(19)
(11) EP 0 270 423 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.06.1988  Bulletin  1988/23

(21) Numéro de dépôt: 87402532.3

(22) Date de dépôt:  10.11.1987
(51) Int. Cl.4E05B 15/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB IT LI NL

(30) Priorité: 19.11.1986 FR 8616087

(71) Demandeur: Société Nouvelle des Serrures RUBIS
F-92100 Boulogne (FR)

(72) Inventeurs:
  • Louap, Jean Pierre
    F-92120 Montrouge (FR)
  • Lagarrigue, Jean Xavier
    F-94400 Vitry Sur Seine (FR)

(74) Mandataire: Barnay, André François 
Cabinet Barnay 72, rue d'Hauteville B.P. 171
75463 Paris Cédex 10
75463 Paris Cédex 10 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé pour appliquer des moyens de protection et de renforcement à un ensemble de verrou et de gâche, et ensemble comportant de tels moyens


    (57) Dans un ensemble constitué par un verrou et par sa gâche on interpose d'une part entre la porte (1) et le cof­fre de la serrure ou du verrou (5), dans la région vulné­rable de son mécanisme, un organe de protection (12) libre­ment rotatif et d'autre part entre le pêne (10) et la porte, un bloc d'appui (14) pour le pêne, qui couvre la portion de surface de celle-ci entre son bord et ledit coffre, et on forme sur la platine (8) de la gâche (7) des moyens de rete­nue (15) aptes à pénétrer dans des trous correspondants percés dans l'huisserie.
    Le bloc d'appui et l'organe de protection sont prévus de fabrication sur le verrou ainsi que les moyens de retenue sur la gâche.




    Description


    [0001] La présente invention est relative aux ensembles de serrures pour portes constitués par la serrure proprement dite et sa gâche associée, du type dit verrou de sécurité.

    [0002] Le nombre croissant de cambriolages avec effrac­tion a conduit les fabricants à effectuer de nombreuses re­cherche afin de connaitre le comportement de ces ensembles de verrous sous l'action des différents moyens utilisés par les malfaiteurs pour les violer et pour fracturer les portes dont ils assurent la fermeture, de manière à déceler les faiblesses de ces ensembles.

    [0003] Les essais auxquels la demanderesse a procédé ont fait apparaître trois points essentiels qui intéressent la gâche, sans laquelle la serrure n'aurait pas de raison d'être, le mécanisme intérieur du verrou et son pêne.

    [0004] On a tout d'abord constaté que les gâches clas­siques en acier embouti pouvaient être arrachées relative­ment facilement, même lorsqu'elles sont montées sur une huisserie métallique, en raison de la faible surface de prise des vis de fixation dans l'épaisseur du profilé métal­lique de cette huisserie.

    [0005] On a également constaté que la platine de la gâche se déformait dans sa partie entre les vis de fixation, avant que celles-ci soient arrachées.

    [0006] Il apparait également que lorsque le pêne est complètement engagé dans la gâche il présente une longueur relativement importante en porte-à-faux qui est due à la position du verrou, qui est nécessairement en retrait par rapport au bord de la porte : lorsqu'une pesée est appliquée sur la porte, le pêne se comporte comme un levier dont le point d'appui est le bord du coffre du verrou et pouvant provoquer l'arrachage des vis qui sont les plus éloignées de la gâche.

    [0007] Enfin le mécanisme du verrou est lui-même vulné­rable, car il présente toujours une partie dans laquelle il peut être détruit par un trou pratiqué au moyen d'une perceuse.

    [0008] L'invention a pour but de remédier à ces inconvé­nients, tant sur des ensembles de verrous de sécurité exis­tants que sur des ensembles neufs.

    [0009] Elle a pour objet à cet effet un procédé pour protéger et renforcer un ensemble de serrure ou de verrou de sécurité existant, constitué par une serrure, ou un ver­rou, du type monté en retrait par rapport au bord de la porte, et par sa gâche associée, caractérisé en ce qu'on interpose d'une part entre la porte et le coffre de la ser­rure ou du verrou, dans la région vulnérable de son méca­nisme, un organe de protection librement rotatif et d'autre part entre le pêne et la porte, un bloc d'appui pour le pêne qui couvre la portion de surface de celle-ci entre son bord et ledit coffre, et en ce qu'on forme sur la platine de la gâche des moyens de retenue aptes à pénétrer dans des trous correspondants percés dans l'huisserie.

    [0010] Suivant une autre caractéristique de l'invention, lesdits moyens de retenue sont formés d'une seule pièce avec la platine.

    [0011] L'invention a également pour objet un ensemble constitué par une serrure ou un verrou et par sa gâche asso­ciée, du type dans lequel la serrure ou le verrou est monté sur la porte en retrait par rapport au bord de celle-ci, ca­ractérisé en ce que le coffre de la serrure ou du verrou comporte un bloc d'appui pour le pêne, qui s'étend entre celui-ci et la surface de la porte et entre le bord de celle-ci et ledit coffre, ce dernier présentant un logement ménagé au niveau de la partie vulnérable de son mécanisme, et un organe de protection disposé librement rotatif dans ledit logement, et en ce que la gâche associée comporte des moyens de retenue formés sur sa platine afin de coopérer avec l'huisserie.

    [0012] La description qui va suivre en regard des dessins annexés à titre d'exemples non limitatifs permettra de bien comprendre comment l'invention peut être mise en pratique.

    La figure 1 est une vue schématique partielle en coupe montrant le bord d'une porte dans la feuillure d'une huisserie en bois en comportant un ensemble de verrou et de gâche, auquel a été appliqué le procédé de l'invention.

    La figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1 montrant un ensemble de verrou et de gâche, suivant l'invention, monté sur une porte ayant une huisserie métallique.

    La figure 3 est une vue partielle montrant un moyen de retenue formé sur l'une des extrémités de la pla­tine d'une gâche existante, suivant le procédé de l'invention.

    La figure 4 est une vue en perspective d'une gâche d'un ensemble de verrou et de gâche suivant l'invention.

    La figure 5 montre la gâche de la figure 4 montée sur une huisserie en bois, une partie de la gâche étant arrachée.



    [0013] En se référant à la figure 1, on a représenté une porte 1 en position de fermeture avec son bord 2 dans une feuillure 3 d'une huisserie en bois 4.

    [0014] Un ensemble de verrou et de gâche associée, du type connu, est monté sur la porte et son huisserie, le ver­rou 5 étant fixé sur la porte 1 en retrait par rapport au bord 2, au moyen de vis 6. La gâche associée 7 est fixée sur l'huisserie 4, avec sa platine 8 s'étendant dans la feuil­lure 3, au moyen de vis 9.

    [0015] L'ensemble de verrou est représenté en position de verrouillage avec son pêne 10 engagé dans la gâche 7.

    [0016] En considérant la figure 1, on voit que lorsqu'une pesée est appliquée suivant la flèche A sur la porte 1, le pêne 10 s'étendant en porte-à-faux au-dessus de la portion de surface de la porte 1 située entre le bord 2 de celle-ci et le verrou 5, travaille en déformation et comme un levier pouvant provoquer un arrachement des vis 6 au niveau de la flèche B, en tendant également à arracher la gâche 7.

    [0017] En outre la porte 1 peut facilement être attaquée avec une perceuse pour forer un trou parallèlement au canon 11 du verrou afin d'en détruire le mécanisme.

    [0018] Suivant l'invention, pour protéger et renforcer cet ensemble, on dépose tout d'abrod celui-ci.

    [0019] Après avoir repéré l'emplacement vulnérable du mécanisme, on creuse dans la porte 1 une cavité ou logement 12, par exemple circulaire, dans lequel on dispose un organe de protection 13 constitué par exemple par un disque en acier traité, à haute résistance, au tungstène ou autre, de façon qu'il puisse tourner librement dans le logement 12.

    [0020] En outre on fixe au moyen d'une vis entre le ver­rou 5 et le bord 2 de la porte un bloc 14 d'appui pour le pêne 10, qui remplit à très peu de chose près l'espace libre entre ce dernier et la porte, jusqu'au bord de celle-ci.

    [0021] Enfin, pour améliorer la résistance de la gâche 7 à l'arrachement et à la déformation de sa platine 8, on forme sur celle-ci des moyens de retenue aptes à pénétrer dans l'huisserie 4.

    [0022] Suivant un mode de mise en oeuvre du procédé de l'invention, on délimite dans chaque extrémité de la platine 8 de la gâche par deux traits de scie parallèles une lan­guette 15 que l'on replie ensuite à angle droit vers l'in­térieur comme représenté à la figure 3.

    [0023] De plus, pour empêcher toute déformation de cette platine par incurvation vers l'intérieur, dans sa partie intermédiaire entre les languettes 15, on perce deux trous 16 dans cette partie afin de recevoir deux vis 17 de fixa­tion dans l'huisserie.

    [0024] On comprend que grâce à ce procédé on protège et on renforce considérablement l'ensemble de verrou et de gâche. En effet lors d'une tentative de percement du méca­nisme, le foret d'une perceuse rencontre le disque de pro­tection 13 qui tourne dans son logement sans offrir de prise.

    [0025] Lors d'une tentative d'effraction par exemple au moyen d'un levier suivant la flèche A (figure 1), le pêne 10 prend immédiatement appui sur le bloc 14 et n'est alors plus sollicité qu'en cisaillement.

    [0026] On remarquera que dans le présent exemple d'une porte en bois il est avantageux que le bloc d'appui 14 présente une surface suffisamment grande pour éviter qu'il s'enfonce dans le bois de la porte.

    [0027] On se référera maintenant aux figures 2, 4 et 5 qui montrent un ensemble de verrou et de gâche comportant des moyens de protection et de renforcement suivant l'inven­tion, tels que décrits plus haut, qui lui sont appliqués en cours de fabrication.

    [0028] Suivant l'example représenté à la figure 2, le coffre du verrou 25 est fermé, sur son côté appliqué contre la porte 21, par une plaque 26 comportant un prolongement 27 venu de matière dont la longueur correspond au moins à celle de la partie 28 du pêne 29 qui fait saillie du coffre du verrou en position de déverrouillage, et de même surface que cette partie, et dont l'épaisseur remplit l'intervalle entre celle-ci et la surface de la porte 21.

    [0029] En outre, la plaque 26 présente un logement circu­laire 30, au niveau de la partie vulnérable du mécanisme du verrou, et dans lequel est disposé un organe 31 de pro­tection en acier durci.

    [0030] D'une façon avantageuse cet organe 31 est enduit d'un adhésif pour le maintenir en place dans le logement 30 avant le montage du verrou. On comprend bien entendu que cet adhésif n'empêche pas l'organe de protection de tourner librement dans son logement s'il est attaqué par le foret d'une perceuse.

    [0031] La gâche associée 32 de l'ensemble est représentée aux figures 4 et 5. Sa platine 33 comporte deux tétons 34 venus de matière, ou fixés, en saillie sur le face de la platine qui s'applique sur l'huisserie afin de s'engager dans des trous correspondants préalablement percés dans celle-ci.

    [0032] De préférence les tétons 34 sont situés en retrait des extrémités de la platine et il est prévu dans celle-ci deux trous supplémentaires 35 entre les tétons 34, afin d'éviter une déformation dans cette région de la platine.

    [0033] Dans l'angle formé par la platine avec le corps de la gâche, il est prévu un renfort massif 36 dans le milieu duquel est percé au moins un trou 37 percé obliquement.

    [0034] Dans le cas d'une huisserie en métal, on fore deux trous aptes à recevoir les tétons 34 et on abat l'angle saillant de l'huisserie afin de permettre l'encastrement du renfort 36 comme représenté en 38 (figure 5).

    [0035] On procède de la même manière sur une huisserie en bois, mais on ajoute au moins une vis oblique 39 afin de renforcer la fixation de la gâche.

    [0036] De nombreux essais ont démontré qu'un tel ensemble verrou-gâche présentait une résistance exceptionnelle aux tentatives d'effraction de la porte qui en est pourvue.

    [0037] Cette résistance est encore améliorée lorsque le coffre du verrou et sa gâche sont usinés dans la masse.


    Revendications

    1. Procédé pour protéger et renforcer un ensemble de serrure ou de verrou de sécurité existant, constitué par une serrure, ou un verrou, du type monté en retrait par rap­port au bord de la porte, et par sa gâche associée, caracté­risé en ce qu'on interpose d'une part entre la porte (1) et le coffre de la serrure ou du verrou (5), dans la région vulnérable de son mécanisme, un organe de protection (12) librement rotatif et d'autre part entre le pêne (10) et la porte, un bloc d'appui (14) pour le pêne, qui couvre la por­tion de surface de celle-ci entre son bord et ledit coffre, et en ce qu'on forme sur la platine (8) de la gâche (7) des moyens de retenue (15) aptes à pénétrer dans des trous correspondants percés dans l'huisserie.
     
    2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de retenue (15) sont formés d'une seule pièce avec la platine (8).
     
    3. Procédé suivant la revendication 2, caractérisé en ce qu'on forme lesdits moyens de retenue par découpage et repliage d'une languette (15) à chaque extrémité de la platine (8).
     
    4. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on creuse un logement (12) dans la porte (1) et qu'on dispose l'organe de protection (13) dans ce logement.
     
    5. Procédé suivant l'une quelconque des revendica­tion 1 à 4, caractérisé en ce qu'on fixe le bloc d'appui (14) du pêne au moyen d'une vis ou de toute autre façon appropriée.
     
    6. Ensemble constitué par une serrure ou un verrou et par sa gâche associée, du type dans lequel la serrure ou le verrou est monté sur la porte en retrait par rapport au bord de celle-ci, caractérisé en ce que le coffre de la serrure ou du verrou (25) comporte un bloc d'appui (28) pour le pêne (29), qui s'étend entre celui-ci et la surface de la porte (21) et entre le bord de celle-ci et ledit coffre, ce dernier présentant un logement (30) ménagé au niveau de la partie vulnérable de son mécanisme, et un organe de protec­tion (31) disposé librement rotatif dans ledit logement, et en ce que la gâche associée (32) comporte des moyens de retenue (34) formés sur sa platine (33) afin de coopérer avec l'huisserie.
     
    7. Ensemble suivant la revendication 6, caractérisé en ce que ledit bloc d'appui (28) est venu de matière avec le coffre de la serrure ou du verrou (25).
     
    8. Ensemble suivant la revendication 6, caractéri­sé en ce que ledit organe de protection (31) est retenu dans ledit logement (30) par un adhésif.
     
    9. Ensemble suivant la revendication 6, caractéri­sé en ce que les moyens de retenue de la gâche sont consti­tués par des saillies (15, 34) sur la face de sa platine (8, 33) qui est appliquée sur l'huisserie.
     
    10. Ensemble suivant l'une quelconque des revendi­cations 6 à 9, caractérisé en ce que la gâche comporte un renfort massif (36) dans l'angle rentrant formé entre sa platine (33) et son corps, ce renfort étant percé d'au moins un trou oblique (37) pour guider une vis (39) dans une huis­serie (4) en bois.
     
    11. Ensemble suivant la revendication 10, caracté­risé en ce que lesdites saillies (15, 34) sont situées en retrait des extrémités de la platine (8, 33) et que des trous de fixation (16, 35) sont situés entre lesdites sail­lies dans la portion intermédiaire de la platine.
     
    12. Ensemble suivant l'une quelconque des reven­dications 6 à 11, caractérisé en ce que le coffre du verrou et sa gâche sont usinés dans la masse.
     




    Dessins