[0001] La présente invention concerne des composites céramique-métal et leurs procédés de
production . Elle permet de produire , par les méthodes de la métallurgie des poudres
et/ou céramique , un ensemble de matériaux polyphasés homogènes , qui présentent au
moins une phase céramique et une phase métal .
[0002] Les technologies de la métallurgie des poudres sont maintenant bien connues . Elles
dérivent de l'art céramique . Des précisions sur celles-ci peuvent être trouvées ,
en particulier , dans le brevet français 2.057.562 . Les constituants du matériaux
à former sont utilisés sous forme de poudres , certaines d'entre elles pouvant au
préalable être préalliées .
[0003] Ces poudres sont mélangées et broyées ensemble , en milieu liquide , ou à sec . Cette
étape de mélange-broyage est déterminante pour le reste du procédé . C'est d'elle
, en effet , que dépend l'homogénéité , d'où les caractéristiques du produit final
. On la conduit dans des broyeurs munis de média de broyage . Ces média de broyage
sont variés , de par leur natures , pierres naturelles , céramiques , alliages , cermets
, etc.., et de par leur formes , billes , galets , cylindres , etc...Le choix de ces
média , où les considérations économiques ne sont pas absentes , est fondé sur les
risques de pollution , et la recherche du type de granulométrie envisagée .
[0004] La suite du procédé est conditionnée par le type de mise en forme retenue pour confectionner
l'article désiré. parmi les différents types possibles , il y a lieu de citer , bien
que cela ne soit pas limitatif :
- le coulage en moule poreux ,
- l'épandage en feuille mince,
- l'extrusion ,
- l'injection thermoplastique ,
- le pressage ,
- l'électrophorèse ,
etc ...
[0005] Toutes ces méthodes de mises en formes peuvent être appliquées dans le cadre de l'invention
, sans sortir de l'invention . L'homme de l'art comprendra qu'il est , ici inutile
de les détailler toutes . Dans les exemples qui suivent , pour ne pas alourdir inutilement
, la description du procédé , objet de l'invention , on s'est limité au pressage .
[0006] Pour cette mise en forme , on procède , le plus souvent à la granulation du mélange
, à la suite du traitement de mélange-broyage . A cet effet , on ajoute généralement
un liant temporaire dans la composition , sous forme d'un polymère organique . Son
rôle est de rassembler les grains de poudre en petites granules quasi-sphériques
de taille voisine et pourvues de plasticité . On alimente avec ce granulé les matrices
de pressage . Il en permet un remplissage reproductible . On applique ensuite sur
le moule , une pression voisine de 1 T/cm2 , par l'intermédiaire de deux poinçons
, dans le cas du pressage biaxial . Sous l'effet de la pression , les granules se
déforment jusqu'à devenir pratiquement jointives tout en chassant l'air résiduel de
la matrice . On obtient ainsi des compacts dont la densité peut être supérieure à
70 % de la densité théorique . Les compacts sont ensuite transférés dans des fours
pour être densifiés par l'opération de frittage , après épuration des liants organiques.
Ce frittage peut être réalisé avec ou sans pression à une température suffisante ,
dans la grande majorité des cas , pour atteindre la diffusion en volume des éléments
. Durant ce traitement thermique , les compacts évoluent vers une plus grande stabilité
, d'une part , en réduisant leur énergie superficielle par élimination des pores et
croissance cristalline et , d'autre part , en formant les phases stables aux températures
considérées .
[0007] C'est par cette technologie que sont fabriquées , de plus en plus , les pièces industrielles
de grandes séries , et certains alliages spéciaux , en particulier ceux décrits dans
les brevets français 1 473 618 , 2 223 473 , 2 095 826 . Ces brevets concernent des
alliages à dispersoïdes céramiques. La matière céramique en teneur généralement inférieure
à 10 % , n'y intervient pas pour ses qualités mécaniques intrinsèques , mais en tant
que sites d'ancrage des disclocations et sites de blocage de propagation des disclocations
. On s'est , en effet , aperçu , que des dispersions de fines particules , préférentiellement
sous forme d'oxydes , de dimensions inférieures ou voisines du millier d'Angströms
accroissaient la dureté et la résistance au fluage de telles compositions . La prédominance
de la masse métallique , et les propriétés restent cependant telles que la dénominations
d'alliages convient mieux à ces compositions que le terme de composites.
[0008] Dans les composites , objet de la présente invention , on cherche à avoir le maximum
de phases céramiques en volume de façon à pouvoir profiter le plus possible des propriétés
intrinsèques des céramiques , telles que la stabilité chimique et dimensionnelle ,
en milieu agressif . On limite , volontairement , le métal aux joints de grains .
On sait , en effet , que dans les céramiques , c'est le joint de joint qui est fragile
, et limite la résistance des céramiques à des valeurs très inférieures ( environ
un facteur 10 ) à leur résistances théoriques .
[0009] Dans de tels composites , on cherche, généralement, à former une phase liante métallique
, et une , voire plusieurs phases dispersées de type céramique . La phase liante présente
un caractère de continuité : elle enrobe les grains de la ou des phases dispersées
, mais reste , généralement , minoritaire en volume ; à titre d'exemple , on peut
dire , que la phase liante occupe 30 % + ou - 10% du volume. C'est dans ces conditions
que , d'une façon générale , on obtient les meilleures propriétés , sans que cela
soit une règle absolue.
[0010] La réalisation de tels matériaux se heurtait , jusqu'à ce jour , à une difficulté
majeure : le bon mouillage des deux phases . De nombreux systèmes ont été étudiés
;nous citerons , ici , pour illustrer ce propos , le système nickel-alumine , le système
cuivre-alumine, sur lesquels il existe des publications relativement récentes.
[0011] Les hétérogénéités que l'on rencontre dans ces systèmes , à l'issue des procédés
d'élaboration , tels que le frittage ou l'infiltration , sont de deux types:
- Porosité ,
- Mauvaise dispersion des phases .
[0012] Il en résulte les inconvénients majeurs suivants :
- Nécessité d'accroître le pourcentage de phase liante pour obtenir une phase continue
,
- Affaiblissement de la majorité des caractéristiques ,
- Mauvaise reproductibilité dans l'élaboration du matériaux et principalement de l'opération
de frittage ou d'infiltration .
[0013] La présence de ces deux défauts est due au manque d'"attraction", on pourrait dire
aussi d'"affinité" , de la phase liante avec le ou les phases dispersées . Cela correspond
sur le plan chimique , à l'absence ou à la rareté et/ou la faiblesse des liaisons
des atomes en présence . Il en résulte que , dans les traitements d'élaboration du
matériaux , l'évolution du système se traduit par une trop faible variation d'énergie
de Gibbs , pour obtenir un enrobage des grains de la phase dispersée; dans certains
cas , il y aurait même accroissement de cette énergie.
[0014] L'emploi de certains éléments d'addition, que nous appellerons métaux tensio-actifs
, permet de résoudre cette difficulté . Le choix de ces éléments n'est pas quelconque
, mais dépend des caractéristiques physico-chimiques du système , et , en particulier
du métal de la phase liante et de la nature de la phase dispersée ; on peut citer
à ce propos :
- la cristallographie des phases en présence ,
- le rayon atomique des cations de la phase dispersée ,
- l'électronégativité telle que l'a définie L.PAULING , des éléments de la phase dispersée.
[0015] Pour une meilleure compréhension de ce qui suit,nous rappellerons brièvement, de
façon très schématique, quelques notions de chimie et de cristallographie.
[0016] La nature des liaisons chimiques dans les cristaux constituant les matériaux céramique
est , principalement, de type ionique et/ou covalent ; dans un grand nombre de cas
, il y a hybridation de ces deux types de liaison : on peut citer comme exemple l'oxyde
de chrome Cr203 , l'alumine A1203 . Dans de tels réseaux , on a l'habitude de considérer
que les anions (les O-- , dans les exemples ci-dessus) , forment un empilage défini
, généralement tridimensionnel , assez souvent de type compact , comme cela est le
cas avec Cr203 et Al203 . Dans les trous de cet édifice , se répartissent les cations
( Al 3+ , ou Cr 3+ , dans les exemples ci-dessus). Dans les réseaux dont la covalence
est plus marquée , par exemple le Nitrure de Silicium Si3N4 , l'édifice cristallin
est construit en fonction de la répartition spatiale des liaisons chimiques . Il s'ensuit
que les atomes de même nature ne sont pas forcément équivalents , c'est ainsi que
dans Si3N4 on distingue deux types de sites azote.
[0017] Dans les deux cas , liaisons ioniques ou liaisons covalentes, il y a insaturation
des atomes superficiels . Il résulte de cette insaturation que, dans l'expression
donnant l'énergie de GIBBS du composé considéré , il conviendrait de rajouter un terme
pour tenir compte des phénomènes superficiels . Les cristaux , quant à eux , dans
le milieu où il sont placés , modifieront leurs structures externes , par exemple
en adsorbant des espèces chimiques , pour atteindre un niveau de stabilité plus grande,
lequel correspond à une énergie de GIBBS plus faible. Dans le cas des oxydes cités
plus haut , il a été mis en évidence par certains chercheurs la présence de groupements
-OH superficiels , résultant de la capture de protons.
[0018] Les liaisons entre atomes, dans les phases métalliques sont différentes : certains
électrons périphériques des atomes sont délocalisés dans les zones de Brillouin ;
si bien qu'on peut schématiser une phase métal par un empilement défini tridimensionnel
de cations dans un nuage d'électrons . En réalité , pour expliquer l'ensemble des
caractéristiques physiques et particulièrement dans le cas des métaux de transition
réfractaires, il faut concevoir un modèle plus complexe , où interviennent des hybridations
entre atomes, des orbitales électroniques externes , (Cela est particulièrement marqué
pour la colonne VIB de la classification pérodique) . A cette liaison métallique il
peut , donc , se superposer une liaison à caractère covalent partiel .
[0019] On conçoit , d'après ce qui précède , qu'il soit difficile de lier ensemble une phase
céramique et une phase métal , la nature des forces entre faces opposées étant plutôt
de nature répulsive . La modification des films superficiels des grains entraîne ,
généralement , un accroissement de l'énergie de GIBBS.
[0020] Le rôle des tensio-actifs sera de servir d'intermédiaire entre les phases dispersées
et métal, et d'abaisser l'énergie de GIBBS de l'ensemble . On a constaté que , certains
métaux qui présentent une certaine affinité pour la phase métal et une affinité pour
la phase céramique , particulièrement en formant des composée , d'enthalpie libre
très négative , pouvaient jouer ce rôle . C'est particulièrement le cas quand l'élément
tensio-actif présente un composé isotype (ou même isomorphe), ou de structure voisine
de celui de la phase céramique .
[0021] Parmi les éléments susceptibles d'être utilisés comme tensio-actifs , nous avons
trouvé que les éléments suivants étaient particulièrement efficaces :
- Ti , V , So
- Zr , Y , Nb
- Hf , La et Terres rares, Ta
[0022] Ces éléments tensio-actifs sont particulièrement réactifs, et tout spécialement vis-à-vis
de l'oxygène ; c'est la raison pour laquelle, plutôt que de les utiliser directement
sous forme métal , on emploiera , de préférence , un de leurs composés , facilement
décomposables à la chaleur , tels que des hydrures . Ces composés , générateurs d'éléments
tensio-actifs , sont introduits sous forme pulvérulente , avant le mélangeage-broyage
des autres constituants , avec une granulométrie convenable , de façon à obtenir un
mélange intime et de granulométrie homogène de l'ensemble .
[0023] Les systèmes , objet de l'invention , contiennent une partie métallique , minoritaire
en volume , soit de 50 % à 5 % , et une partie céramique, soit de 50 % à 95 %; cette
partie métallique , contient , en outre , les métaux tensio-actifs , qui assurent
la liaison et la transition entre les phases métalliques et céramiques , éventuellement
par la formation de composés , lors du processus de frittage .
[0024] Pour la fabrication de tels composites , on choisit la matière céramique parmi les
composés qui suivent :
- composés de type corindon : Al203 , Cr203 , Ti203 Y203 ,etc...,
- nitrure de silicium , nitrure de titane , nitrure de bore ,
- diborure de titane ,
- carbure de silicium , carbure de bore , carbure de titane ,
[0025] La partie métallique est choisie parmi les métaux et alliages ci-dessous :
- nickel ,
- alliages réfractaires au Ni , Cr , Co , Fe ( type le produit connu sous le nom de
marque Refractaloy )
- alliages à dilatation controlée à base de fer et de nickel , connus sous les noms
de marque Invar , ADR , N42 , N56 , Dilver , ou Platinite
- aluminium ,
- alliage utilisé en frottement tel que le bronze au plomb , à l'étain , à l'aluminium
, au silicium .
[0026] L'ensemble des constituants : céramiques , métalliques, composés générateurs de métaux
tensio-actifs, sont utilisés sous forme de poudres . Ces poudres sont mis en oeuvre
par les méthodes de la métallurgie des poudres ( ou céramique ), méthodes bien connues
de l'homme de l'art, pour la production d'objets , obtenus à l'état vert , dans un
stade intermédiaire . Ces objets sont ensuite densifiés dans un four sous vide secondaire
travaillant de préférence sous charge ( bien que la charge ne soit pas nécessaire
) . La température de frittage se situe au voisinage de la température de fusion de
l'alliage métallique utilisé ( par exemple plus ou moins 100 °C ). Lors du traitement
thermique , le ou les métaux tensio-actifs diffusent et assurent la liaison aux interfaces
, avec formation éventuelle de composés ou alliages .
[0027] Les exemples ci-après permettront de mieux comprendre le procédé de fabrication de
ces composites , objet de l'invention .
1/ COMPOSITE OXYDE DE CHROME-NICKEL-TITANE.
[0028] On verse dans une jarre, récipient cylindrique, en acier inoxydable de capacité de
1 litre environ, contenant 2,5 kg de billes en acier inoxydable de diamètre de 1 cm
environ :
- 312 g d'oxyde de chrome Cr203 en poudre (de surface spécifique, méthode Blaine,
25 000 cm2/g, par exemple sans que cela soit une nécessité.)
- 313 g de poudre de nickel (S.S. Blaine: 5 000 cm2/g, environ .)
- 50 g de poudre d'hydrure de titane S.S. Blaine: 3000 cm2/g environ.)
- 130 g de trifluorotrichoroéthane, type flugène 113 par exemple.
- 50 g de camphre.
[0029] On effectue, ensuite , dans la jarre, un balayage d'argon, avec un débit de 1 l/min.
environ, durant 2 min., afin de chasser la majorité de l'air. Puis on ferme la jarre
rapidement . On place la jarre sur un tourne-jarre , vitesse de l'ordre de 90 tours
par minutes , et on la met en rotation durant 8 heures environ . Cette opération a
pour but d'homogénéiser et de broyer les différents constituants.
[0030] A l'issue du traitement, on sépare la suspension des billes, puis on la sèche sous
agitation pour éviter une démixion des constituants , éventuellement , sous pression
réduite , de préférence dans un granulateur.
[0031] On compacte ensuite la poudre à la presse sous forme d'éprouvettes, puis on sublime
le camphre résiduel . Les éprouvettes sont , ensuite , traitées dans un four de frittage
sous charge , travaillant sous vide secondaire .
On opère sous un vide de 10⁻⁵ torre et sous une charge correspondant à une pression
de 10 MPa . Le traitement thermique comporte un palier de décomposition des hydrures
entre 300°C et 500°C et un palier de frittage de 30 min. à 1200 °C , la montée en
température étant réalisée en 2 heures .
[0032] On obtient une pastille de densité 6,02 .
[0033] La durée et la température du palier de frittage sont fonction de la pression exercée
: sans pression elles pourront être portées, respectivement, à 2 heures et 1450°C.
[0034] On obtient, ainsi des composites céramique-métal, répondant à l'invention.
2/ COMPOSITE OXYDE D'ALUMINIUM-ALUMINIUM-NICKEL-TITANE
[0035] On opère comme précédemment d'après la formule suivante :
- 362 g de poudre d'alumine alpha de surface spécifique , méthode Blaine , 5000 cm2/g
.
- 86,5 g de poudre d'hydrure de titane .
- 70,2 g de poudre d'aluminium diamètre moyen des particules de l'ordre du micron
.
- 153,7 g de poudre de nickel .
[0036] Le frittage est réalisé dans les conditions suivantes :
Montée en température de 1000 ° C , linéairement en
75 min. , sous vide de 10⁻⁵ torre sans pression ; mise sous charge progressive jusqu'à
une pression de 10 MPa atteinte en 15 min. et maintien de la pression jusqu'à la fin
du traitement thermique ; montée à 1350 ° C en 1 heure et palier de 40 min. à cette
température .
[0037] On obtient une pastille composite de densité 5,15 .
3/ COMPOSITE OXYDE DE CHROME-NICKEL-COBALT-YITRIUM .
[0038] On opère comme dans l'exemple 1 , avec un traitement thermique de 1 heure à 1360
° C , d'après la formule suivante :
- 438 g d'oxyde de chrome
- 236 g d'alliage MCrA1Y . La composition de MCrA1Y est en pourcentage : Ni 10 , Co
52 , Cr 25 , Al 7 , Ti 5 , Y O,75 ; Sa granulométrie moyenne est de l'ordre de 25
microns .
[0039] A l'issue du traitement thermique , on obtient un composite de densité 5,45 .
4/ AUTRES EXEMPLES.
[0040]
41/ Dans les exemples ci-dessus on peut faire varier la proportion de phase métallique
de 5 % à 50 % en volume.
42/ Dans les exemples ci-dessus on modifie la teneur en métal tensio-actif, de façon
à la faire varier de 2% à 50% atomique de la phase métal.
43/ Dans les exemples ci-dessus, on remplace la poudre de nickel, par de la poudre
d'alliage réfractaire au Ni, Cr, Co, Fe, type Refractaloy.
44/ Dans les exemples ci-dessus, on remplace la poudre de nickel, par des alliages
à dilatation déterminée, type Invar A D R, ou N42 ou N58 ou Dilver ou Platinite.
45/ Dans les exemples ci-dessus, la poudre céramique est remplacée par de la poudre
de nitrure de silicium, de carbure de silicium, de carbure de bore, de nitrure de
bore ( HBN ou CBN )
46/ Dans les exemples ci-dessus,on utilise les autres métaux tensio-actifs énumérés
plus haut.
47/ On utilise comme poudre métallique de la poudre d'aluminium, comme poudre céramique
de la poudre de diborure de titane TiB2 ( 60 % en volume ), avec un des métaux tensio-actifs
mentionnés plus haut, et en particulier, le titane ( en raison de 25 % atomique par
rapport à la masse métallique ). Après frittage sous charge correspondant à une pression
de 10 MPa durant 1 heure à 1380 ° C , on obtient un composite de densité voisine de
4,05 .
48/ On utilise comme poudre métallique une poudre d'alliage de frottement tel qu'un
bronze au plomb, à l'étain à l'aluminium, ou au silicium, et comme poudre céramique
du nitrure de titane et/ou du nitrure de bore.
[0041] Les applications de tels composites sont extrêmement nombreuses et dépendent bien
sûr des composites fabriqués . On peut citer à ce propos :
- La réalisation de pièces de structure, et en particulier dans les machines thermiques.
- La réalisation de pièces de frottement.
- La réalisation de pièces de contact dans l'électrotechnique.
- La réalisation d'outils de coupe, de meule,d'organes soumis à l'abrasion et à la
corrosion.
- La réalisation d'électrodes.
- La réalisation de prothèses médicales.
1 - Procédé de production de composites céramique-métal élaborés par la technologie
de la métallurgie des poudres ( ou de la céramique ) , à partir d'une poudre céramique
, d'une poudre métallique , et d'un additif tensio-actif de type métal choisi dans
le groupe des éléments Ti , V , So , Zr , Y , Nb , Hf , La et terres rares , ajouté
de préférence sous forme d'un composé pulvérulent décomposable sous l'action de la
chaleur , l'ensemble des poudres , après traitement habituel , étant mis en forme
et fritté pour obtenir un monolithe cohérent, où la phase céramique est majoritaire
en volume ,soit 50 % à 95 % , la phase métallique minoritaire en volume , soit 50
% à 5 % , et où le métal tensio-actif assure la liaison aux interfaces des phases
avec ou sans formation de composé ou alliage .
- 2 Procédé de fabrication d'objets composites céramique-métal suivant la revendication
1 , où la phase métallique est un alliage nickel-aluminium , le métal tensio-actif
le titane introduit sous forme d'hydrure de titane , et où la céramique est le corindon
ou un composé isomorphe du corindon .
- 3 Procédé de fabrication suivant la revendication 1 et 2 , où le métal tensio-actif
est l'yttrium .
- 4 Procédé de fabrication suivant les revendications 1 , 2 , et 3 , où un alliage
réfractaire ou à dilatation contrôlée à base de fer , nickel , chrome et/ou cobalt
est utilisé dans la partie métallique .
- 5 Procédé de fabrication suivant les revendications 1 et 4 , où la poudre céramique
est du nitrure de silicium , du carbure de silicium , du carbure de bore ou/et du
nitrure de bore .
- 6 Procédé de fabrication suivant la revendication 1 où la partie métallique est
l'aluminium et la partie céramique du diborure de titane .
- 7 Procédé de fabrication suivant les revendications 2 et 5 , où la partie métallique
est constituée d'un alliage de frottement tel qu'un bronze au plomb , à l'étain ,
à l'aluminium ,ou au silicium .