[0001] L'invention est relative à un interrupteur différentiel bipolaire à boîtier isolant
moulé renfermant :
- une paire de contacts séparables par pôle en liaison électrique avec une paire de
bornes de raccordement,
- un mécanisme de commande des deux contacts mobiles, comprenant une manette reliée
par une liaison mécanique de transmission à un organe d'éntraînement des contacts
mobiles,
- un ressort d'actionnement du mécanisme pour provoquer l'ouverture des contacts lors
d'un déclenchement automatique sur défaut,
- un déclencheur différentiel ayant un transformateur totalisateur de détection d'un
courant de fuite, et un relais de déclenchement destiné à coopérer avec un verrou
principal de ladite liaison mécanique du mécanisme,
- et un dispositif de réarmement automatique du relais après déclenchement.
[0002] Un dispositif connu du genre mentionné est décrit dans le brevet français N
o 2.530.073 de la demanderesse. Il s'agit d'un interrupteur à déclencheur différentiel
intégré dans le même boîtier. Un tel appareil consiste à interrompre un circuit électrique,
soit manuellement par la manette à deux positions, soit automatiquement en cas de
défaut d'isolement supérieur à un seuil prédéterminé. L'ouverture des pôles de l'interrupteur
est signalée par la position de la manette pivotante visible de la face avant, ou
par un voyant mécanique solidaire des contacts. Ce type de signalisation est incapable
de faire la distinction entre une ouverture manuelle ou une ouverture sur défaut de
l'interrupteur.
[0003] L'objet selon l'invention consiste à réaliser un interrupteur différentiel bipolaire
à encombrement réduit permettant de signaler sans équivoque le déclenchement différentiel.
[0004] L'interrupteur selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte de plus un
levier indicateur de déclenchement différentiel coopérant à accrochage avec un verrou
de signalisation piloté par le relais, ledit levier indicateur étant susceptible d'occuper
soit une position stable active de signalisation du défaut après désencliquetage du
verrou de signalisation par le relais, soit une position stable inactive après réencliquetage
du verrou de signalisation opéré par le déplacement manuel de la manette vers la position
de fermeture.
[0005] La disposition côte à côte du relais de déclenchement, de l'indicateur de déclenchement
différentiel et du mécanisme de commande permet d'utiliser une barre de déclenchement
commune dont les extrémités opposées coopèrent avec un verrou principal du mécanisme,
et un verrou de signalisation de l'indicateur.
[0006] Le dispositif de réarmement automatique du relais après déclenchement intervient
au moyen d'un levier de réarmement associé à un ressort de rappel. Une saillie de
l'organe d'entraînement des contacts mobiles vient en engagement pendant la course
de fermeture de la manette avec le levier de réarmement pour le déplacer à l'encontre
de la force de rappel du ressort de réarmement vers une position de neutralisation,
autorisant un autre déclenchement par le déclencheur différentiel.
[0007] L'action de réarmement automatique du relais est pilotée automatiquement lors de
l'ouverture par le ressort de rappel du levier de réarmement, tandis que la neutralisation
de ce dernier après réarmement du relais intervient dans la position réelle de fermeture
des contacts mobiles.
[0008] Les contacts mobiles de phase et de neutre sont portés par deux bras supports isolants
solidaires d'une plaque pivotante constituant l'organe d'entraînement. La saillie
de la plaque provoque au cours de la fermeture le passage du levier indicateur de
la position active vers la position inactive.
[0009] Selon un mode de réalisation de l'invention, le socle du boîtier sert de logement
au tranformateur totalisateur et au système de contacts et bornes de raccordement,
tandis que le capot renferme le mécanisme de commande, le déclencheur différentiel
à relais, et le dispositif indicateur de défaut différentiel. Le volume interne du
socle est subdivisé par deux parois longitudinales et une paroi transversale en une
pluralité de compartiments indépendants comprenant :
- le compartiment du transformateur totalisateur s'étendant sur toute la largeur du
socle en étant agencé entre les bornes de sortie et la paroi transversale,
- deux compartiments juxtaposés des circuits de phase et de neutre, situés entre les
bornes d'entrée et la paroi transversale,
- et un compartiment de la résistance d'essai du circuit test associé au déclencheur
différentiel, ledit compartiment étant disposé dans le sens de la largeur entre le
compartiment du circuit de neutre et l'une des faces latérales du socle.
[0010] L'interrupteur différentiel est avantageusement équipé d'un dispositif d'enclenchement
brusque.
[0011] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif et représenté
aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en élévation de l'interrupteur différentiel bipolaire selon
l'invention, représenté en position d'ouverture;
- la figure 2 est une vue en plan de l'interrupteur selon la figure 1, après enlèvement
du capot et du mécanisme de commande à relais de déclenchement;
- la figure 3 est une coupe selon la ligne III-III de la figure 1;
- la figure 4 est une vue en élévation du déclencheur différentiel en position armée
de l'indicateur et du relais;
- la figure 5 montre le schéma électrique de l'interrupteur différentiel;
- la figure 6 représente une vue analogue à la figure 1 d'une variante de réalisation.
[0012] Sur les figures 1 à 5, l'interrupteur différentiel 10 bipolaire est logé dans un
boîtier 12 parallélépipédique, en matériau isolant moulé, formé par l'assemblage d'un
socle 16 et d'un capot 14 fixés l'un à l'autre par deux vis de fixation 18, 20. L'interrupteur
différentiel peut être connecté dans un réseau alternatif monophasé avec neutre au
moyen de deux paires de bornes 22, 24 ; 26, 28 de raccordement, insérées dans des
alvéoles 30 disposées aux quatre angles opposés du socle 16. Les bornes d'entrée 24
et de sortie 22, font partie d'un circuit de phase (36) en liaison avec le conducteur
de phase L, tandis que les bornes d'entrée 28 et de sortie 26 appartiennent à un circuit
de neutre 38 en liaison avec le conducteur de neutre N. Les deux bornes d'entrée 24
et 28 sont agencées côte à côte le long de la face 34 étroite de connexion, et les
deux bornes de sortie (22, 26) juxtaposés s'étendent le long de la face 32 étroite
opposée de connexion.
[0013] Le fond 39 du socle 16 peut être monté à encliquetage sur un rail DIN symétrique
au moyen d'un organe de fixation 40. La face frontale du capot 14 est munie d'une
lumière de passage d'une manette 42 pivotante de commande, et d'un orifice de logement
d'un bouton test 44 pour vérifier le bon fonctionnement du déclencheur différentiel
46.
[0014] Le circuit de phase 36 comporte un contact fixe 48 fixé sur un prolongement en U
de la plage conductrice traversant la cage de la borne d'entrée 24, et un contact
mobile 50 de phase porté par un bras support 52 isolant monté sur un axe 54 d'articulation
solidarisé à une plaque 56 pivotante. Le contact mobile 50 de phase est connecté par
une tresse 58 à l'une des extrémités d'un enroulement primaire 60 comprenant une ou
plusieurs spires bobinées sur le noyau torique d'un transformateur différentiel ou
totalisateur 62. La borne de sortie 22 est branchée à l'extrémité opposée de l'enroulement
primaire 60.
[0015] Le circuit de neutre 38 présente une structure similaire comprenant la borne d'entrée
28 servant de support à un contact fixe 64 susceptible de coopérer avec un contact
mobile 66 de neutre porté par un bras support 68 isolant, monté avec le bras support
52 adjacent sur l'axe 54 commun. Le contact mobile 66 de neutre est relié par une
tresse 70 conductrice au deuxième enroulement primaire 72 du transformateur différentiel
62, et à la borne de sortie 26.
[0016] Le transformateur différentiel 62 et les deux circuits 36, 38, de phase et de neutre
sont logés individuellement dans des compartiments 74, 76, 78, indépendants, respectivement
subdivisés à l'intérieur du socle 16 par des parois 80, 82, 84, isolantes de séparation.
[0017] Les deux parois 80, 82, internes longitudinales s'étendent selon une direction parallèle
aux grandes faces latérales 86, 88, opposées du boîtier pour confiner dans le sens
de la largeur en plus des deux compartiments 74, 76, de logement des circuits 36,
38, de phase et de neutre, un compartiment 90 supplémentaire pour la mise en place
de la résistance 92 d'essai du circuit test 94 associé au déclencheur différentiel
46. Le compartiment 76 du circuit de neutre 38 est intercalé entre les deux compartiments
74, 90 de circuit de phase 36 et de la résistance 92. Les deux parois 80, 82, sont
agencées sur une fraction de la longueur du socle 16 jusqu'à la zone de rencontre
avec la troisième paroi 84 intermédiaire transversale s'étendant perpendiculairement
au fond 39 jusqu'au plan de séparation du socle 16 avec le capot 14.
[0018] La disposition rapprochée à l'intérieur du socle 16 du transformateur différentiel
62 et des circuits 36, 38, de phase et de neutre entre les bornes d'entrée 24, 28,
et de sortie 22, 26, permet d'obtenir des liaisons électriques internes très courtes
de l'interrupteur bipolaire 10. L'orifice du tore du transformateur différentiel 62
s'étend dans la direction longitudinale des pôles.
[0019] L'intérieur du capot 14 renferme le mécanisme de commande 96, un relais 98 de déclenchement
du déclencheur différentiel 46, et un dispositif indicateur 100 de défaut différentiel.
[0020] Le mécanisme de commande 96 (figure 2) est situé entre deux platines 102, 104, au-dessus
du compartiment 74 du circuit de phase 36 et du compartiment 78 du transformateur
différentiel 62, et est commun aux deux contacts mobiles 50, 66 de phase et de neutre.
L'axe 54 d'articulation des bras supports 52, 68, des contacts mobiles 50, 66, est
porté par la plaque 56 montée à pivotement sur un axe fixe 106 solidaire de l'une
ou des deux platines 102, 104. Des lumières ménagées dans les bras supports 52, 68
au droit du passage de l'axe 106 fixe autorisent un débattement limité des bras supports
52, 68, sur la plaque 56, un ressort de pression de contact en forme de spirale 108
sollicitant chaque bras 52, 68, en position de fermeture des contacts 48, 50 ; 64,
66. Un ressort 110 d'ouverture du mécanisme de commande 96 est formé par un ressort
de compression inséré entre une butée fixe et la plaque 56, cette dernière étant sollicitée
en rotation sur l'axe 106 en direction d'ouverture des contacts mobiles, dans le sens
de rotation des aiguilles d'une montre sur la figure 1. La plaque 56 est equipée d'un
ergot 112 de retenue destiné à coopérer avec les extrémités des bras supports 52,
68, de manière à former une liaison mécanique avec les contacts mobiles 50, 66. La
plaque 56 coopère avec un dispositif d'entraînement et de verrouillage comportant
un axe 114 de transmission susceptible de se débattre dans une lumière 116 ménagée
dans la plaque 56. L'axe 114 est formé par l'extrémité recourbée d'une biellette 118
dont l'extrémité opposée est articulée à la manette 42 pivotante de commande manuelle,
de manière à constituer une genouillère. Un crochet 120 de verrouillage est monté
à rotation sur un axe 122 fixe, et présente d'une part une surface de butée 124 limitant
le débattement de l'axe 114 dans la lumière 116 en position de verrouillage représentée
sur la figure 1, et d'autre part un bec d'accrochage 126 coopérant avec un verrou
128 monté à pivotement sur un axe 130 fixe. Un ressort de rappel 132 du type spirale
entoure l'axe 122 et sollicite le verrou 128 et le bec d'accrochage 126 en position
de verrouillage. La manette 42, montée à pivotement limité sur un axe 134, est sollicitée
en position d'ouverture (figure 1) par un ressort 136. Le verrou 128 peut être déplacé
à l'encontre de la force de rappel du ressort 132 vers une position déclenchée de
libération du bec d'accrochage 126, lors de l'intervention du relais 98 du déclencheur
différentiel 46. Le crochet 120 pivote alors dans le sens des aiguilles d'une montre
sur la figure 1, et libère l'axe 114 de la biellette 118, entraînant la brisure de
la liaison mécanique entre la genouillère 118, 42 et la plaque 56. Il en résulte une
ouverture automatique des contacts 48, 50; 64, 66 par pivotement de la plaque 56 dans
le sens horaire sous l'action de détente du ressort 110 du mécanisme 96. La manette
42 est déplacée vers la position d'ouverture par son ressort de rappel 136. Le ressort
132 participe ensuite au réarmement automatique du verrou 128 et du crochet 120, de
manière à rétablir la liaison mécanique entre la genouillère et la plaque 56. La refermeture
manuelle de l'interrupteur 10 s'opère par pivotement dans le sens des aiguilles d'une
montre de la manette 42.
[0021] En référence à la figure 4, le relais 98 du déclencheur différentiel 46 et le dispositif
indicateur 100 de défaut différentiel sont disposés d'un même côté de la platine 104
à l'opposé du mécanisme 96 de commande. Le relais 98 est du type polarisé à aimant
permanent, comprenant une bobine d'excitation en liaison électrique avec l'enroulement
secondaire 140 du transformateur différentiel 62. La palette mobile du relais 98 peut
coopérer (voir flèche F 1) avec une barre de déclenchement 142 susceptible d'actionner
le verrou 128 vers la position déclenchée, lors de l'apparition d'un défaut différentiel.
Un levier auxiliaire 144 de réarmement du relais 98 est monté à pivotement sur un
axe 146, et est sollicité dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (voir flèche
F 2) par un ressort de réarmement 148 du type à torsion. La plaque 56 pivotante du
mécanisme de commande 96 est équipée d'une saillie 150 de neutralisation (voir figure
1), destinée à coopérer avec le levier de réarmement 144 lors de la manoeuvre de fermeture
par la manette 42, de manière à écarter le levier 144 de la palette après réarmement
du relais 98.
[0022] Sur le même axe 146 du levier de réarmement 144 est monté un levier indicateur 152
ayant une extrémité agencée en voyant 154 mécanique de signalisation de défaut, et
une extrémité opposée portant un bec d'accrochage 156 coopérant avec un verrou de
signalisation 158, monté à rotation limitée sur un axe 160. Un ressort de rappel 162
est enfilé sur l'axe 160 et sollicite le verrou de signalisation 158 dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre. La barre de déclenchement 142 servant d'organe
de commande entre le relais 98 et le verrou principal 128 du mécanisme 96, coopère
également avec le verrou de signalisation 158 du dispositif indicateur 100 lors de
l'émission d'un ordre de déclenchement différentiel par le relais 98.
[0023] Le schéma électrique classique du circuit test 94 (voir figure 5) comporte en série,
la résistance 92 de simulation du défaut différentiel, un interrupteur d'essai 166
actionné par le bouton test 44, et un interrupteur de protection 168 ouvrant automatiquement
le circuit test 94 lors de l'ouverture des contacts mobiles 50, 66, de l'interrupteur
10. La connexion électrique du circuit test 94 s'effectue en un premier point 170
de raccordement, situé entre le contact mobile 66 de neutre et le tore, et en un deuxième
point 172 de raccordement ménagé entre le tore et la borne de sortie 22 du circuit
de phase 36.
[0024] La réalisation du circuit test 94 illustrée sur les figures 3 et 4, montre le logement
du bouton test 44 à poussoir dans une cavité 174 du capot 14 isolant. Un ressort de
rappel 176 à compression est inséré entre le bouton test 44 et le fond de la cavité
174. Le bouton test 44 porte une paire de lames de contact 178, 180, de différentes
longueurs, la plus longue 178 coopérant avec une rampe 182 du contact mobile 66 de
neutre, et la plus courte 180 avec un conducteur 184 de connexion de la résistance
92. On remarque que la lame 178 et la rampe 182 constituent l'interrupteur de protection
168, et que la lame 180 et le conducteur 184 forment l'interrupteur d'essai 166. L'enfoncement
du bouton poussoir 44 provoque la fermeture simultanée des deux interrupteurs 166,
168, entraînant la circulation d'un courant de défaut artificiel détecté par le transformateur
différentiel 62. L'interruption du courant dans le circuit test 94 s'effectue lors
de l'ouverture du contact mobile 66 de neutre par écartement de la rampe 182 avec
la lame 178, même si le bouton test 44 reste en position enfoncée.
[0025] Le fonctionnement du mécanisme 96 à déclencheur différentiel 46 de l'interrupteur
10 bipolaire est le suivant :
- en position fermée (non représentée) de l'interrupteur 10, la manette 42 se trouve
à droite sur la figure 1, et le verrou principal 128 du mécanisme 96 verrouille la
bec d'accrochage 126 du crochet 120. Le ressort 110 d'ouverture du mécanisme 96 est
comprimé au maximum, et le levier de réarmement 144 du relais 98 est séparé de la
palette par un intervalle dû à l'action de neutralisation de la saillie 150 à l'extrémité
supérieure de la plaque 56. Le voyant de signalisation 154 occupe une position inactive,
et le levier indicateur 152 est accroché au verrou de signalisation 158.
[0026] Lors d'une commande manuelle d'ouverture par la manette 42, le pivotement de la plaque
56 dans le sens des aiguilles d'une montre provoque l'ouverture des contacts de phase
50 et de neutre 66, le verrou principal 128 restant en position verrouillée (voir
figure 1). La saillie 150 de la plaque 56 s'écarte du levier de réarmement 144, et
le ressort 148 sollicite le levier 144 vers la position armée en engagement avec la
palette du relais 98. Le levier indicateur 152 accroché au verrou de signalisation
158 reste immobile durant l'ouverture manuelle du mécanisme 96.
[0027] A partir de la position fermée, l'apparition sur le réseau d'un défaut d'isolement
réel ou artificiel par le circuit test 94, est détecté par le transformateur différentiel
qui envoie un ordre de déclenchement au relais 98 du déclencheur différentiel 46.
Le déplacement de la palette provoque la translation de la barre de déclenchement
142 vers la gauche (flèche F1 sur figure 4), entraînant un mouvement de déverrouillage
combiné du verrou principal 128 et du verrou de signalisation 158.
[0028] Il en résulte l'ouverture des contacts 48, 50 ; 64, 66, de l'interrupteur bipolaire
10 sous l'action du ressort 110, et un pivotement du levier indicateur 152 dans le
sens trigonométrique vers une position active de signalisation du défaut. Cette position
est visible de l'extérieur par un hublot ménagé dans la face frontale du capot 14.
Durant le mouvement d'ouverture du mécanisme 96 s'opère le réarmement automatique
d'une part du crochet 120 avec le verrou principal 128, et d'autre part du relais
98 par le levier de réarmement 144. La manette 42 occupe la position représentéee
sur la figure 1, et le levier indicateur 152 reste en permanence dans la position
active de signalisation de défaut.
[0029] Le déplacement manuel de la manette 42 à partir de la position d'ouverture vers la
position de fermeture, assure la refermeture des contacts 48, 50 ; 64, 66, déplace
le levier de réarmement 144 du relais 98 vers une position de neutralisation , et
remet le levier indicateur 152 vers la position inactive. Cette commande des leviers
144, 152, intervient par l'action directe de la saillie 150 de la plaque 56, dont
la position correspond à la position réelle des contacts mobiles 50, 66.
[0030] L'interrupteur différentiel 10 bipolaire peut être utilisé dans un réseau monophasé
avec neutre, ou sur deux phases d'un réseau multipolaire. La gamme couvre les plages
de 25 A à 63 A, et les sensiblités du déclencheur différentiel 46 peuvent s'échelonner
entre 10 mA et 500 mA en classes AC et A.
[0031] Selon la variante de la figure 6, l'interrupteur différentiel bipolaire est équipé
d'un dispositif d'enclenchement brusque 200 comprenant un levier d'encliquetage 202
monté à pivotement limité sur un axe 204 fixe des platines 102, 104. Le levier d'encliquetage
202 retient l'extrémité du bras support 52 pendant une première partie de la course
de fermeture de la manette 42. Dans une deuxième partie de la course de fermeture,
la plaque 56 pivotante agit sur une rampe 206 de déverrouillage du levier d'encliquetage
202 de manière à le soulever et à libérer le bras support 52 pour assurer la fermeture
brusque du contact mobile 50 de phase. Un ressort de rappel sollicite le levier d'encliquetage
202 vers la position de maintien du bras support 52.
1. Interrupteur différentiel bipolaire à boîtier (12) isolant moulé renfermant:
- une paire de contacts (48, 50 ; 64, 66) séparables par pôle, en liaison électrique
avec une paire de bornes de raccordement (24, 22 ; 28, 26), - un mécanisme (96) de
commande des deux contacts mobiles (50, 66), comprenant une manette (42) reliée par
une liaison mécanique de transmission à un organe d'entraînement des contacts mobiles,
- un ressort (110) d'actionnement du mécanisme (96) pour provoquer l'ouverture des
contacts lors d'un déclenchement automatique sur défaut,
- un déclencheur différentiel (46) ayant un tranformateur totalisateur (62) de détection
d'un courant de fuite, et un relais (98) de déclenchement destiné à coopérer avec
un verrou (128) principal de ladite liaison mécanique du mécanisme (96),
- et un dispositif de réarmement automatique du relais (98) après déclenchement, caractérisé
en ce que l'interrupteur comporte de plus un levier indicateur (152) de déclenchement
différentiel coopérant à accrochage avec un verrou de signalisation (158) piloté par
le relais (98), ledit levier indicateur (152) étant susceptible d'occuper soit une
position stable active de signalisation du défaut après désencliquetage du verrou
de signalisation (158) par le relais (98), soit une position stable inactive après
réencliquetage du verrou de signalisation (158) opéré par le déplacement manuel de
la manette (42) vers la position de fermeture.
2. Interrupteur différentiel bipolaire selon la revendication 1, caractérisé en ce
que le relais (98) coopère lors du déclenchement avec le verrou principal (128) du
mécanisme (96), et avec le verrou de signalisation (158) du levier indicateur (152)
par l'intermédiaire d'une barre de déclenchement (142) commune, et que le relais (98)
est disposé côte à côte avec le mécanisme de commande (96).
3. Interrupteur différentiel bipolaire selon la revendication 1 ou 2, caractérisé
en ce que le dispositif de réarmement automatique du relais (98) après déclenchement
intervient au moyen d'un levier de réarmement (144) associé à un ressort de rappel
(148) et qu'une saillie (150) de l'organe d'entraînement des contacts mobiles vient
en engagement pendant la course de fermeture de la manette (42), avec le levier de
réarmement (144) pour le déplacer à l'encontre de la force de rappel du ressort (148)
de réarmement vers une position de neutralisation, autorisant un autre déclenchement
par le déclencheur différentiel (46).
4. Interrupteur différentiel bipolaire selon la revendication 3, caractérisé en ce
que le levier de réarmement (144) du relais (98), et le levier indicateur (152) de
déclenchement différentiel sont montés à pivotement sur un axe (146) commun, s'étendant
parallèlement à l'axe (160) de pivotement du verrou de signalisation (158), et que
l'organe d'entraînement des contacts mobiles (50, 66) est formé par une plaque (56)
pivotante sollicitée dans le sens d'ouverture par le ressort d'actionnement (110).
5. Interrupteur différentiel bipolaire selon la revendication 4, caractérisé en ce
que le levier de réarmement (144) du relais (98) est intercalé entre la plaque (56)
du mécanisme (96) et le levier indicateur (152) de déclenchement différentiel , et
que l'entraînement vers la position de neutralisation du levier de réarmement (144)
par la saillie (150) de la plaque (56), provoque simultanément après déclenchement
le passage du levier indicateur (152) de la position active vers la position inactive.
6. Interrupteur différentiel bipolaire selon l'une des revendications 1 à 5, dans
lequel le boîtier (12) isolant est formé par un assemblage d'un capot (14) et d'un
socle (16), caractérisé en ce que le socle (16) sert de logement au transformateur
totalisateur (62) et au système de contacts (48, 50 ; 64, 66) et bornes de raccordement
(24, 22 ; 28, 26), tandis que le capot (14) renferme le mécanisme (96) de commande,
le déclencheur différentiel (46) à relais (98), et le dispositif indicateur (100)
de défaut différentiel.
7. Interrupteur différentiel bipolaire pour un réseau monophasé avec neutre selon
la revendication 6, dans lequel le boîtier (12) présente une forme parallélépipédique,
caractérisé en ce que les bornes d'entrée (24, 28) et de sortie (22, 26) sont logées
deux à deux dans des alvéoles (30) disposées aux quatre angles opposés du socle (16),
et que le volume interne du socle (16) est subdivisé par deux parois longitudinales
(80, 82) et une paroi transversale (84) en une pluralité de compartiments (74, 76,
78, 90) indépendants, comprenant :
- le compartiment (78) du transformateur totalisateur (62) s'étendant sur toute la
largeur du socle (16) en étant agencé entre les bornes de sortie (22, 26) et la paroi
transversale (84),
- deux compartiments (74, 76) juxtaposés des circuits de phase (36) et de neutre (38),
situés entre les bornes d'entrée (24, 28) et la paroi transversale (84),
- et un compartiment (90) de la résistance (92) d'essai du circuit test (94) associé
au déclencheur différentiel (46), ledit compartiment (90) étant disposé dans le sens
de la largeur entre le compartiment (76) du circuit de neutre (38) et l'une des faces
latérales (88) du socle (16).
8. Interrupteur différentiel bipolaire selon la revendication 7, caractérisé en ce
que le transformateur totalisateur (62) comporte un circuit magnétique en forme de
tore s'étendant perpendiculairement aux grandes faces latérales (86, 88) du socle
(16), en étant disposé sous le mécanisme de commande (96) et le relais (98) de déclenchement.
9. Interrupteur différentiel bipolaire selon l'une des revendications 1 à 8, comprenant
un circuit test (94) à bouton poussoir (44) destiné à insérer une résistance d'essai
(92) pour simuler un courant différentiel pour tester le bon fonctionnement du déclencheur
différentiel (46), caractérisé en ce que le bouton poussoir (44) du circuit test (94)
est intégré dans une cavité (174) du capot (14) et porte un double interrupteur d'essai
(166) et d'autoprotection (168) constitué par deux lames de contact (178, 180) coopérant
respectivement avec l'un (66) des contacts mobiles de l'interrupteur (10), et avec
un conducteur (184) de connexion de la résistance d'essai (92), le circuit test (94)
étant automatiquement mis hors service dès que ledit contact mobile (66) se déplace
de la position de fermeture vers la position d'ouverture, et que les deux lames de
contact (178, 180) présentent des longueurs différentes, la lame (178) la plus longue
coopérant avec une rampe (182) du contact mobile (66) de neutre.
10. Interrupteur différentiel bipolaire selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé
en ce qu'un dispositif d'enclenchement brusque (200) comprend un levier d'encliquetage
(202) monté à pivotement limité sur un axe (204) fixe, de manière à retenir le bras
support (52) du contact mobile (50) pendant une première partie de la course de fermeture
de la manette (42), le levier d'encliquetage (202) ayant une rampe de déverrouillage
sur laquelle agit la plaque (56) pivotante dans une deuxième partie de la course de
fermeture pour libérer le bras support (52), entraînant la fermeture brusque du contact
mobile (50) de phase.