au-dessous de
la busette et capable de former un écran protecteur d'anhydride carbonique gazeux.
Cette rampe est reliée à une source continue d'alimentation d'anhydride carbonique
gazeux. En outre, l'installation comprend un appareillage classique pour purger la
lingotière au moyen d'anhydride carbonique gazeux.
[0026] Juste avant la coulée, on purge chaque lingotière au moyen d'anhydride carbonique
gazeux, à un débit de 2,8 mètres cubes par minute, pour expulser l'air de l'intérieur
de la lingotière. L'air est expulsé de l'intérieur de la lingotière par la purge d'anhydride
carbonique à un débit de 2265 à 2832 litres/minute (80 à 100 sefm standard cubic foot
minute), pendant environ 3 minutes avant la coulée de chaque lingot. On introduit
un tuyau de caoutchouc à revêtement protecteur d'amiante dans la lingotière, à travers
la pellicule d'aluminium, de façon que le diffuseur plonge aussi bas que possible,
comme représenté sur la figure 2. On prolonge l'écoulement de gaz jusqu'à ce que l'air
ait été expulsé de la lingotière, à un point tel que la concentration de l'oxygène
dans la lingotière ne soit pas supérieure à 1 % en volume. L'injection de gaz est
prolongée jusqu'à un instant précédant immédiatement la coulée dans cette lingotière,
ceci pour tenir compte de la fuite de gaz entre la lingotière et son intercalaire.
[0027] Pendant que l'acier se trouve dans le four, on prépare les lingotières pour la coulée
selon la procédure suivante. On projète un fort jet d'air comprimé sur l'intercalaire
pour en éliminer les éventuelles particules libres. On applique ensuite sur l'intercalaire
une enduction composée d'une dispersion de ciment dans l'acide phosphorique dilué.
On place quatre bandes de tôle d'acier ondulé d'environ 150 mm x 750 mm 1,6 mm sur
l'intercalaire, en carré ou en rectangle. Lorsque la lingotière est placée en position,
son poids a écrasé les ondulations pour réduire ainsi les risques de fuites de l'acier
liquide (voir détail sur la figure 2).
[0028] On place sur l'intercalaire, à l'intérieur de la lingotière, une cheminée de forme
oblongue, faite de tôle d'acier mince, mesurant environ 500 mm x 1 000 mm x 1 250
mm, pour réduire l'intensité des projections au moment du début de la coulée de métal
liquide dans la lingotière. On fixe des "planches" exothermiques (rehausses chaudes
ou "hot tops"), sur l'extrémité supérieure 12' de la surface interne de la lingotière,
ces planches engendrant de la chaleur en entrant en contact avec l'acier liquide,
ceci pour ralentir le refroidissement à la partie du lingot, et pour réduire de cette
façon la profondeur de la retassure formée dans la partie supérieure de ce lingot
et qui doit être coupée avant le laminage consécutif. On place un chapeau en pellicule
d'aluminium mince sur la partie supérieure de la lingotière pour limiter l'exposition
à l'atmosphère avant que la lingotière n'ait été purgée au moyen d'anhydride carbonique.
[0029] Au début de la coulée, l'acier liquide perfore un petit trou dans la feuille mince
d'aluminium en réduisant ainsi la quantité d'air ambiant qui est attiré dans le moule.
La température de l'acier du courant est de 1 625 °C à 1 650 °C. Pendant le remplissage
de chaque lingotière, il se forme un écran d'anhydride carbonique à proximité de la
source du courant, c'est-à-dire juste au-dessous du bas de la poche, sous la busette.
L'écran formé autour du courant d'acier liquide est entraîné avec l'acier et forme
un écran protecteur isolant de l'atmosphère depuis l'instant où l'acier quitte la
busette jusqu'à son impact dans la lingotière. Le débit d'anhydride carbonique envoyé
à l'écran est de 2,8 mètres cubes par minute.
[0030] La poche contenant les 50 tonnes d'acier est positionnée au-dessus de l
a première lingotière, déjà purgée et le débit de gaz d'écran est mis en action. Le
tuyau de purge a précédemment été transféré à la deuxième lingotière sans interrompre
l'écoulement du gaz.
[0031] La vanne est ouverte pour commencer la coulée (voir figure 4). A certains moments,
la busette est bouchée par du métal solidifié ou par du laitier. Dans chaque cas,
il est nécessaire d'injecter de l'oxygène à la lance pour dégager la busette (voir
figure 4).
[0032] Bien que l'anhydride carbonique soit fourni sous la forme liquide, on utilise du
CO₂ gazeux aux deux points d'injection (purge et formation d'un écran). On utilise
donc un dispositif qui possède une capacité de vaporisation pour fournir un débit
comparable à celui d'un gaz inerte, par exemple de l'argon. La composition de l'alimentation
en CO₂ est représentée sur la figure 5.
[0033] C'est le premier lingot qui demande le moins de temps pour la coulée, puisque la
pression statique du métal décroît progressivement au cours de la coulée. En environ
3 minutes, la lingotière est remplie et la vanne est fermée (pour environ 20 à 30
secondes) pendant que l'opérateur du pont roulant positionne la poche au-dessus de
la deuxième lingotière. Pendant ce temps, le tuyau de gaz de purge est transféré à
la lingotière suivante puis la vanne est ouverte à nouveau pour remplir la lingotière
qui vient d'être purgée. La séquence est poursuivie jusqu'à ce que la poche soit vidée
de sa charge de métal.
[0034] On laisse la charge contenue dans chaque lingotière se refroidir, de la façon classique,
avec une couche de flux protecteur sur sa surface, de manière à former un lingot solide.
Les lingotières sont ensuite vidées de leurs lingots.
[0035] Chaque lingot est laminé à chaud en un feuillard, selon la pratique standard, puis
soumis à un contrôle aux ultrasons pour la détection des défauts de surface. Le feuillard
acceptable a été ensuite laminé en une tôle et la tôle a été ensuite transformée en
un tube soudé en hélice. Le tube a été ensuite soumis à un contrôle aux ultrasons
pour la détection des défauts.
[0036] Des chauffes témoins ont été ensuite exécutées d'une façon identique.
[0037] Au cours de l'ensemble de l'opération de coulée en lingotière, le débit de gaz était
de 2,8 mètres cubes par minute dans le cas de l'anhydride carbonique et de 2,8 mètres
cubes par minute dans le cas de l'argon. Chaque lingotière a été purgée pendant environ
2 minutes et le courant de métal liquide a été protégé pendant toute la durée de l'opération
de coulée, d'environ 25 minutes.
[0038] Une comparaison des résultats est donnée ci-après en termes de défauts de surface
sur les feuillards formés par laminage à partir de billettes produites :

[0039] Défauts détectés par l'effet aux ultrasons sur un tube soudé en hélice :

[0040] Grâce au coût relativement faible de l'anhydride carbonique et à la facilité avec
laquelle on peut se le procurer, comparativement, par exemple, à l'argon, et grâce
au fait qu'il peut être produit et fourni en continu, ce gaz constitue un gaz extrêmement
utile lorsqu'il est utilisé selon l'invention. L'anhydride carbonique est plus lourd
que l'air (1,5 : 1) contrairement à l'argon (1,5 : 2) et il maintient donc un écran
de protection efficace plus longtemps que les gaz plus légers puisqu'il ne se disperse
pas dans l'atmosphère aussi facilement.
[0041] L'anhydride carbonique peut être utilisé sous la forme de neige carbonique pour fournir
une forme concentrée de gaz CO₂ pour l'utilisation de la lingotière dans la coulée
en lingots ou dans la lingotière d'une installation de coulée continue.
[0042] On constate également des résultats comparatifs ci-dessus que l'utilisation d'argon
au niveau de l'écran et d'anhydride carbonique pour la purge de la lingotière donne,
de manière inattendue, des résultats encore améliorés. Il est clair également à partir
de ce s exemples, qu'un mélange d'anhydride
carbonique et d'argon, au niveau de l'écran, quelles que soient les proportions, associé
à une purge de la lingotière à l'anhydride carbonique, donnera des résultats supérieurs
ou égaux à ceux obtenus avec l'anhydride carbonique seul.