(19)
(11) EP 0 277 881 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.08.1988  Bulletin  1988/32

(21) Numéro de dépôt: 88400241.1

(22) Date de dépôt:  02.02.1988
(51) Int. Cl.4E05B 27/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 03.02.1987 FR 8701272

(71) Demandeur: FONTAINE S.A.
F-75001 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Charpentier, Claude
    F-77000 Melun (FR)

(74) Mandataire: Behaghel, Pierre (FR) et al
Cabinet Plasseraud 84, rue d'Amsterdam
F-75009 Paris
F-75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Perfectionnements aux serrures de sûreté à clé


    (57) L'invention vise une serrure de sécurité à clé. La ron­delle crantée (21) qui coopère avec les barrettes cran­tées (17) du barillet (12) pour encaisser les sollici­tations angulaires exercées sur ledit barillet (12) par une mauvaise clé n'est plus fixe, mais montée folle angulai­rement et non axialement par rapport au canon (11) de la serrure et elle est sollicitée élastiquement au repos vers une position stable par un ressort (34). Lorsque le couple exercé sur la rondelle (21) par une mauvaise clé dé­passe un seuil prédéterminé, la rondelle crantée (21) est entraînée en rotation et cette rotation est transformée en déplacements axiaux d'un talon (20) monté coulissant dans le barillet (12) et propre à coagir avec une lumière (8) évidée dans l'actionneur (6) de la serrure. Cette trans­formation est assurée par coopération d'au moins une dent (27) en V comprise par un collier (26) bloqué angu­lairement mais libre de se déplacer axialement par rap­port au canon (11) avec une encoche (25) évidée dans une bague (24) solidarisée avec la rondelle (21). Les déplace­ments axiaux du collier (26) sont transformés en dépla­cements axiaux de sens inverse du talon (20) à l'aide d'un basculeur (31).




    Description


    [0001] L'invention est relative aux serrures de sûreté à clé.

    [0002] Elle vise plus particulièrement, parmi ces ser­rures, celles comportant :
    - un stator ou "canon" lié au coffre de la serrue,
    - un rotor cylindrique ou "barillet" disposé dans un lo­gement complémentaire du canon de façon à pouvoir tourner dans ce logement sans pouvoir se déplacer axialement, ce barillet étant percé centralement d'une entrée de clé et propre à être entraîné en rotation par une bonne clé,
    - une pluralité de barrettes crantées montées de façon axialement coulissante dans des gorges longitudinales du barillet et propres à coagir aux fins de verrouil­lage angulaire de ce barillet avec une rondelle cran­tée solidarisée axialement avec le canon, chaque barrette étant agencée et montée de façon à être en­traînée axialement, par la simple introduction axiale complète de la bonne clé, à l'encontre d'un effort élastique de rappel, jusqu'en une position de neutra­lisation correspondant à la libération angulaire du barillet, ce qui rend alors possibles les rotations de ce barillet entraîné par cette clé par rapport à la rondelle,
    - et un actionneur propre à exploiter les rotations du barillet aux fins d'ouverture ou de fermeture de la serrure.

    [0003] Les serrures de ce type assurent une sécurité de fermeture plus poussée que les serrures classiques, vu la difficulté qu'éprouve celui qui ne détient pas la bonne clé à neutraliser simultanément la totalité des barrettes.

    [0004] Toutefois, l'identification des combinaisons de ces positions de neutralisation est parfois possible par palpage à l'aide de dispositifs exploitant les résistan­ces opposées individuellement par les contacts barret­tes-rondelle aux sollicitations angulaires exercées sur les barrettes à partir de mauvaises clés, par l'inter­médiaire du barillet.

    [0005] En particulier chaque sollicitation angulaire exercée sur le barillet par une mauvaise clé applique angulairement ce barillet contre la rondelle au niveau de l'une seulement des barrettes : la neutralisation de cette barrette au cours d'une telle sollicitation peut alors se détecter au toucher vu qu'elle se traduit par un petit déclic correspondant au transfert de la prise en charge de la butée angulaire du barillet de ladite barrette sur une autre ; on peut ainsi, de proche en proche, placer par crochetage toutes les barrettes en leurs positions neutres et libérer angulairement le ba­rillet.

    [0006] Pour écarter cet inconvénient, il a déjà été proposé de monter la rondelle de façon telle qu'elle puisse effectuer des déplacements angulaires de petite amplitude à l'encontre d'une force de rappel élastique, lors de l'exercice de fortes sollicitations angulaires sur elle à partir d'une mauvaise clé, ces petits dépla­cements étant exploités de façon à assurer un blocage angulaire du barillet ou de l'actionneur, notamment par interposition d'une butée mécanique plus résistante que les barrettes sur la trajectoire rotative de ce barillet ou actionneur.

    [0007] Les constructions de ce genre, bien que donnant satisfaction dans certains cas, présentent l'inconvé­nient suivant.

    [0008] Si le couple exercé sur le barillet à l'aide d'une mauvaise clé en vue de forcer la serrure dépasse un certain seuil, l'organe spécial de blocage angulaire évoqué ci-dessus est cassé et le barillet est débloqué, ce qui permet d'ouvrir la serrure.

    [0009] L'invention a pour but, surtour, de remédier à ces inconvénients en rendant la serrure telle que ses tentatives d'actionnement par de mauvaises clés se tra­duisent automatiquement, non plus par des blocages an­gulaires, mais par des rotations folles de ces clés.

    [0010] A cet effet les serrures du genre en question selon l'invention comprennent encore, d'une façon connue en soi, une rondelle crantée montée dans le canon de façon axialement fixe mais angulairement mobile et des moyens élastiques pour solliciter au repos cette ron­delle vers une position angulaire stable qu'elle occupe sans se déplacer lors des actionnements normaux de la serrure par une bonne clé, et elles sont essentiellement caractérisées en ce qu'elles comprennent un embrayage propre à solidariser angulairement le barillet et l'ac­tionneur et des moyens pour faire commander cet em­brayage par les déplacements angularies de la rondelle de façon telle que les actionnements de la serrure par de mauvaises clés se traduisent d'abord par un déplace­ment angulaire de l'ensemble rondelle-barillet assurant le débrayage entre l'actionneur et le barillet, puis par une rotation folle dudit ensemble sans entraînement de l'actionneur.

    [0011] Il convient de rappeler ici qu'il a déjà été proposé avant l'invention de rompre la chaîne cinémati­que reliant le barillet à l'actionneur d'une serrure en transformant chaque tentative de forçage angulaire de cette serrure en en débrayage axial mutuel de deux piè­ces liées respectivement à ces deux ensembles et liées angulairement entre elles seulement pour leur position embrayée.

    [0012] Mais il s'agissait alors de serrures dans les­quelles le barillet était normalement lié au canon par des poussoirs radiaux et pour lesquelles les tentatives en question se traduisaient initialement par un cisail­lement desdits poussoirs, ce qui détruisait les serrures concernées.

    [0013] Dans les serrures à barrettes et rondelle cran­tées ici considérées, les tentatives de forçage assurent le débrayage indiqué sans détériorer en rien la serrrure, laquelle demeure intacte et prête à l'emploi après de telles tentatives.

    [0014] Dans des modes de réalisation préférés, on a re­cours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :
    - l'embrayage comprend un talon excentré monté axiale­ment coulissant sur le barillet et un logement de ré­ception de ce talon évidé dans l'actionneur, et les moyens de commande de l'embrayage comprennent une bague cylindrique dont une base est solidarisée avec la rondelle crantée et dont la tranche de l'autre base est profilée selon deux rampes inclinées en sens inverses, et un collier cylindrique monté dans le ca­non de façon à pouvoir coulisser axialement, mais non angulairement, par rapport à ce canon, collier dont une base est profilée selon deux rampes inclinées en sens inverses propres à glisser contre les deux rampes de la bague, et dont l'autre base est agencée de façon à prendre appui axialement, directement ou non, contre le talon d'embrayage,
    - dans une serrure selon l'alinéa précédent, l'appui axial entre le collier et le talon est réalisé par l'intermédiaire d'un basculeur monté pivotant autour d'un axe perpendiculaire à l'axe de la serrure de fa­çon telle que les déplacements axiaux du collier se traduisent par des déplacements axiaux du talon en sens inverse,
    - une serrure double comprend deux serrures élémentaires identiques selon l'alinéa précédent, juxtaposées axia­lement tête-bêche au niveau d'un actionneur commun, la portion centrale de cet actionneur est une galette plate évidée axialement de part en part par un loge­ment de réception unique pour les talons des deux ser­rures élémentaires, ces deux talons sont appliqués axialement l'un contre l'autre par des moyens élasti­ques le long d'un plan transversal et l'ensemble est agencé de façon telle que, lors de l'actionnement nor­mal de chaque serrure élémentaire par une bonne clé, ledit plan transversal soit confondu avec la face, de la galette, la plus éloignée de cette serrure élémen­taire,
    - la tranche intérieure de la rondelle crantée est évi­dée radialement par cinq encoches décalées angulaire­ment les unes des autres de 60°, ce qui fait apparaî­tre dans ladite tranche un "écran" ou portion pleine correspondant à une absence d'encoche à mi-distance angulaire entre deux desdites encoches, le barillet comporte lui-même en tout et pour tout clinq barrettes crantées propres à coopérer respectivement avec ces cinq encoches pour la position angulaire initiale de la rondelle, ce qui fait apparaître dans ce barillet un espace exempt de barrette à mi-distance angulaire entre deux des barrettes, les encoches délimitées par les rampes de la bague ou du collier et propres à recevoir les dents délimitées par les autres rampes sont au nombre d'au moins trois, décalées mutuellement de 120° autour de l'axe de la serrure, et l'une au moins des deux barrettes décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace exempt de barrette est évidée de deux encoches propres à chevaucher jointi­vement la rondelle, savoir une première encoche cor­respondant au déverrouillage initial de la serrure à l'aide de la bonne clé et une seconde encoche,
    - dans une serrure selon l'alinéa précédent, chacune des deux barrettes crantées décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace exempt de barrette est évidée de deux encoches,
    - dans une serrure selon au moins l'alinéa qui précède le précédent, les encoches délimitées par les rampes sont au nombre de six, décalées de 60° de proche en proche autour de l'axe de la serrure.

    [0015] Les dispositions explicitées dans les deux der­niers alinéas c-dessus permettent de changer, à l'aide d'une clé appropriée, la composition de déverrouillage de la serrure, ainsi qu'il sera explicité ci-après.

    [0016] L'invention comprend, mises à part ces disposi­tions principales, certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement question ci-après.

    [0017] Dans ce qui suit, l'on va décrire un mode de réalisation préféré de l'invention en se référant aux dessins ci-annexés d'une manière bien entendu non limi­tative.

    La figure 1, de ces dessins, montre en vue pers­pective quelques-uns ds composants d'une serrure de sûreté établie selon l'invention.

    La figure 2 montre en coupe axiale une portion de la même serrure.

    La figure 3 montre à échelle réduite une partie de cette coupe axiale pour une autre position de fonc­tionnement de la serrure.

    Les figures 4, 5 et 6 montrent de façon schéma­tique les positions angulaires qu'occupe la rondelle crantée comprise par une variante perfectionnée d'une telle serrure, positions correspondant respectivement à trois combinaisons de déverrouillage distinctes de cette serrure.



    [0018] La serrure considérée est du type à pompe et la clé 1 destinée à la commander comporte un anneau de pré­hension 2, une tige centrale 3, un panneton radial 4 et une couronne de plages frontales découpées 5 décalées longitudinalement les unes par rapport aux autres.

    [0019] Cette serrure est ici double, c'est-à-dire com­posée de deux serrures élémentaires identiques juxtapo­sées tête-bêche selon la direction d'un axe X commun de part et d'autre d'une pièce centrale 6, dite action­neur ; cette pièce comporte elle-même un voile ou galet­te transversal 7 à faces parallèles évidé par une lu­mière non circulaire 8 et un manchon cylindrique 9 entourant ce voile et prolongé radialement vers l'exté­rieur par une patte 10 ou par une roue dentée.

    [0020] Les rotations de cette patte 10 autour de l'axe X, commandées par l'introduction et la rotation d'une bonne clé dans l'une ou l'autre des deux serrures élé­mentaires, sont exploitées aux fins d'ouverture et de fermeture de la serrure à l'aide de moyens connus et non représentées ici.

    [0021] Dans ce qui va suivre, on décrit plus spéciale­ment l'une des deux serrures élémentaires identiques.

    [0022] Cette serrure élémentaire comprend un stator ou "canon" dont une portion est visible en 11 sur la figure 1 et un rotor ou "barillet" 12 solidarisable angulaire­ment avec l'actionneur 6 et logé dans le canon 11 de façon axialement fixe et angulairement mobile autour de l'axe X.

    [0023] Ce barillet 12 comprend lui-même :
    - une cage 13 évidée axialement par un trou de clé 14 et radialement par une rainure longitudinale 15 propre à recevoir le panneton 4 de la clé et par une pluralité de fentes longitudinales 16,
    - des barrettes crantées 17 logées dans ces fentes 16 et sollicitées axialement vers la sortie de la serrure ou du trou de clé 14 par des ressorts 18 (figure 2), les extrémités axiales 19, de ces barrettes 17, les plus proches de ladite sortie étant propres à coagir avec les plages frontales 5 de la clé,
    - et un talon excentré 20 --parfois appelé "paillette d'entraînement"-- monté axialement coulissant sur l'extrémité, de la cage 13, la plus éloignée de la sortie de la serrure, extrémité adjacente au voile 7 de l'actionneur.

    [0024] Ledit talon 20 et ses organes de guidage sont agencés de façon telle que ce talon puisse être, soit logé axialement dans la lumière 8, soit dégagé axiale­ment hors de cette lunière et que, dans la première de ces deux positions, il puisse coagir avec les bords de ladite lumière aux fins d'entraînement en rotations de la patte 10.

    [0025] Les profils respectifs de la lumière 8 et du ta­lon 20 ne sont pas rigoureusement complémentaires : ce­lui de la lumière est un peu plus large que celui du talon afin de rendre possibles pour ce dernier des cour­ses angulaires mortes de petite amplitude correspondant aux phases de débrayage qui seront décrites plus loin.

    [0026] Le barillet 12 est terminé, à son extrémité axiale opposée à la sortie de la serrure, par une pla­quette transversale de fermeture 40 (figure 2) légère­ment débordante qui est juxtaposée axialement en perma­nence contre le voile 7.

    [0027] On prévoit en outre, montée dans une gorge annu­laire extérieure du barillet, une rondelle crantée 21 propre à coagir avec les barrettes 17 aux fins de blo­cage angulaire de ce barillet, tant que l'intensité des couples exercés sur lui demeure inférieure à un seuil prédéterminé.

    [0028] Pour permettre ledit montage, la rondelle 21 est composée de deux arceaux semi-circulaires juxtaposés.

    [0029] Elle présente intérieurement une série d'enco­ches radiales 22 propres à livrer passage axialement aux barrettes 17 en chevauchant jointivement ces barrettes, mais non les encoches 23 évidées dans celles-ci.

    [0030] Dans ces conditions, lorsque l'une au moins des barrettes présente axialement l'une de ses portions non encochées au niveau de la rondelle 21, ce qui est le cas tant qu'une bonne clé n'est pas introduite à fond dans le trou de clé 14, il y a solidarisation angulaire entre cette rondelle et cette barrette et donc entre la ron­delle et le barillet 12.

    [0031] Si donc la rondelle est solidaire du canon, comme c'est généralement le cas dans les modes de réali­sation connus, cette solidarisation correspond à un blo­cage angulaire complet du barillet, empêchant toute manoeuvre de l'actionneur 6.

    [0032] Si au contraire chacune des barrettes 17 présen­te axialement au niveau de la rondelle l'une de ses encoches 23, par suite de l'introduction axiale complète d'une bonne clé dans le trou 14, ces encoches peuvent défiler angulairement le long de la rondelle, en che­vauchant alors les portions, de cette rondelle, qui font saillie vers l'axe X. En d'autres termes, la rondelle n'entrave plus aucunement les rotations du barillet 12 : celui-ci peut donc être entraîne en rotation sous la commande de la bonnne clé, par coopération du panneton 4 de cette clé avec la rainure 15 de ce barillet, et, si le talon 20 est engagé dans la lumière 8, l'actionneur 6 est également entraîné de sorte que la serrure peut être ouverte ou fermée au gré du détenteur de la bonne clé.

    [0033] L'invention diffère des réalisations qui vien­nent d'être rappelées en ce que la rondelle n'est plus solidaire du canon : elle est ici montée folle par rap­port à ce canon et sollicitée élastiquement en perma­nence, lorsque la serrure est au repos, vers une posi­tion angulaire moyenne stable.

    [0034] Chaque couple exercé sur cette rondelle par au moins une barrette 17 se traduit alors par un léger déplacement angularie de celui-ci et ce léger déplace­ment est exploité, conformément à l'invention, de façon à débrayer le barillet 12 de l'actionneur 6, ou plus précisément à dégager axialement le talon 20 hors de la lumière 8.

    [0035] Pour transformer ledit déplacement angulaire de la rondelle 21 en déplacement axial du talon 20, on a recours à la coopération de rampes obliques solidaires respectivement de ces deux éléments et appliquées axia­lement l'un contre l'autre au moins pour la position de repos de la serrure.

    [0036] A cet effet, dans le mode de réalisation illus­trè, la rondelle 21 est solidarisée angulairement avec l'une des bases d'une bague d'entraînement cylindrique 24 qui s'étend axialement autour du barillet vers l'in­térieur de la serrure par rapport à la rondelle et dont l'autre base est évidée par au moins une encoche 25 en V. Ladite solidarisation angulaire est assurée par exem­ple par introduction de pattes 37 prolongeant axialement la base concernée dans des encoches 38 évidées dans la tranche extérieure de la rondelle.

    [0037] Et l'on monte fou autour de la portion, du ba­rillet, encore plus intérieure à la serrure que la bague 24, un collier cylindrique 26.

    [0038] Au moins une dent 27 fait saillie axialement sur la base, de ce collier 26, tournée vers la bague 24, dent dont le profil en V est complémentaire de celui de l'encoche 25 en qui, au repos de la serrure, est intro­duite dans cette encoche comme visible à la figure 1.

    [0039] Le couple encoche 25-dent 27 peut être unique, mais pour équilibrer les efforts autour de l'axe de la serrure, il est avantageux de prévoir au moins deux tels couples, répartis autour dudit axe, et de préférence trois, décalés angulairement de 120° les uns par rapport aux autres.

    [0040] Le collier 26 est en outre muni d'une patte 28 s'étendant radialement vers l'extérieur et montée de façon à coulisser dans une gorge axiale 29 elle-même évidée dans une pièce solidaire du canon 11.

    [0041] Ainsi ledit collier 26 peut se déplacer axiale­ment le long du barillet, mais il est bloqué angulai­rement autour de l'axe de ce barillet.

    [0042] Les déplacements axiaux du collier 26 sont transmis au talon 20 de toute manière désirable assurant le débrayage, c'est-à-dire le dégagement axial du talon 20 hors de la lumière 8.

    [0043] Une construction simple consisterait à appliquer directement selon la direction axiale la tranche 30, du collier 26, la plus éloignée des dents 27 contre une portée solidaire du talon 20.

    [0044] Dans un tel cas, le dégagement du talon 20 hors de la lumière 8 serait effectué en s'éloignant du baril­let, savoir vers la gauche sur la figure 1, et ce talon serait raccordé à un tronçon cylindrique de révolution qui subsisterait seul dans la lumière 8 lors dudit déga­gement, de façon à rendre possibles les rotations de l'actionneur 6.

    [0045] Mais une telle construction ne peut être envisa­gée que lorsque la serrure considérée est unique, c'est-­à-dire ne permet un actionnement qu'à partir d'un côté de la porte équipée par elle.

    [0046] Dans la version à double commande illustrée, les dégagements du talon 20 de la serrure élémentaire consi­dérée hors de la lumière 8 ne peuvent être effectués dans le sens indiqué, car le volume situé immédiatement à gauche de ladite lumière sur la figure 1 est déjà occupé par le talon de l'autre serrure élémentaire : ces dégagements doivent donc faire rentrer ce talon 20 dans le barillet 12, vers la droite sur la figure 1.

    [0047] A cet effet, on transforme les déplacements axiaux du collier 26 en déplacements axiaux de sens in­verse du talon 20, ce pour quoi l'on a recours à un bas­culeur 31 s'étendant radialement et monté rotatif autour d'un pivot 32 d'axe transversal Y perpendiculaire à l'axe X.

    [0048] Le mécanisme est agencé de façon telle que la tranche 30 du collier 26 puisse prendre appui axialement contre le bras interne dudit basculeur 31, bras le plus proche de l'axe X, alors que le bras externe de ce bas­culeur peut prendre appui axialement contre une portée 33 solidaire du talon 20 (voir figure 2).

    [0049] Un ressort hélicoïdal de compression 34 d'axe X disposé au coeur du barillet prend appui axialement contre le talon 20 de façon à le solliciter constamment vers la sortie du barillet (vers la gauche sur la figure 1) pour l'introduire dans la lumière 8.

    [0050] Pour la position la plus sortie de ce talon, qui est représentée sur la figure 2, on observe à la fois le contact entre la portée 33 du talon 20 et le bras inter­ne du basculeur 31 et le contact entre le bras externe de ce basculeur et la tranche 30 du collier 26.

    [0051] En d'autres termes, la détente du ressort 34 as­sure alors l'application axiale du collier 26 contre la bague 24 avec les dents 27 du premier introduites à fond dans les encoches 25 de la seconde.

    [0052] Le talon 20 de la serrure élémentaire considérée demeure en permanence juxtaposé axialement contre le ta­lon 20ʹ (figure 2) de l'autre serrure élémentaire jume­lée tête-bêche avec elle, le long d'un plan transversal P.

    [0053] Pour la position totalement sortie du talon 20 qui vient d'être définie, ce plan P est confondu avec celui de la face, du voile 7, la plus éloignée de la serrure élémentaire équipée dudit talon.

    [0054] En d'autres termes, seul ce talon est alors en­gagé dans la lumière 8 (position embrayée) et l'autre talon 20ʹ demeure totalement dégagé de cette lumière (position débrayée) et ne peut donc en interdire les rotations.

    [0055] Sur la figure 2 les composants de la serrure élémentaire jumelée sont affectés des mêmes références que les composants de la première serrure élémentaire ci-dessus décrite, mais affectés de l'indice ʹ.

    [0056] On voit qui c'est la détente simultanée des deux ressorts 35 et 34ʹ qui assure la juxtaposition axiale permanente des deux talons 20 et 20ʹ, et que la position "totalement sortie" définie ci-dessus du talon 20 cor­respond à la position "totalement rentrée" du talon 20ʹ dans son barillet.

    [0057] On voit également sur la figure 2, au centre de chaque serrure élémentaire, une tige centrale 35,35ʹ terminée par une collerette 36,36ʹ logée dans le talon 20,20ʹ correspondant, tige facilitant le montage de ce talon et celui du ressort 34,34ʹ appliqué contre lui.

    [0058] La figure 3 montre la position occupée par les deux talons 20 et 20ʹ lorsque c'est la serrure élémen­taire jumelée, disposée à droite sur les figures 1 et 2, qui est actionnée par une clé.

    [0059] Le fonctionnement de chaque serrure élémentaire ci-dessus décrite est le suivant. (Il sera décrit à pro­pos de la serrure élémentaire représentée sur la figure 1 et sur la moitié de gauche de la figure 2, mais c'est le même pour l'autre serrure élémentaire).

    [0060] La simple introduction axiale d'une clé 1 dans le trou de serrure 14 se traduit par la sortie maximum au sens défini ci-dessus du talon 20, c'est-à-dire par son introduction exclusive dans la lumière 8 de l'ac­tionneur 6 (position embrayée), et ce par simple poussée axiale directe de ladite clé 1 contre la tige 35 et détente du ressort 34.

    [0061] Le talon 20 étant sorti au maximum le renvoi effectué par le basculeur 31 applique axialement le collier 26 contre la bague 24, avec engagement à fond des dents 27 dans les encoches 25.

    [0062] Après introduction axiale à fond de la clé 1 dans le trou de clé 14, l'usager sollicite cette clé angulairement.

    [0063] La réaction de la serrure diffère alors selon que la clé est ou non une bonne clé.

    [0064] Si la clé est bonne, toutes les encoches 23 des barrettes 17 se trouvent alors au niveau axial de la rondelle 21, cette dernière n'oppose aucune résistance aux rotations du barillet et ce dernier peut être en­traîné angulariement sans entrave par la clé, ce qui entraîne angulairement en rotation le talon 20 et l'ac­tionneur 6 : c'est l'ouverture de la serrure.

    [0065] Si au contraire la clé n'est pas bonne, l'une au moins des barrettes 17 vient buter angulairement contre la rondelle 21 et sollicite celle-ci en rotation, ainsi que la bague 24, à l'encontre de la force de rappel du ressort 34.

    [0066] Si le couple ainsi exercé dépasse un certain seuil, la bague 24 est déplacée angulairement et la co­opération mutuelle de ses encoches 25 avec les dents 27 du collier 26 angulairement fixe ont pour effet de repousser axialement ce dernier et donc, par l'intermé­diaire du basculeur 31, de faire rentrer le talon 20 dans le barillet 12.

    [0067] Ledit talon est donc débrayé de l'actionneur 6.

    [0068] Dès lors la poursuite de la rotation de la clé 1 entraîne avec celle-ci l'ensemble, devenu fou en rota­tion, du barillet 17, de la rondelle 21, de la bague 24, du collier 26 et du talon 20.

    [0069] En d'autres termes, l'actionnement de la serrure par une mauvaise clé se traduit par une rotation folle de cette clé sans aucun entraînement de l'actionneur 6.

    [0070] Il n'est donc plus possible de forcer la serrure en augmentant le couple exercé sur une mauvaise clé.

    [0071] Dès que cette mauvaise clé est retirée du trou de serrure 14, l'ensemble des composants retourne en sa position de repos initiale et la serrure est à nouveau prête à être normalement actionée par une bonne clé.

    [0072] Pour assurer une application axiale mutuelle constante de la rondelle 21, de la bague 24 et du col­lier 26, même lorsque le basculeur 31 n'est pas solli­cité dans sa position qui assure une telle application (position du basculeur de gauche sur la figure 2), on a recours avantageusement à un bout de ressort hélicoïdal 41 monté autour du tube fendu constitutif du barillet 13 et interposé axialement entre la bordure périphérique de la plaquette de fermeture 40 et la tranche en regard du collier 26.

    [0073] De préférence encore un anneau supplémentaire (non représenté) est inséré axialement entre ledit res­sort 41 et ladite tranche pour mieux répartir l'effort axial de ce ressort sur le collier 26 et pour rendre plus libres les débattements angulaires du basculeur 31 : l'extrémité externe de ce basculeur est alors logée dans une encoche évidée dans la tranche, dudit anneau, orientée vers les ressort.

    [0074] Dans des variantes perfectionnées, la serrure ci-dessus décrite est agencée en outre de façon telle que sa combinaison de déverrouillage puisse être très facilement modifiée sans démontage, à l'aide d'une simple clé.

    [0075] Un tel changement peut se révéler intéressant pour interdire au moins provisoirement le déverrouillage de la serrure par les clés qui étaient considérées comme bonnes dans un premier temps, par exemple à la suite de la perte d'une telle clé, ou encore pour condamner pro­visoirement l'accès contrôlé par ladite serrure aux détenteurs d'une telle clé.

    [0076] On exploite à cet effet le fait que la rondelle crantée 21 puisse être déplacée angulairement dans cer­taines conditions, par mise en oeuvre du débrayage ci-­dessus décrit.

    [0077] Dans les variantes en question, d'une façon connue en soi, le nombre des encoches radiales 22 évi­dées dans la tranche intérieure de la rondelle 21 est égal à cinq, chacune de ces encoches étant décalée angulairement de ses voisines de 60°, ce qui fait appa­raître une absence d'encoche ou "écran" 40 à mi-distance angulaire entre deux desdites encoches (voir figures 4 à 6) : de même le nombre des barrettes crantées 17 qui sont montées de façon longitudinalement coulissante sur le barillet et qui sont susceptibles de coopérer avec les encoches 22 est égal à cinq, ces barrettes étant décalées angulairement de 60° les unes par rapport aux autres autour de l'axe du barillet, ce qui fait appa­raître à mi-distance entre deux telles barrettes un espace 41 (figure 1) vide de barrette, espace communi­quant avec la rainure 15 ci-dessus.

    [0078] De plus, on donne au nombre des couples encoches 25-dents 27 décrits ci-dessus le nombre de trois, déca­lés mutuellement de 120° autour de l'axe de la serrure, ce qui permet de donner à l'ensemble bague 24-rondelle 21 trois positions angulaires stables décalées entre elles de 120° par rapport au canon 11 et aux organes angulairement liés à ce canon (barillet 12 en sa posi­tion de repos, collier 26, ...).

    [0079] En outre, et selon le perfectionnement ici con­sidéré, l'une au moins des deux barrettes crantées 17 --appelées "barrettes de changement" ci-après-- corres­pondant à l'une des deux positions décalées angulaire-­ment de 120° par rapport à l'espace vide 41 est évidée non seulement de l'encoche 23 explicitée ci-dessus, mais également par une seconde encoche 42.

    [0080] Pour modifier la combinaison de la serrure ainsi définie, on a recours à une "clé de changement" suscep­tible de placer :
    - d'une part la totalité des barrettes 17 autres que la barrette de changement en leurs positions longitudi­nales normales de déverrousillage correspondant à l'in­troduction de la bonne clé initiale 1 dans la serrure,
    - et d'autre part la barrette de changement en sa posi­tion longitudinale pour laquelle sa seconde encoche 42 se trouve radialement en regard de la rondelle 21.

    [0081] Pour effectuer le changement en question, il suffit alors :
    - d'enfoncer la clé de changement à fond dans la serru­re, ce qui place longitudinalement les barrettes en leurs positions qui viennent d'être définies,
    - puis de faire tourner ladite clé de 120° dans le sens (le sens horaire H sur la figure 4) qui amène la bar­rette de changement en regard de l'écran 40, ce qui est possible avec entraînement angulaire du barillet et non pas de la rondelle 21 vu que la totalité des barrettes présentent alors des encoches 23,42 au ni­veau longitudinal de cette rondelle 21,
    - puis de dégager légèrement la clé vers la sortie de la serrure, ce qui est rendu possible en prévoyant pour cette clé une patte 4 de petite dimension axiale, dé­gagement qui fait reculer longitudinalement les quatre barrettes autres que la barrette de changement vers leur position de repos initiale, recul qui solidarise angulairement la rondelle et le barillet, la barrette de changement demeurant alors bloquée longitudinale­ment par l'écran 40,
    - puis de faire tourner la clé de 120° en sens inverse du précédent (sens de la flèche F sur la figure 4), ce qui ramène le barillet en sa position d'origine tout en entraînant angulairement avec lui la rondelle 21, cet entraînement angulaire étant rendu possible par la constitution même de la serrure à débrayage axial ci-­dessus décrite, puisque le débrayage est alors comman­dé par un dégagement axial des dents 27 hors des enco­ches 25, la fin de ce déplacement angulaire se tra­duisant par un nouvel engagement axial de ces dents dans ces encoches,
    - et enfin de dégager axialement la clé.

    [0082] La composition de déverrouillage de la serrure qui résulte de la nouvelle position angularie ainsi donnée à la rondelle est différente de la précédente puisque maintenant l'écran 40 occupe la position qui était initialement occupée par une encoche 22 de la ron­delle 21 (figure 5) et que la barrette de changement se trouve bloquée par cet écran en sa position longitudi­nale correspondant au chevauchement de la rondelle par 1a seconde encoche 42 : cette position ne correspond pas à celle des déverrouillages initiaux de la serrure par la bonne clé 1, pour laquelle c'était la première enco­che 22 de la barrette de changement qui devait être amenée au niveau longitudinal de la rondelle 21.

    [0083] Il est dès lors nécessaire, pour déverrouiller la serrure, de disposer d'une nouvelle clé ou "seconde bonne clé".

    [0084] Cette seconde bonne clé diffère de la bonne clé 1 initiale par la taille correspondant à la position angulaire de l'écran 40 : cette taille doit en effet être suffisamment dégagée pour que l'introduction de la clé ne soit pas entravée par la barrette de changement bloquée par ledit écran.

    [0085] Bien entendu, pour être efficace, cette mesure suppose que la position longitudinalement bloquée de la barrette de changement correspondant au chevauchement de la rondelle par la seconde encoche de cette barrette soit plus proche de la sortie de la serrure que la posi­tion de déverrouillage initiale de ladite barrette cor­respondant à son actionnement par la bonne clé 1.

    [0086] Pour guider et délimiter avec précision les dif­férents déplacement axiaux et angulaires de la clé de changement, on peut prévoir un manchon tubulaire entou­rant cette clé, ce manchon étant évidé par une rainure interne présentant la forme générale d'un rectangle incurvé et propre à recevoir un ergot solidaire de la clé.

    [0087] Ce manchon peut en outre être équipé d'un res­sort sollicitant constamment la clé dans le sens de la sortie de la serrure par rapport au manchon.

    [0088] Le changement de combinaison de déverrouillage qui a été décrit ci-dessus présente l'avantage d'être réversible : il suffit en effet d'imposer à la clé de changement la séquence de déplacements inverse de celle décrite ci-dessus pour que la serrure soit remise en son état de fonctionnement initial, c'est-à-dire soit à nou­veau déverrouillable par la bonne clé initiale.

    [0089] Il est à noter qu'avec la serrure ci-dessus dé­crite, les "secondes bonnes clés" permettent de déver­rouiller la serrure aussi bien avant qu'après le change­ment décrit : ce changement ne permet d'invalider que les bonnes clés initiales.

    [0090] Selon une variante intéressante, on agence la serrure de façon telle que l'on puisse lui faire subir deux changements successifs de combinaison de déver­rouillage du genre décrit ci-dessus.

    [0091] A cet effet, il suffit de prévoir également deux encoches dans la seconde barrette de changement qui se trouve en une position décalée angulairement de 120° à la fois par rapport à la première barrette de changement ci-dessus considérée et par rapport à l'espace vide 41.

    [0092] Avec une telle serrure, il suffit d'imposer suc­cessivement deux fois de suite à la clé de changement la séquence de déplacements ci-dessus décrite pour bloquer à tour de rôle les deux barrettes de changement, à l'ai­de de l'écran 40, en des positions longitudinales res­pectives différentes du celles correspondant au déver­rouillage de la serrure à l'aide d'une bonne clé ini­tiale 1.

    [0093] Cette variante présente l'avantage important suivant : si, après le second changement de combinaison, on impose une troisième fois à la clé de changement la séquence de déplacements ci-dessus décrite, la serrure se retrouve automatiquement en son état de fonctionne­ment initial, la somme des trois déplacements angulaires correspondant en effet à un tour complet de cette ron­delle.

    [0094] Dans la variante qui vient d'être décrite et qui se prête à plusieurs changements successifs de la combi­naison de déverrouillage, il est évidemment intéressant de pouvoir assurer ces divers changements à l'aide d'une seule et même clé de changement.

    [0095] A cet effet, il suffit de donner aux deux "tail­les", de ladite clé, qui correspondent respectivement aux deux barrettes de changement, les profils correspon­dant respectivement aux deux "secondes encoches" de ces deux barrettes.

    [0096] Avec une telle clé en effet, on est sûr dans tous les cas :
    - que d'une part toute les rotations initiales de 120° du barrilet comprises par les séquences de changement sont possibles,
    - et que d'autre part, on trouve toujours à la fin de chaque rotation initiale de 120°, au niveau de l'écran 40 de la rondelle 21, soit l'une des deux barrettes de changement avec sa seconde encoche 42 à cheval sur cet écran, soit l'espace vide 41.

    [0097] Il est à noter que la clé de changement ainsi définie permet de commander le déverrouillage de la serrure dans tous les cas et peut donc servir de "passe général".

    [0098] Selon une variante qui peut présenter de l'in­térêt dans certains cas, le nombre des encoches 25 évi­dées dans la bague 24 est doublé, étant alors de six au lieu de trois, lesdites encoches étant alors décalées de 60° de proche en proche.

    [0099] Le nombre des dents 27 propres à coagir avec les encoches 25 peut alors être à volonté soit limité à trois comme précédemment, soit porté à six.

    [0100] Cette variante permet de multiplier le nombre des combinaisons susceptibles d'être imposées à la ser­rure par des manoeuvres du genre de celle décrite ci-­dessus puisque chacune des cinq barrettes crantées 17 peut être évidée d'une seconde encoche 42 de changement de combinaison alors que cette mesure ne concernait que deux de ces cinq barrettes dans la version précédente.

    [0101] Dans une telle hypothèse, les manoeuvres à effectuer pour changer la combinaison de la serrure dif­fèrent de celle précédemment décrite uniquement en ce que les allers et retours angulaires de la clé de chan­gement sont ici limités à 60° au lieu de s'étendre sur 120°.

    [0102] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on obtient finalement une serrure de haute sûreté dont la constitution, le fonctionnement et les avantages résultent suffisamment de ce qui précède.

    [0103] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ail­leurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réali­sation qui ont été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.


    Revendications

    1. Serrure de sûreté à clé comportant un stator ou "canon" (11), un rotor cylindrique ou "barillet" (12) disposé dans un logement complémentaire du canon de fa­çon à pouvoir tourner dans ce logement sans pouvoir se déplacer axialement, ce barillet étant percé centrale­ment d'une entrée de clé (14) et propre à être entraîne en rotation par une bonne clé (1), une pluralité de barrettes crantées (17) montées de façon axialement cou­lissante dans des gorges longitudinales du barillet et propres à coagir aux fins de verrouillage angulaire de ce barillet avec une rondelle crantée (21) solidarisée axialement avec le canon, chaque barrette étant agencée et montée de façon à être entraînée axialement, par la simple introduction axiale complète de la bonne clé, à l'encontre d'un effort élastique de rapel, jusqu'en une position de neutralisation correspondant à la libération angulaire du barillet, ce qui rend alors possibles les rotations de ce barillet entraîne par cette clé par rap­port à la rondelle, des moyens élastiques (34) pour sol­liciter au repos la rondelle vers une position angulaire stable qu'elle occupe sans se déplacer lors des action­nements normaux de la serrure par une bonne clé, et un actionneur (6) propre à exploiter les rotations du ba­rillet aux fins d'ouverture ou de fermeture de la ser­rure, caractérisée enc e qu'elle comprend un embrayage (8,20) propre à solidariser angulairement le barillet (12) et l'actionneur (6) et des moyens pour faire com­mander cet embrayage pr les déplacements angulaires de la rondelle de façon telle que les actionnements de la serrure par de mauvaises clés se traduisent d'abord par un déplacement angulaire de l'ensemble rondelle-barillet assurant le débrayage entre l'actionneur et le barillet, puis par une rotation folle dudit ensemble sans entraî­nement de l'actionneur.
     
    2. Serrure selon la revendication 1, caractéri­sée en ce que l'embrayage comprend un talon excentré (20) monté axialement coulissant sur la barillet (12) et un logement de réception (8) de ce talon évidé dans l'actionneur (6).
     
    3. Serrure selon la revendications 2, caractéri­sée en ce que les moyens de commande de l'embrayage comprennent une bague cylindrique (24) dont une base est solidarisée avec la rondelle (21) et dont la tranche de l'autre base est profilée selon deux rampes (25) incli­nées en sens inverses, et un collier cylindrique (26) monté dans le canon de façon à pouvoir coulisser axiale­ment, mais non angulairement, par rapport à ce canon, collier dont une base est profilée selon deux rampes (27) inclinées en sens inverses propres à glisser contre les deux rampes de la bague, et dont l'autre base (30) est agencée de façon à prendre appu axialement, direc­tement ou non, contre le talon d'embrayage (20).
     
    4. Serrure selon la revendication 3, caractéri­sée en ce que l'appui axial entre le collier (26) et le talon (20) est réalisé par l'intermédiaire d'un bascu­leur (31) monté pivotant autour d'un axe (Y) perpendi­culaire à l'axe (X) de la serrure de façon telle que les déplacements axiaux du collier se traduisent par des déplacements axiaux du talon en sens inverse.
     
    5. Serrure double comprenant deux serrures élé­mentaires identiques selon la revendication 4, juxtap­sées axialement tête-bêche au niveau d'un actionneur (6) commun, caractérisée en ce que la portion centrale de cet actionneur est une galette plate (7) évidée axiale­ment de part en part par un logement de réception unique (8) pour les talons (20,20ʹ) des deux serrures élémen­taires, en ce que ces deux talons sont appliqués axiale­ment l'un contre l'autre par des moyens élastiques (34, 34ʹ) le long d'un plan transversal (P) et en ce que l'ensemble est agencé de façon telle que, lors de l'ac­tionnement normal de chaque serrure élémentaire par une bonne clé, ledit plan transversal (P) soit confondu avec la face, de la galette (7), la plus éloignée de cette serrure élémentaire.
     
    6. Serrure selon l'une quelconque des revendica­tions 3 à 5, pour laquelle la tranche intérieure de la rondelle crantée (21) est évidée radialement par cinq enoches (22) décalées angulairement les unes des autres de 60°, ce qui fait apparaître dans ladite tranche un "écran" ou portion pleine (40) correspondant à une absence d'encoche à mi-distance angulaire entre deux desdites encoches, le barillet comportant lui-même en tout et pour tout cinq barrettes crantées (17) propres à coopérer respectivement avec ces cinq encoches pour la position angulaire initiale de la rondelle, ce qui fait apparaître dans ce barillet un espace exempt de barrette à mi-distance angulaire entre deux des barrettes et pour laquelle les encoches délimitées par les rampes (25) ou 27) de la bague (24) ou du collier (26) et propres à recevoir les dents délimitées pra les autres rampes (27) ou 25) sont au nombre d'au moins trois, décalées mutuel­lement de 120° autour de l'axe de la serrure, caractéri­sée en ce que l'une au moins des deux barrettes (17) décalées angulairement de 120° par rapprot à l'espace (41) exempt de barrette est évidée de deux encoches pro­pres à chevaucher jointivement la rondelle, savoir une première encoche (23) correspondant au déverrouillage initial de la serrure à l'aide de la bonne clé et une seconde encoche (42).
     
    7. Serrure selon la revendications 6, caractéri­sée en ce que chacune des deux barrettes crantées (17) décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace (41) exempt de barrette est évidée de deux encoches (23,42).
     
    8. Serrure selon l'une quelconque des revendica­tions 6 et 7, caractérisée en ce que les encoches déli­mitées par les rampes (25 ou 27) sont au nombre de six, décalées de 60° de proche en proche autour de l'axe de la serrure et en ce qu'au moins l'une des barrettes crantées (17) autres que celles décalées angulairement de 120° par rapport à l'espace (41) exempt de barrette est évidée de deux encoches du genre ci-dessus (23 et 42).
     




    Dessins