(19)
(11) EP 0 278 795 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.08.1988  Bulletin  1988/33

(21) Numéro de dépôt: 88400023.3

(22) Date de dépôt:  06.01.1988
(51) Int. Cl.4F41A 19/13
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 09.01.1987 FR 8700158

(71) Demandeur: MATRA MANURHIN DEFENSE
F-78145 Velizy-Villacoublay (FR)

(72) Inventeur:
  • Beltzer, Jean
    F-68460 Lutterbach (FR)

(74) Mandataire: Martin, Jean-Jacques et al
Cabinet REGIMBEAU 26, Avenue Kléber
75116 Paris
75116 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de percussion pour arme à feu, permettant de s'adapter à deux munitions de calibres différents


    (57) L'invention concerne un dispositif de percussion permettant de s'adapter à deux munitions de calibres dif­férents, dont l'une est à percussion centrale et l'autre à percussion annulaire.
    Selon l'invention, le dispositif comporte :
    - une assise cylindrique (7) montée tournante dans la car­casse (1) de l'arme ;
    - un percuteur (11) pouvant coulisser dans un évidement étagé de l'assise cylindrique (7), et dont l'axe (13) est parallèle à l'axe de rotation (9) de l'assise cylin­drique mais décalé par rapport à celui-ci ;
    - une goupille transversale de butée (16) montée dans l'as­sise cylindrique (7) et contre laquelle s'appuie le percu­teur (11) grâce à un ressort (17) ;
    - un organe de verrouillage monté transversalement dans la carcasse et susceptible de verrouiller l'assise cylin­drique (7) dans l'une ou l'autre des deux positions de celle-ci.
    Application notamment aux dispositifs de percus­sion pour revolvers et pistolets à canon interchangeable.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un dispositif de percussion pour arme à feu, en particulier pour revolvers ou pistolets, permettant de s'adapter à deux munitions de calibres différents, et plus spécialement à deux munitions dont l'une est à percussion centrale et l'autre est à per­cussion annulaire.

    [0002] Le problème de la percussion ne se pose pas lors­qu'il s'agit de deux munitions à percussion centrale, puisque le percuteur peut dans ce cas conserver la même position quel que soit le type de munition employé.

    [0003] Il en va tout autrement lorsque l'on souhaite utiliser avec la même arme des munitions de plus petit calibre, qui soient à percussion annulaire, telles que des munitions de calibre 22 Long Rifle (environ 5,5 mm). On pourrait naturellement esquiver la difficulté en utili­sant deux armes différentes, mais il est bien connu que le tireur préfère de beaucoup utiliser une seule arme pour conserver les mêmes sensations.

    [0004] Pour adapter la partie canon, en particulier avec les revolvers, le changement de munition implique soit un changement du canon lui-même pour les armes à canon inter­changeable , soit l'utilisation d'un tube réducteur, in­troduit dans le canon d'origine et en général fixé à l'aide d'un étrier.

    [0005] L'adaptation des autres composants de l'arme pour passer à une mode de percussion annulaire est plus comple­xe, car il faut adapter le dispositif de percussion et/ou le barillet du revolver.

    [0006] Plusieurs solutions ont été proposées pour adap­ter seulement le barillet, afin de conserver le même dis­positif de percussion, mais une telle hypothèse aboutit à des réalisations complexes et en général peu satisfai­santes.

    [0007] On a ainsi proposé d'utiliser une pièce spéciale pour la percussion annulaire, sous forme d'un morceau de barillet à percuteurs coulissants, ledit morceau de baril­let étant monté en arrière de l'éjecteur (voir par exemple le brevet américain No 2 150 914) ; chaque percuteur cou­lissant présente en son extrémité avant un ergot excentré permettant de réaliser une percussion annulaire. La pré­sence d'un tel morceau amovible, qui de plus tombe lors de l'éjection des douilles, est peu satisfaisante, tant au niveau du coût de fabrication qu'au niveau de l'utilisa­tion pratique.

    [0008] On a aussi proposé des systèmes apparentés avec fausse cartouche (cartouche réductrice) et bloc de percus­sion incorporé, mais de tels systèmes présentent sensible­ment les mêmes inconvénients que ceux qui viennent d'être mentionnés.

    [0009] On a également proposé d'utiliser un barillet spécial à chambres coudées de plus petit diamètre (voir par exemple la demande de brevet français No 2 505 476) : l'inclinaison de la partie arrière des chambres (de 4 à 5 degrés) permet de présenter automatiquement le culot de la munition en position de percussion annulaire. Cependant, outre l'utilisation d'un cavalier spécial pour son montage, l'usinage d'un tel barillet est difficile et implique un surcoût de fabrication non négligeable.

    [0010] D'autres solutions ont été proposées pour adapter le barillet en utilisant un bloc arrière de barillet dont les chambres sont axiales mais de plus faible diamètre, grâce à un percuteur oscillant à deux positions associé à une assise à deux passages (voir par exemple le brevet américain No 2 976 638). Le percuteur proprement dit peut tourner autour d'un axe transversal, afin d'occuper soit une position haute pour la percussion centrale, soit une position basse pour la percussion annulaire. Une telle conception implique la réalisation de pièces de structure complexe, dont le coût de fabrication est élevé, et dont la fiabilité est peu satisfaisante en raison des nombreuses tolérances de fabrication.

    [0011] On a également proposé d'utiliser un mécanisme à percuteur monté tounant dans la carcasse du revolver, cette carcasse étant de conception spéciale pour permettre le mouvement de la pointe du percuteur (voir par exemple le brevet américain No 3 050 894). Dans ce mécanisme, le corps du percuteur est logé dans la carcasse, et est lui-même positionné et verrouillé soit en position de percussion centrale, soit en position de percussion annulaire. Cette disposition implique la présence d'une lumière cintrée (quart de cercle) dans la carcasse pour laisser passer la pointe du percuteur : en faisant tourner le corps de percuteur, la pointe est ainsi amenée dans l'une ou l'autre des deux positions désirées. Les mécanismes de ce type présentent de nombreux inconvénients, dont le plus grave est celui d'un risque de blocage du barillet : en effet, lors de la percussion, l'amorce ou le culot de la douille peut pénétrer dans la lumière cintrée par gonflement, ce gonflement risquant alors de bloquer la rotation du barillet. De plus, de tels mécanismes présentent une structure complexe impliquant des opérations de montage délicates.

    [0012] L'état de la technique de l'invention peut être également complété en mentionnant le brevet américain No 3 170 261, dans lequel est décrit un mécanisme permettant au choix un tir unique ou simultané (trois munitions) : dans ce mécanisme, un téton solidaire du barillet fait tourner une assise cylindrique, pour amener le percuteur dans une position angulaire telle que son contour produise un tir unique ou simultané.

    [0013] Enfin, lorsqu'il s'agit d'un pistolet, on procède traditionnel­lement au changement de la culasse, du canon et du ressort récupérateur. On propose ainsi un kit de conversion complet, dont le coût est relativement élevé en raison du nombre des pièces à changer, la plus onéreuse étant la culasse.

    [0014] L'arrière-plan technologique de l'invention peut être enfin complété en mentionnant les brevets américains No 2 127 318, No 1 849 982 No 3 049 977 et No 1 373 888, les brevets allemands No 518 372 et No 298 815, et le brevet suisse No 534 854.

    [0015] L'invention a pour objet de proposer un disposi­tif de percussion pour arme à feu permettant de passer aisément d'une percussion centrale à une percussion annu­laire, dont la structure soit simple et offre une grande fiabilité.

    [0016] Dans le cas de revolvers, l'invention vise à proposer un dispositif de percussion monté sur la carcasse du revolver, et autorisant l'utilisation de barillets clas­siques à chambres axiales réduites rectilignes.

    [0017] Dans le cas de pistolets, l'invention vise à pro­poser un dispositif de percussion monté sur la culasse du revolver, et permettant de conserver la même culasse pour les deux types de munitions utilisés.

    [0018] Il s'agit plus particulièrement d'un dispositif de percussion pour arme à feu, en particulier pour revol­ver ou pistolet, permettant de s'adapter à deux munitions de calibres différents, dont l'une est à percussion cen­trale et l'autre est à percussion annulaire, caractérisé par le fait qu'il comporte :
    - une assise cylindrique montée tournante dans un alésage de la carcasse ou de la culasse de l'arme, et dont l'axe de rotation est parallèle à l'axe du canon de ladite arme ;
    - un percuteur pouvant coulisser dans un évidement cylin­drique étagé de l'assise cylindrique, dont l'axe est parallèle à l'axe de rotation de ladite assise cylindri­que mais décalé par rapport à celui-ci ;
    - un organe de butée monté transversalement dans l'assise cylindrique, et contre lequel le percuteur est maintenu en appui en position rétractée par un moyen élastique tel que ressort ou analogue,
    - un organe de verrouillage monté transversalement dans la carcasse ou la culasse de l'arme, et susceptible de verrouiller l'assise cylindrique dans l'une ou l'autre de deux positions de celle-ci, correspondant à une per­cussion centrale ou à une percussion annulaire.

    [0019] Selon une première variante, l'assise cylindri­que présente un perçage transversal dont la partie centra­le débouche dans l'évidement cylindrique étagé de ladite assise, ledit perçage transversal servant à recevoir l'or­gane de butée du percuteur ; en particulier, l'organe de butée est une goupille passant dans une encoche du percu­teur.

    [0020] Selon une autre variante, l'assise cylindrique présente une gorge périphérique dont une partie débouche dans l'évidement cylindrique étagé de ladite assise, la­dite gorge périphérique servant à recevoir l'organe de butée du percuteur. De préférence, l'organe de butée est un jonc élastique dont une portion passe dans une encoche du percuteur ; en particulier, le jonc élastique a sensi­blement la forme d'un fer à cheval, avec une branche cen­trale rectiligne passant das l'encoche du percuteur.

    [0021] Selon le cas, l'encoche du percuteur présente un fond se prolongeant jusqu'à l'extrémité arrière du percu­teur, ou un rebord arrière définissant un fond dont la longueur est légèrement supérieure à la course axiale du­dit percuteur. De préférence, le percuteur comporte un corps principal cylindrique se prolongeant vers l'avant vers une tige de percussion, l'encoche du percuteur étant ménagée sur ledit corps principal ; en particulier, un ressort entoure la portion de la tige de percussion du percuteur qui est à l'intérieur de la partie élargie de l'évidement cylindrique étagé de l'assise.

    [0022] Selon une caractéristique avantageuse, l'organe de verrouillage de l'assise cylindrique est une vis reçue dans un filetage traversant de la carcasse ou de la cu­lasse de l'arme, et dont l'extrémité est en appui contre l'assise pour le verrouillage de ladite assise dans l'une des deux positions de celle-ci. En particulier, l'assise cylindrique présente extérieurement deux facettes latéra­les planes, contre l'une ou l'autre desquelles peut s'ap­pliqueur la tête d'une vis à tête plate, ou encore deux évidements coniques, dans l'un ou l'autre desquels peut être reçue la tête d'une vis à pointeau.

    [0023] De préférence, l'extrémité avant de l'assise cy­lindrique est un épaulement reçu dans un évidement circu­laire associé ménagé dans la carcasse ou la culasse de l'arme ; en particulier, l'épaulement présente deux enco­ches périphériques pour permettre d'opérer la rotation de l'assise cylindrique à l'aide d'un outil associé.

    [0024] D'une façon générale, il est intéressant de pré­voir que le passage pour l'assise cylindrique d'une posi­tion de percussion à l'autre se fait par une rotation de 180° de ladite assise autour de son axe.

    [0025] D'autres caractéristiques et avantages de l'inven­tion apparaîtront plus clairement à la lumière de la des­cription qui va suivre et des dessins annexés, concernant un mode particulier de réalisation, en référence aux fi­gures pour lesquelles la lettre A indique que la représen­tation concerne un mode de percussion centrale, et la let­tre B indique que la représentation concerne un mode de percussion annulaire :

    - la figure 1A est une vue en coupe partielle illustrant un dispositif de percussion commutable conforme à l'inven­tion, équipant un revolver,

    - la figure 2A est une vue selon II de la figure 1A, dont on a enlevé le canon et son fourreau ainsi que le baril­let du revolver, afin de distinguer le côté épaulement du dispositif de percussion,

    - la figure 3A est une coupe selon III-III de la figure 1A, dont on a enlevé la goupille transversale de butée et le percuteur coulissant, la coupe étant décalée pour passer par l'axe de la vis transversale de verrouillage,

    - les figures 1B, 2B, 3B sont les vues correspondantes, après avoir fait tourner de 180° le dispositif de percus­sion pour passer en position de percussion annulaire,

    - la figure 4A est une vue en coupe partielle illustrant une variante du dispositif de percussion de la figure 1A, dans laquelle d'une part la goupille transversale de bu­tée est remplacée par un jonc élastique, et d'autre part le verrouillage est assuré par une vis à pointeau,

    - la figure 5A est une vue selon V de la figure 4A, analo­gue à la vue de la figure 2A,

    - la figure 6A est une coupe selon VI-VI de la figure 4A,

    - les figures 4B, 5B, 6B sont les vues correspondantes en position de percussion annulaire,

    - la figure 7A est une vue en coupe partielle illustrant un dispositif de percussion commutable conforme à l'in­vention, équipant un pistolet,

    - la figure 8A est une coupe selon VIII-VIII de la figure 7A, illustrant la culasse du revolver équipée de son dispositif de percussion, et ne nécessitant nullement d'être remplacée lors du changement du type de munitions utilisé,

    - les figures 7B et 8B sont les vues correspondantes, après avoir fait tourner de 180° le dispositif de per­cussion pour passer en position de percussion annulaire.



    [0026] Sur la vue en coupe partielle de la figure 1A, on distingue un revolver comportant une carcasse 1, un manchon ou fourreau 2, et un canon 3 dont l'extrémité ar­rière se visse sur la carcasse 1. Il s'agit ici d'un re­volver du type à canon interchangeable, c'est-à-dire pour lequel il est prévu un jeu de plusieurs canons et fourreaux associés permettant de modifier le calibre et/ou la lon­gueur du canon, mais il va de soi que l'invention n'est nullement limitée à ce type d'arme à feu ainsi que cela apparaîtra clairement du restant de la description. Le revolver est équipé d'un barillet 4 dont les chambres axia­les 5 reçoivent des munitions telles que la balle 6 du type à percussion centrale ; il pourra s'agir par exemple de munitions de calibre 7,65 mm ou 9 mm. Lorsque l'on souhaite utiliser ce revolver avec des munitions à per­cussion annulaire, le canon 3 est remplacé par un canon 3ʹ adapté au calibre de cette nouvelle munition, de même pour le barillet qui est remplacé par un barillet 4ʹ dont les chambres 5ʹ peuvent recevoir une munition 6ʹ, telle par exemple qu'une munition de calibre 22 Long Rifle (environ 5,5 mm). Il va de soi que l'on pourrait utiliser un tube réducteur (non représenté ici) enfilé à l'intérieur du canon s'il s'agit d'un revolver qui n'est pas du type à canon interchageable. Le revolver ainsi équipé du canon 3ʹ et du barillet 4ʹ est illustré en figure 1B.

    [0027] La description va maintenant porter sur le dispo­sitif de percussion proprement dit, lequel permet de s'a­dapter à deux munitions de calibre différent, dont l'une est à percussion centrale (munition 6, figure 1A) et l'au­tre est à percussion annulaire (munition 6ʹ, figure 1B).

    [0028] On distingue ainsi une assise cylindrique 7 montée tournante dans un alésage 8 de la carcasse 1, et dont l'axe de rotation 9 est parallèle à l'axe 10 du canon du revolver. Le dispositif de percussion comporte également un percuteur 11 pouvant coulisser dans un évidement cylindrique étagé 12 de l'assise 7 ; l'axe 13 du percuteur 11 est parallèle à l'axe de rotation 9 de l'assise cylindrique, mais il est décalé par rapport à celui-ci. Le percuteur 11 comporte un corps principal cylindrique 14 se prolongeant vers l'avant par une tige de percussion 15. Il est prévu un organe de butée,qui est ici une goupille cylindrique 16 montée trans­versalement dans l'assise cylindrique 7, organe de butée contre lequel le percuteur 11 est maintenu en appui en po­sition rétractée (celle représentée sur les figures 1A et 1B) par un moyen élastique tel qu'un ressort 17. La goupil­le 16 est logée dans un perçage transversal 18 dont la partie centrale débouche dans l'évidement cylindrique étagé 12 de l'assise 7, ainsi que cela est mieux visible sur le détail de la figure 3A. La goupille 16 passe dans une en­coche 19 du percuteur 11, ladite encoche présentant ici un fond se prolongeant jusqu'à l'extrémité arrière du per­cuteur. Il va de soi que l'on pourrait prévoir une encoche présentant un rebord arrière définissant un fond dont la longueur est légèrement supérieure à la course axiale du percuteur mais, compte tenu de l'encombrement résultant de la goupille cylindrique de butée 16, il est plus simple de prévoir un fond d'encoche débouchant à la façon d'un méplat, ainsi que cela est illustré aux figures 1A et 1B. Ainsi, le percuteur 11 est, dans sa position naturelle, en appui contre la goupille 16 ; au moment de la percussion, le per­cuteur quitte son appui, et la tige de percussion 15 frap­pe le culot de la munition en saillant de la face avant de l'assise cylindrique 7.

    [0029] L'assise du dispositif de percussion peut occuper deux positions de base, l'une étant affectée à la percus­sion centrale (figure 1A), tandis que l'autre est affectée à la percussion annulaire (figure 1B). On passe de l'une à l'autre de ces deux positions en faisant tout simplement tourner l'assise 7 autour de son axe 9, de préférence se­lon un angle de 180°. Il est naturellement nécessaire de prévoir un organe de verrouillage permettant de verrouiller convenablement l'assise cylindrique 7 dans l'une ou l'autre de ces deux positions. Ainsi que cela est visible sur les figures 3A et 3B, l'assise cylindrique 7 présente extérieu­rement deux facettes latérales planes 20, contre l'une ou l'autre desquelles peut s'appliquer la tête d'une vis à tête plate 21. Ainsi, pour passer d'une position de per­cussion à l'autre, il suffit de dévisser la vis 21, et de tourner l'assise 7 de 180° pour que le percuteur 11 soit instantanément en position de percussion centrale ou en position de percussion annulaire. Ainsi que cela est visi­ble sur les figures 1A et 1B, l'extrémité avant de l'assise cylindrique 7 se présente sous la forme d'un épaulement 22 reçu dans un évidement circulaire associé ménagé dans la carcasse 1 de l'arme. Il est alors intéressant de prévoir que l'épaulement 22 présente deux encoches périphériques 23, seulement visibles sur les figures 2A et 2B, pour per­mettre d'opérer la rotation de l'assise cylindrique 7 à l'aide d'un outil associé,tel qu'une clef à ergots.

    [0030] Ainsi, lorsque l'utilisateur veut passer d'un mode de percussion centrale à un mode de percussion annu­laire, il commence par démonter le barillet et le canon, ce qui donne accès à la face avant du dispositif de per­cussion, et plus particulièrement aux ergots de l'épaule­ment de l'assise cylindrique. Il dévisse alors la vis 21, puis fait tourner l'assise cylindrique 7 de 180°, et res­serre la vis 21 lorsque l'assise cylindrique est dans sa nouvelle position correspondant à celle illustrée aux fi­gures 1B, 2B, 3B. Il lui suffit alors de remonter un ba­rillet et un canon correspondant au nouveau calibre, et le revolver est prêt pour sa nouvelle utilisation.

    [0031] Il vas de soi que diverses modifications peuvent être apportées aux composants du dispositif de percussion de l'invention, et en particulier à l'organe de butée contre lequel le percuteur est maintenu en appui, ainsi qu'à l'organe de verrouillage permettant de bloquer l'as­sise cylindrique dans une position prédéterminée. Les fi­gures 4A, 5A et 6A illustrent de telles variantes possibles. Le dispositif de percussion comporte ainsi une assise cy­lindrique 24 se différenciant de l'assise 7 en ce qu'elle comporte une gorge périphérique 25 dont une partie débouche dans l'évidement cylindrique étagé 30 de ladite assise, la­dite gorge périphérique servant à recevoir l'organe de butée 26 du percuteur, lequel est ici un jonc élastique dont une portion centrale passe dans une encoche 27 du percuteur 28. Ainsi que cela est mieux visible sur la figure 6A, le jonc élastique 26 a sensiblement la forme d'un fer à cheval, avec une branche centrale 29 rectiligne passant dans l'en­coche 27 du percuteur 28. On notera qu'ici l'encoche 27 du percuteur 28 présente un rebord arrière 31 (figure 6A) dé­finissant un fond d'encoche dont la longueur est légèrement supérieure à la course axiale dudit percuteur. Comme pré­cédemment, le percuteur 28 comporte un corps principal 32 cylindrique, se prolongeant vers l'avant par une tige de percussion 33, l'encoche 27 dudit percuteur étant ménagée sur ledit corps principal.

    [0032] Ainsi que cela est visible sur la figure 5A, l'as­sise cylindrique 24 présente extérieurement deux évidements coniques 34 (un seul représenté ici), dans l'un ou l'autre desquels peut être reçue la tête d'une vis à pointeau 35.Il est préférable que ces cônes de réception soient prévus suf­fisamment éloignés de la gorge recevant le jonc élastique, par exemple vers le milieu de l'assise cylindrique. Une telle variante permet d'éviter l'usinage de facettes laté­rales sur l'assise cylindrique.

    [0033] Les figures 4A, 5A et 6A illustrent un revolver dont le dispositif de percussion est en position corres­pondant à une percussion centrale. Comme précédemment, et ainsi qu'illustré aux figures 4B, 5B et 6B, l'opérateur pourra passer en percussion annulaire en démontant le ba­rillet et le canon, en dévissant la vis à pointeau 35, en tournant l'assise cylindrique 24 de 180° au moyen d'une clef à ergots, en revissant la vis 35, et enfin en remon­tant le barillet et le canon correspondant au nouveau ca­libre.

    [0034] Ainsi que cela a été dit plus haut, l'invention s'applique aux armes à canon interchangeable ou utilisant des tubes réducteurs, mais n'est nullement limitée aux revolvers à barillet. Le dispositif de percussion de l'in­vention trouve en effet une application extrêmement avan­tageuse dans l'équipement des pistolets, ainsi que cela va être décrit en regard des figures 7A et 8A, et 7B et 8B.

    [0035] On distingue ainsi une culasse 36 de pistolet, avec en partie avant une carcasse 37 à l'intérieur de la­quelle est disposé le canon 38 adapté pour une munition à percussion centrale 39. Comme précédemment, il est éga­lement prévu une assise cylindrique 40 montée tournante dans un alésage 41 de la culasse du pistolet et dont l'axe de rotation 42 est parallèle à l'axe du canon dudit pisto­let On trouve également un percuteur 43 pouvant coulisser dans un évidement cylindrique étagé 44 de l'assise cylin­drique 40, dont l'axe 45 est parallèle à l'axe de rotation 42 de ladite assise mais décalé par rapport à celui-ci. Il est aussi prévu un organe de butée 46, ici analogue à la goupille 16 précédemment décrite, monté transversalement dans l'assise cylindrique 40, et contre lequel le percuteur 43 est maintenu en appui en position rétractée par un res­sort 47. On trouve enfin un organe de verrouillage 48 mon­té transversalement dans la culasse de l'arme, et suscep­tible de verrouiller l'assise cylindrique 40 dans l'une ou l'autre de deux positions de celles-ci, correspondant à une percussion centrale ou à une percussion annulaire. l'organe 48 est ici une vis à pointeau coopérant avec des évidements coniques ménagés sur la surface extérieure de l'assise cylindrique 40, mais il va de soi que l'on pour­rait prévoir une vis à tête plate coopérant avec l'une ou l'autre de deux facettes latérales planes ménagées ex­térieurement sur l'assise cylindrique. De même, le corps principal du percuteur 43 présente une encoche 49 dans la­quelle passe la goupille transversale 46, laquelle encoche présente un rebord arrière définissant un fond dont la lon­gueur est légèrement supérieure à la course axiale dudit percuteur. Il va de soi que l'on pourrait également prévoir une encoche présentant un fond se prolongeant jusqu'à l'ex­trémité arrière du percuteur, ainsi qu'illustré aux figures 1A et 1B, mais il est préférable d'utiliser une encoche non débouchante pour une meilleure étanchéité et une meil­leure résistance mécanique de la pièce, sachant que le per­cuteur est,pour un pistolet, notablement plus allongé que pour un revolver.

    [0036] Lorsque l'opérateur désire passe en percussion annulaire, il lui suffit de changer le canon en disposant dans la carcasse 37 un nouveau canon 38ʹ adapté au calibre d'une munition 39ʹ à percussion annulaire, après avoir tourné de 180° l'assise cylindrique 40 du dispositif de percussion, comme illustré aux figures 7B et 8B. On peut ainsi remarquer qu'il devient inutile de changer la culasse 36 du pistolet, ce qui représente un progrès notable par rapport aux techniques existantes.

    [0037] Il va de soi que l'invention n'est nullement li­mitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques essentielles figurant aux revendications.


    Revendications

    1. Dispositif de percussion pour arme à feu, en particulier pour revolver ou pistolet, permettant de s'a­dapter à deux munitions de calibres différents, dont l'une et à percussion centrale et l'autre est à percussion an­nulaire, caractérisé par le fait qu'il comporte :
    - une assise cylindrique (7, 24 ; 40) montée tournante dans un alésage (8 ; 41) de la carcasse (1) ou de la cu­lasse (36) de l'arme, et dont l'axe de rotation (9 ; 42) est parallèle à l'axe du canon de ladite arme ;
    - un percuteur (11, 28 ; 43) pouvant coulisser dans un évidement cylindrique étagé (12, 30 ; 44) de l'assise cylindrique (7, 24 ; 40), dont l'axe (13 ; 45) est paral­lèle à l'axe de rotation (9 ; 42) de ladite assise cylin­drique mais décalé par rapport à celui-ci ;
    - un organe de butée (16, 26 ; 46) monté transversalement dans l'assise cylindrique (7, 24 ; 40), et contre lequel le percuteur (11, 28 ; 43) est maintenu en appui en posi­tion rétractée par un moyen élastique (17 ; 47) tel que ressort ou analogue ;
    - un organe de verrouillage (21, 35 ; 48) monté transversa­lement dans la carcasse (1) ou la culasse (36) de l'arme, et susceptible de verrouiller l'assise cylindrique (7, 24 ; 40) dans l'une ou l'autre de deux position de celle-­ci, correspondant à une percussion centrale ou à une per­cussion annulaire.
     
    2. Dispositif de percussion selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'assise cylindrique (7 ; 40) présente un perçage transversal dont la partie centrale débouche dans l'évidement cylindrique étagé (12 ; 44) de ladite assise, ledit perçage transversal servant à recevoir l'organe de butée (16 ; 46) du percuteur.
     
    3. Dispositif de percussion selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'organe de butée est une goupille (16 ; 46) passant dans une encoche (19 ; 49) du percuteur (11 ; 43).
     
    4. Dispositif de percussion selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'assise cylindrique (24) présente une gorge périphérique (25) dont une partie dé­bouche dans l'évidement cylindrique étagé (30) de ladite assise, ladite gorge périphérique servant à recevoir l'or­gane de butée (26) du percuteur (28).
     
    5. Dispositif de percussion selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'organe de butée est un jonc élastique (26) dont une portion passe dans une encoche (27) du percuteur (28).
     
    6. Dispositif de percussion selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le jonc élastique (26) a sensiblement la forme d'un fer à cheval, avec une branche centrale (29) rectiligne passant dans l'encoche (27) du percuteur (28).
     
    7. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 3 et 5, caractérisé par le fait que l'encoche (19) du percuteur (11) présente un fond se prolongeant jusqu'à l'extrémité arrière du percuteur.
     
    8. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 3 et 5, caractérisé par le fait que l'encoche (27 ; 49) du percuteur (28 ; 43) présente un rebord arrière définissant un fond dont la longueur est légèrement supé­rieure à la course axiale dudit percuteur.
     
    9. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 7 et 8, caractérisé par le fait que le percuteur (11, 28 ; 43) comporte un corps principal cylindrique (14, 32) se prolongeant vers l'avant par une tige de percussion (15, 33), l'encoche (19, 27) du percuteur étant ménagée sur ledit corps principal.
     
    10. Dispositif de percussion selon la revendication 9, caractérisé par le fait que un ressort (17 ; 47) entoure la portion de la tige de percussion (15, 33) du percuteur qui est à l'intérieur de la partie élargie de l'évidement cylindrique étagé (12, 30 ; 44) de l'assise (7, 24 ; 40).
     
    11. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 1 à 10, caractérisé par le fait que l'organe de verrouillage de l'assise cylindrique (7, 24 ; 40) est une vis (21, 35 ; 48) reçue dans un filetage traversant de la carcasse (1) ou de la culasse (36) de l'arme, et dont l'ex­trémité est en appui contre l'assise (7, 24 ; 40) pour le verrouillage de ladite assise dans l'une des deux positions de celle-ci.
     
    12. Dispositif de percussion selon la revendication 11, caractérisé par le fait que l'assise cylindrique (7) présente extérieurement deux facettes latérales planes (20) contre l'une ou l'autre desquelles peut s'appliquer la tête d'une vis à tête plate (21).
     
    13. Dispositif de percussion selon la revendication 11, caractérisé par le fait que l'assise cylindrique (24 ; 40) présente extérieurement deux évidements coniques, dans l'un ou l'ature desquels peut être reçue la tête d'une vis à pointeau (35 ; 48).
     
    14. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 1 à 13, caractérisé par le fait que l'extrémité avant de l'assise cylindrique (7, 24 ; 40) est un épaule­ment (22) reçu dans un évidement circulaire associé ménagé dans la carcasse (1) ou la culasse (36) de l'arme.
     
    15. Dispositif de percussion selon la revendication 14, caractérisé par le fait que l'épaulement (22) présente deux encoches périphériques (23) pour permettre d'opérer la rotation de l'assise cylindrique (7, 24 ; 40) à l'aide d'un outil associé.
     
    16. Dispositif de percussion selon l'une des reven­dications 1 à 15, caractérisé par le fait que le passage pour l'assise cylindrique (7, 24 ; 40) d'une position de percussion à l'autre se fait par une rotation de 180° de ladite assise autour de son axe (9 ; 42).
     




    Dessins



















    Rapport de recherche