[0001] L'invention est relative aux serrures de sûreté à clé.
[0002] Elle vise plus particulièrement, parmi ces serrures, celles comportant :
- un stator ou "canon" lié au coffre de la serrue,
- un rotor cylindrique ou "barillet" disposé dans un logement complémentaire du canon
de façon à pouvoir tourner dans ce logement sans pouvoir se déplacer axialement, ce
barillet étant percé centralement d'une entrée de clé et propre à être entraîné en
rotation par une bonne clé,
- une pluralité de barrettes crantées montées de façon axialement coulissante dans
des gorges longitudinales du barillet et propres à coagir aux fins de verrouillage
angulaire de ce barillet avec une rondelle crantée solidarisée axialement avec le
canon, chaque barrette étant agencée et montée de façon à être entraînée axialement,
par la simple introduction axiale complète de la bonne clé, à l'encontre d'un effort
élastique de rappel, jusqu'en une position de neutralisation correspondant à la libération
angulaire du barillet, ce qui rend alors possibles les rotations de ce barillet entraîné
par cette clé par rapport à la rondelle,
- et un actionneur propre à exploiter les rotations du barillet aux fins d'ouverture
ou de fermeture de la serrure.
[0003] Les serrures de ce type assurent une sécurité de fermeture plus poussée que les serrures
classiques, vu la difficulté qu'éprouve celui qui ne détient pas la bonne clé à neutraliser
simultanément la totalité des barrettes.
[0004] Toutefois, l'identification des combinaisons de ces positions de neutralisation est
parfois possible par palpage à l'aide de dispositifs exploitant les résistances opposées
individuellement par les contacts barrettes-rondelle aux sollicitations angulaires
exercées sur les barrettes à partir de mauvaises clés, par l'intermédiaire du barillet.
[0005] En particulier chaque sollicitation angulaire exercée sur le barillet par une mauvaise
clé applique angulairement ce barillet contre la rondelle au niveau de l'une seulement
des barrettes : la neutralisation de cette barrette au cours d'une telle sollicitation
peut alors se détecter au toucher vu qu'elle se traduit par un petit déclic correspondant
au transfert de la prise en charge de la butée angulaire du barillet de ladite barrette
sur une autre ; on peut ainsi, de proche en proche, placer par crochetage toutes les
barrettes en leurs positions neutres et libérer angulairement le barillet.
[0006] Pour écarter cet inconvénient, il a déjà été proposé de monter la rondelle de façon
telle qu'elle puisse effectuer des déplacements angulaires de petite amplitude à l'encontre
d'une force de rappel élastique, lors de l'exercice de fortes sollicitations angulaires
sur elle à partir d'une mauvaise clé, ces petits déplacements étant exploités de
façon à assurer un blocage angulaire du barillet ou de l'actionneur, notamment par
interposition d'une butée mécanique plus résistante que les barrettes sur la trajectoire
rotative de ce barillet ou actionneur.
[0007] Les constructions de ce genre, bien que donnant satisfaction dans certains cas, présentent
l'inconvénient suivant.
[0008] Si le couple exercé sur le barillet à l'aide d'une mauvaise clé en vue de forcer
la serrure dépasse un certain seuil, l'organe spécial de blocage angulaire évoqué
ci-dessus est cassé et le barillet est débloqué, ce qui permet d'ouvrir la serrure.
[0009] L'invention a pour but, surtour, de remédier à ces inconvénients en rendant la serrure
telle que ses tentatives d'actionnement par de mauvaises clés se traduisent automatiquement,
non plus par des blocages angulaires, mais par des rotations folles de ces clés.
[0010] A cet effet les serrures du genre en question selon l'invention comprennent encore,
d'une façon connue en soi, une rondelle crantée montée dans le canon de façon axialement
fixe mais angulairement mobile et des moyens élastiques pour solliciter au repos cette
rondelle vers une position angulaire stable qu'elle occupe sans se déplacer lors
des actionnements normaux de la serrure par une bonne clé, et elles sont essentiellement
caractérisées en ce qu'elles comprennent un embrayage propre à solidariser angulairement
le barillet et l'actionneur et des moyens pour faire commander cet embrayage par
les déplacements angularies de la rondelle de façon telle que les actionnements de
la serrure par de mauvaises clés se traduisent d'abord par un déplacement angulaire
de l'ensemble rondelle-barillet assurant le débrayage entre l'actionneur et le barillet,
puis par une rotation folle dudit ensemble sans entraînement de l'actionneur.
[0011] Il convient de rappeler ici qu'il a déjà été proposé avant l'invention de rompre
la chaîne cinématique reliant le barillet à l'actionneur d'une serrure en transformant
chaque tentative de forçage angulaire de cette serrure en en débrayage axial mutuel
de deux pièces liées respectivement à ces deux ensembles et liées angulairement entre
elles seulement pour leur position embrayée.
[0012] Mais il s'agissait alors de serrures dans lesquelles le barillet était normalement
lié au canon par des poussoirs radiaux et pour lesquelles les tentatives en question
se traduisaient initialement par un cisaillement desdits poussoirs, ce qui détruisait
les serrures concernées.
[0013] Dans les serrures à barrettes et rondelle crantées ici considérées, les tentatives
de forçage assurent le débrayage indiqué sans détériorer en rien la serrrure, laquelle
demeure intacte et prête à l'emploi après de telles tentatives.
[0014] Dans des modes de réalisation préférés, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre
des dispositions suivantes :
- l'embrayage comprend un talon excentré monté axialement coulissant sur le barillet
et un logement de réception de ce talon évidé dans l'actionneur, et les moyens de
commande de l'embrayage comprennent une bague cylindrique dont une base est solidarisée
avec la rondelle crantée et dont la tranche de l'autre base est profilée selon deux
rampes inclinées en sens inverses, et un collier cylindrique monté dans le canon
de façon à pouvoir coulisser axialement, mais non angulairement, par rapport à ce
canon, collier dont une base est profilée selon deux rampes inclinées en sens inverses
propres à glisser contre les deux rampes de la bague, et dont l'autre base est agencée
de façon à prendre appui axialement, directement ou non, contre le talon d'embrayage,
- dans une serrure selon l'alinéa précédent, l'appui axial entre le collier et le
talon est réalisé par l'intermédiaire d'un basculeur monté pivotant autour d'un axe
perpendiculaire à l'axe de la serrure de façon telle que les déplacements axiaux
du collier se traduisent par des déplacements axiaux du talon en sens inverse,
- une serrure double comprend deux serrures élémentaires identiques selon l'alinéa
précédent, juxtaposées axialement tête-bêche au niveau d'un actionneur commun, la
portion centrale de cet actionneur est une galette plate évidée axialement de part
en part par un logement de réception unique pour les talons des deux serrures élémentaires,
ces deux talons sont appliqués axialement l'un contre l'autre par des moyens élastiques
le long d'un plan transversal et l'ensemble est agencé de façon telle que, lors de
l'actionnement normal de chaque serrure élémentaire par une bonne clé, ledit plan
transversal soit confondu avec la face, de la galette, la plus éloignée de cette serrure
élémentaire,
- la tranche intérieure de la rondelle crantée est évidée radialement par cinq encoches
décalées angulairement les unes des autres de 60°, ce qui fait apparaître dans ladite
tranche un "écran" ou portion pleine correspondant à une absence d'encoche à mi-distance
angulaire entre deux desdites encoches, le barillet comporte lui-même en tout et pour
tout clinq barrettes crantées propres à coopérer respectivement avec ces cinq encoches
pour la position angulaire initiale de la rondelle, ce qui fait apparaître dans ce
barillet un espace exempt de barrette à mi-distance angulaire entre deux des barrettes,
les encoches délimitées par les rampes de la bague ou du collier et propres à recevoir
les dents délimitées par les autres rampes sont au nombre d'au moins trois, décalées
mutuellement de 120° autour de l'axe de la serrure, et l'une au moins des deux barrettes
décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace exempt de barrette est évidée
de deux encoches propres à chevaucher jointivement la rondelle, savoir une première
encoche correspondant au déverrouillage initial de la serrure à l'aide de la bonne
clé et une seconde encoche,
- dans une serrure selon l'alinéa précédent, chacune des deux barrettes crantées décalées
angulairement de 120° par rapport à l'espace exempt de barrette est évidée de deux
encoches,
- dans une serrure selon au moins l'alinéa qui précède le précédent, les encoches
délimitées par les rampes sont au nombre de six, décalées de 60° de proche en proche
autour de l'axe de la serrure.
[0015] Les dispositions explicitées dans les deux derniers alinéas c-dessus permettent
de changer, à l'aide d'une clé appropriée, la composition de déverrouillage de la
serrure, ainsi qu'il sera explicité ci-après.
[0016] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres
dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement
question ci-après.
[0017] Dans ce qui suit, l'on va décrire un mode de réalisation préféré de l'invention en
se référant aux dessins ci-annexés d'une manière bien entendu non limitative.
La figure 1, de ces dessins, montre en vue perspective quelques-uns ds composants
d'une serrure de sûreté établie selon l'invention.
La figure 2 montre en coupe axiale une portion de la même serrure.
La figure 3 montre à échelle réduite une partie de cette coupe axiale pour une autre
position de fonctionnement de la serrure.
Les figures 4, 5 et 6 montrent de façon schématique les positions angulaires qu'occupe
la rondelle crantée comprise par une variante perfectionnée d'une telle serrure, positions
correspondant respectivement à trois combinaisons de déverrouillage distinctes de
cette serrure.
[0018] La serrure considérée est du type à pompe et la clé 1 destinée à la commander comporte
un anneau de préhension 2, une tige centrale 3, un panneton radial 4 et une couronne
de plages frontales découpées 5 décalées longitudinalement les unes par rapport aux
autres.
[0019] Cette serrure est ici double, c'est-à-dire composée de deux serrures élémentaires
identiques juxtaposées tête-bêche selon la direction d'un axe X commun de part et
d'autre d'une pièce centrale 6, dite actionneur ; cette pièce comporte elle-même
un voile ou galette transversal 7 à faces parallèles évidé par une lumière non circulaire
8 et un manchon cylindrique 9 entourant ce voile et prolongé radialement vers l'extérieur
par une patte 10 ou par une roue dentée.
[0020] Les rotations de cette patte 10 autour de l'axe X, commandées par l'introduction
et la rotation d'une bonne clé dans l'une ou l'autre des deux serrures élémentaires,
sont exploitées aux fins d'ouverture et de fermeture de la serrure à l'aide de moyens
connus et non représentées ici.
[0021] Dans ce qui va suivre, on décrit plus spécialement l'une des deux serrures élémentaires
identiques.
[0022] Cette serrure élémentaire comprend un stator ou "canon" dont une portion est visible
en 11 sur la figure 1 et un rotor ou "barillet" 12 solidarisable angulairement avec
l'actionneur 6 et logé dans le canon 11 de façon axialement fixe et angulairement
mobile autour de l'axe X.
[0023] Ce barillet 12 comprend lui-même :
- une cage 13 évidée axialement par un trou de clé 14 et radialement par une rainure
longitudinale 15 propre à recevoir le panneton 4 de la clé et par une pluralité de
fentes longitudinales 16,
- des barrettes crantées 17 logées dans ces fentes 16 et sollicitées axialement vers
la sortie de la serrure ou du trou de clé 14 par des ressorts 18 (figure 2), les extrémités
axiales 19, de ces barrettes 17, les plus proches de ladite sortie étant propres à
coagir avec les plages frontales 5 de la clé,
- et un talon excentré 20 --parfois appelé "paillette d'entraînement"-- monté axialement
coulissant sur l'extrémité, de la cage 13, la plus éloignée de la sortie de la serrure,
extrémité adjacente au voile 7 de l'actionneur.
[0024] Ledit talon 20 et ses organes de guidage sont agencés de façon telle que ce talon
puisse être, soit logé axialement dans la lumière 8, soit dégagé axialement hors
de cette lunière et que, dans la première de ces deux positions, il puisse coagir
avec les bords de ladite lumière aux fins d'entraînement en rotations de la patte
10.
[0025] Les profils respectifs de la lumière 8 et du talon 20 ne sont pas rigoureusement
complémentaires : celui de la lumière est un peu plus large que celui du talon afin
de rendre possibles pour ce dernier des courses angulaires mortes de petite amplitude
correspondant aux phases de débrayage qui seront décrites plus loin.
[0026] Le barillet 12 est terminé, à son extrémité axiale opposée à la sortie de la serrure,
par une plaquette transversale de fermeture 40 (figure 2) légèrement débordante
qui est juxtaposée axialement en permanence contre le voile 7.
[0027] On prévoit en outre, montée dans une gorge annulaire extérieure du barillet, une
rondelle crantée 21 propre à coagir avec les barrettes 17 aux fins de blocage angulaire
de ce barillet, tant que l'intensité des couples exercés sur lui demeure inférieure
à un seuil prédéterminé.
[0028] Pour permettre ledit montage, la rondelle 21 est composée de deux arceaux semi-circulaires
juxtaposés.
[0029] Elle présente intérieurement une série d'encoches radiales 22 propres à livrer passage
axialement aux barrettes 17 en chevauchant jointivement ces barrettes, mais non les
encoches 23 évidées dans celles-ci.
[0030] Dans ces conditions, lorsque l'une au moins des barrettes présente axialement l'une
de ses portions non encochées au niveau de la rondelle 21, ce qui est le cas tant
qu'une bonne clé n'est pas introduite à fond dans le trou de clé 14, il y a solidarisation
angulaire entre cette rondelle et cette barrette et donc entre la rondelle et le
barillet 12.
[0031] Si donc la rondelle est solidaire du canon, comme c'est généralement le cas dans
les modes de réalisation connus, cette solidarisation correspond à un blocage angulaire
complet du barillet, empêchant toute manoeuvre de l'actionneur 6.
[0032] Si au contraire chacune des barrettes 17 présente axialement au niveau de la rondelle
l'une de ses encoches 23, par suite de l'introduction axiale complète d'une bonne
clé dans le trou 14, ces encoches peuvent défiler angulairement le long de la rondelle,
en chevauchant alors les portions, de cette rondelle, qui font saillie vers l'axe
X. En d'autres termes, la rondelle n'entrave plus aucunement les rotations du barillet
12 : celui-ci peut donc être entraîne en rotation sous la commande de la bonnne clé,
par coopération du panneton 4 de cette clé avec la rainure 15 de ce barillet, et,
si le talon 20 est engagé dans la lumière 8, l'actionneur 6 est également entraîné
de sorte que la serrure peut être ouverte ou fermée au gré du détenteur de la bonne
clé.
[0033] L'invention diffère des réalisations qui viennent d'être rappelées en ce que la
rondelle n'est plus solidaire du canon : elle est ici montée folle par rapport à
ce canon et sollicitée élastiquement en permanence, lorsque la serrure est au repos,
vers une position angulaire moyenne stable.
[0034] Chaque couple exercé sur cette rondelle par au moins une barrette 17 se traduit alors
par un léger déplacement angularie de celui-ci et ce léger déplacement est exploité,
conformément à l'invention, de façon à débrayer le barillet 12 de l'actionneur 6,
ou plus précisément à dégager axialement le talon 20 hors de la lumière 8.
[0035] Pour transformer ledit déplacement angulaire de la rondelle 21 en déplacement axial
du talon 20, on a recours à la coopération de rampes obliques solidaires respectivement
de ces deux éléments et appliquées axialement l'un contre l'autre au moins pour la
position de repos de la serrure.
[0036] A cet effet, dans le mode de réalisation illustrè, la rondelle 21 est solidarisée
angulairement avec l'une des bases d'une bague d'entraînement cylindrique 24 qui s'étend
axialement autour du barillet vers l'intérieur de la serrure par rapport à la rondelle
et dont l'autre base est évidée par au moins une encoche 25 en V. Ladite solidarisation
angulaire est assurée par exemple par introduction de pattes 37 prolongeant axialement
la base concernée dans des encoches 38 évidées dans la tranche extérieure de la rondelle.
[0037] Et l'on monte fou autour de la portion, du barillet, encore plus intérieure à la
serrure que la bague 24, un collier cylindrique 26.
[0038] Au moins une dent 27 fait saillie axialement sur la base, de ce collier 26, tournée
vers la bague 24, dent dont le profil en V est complémentaire de celui de l'encoche
25 en qui, au repos de la serrure, est introduite dans cette encoche comme visible
à la figure 1.
[0039] Le couple encoche 25-dent 27 peut être unique, mais pour équilibrer les efforts autour
de l'axe de la serrure, il est avantageux de prévoir au moins deux tels couples, répartis
autour dudit axe, et de préférence trois, décalés angulairement de 120° les uns par
rapport aux autres.
[0040] Le collier 26 est en outre muni d'une patte 28 s'étendant radialement vers l'extérieur
et montée de façon à coulisser dans une gorge axiale 29 elle-même évidée dans une
pièce solidaire du canon 11.
[0041] Ainsi ledit collier 26 peut se déplacer axialement le long du barillet, mais il
est bloqué angulairement autour de l'axe de ce barillet.
[0042] Les déplacements axiaux du collier 26 sont transmis au talon 20 de toute manière
désirable assurant le débrayage, c'est-à-dire le dégagement axial du talon 20 hors
de la lumière 8.
[0043] Une construction simple consisterait à appliquer directement selon la direction axiale
la tranche 30, du collier 26, la plus éloignée des dents 27 contre une portée solidaire
du talon 20.
[0044] Dans un tel cas, le dégagement du talon 20 hors de la lumière 8 serait effectué en
s'éloignant du barillet, savoir vers la gauche sur la figure 1, et ce talon serait
raccordé à un tronçon cylindrique de révolution qui subsisterait seul dans la lumière
8 lors dudit dégagement, de façon à rendre possibles les rotations de l'actionneur
6.
[0045] Mais une telle construction ne peut être envisagée que lorsque la serrure considérée
est unique, c'est-à-dire ne permet un actionnement qu'à partir d'un côté de la porte
équipée par elle.
[0046] Dans la version à double commande illustrée, les dégagements du talon 20 de la serrure
élémentaire considérée hors de la lumière 8 ne peuvent être effectués dans le sens
indiqué, car le volume situé immédiatement à gauche de ladite lumière sur la figure
1 est déjà occupé par le talon de l'autre serrure élémentaire : ces dégagements doivent
donc faire rentrer ce talon 20 dans le barillet 12, vers la droite sur la figure 1.
[0047] A cet effet, on transforme les déplacements axiaux du collier 26 en déplacements
axiaux de sens inverse du talon 20, ce pour quoi l'on a recours à un basculeur 31
s'étendant radialement et monté rotatif autour d'un pivot 32 d'axe transversal Y perpendiculaire
à l'axe X.
[0048] Le mécanisme est agencé de façon telle que la tranche 30 du collier 26 puisse prendre
appui axialement contre le bras interne dudit basculeur 31, bras le plus proche de
l'axe X, alors que le bras externe de ce basculeur peut prendre appui axialement
contre une portée 33 solidaire du talon 20 (voir figure 2).
[0049] Un ressort hélicoïdal de compression 34 d'axe X disposé au coeur du barillet prend
appui axialement contre le talon 20 de façon à le solliciter constamment vers la sortie
du barillet (vers la gauche sur la figure 1) pour l'introduire dans la lumière 8.
[0050] Pour la position la plus sortie de ce talon, qui est représentée sur la figure 2,
on observe à la fois le contact entre la portée 33 du talon 20 et le bras interne
du basculeur 31 et le contact entre le bras externe de ce basculeur et la tranche
30 du collier 26.
[0051] En d'autres termes, la détente du ressort 34 assure alors l'application axiale du
collier 26 contre la bague 24 avec les dents 27 du premier introduites à fond dans
les encoches 25 de la seconde.
[0052] Le talon 20 de la serrure élémentaire considérée demeure en permanence juxtaposé
axialement contre le talon 20ʹ (figure 2) de l'autre serrure élémentaire jumelée
tête-bêche avec elle, le long d'un plan transversal P.
[0053] Pour la position totalement sortie du talon 20 qui vient d'être définie, ce plan
P est confondu avec celui de la face, du voile 7, la plus éloignée de la serrure élémentaire
équipée dudit talon.
[0054] En d'autres termes, seul ce talon est alors engagé dans la lumière 8 (position embrayée)
et l'autre talon 20ʹ demeure totalement dégagé de cette lumière (position débrayée)
et ne peut donc en interdire les rotations.
[0055] Sur la figure 2 les composants de la serrure élémentaire jumelée sont affectés des
mêmes références que les composants de la première serrure élémentaire ci-dessus décrite,
mais affectés de l'indice ʹ.
[0056] On voit qui c'est la détente simultanée des deux ressorts 35 et 34ʹ qui assure la
juxtaposition axiale permanente des deux talons 20 et 20ʹ, et que la position "totalement
sortie" définie ci-dessus du talon 20 correspond à la position "totalement rentrée"
du talon 20ʹ dans son barillet.
[0057] On voit également sur la figure 2, au centre de chaque serrure élémentaire, une tige
centrale 35,35ʹ terminée par une collerette 36,36ʹ logée dans le talon 20,20ʹ correspondant,
tige facilitant le montage de ce talon et celui du ressort 34,34ʹ appliqué contre
lui.
[0058] La figure 3 montre la position occupée par les deux talons 20 et 20ʹ lorsque c'est
la serrure élémentaire jumelée, disposée à droite sur les figures 1 et 2, qui est
actionnée par une clé.
[0059] Le fonctionnement de chaque serrure élémentaire ci-dessus décrite est le suivant.
(Il sera décrit à propos de la serrure élémentaire représentée sur la figure 1 et
sur la moitié de gauche de la figure 2, mais c'est le même pour l'autre serrure élémentaire).
[0060] La simple introduction axiale d'une clé 1 dans le trou de serrure 14 se traduit par
la sortie maximum au sens défini ci-dessus du talon 20, c'est-à-dire par son introduction
exclusive dans la lumière 8 de l'actionneur 6 (position embrayée), et ce par simple
poussée axiale directe de ladite clé 1 contre la tige 35 et détente du ressort 34.
[0061] Le talon 20 étant sorti au maximum le renvoi effectué par le basculeur 31 applique
axialement le collier 26 contre la bague 24, avec engagement à fond des dents 27 dans
les encoches 25.
[0062] Après introduction axiale à fond de la clé 1 dans le trou de clé 14, l'usager sollicite
cette clé angulairement.
[0063] La réaction de la serrure diffère alors selon que la clé est ou non une bonne clé.
[0064] Si la clé est bonne, toutes les encoches 23 des barrettes 17 se trouvent alors au
niveau axial de la rondelle 21, cette dernière n'oppose aucune résistance aux rotations
du barillet et ce dernier peut être entraîné angulariement sans entrave par la clé,
ce qui entraîne angulairement en rotation le talon 20 et l'actionneur 6 : c'est l'ouverture
de la serrure.
[0065] Si au contraire la clé n'est pas bonne, l'une au moins des barrettes 17 vient buter
angulairement contre la rondelle 21 et sollicite celle-ci en rotation, ainsi que la
bague 24, à l'encontre de la force de rappel du ressort 34.
[0066] Si le couple ainsi exercé dépasse un certain seuil, la bague 24 est déplacée angulairement
et la coopération mutuelle de ses encoches 25 avec les dents 27 du collier 26 angulairement
fixe ont pour effet de repousser axialement ce dernier et donc, par l'intermédiaire
du basculeur 31, de faire rentrer le talon 20 dans le barillet 12.
[0067] Ledit talon est donc débrayé de l'actionneur 6.
[0068] Dès lors la poursuite de la rotation de la clé 1 entraîne avec celle-ci l'ensemble,
devenu fou en rotation, du barillet 17, de la rondelle 21, de la bague 24, du collier
26 et du talon 20.
[0069] En d'autres termes, l'actionnement de la serrure par une mauvaise clé se traduit
par une rotation folle de cette clé sans aucun entraînement de l'actionneur 6.
[0070] Il n'est donc plus possible de forcer la serrure en augmentant le couple exercé sur
une mauvaise clé.
[0071] Dès que cette mauvaise clé est retirée du trou de serrure 14, l'ensemble des composants
retourne en sa position de repos initiale et la serrure est à nouveau prête à être
normalement actionée par une bonne clé.
[0072] Pour assurer une application axiale mutuelle constante de la rondelle 21, de la bague
24 et du collier 26, même lorsque le basculeur 31 n'est pas sollicité dans sa position
qui assure une telle application (position du basculeur de gauche sur la figure 2),
on a recours avantageusement à un bout de ressort hélicoïdal 41 monté autour du tube
fendu constitutif du barillet 13 et interposé axialement entre la bordure périphérique
de la plaquette de fermeture 40 et la tranche en regard du collier 26.
[0073] De préférence encore un anneau supplémentaire (non représenté) est inséré axialement
entre ledit ressort 41 et ladite tranche pour mieux répartir l'effort axial de ce
ressort sur le collier 26 et pour rendre plus libres les débattements angulaires du
basculeur 31 : l'extrémité externe de ce basculeur est alors logée dans une encoche
évidée dans la tranche, dudit anneau, orientée vers les ressort.
[0074] Dans des variantes perfectionnées, la serrure ci-dessus décrite est agencée en outre
de façon telle que sa combinaison de déverrouillage puisse être très facilement modifiée
sans démontage, à l'aide d'une simple clé.
[0075] Un tel changement peut se révéler intéressant pour interdire au moins provisoirement
le déverrouillage de la serrure par les clés qui étaient considérées comme bonnes
dans un premier temps, par exemple à la suite de la perte d'une telle clé, ou encore
pour condamner provisoirement l'accès contrôlé par ladite serrure aux détenteurs
d'une telle clé.
[0076] On exploite à cet effet le fait que la rondelle crantée 21 puisse être déplacée angulairement
dans certaines conditions, par mise en oeuvre du débrayage ci-dessus décrit.
[0077] Dans les variantes en question, d'une façon connue en soi, le nombre des encoches
radiales 22 évidées dans la tranche intérieure de la rondelle 21 est égal à cinq,
chacune de ces encoches étant décalée angulairement de ses voisines de 60°, ce qui
fait apparaître une absence d'encoche ou "écran" 40 à mi-distance angulaire entre
deux desdites encoches (voir figures 4 à 6) : de même le nombre des barrettes crantées
17 qui sont montées de façon longitudinalement coulissante sur le barillet et qui
sont susceptibles de coopérer avec les encoches 22 est égal à cinq, ces barrettes
étant décalées angulairement de 60° les unes par rapport aux autres autour de l'axe
du barillet, ce qui fait apparaître à mi-distance entre deux telles barrettes un
espace 41 (figure 1) vide de barrette, espace communiquant avec la rainure 15 ci-dessus.
[0078] De plus, on donne au nombre des couples encoches 25-dents 27 décrits ci-dessus le
nombre de trois, décalés mutuellement de 120° autour de l'axe de la serrure, ce qui
permet de donner à l'ensemble bague 24-rondelle 21 trois positions angulaires stables
décalées entre elles de 120° par rapport au canon 11 et aux organes angulairement
liés à ce canon (barillet 12 en sa position de repos, collier 26, ...).
[0079] En outre, et selon le perfectionnement ici considéré, l'une au moins des deux barrettes
crantées 17 --appelées "barrettes de changement" ci-après-- correspondant à l'une
des deux positions décalées angulaire-ment de 120° par rapport à l'espace vide 41
est évidée non seulement de l'encoche 23 explicitée ci-dessus, mais également par
une seconde encoche 42.
[0080] Pour modifier la combinaison de la serrure ainsi définie, on a recours à une "clé
de changement" susceptible de placer :
- d'une part la totalité des barrettes 17 autres que la barrette de changement en
leurs positions longitudinales normales de déverrousillage correspondant à l'introduction
de la bonne clé initiale 1 dans la serrure,
- et d'autre part la barrette de changement en sa position longitudinale pour laquelle
sa seconde encoche 42 se trouve radialement en regard de la rondelle 21.
[0081] Pour effectuer le changement en question, il suffit alors :
- d'enfoncer la clé de changement à fond dans la serrure, ce qui place longitudinalement
les barrettes en leurs positions qui viennent d'être définies,
- puis de faire tourner ladite clé de 120° dans le sens (le sens horaire H sur la
figure 4) qui amène la barrette de changement en regard de l'écran 40, ce qui est
possible avec entraînement angulaire du barillet et non pas de la rondelle 21 vu que
la totalité des barrettes présentent alors des encoches 23,42 au niveau longitudinal
de cette rondelle 21,
- puis de dégager légèrement la clé vers la sortie de la serrure, ce qui est rendu
possible en prévoyant pour cette clé une patte 4 de petite dimension axiale, dégagement
qui fait reculer longitudinalement les quatre barrettes autres que la barrette de
changement vers leur position de repos initiale, recul qui solidarise angulairement
la rondelle et le barillet, la barrette de changement demeurant alors bloquée longitudinalement
par l'écran 40,
- puis de faire tourner la clé de 120° en sens inverse du précédent (sens de la flèche
F sur la figure 4), ce qui ramène le barillet en sa position d'origine tout en entraînant
angulairement avec lui la rondelle 21, cet entraînement angulaire étant rendu possible
par la constitution même de la serrure à débrayage axial ci-dessus décrite, puisque
le débrayage est alors commandé par un dégagement axial des dents 27 hors des encoches
25, la fin de ce déplacement angulaire se traduisant par un nouvel engagement axial
de ces dents dans ces encoches,
- et enfin de dégager axialement la clé.
[0082] La composition de déverrouillage de la serrure qui résulte de la nouvelle position
angularie ainsi donnée à la rondelle est différente de la précédente puisque maintenant
l'écran 40 occupe la position qui était initialement occupée par une encoche 22 de
la rondelle 21 (figure 5) et que la barrette de changement se trouve bloquée par
cet écran en sa position longitudinale correspondant au chevauchement de la rondelle
par 1a seconde encoche 42 : cette position ne correspond pas à celle des déverrouillages
initiaux de la serrure par la bonne clé 1, pour laquelle c'était la première encoche
22 de la barrette de changement qui devait être amenée au niveau longitudinal de la
rondelle 21.
[0083] Il est dès lors nécessaire, pour déverrouiller la serrure, de disposer d'une nouvelle
clé ou "seconde bonne clé".
[0084] Cette seconde bonne clé diffère de la bonne clé 1 initiale par la taille correspondant
à la position angulaire de l'écran 40 : cette taille doit en effet être suffisamment
dégagée pour que l'introduction de la clé ne soit pas entravée par la barrette de
changement bloquée par ledit écran.
[0085] Bien entendu, pour être efficace, cette mesure suppose que la position longitudinalement
bloquée de la barrette de changement correspondant au chevauchement de la rondelle
par la seconde encoche de cette barrette soit plus proche de la sortie de la serrure
que la position de déverrouillage initiale de ladite barrette correspondant à son
actionnement par la bonne clé 1.
[0086] Pour guider et délimiter avec précision les différents déplacement axiaux et angulaires
de la clé de changement, on peut prévoir un manchon tubulaire entourant cette clé,
ce manchon étant évidé par une rainure interne présentant la forme générale d'un rectangle
incurvé et propre à recevoir un ergot solidaire de la clé.
[0087] Ce manchon peut en outre être équipé d'un ressort sollicitant constamment la clé
dans le sens de la sortie de la serrure par rapport au manchon.
[0088] Le changement de combinaison de déverrouillage qui a été décrit ci-dessus présente
l'avantage d'être réversible : il suffit en effet d'imposer à la clé de changement
la séquence de déplacements inverse de celle décrite ci-dessus pour que la serrure
soit remise en son état de fonctionnement initial, c'est-à-dire soit à nouveau déverrouillable
par la bonne clé initiale.
[0089] Il est à noter qu'avec la serrure ci-dessus décrite, les "secondes bonnes clés"
permettent de déverrouiller la serrure aussi bien avant qu'après le changement décrit
: ce changement ne permet d'invalider que les bonnes clés initiales.
[0090] Selon une variante intéressante, on agence la serrure de façon telle que l'on puisse
lui faire subir deux changements successifs de combinaison de déverrouillage du genre
décrit ci-dessus.
[0091] A cet effet, il suffit de prévoir également deux encoches dans la seconde barrette
de changement qui se trouve en une position décalée angulairement de 120° à la fois
par rapport à la première barrette de changement ci-dessus considérée et par rapport
à l'espace vide 41.
[0092] Avec une telle serrure, il suffit d'imposer successivement deux fois de suite à
la clé de changement la séquence de déplacements ci-dessus décrite pour bloquer à
tour de rôle les deux barrettes de changement, à l'aide de l'écran 40, en des positions
longitudinales respectives différentes du celles correspondant au déverrouillage
de la serrure à l'aide d'une bonne clé initiale 1.
[0093] Cette variante présente l'avantage important suivant : si, après le second changement
de combinaison, on impose une troisième fois à la clé de changement la séquence de
déplacements ci-dessus décrite, la serrure se retrouve automatiquement en son état
de fonctionnement initial, la somme des trois déplacements angulaires correspondant
en effet à un tour complet de cette rondelle.
[0094] Dans la variante qui vient d'être décrite et qui se prête à plusieurs changements
successifs de la combinaison de déverrouillage, il est évidemment intéressant de
pouvoir assurer ces divers changements à l'aide d'une seule et même clé de changement.
[0095] A cet effet, il suffit de donner aux deux "tailles", de ladite clé, qui correspondent
respectivement aux deux barrettes de changement, les profils correspondant respectivement
aux deux "secondes encoches" de ces deux barrettes.
[0096] Avec une telle clé en effet, on est sûr dans tous les cas :
- que d'une part toute les rotations initiales de 120° du barrilet comprises par les
séquences de changement sont possibles,
- et que d'autre part, on trouve toujours à la fin de chaque rotation initiale de
120°, au niveau de l'écran 40 de la rondelle 21, soit l'une des deux barrettes de
changement avec sa seconde encoche 42 à cheval sur cet écran, soit l'espace vide 41.
[0097] Il est à noter que la clé de changement ainsi définie permet de commander le déverrouillage
de la serrure dans tous les cas et peut donc servir de "passe général".
[0098] Selon une variante qui peut présenter de l'intérêt dans certains cas, le nombre
des encoches 25 évidées dans la bague 24 est doublé, étant alors de six au lieu de
trois, lesdites encoches étant alors décalées de 60° de proche en proche.
[0099] Le nombre des dents 27 propres à coagir avec les encoches 25 peut alors être à volonté
soit limité à trois comme précédemment, soit porté à six.
[0100] Cette variante permet de multiplier le nombre des combinaisons susceptibles d'être
imposées à la serrure par des manoeuvres du genre de celle décrite ci-dessus puisque
chacune des cinq barrettes crantées 17 peut être évidée d'une seconde encoche 42 de
changement de combinaison alors que cette mesure ne concernait que deux de ces cinq
barrettes dans la version précédente.
[0101] Dans une telle hypothèse, les manoeuvres à effectuer pour changer la combinaison
de la serrure diffèrent de celle précédemment décrite uniquement en ce que les allers
et retours angulaires de la clé de changement sont ici limités à 60° au lieu de s'étendre
sur 120°.
[0102] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on obtient finalement
une serrure de haute sûreté dont la constitution, le fonctionnement et les avantages
résultent suffisamment de ce qui précède.
[0103] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont
été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
1. Serrure de sûreté à clé comportant un stator ou "canon" (11), un rotor cylindrique
ou "barillet" (12) disposé dans un logement complémentaire du canon de façon à pouvoir
tourner dans ce logement sans pouvoir se déplacer axialement, ce barillet étant percé
centralement d'une entrée de clé (14) et propre à être entraîne en rotation par une
bonne clé (1), une pluralité de barrettes crantées (17) montées de façon axialement
coulissante dans des gorges longitudinales du barillet et propres à coagir aux fins
de verrouillage angulaire de ce barillet avec une rondelle crantée (21) solidarisée
axialement avec le canon, chaque barrette étant agencée et montée de façon à être
entraînée axialement, par la simple introduction axiale complète de la bonne clé,
à l'encontre d'un effort élastique de rapel, jusqu'en une position de neutralisation
correspondant à la libération angulaire du barillet, ce qui rend alors possibles les
rotations de ce barillet entraîne par cette clé par rapport à la rondelle, des moyens
élastiques (34) pour solliciter au repos la rondelle vers une position angulaire
stable qu'elle occupe sans se déplacer lors des actionnements normaux de la serrure
par une bonne clé, et un actionneur (6) propre à exploiter les rotations du barillet
aux fins d'ouverture ou de fermeture de la serrure, caractérisée enc e qu'elle comprend
un embrayage (8,20) propre à solidariser angulairement le barillet (12) et l'actionneur
(6) et des moyens pour faire commander cet embrayage pr les déplacements angulaires
de la rondelle de façon telle que les actionnements de la serrure par de mauvaises
clés se traduisent d'abord par un déplacement angulaire de l'ensemble rondelle-barillet
assurant le débrayage entre l'actionneur et le barillet, puis par une rotation folle
dudit ensemble sans entraînement de l'actionneur.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'embrayage comprend
un talon excentré (20) monté axialement coulissant sur la barillet (12) et un logement
de réception (8) de ce talon évidé dans l'actionneur (6).
3. Serrure selon la revendications 2, caractérisée en ce que les moyens de commande
de l'embrayage comprennent une bague cylindrique (24) dont une base est solidarisée
avec la rondelle (21) et dont la tranche de l'autre base est profilée selon deux rampes
(25) inclinées en sens inverses, et un collier cylindrique (26) monté dans le canon
de façon à pouvoir coulisser axialement, mais non angulairement, par rapport à ce
canon, collier dont une base est profilée selon deux rampes (27) inclinées en sens
inverses propres à glisser contre les deux rampes de la bague, et dont l'autre base
(30) est agencée de façon à prendre appu axialement, directement ou non, contre le
talon d'embrayage (20).
4. Serrure selon la revendication 3, caractérisée en ce que l'appui axial entre le
collier (26) et le talon (20) est réalisé par l'intermédiaire d'un basculeur (31)
monté pivotant autour d'un axe (Y) perpendiculaire à l'axe (X) de la serrure de façon
telle que les déplacements axiaux du collier se traduisent par des déplacements axiaux
du talon en sens inverse.
5. Serrure double comprenant deux serrures élémentaires identiques selon la revendication
4, juxtapsées axialement tête-bêche au niveau d'un actionneur (6) commun, caractérisée
en ce que la portion centrale de cet actionneur est une galette plate (7) évidée axialement
de part en part par un logement de réception unique (8) pour les talons (20,20ʹ) des
deux serrures élémentaires, en ce que ces deux talons sont appliqués axialement
l'un contre l'autre par des moyens élastiques (34, 34ʹ) le long d'un plan transversal
(P) et en ce que l'ensemble est agencé de façon telle que, lors de l'actionnement
normal de chaque serrure élémentaire par une bonne clé, ledit plan transversal (P)
soit confondu avec la face, de la galette (7), la plus éloignée de cette serrure élémentaire.
6. Serrure selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, pour laquelle la tranche
intérieure de la rondelle crantée (21) est évidée radialement par cinq enoches (22)
décalées angulairement les unes des autres de 60°, ce qui fait apparaître dans ladite
tranche un "écran" ou portion pleine (40) correspondant à une absence d'encoche à
mi-distance angulaire entre deux desdites encoches, le barillet comportant lui-même
en tout et pour tout cinq barrettes crantées (17) propres à coopérer respectivement
avec ces cinq encoches pour la position angulaire initiale de la rondelle, ce qui
fait apparaître dans ce barillet un espace exempt de barrette à mi-distance angulaire
entre deux des barrettes et pour laquelle les encoches délimitées par les rampes (25)
ou 27) de la bague (24) ou du collier (26) et propres à recevoir les dents délimitées
pra les autres rampes (27) ou 25) sont au nombre d'au moins trois, décalées mutuellement
de 120° autour de l'axe de la serrure, caractérisée en ce que l'une au moins des
deux barrettes (17) décalées angulairement de 120° par rapprot à l'espace (41) exempt
de barrette est évidée de deux encoches propres à chevaucher jointivement la rondelle,
savoir une première encoche (23) correspondant au déverrouillage initial de la serrure
à l'aide de la bonne clé et une seconde encoche (42).
7. Serrure selon la revendications 6, caractérisée en ce que chacune des deux barrettes
crantées (17) décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace (41) exempt de
barrette est évidée de deux encoches (23,42).
8. Serrure selon l'une quelconque des revendications 6 et 7, caractérisée en ce que
les encoches délimitées par les rampes (25 ou 27) sont au nombre de six, décalées
de 60° de proche en proche autour de l'axe de la serrure et en ce qu'au moins l'une
des barrettes crantées (17) autres que celles décalées angulairement de 120° par rapport
à l'espace (41) exempt de barrette est évidée de deux encoches du genre ci-dessus
(23 et 42).