(19)
(11) EP 0 258 125 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.03.1988  Bulletin  1988/09

(21) Numéro de dépôt: 87401851.8

(22) Date de dépôt:  07.08.1987
(51) Int. Cl.4F42B 12/34, F42B 12/58
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 07.08.1986 FR 8611436

(71) Demandeur: Sauvestre, Jean-Claude
F-18230 Saint-Doulchard (FR)

(72) Inventeur:
  • Sauvestre, Jean-Claude
    F-18230 Saint-Doulchard (FR)

(74) Mandataire: Beauchamps, Georges et al
Cabinet Weinstein 20, avenue de Friedland
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Balle de chasse sous-calibrée de type flèche à efficacité terminale accrue sur cibles molles


    (57) Le secteur technique de l'invention est celui des projectiles constitués par une balle sous-calibrée munie d'un empennage stabilisateur et propulsée par un lanceur constitué d'un ou plusieurs éléments séparables.
    La caractéristique de cette invention réside dans le fait que la liaison balle (4) - lanceur (5) est assurée par l'intermédiaire d'une gaine (11) prolongeant l'empennage (6), ladite balle étant constituée par plusieurs parties (8, 9) s'étendant longitudinalement et destinées à se séparer lors de l'impact après éclatement de ladite gaine.
    Application aux munitions de petit ou moyen calibre et plus particulièrement aux munitions de chasse.




    Description


    [0001] La présente invention concerne les munitions pour armes de petit ou moyen calibre et en particulier les munitions pour armes de chasse.

    [0002] Le brevet français No 86 08 093 décrit une munition comportant un projectile à balle sous-calibrée stabilisée par empennage et un lanceur détachable. La balle revendiquée par ce brevet est constituée par au moins trois éléments : un stabilisateur généralement en alliage de plastique, un barreau métallique très dur totalement inclus dans la balle et un corps de balle le plus souvent en alliage de plomb. Selon un mode particulier, la balle comporte à sa partie avant au moins une surface conique associée à des amorces de rupture s'étendant radialement de l'extérieur vers l'axe de la balle.

    [0003] Une telle balle, très performante sur gros gibiers tels que : gibiers de montagne (chamois et mouflons), animaux mi-lourds (daims, cerfs, sika, cerfs et sangliers), animaux lourds (cerfs coiffés, sangliers adultes), présente l'inconvénient d'être moins efficace sur le chevreuil considéré comme le plus grand des petits gibiers.

    [0004] En effet, la résistance du gibier à l'impact et la consistance des chairs doivent être assez importantes pour permettre l'éclatement de la tête d'une telle balle et générer ainsi des éclats meurtriers. Par contre cette même balle traversera aisément le corps d'un chevreuil en n'abandonnant que peu d'énergie. Par ailleurs sa puissance est telle, qu'elle risque d'agir trop brutalement si elle rencontre un gros os de ce même animal causant ainsi des dégâts trop importants.

    [0005] Le but de la présente invention consiste en la conception d'une balle capable d'agresser des gibiers de petite taille avec une efficacité terminale optimale basée sur une capacité vulnérante pour les parties tendres de l'animal.

    [0006] L'invention concerne donc une munition pour arme de petit ou de moyen calibre et en particulier pour arme de chasse, du type comportant un projectile constitué par une balle sous-calibrée comprenant un corps de balle et un empennage stabilisateur et un lanceur au calibre de l'arme, caractérisé en ce que la liaison balle-lanceur est assurée par l'intermédiaire d'une gaine prolongeant l'empennage, ledit corps de balle étant constitué par plusieurs parties s'étendant longitudinalement et destinées à se séparer lors de l'impact après éclatement de ladite gaine.

    [0007] Selon un premier mode particulier de réalisation, le corps de balle, le lanceur et la gaine comportent des gorges et des adents coopérant entre eux de façon à assurer l'entraînement de la balle et de son empennage lors de la phase de lancement.

    [0008] Selon une autre variante, l'interface corps de balle-gaine est sensiblement conique.

    [0009] Selon un autre mode particulier de réalisation, le corps de balle comprend de plus un sous-projectile disposé sur l'axe longitudinal du projectile, entre les parties du corps de balle et l'empennage, le sous-projectile pouvant comporter une partie conique mâle associée à une partie conique femelle réalisée à l'arrière des parties du corps de balle.

    [0010] Selon d'autres variantes :
    La gaine comporte des zones de fragilisation longitudinales et/ou radiales.
    L'avant de la balle comporte des saillies coopérant avec les zones de fragilisation de la gaine de façon à faciliter la séparation gaine-balle lors de l'impact.

    [0011] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, description faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

    La figure 1 représente une demi-vue en coupe longitudinale d'un projectile selon l'invention.

    La figure 1A représente une coupe transversale selon AA de la figure 1.

    La figure 1B représente la balle sur trajectoire.

    La figure 1C représente la balle à l'impact.

    Les figures 2 & 2A ; 3 & 3A ; 4 ; 5, 5A & 5B représentent des variantes de l'invention.



    [0012] La balle représentée sur les figures énumérées ci-dessus est une balle de chasse destinée à être tirée par une arme à âme lisse ou faiblement rayée de calibre 12.

    [0013] La figure 1 représente une cartouche composée :
    - d'une douille 1 amorcée contenant la poudre propulsive 2 et d'une amorce non représentée.
    - d'un projectile 3 constitué par :
    - une balle 4 comprenant elle-même un corps de balle 7, en alliage de plomb par exemple, composé de deux éléments hémicylindrinques et identiques 8 et 9, accolés et maintenus entre eux suivant un plan diamétral 10 grâce à la gaine 11 du système stabilisateur 12 comportant l'empennage 6.

    [0014] Les éléments 8 et 9 du corps de balle 7 comportent à leur périphérie des sillons circulaires 13 destinés d'une part à assurer la tenue mécanique du corps de balle 7 vis-à-vis de la gaine 11 pendant la phase d'accélération du projectile 3 dans le tube de l'arme et, d'autre part à garantir la liaison mécanique sur trajectoire entre le système stabilisateur 12 et le corps de balle 7.

    [0015] Ces mêmes éléments comportent à leur partie avant un évidement conique 14 dont l'utilité sera précisée plus loin et à leur partie arrière un cône 15.

    [0016] Le système stabilisateur 12, généralement en alliage de plastique, est obtenu par injection sur les éléments 8 et 9 du corps de balle 7. La gaine 11 de ce système stabilisateur comporte à l'intérieur des adents circulaires 16 coopérant avec le profil similaire des sillons 13 du corps de balle 7 et, à l'extérieur, des gorges circulaires 17 s'imbriquant dans les sillons 13 dudit corps de balle de telle manière que l'épaisseur (a) de la gaine 11 reste sensiblement constante.

    [0017] Cette épaisseur est dimensionnée également de telle sorte qu'elle contribue favorablement au maintien radial des éléments 8 et 9 de la balle 7 et ce, essentiellement dans le cas de tir à partir d'une arme faiblement rayée dont la vitesse de rotation peut atteindre 300t/s.

    [0018] Ces gorges 17 coopèrent avantageusement avec les adents 18 du lanceur 5 pour assurer une parfaite tenue mécanique du projectile 3 pendant sa phase d'accélération dans le tube de l'arme. Ledit système stabilisateur porte à sa partie arrière le stabilisateur 6 pour assurer une bonne stabilisation de la balle 4 sur trajectoire.

    [0019] - un lanceur 5 s'imbriquant autour de la balle 4 et constitué de deux éléments. Ce lanceur permet le lancement de la balle 4 à la vitesse désirée et libère cette dernière dès la sortie du tube de l'arme.

    [0020] Un sertissage du type étoile 19, par exemple, permet de maintenir le projectile 3 dans la douille 1, l'empennage 6 étant pénétré dans la poudre propulsive 2.

    [0021] Les conceptions, constitution et fonctionnement du lanceur 5 seront avantageusement compris à la lecture des brevets français 83 18 988, 86 08 094, 86 10 659 et 86 10 660.

    [0022] Les formes avant possibles des éléments 8 et 9 sont décrites dans le brevet 86 08 093.

    [0023] Le fonctionnement du projectile est le suivant :
    (figures 1, 1B & 1C).

    [0024] Pendant la phase de lancement la pression p s'exercant sur l'arrière du projectile 3 propulse ce dernier à la vitesse désirée grâce au lanceur 5 qui entraîne la balle 4 par l'intermédiaire des gorges 17 de la gaine 11 et des adents 18 du lanceur 5. A la sortie de l'arme le lanceur libère la balle munie de son empennage. La figure 1B représente ladite balle sur trajectoire.

    [0025] La figure 1C représente la balle 4 à l'impact sur une cible peu résistante ou molle. En effet, les chairs molles du gibier s'accumulant à l'impact dans l'évidement conique 14 des éléments 8 et 9 de la balle 4, génèrent des couples F x 1 qui tendent à écarter d'un angle α lesdits éléments, ces derniers prenant appui entre eux sur une ligne diamétrale 20 située à l'arrière du plan diamétral de séparation de cesdits éléments jusqu'à obtenir l'éclatement de la gaine 11 du système stabilisateur 12. Les éléments ainsi libérés, progressent séparément dans la cible suivant des trajectoires essentiellement fonction de la résistance du milieu rencontré par chacun d'eux.

    [0026] La figure 2 représente une balle 4 en ordre de vol composée d'un système de stabilisation 12 et d'un corps de balle 7 comprenant trois éléments : deux éléments 8 et 9 conçus d'une façon identique à ceux décrits ci-dessus et un élément arrière dit sous-projectile 21. Cette balle, dont le fonctionnement est représenté par la figure 2A, permet d'assurer un effet vulnérant plus important sur le gibier grâce à la libération de l'élément 21 qui, moins freiné dans les chairs du gibier que les éléments 8 et 9 permettra de poursuivre sa course avec une vitesse V suivant une trajectoire assez rectiligne.

    [0027] L'élément 21 peut être réalisé en acier, en alliage de plomb ( par exemple plus dur que celui utilisé pour les éléments 8 et 9) ou en tout autre matériau métallique. Cedit élément comporte une gorge 22 permettant sa liaison au système stabilisateur 12 et un épaulement avant 23 assurant son centrage dans les éléments 8 et 9 du corps de balle 7.

    [0028] La figure 3 représente une autre variante dérivée de la première décrite ci-dessus car l'élément 21 est de forme biconique. La valeur de l'angle au sommet α 1 du cône avant 24 ainsi que la valeur de l'angle α 2 de l'évidement conique 14 contribuent, à vitesse d'impact égale et à milieu rencontré égal, à la valeur de l'angle α (figure 3A) d'écartement des éléments 8 et 9 de la balle 4.

    [0029] La figure 4 représente un autre mode de réalisation de l'invention. La balle 4 comporte un système de stabilisateur 12 et un corps de balle 7 comprenant deux éléments 8 et 9 dont leur partie arrière 25 est conique. Ceci permet d'assurer un meilleur éclatement de la gaine 11 qui comporte en outre à l'avant une fragilisation 26 grâce à une diminution de l'épaisseur de la gaine 11.

    [0030] Les figures 5, 5A et 5B représentent une balle 4 munie d'un système facilitant l'éclatement de la gaine à l'impact qui comporte des amorces de rupture radiales 31 et longitudinales 29. Pour ce qui concerne les amorces de rupture radiales 31, chaque élément 8 et 9 de la balle comporte des parties triangulaires 27 et 28 obtenues lors de la fabrication. Cesdites parties sont situées dans le plan diamétral de contact des deux éléments (Figure 5B). Lors de la réalisation du système stabilisateur 12 obtenu par injection, la matière coopère entre autres avec les parties 27 et 28 des éléments 8 et 9 formant donc deux amorces de rupture 31.

    [0031] Les amorces de rupture longitudinales 29 sont obtenues par réalisation au moulage de rainures à profil trianglaire, s'étendant sur tout ou partie de la longueur de la gaine 11.


    Revendications

    1. Projectile pour munition tirable par une arme de petit ou de moyen calibre et en particulier par une arme de chasse, projectile constitué par une balle sous-calibrée (4) comprenant un corps de balle (7) et un empennage stabilisateur (6) et propulsée par un lanceur (5) caractérisé en ce que la liaison balle-lanceur est assurée par l'intermédiaire d'une gaine (11) prolongeant l'empennage, ledit corps de balle étant constitué par plusieurs parties (8, 9) s'étendant longitudinalement et destinées à se séparer lors de l'impact après éclatement de ladite gaine.
     
    2. Projectile, selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps de balle, le lanceur et la gaine comportent des gorges et des adents (13, 16, 17, 18) coopérant entre eux de façon à assurer l'entraînement de la balle lors de la phase de lancement.
     
    3. Projectile, selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'interface corps de balle-gaine est sensiblement conique.
     
    4. Projectile, selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le corps de balle comprend de plus un sous-projectile (21) disposé sur l'axe longitudinal du projectile entre les parties (8, 9) du corps de balle et l'empennage.
     
    5. Projectile, selon la revendication 4, caractérisé en ce que le sous-projectile (21) comporte, sur l'axe du projectile, une partie conique mâle (24) associée à une partie conique femelle réalisée à l'arrière des parties (8, 9) du corps de balle.
     
    6. Projectile, selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la gaine comporte des zones de fragilisation longitudinales (29) et/ou radiales (31).
     
    7. Projectile, selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'avant de la balle comporte des saillies (27, 28) coopérant avec les zones de fragilisation de la gaine de façon à faciliter la séparation gaine-balle lors de l'impact.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche