[0001] L'invention concerne un mouton de battage électro-magnétique, destiné à enfoncer
dans le sol et éventuellement à arracher des tubes, palplanches, pieux ou tous autres
éléments de fondation analogues, à position verticale ou inclinée.
[0002] Les matériels de chantier connus, destinés au fonçage de tels éléments dans le sol,
se répartissent en trois catégories :
- les vibrateurs électriques ou hydrauliques, fonctionnant à haute fréquence ;
- les trépideurs pneumatiques, fonctionnant à moyenne fréquence ;
- les moutons à masse tombante, avec actionnement "diésel", pneumatique ou hydraulique,
fonctionnant à basse fréquence.
[0003] Tous ces matériels présentent des inconvénients, au moins dans certaines conditions
de fonctionnement :
[0004] Les vibrateurs électriques ou hydrauliques génèrent une force sinusoïdale unidirectionnelle
par le couplage en rotation de masses balourdées, solidaires de l'élément à enfoncer.
Ce genre de matériel travaille avec de bonnes performances dans tous les terrains
à composante sableuse prédominante ; dans les terrains argileux, par contre, les résultats
sont mauvais.
[0005] Les trépideurs pneumatiques, qui fonctionnent suivant le principe d'un piston actionné
alternativement vers le haut et vers le bas avec choc en position basse, offrent de
meilleures performances dans les terrains argileux. Leur fonctionnement est un compromis
entre celui des vibrateurs et celui des moutons à masse tombante, et la gamme de fréquence
intermédiaire des chocs, comprise entre 2 et 10 Hz, interdit l'utilisation de masses
importantes.
[0006] Dans les moutons à masse tombante, un piston lourd est relevé soit par un fluide
tel qu'air ou huile sous pression, soit par l'explosion d'un mélange gazeux (diésel),
et il retombe en chute libre sur l'élément à enfoncer. La masse en mouvement ne permet
pas un fonctionnement à fréquence moyenne ou élevée, la fréquence maximale étant de
l'ordre de 1 Hz. Les performances de ces matériels sont bonnes dans tous les types
de terrains, exception faite des sols très meubles, ceci pour les moutons "diésel".
[0007] Pour ces derniers matériels, la sollicitation de l'élément à enfoncer s'effectue
de deux façons : d'une part, lors du soulèvement de la masse tombante, par la réaction
de poussée sur l'élément, poussée qui est d'autant plus efficace que la durée de l'impulsion
provoquant le soulèvement est courte ; d'autre part, lors de la retombée du piston,
par action directe du choc sur l'élément à enfoncer. L'impulsion de réaction, lors
du soulèvement du piston, est beaucoup trop lente pour être efficace dans le cas des
moutons à masse tombante pneumatiques ou hydrauliques. Cette impulsion est excellente
avec les moutons "diésel", sous réserve toutefois que la consistance du sol soit suffisante
pour éviter un enfoncement trop important de l'enclume, auquel cas l'effet "diésel"
ne se produit plus et le fonctionnement du mouton s'arrête.
[0008] La présente invention fournit un matériel nouveau qui se rattache à la catégorie
des moutons à masse tombante mais utilise, pour son fonctionnement, une énergie différente
de tous les matériels existants, ce qui permet de supprimer les
inconvénients des matériels actuels.
[0009] A cet effet, dans le mouton de battage selon l'invention, la masse tombante, montée
coulissante dans un corps allongé, est constituée par un noyau mobile d'un électro-aimant,
dont le bobinage blindé, solidaire du corps du mouton, est relié à des circuits d'alimentation
électrique aptes à exciter ce bobinage pendant une courte durée pour provoquer le
soulèvement du noyau mobile, ce dernier retombant ensuite par gravité sur une enclume
liée à un élément à enforcer.
[0010] L'action de soulèvement de la masse tombante s'effectue ainsi par des moyens électro-magnétiques,
alimentés en courant électrique et ne nécessitant aucune étanchéité entre la masse
tombante et le corps du mouton, d'où une possibilité de fonctionnement correct même
dans l'eau ou par temps très foid, et une grande simplicité de fabrication de l'ensemble.
[0011] Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, les circuits d'alimentation
électrique comprennent, pour exciter le bobinage de manière à provoquer le soulèvement
du noyau mobile constituant la masse tombante, des condensateurs reliés à un circuit
de charge ainsi qu'à des conducteurs d'alimentation du bobinage, des moyens étant
prévus sur l'un au moins de ces conducteurs d'alimentation pour provoquer la décharge
commandé des condensateurs, préalablement chargés, dans le bobinage. L'énergie nécessaire
à la mise en mouvement de la masse tombante est ainsi alternativement stockée dans
les condensateurs et libérée brutalement dans le bobinage, ce qui provoque un effet
d'impulsion de réaction très important, quel que soit le terrain, s'ajoutant au choc
sur l'enclume lors de la retombée du noyau mobile.
[0012] Avantageusement, le circuit de charge des condensateurs comprend un pont redresseur
à thyristors commandés, alimenté en courant alternatif à partir d'une source extérieure
et ayant ses sorties en courant redressé raccordées aux condensateurs, de préférence
par l'intermédiaire d'une bobine de self-induction et d'une résistance de charge,
des moyens de commande étant associés aux thyristors du pont redresseur pour contrôler
la durée de conduction de ces thyristors. Ces moyens de commande, en pratique constitués
par une "électronique de commande", permettent le réglage aisé des paramètres principaux
de fonctionnement du mouton de battage, à savoir l'énergie et la fréquence des chocs,
en faisant varier la tension aux bornes des condensateurs.
[0013] Selon une autre caractéristique, les moyens prévus pour provoquer la décharge commandée
des condensateurs dans le bobinage comprennent un autre thyristor, intercalé sur l'un
des conducteurs d'alimentation de ce bobinage, et piloté à partir d'un capteur de
position du noyau mobile, placé à la base du corps du mouton. Toujours par l'intermédiaire
de l'électronique de commande, il peut ainsi être obtenu un fonctionnement répétitif
automatique, le noyau mobile d'électro-aimant constituant la masse tombante, étant
de nouveau soulevé pratiquement dès l'instant où, en fin de retombée, il vient frapper
l'enclume.
[0014] Pour éviter le phénomène d'auto-freinage du noyau mobile lors de son soulèvement,
à partir de l'instant où il commence à dépasser l'extrémité supérieure du bobinage,
il est avantageusement prévu d'associer, au thyristor provoquant la décharge des condensateurs
dans le bobinage, un dispositif électronique de désamorçage de ce thyristor, piloté
à partir d'un autre capteur de position du noyau mobile, placé sensiblement au niveau
de la partie supérieure du bobinage. Ce dispositif de désamorçage, interrompant l'excitation
du bobinage à un certain instant de la course de soulèvement du noyau mobile, peut
se composer d'un thyristor supplémentaire, d'un condensateur et d'une résistance,
le thyristor supplémentaire étant relié aux moyens de commande des autres thyristors.
[0015] Un équipement complémentaire relativement simple permet d'utiliser le mouton de battage
selon l'invention pour l'arrachement d'éléments précédemment
enfoncés. Dans ce but, le mouton comporte une enclume supplémentaire placée au-dessus
du bobinage de manière à être frappée par le sommet du noyau mobile lors du soulèvement
de celui-ci, l'enclume supplémentaire étant reliée par des étriers et par des moyens
de fixation, tels qu'un axe horizontal, à l'élément à arracher. Les chocs d'arrachement,
subis par l'enclume placée en position supérieure, sont ainsi transmis à la partie
basse du mouton et à l'élément à arracher. Le fait que le noyau mobile reçoit son
impulsion de soulèvement sur une distance de déplacement relativement courte permet
cette utilisation pour l'arrachement, avec adjonction d'une enclume supplémentaire.
[0016] Un autre équipement complémentaire peut se révéler intéressant, pour limiter la course
de soulèvement du noyau mobile, notamment en cas de fonçage suivant une direction
inclinée sur la verticale, le freinage du noyau par gravité étant alors moins fort
puisqu'il est provoqué seulement par une composante du poids du noyau. Pour obtenir
dans ce cas le ralentissement du noyau mobile, le mouton comprend encore, au-dessous
de son bobinage provoquant le soulèvement du noyau mobile, un bobinage blindé de freinage
de ce noyau mobile, inséré dans un circuit électrique indépendant en boucle avec des
condensateurs et un interrupteur commandé branchés en série avec ledit bobinage de
freinage. L'interrupteur peut être piloté à partir d'un capteur de position du noyau
mobile placé sur le corps du mouton, sensiblement au niveau de la base du bobinage
de freinage. Au passage de l'extrémité inférieure du noyau mobile lors de la remontée
de celui-ci, le capteur provoque la fermeture de l'interrupteur, et le mouvement du
noyau génère alors dans le circuit en boucle un courant électrique qui provoque la
charge des condensateurs et le freinage du noyau. L'énergie de freinage est récupérée
et restituée lors de la descente du noyau mobile, les condensateurs qui se déchargent
dans le bobinage de freinage contribuant à accélérer le mouvement du noyau vers le
bas, le système se comportant comme un ressort mécanique.
[0017] De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs,
quelques formes d'exécution de ce mouton de battage électro-magnétique :
Figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un mouton de battage électro-magnétique
conforme à l'invention ;
Figure 2 est une vue en coupe longitudinale d'un autre mouton de battage électro-magnétique,
équipé en outre d'un dispositif d'arrachement ;
Figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'un mouton de battage selon l'invention,
spécialement équipé pour le fonçage incliné ;
Figure 4 est un schéma des circuits d'alimentation électrique du mouton de battage
électro-magnétique selon l'invention ;
Figure 5 est un schéma des circuits d'alimentation électrique de ce mouton, dans une
autre forme de réalisation ;
Figure 6 montre encore une autre forme de réalisation des circuits d'alimentation
électrique.
[0018] Sur la figure 1 est représenté un mouton de battage électro-magnétique, dont la masse
tombante est constituée par le noyau mobile 1 d'un électro-aimant 2. Le noyau mobile
1 est monté coulissant, suivant un axe vertical 3, dans la partie fixe de l'électro-aimant
2 formée par un bobinage 4 entouré d'un blindage ferromagnétique 5. L'électro-aimant
2 est monté dans un corps tubulaire allongé 6, servant de guide de coulissement pour
la masse tombante 1. La partie inférieure du corps 6 du mouton sert à loger et à retenir
une enclume 7 prenant appui sur l'élément à enfoncer 8, tel que, par exemple, un tube.
[0019] Lorsque le bobinage 4 est alimenté en courant électrique par des conducteurs 9, 10
aboutissant à ce bobinage, il génère un flux d'induction électro-magnétique qui est
canalisé par le blindage 5. Sous l'action du champ magnétique, le noy
au mobile 1 s'élève, guidé par le corps 6 du mouton, jusqu'à une position haute indiquée
en traits pointillés. Dès que cesse l'alimentation du bobinage 4, le noyau 1 retombe
en chute libre et vient frapper l'enclume 7, qui transmet le choc à l'élément à enfoncer
8. Un capteur 11, placé à la base du corps 6, détecte l'arrivée du noyau mobile 1
à sa position basse, et commande alors l'alimentation du bobinage 4 pour le coup suivant.
[0020] L'alimentation électrique du mouton électro-magnétique, permettant le fonctionnement
d'ensemble décrit ci-dessus, est représentée sur la figure 4 sur laquelle sont de
nouveau indiqués, schématiquement, le noyau 1, le bobinage 4 et le blindage 5 de l'électro-aimant
2, ainsi que les conducteurs d'alimentation 9, 10 et le capteur de position 11.
[0021] L'ensemble est alimenté à partir du réseau triphasé 12, par l'intermédiaire d'un
transformateur d'isolement 13. Le secondaire du transformateur 13 est relié à un pont
redresseur triphasé 14 composé, dans l'exemple considéré, de trois thyristors 15 et
de trois diodes 16. Le pont redresseur 14 assure la charge de condensateurs 17 à travers
une bobine de self-induction 18 et une résistance 19 de limitation du courant de charge,
montées en série.
[0022] Les conducteurs d'alimentation 9, 10 du bobinage 4 de l'électro-aimant 2 sont reliés
respectivement aux deux bornes des condensateurs 17, un thyristor 20 étant intercalé
sur l'un des conducteurs 9. Eventuellement, une diode de récupération de courant 21
est montée en dérivation du thyristor 20 et en sens inverse de ce dernier.
[0023] Un module électronique 22 est relié aux électrodes de commande des différents thyristors
15 et 20, ainsi qu'au capteur de position 11. Le module électronique 22 contrôle ainsi
le cycle de charge et décharge des condensateurs 17, qui se déroule de la façon suivante
:
[0024] La conduction des thyristors 15 permet la charge des condensateurs 17, au travers
de la bobine de self-induction 18 et de la résistance 19. Le module électronique 22,
à partir duquel sont commandés les thyristors 15, autorise le réglage de la durée
de conduction de ces thyristors 15, et permet ainsi d'obtenir une variation de la
tension redressée et une charge à énergie variable des condensateurs 17.
[0025] Ensuite, le thyristor 20 est rendu conducteur, ce qui permet à l'énergie électrique
stockée dans les condensateurs 17 de se décharger brutalement dans le bobinage 4 de
l'électro-aimant 2, provoquant ainsi l'attraction et le relevage du noyau mobile 1.
La variation de l'énergie stockée dans les condensateurs 17 permet de faire varier
la hauteur de relevage du noyau 1 et également la durée du mouvement de celui-ci.
On peut donc faire varier la durée du cycle, un fonctionnement sur une fréquence plus
élevée correspondant à une quantité d'énergie par coup plus faible, et inversement.
[0026] Le capteur de position 11 commande le thyristor 20 par l'intermédiaire du module
électronique 22, pour un fonctionnement répétitif automatique, un nouveau cycle recommençant
dès que le précédent se termine.
[0027] La figure 5 montre une variante des circuits d'alimentation, dans laquelle le thyristor
20 de commande de la décharge est complété par un dispositif d'extinction constitué
d'un autre thyristor 23, d'un condensateur 24 et d'une résistance 25, branchés comme
l'indique le schéma électrique. L'ensemble des composants 23, 24, 25 constitue un
dispositif de désamorçage du thyristor 20 : le condensateur 24, qui est chargé à travers
la résistance 25 pendant la conduction du thyristor 20, se décharge ensuite à travers
le thyristors 23, commandant ainsi le désamorçage du thyristor 20.
[0028] Le thyristor supplémentaire 23 est, lui aussi, commandé par le module électronique
22. Plus particulièrement, le fonctionnement de ce thyristor 23 est déclenché à partir
d'un capteur de position 26, placé à l'extrémité supérieure du bobinage 4, voir aussi
figure 1. Le capteur 26 ainsi positionné détecte l'instant où le noyau mobile 1 a
parc ouru tout l'entrefer de l'électro-aimant 2, et provoque alors la coupure
de l'alimentation du bobinage 4, ce qui évite un phénomène d'auto-freinage du noyau
1 par son propre déplacement lorsqu'il dépasse l'extrémité supérieure du bobinage
4. Une certaine perte d'énergie peut, de cette manière, être évitée.
[0029] La figure 6 montre une autre variante des circuits d'alimentation, permettant d'obtenir
le fonctionnement précédemment décrit sans dispositif spécial d'extinction. Le thyristor
de commande de la décharge des condensateurs 17 et son dispositif de désamorçage sont
ici remplacés par un thyristor "GTO" ou thyristor à extinction 20ʹ. Ce type de thyristor
est commandé par un signal de gâchette d'une certaine polarité, et il peut être éteint
par annulation du courant principal. De plus, il peut être éteint à l'aide d'un courant
de commande de gâchette d'une polarité différente, ce mode d'extinction étant bien
entendu contrôlé par le module électronique 22. On comprend facilement, par comparaison
avec la figure 5, que l'utilisation d'un tel thyristor à extinction 20ʹ simplifie
les circuits, en supprimant plusieurs composants.
[0030] La figure 2 représente un mouton de battage électro-magnétique comprenant tous les
organes décrits en référence à la figure 1, et désignés par les mêmes repères, à savoir
: noyau mobile 1 guidé dans un corps 6, électro-aimant 2 avec son bobinage 4 et son
blindage 5, et enclume inférieure 7, ce mouton étant complété par un dispositif mécanique
permettant de transmettre à l'élément enfoncé 8 des chocs d'arrachement.
[0031] Le dispositif d'arrachement comprend une deuxième enclume 27, placée au sommet du
corps 6 et comportant une partie qui pénètre dans le passage central de ce corps 6
jusqu'au niveau du blindage 5. Sur les parties latérales de l'enclume supérieure 27
sont emboîtes deux étriers 28, s'étendant verticalement à l'extérieur du corps 6 et
ayant leurs parties basses solidarisées par un axe horizontal 29 qui traverse l'enclume
inférieure 7 et l'élément 8.
[0032] En fonctionnement, une grue non représentée exerce un effort de traction vers le
haut sur le mouton, par l'intermédiaire d'au moins un câble 30 avec amortisseur élastique.
Lorsque le bobinage 4 est excité, le noyau 1 qui se trouve violemment projeté vers
le haut vient percuter l'enclume supérieure 27. Le choc est transmis à l'élément 8
par les étriers 28 et par l'axe 29. Lorsque le bobinage 4 n'est plus excité, le noyau
1 retombe par gravité sur l'enclume inférieure 7, créant alors une impulsion de fonçage
de faible importance. Le même cycle peut alors recommencer, piloté par le capteur
de position 11. Les circuits d'alimentation électrique peuvent être identiques à ceux
précédemment décrits en référence à la figure 4, ou bien encore réalisés selon la
variante de la figure 5 utilisant un capteur de position supplémentaire 26.
[0033] Enfin, la figure 3 représente un mouton de battage électro-magnétique, destiné plus
particulièrement à être utilisé avec son axe 3 incliné sur la verticale, pour le fonçage
incliné de l'élément 8. Ce mouton comprend les mêms organes que celui de la figure
1, désignés par les mêmes repères, et il comprend en outre un deuxième bobinage 31
avec son blindage 32, placé au-dessous de l'électro-aimant principal 2. Le bobinage
supplémentaire 31 est inséré dans un circuit électrique indépendant en boucle 33,
comprenant encore des condensateurs 34 et un interrupteur 35 branchés en série avec
ce bobinage 31, mais qui n'est relié à aucune source d'alimentation extérieure.
[0034] Dans l'utilisation du mouton en position inclinée, le freinage du noyau mobile 1
par gravité lors de sa remontée est moins fort. Le dispositif supplémentaire ici décrit
assure un freinage complémentaire du noyau 1, de manière à limiter sa course de remontée
:
[0035] Lorsque l'extrémité inférieure du noyau mobile 1 pénètre dans le bobinage 31, l'interrupteur
35 se ferme. Le noyau 1, fortement magnétisé, engendre dans le circuit 33 un courant
électrique qui provoque la charge des condensateurs 34 et,
simultanément, le freinage de la masse en mouvement du noyau 1, jusqu'à l'arrêt. Les
condensateurs 34 se déchargent alors dans le bobinage 31, restituant ainsi l'énergie
de freinage pour accélérer le mouvement du noyau 1 vers le bas. L'interrupteur 35
s'ouvre lorsque le noyau 1 arrive en position basse.
[0036] Les circuits électriques d'alimentation sont réalisables comme décrit plus haut,
en référence aux figures 4 ou 5. L'interrupteur 35 peut être réalisé sous la forme
d'un thyristor ou d'un triac, et il est avantageusement piloté à partir d'un capteur
de position supplémentaire 36 placé sur le corps 6 du mouton, sensiblement au niveau
de la base du bobinage supplémentaire 31. La commande de l'interrupteur 35 est réalisable
également par l'intermédiaire du module élec tronique 22, complété de manière appropriée
comme représenté très schématiquement, en traits pointillés, en haut de la figure
5.
[0037] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules formes d'exécution de
ce mouton de battage électro-magnétique qui ont été décrites ci-dessus, à titre d'exemples
: elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation et d'application
respectant le même principe. C'est ainsi, notamment, que l'on ne s'éloignerait pas
du cadre de l'invention en remplaçant certains composants par des équivalents dans
les circuits d'alimentation électrique du mouton, par exemple en remplaçant les diodes
16 par des thyristors dans le point redresseur 14, ou encore, dans le cas d'un mouton
équipé d'un dispositif d'arrachement, en remplaçant l'axe 29 visible à la figure 2
par une pince ou par tout autre moyen de fixation approprié, en fonction de la nature
de l'élément enforcé 8.
1. Mouton de battage à masse tombante,
caractérisé en ce que la masse tombante, montée coulissante dans un corps allongé
(6), est constituée par un noyau mobile (1) d'un électro-aimant (2), dont le bobinage
blindé (4, 5), solidaire du corps (6), est relié à des circuits d'alimentation électrique
(12 à 26) aptes à exciter ce bobinage (4) pendant une courte durée pour provoquer
le soulèvement du noyau mobile (1), ce dernier retombant ensuite par gravité sur une
enclume (7) liée à un élément à enfoncer (8).
2. Mouton de battage selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de désamorçage (23, 24, 25) aptes à interrompre
l'excitation du bobinage (4) à un certain instant de la course de soulèvement du noyau
mobile (1).
3. Mouton de battage selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend un bobinage additionnel (31) alimenté de manière
à contribuer à l'accélération du mouvement du noyau mobile (1) vers le bas.
4. Mouton de battage selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend un bobinage additionnel (31) alimenté de manière
à assurer un freinage du noyau mobile (1) limitant la course de soulèvement.
5. Mouton de battage selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend un bobinage additionnel (31) alimenté de manière
à freiner le noyau mobile (1) lors de son soulèvement puis à accélérer son mouvement
vers le bas.
6. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les circuits d'alimentation électrique comprennent, pour exciter
le bobinage (4) de manière à provoquer le soulèvement du noyau mobile (1) constituant
la masse tombante, des condensateurs (17) reliés à un circuit de charge (13, 14, 18,
19) ainso qu'à des conducteurs d'alimentation (9, 10) du bobinage (4), des moyens
(20) étant prévus sur l'un au moins de ces conducteurs d'alimentation (9, 10) pour
provoquer la décharge commandée des condensateurs (17), préalablement chargés, dans
le bobinage (4).
7. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 6,
caractérisé en ce que le circuit de charge des condensateurs (
17) comprend un pont redresseur (14) à thyristors commandés (15) alimenté en courant
alternatif à partir d'une source extérieure (12) et ayant ses sorties en courant redressé
raccordées aux condensateurs (17), des moyens de commande (22) étant associées aux
thyristors (15) du pont redresseur (14) pour contrôler la durée de conduction de ces
thyristors (15).
8. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 6 ou 7,
caractérisé en ce que les moyens prévus pour provoquer la décharge commandée des condensateurs
(17) dans le bobinage (4) comprennent un thyristor (20, 20ʹ) intercalé sur l'un des
conducteurs d'alimentation (9, 10) de ce bobinage (4), et piloté à partir d'un capteur
de position (11) du noyau mobile (1), placé à la base du corps (6) du mouton.
9. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 8,
caractérisé en ce qu'au thyristor (20) provoquant la décharge des condensateurs (17)
dans le bobinage (4) est associé un dispositif électronique (23, 24, 25) de désamorçage
de ce thyristor (20), piloté à partir d'un autre capteur de position (26) du noyau
mobile (1), placé sensiblement au niveau de la partie supérieure du bobinage (4).
10. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 9,
caractérisé en ce que le dispositif de désamorçage du thyristor (20) se compose d'un
thyristor supplémentaire (23), d'un condensateur (24) et d'une résistance (25), le
thyristor supplémentaire (23) étant relié aux moyens de commande (22) des autres thyristors
(15, 20).
11. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 8,
caractérisé en ce que le thyristor provoquant la décharge des condensateurs (17) dans
le bobinage (4) est un thyristor à extinction (20ʹ).
12. Mouton de battage électro-magnétique selon l'une quelconque des revendications
1 à 11,
caractérisé en ce que, pour permettre en outre l'arrachement d'un élément précédemment
enfoncé (8), il comporte une enclume supplémentaire (27) placée au-dessous du bobinage
(4) de manière à être frappée par le sommet du noyau mobile (1) lors du soulèvement
de celui-ci, l'enclume supplémentaire (27) étant reliée par des étriers (28) et par
des moyens de fixation (29) à l'élément à arracher (8).
13. Mouton de battage électro-magnétique selon l'une quelconque des revendications
1 à 12, destiné plus particulièrement à un fonçage suivant une direction inclinée
sur la verticale,
caractérisé en ce qu'il comprend encore, au-dessous de son bobinage (4) provoquant
le soulèvement du noyau mobile (1), un bobinage blindé (31, 32) de freinage de ce
noyau mobile (1), inséré dans un circuit électrique indépendant en boucle (33) avec
des condensateurs (34) et un interrupteur commandé (35) branchés en série avec ledit
bobinage de freinage (31).
14. Mouton de battage électro-magnétique selon la revendication 13,
caractérisé en ce que l'interrupteur (35) en série avec le bobinage de freinage (31)
et les condensateurs (34) est piloté à partir d'un capteur de position (36) du noyau
mobile (1) placé sur le corps (6) du mouton, sensiblement au niveau de la base du
bobinage de freinage (31).