(19)
(11) EP 0 277 846 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.08.1988  Bulletin  1988/32

(21) Numéro de dépôt: 88400016.7

(22) Date de dépôt:  05.01.1988
(51) Int. Cl.4B22D 11/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI NL

(30) Priorité: 06.01.1987 FR 8700056

(71) Demandeur: CLECIM
F-92402 Courbevoie Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Vatant, Robert
    F-42400 Saint Chamond (FR)

(74) Mandataire: Le Brusque, Maurice et al
Cabinet Harlé et Phélip 21, rue de la Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Pivoteur de poches


    (57) L'invention a pour objet un pivoteur de poches comprenant au moins un bras (4) s'étendant en porte-à-faux à partir d'un fût rotatif (2) et constitué par un ensemble articulé en forme de pa­rallélogramme déformable comprenant deux montants de supports (41) reliés au fût (2) par un ensemble de bielles parallèles articulées sur lesdits mon­tants autour de deux axes mobiles, respectivement supérieur (52) et inférieur (62) et sur le fût (2) autour de deux axes fixes respectivement supérieur (51) et inférieur (61). Lesdits montants (41) constituant un côté extérieur mobile susceptible de se déplacer verticalement en restant parallèle à lui même par déformation du parallélogramme sous l'action d'au moins un vérin de levage (7).
    Conformément à l'invention, les arti­culations (45) définissant l'axe mobile (52) des bielles supérieures (5) sont ménagées sur un châs­sis transversal (42) s'étendant horizontalement et passant à l'extérieur de la poche (16) entre celle-ci le fût (2) et les deux montants de support (41) sont fixés rigidement sur ledit châs­sis transversal (42) et forment avec ce dernier une chaise rigide (40) en forme de fourche dans laquelle vient s'emboîter la poche (16).
    L'invention s'applique spécialement à la coulée continue de l'acier.




    Description


    [0001] La présente invention appartient au do­maine de l'industrie sidérurgique et a pour objet un pivoteur de poches de coulées, utilisé en par­ticulier dans les installations de coulée continue de l'acier.

    [0002] Dans ce type d'installation les poches contenant le métal fondu et venant de l'aciérie sont amenées près de l'installation de coulée au moyen d'un chariot de transport ou d'un pont-rou­lant et placées au-dessus d'un récipient-distribu­teur dans lequel le métal fondu se déverse par un trou de coulée. Le métal fondu passe ensuite du distributeur à la lingotière sans fond où est for­mée la bande continue de métal: brame ou barre.

    [0003] Afin de faciliter le remplacement des poches et de diminuer autant que possible les temps morts, on utilise souvent comme support de poches, un appareil appelé "pivoteur de poches".

    [0004] De tels appareils sont connus. Ils com­prennent au moins un bras s'étendant en porte-à-­faux à partir d'un fût monté rotatif autour d'un axe vertical sur un socle fixe, par exemple le bâ­ti de support de l'installation. Chaque bras peut supporter une poche et l'amener par rotation, d'une position de chargement et de déchargement à une position de coulée au-dessus du distributeur.

    [0005] Le pivoteur est souvent muni de deux bras diamétralement opposés de telle sorte que, pendant qu'une poche, placée au-dessus du distri­buteur, déverse l'acier qu'elle contient, on puis­se retirer de l'autre bras la poche préalablement vidée pour la remplacer par une nouvelle poche pleine.

    [0006] Généralement, le trou de coulée, fermé par une busette, est prolongé vers le bas par un tube de coulée, dont le rôle est de protéger le jet d'acier, entre poche et distributeur, du contact avec l'air et donc de l'oxydation.

    [0007] Les dispositifs de protection sont en général, ou un tube en réfractaire rapporté ou maintenu sous la poche, ou bien une jupe en amian­te ou en matériaux similaires dans laquelle est maintenue une atmosphère neutre.

    [0008] Etant donné que la poche est amenée au-­dessus du distributeur puis évacuée par rotation du bras du support autour de son axe vertical, on a été conduit à équiper les supports de poches de dispositifs de levage qui permettent de dégager le tube de coulée lors des changements de poches ou de distributeurs. Le levage est aussi nécessaire lorsque, pour déboucher la busette de fermeture du trou de coulée, il faut y insuffler à l'aide d'une lance, de l'oxygène sous pression qui vient brûler l'acier figé dans l'orifice de la busette.

    [0009] Les dispositifs de levage des bras de support de poches connus peuvent être de type hy­drauliques ou électromécaniques.

    [0010] Dans les dispositifs de types mécani­ques, le levage est engendré par des éléments de types treuils et mouflages, vis et écrous, biel­les, manivelles. Ces disposotifs sont lourds et encombrants, ils balayent un espace important lors de la rotation du pivoteur, ce qui crée des zones dangereuses aux postes de travail. De plus, géné­ralement, ils comportent un certain nombre d'articulations et de guidages exposés aux projec­tions d'acier et donc d'entretien fréquent et dé­licat.

    [0011] En outre, les guidages saillants au-­ dessus des bras demandent une hauteur de levée au pont plus importante et donc une hauteur de bâti­ment en rapport.

    [0012] Dans les dispositifs de types hydrauli­ques, le levage est engendré par des vérins. Ces dispositifs sont plus simples et créent moins de contraintes que les dispositifs mécaniques.

    [0013] Dans ce cas, le levage de la poche est commandé par au moins un vérin hydraulique prenant appui sur le bras de support, ce dernier étant monté pivotant sur le fût autour d'une axe horizon­tal.

    [0014] La poche est munie de deux tourillons s'engageant dans des organes de suspension qui permettent la manoeuvre par le pont-roulant et qui reposent sur des parties d'appui ménagées à l'extrémité du bras de support et qui ont souvent la forme de cuvette trapézoïdale dans lesquelles s'encastrent les parties inférieures, de formes correspondantes, des organes de suspension. De ce fait, si les parties d'appui sont fixées rigide­ment à l'extrémité des bras de supports, le pivo­tement de ces derniers pendant le levage détermine un changement d'orientation des organes de support et par conséquent une oscillation de la poche au­tour de ses tourillons. C'est pourquoi on juge souvent préférable de ménager les parties d'appui sur deux montants de support reliés au fût par un système articulé formant un parallélogramme défor­mable dont ils constituent un côté extérieur déplaçable parallèlement à lui-même. A cet effet, chaque montant de support est articulé autour d'axes horizontaux d'une part sur l'extrémité du bras de support et d'autre part sur une bielle pa­rallèle au bras de support et articulée sur le so­ cle, le sommet du parallélogramme déformable étant constitué par les axes d'articulation respective­ment fixes et mobiles du bras de support et de la bielle de maintien respectivement sur le socle et sur les deux montants de support.

    [0015] Dans de telles dispositions, qui sont décrites, par example, dans les documents EP-A-­0206169 ou FR-A-2234946, l'effort de levage est appliqué sur le bras de support qui travaille donc en flexion et l'effort demandé au vérin est supé­rieur au poids de la charge. Pour cette raison et pour mieux soutenir l'ensemble articulé au cours du levage, celui-ci est réalisé, généralement, au moyen de deux vérins écartés et synchronisés agissant chacun sur un côté du bras de sup­port.

    [0016] L'invention a pour objet un dispositif du type à parallélogramme déformable mais plus simple, moins lourd et moins encombrant que la plupart des dispositifs connus. En outre, la rigi­dité des organes supportant la poche est augmentée et il est possible de réaliser le levage au moyen d'un vérin de soulèvement unique, l'effort déve­loppé étant mieux utilisé. De plus, le dispositif selon l'invention favorise la protection contre les projections d'acier des différents organes mé­caniques et hydrauliques tout en présentant une totale accessibilité qui permet un entretien faci­le et efficace.

    [0017] Le pivoteur de poche selon l'invention est donc du type comprenant un fût monté rotatif sur un socle fixe et au moins un bras s'étendant en porte-à-faux et constitué par un ensemble arti­culé en forme de parallélogramme déformable com­prenant deux montants de support placés de part et d'autre de la poche et reliés au fût par un ensem­ble de bielles parallèles, respectivement supé­rieures et inférieures, reliées respectivement aux deux montants et au fût par des articulations dé­finissant quatre axes horizontaux constituant les sommets du parallélogramme déformable dont lesdits montants constituent un côté extérieur mobile su­sceptible de se déplacer verticalement en restant parallèle à lui-même par déformation du parallélo­gramme sous l'action d'au moins un vérin de leva­re.

    [0018] Conformément à l'invention, les arti­culations définissant l'axe mobile des bielles su­périeures sont ménagées sur un châssis transversal s'étendant horizontalement et passant à l'extérieur de la poche entre celle-ci et le fût et les deux montants de support sont fixés rigide­ment sur ledit châssis transversal et forment avec ce dernier une chaise rigide en forme de fourche dans laquelle vient s'emboîter la poche.

    [0019] Par rapport aux autres dispositions con­nues à parallélogramme déformable, l'invention présente donc la particularité de placer l'axe su­périeur mobile à l'extérieur de la poche, entre celle-ci et le fût, les deux côtés latéraux, fixes et mobiles du parallélogramme, étant orientés en biais de façon que l'axe mobile supérieur du pa­rallélogramme se trouve sensiblement à la vertica­le de l'axe fixe inférieur. Grâce à cette dispo­sition, la chaise de support peut prendre appui directement sur le ou les vérins de levage, ces derniers étant interposés entre le fût et le châs­sis transversal et dirigés suivant un axe sensi­blement vertical en prenant appui, respectivement sur le châssis transversal à proximité de l'axe mobile supérieur et sur le fût à proximité de l'axe fixe inférieur.

    [0020] Une telle disposition permet notamment de réaliser le soulèvement de la poche au moyen d'un vérin unique placé dans le plan médian verti­cal de la chaise et prenant appui au centre du châssis transversal de la chaise de support.

    [0021] Par ailleurs, du fait que le poids de la chaise supportant la poche est appliqué directe­ment sur le ou les vérins, les bielles supérieures et inférieures qui constituent les côtés sensible­ment horizontaux du parallélogramme n'ont qu'un rôle de stabilisation pour maintenir la chaise se­lon les trois axes et sont soumises uniquement à des efforts de compression ou de traction. De plus, la taille du ou des vérins est directement conditionnée par la masse de la poche et sa course est sensiblement égale à la course de levage de­mandée.

    [0022] De plus, la charge peut être directement mesurée, soit au moyen d'un peson interposé entre le vérin de levage et le fût, soit par simple mes­ure de la pression du vérin.

    [0023] Mais l'invention présente également d'autres avantages qui apparaîtront au cours de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel et de certaines variantes représen­tées schématiquement sur les dessins annexés.

    Fig. 1 représente un bras de pivoteur de poche conforme à l'invention, vu de côté.

    Fig. 2 représente, dans sa partie supé­rieure, une demi-vue de dessus du pivoteur et, dans sa partie inférieure, une demi-coupe selon A-A de la figure 1.

    Figs. 3 et 4 représentent deux exemples de réalisation différents du pivoteur selon l'invention.



    [0024] Le pivoteur de poches représenté sur les figures 1 et 2 comprend un fût (2) monté rotatif autour d'un axe vertical sur un bâti ou socle (1) ancré au massif de fondation. La rotation du fût est commandée par un moteur et est transmise par des engrenages non représentés à une couronne d'orientation à galets (21) solidaire du fût (2).

    [0025] Ce pivoteur est du type comprenant deux bras (4) (4ʹ) de support de poches s'étendant en porte-à-faux à partir du fût (2), symétriquement de part et d'autre de l'axe (3) du fût rotatif (2). Comme on le voit, cependant, sur la figure, chaque bras de support (4) est constitué par une chaise de support massive (4) écartée du fût et reliée à ce dernier simplement par deux paires de bielles parallèles, respectivement supérieures (5) et inférieures (6). La chaise (40) de support de la poche de coulée (16) est constituée de deux montants (41) placés de chaque côté de la poche (16) et reliés entre eux rigidement par une poutre horizontale ou châssis transversal (42) de façon à constituer un bloc rigide en forme de fourche pré­sentant deux extrémités libres (43).

    [0026] A chacune de ces extrémités externes li­bres (43) sont ménagés des organes (44) d'appui latéral formant berceau sur lesquels repose la po­che par l'intermédiaire de deux axes ou tourillons (17) de suspension diamétralement opposés.

    [0027] Selon une disposition connue, les tou­rillons (17) s'engagent dans des organes de sus­pension (19) munis à leur partie inférieure d'une surfae d'appui de forme trapézoïdale qui s'encastre dans une surface de même forme ménagée en creux sur le berceau correspondant (44) de façon à assurer le calage de la poche (16).

    [0028] Du côté externe, les bielles supérieures (5) et inférieures (6) de guidage et de maintien de la chaise (40) sont articulées respectivement sur le châssis transversal (42) et sur les extré­mités libres (43) des deux montants (41) autour d'articulations 45, 46 définissant respectivement un axe mobile supérieur (52) et un axe mobile in­férieur (62).

    [0029] Du côté interne, les bielles supérieures (5) et inférieures (6) sont articulées sur le fût (2), autour de deux axes fixes respectivement su­périeur (51) et inférieur (61). Les deux axes fixes d'articulation (51) et (61) sont définis par des paliers portés par le fût (2) et ménagés res­pectivement sur des flasques (22) fixés à la par­tie supérieure et dans l'axe du fût (2) et sur des flasques (23) fixés à la partie inférieure, au ni­veau de l'anneau de rotation (21).

    [0030] Les différentes articulations (45, 46, 22, 23) sont parties intégrantes des bielles et du fût, les pièces rapportées étant de simples pa­liers courts.

    [0031] Les quatre axes (51), (52), (61), (62) sont placés aux sommets d'un parallélogramme dé­formable, dont chaque montant (41) constitue donc un côté externe mobile opposé au côté interne fixe défini par les axes supérieurs (51) et inférieurs (61). Les bielles supérieures (5) et inférieures (6) forment les deux autres côtés respectivement supérieur et inférieur du parallélogramme.

    [0032] Les deux autres côtés sont formés d'une part par les bielles inférieures (6) formant le côté inférieur et d'autre part par les bielles supé­ rieures (5) formant le côté supérieur du parallé­logramme.

    [0033] On voit que l'orientation des côtés la­téraux du parallélogramme et la longueur des biel­les sont déterminées de façon que l'axe supérieur mobile (52) du parallélogramme se trouve placé sensiblement à la verticale de l'axe fixe infé­rieur (16).

    [0034] Dans le mode de réalisation préférentiel représenté sur les dessins, le mouvement de levage de la poche est engendré par un seul vérin hydrau­lique (7) prenant appui d'une part sur le fût (2), entre les deux bielles inférieures (6) et d'autre part sur la chaise (40) de support de poche, au milieu du châssis transversal (42).

    [0035] Dans une telle disposition,le vérin de levage peut donc être orienté suivant une direc­tion sensiblement verticale. Les nécessaires chan­gements d'orientation au cours du levage sont autorisés en interposant entre les deux éléments du vérin (7) et, respectivement, le fût (2) et le châssis (42), des organes d'appui articulés (71, 72). On peut utiliser des appuis à rotule mais une articulation autour d'un axe parallèle aux axes du parallélogramme serait suffisante.

    [0036] Comme on peut le constater, le vérin (7) supporte ainsi directement le poids de la poche (16) auquel s'ajoute celui de la chaise (40).

    [0037] Aucun effet de démultiplication n'augmente donc la charge appliquée sur le vérin dont le déplacement est sensiblement égal à celui de la poche et c'est ce qui permet, notamment, d'employer un vérin unique dont la taille et la course sont directement conditionnées par la masse à soulever et la course de levage demandée.

    [0038] Le circuit hydraulique est simplifié car le vérin de levage peut être un simple vérin plon­geur, le rappel en descente étant assuré de façon sûre, même sans charge, par le poids mort de la chaise (40) et des bielles (5) et (6).

    [0039] La chaise de support (40) peut être constituée par un bloc mécano-soudé formant une fourche très rigide simplement maintenue par les bielles (5) et (6) de façon à se déplacer parallè­lement à elle-même. Les bielles (5) et (6) tra­vaillent uniquement en traction ou en compression et peuvent d'ailleurs être relativement courtes même si l'axe supérieur fixe (51) est placé très près de l'axe du fût (2). La chaise (40) est, elle-même, peu sollicitée à la flexion.

    [0040] Le maintien à l'horizontale des deux ap­puis (44) des tourillons (17), est assuré par le châssis transversal (42) associé à un caisson de torsion (15) s'étendant horizontalement entre les deux bielles supérieures (5) auxquelles il est fixé rigidement. Les deux bielles inférieures (6) peuvent, d'ailleurs, être également solidarisées par une barre de liaison (63).

    [0041] Ainsi, tout déséquilibre est absorbé par un élément non sujet à usure ou entretien comme le seraient les dispositifs dynamiques classiques tels que pignons, crémaillères distributeurs hy­drauliques, vis, écrous, etc.... .

    [0042] Le maintien du parallélisme des éléments correspondants sur les deux côtés du parallélo­gramme engendre un couple de torsion que l'on peut faire supporter essentiellement par le caisson (15) en adaptant en conséquence les caractéristi­ques dimensionnelles de ce dernier, de même qu pour le châssis transversal (42) qui supporte l'effort de levage en particulier en cas d'utilisation d'un vérin unique.

    [0043] Bien entendu le second bras (4ʹ) du pi­voteur s'étendant symétriquement de l'autre côté de l'axe (3) du fût rotatif (2) serait réalisé de la même façon et c'est pourquoi il n'a pas semblé nécessaire de la représenter complètement sur les dessins.

    [0044] La figure 3 représente un exemple de réalisation différent du pivoteur selon l'invention.

    [0045] La différence par rapport au pivoteur décrit précédemment réside dans le fait que le vé­rin (7) est fixé rigidement directement sur le fût rotatif (2). La poussée de ce vérin (7) est alors transmise à la chaise de support (40) par une bielle de compression (9), articulée à ses deux extrémités respectivement sur la chaise (40) et sur le vérin (7).

    [0046] Cette réalisation particulière du dispo­sitif de levage entraîne une meulleure répartition pour la transmission des efforts dans les éléments du pivoteur. Les circuits hydrauliques peuvent alors être en tuyauterie rigide et l'ensemble du dispositif de levage hydraulique, en particulier de la tige (12) du vérin, les joints et le maté­riel de pesage, peuvent être particulièrement bien protégés des projections d'acier.

    [0047] La figure 4 montre une autre variante. La bielle de compression (9) est articulée à son extrémité supérieure sur le châssis transversal (42) et à son extrémité inférieure, directement sur le piston (10) du vérin (7) en passant dans un alésage axial ménagé dans la tige (12) et laissant le jeu nécessaire à l'orientation de la bielle (9). La tige 12 sert alors seulement au guidage et à l'étanchéité et est très peu sollicitée, la charge étant appliquée directement sur le piston (10).

    [0048] Sur la figure 4, on a aussi représenté un dispositif de pesage comprenant de chaque côté de la poche, deux ensembles de pesons (14). Cependant, étant donné la proportionnalité entre le poids de la poche et la force de compression directement appliqueé sur le vérin, ce dispositif de pesage peut très bien, de façon nouvelle être directement appliqué au niveau du vérin de levage (7).

    [0049] Par exemple, comme on l'a représenté schématiquement sur la figure 1, des pesons (73) pourraient être interposés entre le corps du vérin (7) et le fût (2) au niveau de l'organe d'appui inférieur (71).

    [0050] Mais on pourrait aussi déterminer le poids de la poche simplement à partir d'une mesure de la pression hydraulique appliquée sur le vérin (7) en tenant compte des poids morts.

    [0051] On notera que la disposition conforme à l'invention, présente l'avantage de dégager au mi­lieu du fût rotatif (2), un espace libre dans le­quel on peut installer les matériels principaux de commande hydraulique sur un simple plancher bien coutenu par le fût (2). D'autres éléments: réser­voir, tiroirs, peuvent être installés en porte-à-­faux sous les passerelles ménagées pour la circulation sur le côté du pivoteur mais on peut aussi loger l'ensemble de la commande hydraulique dans le fût.

    [0052] Des variantes peuvent être apportées dans la réalisation du pivoteur qui vient d'être décrit sans s'écarter du cadre de protection défi­ni par les revendications.

    [0053] Par exemple, il est particulièrement intéressant d'utiliser un vérin unique pour le le­vage du bras de support de la poche, ce qui permet de s'affranchir de tous les problèmes de synchro­nisation hydraulique présents dans tous les dispo­sitifs hydrauliques à plusieurs vérins. Cependant, il serait aussi possible de faire agir deux vérins (7) aux deux extrémités du châssis transversal (42).

    [0054] On pourraît aussi intercaler entre le fût (2) et la chaise (40) un amortisseur venant réduire les effets des chocs de dépose sur l'ensemble de la structure, la forme compacte et rigide de la chaise permettant, d'ailleurs, de mieux absorber de tels chocs.

    [0055] On voit que l'ensemble des caractéristi­ques que l'on vient de décrite permettent l'obtention d'un pivoteur simple, où le montage et le changement des poches sont aisés, et dont le poids est inférieur à celui de la plupart des pi­voteurs connus.

    [0056] Le poids de la poche de coulée et des éléments qui la supportent est supporté directe­ment sans effet de démultiplication par les moyens de levage, ces derniers peuvent être constitués par un vérin unique placé dans le plan médian ver­tical du pivoteur et dirigé verticalement de telle sorte que la charge à lever et l'effort de levage sont sensiblement parallèles, de sens contraire et d'égale intensité, aux masses mortes près.

    [0057] Ainsi, les efforts extérieurs inévita­bles ne sont pas transposés en efforts internes plus importants, comme cela est le cas avec les dispositifs classiques à leviers.

    [0058] En outre l'accessibilité, totale à tous les endroits délicats (vérins, bielles, caissons de torsion), permet un entretien facile et effica­ce de l'installation et l'ensemble des matériels sensibles peut être facilement protégé par example par des capotages et/ou des protections gunitées.


    Revendications

    1. Pivoteur de poches comprenant un fût (2) monté rotatif sur un socle fixe (1) et au moins un bras (4) s'étendant en porte-à-faux et constitué par un ensemble articulé en forme de pa­rallélogramme déformable comprenant deux montants de support (41) placés de part et d'autre de la poche (16) et reliés au fût (2) par un ensemble de bielles parallèles, respectivement supérieures (5) et inférieures (6) reliées respectivement aux deux montants (41) par des articulations (45)(46) défi­nissant deux axes mobiles, respectivement supé­rieur (52) et inférieur (62) et au fût (2) par des articulations (22)(23) définissant deux axes fixes respectivement supérieur (51) et inférieur (61), les quatre axes d'articulation constituant les sommets du parallélogramme déformable dont lesdits montants (41) constituent un côté extérieur mobile susceptible de se déplacer verticalement en res­tant parallèle à lui-même par déformation du pa­rallélogramme sous l'action d'au moins un vérin de levage (7) caractérisé par le fait que les arti­culations (45) définissant l'axe mobile (52) des bielles supérieures (5) sont ménagées sur un châs­sis transversal (42) s'étendant horizontalement et passant à l'extérieur de la poche (16) entre celle-ci et le fût (2) et que les deux montants de support (41) sont fixés rigidement sur ledit châs­sis transversal (42) et forment avec ce dernier une chaise rigide (40) en forme de fourche dans laquelle vient s'emboîter la poche (16).
     
    2. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 1, caractérisé par le fait que la chaise de support (40) prend appui directement sur le ou les vérins de levage (7), ces derniers étant interposés entre le fût (2) et le châssis trans­versal (42).
     
    3. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 2, caractérisé par le fait que le ou les vérins de levage (7) sont dirigés suivant un axe sensiblement vertical.
     
    4. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 3, caractérisé par le fait que le ou les vérins de levage (7) prennent appui sur le châssis transversal (42) à proximité de l'axe mobile supé­rieur (52) et sur le fût (2) à proximité de l'axe fixe inférieur (61).
     
    5. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 1, caractérisé par le fait que le levage de la poche est réalisé par un vérin unique (7) placé dans le plan médian vertical de la chaise (40) et prenant appui au centre du châssis transversal (42).
     
    6. Pivoteur de poches selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que chaque vérin de levage (7) est associé à un moyen de pesage de la poche (16).
     
    7. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 6, caractérisé par le fait que le moyen de pesage de la poche (16) est constitué par au moins un peson (73) interposé entre le vérin de levage (7) et le fût (2).
     
    8. Pivoteur de poches selonl a revendi­cation 6, caractérisé par le fait que le pesage de la poche (16) est effectué à partir d'une mesure directe de la pression du vérin de levage (7).
     
    9. Pivoteur de poches selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les deux éléments de chaque vérin de le­vage (7) prennent appui respectivement sur le fût (2) et sur le châssis transversal (42) de la cha­se de support (40) par l'intermédiaire d'organes d'appui (71)(72) articulés au moins autour d'un axe parallèle aux axes d'articulations (51, 52, 61, 62) du parallélogramme déformable.
     
    10. Pivoteur de poches selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que chaque vérin de levage (7) comprend un premier élément (11) fixé rigidement sur le fût (2) et un second élément (10, 12) prenant appui sur la cha­se (40) par l'intermédiaire d'une bielle de com­pression (9) articulée à ses deux extrémités.
     
    11. Pivoteur de poches selon la revendi­cation 10, caractérisé en ce que la bielle de com­pression (9) passe avec jeu dans un alésage ménagé dans l'axe de la tige (12) du vérin (7) de façon à prendre appui directement sur le piston (10) du vérin (7).
     




    Dessins
















    Rapport de recherche