[0001] La présente invention concerne un dispositif de tri optique pour séparer deuxx catégories
de particules ayant des transmissivités optiques différentes. Au sens du présent texte,
on entend par "transmissivité" la capacité pour une particule d'être traversée par
la lumière. L'invention trouve notamment une application pour la récupération du verre
usagé et elle porte donc notamment sur un dispositif de tri optique du groisil, c'est-à-dire
d'une masse d'éléments de verre de récupération ayant subi un broyage et comportant
des éléments infusibles ou réfractaires.
[0002] On sait que, pour des raisons économiques, on collecte le verre usagé, notamment
sous forme de bouteilles vides, en vue de sa ré-utilisation dans des fours de verrerie.
Malheureusement, l'ensemble collecté comporte, à côté du verre, divers matériaux métalliques,
plastiques et céramiques et des bouchons, entre autres.
[0003] On procède généralement, à l'heure actuelle, à un tri manuel en deux étapes successives
séparées par un broyage :
- dans la première étape, avant le broyage, on effectue un premier tri afin d'éliminer
les éléments indésirables de grande dimension (bouteilles en matière plastique, assiettes,
etc) ;
- dans la seconde étape, le produit appelé groisil -constitué par la masse collectée,
débarrassée d'une partie des éléments indésirables de la première phase, puis broyée-
est soumis à un nouveau tri manuel, plus minutieux, afin d'éliminer le plus possible
d'éléments indésirables pour obtenir un produit appelé "calcin" apte à être envoyé
à un four de verrerie.
[0004] Le second tri manuel est pénible, coûteux, et surtout, peu sûr, car il laisse passer
des petits fragments de produits réfractaires ou infusibles (porcelaine, faïence,
cailloux), qui provoquent des incidents dans le four et entraînent des fabrications
de verre de qualité médiocre : des bouteilles fabriquées avec un pourcentage élevé
de verre récupéré risquent de se casser lors du remplissage ou bien une fois remplies.
[0005] On a donc proposé d'effectuer la deuxième phase de tri au moyen de machines automatiques
dans lesquelles on alimente en groisil, à partir d'une trémie, un tapis transporteur
qui déverse le groisil à son extrémité aval. Le groisil tombe alors en chute libre
devant un ensemble de détection optique qui illumine le groisil en chute libre et
analyse la lumière réfléchie, par des détecteurs optiques, d'où possibilité de distinguer
ces deux produits. Les fragments de produit réfractaire sont éliminés du rideau de
groisil en chute libre par des éjecteurs à air comprimé commandés par les moyens détecteurs
de la lumière réfléchie. Généralement, le rideau de groisil est séparé en plusieurs
canaux parallèles, qui sont analysés séparément au point de vue optique et contrôlés
par des éjecteurs différents, à savoir un détecteur distinct et un éjecteur commandé
par lui pour chaque canal.
[0006] Un tel dispositif n'est pas très sélectif tant en ce qui concerne la détection optique
des fragments infusibles que l'éjection de ceux-ci du fait :
- qu'on laisse tomber librement le groisil, ce qui entraîne des vitesses de chute
très différentes pour des morceaux de groisil de natures diverses en raison des différences
de frottement dans l'air et la chute de ces morceaux à des distances variables des
détecteurs de lumière réfléchie, alors que les éjecteurs agissent à une distance fixe
des détecteurs ;
- qu'on effectue une détection optique par réflexion, ce qui entraîne une sélectivité
réduite du fait que les coefficients de réflexion, tant du verre que des réfractaires
ou infusibles, varient considérablement d'un morceau à l'autre, et, pour le verre
suivant son orientation vis-à-vis du détecteur optique ;
- qu'on utilise une détection de la lumière réfléchie par des éléments opto-électroniques
discrets placés relativement au voisinage du rideau de groisil en chute libre, d'où
risque de détérioration de ces éléments au cours du fonctionnement et mauvaise focalisation
sur le groisil ; et
- qu'on a recours à des éjecteurs à air comprimé dont le jet agit différemment sur
les petits et les gros morceaux d'infusibles et risque de perturber les portions voisines
du rideau de groisil.
[0007] Pour remédier à ces inconvénients, on a proposé, dans la demande de brevet français
n
o 85-00593 déposé le 16 janvier 1985, que le groisil soit déversé à la partie supérieure
d'un plan incliné réalisé un un matériau translucide. Les moyens optiques, qui permettent
de déterminer, dans le groisil déversé, les particules autres que le verre, comportent
une source de lumière disposée sous la face inférieure du plan incliné, suivant la
largeur de celui-ci. Les moyens de détection optique sont constitués par une unité
opto-électronique, disposée à une certaine distance au-dessus de la face supérieure
du plan incliné. Cette unité opto-électronique comporte un composant photosensible
à au moins N éléments, qui observe N canaux adjacents fictifs du plan incliné. Les
moyens d'éjection sont constitués par N pièces allongées (ou marteaux) disposées côte
à côte au bas du plan incliné, sur toute la largeur de celui-ci, et pouvant chacune
être déplacée entre une position de repos et une position active sous la commande
de l'élément du dispositif opto-électronique associé au canal du plan incliné observé
par cet élément. Les marteaux dirigent les particules, qui glissent sur eux, vers
une sortie, quand ils se trouvent dans leur position de repos, et les éjectent vers
une autre sortie, quand ils se trouvent dans leur position active.
[0008] Dans un système de ce type, le temps de réaction disponible pour les organes de commande
est celui qui est nécessaire à la particule devant être éjectée pour parcourir la
distance entre le point ou elle est repérée sur le plan incliné (point de repérage)
et le point qu'elle aura atteint au moment ou le marteau est manoeuvré pour venir
dans sa position active (point d'éjection). On a constaté que, pour avoir une bonne
efficacité mécanique des marteaux, il n'était pas judicieux de provoquer la manoeuvre
du marteau quand la particule se trouve au voisinage de l'axe de rotation dudit marteau
; au contraire, la manoeuvre doit avoir lieu quand la particule a parcouru une certaine
fraction de la longueur du marteau, avantageusement les deux-tiers environ de celle-ci,
ce qui définit sur l'appareil le point d'éjection. Cependant, il ne faut pas que la
distance D entre le point de repérage et le point d'éjection soit trop grande, pour
éviter que la particule à éjecter ait le temps de subir une déviation de trajectoire
par rapport au chemin rectiligne que l'on suppose entre le point de repérage et le
point d'éjection et pour avoir ainsi la certitude que le marteau éjecte bien la particule
responsable de l'occultation du faisceau. On doit donc raccourcir autant que possible
la distance D pour améliorer la fiabilité d'éjection.
[0009] Pour définir le temps de réaction des organes de commande de la machine, on doit
non seulement définir la distance D comme ci-dessus indiqué, mais également définir
la vitesse de déplacement des particules sur le plan incliné : cette vitesse dépend,
pour un plan incliné réalisé en un matériau donné, de l'angle d'inclinaison du plan
et de la longueur de glissement sur ledit plan. On a constaté que, si l'angle d'inclinaison
est trop grand, le groisil n'est plus correctement guidé dans son déplacement et que
si ledit angle est trop faible, le frottement du groisil sur le plan incliné perturbe
la régularité de l'écoulement du rideau de groisil. Il existe donc un angle d'inclinaison
optimum dans chaque cas ; pour un plan incliné réalisé en polyméthacrylate, cet angle
est d'environ 45°. Pour une particule et une inclinaison optimum données, la vitesse
de déplacement sur le plan incliné augmente d'autant plus vite que les frottements
sont plus faibles mais, après une longueur suffisante de glissement, la vitesse devient
sensiblement constante pour toutes les particules. On fait donc en sorte que la distance
D soit suffisante pour que les particules se déplacent à une vitesse qui soit sensiblement
la même pour toutes les particules et sensiblement constante ; dans le cas d'un plan
en polyméthacrylate incliné à 45°, la distance D doit ainsi être au minimum d'environ
20 cm et sa valeur optimale est comprise entre 20 et 25 cm. On constate donc que
l'on ne peut pratiquement pas agir sur la vitesse de déplacement des particules dans
la zone de détection.
[0010] Si l'on choisit une distance D permettant d'avoir une bonne fiabilité d'éjection,
on constate, compte-tenu des vitesses de déplacement imposées, que le temps de réaction
des marteaux pour l'éjection des particules indésirables doit être de l'ordre de quelques
millisecondes (3 à 15 millisecondes). Il s'est avéré que le choix d'électro-aimants
pour réaliser cette commande, comme décrit dans la demande de brevet français précitée,
n'est pas très satisfaisant car la puissance disponible avec un électro-aimant, dont
l'encombrement volumique est suffisamment réduit pour être compatible avec son utilisation
dans la machine de tri, est trop limitée d'où il résulte un temps de réponse trop
important sur les marteaux à commander en raison des forces d'inertie. Cette contrainte
conduit à augmenter la distance D au détriment de la fiabilité d'éjection et donc
de la sélectivité du tri opéré.
[0011] La présente invention propose de resoudre ce problème en réalisant la commande des
marteaux par des vérins pneumatiques ; pour chacun vérin, la tige du piston est reliée
mécaniquement à un actuateur, dont le déplacement provoque le basculement du marteau
dans sa position active.
[0012] Le verin utilisé est un vérin à double effet alimente en air comprimé par l'intermédiaire
d'un distributeur, dont le tiroir mobile est commandé électromagnétiquement. Lorsque
l'une des chambres du vérin est alimentée, l'autre est reliée à l'atmosphère et inversement.
Dans un cas, le marteau est amené en position active ; dans l'autre cas, il est ramené
en position de repos. De la sorte, on obtient des temps de réaction considérablement
réduits, ce qui permet d'améliorer grandement l'efficacité du dispositif de tri, et
des temps de retour très courts, ce qui améliore le débit susceptible d'être traité
par la machine.
[0013] La présente invention a donc pour objet le produit industriel nouveau que constitue
un dispositif de tri optique pour séparer deux catégories de particules ayant des
transmissivités optiques différentes, les particules les moins opaques constituant
la première catégorie et les particules plus opaques constituant la seconde catégorie,
ce dispositif comportant :
- des moyens de déversement pour déverser le matériau à trier constitué par un mélange
de particules des deux catégories ;
- un plan incliné en matériau translucide, à la partie supérieure duquel est déversé,
par les moyens de déversement, le matériau à trier ;
- des moyens de détection optique, qui permettent de détecter, dans le matériau déversé,
les particules de la seconde catégorie, et qui comportent une source de lumière disposée
au-dessous de la face inférieure du plan incliné sur toute la largeur de celui-ci,
et une unité opto-électronique disposée en vis-à-vis de ladite source, à une certaine
distance au-dessus de la face supérieure dudit plan incliné, ladite unité opto-électronique
comportant un composant photosensible à au moins N éléments, qui observe N canaux
parallèles fictifs adjacents recouvrant toute la largeur dudit plan incliné ;
- des moyens d'éjection pour éjecter les particules de la seconde catégorie hors du
matériau déversé, lesdits moyens d'éjection étant commandés par lesdits moyens de
détection optique lorsque ces derniers détectent une particule de la seconde catégorie
et étant constitués par N marteaux disposés côte-à-côte au bas dudit plan incliné
translucide, sur toute la largeur de celui-ci, chaque marteau étant affecté à un
canal fictif du plan incliné et pouvant basculer sous la commande envoyée par l'élément
correspondant de l'unité opto-électronique des moyens de détection, entre une position
de repos, dans laquelle les particules glissent sur lui dans le prolongement de la
face supérieure dudit plan incliné, et une position active d'éjection, les particules
étant dirigées sur deux sorties distinctes suivant la position dudit marteau, chaque
marteau pouvant pivoter autour d'un axe d'articulation placé au-dessous, mais à proximité
immédiate, de la face supérieure du plan incliné translucide sous l'action d'un organe
de commande, qui lui est lié à une certaine distance dudit axe d'articulation, caractérisé
par le fait que l'organe de commande associé à chaque marteau comporte un actuateur
relié à la tige mobile d'un vérin pneumatique connecté par un distributeur à une
source de gaz comprimé sous une pression appropriée, ledit distributeur étant commandé
par l'un des éléments de l'unité opto-électronique.
[0014] Dans le présent texte, on entend par "matériau translucide" un matériau qui est traversé
uniformément par la lumière, ce qui englobe les matériaux transparents et ceux qui
sont opalescents ou dépolis.
[0015] Selon un mode préféré de réalisation, vérin est un vérin à double effet, dont l'une
des chambres est reliée à l'atmosphère, alors que l'autre est reliée à la source de
gaz comprimé ou inversement, l'alimentation sous pression de l'une des chambres provoquant
la mise en position active du marteau correspondant et l'alimentation sous pression
de l'autre chambre provoquant le retour dudit marteau en position de repos ; l'actuateur
de l'organe de commande est une biellette.
[0016] Dans le prolongement du plan incliné translucide du dispositif de tri selon l'invention,
on dispose avantageusement, vers le bas, un plan incliné de sortie portant les organes
de fixation des marteaux et des vérins, qui leur sont associés.
[0017] Conformément à un mode de réalisation particulier de l'invention, les vérins sont
disposés de façon que leurs tiges soient parallèles à la ligne de plus grande pente
du plan incliné de sortie ; le distributeur est un distributeur à tiroir mobile, le
déplacement dudit tiroir étant commandé par au moins une bobine électro-magnétique.
[0018] On peut prévoir que l'organe de fixation d'un marteau soit commun à tous les marteaux
d'un module de
n marteaux et consiste en une plaque fixée sous le plan incliné de sortie, le long
de sa bordure supérieure, cette plaque portant
n bras susceptibles de venir se loger chacun dans une fente d'un marteau, chaque bras
présentant, à son extrémité libre, un orifice traversé par un axe de pivotement commun
aux
n marteaux de ce module.
[0019] Conformément à un mode de réalisation de la présente invention, chaque marteau est
un étrier traversé par un perçage permettant l'insertion d'une goupille, la biellette
associée s'accrochant sur la partie de ladite goupille située dans la fente, qui sépare
les deux ailes de l'étrier que constitue ledit marteau.
[0020] On a constaté, par ailleurs, que, pour obtenir une détection satisfaisante des particules
opaques qui glissent sur le plan incliné du dispositif de tri selon l'invention, il
fallait que l'éclairage de la zone observée par les différents éléments de l'unité
opto-électronique soit aussi intense et aussi uniforme que possible. On a donc été
amené à utiliser des tubes d'éclairage qui s'étendent sur toute la largeur de la machine
de tri optique ; pour disposer d'une puissance d'éclairement importante, on choisit,
de préférence, des lampes tubulaires à filament incandescent. Compte-tenu de la longueur
des lampes tubulaires disponibles dans le commerce et de la largeur requise pour une
machine de tri optique selon l'invention de type industriel, on a prévu de disposer
bout à bout, selon le même axe, une pluralité de lampes tubulaires à filament incandescent
et de concentrer la puissance lumineuse fournie par cet alignement sur une bande étroite
du plan incliné en matériau translucide, ladite bande étant disposée juste au-dessus
de la zone occupée par les marteaux. Malheureusement un tel éclairage envoyé directement
sur le plan incliné translucide n'a pas donné un résultat satisfaisant en raison de
la non-uniformité de l'éclairement ainsi obtenu dans la bande éclairée, la partie
correspondant à l'image du filament incandescent étant bien entendu plus lumineuse
que les parties voisines. On a donc imaginé selon l'invention de concentrer la lumière
émise par les lampes tubulaires sur une bande jouant le rôle de réflecteur-diffuseur,
ladite bande renvoyant la lumière qu'elle reçoit en direction d'un concentrateur
optique disposé à l'arrière de la zone éclairée du plan incliné translucide. Selon
l'invention, la source de lumière disposée au-dessous de la face inférieure du plan
incliné translucide, sur toute la largeur de celui-ci, est donc avantageusement constituée
par une pluralité de lampes tubulaires disposées côte à côte, lesdites lampes tubulaires
étant associées à un réflecteur-concentrateur, qui envoie la lumière sur une bande
formant un réflecteur-diffuseur et disposée au droit des lampes tubulaires sur toute
la largeur du plan incliné translucide, ledit réflecteur-diffuseur uniformisant les
éclairements dans le champ éclairé et renvoyant la lumière en direction d'un concentrateur
optique disposé parallèlement à l'axe de la source de lumière, sur toute la largeur
du plan incliné translucide, ledit concentrateur optique définissant sur le plan
incliné translucide une bande lumineuse transversale. Le réflecteur-concentrateur
associé à la source de lumière est avantageusement un réflecteur parabolique, par
example en acier inoxydable. Le réflecteur-diffuseur est avantageusement une bande
plane peinte en blanc et orientée autour de son axe longitudinal pour renvoyer un
maximum de lumière dans le plan médian du concentrateur optique. Le concentrateur
optique est avantageusement un dioptre cylindrique dont la section transversale est
sensiblement un demi-cercle. La bande d'éclairement que l'on obtient sur le plan incliné
translucide est située juste en bordure dudit plan incliné, en amont de la zone occupée
par les marteaux ; cette bande peut avantageusement avoir une largeur, mesurée dans
le sens de déplacement des particules sur le plan incliné, d'environ 1 à 5 cm selon
la nature des particules à trier.
[0021] On a constaté, par ailleurs, que le dispositif selon l'invention, notamment lorsqu'il
fonctionne avec des matériaux humides susceptibles d'entraîner des boues et des poussières,
avait une tendance à l'encrassement par pénétration de boues et de poussières dans
les interstices existant dans la zone occupée par les marteaux, interstices qui font
communiquer l'une avec l'autre les deux parties d'espace séparées par le plan incliné
selon lequel glissent les particules à trier. Cette tendance à l'encrassement est
gênante lorsque l'on veut assurer un fonctionnement continu du dispositif de tri car
les poussières et les boues vont se déposer sur les organes de commande des marteaux
et entraînent rapidement une mise hors service du matériel. Pour éviter cet inconvénient,
on a proposé, selon l'invention, de mettre toute la zone, qui contient les marteaux
et ses organes de commande dans un caisson où l'on crée une surpression d'air ; l'air
en surpression s'écoule par les interstices, qui existent au niveau des marteaux,
en direction du demi-espace, où se trouvent les particules à trier, et on évite par
cet échappement toute possibilité d'entrée de poussières ou de boues dans le sens
contraire de l'échappement.
[0022] L'invention a donc aussi pour objet un dispositif de tri du type susmentionné, caractérisé
par le fait que les marteaux, leurs actuateurs, les tiges de vérins reliées aux actuateurs
et les têtes de vérins pneumatiques correspondantes sont placés à l'intérieur d'un
caisson en surpression gazeuse. De préférence, ledit caisson est alimenté en air comprimé
à une pression comprise entre 2 et 4 bars absolus ; les parois du caisson s'appuient
par des joints, d'une part, sur la face du plan incliné translucide qui reçoit l'éclairement
de la source de lumière, en aval de la bande élairée, et, d'autre part, sur un élément
solidaire du plan incliné de sortie, qui prolonge le plan incliné translucide.
[0023] Pour mieux faire comprendre l'objet de la présente invention, on va en décrire ci-après,
à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté
sur le dessin annexé et destiné au tri du groisil.
[0024] Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue schématique d'ensemble illustrant le principe du tri optique
sur lequel est basé le dispositif de l'invention ;
- la figure 2 est un schéma illustrant le système de détection des particules à éjecter
;
- la figure 3 montre, en coupe selon III-III de la figure 5, la partie du dispositif
de l'invention comportant la région inférieure du plan incliné récepteur des particules
déversées, la région des marteaux et celle du plan incliné de sortie, qui se situe
dans le prolongement des marteaux, lorsque ceux-ci sont en position de repos ;
- la figure 4 représente, à plus grande échelle, le détail de la figure 3, qui correspond
à la région du marteau ;
- la figure 5 est une vue selon V-V de la figure 3 montrant l'arrière des marteaux
et du plan incliné de sortie ainsi que tous les organes du dispositif de commande
du basculement des marteaux, qui sont portés par ledit plan incliné de sortie :
- la figure 6 est une vue en perspective éclatée d'un marteau et de l'élément qui
permet son montage sur le plan incliné de sortie, ledit élément, commun aux huit marteaux
d'un même module, n'étant représenté que pour sa partie associée au marteau illustré,
l'actuateur associé au marteau étant partiellement figuré ;
- la figure 7 est une vue selon VII-VII de la fig]ure 5 montrant la fixation des
vérins d'un même module.
[0025] On se référera tout d'abord à la figure 1. Sur cette figure , on voit que le groisil
1, provenant par exemple d'une trémie répartisseuse elle-même alimentée par une bande
transporteuse, se déverse sur une table vibrante 2, disposée horizontalement.
[0026] Le dispositif de tri optique du groisil, qui est representé sur le dessin, comporte
un plan incliné 3, constitué d'une plaque de verre ; l'arête supérieure 4 de ce plan
incliné se trouve sous l'extrêmité de déversement 5 de la table vibrante 2, pour en
recueillir les morceaux de groisil, tels que le fragment 1
a ; les morceaux de groisil reçus, tels que 1
b, glissent sur la surface supérieure 3
a du plan incliné 3.
[0027] Une source de lumière 6 éclaire en lumière blanche la face inférieure 3
b du plan incliné 3, sur toute sa largeur ; la lumière traverse le plan incliné 3.
Le plan incliné 3, initialement transparent est rapidement rayé par le glissement
du groisil et devient dépoli.
[0028] Une caméra 7, ou unité de détection, avantageusement du type dispositif photosensible
linéaire à transfert de charge, comportant de nombreuses cellules photosensibles élémentaires
est réglée pour une mise au point nette sur la surface 3
a du plan 3. Les cellules photosensibles de la caméra 7 reçoivent donc la lumière,
qui a été émise par la source 6 et qui a traversé le plan incliné 3 et, éventuellement,
des morceaux de groisil 1
b transparents. Au contraire, si des morceauxx de groisil 1
b, constitués par des matériaux opaques, tels que des fragments réfractaires ou infusibles,
arrêtent la lumière émise par la source 6 en direction de la caméra 7, les cellules
photosensibles associées à cette zone du plan incliné ne sont pas éclairées. Les cellules
photosensibles sont groupées pour former N éléments capteurs, par exemple huit, correspondant
chacun à un canal du plan incliné 3, c'est-à-dire à une bande de plan disposée selon
la ligne de plus grande pente du plan 3. Chaque canal du plan est ainsi observé par
un élément capteur de la caméra 7 ; l'ensemble des canaux recouvre toute la largeur
du plan 3. Selon une ligne perpendiculaire à la ligne de plus grande pente du plan
3, on a disposé autant de marteaux 8 qu'il y a de canaux adjacents dans ledit plan.
A chaque marteau 8 est donc associé un élément capteur de l'unité de détection ; cet
élément capteur commande ou non le basculement de son marteau 8 selon que la lumière
de la source parvient ou non audit élément capteur.
[0029] Les marteaux 8 sont des pièces allongées, disposées côte à côte dans le sens de la
largeur du plan incliné 3 ; ils peuvent basculer autour d'un axe 9, entre deux positions,
à savoir une première position de repos 8
a, illustrée en traits pleins, et une seconde position active 8
b, illustrée en traits interrompus, position 8
b qu'il vient occuper sous la commande de la caméra 7, lorsque celle-ci a détecté,
dans le canal correspondant à ce marteau 8, un morceau non transparent. La structure
de chaque marteau 8 sera décrite en détail ci-après.
[0030] Le dispositif de tri optique selon l'invention est complété par :
- deux plans inclinés 10
a, 10
b, disposés pour recevoir respectivement les fragments 11
a déversés par un marteau en position de repos 8
a et les fragments 11
b deversés par un marteau en position active 8
b ; le plan incliné 10
a adjacent aux marteaux 8 est désigné ci-après "plan incliné de sortie" :
- des moyens d'évacuation, constitués, par exemple, par une bande transporteuse 12
entraînée par un tambour 13, pour les morceaux 12
b déversés sur le plan incliné 10
b, ces morceaux étant essentiellement constitués de produits céramiques ou infusibles
opaques ;
- des moyens d'évacuation, schématisés simplement par la flèche 14 pour des morceaux
11
a déversés par le plan incliné 10
a, et constitués essentiellement par des morceaux de verre transparents, ces moyens
14 pouvant également être constitués par une bande transporteuse.
[0031] Les marteaux 8 seront maintenant décrits en référence notamment avec les figures
3, 4 et 6.
[0032] Chaque marteau 8 comporte, lorsqu'on le regarde en étant placé du côté de la caméra
7, des parois avant et arrière, respectivement 16 et 17, de forme plane et parallèles
entre elles, deux parois latérales opposées 8, perpendiculaires aux précédentes, une
paroi transversale supérieure 19, de forme plate, perpendiculaire aux parois 16, 17
et 18, et une paroi transversale inférieure 20, ayant la forme d'un secteur cylindrique
d'axe perpendiculaire aux parois 18 et de concavité tournée vers l'extérieur. Chaque
marteau 8 présente, dans un plan médian parallèle aux parois latérales 18, une fente
2 relativement profonde formée à partir de sa paroi arrière 17 ; de la sorte, le marteau
a la forme d'un étrier. Cette fente 21 est délimitée par deux parois planes parallèles
en regard 22 et par une paroi de fond relativement étroite 23.
[0033] Par ailleurs, chaque marteau 8 comporte deux alésages 30 et 31 formés perpendiculairement
à ses parois latérales 18, le premier 30 étant situé au voisinage des parois avant
16 et transversale 19, le second 31, au voisinage es parois arrière 17 et transversale
19. Le perçage avant 30 est traversé par l'axe 9 autour duquel pivote ou bascule le
marteau 8. Le perçage arrière 31, est traversé par une goupille 32, dont le rôle est
indiqué plus loin. L'axe 9 est commun aux huit marteaux d'un même module correspondant
à huit canaux du plan 3 ; il existe une goupille 32 par marteau.
[0034] Les marteaux 8 sont disposés entre le plan incliné translucide 3 et le plan incliné
de sortie 10
a. Ce dernier est formé par une plaque métallique, qui prolonge le plan incliné translucide
3 ; en position de repos des marteaux 8, leurs parois avant 16 se situent dans le
prolongement des faces supérieures des deux plans inclinés 3 et 10
a, sur lesquelles glisse le groisil.
[0035] Le montage des huit marteaux 8 d'un même module s'effectue grâce à une plaque allongée
33, qui comporte, le long d'une de ses bordures longitudinales, huit bras 34 dont
la région d'extrêmité 35 comporte un orifice 36. La plaque 33 comporte des alésages
filetés 37 alignés avec des ouvertures 38 du plan incliné 10
a pour le passage de vis de fixation 39. Dans la position de fixation, les bras 34
viennent se placer chacun dans une fente 21 d'un marteau, de sorte que tous les orifices
36 se situent dans l'alignement de l'alésage 30, ce qui permet l'introduction de l'axe
9 commun à tous les marteaux 8 d'un même module.
[0036] Chaque marteau 8 est associé à un actuateur qui est constitué par une biellette 47
comportant un alésage à chacune de ses extrêmités. La biellette 47 est mise en place
dans la fente 21 du marteau 8 auquel elle est associée ; l'alésage de l'une de ses
extrémités est traversé par la goupille 32 dudit marteau ; l'alésage de son autre
extrémité est traversée par une goupille 46, qui est supportée par les deux ailes
d'un étrier 45. L'étrier 45 forme une chape de liaison entre la biellette 47 et la
tige mobile 61 associée au piston du vérin pneumatique 62 qui coopère avec le marteau
8 décrit. La liaison entre l'étrier 45 et la tige 61 s'effectue par vissage de l'extrémité
filetée de ladite tige 61 dans un alésage fileté ménagé dans la face arrière de l'âme
de l'étrier 45. Un contre-écrou 44 permet de bloquer l'assemblage 45/61.
[0037] Chaque marteau 8 est ainsi associé à un vérin pneumatique 62 à double effet, qui
est alimenté par un distributeur à tiroir mobile 43. Une machine selon l'invention
contient une pluralité de modules identiques disposés côte à côte. Dans cette réalisation,
chaque module est constitué de huit marteaux et comporte donc huit vérins pneumatiques
et huit distributeurs ; chaque marteau correspond à un élément du composant photosensible
de l'unité opto-électronique ; chaque module correspond à un groupe de cellules photosensibles.
Si la machine comporte six modules disposés côte à côte, la caméra comportera six
groupes de cellules photosensibles disposés côté à côte pour l'observation de toute
la largeur du plan incliné translucide, qui lui fait vis à vis. La machine complète
est constituée par la juxtaposition côte à côte de six modules ce qui donne une largeur
globale de 1.3 mètre. Les axes des vérins 62 sont perpendiculaires à l'axe 9 des marteaux
8 et parallèles au plan incliné de sortie 10
a. Tous les vérins 62 d'un même module sont donc disposés côte à côte et leurs cylindres
sont enserrés entre une mâchoire 42 portée par le plan incliné de sortie 10
a et une mâchoire associée 41 que l'on solidarise à la précédente par des vis 40. Les
mâchoires 41 et 42 comportent des évidements en forme de demi-cercle pour permettre
le logement des cylindres des vérins 62.
[0038] Chaque vérin 62 communique avec son distributeur 43 associé au moyen de deux tubes
24 reliés aux deux sorties du distributeur. Le distributeur comporte un tiroir mobile
commandé par un électro-aimant ; il est alimenté par deux tubulures, l'une reliée
à l'air libre et l'autre à une source d'air comprimé. Pour une position du tiroir
du distributeur l'une des chambres du vérin est alimentée et l'autre est mise à l'aire
libre ; l'inverse se produit pour l'autre position du tiroir du distributeur. Les
huit distributeurs 43 associés aux huit vérins 62 d'un même module sont disposés
de part et d'autre de l'âme 25
a d'un étrier 25 dont les deux ailes ont leur partie inférieure boulonnée par des boulons
26 sur un retour en équerre 27 solidaire du plan incliné de sortie 10
a et, par conséquent, du châssis du module décrit.
[0039] Lorsque tous les modules d'une même machine sont assemblés côte à côte, on dispose
sur toute la largeur de la machine un caisson, qui est positionné en arrière du plan
incliné sur lequel glissent les particules, au niveau des marteaux 8, des biellettes
47 et des tiges de vérin 61. Ce caisson est solidaire des ailes latérales qui bordent
les deux extrémités transversales de la machine selon l'invention et il est constitué
de deux parties reliées entre elles par une charnière 80 ; la première partie 81 vient
en appui par un joint contre le plan incliné translucide 3 et cette partie 81 comporte
un retour en equerre, qui est parallèle au plan incliné translucide 3 ; la charnière
80 est portée par ce retour en équerre et le relie à un couvercle plan 82, qui vient
en appui par un joint sur les mâchoires 41 de fixation des vérins 62 ; sur les deux
extrémités transversales du caisson 80, 81, 82, on amène des arrivées 83 d'air comprimé
à 3 bars absolus. De la sorte, l'intérieur du caisson peut être pressurisé, l'air
en surpression s'échappant en direction des particules à trier par les interstices
qui existent au niveau des marteaux 8. Cet échappement d'air comprimé évite toute
entrée de poussières et de boues à l'intérieur du caisson et maintient par conséquent
en parfait état de fonctionnement le dispositif d'actionnement des marteaux 8.
[0040] L'ensemble des modules juxtaposés, qui constitue la machine selon l'invention, est
également associé à un dispositif d'éclairage qui s'étend sur toute la largeur de
la machine. Ce dispositif comporte sept lampes tubulaires 84 de 500 watts chacune
disposées selon le même axe. Les filalments incandescents de ces lampes sont disposés
au foyer d'un miroir cylindrique parabolique 85 constitué en tôle d'acier inoxydable.
Le miroir 85 est un réflecteur-concentrateur qui envoie toute l'énergie lumineuse
produite par les lampes 84 sur en réflecteur-diffuseur 86 constitué par une bande
de tôle plane peinte en blanc. Ce réflecteur-diffuseur 86 renvoie la lumière tout
en uniformisant l'éclairement dans le faisceau lumineux. Le faisceau est envoyé sur
un concentrateur optique constitué par un dioptre cylindrique 87 dont la section transversale
est un demi-cercle. Le plan de symétrie du dioptre 87 fait un angle de 45° avec le
plan du réflecteur-diffuseur 86 qui lui-même fait un angle de 45° avec le plan de
symétrie du réflecteur-concentrateur parabolique 85. Les lampes tubulaires 84 sont
retenues grâce à des supports 88 par rapport au réflecteur-concentrateur 85 qui est
lui-même porté à ses extrémités par les ailes latérales de la machine ; le réflecteur-concentrateur
85 est disposé dans un carter 89 dont une partie constitue le réflecteur-diffuseur
blanc 86 ; ce carter 89 se raccorde à la partie 81 du caisson pressurisé. On a ménagé
dans le carter 89 une fenêtre à l'intérieur de laquelle on a mis en place le dioptre
cylindrique 87, les bords de la fenêtre pénétrant dans des rainures prévues à cet
effet dans le dioptre 87. Le dioptre 87 peut être réalisé en matière plastique transparente.
[0041] Le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant :
[0042] Les morceaux de groisil 1 arrivent, grâce à la table vibrante 2, en tant que morceaux
1
a sur le plan incliné translucide 3. En fait, la trémie, qui est en amont de la table
vibrante 2, sert de réservoir pour le groisil et permet d'avoir un débit régulier
sur la table vibrante 2 qui, elle, permet de donner au lit de troisil, qui quitte
l'extrémité 5 de cette table, en tant que morceaux 1
a, un débit régulier et réglable sans recouvrement des morceaux sur le plan incliné
3.
[0043] Le plan incliné 3 sert par sa pente, à accélérer le mouvement des morceaux de groisil
1
b grâce à la gravité, en assurant une séparation entre les différents morceaux. Par
ailleurs, du fait de la gravité, les morceaux 1
b sont en appui contre la face supérieure 3
a du plan incliné 3, qui est le plan de focalisation de la caméra 7, ce qui permet
à cette caméra d'examiner les morceaux 1
b avec netteté.
[0044] Einfin, grâce à sa translucidité, le plan incliné 3 permet un éclairage régulier
par en-dessous des morceaux de groisil 1
b et, de ce fait, un examen correct par transparence de ces morceaux, les éléments
photosensibles de la caméra 7 distinguant aisément les morceaux transparents constitués
de verre, d'une part, et les morceaux opaques (notamment en céramique), ou infusibles,
d'autre part.
[0045] Lorsque l'élément photosensible de la caméra 7 correspondant à un marteau 8 est pleinement
éclairé, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a pas de morceau opaques dans ce canal dans la
zone 3
c d'intersection de l'axe 7
a de l'élément photosensible et du plan incliné 3, le marteau 8 correspondant occupe
la position de repos 8
a et, par conséquent, les fragments transparents passant dans la zone 3
c arrivent en tant que fragments 11
a sur le plan 10
a pour être évacués selon la flèche 14. En revanche, lorsque ledit élément photosensible
de la caméra 7 reçoit moins de lumière, du fait de la présence d'un morceau non transparent
dans la zone 3
c de ce canal, l'élément photosensible commande l'actionnement du marteau 8 correspondant
pour l'amener dans la position 8
b. Le temps de réaction du système et la vitesse de glissement des morceaux de groisil
sur le plan 3 sont tels que le marteau 8 bascule en position d'éjection lorsque le
morceau de groisil opaque a atteint à peu près les deux tiers de la longueur du marteau.
Ce morceau est ainsi dévié vers le plan 11
b et est donc évacué par la bande transporteuse 12, en tant que morceau 12
b.
[0046] La commande du marteau 8 ci-dessus indiquée s'effectue à partir de la position de
repos du marteau. Pour cette position de repos, le vérin 62 est dans la position représentée
sur la figure 3, la chambre basse du vérin étant sous pression et la tige 61 du vérin
62 étant entièrement sortie. Lorsqu'un élément photodétecteur de la caméra 7 reçoit
moins de lumière, il émet un signal, qui déclenche l'alimentation de la bobine électromagnétique
du distributeur 43 qui lui est associé. Le tiroir du distributeur est déplacé ; l'alimentation
du vérin 62 est inversée ; la tige 61 rentre dans le cylindre du vérin, ce qui fait
pivoter le marteau 8 autour de son axe 9 et amène ledit marteau en position d'éjection.
[0047] Quand l'élément photodétecteur associé au vérin est à nouveau normalement éclairé,
l'alimentation de la bobine du distributeur 43 est coupée, le distributeur revient
à sa position de repos et le marteau 8 revient à sa position de repos.
[0048] Il est bien entendu que le mode de réalisation ci-dessus décrit n'est aucunement
limitatif et pourra donner lieu à toutes modifications désirables, sans sortir pour
cela du cadre de l'invention. En particulier, le dispositif selon l'invention peut
être utilisé pour trier des particules autres que celles de groisil, notamment dans
l'industrie alimentaire.
1. Dispositif de tri optique pour séparer deux catégories de particules ayant des
transmissivités optiques différentes, les particules les moins opaques constituant
la première catégorie et les particules les plus opaques constituant la seconde catégorie,
ce dispositif comportant :
- des moyens de déversement (2) pour déverser le matériau à trier constitué par un
mélange de particules des deux catégories ;
- un plan incliné (3) en matériau translucide, à la partie supérieure (4) duquel est
déversé, par les moyens de déversement précités, le matériau à trier ;
- des moyens de détection optique (6, 7), qui permettent de détecter, dans le matériau
déversé, les particules de la seconde catégorie et qui comportent une source de lumière
(6) disposée au dessous de la face inférieure du plan incliné sur toute la largeur
de celui-ci et une unité opto-électronique (7), disposée en vis à vis de ladite source
à une certaine distance au-dessus de la face supérieure (3a) dudit plan incliné (3), ladite unité opto-électronique comportant un composant
photosensible à au moins N éléments, qui observe N canaux parallèles fictifs adjacents
recouvrant toute la largeur dudit plan incliné (3) ;
- des moyens d'éjection (8) pour éjecter les particules de la seconde catégorie du
matériau déversé, lesdits moyens d'éjection (8) étant commandés par lesdits moyens
de détection optique (6, 7), lorsque ces derniers détectent une particule de la seconde
catégorie, et étant constitués par N marteaux (8) disposés côte à côte au bas dudit
plan incliné (3), sur toute la largeur de celui-ci, chaque marteau (8) étant affecté
à un canal fictif du plan incliné (3) et pouvant basculer, sous la commande envoyée
par l'élément correspondant de l'unité opto-électronique des moyens de détection (6,
7), entre une position de repos dans laquelle les particules glissent sur lui dans
le prolongement de la face supérieure (3a) dudit plan incliné (3), et une position active d'éjection, les particules étant
dirigées sur deux sorties distinctes 10a, 10b) suivant la position dudit marteau (8), chaque marteau (8) pouvant pivoter autour
d'un axe d'articulation (9) placé au-dessous, mais à proximité immédiate, de la face
supérieure (3a) du plan incliné translucide (3) sous l'action d'un organe de commande, qui lui est
lié à une certaine distance dudit axe d'articulation (9), caractérisé par le fait
que l'organe de commande associé à chaque marteau (8) comporte un actuateur (47) relié
à la tige mobile (61) d'un vérin pneumatique (62) connecté par un distributeur (43)
à une source de gaz comprimé sous une pression appropriée, ledit distributeur (43)
étant commandé par l'un des éléments de l'unité opto-électronique (7).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'actuateur de
l'organe de commande est une biellette (47).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que,
dans le prolongement du plan incliné translucide (3), est disposé, vers le bas, un
plan incliné de sortie (10a) portant les organes de fixation (33, 34 ; 41, 42) des marteaux (8) et des vérins
(62), qui leur sont associés.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les vérins (62)
sont disposés de façon que leurs tiges (61) soient parallèles à la ligne de plus grande
pente du plan incliné de sortie (10a).
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que le
distributeur (43) est un distributeur à tiroir mobile, le déplacement dudit tiroir
étant commandé par au moins une bobine électromagnétique.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'organe
de fixation d'un marteau (8) est commun à tous les marteaux d'un module de n marteaux et consiste en une plaque (33) fixée sous le plan incliné de sortie (10a), le long de sa bordure supérieure, cette plaque portant n bras (34) susceptibles de venir se loger chacun dans une fente (21) d'un marteau,
chaque bras (34) présentant, à son extrémité libre, un orifice (36) traversé par un
axe de pivotement (9) commun aux n marteaux (8) de ce module.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que chaque marteau
(8) est un étrier traversé par un perçage (31) permettant l'insertion d'une goupille
(32), la biellette (47) associée audit marteau (8) s'accrochant sur la partie de ladite
goupille (32) située dans la fente (21) qui sépare les deux ailes de l'étrier, que
constitue ledit marteau (8).
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que la
source de lumière est constituée par une pluralité de lampes tubulaires (84) à incandescence
disposées bout à bout, lesdites lampes étant associées à un réflecteur-concentrateur
(85), qui envoie la lumière sur une bande formant un réflecteur-diffuseur (86) et
qui est disposé au droit des lampes tubulaires (84) sur toute la largeur du plan incliné
translucide (3), ledit réflecteur-diffuseur (86) uniformisant l'éclairement dans le
champ éclairé et renvoyant la lumière en direction d'un concentrateur optique (87)
disposé parallèlement à l'axe de la source de lumière, sur toute la largeur du plan
incliné translucide (3), pour former transversalement sur ledit plan incliné translucide
une bande lumineuse étroite.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé par le fait que le réflecteur-concentrateur
(85) est un miroir en forme de cylindre parabolique, le réflecteur-diffuseur (86)
est une bande plane peinte en blanc et orientée pour envoyer le maximum de lumière
dans le plan médian du dioptre cylindrique, qui constitue le concentrateur optique
(87), la section transversale dudit dioptre étant sensiblement un demi-cercle.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que les
marteaux (8), leurs actuateurs (47) et les tiges de vérin (61) reliées aux actuateurs
(47) et les têtes de vérin pneumatique correspondantes sont placés à l'intérieur
d'un caisson (80, 81, 82) en surpression gazeuse.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que les parois (81,
82) du caisson s'appuient par des joints, d'une part, sur la face du plan incliné
translucide (3), qui reçoit l'éclairement de la source de lumière, en aval de la bande
éclairée, et, d'autre part, sur un élément (41) solidaire du plan incliné de sortie
(10a), qui prolonge le plan incliné translucide (3).